La prise de la Bastille va susciter une peur considérable dans la bourgeoisie.
II faut bien comprendre la signification du 14 juillet, de la prise de la Bastille. Elle va susciter une peur considérable dans la bourgeoisie. La terreur de la populace devient panique. «… Toutes ces âmes lamentables, les spoliés du fisc, les dévalisés par Versailles, toutes les faims, toutes les soifs, toutes les bouches tordues par le sanglot et le blasphème, toutes les poitrines pleines de vengeance, la voilà la populace… C’est la lie du pressoir social, c’est la plaie sociale vivante, une plaie devenue bouche, qui saigne et qui hurle, et qui mord. Avant de s’indigner devant la fureur du souffle, il faut savoir ce qu’était l’horreur du miasme…» Ainsi s’exprime Victor Hugo, commentant la Révolution.
Dès le 11 juillet 1789, le Comité permanent groupant les 307 grands électeurs parisiens, crée une milice citoyenne, l’armement des gens convenables, dirigée en apparence contre la Cour, mais en fait contre cette populace. Ces milices bourgeoises patrouillent dès la nuit du 14 juillet dans la capitale, et s’emparent des armes des révoltés contre quelque argent – il faut quand même manger et nourrir sa famille ! A l’Assemblée nationale, les députés sont épouvantés par ce qui se passe : la grande peur bourgeoise se manifeste ouvertement. Les députés se succèdent auprès du roi pour le supplier de revenir à Paris… Il y revient, il rappelle Necker et retire de la capitale ses troupes inutiles.
Source : RTS, Henri Guillemin
Source : RTS, Henri Guillemin
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HG analyse parfaitement la lutte des classes, « populace », « plèbe », la « lie du pressoir », prolétariat contre bourgeoisie et aristocratie et non bourgeois contre bourgeois.
Et c’est tellement clair qu’il n’y a pas besoin d’écouter deux fois.
6 réactions et commentaires
HG analyse parfaitement la lutte des classes, « populace », « plèbe », la « lie du pressoir », prolétariat contre bourgeoisie et aristocratie et non bourgeois contre bourgeois.
Et c’est tellement clair qu’il n’y a pas besoin d’écouter deux fois.
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AlerterJ’ai écouté les trois premières heures, hormis le caractère éminemment intéressant du propos, je ne peux m’empêcher de faire le parallèle (église mise à part) avec la situation actuelle du pays…..
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AlerterOui, sauf qu’il manque un consensus pour renverser cette dictature de la bourgeoisie et son système économique. Trop de personnes veulent simplement être calife à la place du calife et s’en mettre plein les poches pour eux-mêmes et pour leur secte. Il manque encore et toujours une conscience de classe permettant d’unir les forces.
On a aussi vu la violence de la bourgeoisie quand la « plèbe », les « sans-dents », « ceux qui ne sont rien » se mobilisent au point de ficher la trouille aux « premiers de cordée ».
La différence, c’est que les gens aujourd’hui ont encore de quoi manger. Quand il faut calmer la « plèbe », ont imprime aussi des billets. Attention à un retour de l’inflation…
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AlerterN’était-ce pas la motivation de la bourgeoisie lors de la Révolution que d’être Calife à la place du Calife ? Je pense personnellement que la différence avec la situation actuelle, c’est la conscience de classe de la bourgeoisie où la plupart des membres ont vu la convergence de leur intérêt ce qui les a mis en mouvement pour prendre le pouvoir. Aujourd’hui, il n’y a pas de conscience de classe parmi tout ou partie des opprimés. On note quand même de plus en plus de ponts entre les manifestations. Petit à petit, peut-être que ça converge…
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AlerterC’est long. C’est lourd. C’est partial. Que dire? Bien sûr la misère d’une partie du peuple. Qui le nierait? Et à partir de là se développe sous des apparences sérieuses et avec des mots choisis le sempiternel et lassant discours du bourgeois contre le vrai peuple. Ça me fait penser au laborieux pensum de Manceron sur la même époque. Une grille marxiste appliquée à la lettre. Les gentils( dont des psychopathes comme MM de Robespierre et Marat) contre les méchants ( tous les autres. On en est encore là. A glorifier une période qui donne là glas de la grandeur et de la puissance de la France, à la plus grande joie des anglo saxons. Depuis nous n’avons connu in fine que des défaites. La première guerre mondiale eut pu être une victoire si le très Robespierriste Clemenceau n’avait empêché que le Reich soit envahi et ramené à l’état de principautés diverses et variées. En quelque sorte et très indirectement c’est la pensée ( grand mot pour dire l’absence de pensée) dite jacobine qui a amené le 3ème Reich.
Intéressant point de vue… j’attends les contradicteurs.
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AlerterAh bon ? Il a fallut combien de coalition pour vaincre la france ? 6 ? 7? Avec seulement 2 de reussies ?
La guerre de Crimée, une defaite ?
Il y a peu j’ai entendu parler d’une victoire française en 1823 par la monarchie de la restauration en espagne je crois, a approfondir.
1914, c’est 40 millions de francais allié de l’angleterre contre 70 millions d’allemands.
Si les allemands etaient aussi contre les russes, c’est surtout l’empire austro hondrois qui composaient les forces de la triplice a l’est. Et les français ont bien du aider les italiens et grecs aussi.
Ce n’etait certainement pas une défaite, et si vous apdz pas ca une victoire, alors je considère que personne n’a vaincu napoleon ahah
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