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27.mai.201827.5.2018
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[RussEurope-en-Exil] Le conflit entre le Président italien et le gouvernement : une répétition du conflit Mac Mahon – Gambetta ? par Jacques Sapir

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(Billet Invité)

Depuis le vendredi 25 mai se développe un conflit constitutionnel et une polémique politique particulièrement vive en Italie opposant le Président, M. Mattarella aux deux dirigeants des partis sortis vainqueurs des élections (MM Luca Di Maio et Matteo Salvini) et au Premier-ministre désigné, M. Conte. L’objet de cette polémique est le droit que s’arroge le Président de la République de refuser d’entériner la nomination de Paolo Savona au poste de Ministre des Finances. Le conflit porte sur l’interprétation des pouvoirs du Président. Il n’est pas sans rappeler celui qui opposa, en France et en 1877, le Président de la République, le Maréchal Mac Mahon, connu pour ses idées monarchistes, aux républicains emmenés par Gambetta, Simon et Grévy, qui étaient majoritaires à la Chambre des Députés. Ce qui se joue donc ici est à la fois le respect de la démocratie, le respect du principe de légitimité lié à la souveraineté populaire, mais aussi l’avenir de l’Italie.

Paolo Savona

L’opposition du Président Mattarella à la nomination de M. Savona.

Premier-ministre désigné, M. Conte a formé son gouvernement, appuyé par les deux partis majoritaires au Parlement Italien, le M5S et la Lega. Il a nommé M. Paolo Savona, un ancien Ministre de l’industrie, un ancien dirigeant de la Cofindustria (le MEDEF italien), mais surtout une personnalité connue pour ses positions très largement eurosceptiques et anti-Euro[1]. Le Président a immédiatement refusé de valider ce choix, provoquant la crise politique[2]. Le Premier-ministre désigné et les dirigeants des partis de majorité semblent vouloir faire de la nomination de M. Savona un « casus belli ».

Le Président italien s’appuie sur son rôle de garant des traités internationaux pour refuser de contresigner la nomination de M. Savona[3]. Mais, en a-t-il le droit ? Il est bien précisé, dans l’article 92 de la Constitution, qu’il nomme les Ministres sur proposition du Premier-ministre[4]. Le Président Mattarella fut un grand juriste. Il fut à l’origine du changement du mode de scrutin adopté en 1993, un mode de scrutin qui fut aboli par une nouvelle loi de 2005[5]. Pourtant il devrait se souvenir de ce qu’écrivait Costantino Mortati, l’un des rédacteurs de la Constitution italienne : « La proposition des ministres faite par le Premier ministre désigné doit être considérée comme strictement contraignante pour le chef de l’Etat »[6]. Le refus de contresigner une nomination ne pourrait se justifier que dans le cas de condamnations criminelles ou de conflits d’intérêt par trop évident. Il est donc clair, concernant M. Savona, que ce n’est pas cela que le Président Mattarella a en tête. Il faut alors se souvenir des déclarations de Jean-Claude Juncker lors de l’élection grecque de janvier 2015[7]. Il faut encore se souvenir de cette citation de Monsieur Jean-Claude Juncker: « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». Cette révélatrice déclaration date de l’élection grecque du 25 janvier 2015.

On voit ici que le Président Mattarella fait écho à cette déclaration, assez odieuse, de Jean-Claude Juncker. Il interprète ses fonctions comme devant garantir l’éternité d’un traité face à la volonté des électeurs. Ce faisant, il ne s’oppose pas seulement à la souveraineté populaire, qui s’est exprimée lors du vote du 4 mars 2018 ; il s’oppose aussi à la souveraineté nationale, dont la souveraineté populaire est un mode d’exercice, en s’opposant de fait à la volonté du Premier-ministre désigné au nom du respect d’un traité.

On le voit bien, il y a un comportement général des dirigeants de l’UE, mais aussi des dirigeants « européistes » (voire « euroïnomanes » comme le disent les collègues italiens), qui appelle une réaction d’ensemble parce que ce comportement conteste cette liberté qu’est la souveraineté[8].

 

Se soumettre ou se démettre ?

Le Président Mattarella a-t-il ouvert une crise constitutionnelle en Italie ? On peut imaginer diverses issues à la crise actuelle. Tout d’abord, le Premier-ministre peut retirer son choix et en présenter un autre. Mais, s’il le fait, il prend acte de la supériorité des traités européens sur sa propre action et sa légitimité sera réduite à néant. Par ailleurs, la Lega s’est largement engagée dans le soutien à M. Savona. Il est peu probable qu’elle accepte cette solution, et elle brisera alors l’alliance avec le M5S. Cela devrait conduire à de nouvelles élections. Ensuite, le Président peut finalement accepter de contresigner cette nomination, tout en émettant des réserves de principes et en se présentant comme le garant des traités. Ce serait la solution la plus sage. Mais, elle impliquerait un recul public de M. Mattarella, qui affaiblirait son autorité. Enfin, on peut rester dans le conflit, et, à ce moment là, c’est la personne de Mattarella qui concentrera les critiques.

De ce point de vue, la situation en Italie n’est pas sans rappeler celle que connut la France en 1877 quand le Président Mac Mahon demanda la démission du républicain Jules Simon et nomma à sa place le monarchiste Albert de Broglie, alors que les républicains étaient majoritaires à la Chambre des Députés. De Broglie n’obtint pas majorité, et Mac Mahon prononça la dissolution de la Chambre[9]. Ces élections se tinrent dans un climat de crise constitutionnelle dont il faut retenir le discours de Léon Gambetta le 15 août à Lille : « Je devais plus particulièrement le dire ici, dans ce département qui, parmi les autres, tient la tête dans les questions d’affaires et de politique. Je devais le dire ici pour vous mettre en garde contre certains bruits qui ont été répandus et dont on alimente la basse presse, à savoir que si le suffrage universel dans sa souveraineté, je ne dirai pas dans la liberté de ses votes, puisqu’on fera tout pour restreindre cette liberté, mais dans sa volonté plénière, renomme une majorité républicaine, on n’en tiendra aucun compte.

Ah! tenez, Messieurs, on a beau dire ces choses ou plutôt les donner à entendre, avec l’espoir de ranimer par là le courage défaillant de ses auxiliaires et de remporter ainsi la victoire : ce sont là de ces choses qu’on ne dit que lorsqu’on va à la bataille; mais, quand on en revient et que le destin a prononcé, c’est différent ! Que dis-je, le destin ? Quand la seule autorité devant laquelle il faut que tous s’inclinent aura prononcé, ne croyez pas que personne soit de taille à lui tenir tête. Ne croyez pas que quand ces millions de Français, paysans, ouvriers, bourgeois, électeurs de la libre terre française, auront fait leur choix, et précisément dans les termes où la question est posée ; ne croyez pas que quand ils auront indiqué leur préférence et fait connaître leur volonté, ne croyez pas que lorsque tant de millions de Français auront parlé, il y ait personne, à quelque degré de l’échelle politique ou administrative qu’il soit placé, qui puisse résister.

Quand la France aura fait entendre sa voix souveraine, croyez-le bien, Messieurs, il faudra se soumettre ou se démettre.[10] »

C’est, naturellement, la phrase finale de ce discours que l’histoire a retenue : « se soumettre ou se démettre ».

 

Une crise fondatrice ?

Tel pourrait bien être le sort du Président Mattarella. On sait que Mac Mahon se soumit d’abord, puis se démis, en 1879. Cette crise constitutionnelle fut fondatrice, en France, pour l’interprétation des lois constitutionnelles de la Troisième République. Si une crise analogue devait survenir en Italie, elle aurait – aussi – un élément fondateur pour la souveraineté de l’Italie face aux institutions européennes.

On le voit, souveraineté populaire et souveraineté nationale sont indissolublement liées. Cela, Gambetta l’avait compris. L’absence, pour l’instant, de réaction publique des forces de gauche en France, et de la France Insoumise en particulier, semble montrer que les héritiers moraux de Léon Gambetta dans notre pays n’ont pas compris les leçons de ce dernier.

[1] Voir http://www.lalibre.be/actu/international/paolo-savona-candidat-pour-l-economie-en-italie-qui-pense-que-l-euro-est-une-cage-allemande-5b0706c85532858b924f106b et http://www.ilgiornale.it/news/politica/guida-pratica-uscire-dalleuro-ecco-piano-anti-ue-savona-1532739.html

[2] Voir la note rédigée par Maxime Izoulet à l’adresse : https://monnaieprix.hypotheses.org/428

[3] Voir art. 87 de la Constitution, https://it.wikisource.org/wiki/Italia,_Repubblica_-_Costituzione

[4] « Il Governo della Repubblica è composto del Presidente del Consiglio e dei ministri, che costituiscono insieme il Consiglio dei ministri.

Il Presidente della Repubblica nomina il Presidente del Consiglio dei ministri e, su proposta di questo, i ministri. » in https://it.wikisource.org/wiki/Italia,_Repubblica_-_Costituzione

[5] La « Loi Mattarella ».

[6] Mortati C., Istituzioni di diritto pubblico, Cedam Casa Editrice dott. Antonio Milani, Padova, 1952, cité dans l’édition de 1975, p. 568

[7] Jean-Jacques Mevel in Le Figaro, le 29 janvier 2015, Jean-Claude Juncker : « la Grèce doit respecter l’Europe ». http://www.lefigaro.fr/international/2015/01/28/01003-20150128ARTFIG00490-jean-claude-juncker-la-grece-doit-respecter-l-europe.php Ses déclarations sont largement reprises dans l’hebdomadaire Politis, consultable en ligne : http://www.politis.fr/Juncker-dit-non-a-la-Grece-et,29890.html

[8] Evans-Pritchards A., « European ‘alliance of national liberation fronts’ emerges to avenge Greek defeat », The Telegraph, 29 juillet 2015, http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/11768134/European-allince-of-national-liberation-fronts-emerges-to-avenge-Greek-defeat.html

[9] Morabito M., Histoire constitutionnelle de la France (1789-1958), éd. Montchrestien, Paris, 2004, 8 édition. Muel L., Gouvernements, ministères et constitutions de la France de 1789 à 1895, éd. Guillaumin et C , Paris,1893. Mayeur J-M, La vie politique sous la Troisième République, éd. du Seuil 1984.

[10] http://www.savoiretculture.com/discours-gambetta-il-faudra-se-soumettre-ou-se-demettre/

Commentaire recommandé

l’aieul // 28.05.2018 à 00h28

Je serais Mr. Mattarella je sortirais pas de la présidence sans une armée et je ne dormirais que d’un œil.
Ni l’extrême-droite, ni l’extrême-gauche italienne n’ont de problème à exercer la violence réelle face à la violence politique, alors l’alliance des deux…
L’idée que M. Savona, professeur, banquier, économiste et statisticien, haut fonctionnaire de la banque centrale italienne, ancien ministre de l’industrie, quelqu’un qui a probablement dirigé plus de banques, plus de commités technique macro-économique (y compris pour les traités européens) et siégé à plus de conseils d’administrations (y comprit au comité directeur de la réserve fédérale américaine) que quiconque en Italie, ne soit pas compétant comme ministre de l’économie est une injure insupportable, qui flirte avec la trahison.
C’est quelqu’un qui est à 200% du système, la ligue et le M5S ne peuvent pas trouver quelqu’un qui soit plus l’homme du compromis pour les élites.
Parce que la seule faute de M. Savona, c’est d’être honnête et de reconnaître l’évidence: l’Euro est en train de tuer l’économie Italienne.

Et ça c’est du lèse-majesté.

69 réactions et commentaires

  • Chris // 27.05.2018 à 19h28

    Je suppose que Matarella a un fort soutien de Bruxelles.
    Ce qui se passe actuellement en Italie a toutes les allures – quant aux résultats – de ce qui s’est passé en Grèce en 2015.
    L’Union Européenne est tout, sauf une démocratie : un copié-collé du Politburo de l’ère soviétique.

      +38

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  • Duracuir // 27.05.2018 à 19h45

    Un autre à l’avoir compris et modernisé est Marc Bloch. Je recommande à chacun de lire ou relire Une Étrange Défaite. Livre écrit par un grand historien médiéviste, grand patriote, en 1942 par un homme qui devait mourir un an plus tard sous les coups de la Gestapo.

      +15

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    • thierry // 27.05.2018 à 20h52

      sous les coups de la milice(des français donc)

        +6

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  • kk // 27.05.2018 à 20h06

    Dans la mesure où la configuration Italienne (M5S et alliance autour de lega) se caractérise justement par un rejet de la doxa républicaine pseudo démocratique façon IIIeme République et de ses « élites méritocratiques » d’une part, et d’autre part par un effondrement de cette gauche traditionnelle façon Gambetta,
    ce parallèle me semble être un exercice pour grands amateurs de références mais pourfendeurs d’analyses politiques rigoureuses basées sur les faits et le hic et nunc.
    Mais bon, si c’est divertissant de faire genre…

      +4

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  • red2 // 27.05.2018 à 20h20

    Conte jette l’éponge… Juste immonde ce coup de force du président contre la démocratie. On va espérer que les Italiens ne seront pas trop échaudés et renforceront leur vote. Macron, 18 % des inscrits, se prend pour Jupiter en remettant en cause un contrat social de plus de 70 ans… mais chez nous, on ne revote pas…

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    • Jeanne L // 28.05.2018 à 08h11

      On n’en est pas pour l’instant « à revoter » en Italie, mais avec l’appui du PD et de Forza italia de Berlusconi ils en sont à nommer » M. ciseaux » Cotarelli un ancien cadre du FMI, au nom de la défense des petits épargnants.
      Ils veulent éviter un vote et faire passer ,continuer la politique européenne.
      La rue ? « la piazza » comme ils disent , bougera-t-elle? cela fera-t-il quelque chose ou sera-ce comme en France une marée à petit coefficient ? Ou comme en Catalogne où il y avait foule,une manoeuvre subreptice contre la volonté affichée?
      La crise c’est quand on est entravés, comme en Grèce …

        +5

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      • Ben // 28.05.2018 à 10h46

        Il faudra revoter dans quelques mois, c’est évident. En attendant, le vrai pouvoir gagne du temps et montre qu’il fait ce qu’il veut, y compris refuser le vote démocratique. Il ne fait aucun doute qu’il n’y aura aucune limite à cela. On assistera à une violente punition de type économique si les Italiens continuent à voter mal. Matarella à d’ailleurs fait allusion à l’épargne des Italiens. La menace est claire: si vous votez mal, on vous fait les poches, on vide vos comptes en banque. Comme dans le cas chypriote, qui constitue un précédent peu connu mais indiscutable (même si Matarella prétend que les anti-euro en seront la cause). Ce n’est pas un coup d’état, c’est juste un rappel à l’ordre du régime de Bruxelles. Il reste deux façons de sortir rapidement de cette dictature: la guerre civile ou l’article 50 actuellement utilisé par le Royaume Uni. On peut aussi attendre que tout s’effondre, mais ça peut prendre des décennies. L’article 50 me paraît la solution la plus raisonnable.

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        • victor // 28.05.2018 à 15h59

          Non, pas d’article 50, mais l’instauration d’un rapport de force.

          Il faut leur mettre un couteau sous la gorge de façon imagée.

          Il faut rédiger un petit livre jaune, à destination des européens, des chinois, des arabes, et des américains du nord au sud.

          Vous voulez nous dépouiller ? Fort bien, on va vous jeter en pâture aux masses et aux concurrents mondiaux.

          Et là, tu expliques comment les faire tomber en deux temps , trois mouvement, en pointant du doigt les fragilité systémiques qui ne manquent pas. Les chinois, qui ont une revanche à prendre, s’en délecteront, les arabes aussi et quant aux peuples européens et américains, ils ne seraient pas les derniers à s’agiter, bien au contraire.

          Leur château de cartes serait alors à deux doigts de tomber.

          Il faut se rendre à l’évidence : les lois sont comme les promesses pour ces gens là, elles n’engagent que ceux qui y croient.

          Ils ne comprennent que la force. Ils ne respectent que la force, car il n’y a que la force qui fait plier une volonté, même une volonté de puissance ou de domination.

          Il faut arrêter avec la pensée de bisounours.

            +3

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  • WASTERLAIN // 27.05.2018 à 20h42

    Pour ceux qui doutaient encore que nous n’étions plus en démocratie (si tant est que nous n’y ayons jamais été) cet épisode italien est parlant.
    Aujourd’hui en France, on juge des étudiants sur base d’une loi destinée à lutter contre l’intrusion de voyous dans les établissements scolaires, ce qui montre qu’une loi peut toujours être détournée de son objectif pour servir le pouvoir; demain dans toute l’Europe on jugera ceux qui contreviennent aux lois contre les fake voulue par l’UE tant cette notion est subjective… …A quand une loi criminalisant ceux qui contestent le projet européen…

      +37

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    • Kiwixar // 27.05.2018 à 23h55

      Puisque « l’Europe, c’est la paix », contester l’UE (= l’Europe) est un crime contre la paix, donc un crime de guerre et apologie d’un génocide. J’exagère à peine. Les procès en UERSS vont être de cet acabit.

      Tout va être verrouillé par du juridisme, y compris l’interdiction de dévoiler des choses qui dérangent certains, comme les labos (secret des affaires), l’UE (clauses de confidentialité), etc. Les 99% gammas recevront leur piquouze abrutissante « protégeant des maladies ».

      Le seul espoir, ce sont les pays de l’Est type Hongrie qui n’ont pas envie de se retrouver en URSS.

        +29

      Alerter
      • Le Rouméliote // 28.05.2018 à 11h18

        Oui et n’oublions jamais que le juridisme a parfaitement justifié au nom du droit positif l’apatheid en Afrique de Sud, entre autres exemples…

          +6

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  • caliban // 27.05.2018 à 21h44

    « L’absence, pour l’instant, de réaction publique des forces de gauche en France, et de la France Insoumise en particulier, semble montrer que les héritiers moraux de Léon Gambetta dans notre pays n’ont pas compris les leçons de ce dernier. »

    Conclusion assez pathétique, M. Sapir ne peut pas s’empêcher, c’est plus fort que lui. Il se discrédite par ce mélange des genres : une description des évènements puis patatatra, de la basse politique politicienne.

    M. Conte a remis sa démission, il y aura donc probablement de nouvelles élections. Les responsables politiques français mis en cause par M. Sapir ont peut-être
    1 • simplement voulu attendre la nomination officielle du gouvernement italien avant de réagir
    2 • et avaient déjà réagi sur la distance qu’il convenait de prendre avec cette coalition comportant un pan d’extrême-droite

    … c’est ce second point qui motive la critique de M. Sapir à l’encontre du mouvement de la France insoumise. L’union de la carpe et du lapin a toujours la faveur de M. Sapir pour faire tomber l’Euro (c’est son droit) mais qu’il évite de convoquer Gambetta pour défendre sa position : c’est non seulement anachronique mais intellectuellement malhonnête.

      +8

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    • Jean // 28.05.2018 à 02h23

      Arrettez avec votre histore de l’extreme droite, la vrai extreme droite en Italie est bien autre, ca ce appelle « Forza Nuova » et « Casa Pound », ils ont prix moin de 1% au dernieres elections…

        +20

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    • caliban // 28.05.2018 à 05h42

      @Jean

      J’alerte sur l’hypocrisie de M. Sapir pas sur celle des partis italiens (et celle de Frères d’Italie en particulier)

      Il devrait vous sembler surprenant que M. Sapir reproche au seul mouvement de la France insoumise sa non réaction à la nomination du premier ministre italien. Son reproche n’est pas que la France insoumise ait oublié les « leçons » de Gambetta mais que M. Mélenchon & Co continuent à dénoncer avec véhémence le FN et rende ainsi impossible la coalition des populismes en France, telle que M. Sapir l’appelait de ses voeux il y a deux ans.

      Il n’a toujours pas compris que le rôle historique du FN n’est pas de prendre le pouvoir mais de permettre aux partis existants de s’y maintenir. Au lieu d’aller chercher des « leçons » à la fin du XIXe M. Sapir ferait mieux de se souvenir des élections de 1986, 2002 et 2017.

        +14

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      • Kiwixar // 28.05.2018 à 11h04

        « Il n’a toujours pas compris que le rôle historique du FN n’est pas de prendre le pouvoir mais de permettre aux partis existants de s’y maintenir. »

        Et le rôle historique de Mélenchon est peut-être de faire la même chose de l’autre côté : avoir des positions (frontières ouvertes sur l’immigration par exemple) rejetées par la grande majorité des Français, permettant aux partis existants de se maintenir au pouvoir aussi. Idem pour les syndicats achetés : des postures pour maintenir le statu quo oligarchique.

        Et Sapir a raison : au lieu de s’attaquer au « doigt » FN (qui n’est pas au pouvoir, n’y a jamais été et n’y sera probablement jamais), Mélenchon ferait mieux se garder sa salive pour attaquer la « lune » extrême-europhilie qui est au pouvoir depuis 40 ans. On peut critiquer Sapir (il se trompe sans doute sur certains points, ou il pousse le bouchon pour souligner les tortillements de Mélenchon), mais il n’est certainement pas hypocrite.

          +18

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        • caliban // 28.05.2018 à 18h25

          @Kiwixar

          La conclusion de M. Sapir est juste :
          • une pique contre la France insoumise
          • et l’hypocrisie consiste à ne pas expliquer cette critique sinon par un rapprochement anachronique avec la fin du XIXe, Gambetta et la conception que ce dernier avait alors de la souveraineté

          Bref, c’est juste une manipulation de la part de M. Sapir, un propos finalement sans intérêt voire pathétique alors qu’il avait bien commencé en rappelant l’épisode historique avec Mac Mahon.

          Il y avait bien mieux comme conclusion à tirer qu’une attaque politicienne. Par exemple sur le rôle des institutions nationales aujourd’hui alors que se met en place une Europe fédéraliste contre les peuples.

          Mais se lancer dans ce débat c’est peut-être admettre que le seul mouvement politique en France qui propose un refonte sérieuse des institutions, la refondation du peuple … c’est la France insoumise 🙂

          Mais laissons M. Sapir à ses vieilles lunes, il croit toujours que « l’union des populismes » est la bonne voie.

            +0

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      • Jean // 28.05.2018 à 11h56

        Vous en avez bien raison, vous avez entendue des voix se lever des partis de gauche Europeen a propos du Venezuela?

          +1

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      • WASTERLAIN // 28.05.2018 à 12h06

        C’est votre interprétation ! Il ne me semble qu’on appelle « procès d’intention » le fait d’imputer des intentions à quelqu’un qui ne les a pas formulées, que ce soit M. Sapir ou quelqu’un d’autre…
        Par ailleurs, je rejoins l’opinion de Jean et je précise qu’il est commode de se pincer le nez devant l’extrême droite et d’expliquer qu’on ne peut rien faire tellement ça pue…

          +1

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      • caliban // 28.05.2018 à 12h21

        @Jean

        Difficile d’échanger avec vous, systématiquement vous êtes hors-sujet :
        • vous me parlez d’extrême-droite là où je parle de Sapir
        • vous me parlez Vénézuéla là où je vous parle d’extrême-droite

        … mais votre propos n’est peut-être pas d’échanger un point de vue ? Si vous souhaitez polémiquer pour polémiquer, il y a sûrement quelques piges estivales pour vous à BFM 🙂

          +1

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  • florian lebaroudeur // 27.05.2018 à 22h20

    Evidemment que nous n’avons jamais été réellement en démocratie, le pire c’est qu’il a fallu 70 ans pour commencer à s’en rendre compte. A-t-on laissé le choix aux peuples d’Europe sur la prise en main de leur destinée après la seconde guerre mondiale, que ça soit avec les démocraties dites « réprésentatives » à l’ouest ou avec les démocraties dites « populaires » à l’est, la réponse est NON…
    Les iraniens et les russes, pour ne citer qu’aux parmi les démocraties dites « autoritaires » ont un parlement, des courants d’opposition et des juges, que pourraient-ils bien nous envier, hormis le consumérisme compulsif qui mêne finalement à la dépendance et à la perte de l’estime de soi et donc à l’abandon progressif de son autonomie et de sa souveraineté…
    Il ne faut pas percevoir voir les 70 ans de « paix » comme un chemin vers la prospérité et la liberté. 70 ans, c’est le temps d’une vie et le temps qu’il faut pour que ceux qui ont portés l’ancien paradigme cèdent définitivement le champ à ceux qui ont vécu exclusivement dans la normalité des temps nouveaux, A méditer…

      +14

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    • vert-de-taire // 28.05.2018 à 09h55

      « Evidemment que nous n’avons jamais été réellement en démocratie, le pire c’est qu’il a fallu 70 ans pour commencer à s’en rendre compte.  »

      Mais non !

      Je me souviens très bien des dénonciations répétées concernant le trucage des élections en France :
      il fallait ~17 000 (peut-être moins?) électeurs pour un député de droite
      et ~100 000 pour un député communiste !
      C’était bien connu et ce n’était pas de la démocratie puisque cela violait ouvertement ET légalement l’une de ses conditions premières : le vote sincère sensé représenter la volonté générale

        +8

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  • Efke // 27.05.2018 à 22h39

    On y est , le peuple a mal voté, on va lui imposer les BONS représentants, pour son bien : https://www.romandie.com/news/ALERTE-Italie-le-president-convoque-lundi-Carlo-Cottarelli-un-ancien-du-FMI-presidence/921825.rom

    Ca rappelle quand l’UE a littéralement chassé Berlusconi pour le remplacer par Monti .
    Les italiens vont prendre très cher, mais comme déjà dit 1000 fois, c’est pour leur bien .

      +22

    Alerter
    • Chris // 28.05.2018 à 00h06

      C’est bien ce que je disais : avec un ancien FMI, les Italiens auront droit à leur Tsipras/Eurogroupe !

        +10

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    • nulnestpropheteensonpays // 28.05.2018 à 10h52

      sauf que là il n’y aura pas que les cocos dans la rue , y’aura les fachos aussi et ça risque de se faire déborder si ils font des actions communes , et pour le gouvernement ne restera plus que des actions a la stay behind….le peuple prendra peur , et ira voter comme un seul homme pour des euroconvaicus….appelez moi irma

        +1

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  • gavrilo-sans-principe // 27.05.2018 à 22h44

    Difficile de voir ce qui se passe en Italie autrement que comme un putsch institutionnel des eurocrates. C’est d’ailleurs ce que titrent plusieurs sites : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2018/05/putsch-eurocratique-en-italie.html

    On avait 2005 et la Constitution. Maintenant, les Italiens voient sous leurs yeux leur président non-élu leur voler les élections. Pathétique…

      +29

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  • Ben // 27.05.2018 à 23h05

    À lui tout seul, le Président Italien n’a certainement pas fait tomber le gouvernement issu d’élections démocratiques. De quoi Matarella est-il le nom, exactement ?

      +4

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  • l’aieul // 28.05.2018 à 00h28

    Je serais Mr. Mattarella je sortirais pas de la présidence sans une armée et je ne dormirais que d’un œil.
    Ni l’extrême-droite, ni l’extrême-gauche italienne n’ont de problème à exercer la violence réelle face à la violence politique, alors l’alliance des deux…
    L’idée que M. Savona, professeur, banquier, économiste et statisticien, haut fonctionnaire de la banque centrale italienne, ancien ministre de l’industrie, quelqu’un qui a probablement dirigé plus de banques, plus de commités technique macro-économique (y compris pour les traités européens) et siégé à plus de conseils d’administrations (y comprit au comité directeur de la réserve fédérale américaine) que quiconque en Italie, ne soit pas compétant comme ministre de l’économie est une injure insupportable, qui flirte avec la trahison.
    C’est quelqu’un qui est à 200% du système, la ligue et le M5S ne peuvent pas trouver quelqu’un qui soit plus l’homme du compromis pour les élites.
    Parce que la seule faute de M. Savona, c’est d’être honnête et de reconnaître l’évidence: l’Euro est en train de tuer l’économie Italienne.

    Et ça c’est du lèse-majesté.

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    • Eric83 // 28.05.2018 à 08h00

      « À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

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  • Christophe Foulon // 28.05.2018 à 01h54

    Ca devient du grand nimportnawak, la prochaine étape sera le tir aux pigeons. Les tarés de Bruxelles n’ont pas de limites, quand ils seront confrontés aux peuples sans limites ils feront moins les malins.
    On est mal

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    • Kiwixar // 28.05.2018 à 03h06

      Ils achèteront les meneurs corruptibles, feront des procès aux meneurs récalcitrants, couperont les subsides aux pays gênants (Italie, Hongrie), déconnecteront de swift et de Target2 les pays frondeurs, fermeront les banques de certains pays pour faire un exemple. Les Anglais se sont barrés de cette folie furieuse, ils ont toujours eu le nez fin à propos des folies du continent (IVe Reich etc).

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  • Kiwixar // 28.05.2018 à 03h00

    « euroïnomanes »

    Quel très bon terme! Proche d’héroïnomane. Des europathes qui se shootent à l’UE et à l’euro en détruisant leur famille et tout ce qu’ils touchent.

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  • pucciarelli // 28.05.2018 à 06h27

    Les forces de gauche n’auraient pas compris les enjeux de la crise italienne? Ou bien sont-ils simplement suffisamment partisans (honteux) de l’UE et de l’Euro pour ne pas se sentir obligés de soutenir des partis politiques italiens qui en France sont associés à l’extrême droite et au « populisme »? On a le droit de pencher pour la deuxième solution, et déplorer une telle cécité quand une fois encore les européistes tentent de nier une souveraineté nationale. L’avenir démentira peut-être ce point de vue. Espérons-le.

      +5

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  • Mazepa.Anathema // 28.05.2018 à 07h23

    Pas tout à fait daccor avec Gambetta = gauche . Gambetta , Thiers , Ferry ces sont les boureax de la Commune – espèces de men’chevik quoi, petite bourgeoisies parisiens.

      +5

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    • chokk // 28.05.2018 à 14h12

      Ils faisaient parti du « centre-gauche », qui regroupaient la clique des affairistes, qui a bien su légiférer dans le sens des possédants tout en freinant sur la limitation du travail des enfants (« terrible coût financier pour les entreprises ») ou la mise en place de l’impôt sur le revenu.
      D’ailleurs, ça rappelle un soi-disant « centre-gauche » plus contemporain. Étonnant…

        +0

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  • un citoyen // 28.05.2018 à 07h23

    Voilà l’explication de M.Mattarella (source le monde) :
     » J’avais annoncé à M. Conte que j’accorderai une attention particulière à certains ministères. Il m’a présenté une liste que j’ai acceptée en tous points, à l’exception du choix du ministre de l’économie. Dans mon rôle de garant, je ne pouvais pas accepter un choix qui aurait pu conduire à la sortie de l’Italie de l’euro et provoquer les inquiétudes des investisseurs italiens et étrangers. Il est de mon devoir d’être attentif à la protection de l’épargne italienne, qui est la garantie de protéger la souveraineté de l’Italie.  »

    C’est la dernière phrase qui m’a laissé interrogatif. M.Mattarella a une façon surprenante de percevoir la souveraineté. Ce serait donc ces inquiétudes sur des baisses des investissements et de l’épargne qui le conduisent à raisonner ainsi. Et donc pour lui, ce qui a été voulu ‘par le peuple’ n’est ainsi pas la bonne solution et pense que sa décision est bonne ‘pour le peuple’.
    Cette peur du changement proposé l’a conduit à rester sur cette position conservatrice et croit que cela permet de défendre les intérêts du peuple Italien, il n’a pas confiance en une autre alternative à celle de rester dans l’euro et dans l’UE malgré ses implications.

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    • Ben // 28.05.2018 à 11h21

      Cette phrase signifie que les comptes en banque des Italiens seront pillés pour satisfaire les créanciers si ceux-ci n’ont pas le gouvernement qui leur convient. Ce message a valeur d’avertissement en vue des prochaines élections dans quelques mois.

        +9

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      • un citoyen // 28.05.2018 à 16h40

        Je ne pense pas (s’ils faisaient ça, ils se retrouveraient face à une révolution populaire).
        La crainte me semble plus due à une probable fuite des capitaux, une hausse des taux d’intérêts, sans oublier la spéculation. Un point à prendre en compte (et pas des moindres) pour n’importe quel gouvernement qui aurait l’idée d’une autre alternative pour son pays.
        J.Sapir a déjà expliqué ce problème, ainsi que des contre-mesures pour contrer ce phénomène, dans d’autres billets comme celui-ci : https://russeurope.hypotheses.org/5906

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        • Ben // 28.05.2018 à 18h43

          Hmm… vous avez vu ce qu’il s’est passé à Chypre il y a quelques années ? Tous les comptes des particuliers ont été amputés de quelques milliers d’euros. Vous croyez qu’ils n’oseraient pas le faire en Italie ? Vous êtes bien naïf. Quant à la violence, ils sont aussi capables de l’instrumentaliser puisqu’ils l’ont déjà fait à l’époque de la stratégie de la tension.

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          • un citoyen // 28.05.2018 à 21h46

            Je ne pense pas que l’on puisse transposer une situation vers une autre dans des contextes différents. Par exemple, l’UE a-t-elle ponctionné les comptes bancaires en Grèce, alors que cette dernière avait aussi demandé une aide (et même plusieurs) sous conditions à l’UE ?
            Pour qu’ils refassent la même chose en Italie, il faudrait que l’Italie souhaite rester dans l’UE, demande une aide sous conditions à l’UE, et -surtout- que l’économie italienne soit aussi très mauvaise que ce fût le cas pour Chypre (avec deux banques principales sur le bord de la faillite et représentant 50% du secteur). Mais concernant ce dernier point, est-ce le cas en Italie ?

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            • Ben // 28.05.2018 à 23h25

              Je ne vois pas pourquoi vous affirmez cela. Pour la Grèce, l’UE avait un autre plan, qui a parfaitement bien réussi. Nul besoin de ponctionner les comptes ( la BCE a quand même coupé les liquidités destinées au banques après le référendum, ce qui n’est pas mal non plus comme geste politique). Pour l’Italie, soyez sûr qu’ils ont plusieurs scénarios, dont certains sont violemment contraignants. Le depouillement des comptes des particuliers n’est pas un problème. Mettez-vous un instant à la place de ces gens, ils sont capables de bien des choses, y compris de créer un chaos et le contrôler, et finir par mettre un fasciste docile à la tête de l’Etat. Je ne comprends pas pourquoi la plupart des gens ne peuvent pas concevoir des événements qui ont déjà été expérimentés dans l’histoire européenne. Pour l’instant, les obstacles qu’ils rencontrent sur leur chemin, c’est peanuts. Il faut arrêter de se raconter des histoires.

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              Alerter
            • un citoyen // 29.05.2018 à 03h21

              Ben : Je m’arrête là, je trouve que ces hypothèses sont trop exagérées pour qu’elles reflètent correctement la réalité.

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            • Ben // 29.05.2018 à 07h33

              Citoyen, vous risquez de tomber de haut un de ces jours, car mes hypothèses sont très banales au regard de l’Histoire. Y compris dans l’époque très contemporaine.

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            • Ben // 01.06.2018 à 00h44

              Eh ben voilà. Vendredi soir, quelques jours après ces précédents commentaires, on apprend qu’on a trouvé un bon petit facho de la ligue.comme ministre des finances de remplacement. Un type nickel pour l’UE car partisan résolu du maintien dans l’Euro. En plus, il veut baisser les impôts des riches et donc matraquer les pauvres. Finalementi c’etait pas bien difficile de les acheter. Maintenant, si ça tient, les Italiens auront un gouvernement d’extrême droite pro euro. Ça va sûrement être une très mauvaise expérience. Mais on peut encore avoir dès surprises.

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              Alerter
  • Jeanne L // 28.05.2018 à 07h52

    Matarella, le Président a mis son veto, Savona, le juriste a renoncé.
    Matarella veut nommer Cottarelli surnommé » M.Ciseaux », car il coupe tout ce qui va contre une politique d’austérité, c’est un ancien cadre du FMI. »Il rassure les marchés ».
    La ligue parle de retourner aux urnes , les 5 étoiles appellent à descendre in piazza, et certains à « marcher sur Rome » … déjà des manifs à Turin. Berlusconi soutient le président matarella « pour défendre les petits épargnants »
    La crise.

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  • Macarel // 28.05.2018 à 08h17

    Encore une démonstration, que l’UE a un problème avec les peuples qu’elle a « encagé » par des traités rédigés par des banquiers et par une monnaie allemande. L’UE a pour feuille de route de détruire la souveraineté des Etats qui la composent, et donc, par construction, ne reconnaît pas le résultat des élections dans ces ex-espaces souverains, lorsqu’ils ne va pas dans le sens voulu par le « politburo » de Bruxelles.
    C’est sans doute, ce qui explique la forte abstention lors des dernières élections en France.
    Elections ou pas, il fallait, quoiqu’il arrive, qu’un « Macron » arrive au pouvoir, pour normaliser la France sur les plans sociaux et économiques. Tout comme, au sein de l’URSS, il fallait normaliser les pays récalcitrants, ainsi la Tchécoslovaquie en 1968. A la différence, dans l’UE pas besoin de char, il suffit simplement, de couper les crédits aux pays endettés. Les grecs en crèvent à petit feu, les italiens vont connaître les rigueurs de la remise en question de la monnaie allemande qui est un fétiche qu’il n’est pas question de remettre en question. Mais l’Italie, a un autre poids que la Grèce dans l’UE ! Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse. A suivre…

      +18

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    • Le Rouméliote // 28.05.2018 à 11h23

      Comme disait le graffiti dans les rues d’Athènes : »Avant, ils avaient les tanks, aujourd’hui, ils ont les banques ! »

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  • degorde // 28.05.2018 à 08h39

    On a déjà connu cette manoeuvre il y a peu, 2 ou 3 ans au Portugal où le président de la République a tenté de contourner le résultat des élections législatives, mais finalement la manoeuvre a échoué. En Italie c’est plus grave, ce qui se passe est la preuve d’un durcissement de Bruxelles qui ne tolère plus aucune opposition. Les eurocrates là bas ont eu peur de recommencer avec ce professeur italien la confrontation de 2015 avec Varoufakis. Peut être…
    Tout ça finira mal. En tout cas nous avons là un nouvel assaut contre la démocratie venant des euro-fanatiques. Si ça pouvait faire réfléchir les français sur le vote qu’ils devront émettre en 2019 aux européennes.

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  • Macarel // 28.05.2018 à 08h52

    Peuple qui passe la porte de l’UE, sache que tu laisses ta souveraineté à la porte !

    Sache que tu renonces à toute expression électorale dans les urnes qui ne serait pas conforme au but des instances supranationales qui dirigent l’UE.

    Saches, en fait, que tu renonces à toute expression démocratique dans l’espace souverain que tu quittes.

    C’est bien l’abolition de toute démocratie authentique dans les ex-espaces de souveraineté des pays ayant intégré l’UE, qui fait le lit des « populismes » honnis des « apparatchicks » européistes. C’est bien la construction du fédéralisme à marche forcée par l’UE est ses thuriféraires qui est le plus grand danger pour une UE, qui pour atteindre cet objectif, violente les peuples. Peuples qui réagissent par des votes « populistes ». Il ne faut pas inverser les causes et les effets. Qu’ils continuent comme cela : c’est, après tout, le plus sûr moyen d’en finir avec ce carcan et ce « régime » tyrannique !

    « L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement « une politique », au sens le plus large du mot, nationale et internationale. »

    Pierre Mendès-France 18 Janvier 1957

      +11

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  • D’Aubrac // 28.05.2018 à 09h05

    « On le voit, souveraineté populaire et souveraineté nationale sont indissolublement liées. Cela, Gambetta l’avait compris écrit Jacques Sapir. »

    De Gaulle aussi l’avait compris.
    Et il ne cessera de l’affirmer toute sa vie, contre les castes, les puissances financières et les corporatismes, contre toutes les forces qui veulent capter le pouvoir pour leurs intérêts propres :
    « La démocratie se confond exactement, pour moi, avec la souveraineté nationale. La démocratie c’est le gouvernement du peuple par le peuple, et la souveraineté nationale, c’est le peuple exerçant sa souveraineté sans entrave » Conférence de presse Londres 25 mai 1942.

    Une fois la souveraineté du peuple exercée par le vote il convient évidemment de « se soumettre, ou de se démettre ».
    De Gaulle donna, de cette conception, le 27 avril 1969, une magistrale illustration qui retentit encore dans notre mémoire, en exemple de rectitude et de dignité.

      +13

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  • BA // 28.05.2018 à 09h41

    Ce qui s’est passé en Italie nous donne une bonne leçon.

    Angela Merkel et le président de la République italienne ont eu un dialogue téléphonique : l’Allemagne refuse la mise en place d’un gouvernement eurosceptique en Italie.

    Conséquence : le président de la République italienne obéit à l’Allemagne. Il refuse de nommer ministre des Finances Paolo Savona, un économiste anti-euro. Paolo Savona expliquait que l’euro était, je cite, « une prison allemande. »

    Conséquence numéro 2 : l’Italie va devoir retourner aux urnes en septembre 2018, alors que les élections législatives venaient juste d’envoyer une majorité eurosceptique à l’Assemblée nationale italienne.

    Conséquence numéro 3 : arrêtons de nous faire des illusions. Le système actuel est verrouillé. Jamais l’Allemagne ne laissera l’Italie sortir de l’euro, jamais l’Allemagne ne laissera la France sortir de l’euro, etc.

    Conséquence numéro 4 : pour sortir de l’euro, un gouvernement français eurosceptique, patriote, souverainiste, DEVRA RENVERSER LA TABLE ET DECIDER UNE SORTIE BRUTALE, UNILATERALE, NON NEGOCIEE.

    Le système européen est parfaitement verrouillé.

    Alors arrêtons de nous faire des illusions.

    Alain Peyrefitte : « Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.

    Général de Gaulle : C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! » Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça.

    Extrait de « C’était de Gaulle », d’Alain Peyrefitte, tome 2, édition Fayard, page 267.

    https://www.amazon.fr/C%C3%A9tait-Gaulle-2-Alain-Peyrefitte/dp/2213594589/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1527489406&sr=8-1&keywords=c%27%C3%A9tait+de+gaulle+tome+2

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    • nulnestpropheteensonpays // 28.05.2018 à 10h58

      ah De gaulle …!vous vous rappelez de l’imitation de macron , mal imité , plutôt geulard le mec , mais ça a marché , sauf que les gens ne savent plus faire la différence entre un mastiff et un chihuahua …il y en a un qui te regarde sans rien dire et qui te bouffe si tu passe la porte , et l’autre qui gueule et qui se sauve sous le placard si tu passe la porte…

        +3

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  • Volodia // 28.05.2018 à 09h43

    Il s’agit bel et bien d’un Coup d’Etat, mené par l’UE et les marchés financiers par le biais de Mr Mattarella. Les finasseries juridiques convoquées pour justifier la décision et les tambours médiatiques assourdissants qui la soutiennent ne peuvent masquer sa brutalité.
    Hier soir en Italie il a été officiellement décrété que personne dans la zone euro ne peut gouverner s’il ose ne serait-ce qu’émettre des doutes sur celle-ci. Soumission aux marchés financiers et aux élites eurocrates, voici notre destin. Jusqu’à quand?

      +15

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    • Ben // 28.05.2018 à 16h26

      Il ne peut pas s’agir d’un coup d’état puisque le régime de Bruxelles est partout au pouvoir dans les pays membres de l’UE. C’est juste un vigoureux rappel au règlement. Il faut être logique, cela permet de ne pas s’indigner vainement. Et de bien mesurer la portée du combat politique à mener. Les déclarations de Junker disant qu’il ne peut pas y avoir de démocratie n’allant pas dans le sens des traités ne sont pas que des propos d’ivrogne. Il faut le prendre au sérieux. La situation est telle qu’elle est et non pas telle qu’on l’imagine. Il n’y a plus que des songe-creux pour penser qu’on est est en régime démocratique, respectueux du vote populaire. Ça, c’était avant. C’est terminé, depuis au moins 2005. TERMINÉ !

        +2

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  • Ubersender // 28.05.2018 à 09h53

    Nous attendions la réaction de Bruxelles à ce vote très incommodant des Italiens : la voilà. Avec la « réhabilitation » récente et totale du condottiere, attendons-nous également à son retour sous contrôle bruxellois afin d’offrir une Italie plus « présentable » aux commissaires politiques européens.

      +4

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  • Jean-Charles // 28.05.2018 à 10h12

    Lors des élections de début mars, le parti M5s mené par Di Maio et La Lega de Salvini ont reçu près de 60% des votes des électeurs.

    

Après avoir reçu l’accord des 2 autres partis de la coalition de droite, Salvini a élaboré avec Di Maio un programme contenant les objectifs du prochain gouvernement et désigné le Président du Conseil des Ministres en la personne de M. Conte.

 La semaine passée, M. Mattarella, Président de la République italienne l’a chargé de former un exécutif de MInistres.



    Dimanche soir, M. Conte s’est démis de ses fonctions après que Mattarella ait refusé la nomination de M. Savona en tant que Ministre des finances. Entretemps il a convoqué M. Cottarelli économiste et politique pressenti pour remplacer M. Savona.

    

Finalement les masques sont tombés : l’oligarchie financière au pouvoir , soudain sensible aux spreads à la hausse et utilisés comme argument financier a montré ses intérêts qui ne s’accordent pas avec ceux des élus par le peuple.



    Il faudra beaucoup d’intelligence aux parties : les élites au sommet et les représentants du peuple sur la base du triangle de pouvoir, pour composer le meilleur gouvernement dans l’intérêt d’ensemble.

      +0

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  • Christian Gedeon // 28.05.2018 à 11h17

    Alors la,c’est trop fort. J’ai été modere. Et je considère cette modération totalement injuste. Depuis quand les crises sont une annexe des insoumis? Qu’ai je souligné à part la complicité objective de Melenchon avec ce qu’il y a de plus européiste d ans la paysage politique francais et européen ? C’est un fait,meme pas une critique. Ou alors considéré t on sur les crises aussi que les italiens ont mal voté ? Que se passe t il? Il ne faut pas désespérer la « marée populaire » ? Sommes nous revenus au règne des staliniens?

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  • Alain // 28.05.2018 à 11h39

    C’est aussi une illustration que l’état de droit – que d’aucun place au sommet de nos « valeurs » – n’est pas forcément l’allié de la démocratie mais peut être son ennemi: en respectant ses prérogatives (le droit est rarement suffisamment clair que pour ne pas laisser place à l’interprétation), le représentant d’une majorité battue (il a été élu par l’ancien parlement) peut empêcher la mise en place de la nouvelle majorité démocratiquement élue ! Et en plus il va nommer un premier ministre intérimaire qui représente l’extrême opposé de la volonté du corps électoral !

      +2

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    • Macarel // 28.05.2018 à 12h44

      Lorsque l’on voit ce qui se passe en Italie, après la Grèce et un certain nombre de référendums dont les résultats ont été ignorés (car non conformes au résultat attendu), il n’est même plus sûr que le « Brexit » ait bien lieu !

      En entrant dans l’UE les peuples ont remis tout le pouvoir aux instances financières qui dominent cette « construction européenne. » et en entrant dans l’euro à la BCE de Francfort.

      Parler de démocratie, même représentative, est dans ce contexte une « GROSS » FARCE !!!

      https://twitter.com/CoralieDelaume

      Le nouveau Reich Allemand basé sur l’euro a été conçu pour durer mille ans ! Avec la collaboration d’autorités françaises néo-vichystes.

        +5

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    • victor // 28.05.2018 à 22h48

      L’état de droit serait de conception allemande. Il instaure, de fait, un déséquilibre qui rend impossible l’exercice démocratique.

      Donc oui, l’état de droit est notre ennemi.

      C’est la souveraineté populaire, de la nation , la vraie, qui permet l’exercice démocratique. Encore faut-il des moyens d’informations où le pluralisme n’est pas qu’un concept, ce que nous avons perdu aussi. Il va nous falloir ramer à contre-courant, mais c’est jouable.

      La vraie nation, car l’importation de population détruit la nation et divise bien évidemment les forces populaires contre les oligarchies.

      Les acculturés et les colons, par essence, n’ont pas les mêmes capacités cognitives et ne sont pas sensibles aux mêmes problématiques que la nation. Ils n’ont pas d’histoire commune à la terre qu’ils occupent, ni le même état d’âme que les populations d’origines. Un acculturé est comme un endeuillé. C’est le déni qui le caractérise le plus, car il lui faut oublier sa patrie et son statut réel de colon, sans quoi, il souffrirait des vérités qui s’imposeraient à lui.

        +0

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  • repoz // 28.05.2018 à 11h41

    Encore et toujours la manifestation d’une élite qui se prévaut de sa supériorité morale, intellectuelle, etc., pour n’en faire qu’à sa tête, au contraire des résultats de toutes les élections qui ne lui convienne pas, de la lettre ou de l’esprit des lois dont elle fait ce qu’elle veut quand cela l’arrange, etc. On peut parier qu’une très grosse offensive se prépare contre les mouvements populaires et leurs dirigeants, de concert avec la France, la BCE, etc. Ils ont tous été pris de courts, ils vont s’acharner à rétablir leurs situations.
    Ces gens méritent 1789.

      +3

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  • cgrotex // 28.05.2018 à 12h46

    France info et toute les Pravda Européistes dégouline leurs fausses informations , c’est vraiment impressionnant ! Nous sommes partis dans une crise sans précédent depuis le traité de Rome. Et politiquement en France , le débat public sur l’Europe est toujours inexistant… Les gochistes manifestent tout les jours mais ne propose absolument rien. Et Wauquiez se contente de jouer au fort contre les faibles…

      +3

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    • red2 // 28.05.2018 à 13h13

      De qui parlez vous quand vous parlez de gauchistes? Pas de la FI j’espere qui essaye d’avoir un programme sur le sujet malgré les multiples embuches que cela entraine…

        +1

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      • cgrotex // 28.05.2018 à 15h27

        FI , PCF, NPA… Pour la France insoumise , peut être avez vous lu le livret sur le plan B !? Parce que moi , je l’attend toujours, et je pense que je peux l’attendre longtemps…

          +1

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  • Pat // 28.05.2018 à 14h54

    Bonjour.

    Pour ceux que ça intéresse,

    MAJ au 28/05 : Selon l’institut de sondages Demopolis (du 22 au 23/05), les intentions de votes verraient une notable augmentation au profit de la Lega (Ext. Droite – Salvini) autour de 24% ; les 5 Etoiles resteraient stables avec 32,5 %.

    D’autres instituts, d’autres dates (du plus récent au plus ancien, pour voir la tendance) :
    – 25/05 : Noto Sondaggi pour #Cartabianca : Ligue 25 % (coalition centre droite : Ligue + Forza It + Fratelli d’italia, total : 41%, soit la majorité pour un gouvernement) ; 5 Etoiles : env. 30%

    – 16/05 : Fabbrica Politica – Scenari Politici : Ligue : 25,6 (coalition centre droite : 42%) ; 5 étoiles : 29,6 %

    – 15/04 : SWG pour « Il Messggero » : Ligue : 23,5 % ; 5 Etoiles : 32,6 %

    Source (en Italien) : https://www.tpi.it/2018/05/28/ultimi-sondaggi-elettorali-oggi/

    Pour rappel, les élections (du 4 mars 2018) : participation 72,94 %
    5 Etoiles : 32,68 %
    Ligue : 17,37 % (coalition centre-droit : 37%)
    Source : Wikipedia

    En cas d’élections plus ou moins anticipées, ce qui arrivera certainement (à l’automne ou début 2019) vu que le parlement ne votera fort probablement pas la confiance au gouvernement, les prochains résultats risquent de piquer un peu pour nos amis de Bruxelles…

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  • Macarel // 28.05.2018 à 15h08

    « La colère des Italiens aura des conséquences majeures pour l’Europe. » par Paul Jorion

    https://www.pauljorion.com/blog/

    Et comme le rappelle Jorion :

    Friedrich Hayek a scandalisé l’opinion progressiste en déclarant à propos du régime de Pinochet :
    « Personnellement je préfère un dictateur libéral plutôt qu’un gouvernement démocratique manquant de libéralisme » (Entretien avec le quotidien chilien El Mercurio, 12 avril 1981).

    Les « appartchicks capitalo-libéraux » de Bruxelles laissent pourrir la situation, et le moment venu préfèreront se rallier à l’extrême-droite qui tôt ou tard viendra au pouvoir, pourvu que cela leur évite tout risque d’un gouvernement socialiste, et donc anticapitaliste. Il faut retenir les leçons de l’histoire.
    Le capitaliste libéral acculé, finit toujours par pencher du côté de l’extrême-droite, quant il y va de la sauvegarde de ses intérêts vitaux.

      +3

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    • victor // 28.05.2018 à 23h11

      Certes, mais eux font le ménage et jusque dans les coins, quand les autres chantonnent leurs valeurs mortifères érigées en dogmes.

      Donc, ça n’est pas si simple. Il n’y a pas les méchants et les gentils, mais des situations à gérer au mieux, dans l’intérêt de la nation.

      Si les peuples les ont portés au pouvoir, c’est parce qu’ils estimaient qu’ils étaient les plus compétents en la matière, les autres ayant montré leur incapacité au préalable.

      Etre démocrate uniquement quand ça arrange nos opinions et nos dogmes, c’est facile, mais injuste.

        +0

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  • BA // 28.05.2018 à 16h09

    L’expression de l’année 2018 : #mattarelladimettiti (en langue française : « Mattarella démission ! »)

    Le président de la République italienne, l’européiste Sergio Mattarella, vient de faire un coup d’Etat !

    La démocratie vient, comme d’habitude, d’être bafouée par les européistes.

    Ce qui vient de se passer en Italie est, comme d’habitude, un scandale insupportable.

    Lors des élections législatives du 4 mars 2018, une coalition eurosceptique a été élue en Italie : cette coalition « Ligue – M5S » est majoritaire à l’Assemblée Nationale italienne.

    Or le président de la République italienne, l’européiste Sergio Mattarella, a eu un dialogue téléphonique avec Angela Merkel : hors de question de laisser la coalition eurosceptique appliquer le programme pour lequel elle vient juste d’être élue !

    Du coup, le président de la République italienne vient de nommer Premier Ministre un européiste, partisan de l’austérité, ancien technocrate du FMI !

    Au lieu de respecter le choix du peuple italien, au lieu de nommer un Premier Ministre eurosceptique, le président de la République italienne a choisi d’obéir à l’Allemagne.

    Le président de la République italienne vient de trahir le peuple italien.

    La construction européenne est anti-sociale, anti-populaire, anti-démocratique.

    Alors arrêtons de nous faire des illusions :

    – LES EUROPEISTES NE LAISSERONT JAMAIS UN GOUVERNEMENT EUROSCEPTIQUE SORTIR DE L’EURO.

    – LES EUROPEISTES TROUVERONT TOUJOURS UN PRETEXTE POUR EMPECHER UN GOUVERNEMENT EUROSCEPTIQUE D’APPLIQUER LE PROGRAMME POUR LEQUEL IL A ETE ELU.

    – CONCERNANT LA FRANCE : LORSQU’ILS ARRIVERONT AU POUVOIR, CEUX QUI VEULENT LIBERER LA FRANCE DEVRONT DECIDER UNE SORTIE DE LA ZONE EURO, UNE SORTIE BRUTALE, UNILATERALE, SANS NEGOCIATION.

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  • Ben // 28.05.2018 à 16h31

    Un moment de détente : le PS se félicite de la décision de Matarella. On est soulagé, le PS ne nous décevra jamais.

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  • Nicolas // 28.05.2018 à 19h21

    Ici il y a une coquille, contre 2 dans l’article suivant : « se soumiT d’abord, puis se démiS »
    Histoire intéressante, mais les cerveaux sont bien plus verrouillés qu’en 1877. Je voudrais bien être optimiste, mais je ne vois pas les Italiens descendus dans la rue, l’apathie règne.

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