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2.août.20182.8.2018
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[RussEurope-en-Exil] De quoi Macron est-il le nom ? Jacques Sapir

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L’affaire Benalla et l’histoire romaine

L’affaire Benalla a suscité de nombreux commentaires. Certains se concentrent sur ce que nous dit cette affaire sur l’usage du pouvoir par Emmanuel Macron. Ce n’est pas faux. Mais, cette affaire n’est pas le symptôme d’une souveraineté « devenue folle » comme l’a écrit Fréderic Lordon[1]. C’est, au contraire, le symptôme d’une tentative de mise en surplomb d’un pouvoir à faible légitimité par un détournement de souveraineté, ou plus précisément un détournement de l’apparence de la souveraineté par la Président de la République. En cela, effectivement, cette affaire est révélatrice d’une dérive du pouvoir. Cette dérive devient d’ailleurs, chaque jour, plus évidente.

Car, au-delà des actes délictueux commis par Alexandre Benalla (les coups et blessures multiples, l’usurpation de fonction), il y a bien sûr les actes qui ont visé à faire obstruction à la justice et à camoufler cette affaire et toutes ses implications. De fait, ce que l’action du pouvoir, et disons le celle d’Emmanuel Macron, donne à voir c’est bien un processus d’appropriation de l’apparence de la souveraineté. Ce processus se combine alors avec un processus d’autonomisation vis-à-vis des conflits politiques et sociaux, avec la construction d’un pouvoir en surplomb de la société.

Ce n’est pas la première fois dans l’histoire que cela se produit. Mais, ce double mouvement d’appropriation de l’apparence de la souveraineté et d’autonomisation du pouvoir par rapport aux conflits et aux institutions a toujours correspondu à un moment de grave crise politique sur fond de crise sociale devenue ingérable. En un sens Emmanuel Macron est tout autant acteur de ce double mouvement que symptôme de la crise profonde qui l’engendre. Mais, à chaque fois, les conséquences de ces actions furent dramatiques.

Une souveraineté devenue folle ?

Fréderic Lordon écrit dans son texte publié le 23 juillet sur le blog du Monde Diplomatique : « Assez curieusement, on pourrait y voir aussi, et plus classiquement, une parfaite illustration de la souveraineté devenue folle, c’est-à-dire en fait se comprenant elle-même dans la pureté de son concept, comme puissance absolue et absolument déliée, n’ayant à répondre de rien à personne, faisant valoir l’arbitraire de sa volonté comme acte politique par construction licite, le pur « je veux » d’un pouvoir complètement désorbité. » On comprend bien ce à quoi il pense, le fameux « l’Etat c’est moi » attribué à Louis XIV, ou le « car tel est mon bon plaisir », bref l’expression d’une puissance absolue qui n’a à répondre de rien à personne. Et, il n’est pas peu probable que ce sentiment de toute puissance habite Emmanuel Macron. Ce sentiment s’enracine dans une culture de l’impunité, ce qu’a très bien démonté Régis de Castelnau sur son blog « Vu du droit » le 19 juillet[2]. Pourtant, sur ce point, Frédéric Lordon se trompe, tant sur le registre des actes que sur ce qu’ils révèlent

Il convient donc de faire remarquer à Fréderic Lordon qu’il n’y a pas de souveraineté « raisonnable » comme il n’y a pas de souveraineté « folle ». De la même manière qu’il n’y a pas de souveraineté de « droite » ou de « gauche ». Poser déjà la question en ces termes montre que l’on n’a pas compris ce qu’est la souveraineté. Car, la souveraineté c’est la capacité à faire des lois en temps normal, et à décider de l’urgence et dans l’urgence, dans les temps exceptionnel[3]. Il y a, par contre, des usages de la souveraineté, dont certains sont critiquables et d’autres admirables. Pourtant, dans le comportement d’Emmanuel Macron, et encore plus dans son discours devant les députés du groupe LREM le 23 juillet[4], discours dont Fréderic Lordon ne pouvait avoir connaissance quand il écrivit son texte, on pourrait effectivement voir un usage « fou » du concept de souveraineté, comme dans le cas de Caligula[5]. Il faut s’attacher aux mots qu’utilise Francis Parny, sur son blog dans Mediapart pour dresser un parallèle entre Caligula et Macron : « car que penser de ce président du foot-mondial-France ? Pas seulement à cause de ses pitreries dans la tribune présidentielle du stade de Moscou. Ces gesticulations ont un sens. Il veut montrer qu’il aime, qu’il est enthousiaste. Mais ce faisant il s’approprie personnellement la victoire, pour son seul plaisir, et à la seule démonstration publique de ce plaisir. « Je suis heureux », je veux le dire aux joueurs, je les veux pour moi et tant pis s’ils ne font que passer fugacement sur les Champs-Élysées au contact du peuple. Jupiter a découvert – tel Caligula – que les empereurs meurent aussi et peuvent mourir malheureux. Alors il veut dire haut et fort qu’il gouverne pour son plaisir quitte à provoquer le peuple ». C’est assez bien vu. Et cela renvoie à la question de la dignité de celui qui est le dépositaire de la souveraineté. Or, cette question avait effectivement une certaine importance à Rome…

L’empereur, symbole de la toute puissance ?

Puisque l’on a fait référence à Caligula, cela à revenir à l’usage de la souveraineté par les empereurs romains, et plus généralement à cette généalogie de la souveraineté dans le monde romain, dont nous sommes les héritiers. On présente souvent les empereurs romains comme des souverains tout puissants. C’est oublier un peu vite d’où leur vient la souveraineté. Ainsi, dans la loi d’investiture de Vespasien (69-79 de notre ère), la Lex de imperio Vespasiani, la ratification des actes de l’empereur avant son investiture formelle est dite « comme si tout avait été accompli au nom du peuple » [6]. On perçoit que l’origine de la souveraineté réside dans le peuple, même si ce dernier en a délégué l’exercice à l’empereur. On peut assurément relever la présence dans cette loi d’investiture d’une clause discrétionnaire, qui autorise l’empereur à agir « hors des lois » dans l’intérêt et pour la majesté de l’État. Mais on peut aussi considérer cela comme une première formulation de l’état d’exception. D’ailleurs Paolo Frezza parle de la « potestas nouvelle et extraordinaire » de l’empereur[7].

Bretone lui oppose cependant le sens profond de cette clause discrétionnaire, qui peut être l’origine d’un pouvoir autocratique[8], et conclut : « la subordination du souverain à l’ordre légal est volontaire, seule sa ‘majesté’ pouvant lui faire ressentir comme une obligation un tel choix, qui demeure libre » [9]. De fait, l’empereur réunit dans ses mains tant la potestas que l’auctoritas[10]. S’y ajoute l’imperium, que détenaient avant lui les magistrats républicains. On pourrait croire que cela clôt le débat, une subordination volontaire n’étant pas une subordination.

Mais, la phrase de Bretone, quand il écrit, « seule sa ‘majesté’ pouvant lui faire ressentir comme une obligation », invite à réflexion. Elle peut signifier qu’un empereur qui violerait les lois existantes pour son seul « bon plaisir » et non dans l’intérêt de l’État, perdrait alors la « majesté » (maiesta) qui accompagne l’imperium. Dans ce cas son assassinat deviendrait licite car le « dictateur » se serait mué en « tyran ». Et l’on sait que nombre d’empereurs sont morts assassinés, ou ont été contraints de se suicider. On pense entre autres à Néron ou à Caligula. L’empereur est donc un dictateur, au sens romain du terme, qui peut s’affranchir de la légalité si nécessaire pour le bien de l’État et du « peuple » dans ce que l’on appelle des cas d’extremus necesitatis [11], mais il ne dispose pas de ce pouvoir de manière « libre » comme le dit Bretone. Il doit en justifier l’usage, quitte à se faire assassiner.

On voit bien ici ce que le parallèle avec la Rome antique nous dit sur Emmanuel Macron. De nombreux commentateurs se sont ainsi saisis de certains comportements d’Emmanuel Macron, en particulier par rapport au Général de Villiers, ou de ces déclarations (les « gens qui ne sont riens » ou les « fainéants »), qu’ils soient politiques ou non (comme lors de la fête de la musique ou de la réception de l’équipe de France après sa victoire à la coupe du monde), pour instruire un procès en indignité[12]. D’autres comportements, comme justement la déclaration qu’il fit au soir du 23 juillet, peuvent donner le sentiment qu’il agit porté par un sentiment de toute puissance. Néanmoins, on passerait ce faisant à côté de l’essentiel ; problème n’est pas là. Le problème n’est donc pas le « mauvais » usage, voire l’usage dégradant, que Macron fait de la fonction de Président, et donc implicitement de la souveraineté. Le problème réside bien plus dans la captation de la souveraineté à laquelle il se livre.

 

Macron : Caligula ou Sylla?

On peut donc montrer ce qui dans le comportement d’Emmanuel Macron rappelle le personnage de Caligula, en particulier celui de la pièce d’Albert Camus[13]. Mais, tracer un parallèle entre le comportement de Macron dans l’affaire Benalla et Caligula, que ce soit le véritable[14] ou le romancé, c’est faire fausse route. Régis de Castelnau, encore lui, pointe le fait que Macron est à la fois un symptôme et un instrument dans l’autonomisation du « bloc bourgeois » qui domine la France[15]. L’opération qui a été réussie par certains des dirigeants de ce « bloc bourgeois » a été de créer une personnalité et un pouvoir « en surplomb » des contradictions tant de la société française que du « bloc bourgeois » lui-même, pour opérer une restructuration décisive de ce dernier. Dès lors se pose la question : et si Emmanuel Macron ne devait pas être comparé à Caligula mais bien à Sylla ?

Ici encore un retour par la Rome républicaine est instructif. Car, nous sommes tous très largement, que ce soit consciemment ou à notre insu, héritiers en matière politique et en matière du droit des usages et des institutions de cette période, même si cet héritage est aussi largement un détournement de sens[16]. On ne convoque pas impunément le passé au présent. Pourtant, en dépit de l’anachronisme, la comparaison est lourde de sens.

Commençons par l’idée de souveraineté populaire. Loin d’avoir été une invention de la Révolution française, qui l’a cependant remise à l’honneur, elle nous vient du discours tenu dans la Rome républicaine. Les romains considéraient qu’il ne pouvait y avoir de relations politiques et juridiques entre des hommes « libres » qu’au sein d’une entité souveraine et distincte des autres entités. Ce qu’ils appelaient le « peuple » (populus) était l’ensemble des citoyens[17]. Bien sûr, et dès l’origine, il y eut des tensions entre l’aristocratie (l’élite sénatoriale) et le « peuple », et de ces tensions et conflits découlent une bonne part des institutions de la Rome républicaine. De cette notion de souveraineté populaire découlait le nécessaire contrôle sur les magistrats[18]. La notion de « volonté du peuple » (Iussum populi) avait une très grande force, tant en politique qu’en droit[19]. La souveraineté du « peuple » était donc centrale, mais elle était en permanence contestée. En fait, deux discours contradictoires se construisent à son sujet, un discours établissant la primauté du « peuple », comme dans les cas où c’est le « peuple » qui décide qu’un homme peut être élu à des fonctions plus hautes que celles qu’ils briguait, le peuple étant dit alors « maître des comices »[20], et un autre sa nécessaire soumission au Sénat[21].

Ceci nous dit assez qu’il faut aujourd’hui, selon le mot de Claudia Moatti, repolitiser l’histoire romaine, en prenant justement le risque de l’anachronisme[22]. Et c’est dans ces conflits que nous trouverons alors de quoi alimenter la réflexion, et plus précisément dans celui qui apparaît au début du IIème siècle avant notre ère et qui finira par emporter la Rome républicaine. Ce conflit s’enracine dans des rapports de richesse et des rapports sociaux, rapports qui conduisent à des conflits politiques récurrents au IIème siècle avant notre ère.

Cornellio Sylla

Le détournement de la Souveraineté, conséquences des transformations sociales

Ces conflits trouvent donc leur origine dans les conséquences sociales de la IIème Guerre Punique (contre Carthage) mais aussi celles provenant de l’expansion de Rome. Le passage de la petite propriété foncière aux grandes exploitations dont la main-d’œuvre est essentiellement composée d’esclaves, mais aussi l’accaparement des terres publiques par l’aristocratie, créent une situation intenable[23]. A cela s’ajoute les rapports entre Rome et les autres peuples italiens soumis, considérés comme des « alliés », mais souvent maltraités par Rome[24]. L’enjeu social et économique des terres confisquées aux vaincus, terres qui constituent l’ager publicus, devient dès lors central[25]. De fait, à cette époque, l’absence ou l’imprécision du cadastre rend possibles les abus des plus riches[26]. De ce déséquilibre économique et sociale est issu la volonté, à chaque incident plus claire, du Sénat de s’accaparer la souveraineté et l’initiative des lois[27].

On ne peut, quand on se plonge dans cette période de la Rome républicaine, qu’être frappé par des parallèles avec notre situation actuelle, où la finance, et plus spécialement la financiarisation de l’économie, mais aussi les pressions exercées par les représentants de cette sphère financière sur le pouvoir politique et qui conduisent à des abus fiscaux et redistribuais de multiples sortes, conduisent à un accaparement des richesses inouï. Il est symptomatique que, depuis maintenant une vingtaine d’années, on ait vu ressurgir l’ancien terme d’oligarchie et d’oligarques pour désigner, de manière péjorative, les régimes de nombre de pays occidentaux, et de la France en particulier. Le détournement de la souveraineté est bien devenu l’un des objectifs des classes possédantes et en particulier des plus riches, comme on l’a vu autour du résultat du référendum de 2005.

Le conflit autour de la distribution et de la répartition de la richesse « publique », en dépit qu’elle ait été dite « patrimoine du peuple » (patrimonium populi), conduisit d’une part à exacerber les conflits de compétence entre le Sénat et les assemblées du peuple (les « comices ») et ses représentants, les tribuns[28]. Une partie de conflits tournent autour de la responsabilité politique des magistrats[29]. La question centrale n’est pas seulement l’émergence d’une responsabilité politique du magistrat aux côtés de sa responsabilité privée, mais bien qui pouvait mettre en question cette responsabilité politique[30]. Et, cette question justement se pose aujourd’hui avec la demande d’un droit de révocation des élus qui est justement portée par la France Insoumise.

Ces conflits, évidents dès la période des Gracques[31], s’envenimèrent dans une opposition entre populares (d’où nous vient le mot « populaires ») et les optimates c’est à dire les représentants de l’oligarchie rassemblés dans le Sénat. Cela conduisit à une montée de la violence, que ce soit dans Rome ou entre Rome et ses « alliés » de l’Italie (avec la « guerre sociale de -91 à -88) pour aboutir à la dictature de Sylla[32].

Cette dictature, marquée par des actes terribles et cruels[33], exercés tant contre les citoyens romains que contre les « alliés », et qui laissèrent un souvenir épouvantable dans la mémoire des romains[34], participe d’une moment d’autonomisation de l’Etat[35] qui se constitue alors en surplomb de la société politique afin de préserver les intérêts des plus riches. Mais, ces mêmes optimates durent aussi se plier à la férule du dictateur. La dictature de Sylla dépassa en ampleur et en pouvoirs les dictatures précédentes, parce qu’elle devait justement établir un pouvoir en surplomb sur les classes sociales pour imposer la suprématie de l’élite sénatoriale[36]. Pour ce faire le « dictateur », qui est un magistrat de la République et dont la « dictature » est issue d’une loi d’investiture[37], il convient de ne jamais l’oublier, se mue en tyran[38].

 

Les effets du détournement de souveraineté

Dès lors, on entre dans un système où le « peuple » est dépossédé de fait de la souveraineté, qui est attribuée au Sénat. Ce dernier devient le seul maître de ce qui est licite et de ce qui ne l’est, capable de désigner qui est un « subversif » et qui ne l’est pas. Les magistratures populaires, comme les tribuns de la Plèbe dépérissent. Là où, selon les populares comme Tiberrius Gracchus ou Saturninus, le peuple était la seule source de la légalité, car il était le seul légitime et donc le détenteur de la souveraineté[39], succède l’idée que seul le Sénat est investi de cette légitimité[40] et peut se considérer comme « propriétaire » de la souveraineté. Cicéron se fera en quelque sorte le théoricien de ce renversement[41].

Reprenons ici le parallèle avec la situation actuelle. On voit bien, que ce soit avec l’emploi par Emmanuel Macron de l’image de la « souveraineté européenne »[42] ou par son comportement politique dont il donna un magnifique exemple devant les députés du groupe LREM[43], que l’on assiste à la même volonté de détournement de la souveraineté. D’ailleurs, Emmanuel Macron, qui s’affiche comme issu de la sphère financière (ce qui est largement inexact, ses fonctions n’ayant pas dépassée celles d’un entremetteur) est bien le représentant politique de ce groupe social qui entend désormais faire la loi car il cumule déjà une grande partie des richesses. Mais, pour cela, il lui faut un pouvoir qui s’établisse en surplomb au-dessus des classes sociales et des légitimes intérêts des différents groupes sociaux. En réalité, il n’y a nulle « folie » dans l’usage des apparences de la souveraineté par Emmanuel Macron, et ce quelles que soient les interrogations que suscitent son comportement personnel. Il s’affirme en réalité, au prix d’un détournement complet, comme le détenteur de la souveraineté, une souveraineté qu’il entend bien désormais remettre à ses véritables mandants, soit la classe des « hyper-riches ».

La comparaison avec Caligula s’avère alors purement de forme et ainsi futile et vaine. Ce qu’il y a en Macron, et le traitement de plus en plus violents de manifestations de discordes et d’opposition en témoigne, c’est bien plus le personnage de Sylla. Et, de là peut-on comprendre sa volonté de constituer une police et une haute administration qui soit entièrement sous ses ordres[44], qui ne réponde plus à aucun contrôle démocratique.

De fait, l’affaire Benalla, pour aussi scandaleuse qu’elle soit, pour aussi déplorables qu’aient été les tentatives de la part de la Présidence de la République de la masquer, ou d’en diminuer l’importance, n’est qu’un symptôme[45]. Ce qui se révèle au travers de cette affaire et du comportement du Président est bien le projet d’Emmanuel Macron de se constituer comme pouvoir en surplomb de la société française, par le biais d’une usurpation de la souveraineté.

Macron n’est pas le lointain écho de Caligula mais bien celui de Sylla.

 

Notes

[1] Voir, « Benalla et l’arc d’extrême droite » à https://blog.mondediplo.net/benalla-et-l-arc-d-extreme-droite

[2] http://www.vududroit.com/2018/07/affaire-benalla-code-penal-quoi-faire/

[3] Voir Schmitt C., Théologie politique, traduction française de J.-L. Schlegel, Paris, Gallimard, 1988.

[4] https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/agression-d-un-manifestant-par-un-collaborateur-de-l-elysee/affaire-benalla-le-responsable-c-est-moi-declare-emmanuel-macron-face-a-la-majorite_2865345.html

[5] https://blogs.mediapart.fr/francis-parny/blog/200718/macron-caligula

[6] Voir Bretone M., Histoire du droit romain, Paris, Editions Delga, 2016, p. 215.

[7] Frezza P., Corso di storia del diritto romano, Rome, Laterza, 1955, p. 440.

[8] Brunt P.A., « Lex de imperio Vespasiani » in The Journal of Roman Studies, vol. 67, 1977, p. 95-116.

[9] Bretone M., Histoire du droit romain, op.cit., p.216.

[10] Sur ces concepts, voir Sapir J., Souveraineté, Démocratie, Laïcité, Paris, Michalon, 2016.

[11] Schmitt C., Théologie politique, traduction française de J.-L. Schlegel, Paris, Gallimard, 1988 ; édition originelle en allemand 1922, pp. 8-10.

[12] https://www.huffingtonpost.fr/2018/07/24/affaire-benalla-le-quils-viennent-me-chercher-demmanuel-macron-scandalise-politiques-et-internautes_a_23488847/?utm_hp_ref=fr-homepage

[13] Camus A., Œuvres Complètes, tome I : 1931-1944, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2006,

[14] Voir Suetone, La Vie des douze Césars de Suétone, Paris, Les Belles Lettres, 1re éd. 1931, coll. des Universités de France, Livre IV.

[15] http://www.vududroit.com/2018/07/macron-erreur-de-casting/

[16] Voir https://revolution-francaise.net/2014/10/06/585-l-antiquite-modele-dans-le-moment-republicain-de-1791

[17] Pani M., La politica in Roma antica : Cultura et Praxi, Rome, Feltrinelli, 1997.

[18] Wiseman T.P., « The Two-Headed State. How Romans explained civil wars » in Breed B.W., Damon C. et Rossi A. (ed), Citizens of Discord : Rome and its civil wars, Oxford-New York, Oxford University Press, 2010, p. 25-44.

[19] Bretone M., Technice e ideologie dei giuristi romani, Bari, Edizioni scientifiche italiane, 1985, p. 13.

[20] Voir Astin A.E., Scipio Aemilianus, Oxford, Oxford University Press, 1967, p. 61.

[21] Wiseman T.P., « The Two-Headed State. How Romans explained civil wars », op.cit et de Martino, F., Storia della Constituzione romana, Naples, EDI, T1 et T2, 1972 et 1973, voir T2.

[22] Moatti C., Res publica – Histoire romaine de la chose publique, Paris, Fayard, 2018, p. 184-185.

[23] Hinard F. (ed), Histoire romaine T1, Des origines à Auguste, Fayard Paris, 2000, et bien sur l’incontournable Nicolet C., Les Gracques, Paris, Fayard, coll. Follio, 1967.

[24] Mouritsen H., Italian Unification : A study of ancient and modern historiography, Londres, Bulletin of the Institute of Classical Sutides, Supplement n° 70, 1998.

[25] Sur le statut de ces terres, Varron (Marcus Terentius Varo), De re rustica, traduction par J. Heurgon et Ch. Guiraud, Paris, Les Belles Lettres, 1978-1997, LL 5.33.

[26] La tradition reconnaissait aux citoyens, à côté de la propriété privée, un droit d’usage sur les « terres publiques », mais ce droit, mal réglementé, fut l’objet de pressions incessantes de la part des plus riches. Rathbone D., « Control and exploitation of the ager publicus » in Aubert J.J. (ed), Tâches publiques et entreprises privées dans le monde romain, Genève, Droz, 2003, p. 135-178.

[27] Loreti-Lambruni, B., « Il potere legislativo del senato romano », in Studi Bonfante, 1930, p. 378-395.

[28] Giovannini A., Les institutions de la république romaine des origines à la mort d’Auguste, Bâle, Schwabe ag, 2015 et Lanfranchi T., Les tribuns de la plèbe et la formation de la république romaine, Rome, Ecole Française de Rome, 2015.

[29] Fiori R., Homo Sacer. Dinamica politico-constituzionale di une sanzione giudiciaro-religioso, Naples, Jovene Editore, 1996.

[30] Mantovani D., Il problema d’origine della accusa populare. Della « questio » unilaterale alla « questio » bilaterale, Padoue, CEDAM, 1989.

[31] -133 à -123 avant notre ère. Nicolet C., Les Gracques, op.cit.

[32] Gruen E., The last generation of the Roman republic, Berkeley, University of California Press, 1974.

[33] Labruna L., « La violence, instrument de la dictature à la fn de la république » in Dialogues d’histoire ancienne, Vol. 17, n°1, 1991, p. 119-137 ; Idem, « Adversus plebem dictator » in Hinard F. (ed) Dictatures. Actes de la table ronde réunie à Paris les 27 et 28 février 1984, Paris, Editions de Boccard, 1978.

[34] Hinard F., Les proscriptions dans la Rome républicaine, Rome, Editions de l’Ecole Française de Rome, 1985.

[35] Voir Nicolet C. « Les lois judiciaires et les tribunaux de concussion » in ANRW (AUFSTIEG UND NIEDERGANG DER RÖMISCHEN WELT) Vol. II, n°2, p. 193-214.

[36] A. Giovannini, Les institutions de la république romaine des origines à la mort d’Auguste, op. cit., p. 53-55. Golden S.K., Crisis Management during the Roman republic. The role of political institutions in emergencies, Cambridge, Cambridge University Press, 2013.

[37] Dans le cas de Sylla, ce fut la lex Valeria prise à la fin de l’année -82 avant notre ère.

[38] Hinard F. « De la dictature à la Tyrannie » in Hinard F. (ed), Dictatures. Actes de la table ronde réunie à Paris les 27 et 28 février 1984, op.cit., p. 87-95.

[39] Wiseman T.P., « The Two-Headed State. How Romans explained civil wars » op.cit..

[40] Dion Cassius, Histoire romaine, Les Belles Lettres, coll. Universités de France, livres 36 et 37, 2014, Livre 37.

[41] Cicéron, De la vieillesse, De l’amitié, des Devoirs, (De Officis), trad. Charles Appuhn, Paris, Garnier, 1933

[42] https://www.lesechos.fr/17/04/2018/lesechos.fr/0301575228217_macron-plaide-pour-une-nouvelle—souverainete—europeenne.htm

[43] https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/agression-d-un-manifestant-par-un-collaborateur-de-l-elysee/affaire-benalla-le-responsable-c-est-moi-declare-emmanuel-macron-face-a-la-majorite_2865345.html

[44] http://www.lefigaro.fr/politique/2018/07/29/01002-20180729ARTFIG00135-affaire-benalla-macron-rumine-sa-vengeance.php

[45] http://actus.nouvelobs.com/videos/m00mlr.DGT/melenchon-monsieur-le-premier-ministre-vous-etes-la-parce-que-vous-y-etes-contraint.html?cm_mmc=Acqui_MNR-_-NO-_-WelcomeMedia-_-edito&from=wm#xtor=EREC-10-[WM]-20180801

Commentaire recommandé

zx8118 // 02.08.2018 à 08h02

Toute comparaison avec des dieux ou des empereurs, fussent-ils fou ou tyranniques, doit flatter son égo. Pour ma part je ne vois aucune grandeur dans le personnage, que du vide, aucun courage, aucune sincérité. Tout est faux chez lui, faux semblant, fausse modestie, fausse intelligence. Je ne comprends pas comment des gens peuvent l’entendre et le prendre au sérieux, ses discours me hérissent le poil, ce sont ceux d’un mauvais acteur, tout est surjoué.

Non seulement le personnage est faux mais aussi la fonction, il ne gouverne pas grand chose au service de la France ou des français. Une pute, pour reprendre le mot de Minc, et de l’un de ses employeurs, caractérisant le métier de banquier d’affaire, voilà de quoi Macron est le nom, prêt à toutes les compromissions pour satisfaire le client.
Un fake président avec, hélas, une vraie capacité de nuisance au service des 0,…1% les plus riches.

76 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 02.08.2018 à 06h47

    Je retiens la formule de Jacques Sapir; « la financiarisation de l’économie ».
    La finance n’est plus, ou pas, au service de l’économie, mais c’est l’économie qui est au service de la finance. Ce qui équivaut au quasi transfert d’une gouvernance dans laquelle le peuple est exclu.
    Notre président « choisi » est fièrement au service de ce transfert de gouvernance qui l’a entrainé dans une gloire éphémère dont il devra prendre conscience douloureusement à un moment ou un autre. Déjà le premier avertissement lui rappelle qu’il doit remplir sa mission et ne pas capter pour lui-même la gloire qui lui a été octroyée.

      +46

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  • Fabrice // 02.08.2018 à 07h03

    Le grand problème c’est que si on compare à l’époque romaine les empereurs se sont succédés aux tyrans et cela jusqu’à la chute de l’empire et la période de chaos qui en déboucha.

    Devrons nous voir la fin de la France et surtout de l’Europe pour espérer sortir de ce cycle infernal ?

      +19

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    • guenievre // 02.08.2018 à 07h29

      Oui !

        +22

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    • fox 23 // 02.08.2018 à 14h21

      Le « surtout » est inquiétant au sein de ce blog qui démontra moult fois la nuisance de cette organisation, l’europe (ne mérite pas de majuscule).
      Attention à votre formulation, elle suppose que la perte de l’europe vous soit beaucoup plus pénible que celle de la France, votre pays…

        +7

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      • Fabrice // 02.08.2018 à 15h53

        Nullement surtout =principalement

          +3

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      • xc // 02.08.2018 à 18h03

        C’est par abus de langage qu’on qualifie d' »europe » l’organisation dont le titre exact est « Union Économique et Monétaire européenne » (UEME, le plus souvent abrégé en « UE »).

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        • Fabrice // 02.08.2018 à 18h25

          Les habitués ne corrigent plus car c’est une convention il vaut mieux se focaliser sur le fond que la forme on perd moins de temps en vaines discussions. ??

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          • xc // 04.08.2018 à 10h21

            J’y vois plutôt un penchant hégémonique, je fais le rapprochement avec l’extension aux ex « satellites » de l’ex URSS. Mais bon, on ne va pas passer la journée à en discuter;-)

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    • charles-de // 02.08.2018 à 17h24

      Il y a plus de 45 ans que je dis que nous sommes, et l’Occident tout entier, dans l’Empire Romain et en PLEINE DECADENCE, sociale, économique, financière, démographique, morale, religieuse etc. Les événements de ces dernières années ne font que CONFIRMER MON DIAGNOSTIC.

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    • Bernard // 03.08.2018 à 01h30

      Rappelons malgré tout au passage que la majeure partie des conquêtes romaines s’est faite sous la République et non l’Empire.

      Que si l’Empire est né, c’est suite à la dégénérescence de la République. De là, ça devient compliqué de critiquer l’Empire pour sa seule forme politique du fait de sa propre dégénérescence.

      Qu’accessoirement plusieurs empereurs (mais pas tous et loin de là, c’est certain) ont accordé au peuple ce que la République dans son format sénatorial n’aurait jamais envisagé (notamment : intégrer au Sénat des représentants des provinces conquises, ou donner le statut de citoyen à une bonne partie des habitants de ces provinces).

      Je ne ferais donc pas de l’histoire romaine un problème de régime politique, mais un problème de « difficulté » à gérer un territoire aussi vaste, aussi peuplé, et avec autant de voisins puissants, sans parler des disparités culturelles au sein même de l’empire.
      Si Rome avait continué sous la forme d’une République, le destin aurait sans aucun doute été le même. Et l’aristocratie qui s’était installée au Sénat l’aurait peut-être même accéléré.

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  • Tonfa // 02.08.2018 à 07h06

    Pourquoi on ne m’a jamais enseigné ça dans mes cours de latin ???

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    • Maurice 83 // 02.08.2018 à 12h09

      à Tonfa.
      C’est, il me semble, parce que vous êtes trop jeune !
      (et sur ce plan là, vous êtes chanceux!)
      Mais, dans mon cas et dans les années 60 et chez « les curés », comme dirait M. Onfray, on étudiait bien et avec force détails les péripéties politiques et guerrières du monde romain.
      Caton l’ancien, Cicéron, Lucrèce, Catulle, Salluste, Virgile, Tite-Live, Ovide, et tant d’autres, aussi instructifs ou merveilleux, étaient au programme et c’est maintenant, enfin, que je m’en réjouis !
      Je me souviens tout particulièrement d’un cours, lorsque le prof nous fit le récit d’une embuscade, mémorable puisqu’à mon tour je la cite, 2000 ans plus tard !
      C’était le récit de l’épisode fameux qui donna naissance à l’expression « passer sous des fourches caudines », où nous découvrîmes, en complément, que Rome était à la fois toute puissante et aussi très vulnérable, par moments et par endroits !
      Vous devriez chercher des infos sur cet épisode, c’est « instructif » et cela peut se lire à plusieurs niveaux !
      C’est maintenant qu’il me faut citer encore des mots que j’ai très souvent (trop?) cités ici et parfois pour seul commentaire:
      Encore un petit effort et tout finira mal !
      Catulle. 1er siècle av J.C.

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  • zx8118 // 02.08.2018 à 08h02

    Toute comparaison avec des dieux ou des empereurs, fussent-ils fou ou tyranniques, doit flatter son égo. Pour ma part je ne vois aucune grandeur dans le personnage, que du vide, aucun courage, aucune sincérité. Tout est faux chez lui, faux semblant, fausse modestie, fausse intelligence. Je ne comprends pas comment des gens peuvent l’entendre et le prendre au sérieux, ses discours me hérissent le poil, ce sont ceux d’un mauvais acteur, tout est surjoué.

    Non seulement le personnage est faux mais aussi la fonction, il ne gouverne pas grand chose au service de la France ou des français. Une pute, pour reprendre le mot de Minc, et de l’un de ses employeurs, caractérisant le métier de banquier d’affaire, voilà de quoi Macron est le nom, prêt à toutes les compromissions pour satisfaire le client.
    Un fake président avec, hélas, une vraie capacité de nuisance au service des 0,…1% les plus riches.

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    • Kiwixar // 02.08.2018 à 08h27

      C’est bien dit, et je partage votre opinion à 100%. Les références antiques me paraissent contre-productives. Macron est un acteur qui lit un texte dans un théâtre « France » où tout est faux, en carton-pâte, où les pouvoirs réels sont partis à Bruxelles, Washington et la City. Macron fait semblant, en l’attente de son cachet dans 4 ans où il sera remplacé par un autre acteur, une femme, car le casting est préparé à l’avance.

      Du politicien à l’image de l’époque : jetable, rapidement obsolète, rempli d’air comme un sachet de chips. Il aura au moins fait partie des 24 qui ont gagné la coupe du monde de foot. Le jeu où on court derrière un truc en cuir avec l’envie de taper dedans et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne.

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    • Kilsan Aïtous // 02.08.2018 à 13h07

      Les élites sans foi ni loi ont fait de notre société une pornocratie, une mafiocratie. Une telle « civilisation » ne peut que s’effondrer.

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    • Barbe // 02.08.2018 à 13h42

      cher bib
      bon ben, si c’est l’humanité qui est telle
      ceux qui veulent nous diriger sont tout excusés…

      donc plus besoin de montrer l’exemple,
      yes, on est totalement décomplexé. On vit dans un monde fantastique.
      Ah, finalement l’humanité n’est pas si mal que ça…

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    • ledufakademy // 02.08.2018 à 16h58

      j’aime pas trop ton analyse simpliste.
      Et si Macron, au contraire, avait d’autres buts avoués … il surjoue pour faire croire à ses maîtres qu’il va dans leur direction. Moi il y a des signes qui m’intrigue ! Entente (sur le fond) Russie France sur dossier Syrien … et surtout pourquoi cette affaire Benalla ou toute la presse aux ordres , post élection etc … se met a le dézinguer … et de quelle manière (à la Fillon)!!!
      Pourquoi ? … a cause de la loi sur l’immigration ?
      la question reste entière.

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      • V_Parlier // 02.08.2018 à 17h18

        Ca s’est déjà vu dans l’histoire récente, sans aller jusqu’à une révolution mais à une reprise en main progressive, qu’elle soit dans un bon ou un mauvais sens. Par exemple, même les pourfendeurs de Poutine reconnaissent que mine de rien il a repris le dessus sur les oligarques qui voulaient en faire leur marionnette. Mais pour l’instant, bien entendu, on est dans la pure spéculation (d’autant plus que Macron est trop arrogant et condescendant pour obtenir la patience du peuple) et peut-être que dans deux semaines je conclurai: Et bien on en est loin!

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        • ledufakademy // 02.08.2018 à 17h41

          tout a fait d’accord (cf. Poutine)
          Alors pourquoi cette affaire Benalla ?
          Pareil l’affaire Meyer Habib qui fait venir à l’assemblée nationale 4 membres de l’armée Israélienne … les choses sont étranges.
          L’entente trump poutine Xi va faire changer le monde … mais vers quoi ?

          J’ai dans les bottes des montagnes de questions …

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    • s // 02.08.2018 à 19h48
    • Bibendum // 02.08.2018 à 20h58

      Plus de 200 votes sur un commentaire si édifiant. J’ai espoir. Le grand peuple de France se réveille avec courage. Mon Dieu, dis nous que nous serons bientôt autre choses que des clowns à pianoter sur le site du Tartuffe ? Seigneur aide moi à ne pas….. Bipbip bipbip bipbip allô … James… James…. Bipbip…

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      • DUGUESCLIN // 03.08.2018 à 05h27

        Une petite parenthèse russophile. Si vous entonnez, à Moscou, cette chanson « Tout va très bien Madame la Marquise » il est très probable que d’autres la reprennent avec vous, en langue russe, car elle est très connue, autant que les « trois mousquetaires ». Ce qui donne:
        « Vcio haracho, prékrasnaia Marquisa ».

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  • jmk011 // 02.08.2018 à 08h08

    Au-delà de l’histoire de la république romaine et de l’empire romain, que Sapir semble bien connaître, il n’est pas nécessaire de remonter si loin dans le temps pour retrouver des situations nous rappelant le moment de l’histoire de France que nous vivons actuellement. La monarchie absolue de droit divin, instaurée par Clovis et largement « améliorée » par ses successeurs au fur et à mesure que le royaume s’agrandissail, n’a été abolie qu’il y a à peine un peu plus de 2 siècles. Et encore, elle a été remplacée à diverses reprises par des régimes plus ou moins républicains, voire carrément monarchiques et/ou dictatoriaux (Vichy pour le plus récent).

    Aujourd’hui nous sommes sous un régime semi monarchique instauré par De Gaulle à la suite de son coup d’état de 1958. Et sur le plan économique nous vivons dans un système capitaliste régi par la finance internationale qui se satisfait pleinement du régime politique en vigueur, ce que De Gaulle n’a jamais compris (l’intendance suivra, la politique française ne se fait pas à la corbeille, etc etc). Et pour cela la finance n’a besoin que de simples valets : UE, Merkel, Macron… qui, étant à sa botte, en profitent et font profiter des petits copains pour obtenir certains avantages dont le menu peuple est évidemment privé. Macron n’est ni Sylla ni Caligula, et encore moins Jupiter, c’est simplement un petit pantin qui certes profite allègrement du système,mais que ce dernier mettra à la porte s’il n’obeit plus à son maître.

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    • Rémi // 04.08.2018 à 06h52

      « Régime capitaliste » il faut savoir regarder le réel tel qu’il est et ne pas se faire plaisir facilement en employant des concepts tel que capitalisme.

      La France est une économie mixte. On peut considérer qu’il y a des parts d’organisation capitaliste importantes au sens où il y a une séparation entre propriétaire des entreprises et salariés, mais il y a 5 à 6 millions de fonctionnaires, 50% du PIB qui transite par l’Etat, et un encadrement(bien qu’en baisse en tendance)des activités de marché, par l’Etat.

      Parler de régime capitaliste est abusif et erroné.

      Note: Je suis favorable à une organisation socialiste rationnel et raisonné, de l’économie, et non un Alain Madelin.Je précise cela pour donner de l’objectivité au propos.

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  • Owen // 02.08.2018 à 08h09

    Un peu surpris que Jacques Sapir démarre son article avec la confusion lordonienne entre souveraineté et pouvoir personnel (c’est l’été, restons paisibles). Rappeler que la France n’a plus de souveraineté permettrait de comprendre l’agenda du président, d’éclaircir la confusion entre la fonction classique du garant des intérêts de la nation et celle réelle du gouverneur au service des autorités externes qui se partagent l’imperium sur la gestion des affaires du pays. La privatisation des barrages, par exemple, n’obéit pas à une nécessité nationale mais à une exigence de l’UE.

    Les trois pouvoirs nationaux et les autorités administratives constituées pour exercer souverainement les activités de la nation, ne répondent plus aux devoirs d’allégeances du gouverneur : il est donc logique que celui-ci ait besoin de concentrer ses pouvoirs.

    P.S. : le déclenchement de l’affaire Benalla est venu juste après la décision, avec Poutine, de faire transporter par la Russie de l’aide humanitaire en Syrie. Et c’est ce même journal le Monde qui a maintenu dans le mainstream depuis des années toute la narrative atlantiste sur la vision de la guerre en Syrie.

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  • Denis Monod-Broca // 02.08.2018 à 08h21

    L’affaire Benalla est en effet un symptôme, un symptôme aveuglant du mal qui nous frappe. Ne prenons pas Macron au mot ! Non, il n’est pas responsable des fautes d’autrui ! Non, il n’est pas fautif pour une faute qu’il n’a pas commise ! S’il veut jouer les boucs émissaires, disons-lui qu’il a tort, au lieu de l’y encourager, et rappelons-lui, et rappelons-nous, qu’aucun article de la constitution ne le lui demande.
    Que journalistes et politiques retrouvent la raison. Benalla mérite d’être jugé. L’affaire devrait s’arrêter là.
    Ce n’est pas une tempête dans un verre d’eau. Tout au contraire. C’est un très grave crise de fièvre dans le cours d’une maladie chronique déjà ancienne et qu’on pourrait dénommer « la perte du sens » ou « la suprématie du simulacre », maladie redoutable, maladie potentiellement mortelle.

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    • Kiwixar // 02.08.2018 à 08h40

      Pour moi, l’affaire Benalla est le signe que l’oligarchie possédant les me.r.dias n’est pas contente avec Macron, ce qui veut dire qu’il a fait un truc (rapprochement avec la Russie?) qui est dans l’intérêt de la France et des Français. Et plus le Monde et les autres égouts s’acharneront contre lui et plus je me dirai qu’il s’éloigne des intérêts des 0.1% pour se rapprocher de ceux des 99.9%. On peut rêver.

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    • kasper // 02.08.2018 à 12h52

      Macron n’est pas responsable de l’attitude de Benalla le 1er mai, (sauf dans l’hypothese ou il a agit sur ordre, mais ca n’est pas demontrable) mais il est totalement responsable:
      1 de l’avoir couvert
      2 d’avoir menti en pretendant l’avoir puni pour sa faute alors que c’est faux
      3 de se foutre de la gueule de ses concitoyens en pretendant assumer avec courage alors qu’il est en train de s’arranger pour que personne ne soit puni et faire jouer son immunite presidentielle.
      4 enfin d’avoir tolere que Benalla se comporte en caid avec les policiers, se prevalant de l’autorite de l’Elyse pour les faire obeir. si Manu avait fait le boulot pour lequel on le paye, il aurait rappele Benalla a l’ordre au premier debordement, et celui ci n’aurait jamais pu emprunter un costume de flic et une matraque pour faire le coup de poing sans etre inquiete.

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  • Fabrice // 02.08.2018 à 08h38

    Excusez moi Nicolas mais effectivement la modération devrait agir car vous ne pratiquez pas une critique sur le fond mais une attaque sur l’auteur ayant moi-même eut cette attitude envers Todd (et encore moindre que votre commentaire) et ayant eut droit à la modération ce que je peux comprendre, je comprendrais moins le 2 poids deux mesures. ?

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  • Sud // 02.08.2018 à 08h39

    Mais comment se peut-il que le Peuple souverain français n’ait pas encore pris conscience que tous les problèmes actuels trouvent leur source dans la financiarisation de l’économie et la captation des fruits du travail par la caste financière ? Quelques lois frappées au coin du bon sens par la souveraineté Populaire ne suffiraient-elles pas pour rétablir la paix entre les classes sociales ? : Séparation définitive des banques d’affaires et de dépôts, Répartition normée des fruits du travail. A défaut d’harmonisation rapide des corpus législatifs au sein de l’Union européenne, retrait sans délai de cette sombre usine à gaz.
    Certes ces initiatives sont actuellement bloquées par qui l’on sait. Mais nom d’un chien ! : n’attendons pas qu’ils nous poussent au carnage pour qu’une fois morts, ils en profitent encore. On lit de plus en plus d’appels au règlement des urgences avant de s’attaquer aux détails. Ce serait la moindre des choses : on ne discute pas de la couleur du slip de bain des sauveteur devant quelqu’un qui se noie.

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  • Sandrine // 02.08.2018 à 08h55

    Pas très convaincue par ces comparaisons hasardeuses avec la Rome antique…
    Le parallèle avec Sylla surtout ne colle pas. l’histoire de la république romaine surtout après le IIe siècle s’interprète généralement comme une perte de pouvoir progressive du Sénat (l’aristocratie) au profit du peuple (notamment la plèbe) et la captation de ce pouvoir par des populistes dictatoriaux (ce qui aboutira à l’empire) – César étant le summum de ces populistes… pas sure que tout ça serve vraiment l’argumentaire politique de J.Sapir; mais bon peut-être que quelque chose m’a échappé.

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    • Fritz // 02.08.2018 à 10h07

      Je ne suis pas sûr non plus de cette assertion de M. Sapir : « cette généalogie de la souveraineté dans le monde romain, dont nous sommes les héritiers ». Les mots souverain et souveraineté nous viennent du Moyen Age, et la notion elle-même me semble prendre ses racines à l’époque féodale, plus précisément dans la notion d’alleu opposée au fief. Les notions romaines d’autorité (publique) et de propriété (privée) avaient été remplacées par cette polarité nouvelle : alleu et fief. Bien plus que la simple propriété, l’alleu était le pouvoir de posséder comme de décider, et sa quintessence aboutit à la souveraineté.

      Quant aux Romains, Macron me semble plus proche de Caligula que de Sylla. Il évoque l’empereur juvénile et fou assassiné au bout de quatre ans de règne, plutôt que le vieux dictateur (le premier dictateur à vie, avant C. Iulius Caesar) mort paisiblement.

        +5

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      • un citoyen // 02.08.2018 à 20h23

        Le mot souveraineté n’est peut-être pas à lui tout seul lié au monde romain, mais lorsque le pape Innocent III avait dit au Moyen Age que l’auctoritas est détenu par le pape et le potentas par le roi, n’est-on pas conduit alors à remonter cette compréhension et le fonctionnement de ce mot à l’époque romaine ?
        Un peu comme si les romains connaissaient les composantes rouge, jaune et bleu (si on rajoute l’imperium) et que l’on connaît actuellement, par l’unique mot ‘souveraineté’, que le mélange des trois (la couleur blanche) ?

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        • un citoyen // 02.08.2018 à 21h41

          *potestas et non potentas, désolé.

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    • Geof’ // 02.08.2018 à 12h38

      @Sandrine…

      oui, ça t’a échappé. César n’était pas un populiste (j’ai même très bien connu son papa…humour belge). Il voulait – dit-on – être Roy…

      sérieusement, l’analyse de J. Sapir est lumineuse, et invite implicitement à une réflexion sur le cours de l’Histoire, ce constant désir de contrôler des sources de richesses…disons plutôt des moyens de production, par des « groupes » organisés et conscients de leurs destins ..disons plutôt des classes, opposés dans des rixes sanglantes et fratricides..disons plutôt des luttes.

      ce qui manque aux gens, c’est une culture politique : des concepts, des principes, des modèles. Heureusement, Jacques est là…

      Geoffrey, neo-communiste belge

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      • Sandrine // 02.08.2018 à 13h46

        Cesar n’etait pas un populiste… ben si, mon gars, même si ça ne rentre pas dans tes cases « dominant/dominé »-désolée!
        Cesar avait le soutien des masses grâce à ses victoires militaires et il était détesté par les aristos du sénat – c’est d’ailleurs pour ça qu’il a fini par se faire zigouiller par Brutus.
        L’empire, c’etait un bon plan pour les masses populaire (de Rome, parce que pour le reste des territoires conquis, c’etait une autre affaire), c’etait synonyme de « pax romana ». C’est pour les chefs de famille patriciennes du sénat que la mise en place des institutions impériales a représenté une perte de liberté (progressivement, ils ont perdu tout pouvoir politique).
        D’une certaine façon, cette époque est très semblable à la notre, Sapir n’a pas tort, même si le choix de Sylla est un peu tiré par les cheveux et surtout pas très convaincant, car Sylla était un conservateur – ce que Macron n’est pas vraiment, même s’il protège les intérêts de la classe fortunée.

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        • Jérôme // 04.08.2018 à 01h13

          Je vous invite à lire une bio de César et à lire aussi Ronald Syme.

          Quand la 2ème guerre civile romaine éclate, la majorité des grandes familles patriciennes qui prennent parti dans le conflit choisit César et non pas Pompée.

          Et la politique de César une fois dictateur était tout sauf démagogue : relance keynésienne avant l’heure, remise partielle des loyers et des intérêts sur les dettes mais pas d’annulaction des dettes (mesure demandée surtout par les très riches qui s’endettaient énormément).

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    • Brigitte // 04.08.2018 à 08h57

      Tout fait d’accord avec vous Sandrine. Pas convaincant et ennuyeux. Pourquoi remonter si loin dans le temps, même si la république romaine a inspiré l’organisation de nos sociétés? Le surnom Jupiter était une boutade, restons-en là avec la filiation romaine, même si Macron a des envies de troisième empire. La filiation politique avec le second empire français, qui avait été évoqué après son élection, me parait plus pertinente. Pourtant, l’espoir que certains avaient mis en lui pour « moderniser » la France comme Napoléon III avait réussi à le faire, est en train de partir en fumée.
      Napoléon III a bénéficié d’une conjoncture favorable, s’est inspiré habilement de l’Angleterre, moteur économique de l’époque. Il a cependant fini par décevoir le patronat conservateur français en devenant trop social libéral et le peuple en déclarant la guerre de trop avec la Prusse. Si on remplace l’Angleterre par les USA, on voit bien une filiation spirituelle entre le dernier monarque et le nouveau petit Monarc.
      Je le verrais bien s’enfuir aux USA suite à une reprise en main du pouvoir par les institutions légitimes de la république…..courage, attendons!

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  • Rond // 02.08.2018 à 09h13

    Désolé Monsieur Sapir mais la « souveraineté devenue folle » de Lordon convient également, à parité, à la situation présente. Le détournement de souveraineté atteignant aujourd’hui son paroxysme est une folie car :
    – Irresponsable dans ses objectifs,
    – Irréfléchie dans les moyens mis en œuvre,
    – Dangereuse, très, dans ses conséquences.
    Le détournement de souveraineté, élevé en apothéose à la Micron 1er, ne date pourtant pas d’aujourd’hui. Les derniers septennats et quinquennats et leurs « faits du prince » en sont la preuve. Ce qui nous occupe là, c’est bien le fait d’un homme qui n’a pas bien compris sa mission, brûlant probablement les étapes de ses commanditaires, ivre qu’il est de sa puissance. Dans ce qu’on nous accorde à savoir, il ne montre pas vraiment de symptômes de bonne santé, ni de bon sens …
    Détournement de souveraineté, folie, qui de la poule ou de l’œuf …
    Cela dit, les analogies étonnantes avec l’histoire Romaine ne peuvent pas rassurer.
    C’est curieux que nous donnions toute liberté à des hommes, qui ne seraient pourtant rien sans nous,et qui n’ont de cesse que de vouloir nous en priver.
    Avons-nous si peu évolué depuis ce temps que d’avoir à choisir entre Louis XXII, César, Caligula, Sylla, Macrona ?
    Soupir …

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  • Sandrine // 02.08.2018 à 09h31

    Non décidément, plus j’y réfléchis plus je trouve que le parallèle avec la conception de la souveraineté à Rome n’eclaire pas notre situation présente. Tout d’abord, la référence en matière de souveraineté en ce qui concerne la France, ce n’est pas directement le droit romain mais sa réinterprétation à partir du moyen-age à travers le christianisme. Pierre Legendre à bien montré ça.
    D’ailleurs, pour comprendre l’affaire Benalla, on aurait intérêt à relire son interview publiée dans le monde en 2001 et qui avait beaucoup choqué à l’époque (« nous assistons à une escalade de l’obscuranisme »).
    Il y pointait du doigt le fait que le « droit n’etait plus aujourd’hui qu’une machine à enregistrer des pratiques sociale » que l’Etat qui doit être le garant de la rationalité (raison pour laquelle il est « souverain » justement) ne peut plus l’etre car le principe démocratique est mis au service du fantasme au lieu de rester dans l’ordre du droit (cad de la rationalité). Le « fait du prince » de Macron vis à vis de Benalla semble tout à fait relever de cet « esprit des temps ».
    P. Legendre n’hesite pas à comparer cette logique de destruction de la force obligatoire du droit qu’il assimile à une logique hédoniste où chacun peut se fabriquer sa raison (et son droit) à la logique hitlerienne.

      +10

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  • René Fabri // 02.08.2018 à 09h36

    Jacques Sapir a raison de parler de problèmes de dignité et de faiblesse.

    La dignité vient, en partie, avec l’âge, or Macron n’a que 40 ans. Son premier cercle de conseillers est jeune aussi : son conseiller spécial, Ismaël Emelien n’a que 31 ans ; son secrétaire général, Alexis Kohler que 45 ans ; et son chef de campagne, Jean-Marie Girier que 33 ans.

    La faiblesse est illustrée par l’impossibilité pour Macron d’incorporer Alexandre Benalla dans le Groupe de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR), alors qu’il souhaite le garder comme garde du corps.

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  • BEYER Michel // 02.08.2018 à 09h41

    L’article de Jacques SAPIR me donne le tournis. Je pense que cela tient à un manque profond chez moi. Mon niveau d’études n’a pas dépassé le niveau du CEP et BEPC obtenus en 1948 et 1949.
    Toutefois, je m’en tiens à ce que je crois, étant un fervent admirateur de Robespierre: « Il n’y a de véritable SOUVERAINETE que celle du Peuple »!!!

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  • Sam // 02.08.2018 à 09h57

    Plus près de nous que les romains :
    « L’idée centrale de Hitler est simple : lorsqu’on s’adresse aux masses, point n’est besoin d’argumenter, il suffit de séduire et de frapper. Les discours passionnés, le refus de toute discussion, la répétition de quelques thèmes assénés à satiété constituent l’essentiel de son arsenal propagandiste, comme le recours aux effets théâtraux, aux affiches criardes, à un expressionnisme outrancier, aux gestes symboliques dont le premier est l’emploi de la force. Ainsi, quand les SA brutalisent leurs adversaires politiques, ce n’est pas sous l’effet de passions déchaînées, mais en application des directives permanentes qui leur sont données ».
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolf_Hitler

      +18

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  • Macarel // 02.08.2018 à 10h09

    Pour ma part la meilleure comparaison c’est « Ubu roi symbole du délire du pouvoir et de l’absurdité des hiérarchies politiques »

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ubu

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  • Pierre D // 02.08.2018 à 10h19

    A propos de Caligula.

    Caius fut porté au pouvoir sous le nom de Caligula grâce (dit-on) à l’assassinat de Tibère par Macron qui de plus écarta l’héritier de Tibère, Gemellus Tibère, du pouvoir.
    Macron fut assassiné par Caligula dès qu’il fut nommé Princeps Senatus (et revoilà Sylla)

    Macron devenu Princeps Senatus, c’est un plat qui se mange très très refroidi.

      +11

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  • outis // 02.08.2018 à 10h43

    Très bon article – et très bons commentaires.
    Quelques bribes:
    – de Gaulle disait qu’à son aĝe on n’ambitionne plus d’être dictateur. Alors, quand on est beaucoup plus jeune ?

    – L’Europe «moderne» a inventé le nazisme sans camps de concentration. C’est plus efficace sur le long terme.

    – L’intégrité intellectuelle est largement minoritaire en France. Donc rien à attendre. La finance a de beaux jours devant elle. À moins qu’elle ne tire trop sur la corde.

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  • Geof’ // 02.08.2018 à 13h00

    je pense opportun de définir et distinguer les concepts de potentas, autocritas et imperium, histoire de nuancer ce que les peuples sont en train de voir fondre comme neige au soleil (la démocratie s’évanouit sans un seul coup de feu, sous nos yeux…c’est d’un gothique !).

    encore un bon billet……ceci étant, il faudrait analyser la formule latine « comme si tout avait été accompli au nom du peuple », parce qu’elle est ambigüe : c’est le comme si qui est problématique, on compare ou on assimile ? on fait accroire ou on sanctionne ?

    des latinistes, parmi les lecteurs ?

    dernière idée : il faut urgemment analyser l’État-profond, cette somme de gens qui dirigent l’État tantôt malgré le peuple, tantôt contre lui mais jamais pour lui.

    Geoffrey, neo-communiste belge

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    • Sandrine // 02.08.2018 à 14h40

      C’est surtout la notion de peuple qu’il faudrait interroger.
      Dans son sens romain, le peuple c’est « ceux qui ne font pas partie du sénat ». Les lettres SPQR (le sénat et le peuple romain) accompagnaient tous les actes officiels de la république puis de l’empire, ce qui montre que pour les gens de l’epoque il y eu continuité bien plus que rupture entre la république et l’empire. Le « comme si » traduit cette continuité.
      A noter que dans le cas de l’Allemagne des années 30, le même type de « glissement «  s’est produit – Hitler étant sensé représenter et incarner à lui tout seul la volonté « démocratique » du peuple allemand.

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      • Marc Michel Bouchard // 03.08.2018 à 00h47

        La prise du pouvoir par Hitler est fait de la décision d’un chancelier déjà au pouvoir (janvier 1933) qui a favorisé le parti de droite qui a eu le meilleur pourcentage de voix en 1932: le Parti national-socialiste . Dans la nouvelle élection de 1933, Hitler sort gagnant dans une élection en partie truquée, puisque les communistes du PC allemand d’alors ont vus la répression s’abattre sur eux. L’autoritarisme nazi avant le totalitarisme de 1936-38 a commencé assez vite au pouvoir. Il y a une élection législative en 1932 et celle décisive (mars 1933) liée aussi à l’incendie du Reichtag et à la prise du pouvoir garantie d’Hitler. Celui ci s’est débarrassé des partis de gauche rapidement.

        https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_allemandes_de_mars_1933

        http://www.liberation.fr/desintox/2017/02/06/non-francois-bayrou-hitler-n-a-pas-vraiment-ete-elu-avec-plus-de-90-des-voix_1546594

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        • Sandrine // 03.08.2018 à 09h03

          Oui et alors? Le rapport avec mon commentaire ?

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          • Geof’ // 03.08.2018 à 10h57

            avec Sandrine, ça claque dur…

            je suis d’accord ; hitler avait une conception différente de la démocratie : le chef est LE responsable du groupe (càd des privilèges ET des obligations de résultats). D’où les grades démultipliés dans l’armée nazie où apparait le mot führer.

            mais lui était populiste (ma réponse a été non-publiée par Olivier), contrairement à César ou Macron, qui ne sont que 2 ambitieux, dont l’un a un peu plus de panache que l’autre.

            Geof’

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            • Sandrine // 03.08.2018 à 11h52

              Quelle définition donnez-vous à populiste?

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            • Geof’ // 03.08.2018 à 14h55

              Sandrine,

              ce qui renforce le peuple, l’émancipe (politiquement, économiquement, spirituellement…), c’est le populisme ; l’élitisme est son contraire : le logos abscons des « experts », la théorie du ruissellement en économie, la messe en latin, les lois contre la liberté de l’internet…

              ne pas confondre populisme avec démagogie : César a donné d’une main, repris de l’autre ; Simon Bolivar – à la base – est esclavagiste : c’est contraint et forcé qu’il émancipe les esclaves…

              Lumumba, Gandhi, Robespierre, Guevara, et même hitler (on peut être mauvais et vouloir le Bien du peuple/de son peuple) sont des populistes…

              franco, salazar, pinochet, soros, mobutu, clinton, bush, les rois saoudiens, poutine, napoléon, hayek, …sont élitistes.

              bien sûr, parfois, ce n’est pas évident : Pérone ? Cromwell ? Lénine ?

              faut-il les juger sur leurs actes ou sur leurs intentions ?

              bien à toi

              Geof’

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            • Sandrine // 03.08.2018 à 19h41

              Je vous avais écrit une longue réponse argumentée qui n’a malheureusement pas eu l’heur de plaire à la modération.
              Comme je ne sais pas quel est le point bloquant, je ne tente pas ma chance une deuxième fois.
              Je disais en substance que le populisme était bien souvent un miroir aux alouettes comme le montre l’exemple de César (qui, comme chacun sait, en franchissant le Rubicon, a défié l’autorité du Sénat, fort du soutien de la plèbe et de l’armée).
              Prétendre que l’on veut le bien du peuple ne suffit pas pour faire du bien aux gens…

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              Alerter
            • un citoyen // 03.08.2018 à 19h49

              Geof’ : Dans le monde romain, le contraire de populisme (populares) est « l’optimatisme » et non nécessairement l’élitisme (aristocratie). Le problème avec l’aristocratie, c’est qu’il regroupe deux types de personnes : les aristocrates ayant acquis une renommée par leurs richesses et les aristocrates au sens d’Aristote (ou les citoyens honnêtes aptes à diriger selon Platon).
              Par exemple, la république romaine a été créée par les aristocrates, après que ces derniers (et non le peuple, du moins dans son ensemble) aient renversé le tyran Tarquin le superbe. Au début, la plèbe était laissé de côté au niveau politique mais les élites ont accordé au peuple des pouvoirs (nouvelle caste). Et c’est à partir de là, que la dualité populares/optimates s’est installée et pendant longtemps.
              Du moins, c’est comme ça que je l’ai compris.

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  • Eric83 // 02.08.2018 à 13h23

    Concentration absolue du pouvoir et censure de ceux qui se risquent à remettre en cause son omniscience :

    Article : « Un officier blâmé pour son talent d’analyse ! »
    « Le 27 juin 2018, le Conseil d’État a confirmé le blâme infligé le 12 mai 2017 à un capitaine de gendarmerie pour avoir publié sur internet des analyses géostratégiques écrites sous le nom de plume d’Hadrien Desuin…
    Je trouve inquiétante et regrettable la volonté de l’Exécutif de s’octroyer le monopole de la réflexion sur les sujets de défense et de sécurité, et d’empêcher les militaires de nourrir le débat public et citoyen de leur expérience et de leur expertise. »

    https://www.assogendarmesetcitoyens.com/single-post/2018/07/18/Un-capitaine-bl%C3%A2m%C3%A9-pour-son-talent-d%E2%80%99analyse-

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  • OLouis 1986 // 02.08.2018 à 14h20

    L’article de Sapir n’est pas sans rappeler l’essai de l’historien David Engels sur l’Union Européenne et la fin de la République romaine.

    https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/chute-de-la-rome-republicaine-et-crise-de-leurope-des-traits-communs

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  • Louis Robert // 02.08.2018 à 15h14

    Soyons brefs.

    L’Empire a son Trump, la France a son Macron. Dans l’un et l’autre cas les peuples choisissent ou bien de redevenir souverains, ou bien de renoncer officiellement à leur souveraineté. Dans les deux cas, du reste, il n’y a déjà plus rien de tel à exporter, la démocratie y ayant cessé d’exister depuis assez longtemps déjà. Il n’y a plus que sa propre peau à sauver urgemment.

    Nous assistons maintenant, en effet, à une crise globale, planétaire, qui est le fruit du franchissement successif et rapide, dans les pas de l’Empire, de multiples points de non-retour: financier, économique, politique, environnemental et climatique, démographique et migratoire, culturel et civilisationnel. Cette crise qui, succombant au « fake all », refuse obstinément de dire son nom marque la fin d’un monde, celui de l’unique Empire, parfois dit d’Occident.

    Le tocsin déchaîné appelle maintenant aux choix cruels trop longtemps reportés.

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  • openmind // 02.08.2018 à 16h11

    Finalement, Sapir et Todt sont sur la même longueur d’onde.
    https://youtu.be/iEldyA6jvJs

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  • Anonymous-Civil-Sergent // 02.08.2018 à 21h18

    La redite de l’empire romain est contreproductive. En fait qui gouverne la France:

    Bruxelles via l’union européenne et waschington via le volet militaire.

    Sortir de ce cycle infernal? Bah faudrait que l’empire s’effondre completement mais cela veux dire éclatement de l’union européenne et beaucoup d’autres choses très domageable. Vous savez je vit dans un quartier assez csp+ (les plus ardents supporters de Macron et cie) . Bah aucun ne se dit  » et si tout s’écroule ,je fais comment? »

    Non et c’est pas pour rien que todd parlent de deux frances irreconciliables: partisans de la poursuite de l’euro atlantisme contre partisans de la reprise en main.

    Attention de ne pas confondre europe et union européenne c’est justement un truc des euros atlantistes pour qu’on amalgame union européenne et continent ayant des millénaires d’histoire.

      +3

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  • Marc Michel Bouchard // 03.08.2018 à 00h09

    J.Sapir a rédigé un article imparfait et pourtant remarquable. L’histoire romaine est ce qui est le plus proche des institutions de 1789, puisque l’ancien régime a sa logique propre qui est celle de la souveraineté des princes, du roi, des féodalités et des autorités religieuses. Ayant lu plusieurs commentaires, la souveraineté avant d’être un signifiant, un mot c’est une réalité empirique et matérielle, humaine. Comme il y a la souveraineté par la constitution, les lois, la justice, le gouvernement exécutif et celles des chefs d’États qui agissent sur le terrain, la pratique. Entre la théorie des institutions et la pratique des États, des dirigeants, il y a un décalage. Un Macron a les intonations capricieuses mais civilisées encore dans notre monde post humaniste-chrétien qui fait un peu penser à un Caligula tout en étant comparable sur le plan sociopolitique profond à un Sylla et à la fonction de président pour la bourgeoisie actuelle globaliste. Le monde romain a travaillé les institutions pour l’État donc cette petite ouverture démocrate républicaine, moindre encore pour l’empire tout en n’ayant jamais cessé d’être un État qui créé des classes sociales et des groupes sociaux. Dans le monde romain déjà, tout en se rappelant l’esclavage comme pur despotisme, la représentation du pouvoir du peuple des groupes plébéiens s’est cassé sur l’inégalité et l’injustice. Et une Rome impériale plus tard qui alors donnait du pain et des jeux à défaut d’égalité comme le monde actuel. La représentation du peuple par la représentation d’élus n’est que la démocratie minimale, celle qui resterait pragmatique et pourtant assez souvent compatible avec la trahison des électeurs. Sur ce point, J.Sapir ne veut pas développer beaucoup car l’urgence c’est de retrouver au moins la souveraineté française comme sous Pompidou, hors U.E.

      +1

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    • Marc Michel Bouchard // 03.08.2018 à 00h11

      Suite. Mais voilà, le néolibéralisme domine aussi et menace la démocratie de représentation trop facilement, parce que celle ci se passe souvent de référendums afin de confirmer des politiques. Depuis Cicéron, la philosophie des rois philosophes de Platon est toujours resté dans l’air et l’idée de donner le pouvoir aux spécialistes s’est imposé de nouveau en U.E plus encore qu’aux É.U. J.Sapir voit le pouvoir des classes mais devrait aussi voir comment la raison des philosophes n’a pas vu le peuple souvent comme le souverain. Entre le vote censitaire des propriétaires de l’après 1789 et la stricte représentation par élus, la démocratie libérale n’a jamais été la démocratie exemplaire qui pouvait rendre impossible le globalisme. Le capitalisme, une raison froide mathématique, les religions autoritaires comme cultures depuis longtemps permettent un noyau autocrate séculaire depuis 1789 qui anime l’U.E actuel. La chute de l’empire romain aura assuré probable l’essor du christianisme partout en Europe et si le système actuel devait s’effondrer, aurons nous une civilisation de temples religieux et de nouvelles féodalités? Le risque du globalisme, Sapir le voit sur l’essentiel.

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  • Mireille // 03.08.2018 à 08h29

    La question que je me pose maintenant : peut-on enrayer d’une manière ou d’une autre cette évolution et cette captation de la souveraineté par notre singe présidentiel ou ne peut-on plus déjà que regarder les choses se faire ? Que reste-t-il donc comme moyen d’action au « peuple » ? À quel point de la pièce sommes-nous déjà rendu ? 1er acte, ou dernier…

      +3

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  • 28compass // 03.08.2018 à 09h47

    Très pertinente votre analyse Monsieur Sapir, comme souvent ( je n’ai pas écrit « toujours ».)

    Cependant je vous invite à faire vérifier la grammaire et éventuellement l’orthographe de vos articles lesquelles se dégradent peu à peu.

      +0

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  • jules vallés // 03.08.2018 à 09h50

    De quoi est-il le nom?:

    La Culture du Narcissisme, livre écrit par l’historien américain Christopher Lasch

    A réviser d’urgence, pour comprendre où nos sociétés (occidentales et apparentées) en sont!

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  • Bourget // 03.08.2018 à 10h01

    Parmi elles, rapportent les sites d’informations Médiapart et Marsactu, huit nouvelles auditions d’Alexandre Guérini. Certaines écoutes téléphoniques ont été exhumées, afin de remobiliser la mémoire d’un des pivots présumés de cette affaire. Seule la mise en examen de l’avocat parisien Régis de Castelnau a été levée, au profit du statut plus enviable de témoin assisté.

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  • Champignon // 03.08.2018 à 11h07

    Un peu plus de culture ne nuirait pas à vos analyses, Monsieur Sapir.
    http://www.phrasitude.fr/2016/10/car-tel-est-notre-bon-plaisir-une.html

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    • Sandrine // 03.08.2018 à 12h58

      Très intéressant. Comme quoi, le diable est toujours dans les détails?

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    • xc // 04.08.2018 à 10h31

      Quand j’étais étudiant en Droit, le professeur d' »Histoire des institutions et des faits sociaux » nous l’avait expliqué. J’abonde donc dans ce sens. Mais les légendes sont tenaces…

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  • jean bete // 03.08.2018 à 14h24

    remarquable comparaison, analyse percutante.
    Tout cela se fait au nom d’une idéologie le néolibéralisme, qui se présente comme a idéologique apolitique. En fait le néolibéralisme se considère comme la fin de l’histoire du capitalisme, sa victoire totale et définitive.
    Compte tenu des méthodes employées et de cet accaparement de souveraineté qui est une violence faite au peuple souverain, compte tenu de la montée en régime de la violence d’état au service de l’Oligarchie, de la violence qui consiste à passer outre le rejet par référendum de la constitution européenne, pour vider la démocratie de son sens, affaiblir ses institutions apr tous les moyens.
    Il est permis de se demander si cet autoritarisme qui ne se cache même plus n’est pas le fascisme du XXI° siècle, un fascisme souriant, « moderne », séduisant et cynique. voir:
    https://blogs.mediapart.fr/jean-bachelerie/blog/020818/le-neoliberalisme-souriant-moderne-et-seduisant-un-autoritarisme-moderne

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  • amoureux de la langue // 03.08.2018 à 18h11

    Cet spéculation érudite ne me semble pas vraiment convaincante, tant les contextes sociaux, culturels, économiques, … de la République romaine sont différents des nôtres (même si la latinité a eu l’influence que l’on sait sur la pensée européenne).

    Est-elle d’ailleurs exacte ? Si je comprend bien Jacques Sapir, la spécificité de Sylla aurait été de s’affranchir de tout pouvoir extérieur à lui-même, y compris des classes dominantes de son époque, et l’analogie avec Macron proviendrait de ce que ce dernier se mettrait en « surplomb » du « bloc bourgeois ». Mais rien ne le montre jusqu’ici. Macron est le fidèle exécutant de ses commanditaires, et tout laisse à penser qu’il ne durerait pas longtemps s’il cessait de l’être.

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    • Jérôme // 04.08.2018 à 01h16

      Elle est convaincante si on ne se méprend pas sur sa portée. Sapir file le parallèle juste pour qualifier le comportement politique de Macron par rapport à la genèse de notre inconscient culturel politique.

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      • amoureux de la langue // 04.08.2018 à 16h11

        Oui, sans doute, c’est bien le propos de J. Sapir, mais justement cette notion de « genèse de notre inconscient culturel politique » me paraît bien vague, étayée sur quel corpus ? Ni historique, ni psychanalytique .. ça sort d’où ?

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  • Sara // 04.08.2018 à 01h13

    Le scandale, bien réel, a nourri sa propre fantasmagorie dans cette affaire. Mais les choses sont plus simples, bien plus graves aussi : ce qu’elle énonce: Macron est un homme seul. Il n’a trouvé dans ce secteur que ce gars sous la main, et il l’a pris. Comme le garde Mackao, retrouvé ensuite chez Jawad-le-logeur, console de jeux en main. De la même manière qu’il a chopé Richard Ferrant et au passage, l’ex Préfet de Bretagne, Stroza, puisqu’il en sont tous les deux, et qui lui sert de Directeur de Cabinet.
    (Sans considérer ici ses 3 ou 4 sponsors-oligarques du départ, rejoints par une dizaine d’autres ensuite, alors que toute les alternatives s’effondraient : eux, ils n’ont que le pouvoir de l’argent ; c’est faible pour faire).
    Marron est sans équipe, racine, d’ancrages,relais ; ses ministres et députés sont fantomatiques, etc.
    Conclusion : au premier coup sévère, l’Elysée saute.

      +1

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  • Babar // 04.08.2018 à 13h48

    Les faits en eux mêmes ne sont pas gravissimes, ce n’est pas le « Rainbow warrior », il n’y a pas mort d’homme, il ne s’agit pas vraiment d’une police parallèle, tout au plus une confiance mal placée dans un individu violent, mégalomane enivré par un pouvoir tombé du ciel qu’il surestime. Après il y a certes une volonté confondante de naïveté de cacher les faits. Mais au delà il y a ce que pense réellement Macron: que c’est insignifiant: un de ses proches, de valeur, atypique comme il les aime, qui s’est un peu « laché » et a molesté des « gens qui ne sont rien ». On en revient toujours au mépris ressenti et affiché pour les simples citoyens qui ne sont pas footballeurs, chanteurs à succès, milliardaires etc…

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  • Opps’ // 05.08.2018 à 15h53

    Face à cette déplorable petite histoire consternante , bien terne après les nombreux vrais scandales sulfureux dont la gauche et la droite ont su nous régaler au cours de la 5ième, il faut beaucoup d’imagination , de raccourcis , de références ignorantes à la grande histoire et de raisonnements scolastiques , de tous ceux qui refusent encore les résultats du suffrage universel démocratique au nom d’idéaux platoniciens désincarnés, pour arriver à extraire de ce providentiel os à ronger , la suprême révélation que le néo-libéralisme a plutôt supplanté l’économie planifiée centralisée.

    Ce soudain éblouissement, enfin sur un peu de matière tangible ici , s’accompagne souvent , une fois l’analyse intellectuelle expédiée, d’une sorte d’exhalation d’affects trop longtemps contenus dans la sphère supra-lunaire .

    C’est que bien sûr, l’Idéal idéel, en période de grosse contrariété en zone sub-lunaire, a aussi besoin d’une marionnette incarnée du mal, sur laquelle déverser ses humeurs : un retour à  » l’humain » , peut-être …? .

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