1789-1794, la Révolution française couvre cinq années de l’histoire de France. Mais que sait-on de cette période ? Henri Guillemin ne se contente pas des versions officielles et convenues.
Pour l’historien français, en 1789, on assiste à une révolution des gens de bien, qui doit permettre à la bourgeoisie d’affaires d’accéder au pouvoir, quitte à le partager avec l’aristocratie dans le respect d’un certain ordre social. La vraie Révolution, populaire, qui se préoccupe réellement des classes pauvres, du Quart État, restait à venir. Elle aura vécu de 1792 à 1794 et sera liquidée avec la mort de Robespierre. C’est donc de ces deux Révolutions françaises que va traiter Henri Guillemin, en bousculant singulièrement, une fois de plus, les idées reçues.
Source : RTS, Henri Guillemin
Source : RTS, Henri Guillemin, 22-10-1966
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Henri Guillemin.
Cet homme très controversé est toujours un régal à entendre.
Catholique de gauche, très sensible à la condition des plus démunis il a toujours tenté de nous éclairer sur des vérités historiques qui « dérangent » la caste dominante au pouvoir.
C’est bien pour ça que ses interventions étaient surtout diffusée en Suisse, pays bien moins dominé par ses « élites » que ne le sont ses voisins.
Certes, ses prises de positions sont parfois orientées, mais il le fait en annonçant clairement la couleur et surtout le fait avec passion et non pas par intérêt pour sa carrière comme les « diseurs de bonne aventure » médiatiques actuels qui prétendent nous offrir la VÉRITÉ de leur boule de cristal.
Hélas, le moule a été cassé et désormais nous n’avons plus d’autre alternative que de regarder ses vielles interventions poussiéreuses (qui nécessitent parfois quelques corrections, mais le fond est toujours juste).
Henri, reposes en paix.
12 réactions et commentaires
Henri Guillemin.
Cet homme très controversé est toujours un régal à entendre.
Catholique de gauche, très sensible à la condition des plus démunis il a toujours tenté de nous éclairer sur des vérités historiques qui « dérangent » la caste dominante au pouvoir.
C’est bien pour ça que ses interventions étaient surtout diffusée en Suisse, pays bien moins dominé par ses « élites » que ne le sont ses voisins.
Certes, ses prises de positions sont parfois orientées, mais il le fait en annonçant clairement la couleur et surtout le fait avec passion et non pas par intérêt pour sa carrière comme les « diseurs de bonne aventure » médiatiques actuels qui prétendent nous offrir la VÉRITÉ de leur boule de cristal.
Hélas, le moule a été cassé et désormais nous n’avons plus d’autre alternative que de regarder ses vielles interventions poussiéreuses (qui nécessitent parfois quelques corrections, mais le fond est toujours juste).
Henri, reposes en paix.
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Alerter« C’est bien pour ça que ses interventions étaient surtout diffusée en Suisse, pays bien moins dominé par ses « élites » que ne le sont ses voisins. »
A ma connaissance, ses émissions n’ont jamais été diffusées en France. Pas étonnant il suffit d’écouter ses conférences sur Napoléon et Robespierre, sans parler de la Commune de Paris. Emissions disponibles sur la toile. Toujours passionnant.
La vérité n’a pas d’ « orientation ».
Comme le fait de découvrir grâce à Ron Unz que les yankees ont utilisé des armes biologiques durant la guerre de Corée.
+11
AlerterLes faits n’ont pas « d’orientation », la manière de les utiliser en a forcément une. Elle est inhérente à notre manière de penser.
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Alerter@RGT
Henri Guillemin nous apprend aussi que les dominants modifie l’Histoire à leur avantage depuis toujours et ceci pour que les dominés ne puissent pas s’inspirer du passé pour construire l’avenir. Aujourd’hui, avec la destruction de l’enseignement public et la consécration de l’insignifiant, c’est jusqu’à la faculté de penser par soi-même dont on voudrait priver ceux qui sont destinés, de par leur naissance, à servir. Il faut prendre conscience que le pouvoir de l’argent a corrompu les prédateurs au point qu’ils imaginent que nous leur appartenons, comme un troupeau de moutons appartient à son berger.
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Alerter« qui nécessitent parfois quelques corrections, mais le fond est toujours juste » Tout à fait d’accord avec vous, n’hésitons pas à l’écouter et surtout à le faire connaître. Ses conférences sur la Commune sont magnifiques 🙂
Le jeune Histony, admiratif et critique de Monsieur Guillemin, fait également un travail formidable https://www.youtube.com/channel/UCt8ctlakIflnSG0ebFps7cw
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AlerterTout à fait d’accord avec vous ! Autant Henri Guillemin nous transporte par son récit passionné, autant History nous ramène a des nuances tout aussi passionnantes.
Les deux versions de la Révolution Française sont très complémentaires.
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AlerterNon, Guillemin n’est pas une référence, ou du moins elle est obsolète. Et il n’est pas subversif non plus. Albert Soboul l’était déjà bien plus, tout en étant plus pertinent.
Il est tout à fait possible de visionner la chaîne Histony (et sa série sur la Révolution française) ainsi que les conférences de Jean-Clément Martin et celles d’Hervé Leuwers, qui reflètent bien mieux les travaux des 70 dernières années sur la Révolution.
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AlerterTous ceux que vous citez sont d’importantes et indispensables sources mais les opposer à Monsieur Guillemin me paraît aussi inutile que caricatural. Le qualifier d’obsolète l’est également, quant au caractère « non subversif » de son travail historique, encore une fois, permettez moi d’être en total désaccord 🙂
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AlerterAu cours de mon adolescence(de 1962 à 1966- de 14 à 18ans) j’ai pu suivre, de semaine en semaine, les conférences, autant historiques que culturelles, d’Henri Guillemin à la Tv, sur le service public belge.
Nul doute qu’en m’instruisant, cet homme (et ce service de radio/tv) a formé mon esprit, déjà fort critique et rebelle.
A part ça, mon IPad(Apple) et/ou Google et/ou RTS ne me permettent pas d’accéder à la séquence/audio ci-dessus (sans doute pour préserver « le respect d’un certain ordre social »…?)
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AlerterJ’aurais dû écrire « a contribué à former mon esprit » (pas seulement la radio/Tv).
Car l’avènement du livre de poche(bon-marché), les cinémas de quartier « permanents », ainsi que la décentralisation culturelle en provinces (théâtre et musique- pas cher,accessible à toute la jeunesse) pratiquée à l’époque, sont aussi pour une bonne part dans l’éveil de ma conscience(cet « éveil » indispensable et malheureusement dévalorisé, canalisé par la récupération managériale qui en est faite).
En effet, l’obligation scolaire était limitée à l’âge de 14ans, de sorte que j’en ai vite profité (après 3années « d’humanités anciennes », gréco-latines) pour échapper à l’autorité et au « formatage » qui me faisaient horreur dans l’établissement scolaire religieux où mes parents avaient jugé bon de m’inscrire.
Ceci pour préciser aux plus jeunes la manière dont certain-e-s vieux/vieilles d’aujourd’hui, de n’importe quelle « classe », pouvaient s’informer, se former avant « l’ère des communications » et ont osé tenter (et ont réussi seulement en partie, donc raté) une révolution (longtemps restée « underground ») au cours des années 60… entraînant le monde ouvrier à leur suite, en 68…
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AlerterToujours intéressant. en son temps,il a apporté une analyse courageuse…et très partiale. Pour ce qui me concerne,je conteste totalement que la « vraie révolution populaire » ait eu lieu entre 1792 et 1794,période sanglante entre toutes.Associer populaire et sanglant,et donc associer révolution et violence légitime ou excusable comme on voudra, ne me paraît pas souhaitable,ni vrai d’ailleurs. Les obsédés de la guillotine et autres raffinements de cruauté ne représentaiet pas les classes populaires. Seulement une frange minoritaire, assoiffée de sang et surtout de pouvoir. Je me suis toujours élevé contre cette idée saugrenue que les classes populaires étaient par nature violentes et sanguinaires. Qui continue hélas à faire florès.
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AlerterNe faudrait-il pas distinguer, ici, les révoltes des « révolutions »?
Et s’accorder sur une(ou plusieurs) définition(s) de ces dernières, afin de parler tou-te-s ensemble de la même chose?
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