Une revue de presse très orientée « France », où l’écologie n’est décidément pas en vogue au sommet de l’État, mais le reste ne va pas trop non plus à part le deux poids deux mesures. Bonne lecture.
DÉMOCRATIE
Même pas besoin de 49-3 pour annuler 10 milliards de crédits budgétaires
"Le budget de l’État pour 2024 a été adopté sans vote du Parlement, le gouvernement d’Elisabeth Borne ayant décidé de recourir à la procédure de l’article 49-3 de la Constitution. Quelques semaines après sa promulgation, le gouvernement supprime par un simple décret du 21 février 2024, 10 milliards d’euros de dépenses prévues par le budget qu’il avait imposé au parlement. 10 milliards d’euros, cela ne représente que 2% du total des dépenses de l’État (491,9 milliards d’euros prévus en loi de finances initiale. C’est pourtant plus que ce que prévoit l’article 14 de la loi organique du 1er août 2001 relatives aux lois de finances, qui précise que les annulations de crédits par décret ne peuvent dépasser 1,5% des crédits ouverts en loi de finances, ce qui constitue un premier motif d’étonnement."
Source : La Sociale
« Grande journaliste politique, libre, sincère » : les confrères au secours de Nathalie Saint- Cricq
"En décembre 2023, le microcosme médiatique se dressait comme un seul homme pour s’indigner d’un tweet de Jean-Luc Mélenchon contre Ruth Elkrief. Deux mois plus tard, nouveau branle-bas de combat dans la profession ! Dans le cadre d’une campagne d’inscription sur les listes électorales, La France insoumise publie d’abord trois visuels à tonalité humoristique : « Les riches/les golfeurs/les racistes votent. Et vous ? » Une deuxième série reprend le principe, en citant cette fois des personnalités médiatiques ou politiques : « Pascal Praud/Vincent Bolloré/Christophe Barbier/Manuel Valls/Bernard Arnault vote. Et vous ? » Mais c’est l’affiche épinglant Nathalie Saint-Cricq qui déclenche la foudre. Entre indignations tonitruantes et mielleux soutiens, le journalisme politique donne la mesure de son corporatisme et de son aveuglement face à ses propres partis pris."
Source : Acrimed
EVASION FISCALE
« Dubaï Papers » : une famille française qui avait caché plus de 100 millions d’euros à l’étranger condamnée pour fraude fiscale
"« Oui, je reconnais ma culpabilité et j’accepte la peine proposée. » A la barre du tribunal correctionnel de Paris, Alain B. semble soulagé de mettre un terme définitif à un épisode peu glorieux de sa vie. Il a été pendant des années le bénéficiaire de sociétés offshore aux Emirats arabes unis (EAU) et de comptes bancaires en Suisse et aux Bahamas. A ses côtés, sa mère, Lise, reconnaît également les faits de fraude fiscale et de blanchiment. Les structures, non déclarées au fisc français, étaient gérées par la société Helin International, une officine accusée d’avoir organisé la fraude fiscale de centaines de clients, majoritairement français, depuis la Suisse, puis les Emirats arabes unis. Le tribunal correctionnel a validé mardi 12 mars, dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, la peine proposée par le Parquet national financier (PNF) à Alain B et à sa mère : deux ans de prison avec sursis et une amende de 1,75 million d’euros."
Source : Le Monde
FRANCE
« Notre crainte, c’est la mort des agences de l’eau »
"Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne, s’inquiète de la volonté de l’État de passer en force dans la gestion de l’eau. Et ce, au détriment de la concertation locale et des préoccupations environnementales. Il faut changer la gouvernance de l’eau, a déclaré en substance le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, lors du congrès de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), le 28 mars. Les comités de bassin et agences de l’eau sont pourtant des « lieux nécessaires » pour assurer les concertations, affirme Thierry Burlot, le président du comité de bassin Loire-Bretagne, indigné par le discours du ministre. En France, les comités de bassin sont chargés d’assurer la concertation et définissent la politique locale de l’eau, sur chacun des grands bassins versants."
Source : Reporterre
Nouvelles du front écologique
"Ce lundi 8 avril, à l’aube, la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) appuyée par les services judiciaires locaux a interpelé 17 personnes dans la région Rouennaise. Selon le procureur d’Evreux, ils sont soupçonnés d’avoir participé au désarmement d’une centrale à béton Holcim (anciennement Lafarge) à Val-de-Reuil le 3 décembre 2023. À Aix-en-Provence, vendredi 5 avril, ce sont deux nouvelles mises en examen pour association de malfaiteurs qui ont été prononcé par la juge en charge de l’instruction concernant le désarmement de Lafarge là encore, mais à Bouc-bel-air le 10 décembre 2022. Enfin, le GIEC (Groupe d’Idéalistes Enrayant le Capitalisme) a revendiqué près d’Agen le désarmement de plusieurs machines présentes sur un chantier NGE. Cela en soutien et solidarité avec la lutte en cours contre la construction de l’A69 où l’entreprise est active."
Source : Lundi Matin
Plus de géothermie et de métaux critiques : le gouvernement veut "simplifier" le droit du sous-sol
"Plus de géothermie et de métaux rares pour décarboner l'énergie: dans "la course contre la montre" pour sortir des énergies fossiles, le gouvernement veut simplifier les procédures du droit minier pour accélérer le recours à des ressources prometteuses. Le gouvernement a annoncé vendredi des mesures de "simplification" prévoyant notamment de diviser par deux les délais d'instruction de permis de recherches pour des projets en géothermie et d'exploration de ressources minières "critiques" comme le lithium et le cuivre. L'objectif est de "gagner du temps" au moment où la France mène une "course contre la montre" pour atteindre la neutralité carbone en 2050, a résumé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, après avoir visité vendredi le chantier de la centrale géothermale de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis)."
Source : Connaissance des énergies
GÉOPOLITIQUE
Après celui de la Centrafrique et du Soudan, Wagner convoite l’or du Mali
"Depuis sa découverte en 2018, la mine d’Intahaka était contrôlée par des groupes rebelles, alliés contre le pouvoir central malien. Le 9 février 2024, c’est un hélicoptère de l’armée malienne qui y a atterri. Des sources locales interrogées par un journaliste indépendant et le média Radio France Internationale (RFI) ont confirmé que les combattants du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), qui contrôlait la mine, avaient été chassés par les forces armées maliennes et que ces dernières étaient accompagnées de mercenaires russes du Groupe Wagner."
Source : Le Monde
Guerre en Ukraine : questions de crédibilité
"Aucune éclaircie en vue sur le front ukrainien. Un relatif statu quo après l’échec russe de parvenir à Kiev et l’échec de la contre-offensive ukrainienne de reconquérir le Donbass, auquel s’ajoute les inquiétudes sur l’engagement à long terme de Washington, l’absence d’alternative à Vladimir Poutine à espérer à Moscou, et des Européens qui restent malgré tout assez soudés entre eux et solidaires de Kiev."
Source : Pascal Boniface
LIBERTÉS
« En Iran, le tabou du hidjab est enfin brisé »
"Mehrangiz Kar, qui vit en exil aux Etats-Unis, est une des voix internationalement reconnues de la cause des Iraniennes. Elle analyse ici comment, par pragmatisme révolutionnaire, des femmes ont consenti à porter le voile après 1979. Pour aujourd’hui refuser « ce piètre morceau de tissu ». Les jeunes Iraniens, comme les médias occidentaux, ont tendance à penser que dès que l’ayatollah Khomeini a décrété le voile obligatoire en 1979, les femmes non voilées d’avant la révolution ont tout de suite accepté de le porter. En vérité, la résistance des citoyennes non voilées face à cette mesure autoritaire et contraire aux droits humains a une riche histoire. Les préjudices subis par les femmes qui s’y sont opposées sont inestimables, et les instances juridiques et sécuritaires qui la leur ont imposés refusent toujours d’en fournir les statistiques."
Source : Le Nouvel Obs
RÉFLEXION
Punitions collectives
"C’était l’un des pires châtiments dans la Grèce antique. En cas de meurtre politique ou de haute trahison, l’assemblée des citoyens pouvait décider la kataskaphê, la destruction de la maison du coupable, et la condamnation de sa famille à l’exil. Par cette peine, écrit l’historien Walter R. Connor, la cité voulait matérialiser « la mise à l’écart définitive de la société du transgresseur et de ses descendants ». Le moindre de leurs biens devait être réduit en poussière, afin d’éviter qu’il ne soit vendu ou échangé, et il arrivait même que l’on déterre les os de leurs ancêtres pour les jeter hors de la ville."
Source : Le Monde Diplomatique
« Ce qui est à l’œuvre désormais en France, et sous des formes à chaque fois plus brutales, c’est bien une inhospitalité d’État »
"La France est-elle immunisée contre les accusations de racisme d’État et de xénophobie institutionnelle, sous couvert d’être le « pays de la Déclaration des droits de l’homme et de la Révolution »? Certainement pas, et l’extrême-droitisation continue du débat public sous Macron, ainsi que la récente loi immigration le prouvent. Pour QG, l’historien Olivier Le Cour Grandmaison souligne à quel point nos politiques se montrent toujours plus hostiles à l’égard des personnes issues de l’immigration extra-européenne."
Source : QG Media
SCIENCES
Défendons la langue française
"Il suffit de parcourir une rue de quelque ville de France, lever les yeux et lire le nom de différentes enseignes de commerce pour constater que nombre d’entre elles portent des appellations anglicisantes. Signe des temps comme celui où, dans de grandes entreprises, l’anglais devient presque une obligation pour rédiger des reporting, participer à des meetings voire à certaines formations professionnelles afin, par exemple, d’acquérir des soft skills (compétences « relationnelles »). L’intrusion marquée de l’anglais dans de nombreux domaines d’activité, nous vient du monde managérial, de l’entreprise capitaliste dirigée par des détenteurs de capitaux, des actionnaires de contrôle et des cadres supérieurs, acquis au modèle du capitalisme prééminent : celui du monde anglo-américain."
Source : La Sociale
SOCIETÉ
Longtemps, les Européens se sont éveillés après minuit. Le sommeil a une histoire.
"Se coucher le soir, dormir d’une traite, se réveiller le matin : quoi de plus normal ? Cet enchaînement paraît si naturel que son interruption au beau milieu de la nuit est considérée comme un dérèglement. Il n’en a pas toujours été ainsi. Durant des millénaires, le sommeil humain fut coupé par une phase d’éveil nocturne. Un temps pour soi, embrumé de rêves, qui ouvrait une porte sur l’inconscient. Aux premiers jours de l’automne 1878, Robert Louis Stevenson, alors âgé de 27 ans, passa douze jours à crapahuter dans les Cévennes. Son seul compagnon de voyage était une ânesse du nom de Modestine. Stevenson ne devait publier L’Île au trésor et connaître la célébrité littéraire que cinq ans plus tard. Au beau milieu de son expédition, il installa son campement dans une petite clairière entourée de pins..."
Source : Le Monde Diplomatique
« La répression contre le cannabis est un échec complet depuis au moins un demi-siècle »
"Le cannabis récréatif est partiellement légal en Allemagne depuis le 1er avril. Le médecin et paysan Charles Hambourg plaide pour la fin de la politique répressive en France et pour reconnaître le potentiel thérapeutique de la substance. En France, l’exploitation industrielle du chanvre s’était développée au XVIIe siècle avec, notamment, le développement de corderies destinées à la production de cordages, de câbles, de haubans et de voiles pour les navires. Après un pic à 176 148 hectares en 1841, la superficie des surfaces cultivées redescend aux alentours des 100 000 hectares sous le Second Empire, puis chutera aux alentours des 15 000 hectares avant 1914. En 1941, le chanvre médicinal est retiré de la pharmacopée des États-Unis (il y était rentré en 1850 comme antalgique, antispasmodique, antiémétique, sédatif). Sous la pression et les menaces de poursuites du Bureau Fédéral des Narcotiques, l’Association Médicale Américaine a baissé les bras."
Source : Basta !
ÉCONOMIE
Atos, anatomie d’une chute #1 : Breton & co, les mousquetaires du déclin
"Le navire Atos menace de sombrer avant l’été. En charge de l’informatique des JO, de la Sécu, des impôts ou des centrales nucléaires, le groupe jadis symbole du génie national ploie sous un océan de dettes (4,8 milliards). Les principaux responsables s’appellent Breton, Mustier et Meunier, patrons surpayés multipliant les fautes, et un aréopage de conseillers, repreneurs et administrateurs, dont un ex-Premier ministre (Édouard Philippe) avide de jetons de présence. Blast a enquêté sur les causes et les responsabilités de ce sabordage. A tout seigneur tout honneur, ce premier volet ouvre sur les têtes d’affiche."
Source : Blast
Commentaire recommandé
Je réagis face à une actualité brulante : Israël a attaqué une annexe du consulat iranien à Damas, ça devrait pas être condamné internationalement ?
Rien !!
Quand les iraniens répliquent, c’est condamné par l’Occident ?
Et la diplomatie française totalement émasculée par le Young leader au pouvoir ?
18 réactions et commentaires
Je réagis face à une actualité brulante : Israël a attaqué une annexe du consulat iranien à Damas, ça devrait pas être condamné internationalement ?
Rien !!
Quand les iraniens répliquent, c’est condamné par l’Occident ?
Et la diplomatie française totalement émasculée par le Young leader au pouvoir ?
+50
Alerter(je pourrais algérien ou sénégalais 🙂 …. )
Il y a une schizophrénie occidentale, ou encore simplement hypocrisie tellement balourde qu’elle ne tient plus la route. Celà s’aperçoit dans les commentaires et articles de la francophonie africaine en progression accrue en raison des accès plus nombreux à internet dans les villes africaines francophones.
Exple via une paire d’articles mis dans cette revue de presse:
– Pascale Boniface au sujet de la guerre OTAN-Russie en Ukraine: il se tient en gros avec des nuances à la version propagandiste otanienne/occidentale. Bon il fait bien ce qu’il veut cet homme pour gérer son gagne-pain, mais celà n’agit 1) ni sur la réalité 2) ni sur les mentalités. Mais c’est typique d’un cercle de journalistes vivant dans une économie fermée de niche sociale.
– le coup des iraniennes qui se révoltent: c’est dans le Golfe Persique que les femmes ont le moins de libertés, de contraintes, dont niqab de rigueur: tunique intégrale + masque. Droit de conduire une voiture récent en Saoudie et considéré comme une avancée majeure (!). Mais silence radio.
D’un autre côté il faut en Europe défendre le droit des femmes à porter le niqab….
Bref, le système médiatique bien aligné mène bêtement du rentre-dedans diabolisant contre l’Iran.
Iran où on peut faire du tourisme sans problème. En Saoudie c’est récent: car terre sacrée de l’islam que les kouffars ne devraient pas salir de leurs pieds.
Peine de mort en Iran? et aux Etats-Unis ou en Saoudie?
Bref, la revue de presse est gentille mais jamais contextualisée.
+20
AlerterLe papier de Pascal Boniface est effrayant. Comment peut-on être à la fois aussi brillant et aussi aveugle ? Y croit-il vraiment lui-même, quand il prétend qu’il s’agit en Ukraine de défendre nos « valeurs » (le fric ? le pouvoir ?) et notre « crédibilité » (ou la sienne ?)
Comment peut-on être aussi incapable de penser au consentement des populations que l’on « envoie » faire la guerre, incapable d’imaginer de simples référendums onusiens dans les régions concernées, ou de penser la Russie autrement que comme un « rival stratégique » (de qui ?)
Comment concilier autant d’incompétence mentale avec autant de brillance intellectuelle ?
Tentative d’explication psychologique : la sélection de nos « élites » repose sur leur capacité d’abstraction – car pour encadrer les autres, il faut être capable de percevoir les grandes lignes sans se perdre dans les détails – mais cette capacité d’abstraction, source de leur pouvoir, les enivre et leur fait perdre le sens des réalités.
La guerre devient alors un simple jeu de stratégie – toute autre attitude les ferait reculer d’horreur devant ce dont ils dissertent, obscurcissant leur jugement (ou paraissant l’obscurcir, car en réalité l’horreur est bonne conseillère…)
C’est ainsi que chaque siècle, n’apprenant rien des erreurs précédentes, fonce régulièrement dans le mur – chacun à sa manière.
Un petit espoir quand même, à l’âge d’Internet et de la circulation plus rapide des idées dissonantes ? Dans les années 1910, on y serait déjà sans doute.
+20
Alerter« Y croit-il vraiment lui-même, quand il prétend qu’il s’agit en Ukraine de défendre nos « valeurs » »
Vous n’avez visiblement pas lu tout l’article puisque Boniface y précisait que » (…) ce n’est pas uniquement pour défendre nos valeurs que nous sommes engagés aux côtés de l’Ukraine ». Il ajoutait plus loin que « … les Occidentaux se mobilisent pour défendre leurs valeurs, mais également pour défendre leurs intérêts mis en cause en Ukraine. Et c’est avant tout pour cela qu’ils s’opposent à la Russie ». Il n’est donc pas dupe.
« Comment peut-on être aussi incapable de (…) penser la Russie autrement que comme un « rival stratégique » (de qui ?) »
Nier le choc des puissances c’est s’interdire de comprendre quoi que ce soit à la situation internationale. Que certains instrumentalisent ces rivalités naturelles pour en faire une lutte du Bien contre le Mal, interdisant ainsi toute négociation et donc tout accord potentiel sous peine d’être aussitôt accusé de haute trahison, est une réalité. Mais chacun joue ses pions, Russie comprise.
Puisqu’on parle de Boniface, je poste ici le lien d’une courte vidéo qu’il vient de poster sur « Les arguments fallacieux des ultras pro-israéliens ». Il dénonce l’hypocrisie de ceux qui soutiennent le-droit-absolu-d-Israël-à-se-défendre :
https://www.youtube.com/watch?v=hXAjxzSE6pQ
+11
AlerterBien sûr, que si je l’ai lu – mais écrire « ce n’est pas uniquement pour défendre nos valeurs » signifie bien que c’est (d’abord ? aussi ?) pour ces valeurs que « nous » (mais qui ?) nous sommes engagés. Seulement, qui y croit ? Essayer de se placer au-dessus de la propagande de base pour avoir l’air plus subtil que la populace n’empêche pas d’y souscrire.
M’accuser de « nier le choc des puissances » est tout aussi déplacé. C’est là juste une expression abstraite, qui fait son petit effet, mais qui ne résiste pas à l’analyse rigoureuse (que signifie précisément « choc » ? à qui renvoie exactement « les puissances » ?), et qui de surcroît prend l’effet pour la cause (pourquoi prétendre que c’est une donnée objective alors qu’elle est entièrement fabriqué par ceux qui l’ont voulue ?).
Je ne vois pas pourquoi on serait incapable d’imaginer que la Russie soit un partenaire, au même titre qu’on a pu l’imaginer de l’Allemagne après-guerre ; si « on » (traduisez les intérêts US) ne s’était pas interdit d’y penser dans les années 2000, on n’en serait pas là. Vous me semblez, sous prétexte de réalisme, avoir autant d’œillères que P.Boniface…
+4
Alerter« …signifie bien que c’est (d’abord ? aussi ?) pour ces valeurs que « nous » (mais qui ?) nous sommes engagés. »
Boniface l’a écrit : « les Occidentaux se mobilisent (…) également pour défendre leurs intérêts mis en cause en Ukraine. Et c’est avant tout pour cela qu’ils s’opposent à la Russie ». Donc non, il ne dit pas que les Occidentaux défendent D’ABORD des valeurs, mais AVANT TOUT leurs intérêts.
« que signifie précisément « choc » ? à qui renvoie exactement « les puissances » ? »
Choc, c’est quand les intérêts de deux puissances se rencontrent. Puissances, ce sont les pays les plus puissants d’une période donnée, ceux qui définissent ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Aujourd’hui, ce sont principalement les Etats-Unis, la Chine, et la Russie. L’Union européenne n’a pas de politique étrangère.
« Je ne vois pas pourquoi on serait incapable d’imaginer que la Russie soit un partenaire »
Tout à fait. Mais on devrait éviter de présenter la Russie soit comme un ennemi, soit comme un ami. Evitons les postures et tâchons de trouver un modus vivendi. C’est ce qui aurait du être fait dans les années 1990.
+3
AlerterLes ukrainiens me semble t il ont amplement démontre leurs motivations de se constituer en état indépendant de la Russie ces deux dernières années …. au prix de leur sang !
Pour le reste tout peut se discuter et il, est vrai que tous les ukrainiens déplacés ne se sont pas tournés vers l’ouest.
Et pour les nations de l’Europe occidentale il d’agit simplement de faire comprendre à la Russie que nous pouvons être des partenaires dans le futur , mais pas à n importe quel prix…..tout geste agressif venant de Russie ne pouvant que jeter les voisins de celle ci’dans les bras des states …. mauvais calcul
+3
AlerterLes ukrainiens ? Tous les ukrainiens ? Tous les membres du gvt placé par les usa ?
Je suis perdu ….
+5
AlerterDocumentaire d’Arte : « Le peuple des airs »
Nous pensons tout de suite, il me semble, aux oiseaux alors qu’il y a aussi des insectes et… d’autres petits êtres NON VOLANT. Ce documentaire nous le révèle leur envol voulu ou non.
« Une exploration passionnante des flux de vies minuscules au-dessus de nos têtes, riche monde méconnu aujourd’hui objet de nombreuses recherches, auquel notre destin est étroitement lié.
Depuis quelques années, un nombre croissant de biologistes scrutent l’atmosphère terrestre, où circule une multitude infinie de petits êtres vivants. L’existence de ce « plancton aérien » est connue depuis presque deux siècles – Charles Darwin puis Louis Pasteur en faisaient déjà mention dans leurs ouvrages. » https://www.arte.tv/fr/videos/093653-000-A/le-peuple-des-airs/
Un « plancton aérien » emporté au gré des courants d’air comme le plancton marin emporté au grè des courants marin.
+0
AlerterA la réflexion, le « peuple des airs », ce n’est pas seulement les oiseaux, insectes etc, qui volent et/ou qui sont emportés par le vent, c’est TOUT CE QUI VIT DANS L’AIR : comme nous, les Humains ainsi que les autres animaux, puis aussi les plantes. Nous faisons partie du « peuple des airs ». L’air, ce n’est pas ce qui est en hauteur seulement.
Les poissons, dauphins, crutacés, coraux etc, font partie du « peuple des eaux ».
Au passage, il n’y a pas d’être vivant qui vit dans l’air et respire dans l’eau à ma connaissance alors que le contraire existe comme la baleine.
+0
AlerterSur l’article : Défendons la langue française
Pour se faire une idéee précise, voici ce que protège la loi Toubon en France : https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Langue-francaise-et-langues-de-France/Agir-pour-les-langues/Garantir-l-emploi-du-francais
Défendre la langue française, ce n’est pas la rendre IMMOBILE pour autant donc morte. C’est une langue VIVANTE, vivante comme nous, au fil de son chemin de vie, nous changeons/évoluons un peu ou beaucoup. https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/hoedt-et-piron-tu-parles/il-n-y-a-qu-une-langue-une-grammaire-une-republique-3327185 (2019)
Effectivement, des mots anglais/anglicisme peuvent entrer dans notre vocabulaire. Toutefois, si c’est énormément au fur et à mesure (dans quelques générations ou peut-être moins), nous perdrons la langue française ; sa sonorité ; sa longueur (dans un monde qui veut la « rentabilité », la rapidité). Même si une loi existe, nous devrions, toustes, essayer de prendre conscience des mots que nous utilisons (faire attention au mimétisme, comme le fameux « du coup », à tout va ! 🙂 ). C’est nous aussi qui la transmettons. Choissisons-nous de suivre la généralisation du tout anglais ou d’essayer de garder une large partition française ?
L’abbé canadien N.Caron, dans « la préface » de son livre « Petit vocabulaire » publié en 1880 : « Hélas ! disons-le, bien qu’en rougissant ; notre douce et belle langue française menace de tomber et de disparaître, à cause de L’INDIFFERENCE DE NOS COMPATRIOTES eux-mêmes ! Si l’on est étonné de ces paroles, qu’on se souvienne qu’un peuple ne vit pas de flatteries ni d’erreurs. Nous sommes entrés dans le mouvement du commerce, de sciences, des arts, de l’industrie, et il s’est trouvé que la langue de nos aïeux ne répondait plus aux besoins nouveaux. Dès lors, chaque année, nous avons laissé les mots anglais entrer par centaine dans notre langage. Ce fléau n’a pas cessé, nous sommes les témoins affligés de ses ravages quotidiens. En écoutant cet informe mélange de français et d’anglais que parlent aujourd’hui nos ouvriers, nos travailleurs de toute sorte, nous nous demandons avec anxiété quelle langue la grande majorité du peuple canadien parlera dans dix ans. Si ce n’est qu’un patois, tiendrons-nous tant à le conserver ? Ne préférons-nous pas parler un bon langage anglais ? » (1/2)
+4
Alerter« Certains de cette gauche qui défendent l’écriture inclusive, aberration qui ne revêt aucun caractère scientifique du point de vue de la linguistique »
Que regroupe pour lui, l’écriture inclusive ? Par exemple, inclure dans notre pensée les deux sexes en lisant ou entendant lorsque certaines personnes écrivent ou disent « iels » ou « ils/elles » au lieu de « ils », à propos d’un groupe sans avoir de contexte, est « une abberation » ? Pensons-nous tout de suite à un groupe de femmes et d’hommes (même 1 femme et plusieurs hommes et vice-versa) ou seulement d’hommes ? Y a-t-il besoin de « caractère scientifique » ?
La langue ne peut-elle pas évoluer avec notre pensée de volonté de mettre au même niveau l’homme et la femme (tout en gardant leur spécificité) ? Elle doit donc rester statique, identique au langage de nos ancêtres, donc identique à leurs pensées ? Notre langage ne devrait-il pas refléter cette volonté de même niveau entre homme et femme ? Partenaire et non homme à un niveau supérieur à la femme ou vice-versa ? La manière de l’exprimer peut mettre en désaccord. Pour autant, si nous en discutons, nous pourrions essayer de nous réaccorder au fur et à mesure. (2/2+suite)
+2
Alerter(suite) « Pour saisir le monde aujourd’hui, nous usons d’un langage qui fut établi pour le monde d’hier. Et la vie du passé nous semble mieux répondre à notre nature, pour la seule raison qu’elle répond mieux à notre langage. » (Antoine de Saint-Exupéry/ Terre des hommes 1939)
Si nous voulons ne pas changer cet état de fait de notre langage, alors ne changeons pas ; mais alors, ne nous cachons pas qu’en réalité, nous NE VOULONS PAS mettre les hommes et les femmes sur le même piédestal. Sinon, cela ne provoquera-t-il pas alors une disonnance de notre être ?
+2
Alerterhttps://www.youtube.com/watch?v=G1WLTK11L6Y
» Israël / Palestine : vers l’implosion ? » Avec Dominique Vidal
Intervention enregistrée en février 2023 ! !
Vidal, visionnaire…. Il a prédit ce qui se passe aujourd’hui
vidéo à partager !
+6
Alerter« Notre crainte, c’est la mort des agences de l’eau »
Décidément, que va encore nous pondre ce gouvernement sur un domaine aussi crucial?
Comme d’habitude avec une concertation à la « va comme j’te pousses »… certainement pour plaire aux puissants du moment? Que dit l’UE?
La politique est actuellement particulièrement déroutante, tout est bousculé, c’est le chambard.
Vu les candidatantes et tants visibles sur les médias, vaut mieux penser à autre chose, et c’est peut être également le but.
+1
AlerterBen oui peut être ….. ‘Nathalie saint criq vote! Et vous ?’
+4
Alerter« Est-ce que les Occidentaux doivent nécessairement calquer leurs buts de guerre sur ceux de l’Ukraine ? »
Ce que nous dit Boniface par cette phrase, c’est que les occidentaux sont en guerre contre la Russie.
+6
AlerterLa Russie rivale de la France ? De l’Europe? De quelle manière ? Boniface ne le précise pas et passe par perte et profit les intérêts que nous avons en commun, depuis que le communisme s’est effondré… Matières premières, industries nucleaires, sans oublier la culture ! Les russes nous demandent souvent pourquoi nous admirons tant ceux qui nous méprisent et nous détestons ceux qui nous admirent.. Nous admirons en effet les USA qui eux nous méprisent et nous soumettent à leurs intérêts commerciaux et militaires. Si la bataille est rude c’est bien contre l’empire US plutôt que contre la Russie qui, de fait, est notre principale allié.
+8
AlerterLes commentaires sont fermés.