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21.novembre.202021.11.2020 // Les Crises

Requiem américain : La démocratie capitaliste est à l’agonie – par Chris Hedges

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Source : Consortium News, Chris Hedges
Traduit par les lecteurs du site Les Crises

Aussi inéquitable soit-elle, la démocratie capitaliste offre au moins la possibilité d’une réforme progressive et fragmentaire. Aujourd’hui, c’est un cadavre.

Illustration par M. Fish. (Original pour Scheerpost)

Eh bien, c’est fini. Pas l’élection. La démocratie capitaliste. Aussi partiale qu’elle soit pour les intérêts des riches et aussi hostile aux pauvres et aux minorités, la démocratie capitaliste offre au moins la possibilité d’une réforme progressive et fragmentaire. Aujourd’hui, c’est un cadavre.

L’iconographie et la rhétorique restent les mêmes. Mais c’est une émission de télé-réalité vide, élaborée et financée par les oligarques au pouvoir – 1,51 milliard de dollars pour la campagne Biden et 1,57 milliard de dollars pour la campagne Trump – pour nous faire croire qu’il y a des choix. Il n’y en a pas.

La joute inexistante entre un Président Donald Trump bêlant et un Joe Biden verbalement déficient est destinée à masquer la vérité. Les oligarques gagnent toujours. Le peuple perd toujours. Peu importe qui siège à la Maison-Blanche. L’Amérique est un État en faillite.

« Le rêve américain est à court de carburant, a écrit le romancier J. G. Ballard. La machine s’est arrêtée. Elle ne fournit plus au monde ses images, ses rêves, ses fantasmes. Elle n’existe plus. C’est fini. Elle alimente désormais le monde avec ses cauchemars. »

De nombreux acteurs ont tué la société ouverte américaine. Les oligarques des entreprises qui ont acheté le processus électoral, les tribunaux et les médias, et dont les lobbyistes rédigent la législation pour nous appauvrir et leur permettre d’accumuler des quantités obscènes de richesses et de pouvoir incontrôlé.

Les militaristes et l’industrie de la guerre qui ont drainé le trésor national pour monter des guerres futiles et sans fin, qui ont dilapidé quelque 7 000 milliards de dollars et nous ont transformés en paria international. Les PDG, qui ont empoché des dizaines de millions de dollars de primes et de compensations, qui ont délocalisé des emplois à l’étranger et laissé nos villes en ruines et nos travailleurs dans la misère et le désespoir, sans revenu durable ni espoir pour l’avenir.

L’industrie des combustibles fossiles qui a fait la guerre à la science et a choisi les profits plutôt que l’extinction imminente de l’espèce humaine. La presse qui a transformé les nouvelles en divertissement insensé et en propagande partisane. Les intellectuels qui se sont retirés dans les universités pour prêcher l’absolutisme moral de la politique communautaire et du multiculturalisme tout en tournant le dos à la guerre économique menée contre la classe ouvrière et à l’assaut incessant contre les libertés civiles. Et, bien sûr, la classe libérale incapable et hypocrite qui ne fait que parler, parler, parler.

La classe méprisable

S’il est un groupe qui mérite notre plus profond mépris, ce sont les élites libérales, celles qui se posent en arbitres moraux de la société tout en abandonnant toutes les valeurs qu’elles sont censées détenir dès qu’elles deviennent gênantes. La classe libérale, une fois de plus, a servi de pathétique pom-pom girl et de censeur pour un candidat et un parti politique qui, en Europe, serait considéré comme d’extrême droite.

Alors même que les libéraux étaient ridiculisés et rejetés par Biden et par la hiérarchie du parti démocrate, qui a bizarrement investi son énergie politique en faisant appel aux néoconservateurs républicains, les libéraux étaient occupés à marginaliser les journalistes, dont Glenn Greenwald et Matt Taibbi, qui avaient dénoncé Biden et les démocrates. Les libéraux, que ce soit à The Intercept ou au New York Times, ont ignoré ou discrédité les informations susceptibles de nuire au parti démocrate, notamment les révélations au sujet de l’ordinateur portable de Hunter Biden. On a assisté là à une démonstration impressionnante de carriérisme lâche et de mépris de soi.

La campagne de Biden était totalement dépourvue d’idées et de débats politiques, comme si lui et les démocrates pouvaient remporter les élections en promettant de sauver l’âme de l’Amérique.

Événement « OWN Your Vote » avec Oprah, 28 octobre 2020. (Joe Biden, Flickr, (CC BY-NC-SA 2.0)

Les Démocrates et les libéraux qui en font l’apologie n’ont, comme l’a montré l’élection, absolument pas conscience du profond désespoir personnel et économique qui règne dans ce pays. Ils ne représentent rien. Ils ne se battent pour rien.

Le rétablissement de l’État de droit, l’universalité des soins de santé, l’interdiction de la fracturation [pétrolière, NdT], un New Deal vert, la protection des libertés civiles, la création de syndicats, la préservation et l’expansion des programmes de protection sociale, un moratoire sur les expulsions et les saisies, l’annulation de la dette des étudiants, des contrôles environnementaux stricts, un programme gouvernemental d’emploi et de revenu garanti, la réglementation financière, l’opposition à la guerre sans fin et à l’aventurisme militaire ont été une fois de plus oubliés.

Se faire le champion de ces questions aurait entraîné un bouleversement du parti démocrate. Mais depuis que le parti démocrate est une simple succursale des sociétés donatrices, il était impossible de promouvoir toute politique susceptible de favoriser le bien commun, de réduire les bénéfices des sociétés et de restaurer la démocratie, y compris en imposant des lois sur le financement des campagnes électorales.

La campagne de Biden était totalement dépourvue d’idées et de débats politiques, comme si lui et les Démocrates pouvaient balayer les élections en promettant de sauver l’âme de l’Amérique. Les néofascistes ont au moins, le courage de leurs convictions démentes.

Dans une démocratie traditionnelle, la classe libérale fonctionne comme une soupape de sécurité. Elle rend possible une réforme au coup par coup et par étapes. Elle atténue les pires excès du capitalisme. Elle propose des étapes progressives vers une plus grande égalité. Elle dote l’État et les mécanismes du pouvoir des vertus supposées.

Elle sert aussi de chien d’attaque qui discrédite les mouvements sociaux radicaux. La classe libérale est une composante essentielle de l’élite au pouvoir. En bref, elle offre l’espoir et la possibilité, ou du moins l’illusion, d’un changement.

La capitulation de l’élite libérale face au despotisme crée un vide de pouvoir que comblent les spéculateurs, les profiteurs de guerre, les gangsters et les tueurs, souvent dirigés par des démagogues charismatiques. Elle ouvre la porte à des mouvements fascistes qui se mettent en avant en ridiculisant et en raillant les absurdités de la classe libérale et les valeurs qu’elle prétend défendre.

Les promesses des fascistes sont fantastiques et irréalistes, mais leurs critiques de la classe libérale sont fondées sur la vérité. Une fois que la classe libérale cesse de fonctionner, elle ouvre une boîte de Pandore de maux qu’il est impossible de contenir.

La maladie du trumpisme

La maladie du trumpisme, avec ou sans Trump, est, comme l’a illustré l’élection, profondément ancrée dans le corps politique. C’est l’expression, parmi d’énormes tranches de population, raillées par les élites libérales comme « déplorables », d’une aliénation et d’une rage légitimes que les Républicains et les Démocrates ont orchestrées et qu’ils refusent maintenant d’aborder. Ce trumpisme n’est pas non plus, comme l’a montré l’élection, limité aux hommes blancs, dont le soutien à Trump a en fait décliné.

Pour Fiodor Dostoïevski, le comportement de l’inutile classe libérale russe, qu’il a dénigré et mise à nu à la fin du XIXe siècle, présageait une période de sang et de terreur. L’incapacité des libéraux à défendre les idéaux qu’ils épousaient a inévitablement conduit, écrit-il, à une ère de nihilisme moral.

Dans Notes From Underground [Les Carnets du sous-sol paru en 1864, NdT], il dépeint les rêveurs stériles et vaincus de la classe libérale, ceux qui prônent des idéaux élevés mais ne font rien pour les défendre. Le personnage principal de Notes From Underground porte les idées en faillite du libéralisme à leur extrême logique. Il fuit la passion et le but moral. Il est rationnel. Il s’adapte à une structure de pouvoir corrompue et mourante au nom des idéaux libéraux.

L’hypocrisie de l’Homme du sous-sol condamne la Russie comme elle condamne aujourd’hui les États-Unis. C’est la déconnexion fatale entre la croyance et l’action.

« Je n’ai même jamais réussi à devenir quoi que ce soit : ni méchant ni bon, ni canaille ni honnête homme, ni héros ni insecte, a écrit l’Homme du sous-sol. Et maintenant je vis ma vie dans mon coin, me narguant avec la consolation malveillante et totalement futile qu’il est même impossible pour un homme intelligent de devenir sérieusement quelque chose, et que seuls les fous deviennent quelque chose. Oui, monsieur, un homme intelligent du XIXe siècle doit être et est moralement obligé d’être avant tout un être sans caractère ; et un homme de caractère, un personnage actif – avant tout un être borné. »

Portrait de Fyodor Dostoïevski par Vasili Perov, 1872. (Wikimedia Commons)

Le refus de la classe libérale de reconnaître que le pouvoir a été arraché aux citoyens par les entreprises, que la Constitution et ses garanties de liberté individuelle ont été révoquées par un décret judiciaire, que les élections ne sont que des spectacles vides de sens mis en scène par les élites dirigeantes, que nous sommes dans la partie perdante de la guerre des classes, que nous l’avons laissé parler et agir d’une manière qui ne correspond plus à la réalité.

« L’idée de la vocation intellectuelle », comme l’a souligné Irving Howe dans son essai This Age of Conformity (Cet époque de conformité) en 1954, « l’idée d’une vie consacrée à des valeurs qui ne peuvent être réalisées par une civilisation commerciale, a progressivement perdu de son attrait. Et, c’est cela, plutôt que l’abandon d’un programme particulier, qui constitue notre déroute. »

La conviction que le capitalisme est le moteur inattaquable du progrès humain, a écrit Howe, « est claironnée par tous les moyens de communication : la propagande officielle, la publicité institutionnelle et les écrits scientifiques de personnes qui, jusqu’à il y a quelques années, étaient ses principaux opposants. »

« Les personnes réellement impuissantes sont ces intellectuels – les nouveaux réalistes – qui s’attachent aux sièges du pouvoir, où ils abandonnent leur liberté d’expression sans acquérir aucune signification en tant que personnalités politiques, a écrit Howe. Car il est crucial pour l’histoire des intellectuels américains de ces dernières décennies – ainsi que pour la relation entre richesse et intellect – que lorsqu’ils sont absorbés par les institutions accréditées de la société, non seulement ils perdent leur rébellion traditionnelle mais, dans une mesure ou une autre, ils cessent de fonctionner en tant qu’intellectuels. »

Les populations peuvent endurer la répression des tyrans, tant que ces dirigeants continuent à gérer et à exercer le pouvoir de manière efficace. Mais l’histoire humaine a amplement démontré qu’une fois que les personnes aux postes de pouvoir deviennent superflues et impuissantes, tout en conservant les attributs et les privilèges du pouvoir, elles sont brutalement écartées. C’est ce qui s’est passé à Weimar, en Allemagne. C’était vrai dans l’ex-Yougoslavie, un conflit que j’ai couvert pour le New York Times.

L’historien Fritz Stern, dans son livre sur la montée du fascisme en Allemagne intitulé The Politics of Cultural Despair [Traduction française : Politique et Désespoir. Les ressentiments contre la modernité dans l’Allemagne préhitlérienne, NdT], a écrit sur les conséquences de l’effondrement du libéralisme. Selon Stern, les personnes mentalement et politiquement aliénées, celles qui sont mises à l’écart par la société, sont les meilleures recrues pour une politique centrée sur la violence, les haines culturelles et les ressentiments personnels.

Une grande partie de cette rage, à juste titre, est dirigée contre une élite libérale qui, tout en parlant le langage « je comprends votre douleur » du libéralisme traditionnel, nous trahit.

« Ils ont attaqué le libéralisme, écrit Stern à propos des fascistes émergeant à l’époque en Allemagne, parce qu’il leur semblait être la principale prémisse de la société moderne ; tout ce qu’ils redoutaient semblait en découler : la vie bourgeoise, le manchestèrisme [laisser-faire économique, NdT], le matérialisme, le parlement et les partis, le manque de direction politique. Plus encore, ils sentent dans le libéralisme la source de toutes leurs souffrances intérieures. Ils éprouvent un ressentiment de solitude ; leur seul désir est d’avoir une nouvelle foi, une nouvelle communauté de croyants, un monde avec des normes fixes et sans le moindre doute, une nouvelle religion nationale qui lierait tous les Allemands ensemble. Tout cela, le libéralisme le niait. C’est pourquoi ils détestaient le libéralisme, lui reprochant d’en faire des parias, de les déraciner de leur passé mythique et de leur foi. »

Nous en sommes à ce stade. Le système de soins de santé à but lucratif, conçu pour gagner de l’argent – et non pour prendre soin des malades – n’est pas équipé pour faire face à une crise sanitaire nationale. Les sociétés de soins de santé ont passé les dernières décennies à fusionner et à fermer des hôpitaux, et à couper l’accès aux soins de santé dans les communautés à travers le pays pour augmenter les bénéfices – ceci, alors que près de la moitié de tous les travailleurs de première ligne restent inéligibles aux indemnités de maladie et que quelque 43 millions d’Américains ont perdu leur assurance maladie financée par leurs employés.

La pandémie, sans soins de santé universels, que Biden et les Démocrates n’ont pas l’intention de mettre en place, continuera de faire rage de manière incontrôlée. Trois cent mille Américains seront morts d’ici décembre. Quatre cent mille d’ici janvier. Et d’ici à ce que la pandémie s’essouffle ou qu’un vaccin soit disponible en toute sécurité, des centaines de milliers, voire quelques millions, seront morts.

Des troubles inévitables

L’inévitable agitation sociale verra l’État, quel que soit l’occupant de la Maison Blanche, utiliser ses trois principaux instruments de contrôle social – la surveillance générale, les prisons et la police militarisée – renforcés par un système juridique qui viole régulièrement l’habeas corpus et les procédures régulières, pour écraser impitoyablement la dissidence.

Les retombées économiques de la pandémie, le sous-emploi et le chômage chroniques – près de 20 % lorsque les personnes qui ont cessé de chercher du travail, celles qui sont mises à pied sans perspective de réembauche et celles qui travaillent à temps partiel mais restent en dessous du seuil de pauvreté sont incluses dans les statistiques officielles – entraîneront une dépression sans précédent depuis les années 1930.

La faim dans les ménages américains a déjà triplé depuis l’année dernière. La proportion d’enfants américains qui ne mangent pas à leur faim est 14 fois plus élevée que l’année dernière. Les banques alimentaires sont débordées. Le moratoire sur les saisies et les expulsions a été levé alors que plus de 30 millions d’Américains sans ressources risquent d’être jetés à la rue.

Il n’y a plus de contrôle sur le pouvoir des entreprises.

Les gens de couleur, les immigrants et les musulmans seront blâmés et attaqués par nos fascistes de souche comme cause du déclin de la nation. Les quelques personnes qui continuent à défier le parti démocrate en dénonçant les crimes de l’État de droit et de l’empire seront réduites au silence. La stérilité de la classe libérale, que sert un parti démocrate intéressé, qui les méprise et les ignore, alimente le sentiment généralisé de trahison qui a vu près de la moitié des électeurs soutenir l’un des présidents les plus vulgaires, racistes, ineptes et corrompus de l’histoire américaine.

Une tyrannie américaine, habillée du vernis idéologique d’un fascisme Chrétien, va, semble-t-il, caractériser cette époque de dérive impériale vers l’insignifiance.

Chris Hedges, lauréat du prix Pulitzer, a été pendant 15 ans correspondant à l’étranger pour le New York Times, où il a occupé les fonctions de chef du bureau du Moyen-Orient et de chef du bureau des Balkans pour ce journal. Auparavant, il a travaillé à l’étranger pour le Dallas Morning News, le Christian Science Monitor et NPR. Il est l’animateur de l’émission « On Contact » de RT America, nominée aux Emmy Awards.

Source : Consortium News, Chris Hedges, 05-11-2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Macarel // 21.11.2020 à 10h49

Nous en avons un, en France, qui a été élu en disant au gens : « pensez printemps ! »
Trois ans après la France est dans un sale état : « police partout, justice nulle part. »
Le Dieu Marché, au coeur du système, dysfonctionne de plus en plus gravement, et
ne tient plus ses promesses de prospérité pour de plus en plus de laissés pour compte :
travailleurs pauvres, précaires, néo-esclavage à la Uber, chômeurs.
Les démagogues (sponsorisés par les profiteurs du marché) élus sur des slogans futiles et des programmes vides comme Macron en France, voient rapidement leur légitimité populaire s’étioler.
L’illusion ne durant que le temps d’une élection. Leur pouvoir de conviction tendant rapidement vers
zéro, et l’adhésion des peuples suivant la même pente, il arrive un moment où ils ne peuvent plus
se maintenir au pouvoir que par une constitution particulièrement taillée pour tenir le peuple à l’écart.
Et surtout, lorsque l’opposition populaire devient de plus en plus exacerbée, par la transformation des
forces de l’ordre -censée servir le peuple-, en milice au service du pouvoir, mais aussi par la mise en place de lois toujours plus répressives, grâce à un appareil judiciaire complaisant.
Dans le cas de la France, le pouvoir des oligarques particulièrement impopulaire, est en fait, pour sa survie quasi-physique, tributaire de forces de l’ordre majoritairement acquises aux thèses du RN. L’on retrouve le schémas maintes fois observé en temps de crise, de l’utilisation de l’extrême-droite par le capital, comme ultime rempart contre ceux qui le contestent.

32 réactions et commentaires

  • yann // 21.11.2020 à 07h29

    Vu l’âge et l’état de santé de Biden, on est quand même à un éternuement près d’avoir la première femme noire (pour simplifier) présidente des US. Après, savoir si le coronavirus doit faire partie du processus démocratique, ça pose des questions intéressantes. Mais ça fait quand même un peu bricolage.

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    • James Whitney // 21.11.2020 à 08h13

      « Vu l’âge et l’état de santé de Biden, on est quand même à un éternuement près d’avoir la première femme noire (pour simplifier) présidente des US. »

      Pour comprendre ce qui arriverait dans ce cas, on n’a qu’à lire
      https://www.les-crises.fr/la-politique-etrangere-de-kamala-harris-les-reponses-de-l-ancienne-candidate-aux-questions-du-council-on-foreign-relations/ .

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      • CESTCOMMECA // 21.11.2020 à 12h14

        Pourquoi une femme qui est mi-Indienne mi-Noire devrait-elle être qualifiée exclusivement de Noire ? Pareil pour Obama, d’ailleurs. C’est quand même curieux, non ? Certes, on va dire (forcément) que c’est la faute des Blancs qui, racistes comme ils sont (forcément), « nauséabonds » comme ils sont (forcément), tiennent pour non-Blanc tout ce qui n’est pas purement Blanc. Mais pourquoi cette OPA par l’opinion progressiste en faveur des Noirs sur quelqu’un qui est tout aussi bien Indienne ? Comme si l’être-Noir était la seule chose qui compte, la valeur suprême de l’époque, le substitut du prolétariat, la classe universelle de jadis, censée rédimer l’humanité aliénée.

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        • AIMEDIEU // 22.11.2020 à 02h04

          Juste une histoire de législation, en elle-même démonstration de l’aspect institutionnel du racisme dans ce pays (comme chez nous au temps de la colonisation).

            +2

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          • utopiste // 22.11.2020 à 14h28

            Et aussi pour la propagande, n’oubliez pas.

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    • LibEgaFra // 21.11.2020 à 08h18

      « la première femme noire (pour simplifier) »

      Pour les racistes, tout ce qui n’est pas blanc est noir. Pour simplifier.

      Déjà avec Obama. Métis, c’est un crime contre nature? Pour simplifier?

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      • Kriss34 // 21.11.2020 à 09h28

        Assez d’accord avec vous. Ayant vecu a Madagascar et au Bresil je me suis toujours émerveillé de la palette des couleurs de peau.
        Mais je crois pas que ce soit forcément du racisme d’appeler Noire une personne comme Kamala H. Une facilité oui…

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      • Come Back // 21.11.2020 à 12h55

        Mais c’est la réalité perçue aux USA. Elle est considérée comme un atout pour les démocrates justement pour cette « qualité », même si cela peut choquer certains en France.

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      • Dominique65 // 21.11.2020 à 13h18

        « Pour les racistes, tout ce qui n’est pas blanc est noir »
        J’ai une nièce métisse. Elle se sent noire. Est-elle raciste contre elle-même (pour simplifier) ?

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        • Guise // 21.11.2020 à 21h18

          « Noir » c’est une construction sociale.
          Donc se sentir « noir », c’est se sentir racisé dans un pays où le racisme existe, socialement.
          Et oui, le racisme peut être intégré par les personnes dominées.
          Une femme peut aussi être misogyne, par exemple.
          Et un pauvre, voter Macron.

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        • RMM // 22.11.2020 à 14h34

          Votre niece metisse: elle se considere comme noire – et a donc fini par se sentir noire – non par racisme, mais parce qu’une personne metissee est souvent obligee, pour asseoir son equilibre, de faire un choix, et ensuite de travailler a ancrer son identite de ce seul cote, pour en finir avec les fluctuations.

            +1

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    • AIMEDIEU // 22.11.2020 à 06h32

      Bricolage évident mais, seule voie susceptible d’éviter la reconduite de Trump.

      J »aurais rêvé de Sanders avec AOC pour vice présidente ouvrant la porte au retour des US au progressisme si nécessaire aux électeurs pauvres qui votent… Trump. Mais, qui, avec un tel ticket, auraient immanquablement été rejoint par ceux qui ont voté Biden.

      Que voulez-vous on ne change pas du jour au lendemain le système de croyances d »un peuple.

      Vous souvenez-vous de tous ceux qui, en 81, voyaient les chers russes déferler sur Paris, ou à minima la Pravda remplacer France Soir ?!

        +3

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  • Darras // 21.11.2020 à 07h35

    Bon article certes, mais ça consiste en quoi  » les convictions démentes » des  » neofascistes »?
    Au lieu de diaboliser sterilement les  » fascistes », les élites libérales dont Pilger est un éminent représentant devrait lister les « convictions démentes » pour nous laisser juger par nous même si elles sont « neofascistes ».
    C’est même le problème fondamental de l’élite libérale de tout pays, elle sonne partout le tocsin du fascisme et des « heures les plus sombres… »mais ne parlent jamais des fameuses « convictions démentes » et pas plus des « promesses insensées » qui seraient supposées le caractériser.
    Pilger nous fait une magnifique démonstration inconsciente de ce qu’il reproche aux siens.
    Il faudrait remettre en perspective les points communs des programmes des fascistes de toute époque, Italie, Allemagne, Espagne, Portugal, Chili, Argentine, Bresil et autres et les mettre en perspective avec ceux des « fascistes » putatifs actuels selon Pilger.
    Et là, à froid, on verrait s’il s’agit réellement de fascisme ou si les libéraux sont à côté de la plaque.
    Chiche?

      +14

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    • Dominique65 // 21.11.2020 à 13h21

      Tu as oublié les fascistes des pays musulmans qui ont tendance à se multiplier à l’heure actuelle. Il fut un temps où ces pays étaient émetteurs de lumière.

        +1

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      • Darras // 21.11.2020 à 14h02

        On devrait remplacer le mot fasciste par caca-boudin.
        Fasciste, ça a quand même un minimum de signification.
        Aujourd’hui, on balance du fascisme pour n’importe quoi.
        Dés qu’on aime pas un régime, hop, fascisme.
        Ce serait beaucoup plus adulte et sensé de dire caca-boudin.
        Trump? Caca-boudin. Zemmour? Caca-boudin. Islamistes? Caca-boudin.
        C’est sûr que ça aurait moins de gueule que « fasciste » mais ce serait pourtant hautement plus pertinent.
        Caca-boudin.

          +9

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        • Guise // 21.11.2020 à 21h25

          Pour vous aider sur le mot « fasciste » : par glissement ici, c’est celles et ceux qui prônent la haine de l’autre, et ses conséquences (la violence physique envers des humains), comme solution à tous les problèmes. Parce qu’en soi on est d’accord, faire physiquement mal à quelqu’un, ça n’est pas acceptable dans une société.

          C’est sûr que c’est pas exactement la même chose que le fascisme des années 30 en Italie, mais l’histoire ne se répète jamais exactement pareil, donc il n’y aura pas d’autre « fascisme » au sens « italie des années 30 ».
          On pourrait trouver un autre mot, mais l’avantage de « fasciste » c’est que ça parle à tout le monde, pour dire : un Etat qui est d’accord avec une caste sociale pour désigner un bouc-émissaire afin de maintenir la course aux profits.

            +2

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    • Castor // 21.11.2020 à 20h11

      L’auteur de l’article s’appelle Chris Hedge, pas John Pilger.

      Pour le reste, c’est un article très au-dessus de la moyenne : il démontre qu’il y a en fait un continuum entre libéralisme et société totalitaire (ou nihiliste). Car il arrive toujours un moment où les masques tombent. Les régimes parlementaires sont incapables de faire vivre un idéal de justice et de marier cet idéal avec le souci d’efficacité (exercice d’équilibre s’il en est). Le seul moment où il y eu de la retenue de la part de ces régimes fut le fait de la concurrence avec l’URSS. A cette époque ils savaient ne pas pouvoir faire n’importe quoi, chaque erreur étant exploitée par le camp adverse.

      Chris Hedge débite aussi des lieux communs : « Trump le corrompu / l’inepte », « le pouvoir des entreprises » (alors qu’il faut parler du pouvoir des grandes sociétés, lié à la fois à l’argent et à leur expertise, à leur organisation en cartel pour le lobbying et à la conspiration idéologique) et le « fascisme chrétien », entre autres.

      Comme vous le soulignez, l’auteur a son propre vernis idéologique, qui le rapproche du parti démocrate. Ce qui ne rend que plus méritoire son examen du rôle que jouent les partis politiques – et celui-là en particulier – dans le désenchantement en cours.

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  • LibEgaFra // 21.11.2020 à 08h12

    « Aussi inéquitable soit-elle, la démocratie capitaliste offre au moins la possibilité d’une réforme progressive et fragmentaire. »

    Incroyable erreur d’analyse: il n’y a pas de « démocratie » capitaliste, il n’y a qu’une cérémonie au cours de laquelle le pouvoir – déjà confisqué par la bourgeoisie – est remis symboliquement à des guignols, pardon à des marionnettes, et peu importe que ce soit la marionnette A ou la marionnette A’.

    Ah oui, et les réformes « progressives » (et « fragmentaires ») comme celle des retraites en France, c’est pour donner toujours plus de pognon et de pouvoir à cette bourgeoisie (cf. aussi la loi sur la « sécurité » visant à empêcher toute poursuite contre les éborgneurs).

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    • Ovni de Mars // 21.11.2020 à 20h35

      De toute évidence, cette phrase fait allusion à l’époque où la démocratie capitaliste a effectivement fonctionné, c’est-à-dire l’époque des 30 glorieuses et de la forte croissance économique : aux États-Unis d’Amérique, la croissance capitaliste et la montée du bien-être social qui en a résultée ont permis l’émancipation des noires et des femmes pour ne parler que de réformes sociétales. Quand il n’y a pas de chômage, de violence, que la société est apaisée, les réformes de toutes natures sont plus facile à mettre en œuvre car plus largement acceptées

      De nos jours, il n’y a plus de croissance. Le capitalisme est moribond, shooté aux dettes et à la cavalerie financière. On se rapproche d’une période pré-fasciste. Pour preuve, on voit l’extrême-droite avoir pignon sur rue sur une chaîne de télévision sans que cela n’émeuve beaucoup de gens. L’année prochaine, lorsque l’on subira vraiment le contrecoup économique du covid et de la politique absurde de Marine Macron, qu’en sera-t-il ?

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  • LibEgaFra // 21.11.2020 à 08h36

    « Aujourd’hui, c’est un cadavre. »

    Encore un qui prend ses désirs pour la réalité et qui n’a pas compris le fonctionnement de la bourgeoisie et de l’impérialisme messianique yankee. Le « cadavre » est à la tête d’institutions et d’armes qui vont continuer à nuire gravement à la santé de la planète et continuer à massacrer des millions de « noirs ». Est « noir » tout ce qui n’est pas occidental de souche.

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    • Darras // 21.11.2020 à 09h02

      Je crois que votre vision du « messianisme » Yankee est totalement dépassée.
      S’il a effectivement prospéré sur la base du White Anglo Saxon Protestant( et pas occidental, les Yankees s’en sont toujours foutu des latins et des slaves), c’est fini.
      Il considère maintenant le Wasp comme un frein à son agenda. Démographie oblige, il souhaite redéfinir sa base sur des critères de classes plus que de race ou religion.
      Le trumpisme, c’est la base traditionnelle sacrifiée et qui voit son avenir comme celui des blancs pauvres ou petits propriétaires en Afrique du Sud.

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    • Urko // 21.11.2020 à 09h29

      S’il y a bien un pays qui fait un distingo parfois tatillon, et officialisé, des ethnies, comme ils disent, ce sont les États-Unis, où par ailleurs, il demeure une longue tradition de dénigrement de certains « occidentaux de souche » : les catholiques voire les juifs d’Europe centrale, que le KKK ne se trouvait pas seul à se proposer d’exclure ou rosser, loin de là. Je sais bien qu’il faut voir le monde en noir et blanc pour se donner des airs de radicalité – ça fait sérieux – mais quand même…

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  • Tchoo // 21.11.2020 à 09h03

    A quelques nuances près on pourrait croire qu’il parle de la France.

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  • Macarel // 21.11.2020 à 10h49

    Nous en avons un, en France, qui a été élu en disant au gens : « pensez printemps ! »
    Trois ans après la France est dans un sale état : « police partout, justice nulle part. »
    Le Dieu Marché, au coeur du système, dysfonctionne de plus en plus gravement, et
    ne tient plus ses promesses de prospérité pour de plus en plus de laissés pour compte :
    travailleurs pauvres, précaires, néo-esclavage à la Uber, chômeurs.
    Les démagogues (sponsorisés par les profiteurs du marché) élus sur des slogans futiles et des programmes vides comme Macron en France, voient rapidement leur légitimité populaire s’étioler.
    L’illusion ne durant que le temps d’une élection. Leur pouvoir de conviction tendant rapidement vers
    zéro, et l’adhésion des peuples suivant la même pente, il arrive un moment où ils ne peuvent plus
    se maintenir au pouvoir que par une constitution particulièrement taillée pour tenir le peuple à l’écart.
    Et surtout, lorsque l’opposition populaire devient de plus en plus exacerbée, par la transformation des
    forces de l’ordre -censée servir le peuple-, en milice au service du pouvoir, mais aussi par la mise en place de lois toujours plus répressives, grâce à un appareil judiciaire complaisant.
    Dans le cas de la France, le pouvoir des oligarques particulièrement impopulaire, est en fait, pour sa survie quasi-physique, tributaire de forces de l’ordre majoritairement acquises aux thèses du RN. L’on retrouve le schémas maintes fois observé en temps de crise, de l’utilisation de l’extrême-droite par le capital, comme ultime rempart contre ceux qui le contestent.

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    • Ovni de Mars // 21.11.2020 à 20h41

      Absolument d’accord avec vous. La question que je me pose est « Macron connait-il l’histoire ? ». Fait-il le rapprochement avec la droite extrême en toute connaissance de cause ou est-il simplement le jouet de sa médiocrité et de ses amis de l’oligarchie ?

        +3

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      • Picton // 22.11.2020 à 17h42

        Les deux. Il n’a qu’un vernis de culture historique et, en même temps, il est le jouet de ceux qui l’ont recruté.
        Il y a aussi sans doute un 3 : l’autoritarisme est sa nature profonde.

          +2

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    • Alfred // 22.11.2020 à 11h41

      « de l’utilisation de l’extrême-droite par le capital ». C’est certain mais vous oubliez l’utilisation de l’extrème gauche par le capital qui est son exact symétrique. Cela va du financement de syndicats et d’organisation trotskistes à l’utilisation de groupes révolutionnaires-répressifs violents (la SA il y a longtemps les blackblocks maintenant).

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  • Dominique Gagnot // 21.11.2020 à 11h29

    Trump et les Qanons vont révolutionner l’Amérique et le monde. Rira bien qui rira le dernier.

    https://www.youtube.com/watch?v=xYfYF_GAYoo&feature=share&fbclid=IwAR1TYOfn_kVOpglmElLTnA4W1H6eq42OFmsz-wJOZgGalSMgYmrc8Be1e44

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  • Dominique65 // 21.11.2020 à 12h13

    « L’industrie des combustibles fossiles qui a fait la guerre à la science et a choisi les profits plutôt que l’extinction imminente de l’espèce humaine »
    Je ne sais pas si dans le texte d’origine ou dans la traduction, mais il y a un gros problème dans cette phrase. Elle laisse entendre que les énergies fossiles s’opposent au réchauffement climatique. C’est bien évidemment le contraire. La phrase aurait due être tournée comme ceci :

    « L’industrie des combustibles fossiles qui a fait la guerre à la science et a choisi les profits quitte à provoquer l’extinction imminente de l’espèce humaine »

      +6

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    • Paul // 23.11.2020 à 01h22

      La guerre est en cours, je ne suis pas sûr que tout le monde ici en ait senti la gravité.

      A quoi sert l’autodéfense intéllectuelle si à la fin, on n’aura même plus le droit de penser ?
      Merci les Dom pour vos coms.
      Il semblerait que quelques journalistes aient saisis une partie des enjeux mais ça ne transpire pas beaucoup.
      A l’image de la visite de Kennedy à Berlin
      allez, pour un monde meilleur

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  • Casimir Ioulianov // 23.11.2020 à 14h12

    Vous savez pourquoi les journalistes Américains vont toujours chercher chez les auteurs Russes des millieu-fin XIXeme siècle leurs exemples ?
    C’est parce que le salarié US a à peu près les mêmes problèmes qu’un des pauvres moujiks de Tolstoï. Ils ont le droit de brailler dans le vide et de mourir en silence. Bel idéal de vie non ?

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  • christian gedeon // 25.11.2020 à 13h57

    Il est pasteur ce brave Hedges. Ses idées sont pasteurisées aussi. Tout va mal, y’a que des méchants, ils sont bêtes comme des chaussettes etc… moi je dis que pour un pays peuple quasi uniquement de debiles et de mous du neurone, ils vont pas si mal que ça. Vivement que nos dirigeants deviennent des imbeciles comme ceux des us, dis donc!

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