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16.juin.201816.6.2018
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[RussEurope-en-Exil] Union européenne : précis de décomposition, par Jacques Sapir

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L’Union européenne se décompose. C’est devenu désormais une évidence, que masquent de plus en plus mal les discours convenus et les faux-semblants de ceux que nos amis italiens appellent les « euroïnomanes ». Ce processus est cependant entré depuis la semaine dernière dans une nouvelle phase d’accélération.

Très clairement, la question des « migrants » a joué le rôle d’un détonateur. Sur cette question en effet s’additionnent les erreurs politiques, un discours à prétention moral qui s’avère être fondamentalement moraliste, et une énorme hypocrisie. On en a la preuve avec le cas de l’Aquarius, ce navire affrété par l’ONG SOS-Méditerranée. Mais, sur le fond, cette question n’a fait que refléter les contradictions internes qui se sont développées au sein de l’UE. En un sens, on peut penser que rares sont les dirigeants qui « croient » encore en une UE fédérale, même si notre Président s’accroche désespérément à ce mythe.

Cette décomposition pourrait aboutir à un éclatement de l’UE comme elle pourrait aboutir aussi à son évolution vers une zone commerciale aux règles souples, organisée autour divers cercles de coopération eux-mêmes définis par des projets et des problèmes particuliers. Mais, quelle que soit la solution, et même si le nom « Union européenne » devait survivre, il est clair que ce ne serait plus l’UE telle qu’elle fut imaginée et mise en pratique depuis le vote du fameux « Acte Unique » de 1986. Nous assistons à l’écroulement de plus de trente années de « construction européenne « .

Un processus bien engagé

Un bilan des transformations, anciennes et récentes, qui se sont imposées dans l’Union européenne s’impose. On a beaucoup parlé du Brexit, voté en 2016, et que d’aucuns espéraient voir inverser par on ne sait quel traquenard « légal ». Or, avec le vote récent au Parlement britannique, un vote où Mme Theresa May l’a emporté sur la fraction pro-UE[1], il est clair que le BREXIT aura bien lieu. Le Royaume-Uni quittera donc bien l’Union européenne (UE) le 29 mars 2019 à minuit heure du continent[2]. Les élections générales qui se sont déroulées depuis ces 6 derniers mois, en Hongrie, en Autriche, mais aussi en Slovénie, ont porté (ou maintenu) au pouvoir des gouvernements clairement eurosceptiques, souhaitant une modification profonde des règles de l’UE. Enfin, l’action de l’actuel gouvernement italien, résultant d’une coalition entre le M5S et la Lega a aboutit à mettre en lumière ces contradiction.

Le Ministre de l’intérieur Italien, M. Matteo Salvini

C’est le résultat de la décision du Ministre de l’intérieur Italien, M. Matteo Salvini, de refuser au navire Aquarius affrété par une ONG, le droit de débarquer les migrants recueillis qui a causé le scandale. Les bonnes âmes se sont élevées contre cette décision. Mais, celle-ci a respecté d’une part le droit international maritime[3], et le fait que l’ONG en question n’ait pas attaqué le gouvernement italien en témoigne, et d’autre part les cas d’urgences humanitaires ont été respectés. En dépit de déclarations souvent fracassantes, M. Salvini a accepté que les femmes enceintes et les personnes gravement malades soient débarquées, et les Garde-Côtes italiens continuent leurs missions de sauvetage. L’Aquarius, qui est régulièrement suivi par les avions de reconnaissance maritime tant italiens que français, n’a jamais risqué de couler, et il est escorté par un navire des Garde-Côtes italiens, ce que reconnaît l’ONG SOS-Méditerranée elle même[4].

Hypocrisies franco-allemandes

Ce qui est donc en cause, c’est bien une politique caractérisée par un aveuglement au réel et une immense hypocrisie qui est le fait de l’UE, mais aussi de l’Allemagne et de la France en particulier. C’est cette hypocrisie en particulier qui a fait porter à l’Italie le poids presque exclusif de l’accueil des « migrants » depuis ces trois dernières années.

La reculade du Président français, M. Emmanuel Macron, qui – après avoir dénoncé l’attitude de l’Italie en des termes de morale plus que de politique[5] – a été obligé de baisser de ton sous peine de voir annulée la réunion qu’il a eu ce vendredi 15 avec le Premier-ministre italien, est significative. Déclarant qu’il convenait de séparer la politique de l’émotion, il est revenu à une position plus raisonnable, mais au prix d’une humiliation internationale. La réunion a donc pu avoir lieu et les deux dirigeants ont affiché une entente d’autant plus cordiale que l’on sait que l’on était passée au bord de la crise[6].

Dans le même temps, cette crise s’est invitée en Allemagne ou Angela Merkel a été obligée de composer avec son propre Ministre de l’intérieur M. Horst Seehofer. Ce dernier, soutenu par une majorité des députés de la CDU-CSU, souhaite que l’Allemagne passe un accord avec la Grèce et l’Italie sur la question des migrants, un accord qui permettrait à l’Allemagne de rejeter tous migrants non préalablement enregistrés. Ceci est des plus embarrassant pour Mme Merkel qui va se trouver obligée de demander leur accord tant à Alexis Tsipras qu’à Giuseppe Conte. Très clairement, Mme Merkel apparaît comme affaiblie par cette crise.

Par ailleurs, on apprenait une réunion des trois ministres de l’intérieur de l’Allemagne, de l’Autriche et de l’Italie sur la question de l’immigration illégale. Cela montre la volonté des gouvernements de se coordonner. Mais, et cela n’aura échappé à personne, il s’agit d’une coordination inter-gouvernementale entre des Etats souverains, coordination qui contourne allègrement les procédures et les habitudes de l’UE et qui, probablement, mettra en cause ses règles. Signe des temps ?

Au-delà de la question des migrants

Ceci pourrait faire croire que la question des « migrants » épuise l’ordre du jour de l’UE. Si ce sujet tient une place effectivement importante, il est pourtant loin d’être le seul. Le gouvernement italien, toujours lui, vient d’annoncer qu’il proposerait au Parlement de na pas ratifier le CETA, ce traité de Libre-Echange signé entre le Canada et les pays de l’UE[7]. Une décision qui pourrait bien provoquer à terme l’annulation de ce traité. On sait que ce dernier était très contesté, et non sans de bonnes raisons, tant du point de vue du droit des consommateurs que sur des préoccupations écologiques mais aussi juridique. Ce traité prévoyait la substitution au droit des Etats celui de cours d’arbitrage commerciale. Au-delà, cette décision du gouvernement italien est contradictoire avec la volonté de la Commission Européenne de décider, en lieu et place des Etats, sur les questions commerciale. C’est donc bien de la réaffirmation du rôle premier, et fondateur, de la souveraineté des Etats dont il est question ici. La décision prise par le gouvernement italien constitue donc un pavé dans la mare, ou plutôt le marigot, de Bruxelles. De même, le gouvernement italien a laissé entendre qu’il pourrait s’opposer au renouvellement des sanctions contre la Russie[8]. Ici encore, on est en présence d’une décision prise au consensus. Si un pays brise ce consensus, d’autres suivront.

On le voit, les questions économiques, et commerciales, tiennent une place importante dans le processus de décomposition de l’UE. Un processus qui a été mis en exergue par la décision de l’Allemagne de refuser la plus grande partie des propositions faites par le Président Français, Emmanuel Macron[9]. La publication récente par l’OFCE d’un texte sur le rôle délétère de l’Euro vis-à-vis des économies tant françaises qu’italiennes le confirme[10]. De fait, on constate que le « couple franco-allemand » n’existe pas, si ce n’est dans les délires des éditocrates français. Les formes prises par les « récits » de la crise engendrée par l’Italie[11], au premier lieux desquels les scandaleuses « unes » de la presse allemande mais aussi les lots extrêmement blessants qu’Emmanuel Macron avait utilisés, sont à la fois un symptôme de la décomposition de l’Union européenne, mais constituent aussi une de ses causes. Il est désormais évident que l’UE ne « protège » pas, et ne favorise pas la paix ou l’entente entre les peuples. C’est même tout le contraire.

 

Les unes scandaleuses de la presse allemandes

Le retour de la souveraineté des Nations

Cette décomposition de l’UE est un processus de long terme, engendré par les contradictions internes à cette institution, et aussi par son incapacité chronique à se réformer autrement que par des modifications à la marge. Dans ce contexte, le geste de Matteo Salvini à propos de l’Aquarius, que l’on l’approuve où non, a provoqué une césure importante. Il a démontré qu’un pays pouvait s’affranchir des règles de l’UE et démontrer tout à la fois l’inexistence de la « souveraineté européenne », ce mythe si cher à Emmanuel Macron et l’existence de sa propre souveraineté.

Ce geste aura des conséquences. Il contribue à redonner aux italiens une confiance dans le gouvernement de leur pays et dans les capacités de ce dernier. Ceci est important alors que se profilent d’autres affrontements, et en particulier sur la questions économique. Mais, ce geste est aussi important pour les autres pays de l’Union européenne. Car, si l’Italie peut recouvrer sa souveraineté, peut dans un moment de crise décider que c’est elle qui fixe l’ordre du jour des problèmes à traiter tout autant que la nature des solutions, ce qui est une définition de la souveraineté, alors d’autres pays retiendront la leçon. Nous pourrions bien voir, dans les prochains mois, une accélération du processus de décomposition dont il a été fait mention. Dans le même temps, cet acte de récupération de la souveraineté n’est nullement incompatible avec la recherche de coopérations, dont les partenaires peuvent être choisis et ne seront plus imposés par Bruxelles. Se dessine alors les contours d’une autre forme d’organisation de l’Europe, une forme post-Union européenne, mais qui ne pourra s’affirmer qu’une fois constatée publiquement la mort de cette dernière.

Notes

[1] https://www.bbc.com/news/uk-politics-44456035

[2] https://www.business.hsbc.fr/fr-fr/fr/article/brexit-5-conseils?cid=HBFR:je:P0:XX:04:1806:007:Brexit&gclid=EAIaIQobChMIo_i2uc3V2wIVQojVCh2WUgcJEAAYASAAEgJH1fD_BwE

[3] https://www.ouest-france.fr/monde/migrants/aquarius-le-droit-maritime-n-est-pas-adapte-l-afflux-des-migrants-en-mediterranee-5823431

[4] http://www.lefigaro.fr/international/2018/06/15/01003-20180615ARTFIG00298-retarde-par-une-tempete-l-aquarius-ne-rejoindra-l-espagne-que-dimanche.php

[5] https://www.huffingtonpost.fr/2018/06/12/aquarius-emmanuel-macron-denonce-le-cynisme-et-lirresponsablite-de-litalie_a_23456922/

[6] https://www.huffingtonpost.fr/2018/06/15/apres-la-crise-de-laquarius-emmanuel-macron-et-giuseppe-conte-actent-leur-reconciliation_a_23459965/

[7] www.lesechos.fr/monde/europe/0301823856135-le-parlement-italien-appele-a-rejeter-le-ceta-2184143.php

[8] http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/06/05/97001-20180605FILWWW00134-italie-conte-favorable-a-la-revision-des-sanctions-contre-la-russie.php

[9] https://www.romandie.com/news/926189.rom

[10] Villemot S., Ducoudré B., Timbeau X., « TAUX DE CHANGE D’ÉQUILIBRE ET AMPLEUR DES DÉSAJUSTEMENTS INTERNES À LA ZONE EURO », in, Revue de l’OFCE, n°156 (2018)

[11] https://www.ft.com/content/087e3a12-6b1e-11e8-8cf3-0c230fa67aec

Commentaire recommandé

Ovni de Mars // 16.06.2018 à 07h50

L’article 50 est un outil, un détail qui n’intéresse que les juristes.

La souveraineté dépend simplement du réveil politique d’un peuple qui dit non à un moment donné comme au Royaume Uni et en Italie

77 réactions et commentaires

  • Nade // 16.06.2018 à 05h22

    Les aides sociales, ça coûte un pognon dingue… L’Europe, ça a coûté combien ?

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    • LS // 16.06.2018 à 07h33

      Si vous parlez budget : En balance, en gros : -10 milliard par an, qui ne participe pas au PIB français contrairement aux charges sociales, effectivement beaucoup plus importante (500 milliard).

      Si vous parlez décroissance induite par l’euro/UE, c’est indécidable et controversé.
      Chacun ses opinions donc et je n’argumenterai pas les miens (décroissance), ce que J. Sapir fait bien mieux que moi.

        +4

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      • WASTERLAIN // 16.06.2018 à 10h31

        « charges sociales » je suppose que vous vouliez dire « dépenses » sociales. Le poids des mots ! Le matraquage est tel que le vocabulaire néoconservateur finit par s’imposer même chez les progressistes…

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        • Patrick // 17.06.2018 à 17h14

          ça dépend de quel côté on se trouve , quand on paie avec son argent on appelle ça des charges , quand on reçoit on dit des aides , quand on gouverne on parle de dépenses.
          La bonne solution serait que l’employeur paie un salaire complet au salarié ( salaires + charges , donc coût identique ), ensuite le salarié paie les charges aux différents organisme ( donc salaire net identique ).
          Les employeurs ne parleraient plus des charges sociales et les salariés auraient pleinement connaissance des coûts et des gains.

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    • Haricophile // 16.06.2018 à 09h11

      Pour eux les gens ne sont que des coûts, ça devrait interpeller, non ?

        +17

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  • nulnestpropheteensonpays // 16.06.2018 à 05h31

    hip hip hip hourra! viva italia , par contre les marchés vont essayés de nous faire peur…mais comme ils sont déconnecté de la réalité , ils ne se sont pas rendu compte jusqu’où ils sont déjà allés , et qu’ils ne peuvent pas faire grand chose d’autre et surement pas longtemps , ou bien une guerre totale style Venezuela et obliger les dirigeants du gouvernement a reprendre la main sur les banques , les tarifs imposés , la distribution etc etc je pense que merkel va tacher ses couches …et macron manger son arrogance . A moins que ces mecs aient un prix…

      +10

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  • Greg // 16.06.2018 à 05h33

    Et sur le plan géopolitique aussi, les grands de ce monde enfonce le clou: Trump qui veut réinviter Poutine au G7, Macron qui se fait humilier à chaque sortie (n’en déplaise à nos médias) …. Bonne chance à nos pays pour se remettre des vagues que provoquera l’eclattement de cette idéologie qu’est l’UE. Le retour de bâton sera rude de tous les côtés, géopolitique, économique, politique interieure …..

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  • dan // 16.06.2018 à 05h48

    J’aimerai savoir et que l’on m’explique comment un pays, quel qu’il soit et membre de l’UE, peut retrouver sa souveraineté pleine et entière (et au delà de péripéties ponctuelle comme celle de l’Aquarius qui montre que la volonté politique a encore du sens et des arguments à faire valoir) sans s’engager à terme dans un processus de sortie comme le fait l’Angleterre en invoquant l’article 50 du TFUE (traité de fonctionnement de l’ue). Juste qu’on m’explique….

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    • Kiwixar // 16.06.2018 à 06h02

      – Plan A?
      – Nein.
      – Plan B?
      – Nein.
      – Plan B v.2.0 ?
      – Nein.
      – Projet B?
      – Nein.
      – Anschluß?
      – Nein.
      – Groß Carolusmagnusreich?

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    • Ovni de Mars // 16.06.2018 à 07h50

      L’article 50 est un outil, un détail qui n’intéresse que les juristes.

      La souveraineté dépend simplement du réveil politique d’un peuple qui dit non à un moment donné comme au Royaume Uni et en Italie

        +41

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      • Kiwixar // 16.06.2018 à 10h11

        La volonté de souveraineté passe par le multilatéralisme et le respect du droit international pour éviter la loi du plus fort (US, Russie, Chine ou les producteurs de pétrole). Si vous ne respectez pas un Traité qui vous embête, les autres pays peuvent (1) vous attaquer en justice, obtenir des dédommagements et faire saisir vos biens à l’étranger (2) imposer des « sanctions » économiques et financières (3) vous embêter par tout un tas de mesures vexatoires, comme l’interdiction du survol de leur territoire pour vos avions (4) vous déclarer la guerre pour aller chercher des compensations territoriales (Alsace-Lorraine, Tahiti, Guyane etc).

        Donc, la sortie de la France de l’UE DOIT se faire par l’article 50, avec négociation (« Frexit » négocié) ou pas (« hard Frexit »).

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        • Micmac // 16.06.2018 à 11h08

          Sauf si le machin pourri de lui même, comme c’est en train de se passer.

          En plus, on ne peut pas sanctionner un pays en plein milieu des zones d’échanges inter européennes comme ça, surtout si c’est la deuxième économie du continent.

          Et on ne fait pas non plus la guerre comme ça à une puissance nucléaire qui dispose de la plus grande armée européenne (plus ou moins à parité avec le Royaume Uni, qui n’est plus dans l’UE). L’armée allemande, c’est pas grand chose, et la calamiteuse démographie allemande affaiblit terriblement ce pays à moyen terme, tant militairement qu’économiquement. Un pays de retraités ne fait pas la guerre, il protège mollement ses rentes comme il peut. C’est déjà ce qui explique une bonne partie de la politique allemande.

          Et les traités européens n’ont rien à voir avec le droit international. L’UE n’a pas de siège à l’ONU. L’UE est une affaire strictement européenne. C’est international mais pas beaucoup. Si on nous sanctionne, on fait comme les Russes, on va voir ailleurs. Personne n’a les moyens de nous imposer un blocus maritime en Europe.

          Et puis le propos de Sapir est justement que l’UE est en train de s’autodétruire. Pas besoin d’article 50.

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          Alerter
          • Tepavac // 16.06.2018 à 22h02

            Et vous trouvez cela rassurant pour les populations Européennes que de se voir dans cet état d’abandon alors qu’il y a le feu tout autour. ….
            La France msn ce n’est pas la France, pas plus que l’UE représente les intérêts des populations Européennes.

            Si les États venaient à faillir dans leurs rôles de protection des populations, se serait assez douloureux pour elles.

            C’est un bras de fer entre les charlatans qui nous ont mis dans cet embarras et les populations qui en paient deja les mésaventures.

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            Alerter
          • Dominique // 18.06.2018 à 09h08

            @Micmac
            Et ils sont sortis comment, les anglais, de l’UE ?
            Malgré qu’ils soient sorties d’une manière régulière, l’UE ne cherche qu’à les punir ! Alors si tu imagines, comme Mélanchon, que la France (qui est bien plus impuissante que le RU) peut ne plus obéir aux règles sans conséquences, tu te trompes.
            Du reste, j’aimerais bien comme explique quel est l’avantage de se mettre dans l’illégalité pour obtenir un résultat accessible en restant dans la légalité ?

              +4

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        • Ovni de Mars // 16.06.2018 à 13h17

          Croyez-vous que votre scénario plus qu’improbable étant donné le poids et la position de la France en Europe, s’il devait se réaliser, ne pourrait pas également advenir après l’application de votre fameux article 50 ?

            +2

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      • Efke // 16.06.2018 à 10h34

        Au royaume uni c’est bien par l’article 50 que le pays va sortir de l’UE et pas par la magie du saint esprit . Quant à l’Italie , elle en fait encore partie et à voir si elle renouvellera cette petite comédie de l’Aquarius .

          +11

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        • Ovni de Mars // 16.06.2018 à 13h13

          Il ne vous aura pas échappé que c’est à la suite d’une élection que les Britanniques ont décidé de sortir de l’UE et non en sautant comme des cabris et en hurlant « article 50, article 50 » !

            +9

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          • TC // 16.06.2018 à 13h23

            Il ne vous échappera pas non plus que la volonté souveraine sans formalisme juridique n’amène à rien.
            L’exemple du non au traité constitutionnel en 2005 est plutôt parlant.

              +8

            Alerter
            • Sam // 17.06.2018 à 00h38

              « L’exemple du non au traité constitutionnel en 2005 est plutôt parlant. »

              Exemple qui démontre que ceux qui gouvernent se moquent comme d’une guigne des formalités juridiques.

              (Parouby style : y’a qu’à revoter entre nous jusqu’à ce qu’on gagne…)

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              Alerter
          • Mr K. // 16.06.2018 à 13h46

            @Ovni ce Mars
            Il ne vous aura pas échappé que ce n’est pas suite à une élection que les britanniques ont décidé de sortir de l’UE.
            C’est par le « Le RÉFÉRUNDUM sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne » qui a eu lieu le 23 juin 2016…

            Il ne vous aura pas échappé non plus que suite à cette décision du peuple britannique, les dirigeants britanniques ont tout simplement mis en œuvre l’article 50 prévu pour cela dans le Traité sur le Fonctionnement de l’UE. Et sans sauter comme des cabris, eux…

            La souveraineté du peuple britannique dépend factuellement de l’article 50 qu’il sont en train de mettre en œuvre et qui donc intéresse le peuple entier… et pas seulement des juristes.

            Votre commentaire de 07h50 est une bien curieuse tambouille, mêlant de l’inexact (Grande Bretagne) et de l’hyper hypothétique (Italie), le tout possiblement « au service » de l’argumentation ambiguë de ceux qui veulent sortir de l’UE tout en y restant et se refusent de parler de l’article 50 dans leurs discours politiques.

              +14

            Alerter
            • Mr K. // 16.06.2018 à 21h29

              Précision : Le commentaire de @Ovni de Mars, de 07h50 met en œuvre deux propositions à la logique fausse.
              Fautes logiques indépendantes d’une question idéologique.
              Cela n’est pas pinailler de l’examiner plus en détail puisque visiblement nombre de lecteurs s’y sont laissé prendre.

              1- Il écrit : « L’article 50 est un outil, un détail qui n’intéresse que les juristes. »
              Un outil ne peut pas être « un détail ». On l’a ou pas à sa disposition pour effectuer une opération nécessaire. Sa couleur peut par exemple être un détail.

              2- Ayant par sa proposition 1 décrit l’article 50 comme inutile.
              @Ovni de Mars écrit :
              « La souveraineté dépend simplement du réveil politique d’un peuple qui dit non à un moment donné comme au Royaume Uni et en Italie ».

              Dans cette proposition 2 Il prend pour exemple le Royaume Uni pour confirmer sa proposition 1 d’inutilité de l’article 50.
              Or le Royaume Uni justement utilise actuellement l’article 50, outil prévu pour cela, pour sortir de l’UE.
              Faux et usage de faux pourrait-on presque dire…

              Le commentaire de @Ovni de Mars, de 07h50 est un faux grossier en terme logique.

              On peut peut-être mesurer au nombre de personnes ayant validé ce commentaire le niveau de confusion induit par des (ir)responsables politiques.

              Pour rester « politiquement corrects » par rapport au « dogme union-européen » ils compliquent les choses inutilement pour éviter soigneusement de citer cet article 50, pourtant l’outil le plus simple et adapté pour sortir de l’UE.

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            • Sam // 17.06.2018 à 00h23

              Ovni de Mars a simplement voulu rappeler que l’article 50 n’est qu’un cadre légal proposé. Il y a 1000 façons de sortir de l’UE, et la souveraineté populaire y est le le facteur principal dans la plupart.
              Pensez à Trump, lui aurait réglé ca en deux tweets.
              Croire qu’il n’y a QUE par l’article 50 que l’on sort de l’UE me parait excessif, à tout le moins.
              Votre façon de compter les clics est bien étrange…

                +2

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            • Mr K. // 17.06.2018 à 01h01

              @Sam
              Ovni de Mars est sans doute le plus à même de répondre sur ses intentions que vous, non?

              Avez-vous plus simple? :
              Référendum –> Oui à la sortie –> article 50 prévoyant 2 ans de négociations maxi–> sortie de l’UE.

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            • un citoyen // 17.06.2018 à 01h11

              Mr K. : L’article 50, un outil adapté ?
              => Deux ans d’attente (sauf si le CE, en accord avec le pays concerné, décide à l’unanimité de proroger ce délai). Pendant cette période, le pays demandeur est donc toujours dans les règles de la BCE et a les mains liés alors qu’il a annoncé sa couleur, et donc il y a un grand risque que son économie en pâtisse (fuite des capitaux, fuite des investissements, spéculation ‘préparée’ pour le jour J, … -c’est pas juste mais c’est la réalité-).
              Le RU a moins eu ce problème, sans doute car sa monnaie n’est pas l’euro.
              Les mécanismes de défense comme le blocage des capitaux ne peuvent pas s’appliquer sur une période aussi longue.
              Aussi, je n’ai rien contre l’article 50 et toutes les idées sont la bienvenue mais comment ceux qui préconise cet article ont prévu de remédier à ces inconvénients, bien que je comprenne que cette façon soit la plus normale ?

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            • Mr K. // 17.06.2018 à 01h58

              @un citoyen
              1- J’ai fait remarquer que @Ovni de Mars a fait une erreur grossière de logique dans son post de 7h50.

              2- @Ovni de Mars tout à la fois trouve l’article 50 inutile et … très utile puisqu’il prend l’exemple de la Grande Bretagne qui utilise actuellement ce même article 50 pour sa sortie de l’UE.

              Il y a des politiciens (aux présidentielles de 2017, par exemple : Lepen fille, Dupont-Aignan, Mélenchon) qui font des contorsions mentales pour éviter d’énoncer publiquement le tabou dans les grands médias : « Il faut sortir de l’UE ».
              Sortir de l’UE tout court.
              Existence de l’article 50 ou pas, vous noterez bien…

              Par sa simple existence l’article 50 met à nu leurs contorsions « en creux » , parce que ces politiciens n’en parlent quasiment jamais.

              C’est pour cela que l’article 50 devient un objet de cristallisation, un marqueur important qu’il faut minimiser, faire « disparaître », pour beaucoup des partisans des trois meneurs politiques ci-dessus.
              Les approbations nombreuses d’un commentaire faux logiquement viennent peut-être de réactions plus émotives que raisonnées.

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        • Yanka // 17.06.2018 à 00h55

          L’Italie vient de refuser à deux autres navires d’ONG d’accoster en Italie, mais a permis à un navire italien de gardes-côtes d’accoster à Catane avec 900 réfugiés. La comédie n’en est donc pas une. Salvini et l’Italie, c’est du sérieux !

          http://www.atlantico.fr/pepites/matteo-salvini-previent-deux-navires-ong-approchant-libye-qu-ne-pourront-pas-revenir-en-italie-3425509.html

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      • xc // 16.06.2018 à 10h56

        Par rapport à Kiwixar // 16.06.2018 à 10h11, j’ajoute que vous risquez d’avoir du mal à conclure de nouveaux traités.

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        • Micmac // 16.06.2018 à 11h21

          Les traités sont affaires de circonstances et d’intérêt communs.

          Si deux gouvernement pensent avoir mutuellement intérêt à conclure un traité sur telle ou telle chose, ça se fait, y a pas de raisons.

          Au contraire, quand ça ne profite plus à personne, ça se défait tout naturellement.

          Rien à voir avec une éventuelle « confiance », comme une cotation sur un marché…

          Le problème de l’UE, c’est justement que les accords passés semblent ne plus profiter à personne, si ça n’a jamais été le cas. Enfin, disons que ça ne profite qu’à des intérêts privés.

          On est en train de s’apercevoir que le libéralisme, ça ne marche pas, et donc qu’on ne peut bâtir une Union entre états sur ses principes. Proposer une alliance basée sur le « tous contre tous » ne peut pas marcher, et on aurait pu s’en douter. La concurrence libre et non faussée des fous furieux libéraux est en train de dynamiter le bouzin.

            +17

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          • TC // 16.06.2018 à 13h15

            « Au contraire, quand ça ne profite plus à personne, ça se défait tout naturellement. »

            Sauf que vous oubliez le problème de l’euro qui va nous entraîner dans une catastrophe financière.
            Stiglitz qui n’est pas un nain en économie, l’a dit : « les premiers qui sortiront de l’euro, sont ceux qui s’en sortiront le mieux ». Plus on attend et plus on subira.

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            • Patrick // 16.06.2018 à 15h45

              L’Euro était une folie , un truc qui ne peut pas fonctionner et qui aura tuer l’industrie de plusieurs pays au profit de l’industrie Allemande.
              On aura quand même notre revanche , le Allemands sont en train de se rendre compte qu’ils vont s’asseoir sur les 1000 milliards d’€ de créances qu’ils ont dans Target2. Ils auront bosser pour rien.

                +7

              Alerter
          • Patrick // 16.06.2018 à 15h42

             » La concurrence libre et non faussée des fous furieux libéraux »

            sauf que ces fous furieux non rien de libéraux , ils s’opposent en tout au libéralisme.
            D’abord le libéralisme c’est un minimum d’état ( juste là où c’est nécessaire ) , contrairement à l’UE qui est une surcouche d’état qui veut tout réglementer et même sur-réglementer. Aucun libéral n’aurait jamais penser à réglementer la contenance des cuvettes de WC ou a courbure des concombres.
            Ensuite le libéralisme s’oppose à toute forme de capitalisme de connivence ( les lobbys !! ),alors que l’UE baigne dedans.

            l’UE n’est qu’une expérience collectiviste en train de foirer , une de plus. Et on accuse le libéralisme pour ne pas admettre que le collectivisme est responsable.

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            • Le Rouméliote // 16.06.2018 à 17h45

              Très juste ! L’UE est par définition illibérale. C’est bien là le problème ! Il faut en sortir au plus vite avec l’article 50 avant que tout nous tombe sur la tête et que nous nous retrouvions avec le niveau de vie d’un ex-Soviétique de 1991 ! Et le frexit doit être hard.

                +7

              Alerter
            • Sam // 17.06.2018 à 00h54

              L’UE n’est pas plus collectiviste qu’elle n’est libérale.
              Ecraser la collectivité n’est pas du collectivisme.

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              Alerter
          • Yanka // 17.06.2018 à 01h02

            C’est comme le mariage, c’est un contrat, mais réversible grâce au divorce — divorce jadis long et coûteux, aujourd’hui facile. Ce qu’il aurait fallu faire avec l’UE, ce n’est pas rendre complexe et long le « divorce » (la sortie de l’UE par l’art. 50), mais durcir les conditions du « mariage » (l’entrée dans l’UE ou dans la zone euro), exiger des garanties et ne pas truquer le jeu en permettant à la promise d’arriver au mariage avec un faux hymen (les comptes grecs truqués par Goldman Sachs afin de permettre à la Grèce d’intégrer la zone UE, alors qu’elle n’avait rien à y faire). Mais voilà, la pièce est tellement mauvaise et les acteurs si piteux que rien n’est à sauver dans cette UE, fors l’honneur !

              +3

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      • nt // 16.06.2018 à 12h09

        Le Royaume- Uni dit non en utilisant l’article 50. L’Italie se rebiffe mais n’envisage absolument pas de quitter l’UE. L’Italie ploiera sous les règles d’acier des traités européens, comme a déjà ployé la Grèce..
        Vous ignorez, ou vous feignez d’ignorer, la force du juridique dans l’UE. Imaginons un parti « euro-sceptique » arrivant au pouvoir en France , avec un Président de la République et une majorité à l’Assemblée Nationale. Croyez-vous qu’il pourra mettre en œuvre des politiques en contradiction avec les traités européens ? Ses lois et ses décrets seraient censurés par la CJUE , par le Conseil institutionnel, par le Conseil d’Etat . Un fantasme de juriste ? Non, une réalité, déjà vécue dans différents domaines, y compris dans des domaines soit-disant hors champ des traités de l’Union Européenne, comme la lutte contre la fraude fiscale.
        Vous pourriez me dire que cela n’a pas d’importance, que la volonté populaire est plus forte que le droit. Et que croyez vous que feront alors vos adversaires, les euroïnomanes et les pouvoirs économiques ? Ils rejetteront votre volonté populaire comme étant criminelle et organiseront une épreuve de force qu’ils auront toutes chances de gagner. Et, si jamais ils perdaient, il resterait à vaincre le reste de l’UE (et les Etats-Unis) qui n’acceptera pas qu’un mauvais coucheur s’affranchisse des règles communes pour exiger de nouvelles règles. Il y a de multiples moyens de mettre un pays à genoux.
        Mais encore faut-il réellement vouloir sortir de l’UE. Cela ne semble pas être le cas de Jacques Sapir, qui a toujours soigneusement évité de se prononcer sur la question (je parle de la question d’un Frexit). Il semble être dans la stratégie des plans A-B ou C de la France insoumise, ou dans la stratégie du rapport de force des Dupont-Aignant et consorts.
        La France a le droit d’être souveraine et de décider de son destin. Elle n’a aucun droit d’imposer sa forme idéale d’Europe à d’autres pays. Vouloir imposer une réforme de l’UE sous la contrainte ressemble plus à un viol qu’à une négociation entre partenaires.
        Il me semble souvent que les soit-disants euro-sceptiques , en France ou en Italie, qui refusent de poser la question de la sortie de l’UE, sont des hypocrites . Ils aiment critiquer l’UE (à juste titre) mais, in fine, sont satisfaits de son existence, qui permet de justifier toutes les mesures qu’ils seront « forcés  » de prendre , contre leur conscience.
        La démocratie et la République française méritent mieux que ça. La question de la sortie de l’UE doit être débattue publiquement et votée par les Français.

          +14

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        • Sam // 17.06.2018 à 01h04

          Pour vous paraphraser un peu :
          « Imaginons un parti “euro-nouille” arrivant au pouvoir en France , avec un Président de la République et une majorité à l’Assemblée Nationale. Croyez-vous qu’il pourra mettre en œuvre des politiques en contradiction avec la Constitution française ? »
          Un fantasme de juriste la Constitution ?
          Et bien oui, complétement, et la suite de votre commentaire développe même assez lucidement toutes les tricheries que les mafieux qui nous gouvernent s’empressent d’utiliser pour la contourner…

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          • Kamfrenchie // 18.06.2018 à 09h31

            On pourrait aussi dire que le droit du travail est un fantasme de juriste. Il faut cesser cette hipocrysie vis a vis du droit quand vous ne l aimez pas.

            Ceux qui clament qu on peut sortir de 1000 façon n ont pas d exemple a donner. Le cas Tsipras, Varoufakis, les élections autrichiennes montrent que ceux qui n evoquent jamais l article 50 finissent par plier.

            Alors que l articlz 50 est specifiquement designé pour la sortie de l UE.

            Pourquoi sauter par la fenêtre quand on peut sortir par la porte sans se blesser ?

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            • Sam // 18.06.2018 à 23h22

              Je n’ai rien contre le droit, je trouve même l’idée assez belle de tenter de réglementer nos contentieux plutôt que de se taper dessus. Sinon que l’histoire récente montre assez bien comment la norme suprême, notre Constitution, peut être bidouillée en temps réel à grand coup de « réformes » par des souverains peu scrupuleux. Et considère, du coup, qu’il ne s’agit pas d’un droit absolu, gravé dans le marbre, mais plutôt d’un instantané du rapport des forces. Outil certes utile, mais à portée limitée si le rapport des forces est défavorable.
              Le droit du travail est un bel exemple de l’évolution du droit en fonction du rapport des forces.
              S’il n’y a pas une volonté du souverain, peuple ou tyran, alors même avec 2 articles 50, il n’y aura pas de sortie. Si la volonté de sortir est forte, alors article ou pas, la sortie s’imposera, à coup de « réformes » s’il le faut. Et si l’article 50 permet de faciliter les modalités de sortie, alors feu, qu’est ce qu’on attend ?

              Quand à mes propositions, j’aurais bien plein d’idées, mais elles dépendront elles aussi du rapport de force. Alors elles attendront…
              Et au vu de l’état de l’UE en ce moment, je préconiserais plutôt la patience et la mobilisation. La question risque bien de se poser complètement différemment d’ici peu…

                +0

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        • SCC // 17.06.2018 à 13h00

          Je cite un extrait de la référence [8]:
          [Nous serons les partisans d’une ouverture envers la Russie qui a renforcé ses dernières années son rôle international dans diverses crises géopolitiques » et qui représente un partenaire économique important pour les entreprises italiennes, a ajouté M. Conte. Depuis un bon moment l’Italie tente d’obtenir au sein de l’Union européenne, sinon une levée totale des sanctions envers la Russie, au moins un allègement. Le nouveau chef du gouvernement italien a tenu cependant à souligner « l’appartenance convaincue à l’Otan ». « Nous entendons souligner avant tout l’appartenance convaincue de notre pays à l’Alliance atlantique, avec les Etats-Unis comme partenaire privilégié », a assuré M. Conte]
          Le simple fait de vouloir rester dans l’Otan met l’Italie à la merci de pressions extérieures, qu’elles viennent de l’Europe (puisque l’Otan fait partie des statuts de l’UE) ou surtout des USA. Ce n’est pas crédible.
          Si l’Italie refuse de prolonger les sanctions, elle commencera à devenir crédible. Mais je n’y crois guère.

            +2

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      • Kilsan Aïtous // 18.06.2018 à 14h17

        « L’article 50 est un outil, un détail qui n’intéresse que les juristes.

        La souveraineté dépend simplement du réveil politique d’un peuple qui dit non à un moment donné comme au Royaume Uni et en Italie »

        Le Royaume-Uni a activé l’article 50, un détail qui ne vous intéresse visiblement pas.

        Refuser de faire accoster un bateau affrété par une ONG de 600 migrants illégaux, ce n’est pas encore retrouver sa souveraineté.

          +1

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    • Bibendum // 16.06.2018 à 18h00

      Dan, un pays ça veut rien dire, certainement pas souverain. Paysage à la rigueur, mais un paysage sort pas du décors pas plus qu’un pays sort de l’Europe. Article 50 ou carré de Pi.

      l’Angleterre nous la rejoue perfide. Et tout le monde tombe dans le piège. Dit encore ici par je ne sais plus qui: « plus tôt on sortira mieux c’est »…. Hi hi… Perfide est sortie!!! Nous on pige rien. (Piger, c’est dans le dico) sauf à pigeon vole…

      Et maintenant le Trumpeur reconnais comme l’ami spécial des US le Jupitérien Macrooner joker de Batman.

      Elle est pas belle la vie ?

      Sinon n’est souverain que ce qui s’assume comme tel. La revendication, c’est mignon chez les bisounours. Dans le vrai monde c’est ridicule.

        +1

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  • Kiwixar // 16.06.2018 à 06h16

    L’ouverture (temporaire) aux migrants est peut-être un outil utilisé par l’Allemagne pour faire exploser l’UE (donc l’euro). Il me semble que la monnaie européenne a fini de jouer son rôle (détruire l’industrie de l’Europe du sud au profit de l’Allemagne), et que l’Allemagne profitera plus :
    – d’avoir sa propre monnaie forte (mark) pour se payer les hydrocarbures
    – d’avoir les mains libres pour appliquer les stratégies long terme à son bénéfice (liens avec la Russie et l’Eurasie) lui permettant de pallier ses faiblesses (démographie)
    – de diriger l’Europe entre grands (Allemagne, Russie voire USA) qu’à discutailler à 27

    Les Français se retrouveront bien cocus (et sans slips) quand la marée se retirera : ayant eu une monnaie forte quand il ne fallait pas (hydrocarbures pas chers), ayant une monnaie faible quand il faudrait en avoir une forte (hydrocarbures chers), sans industrie, et avec un trop gros problème d’insécurité (terrorisme, migrants) pour se transformer en pays-musée et se dédier au tourisme.

      +33

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    • LS // 16.06.2018 à 07h19

      C’est marrant la position prêtée à l’Allemagne sur les mêmes sujets, suivant celui qui s’exprime : un coup elle est alliée des USA, un coup ennemie; un coup elle a intérêt à l’UE et l’euro (c’est la position de J. Sapir par ex.), un coup non. La joie de l’interprétation subjective en sciences sociales apparemment (joke).

      J’avoue ne pas totalement partager l’optimisme de J.Sapir sur la sortie de l’euro (https://www.fondation-res-publica.org/etude-euro/) à cause, effectivement, de la segmentation/délocalisation du système productif qui est devenue hyper-rigide et qui n’est maintenant réversible qu’en 10 à 20 ans.
      Finalement, je ne sais ce qu’il faudrait anticiper à cette sortie.
      Ceci dit, sans sortie de l’UE/euro : le mur et en beauté.
      Je suis également persuadé que « les gens » ne seront convaincus de la nécessité de sortir que quand on s’y sera éclaté, alors…

        +14

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      • Bibendum // 16.06.2018 à 10h37

        Peut-être parceque l’Allemagne n’a jamais été que et est toujours un rond point où se croisent de multiples intérêts, parfois convergents, parfois divergents. Et il est maintenant d’usage de planter une œuvre d’art au centre des ronds points. Une girouette ?

        La perfide Albion, pour conserver son Empire, a toujours eu intérêt à empêcher l’Europe de l’ouest de s’unir à l’Europe de l’est. Et elle à bien défendu cette stratégie en manipulant les différents régimes dirigeants les états nations.

        Avec l’élargissement du monde connu au continent américain, les cartes doivent être rebattues. Il ne s’agit plus de localiser la puissance en un point, ni la sanctuariser là où elle pourrait être attaquée, mais de la fondre dans le système, partout et nulle part. La puissance devient apatride, multiformes, s’affichant ici, disparaissant là-bas, comme une hydre à mille têtes mais qui ne sait pas ce qu’elle est ni ce qu’elle peut-être.

        L’humanité a « presque » terminé son combat territorial, barbare et sanguinaire, matérialiste, physique. Elle doit maintenant se confronter aux démiurges. Ses démiurges. Ultime combat entre le bien et la mal intime à son être, spirituel et métaphysique.

        Non perdons pas de vue que l’uni-vers, le cosmos, ne se soucie guerre de nos guerres intestines.

        Que l’humanité, à l’aube du XXI ème siècle, soit spirituelle où quelle ne soit plus, le vaisseau terre poursuivra sa ronde à la mesure de son temps dans une immensité incommensurable; et inintelligible en l’état actuel de nos perceptions quelques peu égocentrées sur fond d’hybris.

        Démiurges:
        « Le démiurge, ou le créateur, est la déité responsable de la création de l’univers physique dans diverses cosmogonies.

        Le mot vient du grec δημιουργός, démiourgos, formé de « démos », signifiant « gens du commun » (soit « peuple ») et de « ergos », « travail ». Littéralement, le mot signifiait artisan ou fabricant. »

        Nous fabriquons, bon artisans, notre propre réel. C’est me chat de Schrödinger qui me l’a dit, ce matin 🙂

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        • Bibendum // 16.06.2018 à 10h49

          Nous fabriquons, bonS artisans, notre propre réel. C’est LE chat de Schrödinger qui me l’a dit ce matin ?

          https://youtu.be/2ICFtXx546A

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          • Ando // 16.06.2018 à 12h17

            Certes, le réel finit par se transformer progressivement à votre image. Mais je ne suis pas certain que l’on puisse passer directement à ce niveau de réalité, même si c’est la seule qui vaille en définitive. Des étapes sont nécessaires.

              +2

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            • Bibendum // 16.06.2018 à 13h46

              Merci pour votre réponse Ando,

              Le réel n’existe pas en tant que tel, il découle de… (Ce que vous « voulez »). Ni réel ni réalité donc. Une représentation. La caverne de Platon ?

              De même notre image n’existe pas; elle est un reflet conséquent. Un jeu de miroir entre « être » et « étant ». Ontologie vs déterminisme(s) (intrinsèque). Sans le « regardant » nous ne sommes qu’un doute de nous même. Une idée malléable qui se cherche une signification à partir d’un point de vue (point de vie ?). C’est l’autre qui nous sculpte et nous signifie. L’oeuvre n’est rien sans son créateur. Ainsi l’oeuvre doit créer son créateur, renvoyer vers lui, pour exister. Deux miroir en vis à vis. Dieu me crée et je le glorifie. Parce que je le glorifie il me crée et crée ma gloire.

              Un voile de pudeur:
              https://i.pinimg.com/originals/e5/b4/c8/e5b4c8e4922ba2062e37c70ec9b6ced3.jpg

              Mise en abîme:
              http://www.esoterisme-exp.com/ClubCREEE_pub/Resumes/Resume2005/502%20miroir.jpg

              Avant hier nous nous battions pour des territoires. Hier nous nous battions pour des ressources. Aujourd’hui nous nous battons pour des cultures. Le vis à vis.

              L’être et ses multiples reflets de lui même. Image(s) de(s) Dieu(X) ?

              -Vendredi ou les limbes du Pacifique. Robinson vs le sauvage Vendredi (relation image-miroir).

              -Blanche neige vs la sorcière. (Miroir magique).

              « Le miroir magique est un miroir appartenant à l’univers du merveilleux. Il est tour à tour doué de parole, capable de révéler par l’image des vérités invisibles ou les souhaits les plus profonds. »

              Cet autrui, en tant que sujet-objet, qui est à le fois le miroir tendu aux autres et le « regardant » du miroir tendu par ces autres. Jeu d’images, mais d’ombres aussi, pour ce que nous interprétons selon l’être ou l’étant.

              « Je suis dans le camp du bien et il est le mal. » Et vice versa.

              Une autre interprétation:

              https://youtu.be/KeP-bJFg1bQ

                +1

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    • Cocoyoc1974 // 16.06.2018 à 17h58

      L’Allemagne n’a pas de structure pour dominer militairement l’Europe. Elle ne peut pas rivaliser avec la Chine, l’Inde
      ou la Russie. L’Allemagne peut quitter la zone Euro a tout moment. Mais diplomatiquement elle devra discuter avec l’Angleterre ou la Chine et USA

      La France, elle ne quittera pas l’EU ou Zone Euro de son plein gré. Le pays est en phase de ressembler à l’ex-URSS des années 1980-1990. Par contre, la France a un atout pour gérer la chute de l’UE/Euro. Les déchets nucléaires et ses réacteurs … peuvent être utilisés pour obtenir des contre-parties financières. C’est pas éthique mais regardons
      la désintégration de l’Ukraine pays en guerre nucléarisé.

        +0

      Alerter
  • tchoo // 16.06.2018 à 07h50

    Pour notre part, Micron après Hollande est en train d’organiser le pays en région autonome où il deviendra de plus en plus compliqué pour le pays de retrouver sa souveraineté sans déshabiller les féodalité régionales. Un frein puissant actionner par les politiques locaux qui ne voudront pas perdre leur petit pouvoir.
    Il suffirait de dire non et de faire autrement pour tuer L’UE? J’ai des doutes et les italiens vont rapidement être remis dans le droit chemin. Mais peut être auront ils le courage d’affronter les multiples obstacle que cette Europe qui finit par être honnis dressera sur leur route

      +4

    Alerter
  • Rond // 16.06.2018 à 07h53

    Jacques,
    Usez des conditionnels avec parcimonie, svp. Comme disait ma grand-mère, avec des « si » et des « pourrait », on mettrait Paris en bouteille. Celà dit, un machin sans accélérateur, sans frein, sans moteur, pourrait être une épave… Vous avez raison, l’europe est une épave, dangereuse, mais épave quand même.
    En ce qui concerne les migrants, votre analyse de la situation est intéressante. Mais ne serait-il pas plus édifiant d’analyser et expliquer les causes et notre part de responsabilité dans ce drame humain ?

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    • un citoyen // 16.06.2018 à 10h58

      Un drame humain avec l’Aquarius, sans aucun doute. Mais il faut aussi et surtout tenir compte du problème avec les passeurs et des conséquences humaines répétitives sur la mer Méditerranéenne qui se poursuivront tant que cela continuera ainsi. Là aussi on a notre part de responsabilité.

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      • Patrick // 16.06.2018 à 15h49

        Tant que les ONG iront chercher les migrants sur place , les passeurs feront du fric.A se demander si il n’y a pas partage des bénéfices entre les deux, ça coûte cher un bateau en mer , dont vient le fric ?

        On pourrait aussi demander leur avis aux peuples européens , sinon ils risquent de le donner un jour de façon plus ou moins violente.

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    • weilan // 16.06.2018 à 13h13

      « Les causes et notre part de responsabilité dans ce drame humain »
      Je serais d’accord avec vous si les passagers de l’Aquarius provenaient du Moyen-Orient.
      Or il n’en est rien ! Soudanais, Erythréens et Somalis forment la quasi totalité de ces personnes. En quoi serions nous responsables de cette migration strictement économique ?

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      • Chris // 16.06.2018 à 14h36

        3 pays détruits grâce aux bons offices étatsuniens… sur l’air des lampions habituels : « démocratie », DDH et attisement des conflits interethniques pour arrimer leurs intérêts géopolitiques et commerciaux.
        Au lieu de rafiots, il conviendrait que l’EU se cotise pour les envoyer en avion directement aux USA !
        Salvini reparle de places de triage en Afrique du Nord pour endiguer l’émigration économique. Ce serait la meilleure solution.

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      • Alfred // 16.06.2018 à 17h34

        Il y a quelques années (avant la séparation) j’ai travaillé au Soudan, dans une enclave gouvernée par le Soudan du nord au Soudan du Sud. Un jour un employé disparaît. Il était parti s’occuper de ses vaches de l’autre côté de la ligne de front et , comme cela arrive souvent dans ces circonstances, il a avait été recruté de force dans un groupe armé. Le temps passe il ne reparaît pas (est il mort, n’a t il pas réussi à s’enfuir ?). Il faut recruter une autre personne pour faire son travail, à qui on affecte donner salaire sur le budget. Sa femme (veuve ou pas?) est toujours devant ma porte avec ses enfants. On se débrouille pour l’aider à survivre. On lui trouve une solution de repli (de la famille proche à l’autre bout du pays) et on lui paye le voyage.
        Six mois plus tard on reçoit un message de notre antenne au Kenya. Un type s’est présenté qui prétend ve’ir de chez nous. C’est notre homme qui a réussi à s’enfuir. Plutôt que de remarcher vers le nord 50 ou 100 km , il en a fait mille vers le sud. Il demande qu’on le forme et qu’on l’envoie en Europe. Sa femme, ses gosses? Pour lui ils sont morts. Ne sachant pas par où il est passé gardez vous de le juger. Mais comprenez que ni les barbelés ni l’aquarius ni changeront rien.

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        • Bibendum // 16.06.2018 à 18h32

          Dans la famille, lorsqu’on cherchait à savoir qui était le grand père disparu, mamie répondait: C’était un Lapalu !

          On sentait bien qu’elle était émue et on cherchait pas plus loin.

          J’ai bloqué longtemps la dessus. Mes soeurs et frères itou. Nous aurions aimé nous appeler Lapalu, mais notre père esquivait le sujet.

          Puis nous avons su. Le grand père est sorti un beau matin acheter du tabac et le journal. L’a t-il lu, Lapalu ? Il n’est jamais rentré!

          C’est presque aussi pire que l’arnaque du père Noël….

          Une coquine cette grand mère, avec beaucoup de philosophie, un peu comme de la résilience, pas de la résignation. Je l’aimais beaucoup 🙂

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  • Hugo // 16.06.2018 à 08h00

    Bonjour,
    £e grand Isaac n’avait pas la tête que dans les étoiles.
    En 1700 déjà il regrettait amèrement « £es hommes construisent toujours trop de murs et pas assez de ponts » (est-ce pour cette raison que ces derniers sont souvent désignés par les termes « Ouvrages d’Art »?).

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    • Bibendum // 16.06.2018 à 18h56

      Peut être poser la question à Kafka ?!?!

      Ou alors à Dupont ?

      Pour ma part je l’ai rencontré (la parabole du pont) dans un « stage » humanitaire après être revenu d’une « virée » en ex-Yougoslavie, 1995. C’est pas hier.

      Là-bas les ponts ont sautés. Merci l’oxydant 🙁

      But individuel vs but collectif. Tien, on dirait du Rousseau avec son contrat social, intérêts particuliers, intérêt général.

      J’insiste sur le singulier de l’intérêt général, sinon le pont se casse la goule…

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  • Emmanuel // 16.06.2018 à 08h06

    10 – 20 ans, cela devrait être a minima la vision stratégique d’un homme d’État. Mais comme le dogme c’est le marché et la finance, par définition cela empêche ce type de projection. Il ne reste plus que la com’, et une espèce de comportement « managérial », appliquant les dogmes prescrits de l’extérieur (FMI, UE, …), sans véritable réflexion propre. Macron est évidement le candidat idéal pour le poste, soutenu par l’enarchie et la technocratie de Bercy et Bruxelles, complètement formaté au même dogme, donc incapable de voir autre chose et d’anticiper les bouleversements en cours…bonne et mauvaise nouvelle, ce qui se passe en ce moment….

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  • Weilan // 16.06.2018 à 08h51

    Merkel se retrouve très affaiblie suite à la « crise » des migrants et il n’est même plus sûr que son gouvernement tienne encore longtemps. En cas de nouvelles élections outre-Rhin tant la CDU que le SPD risquent de perdre pas mal de plumes. Pauvre Macron qui s’accroche désespérément au mirage d’un « axe Paris-Berlin » plutôt inexistant !
    Au plan international, notre Jupiter n’encaisse que revers sur revers. Sa politique des poignées de main viriles et des bisous appuyés ne semble guère porter de fruits.

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  • Weilan // 16.06.2018 à 09h03

    Quand on parle d’Europe, on devrait en connaître certains ressorts bien dissimulés:

    http://russiepolitics.blogspot.com/2017/11/soros-et-lunion-europeenne-un.html

      +1

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  • TC // 16.06.2018 à 09h44

    Pourquoi vouloir s’enfermer à nouveau dans une union si celle-ci a échoué ? Pourquoi vouloir parler d’union alors que la coopération existait déjà bien avant l’union ?

    Faisons comme les anglais, sortons et n’attendons pas que l’union nous entraine dans le mur.

      +18

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  • Fritz // 16.06.2018 à 11h33

    Tiens ! On a supprimé mon commentaire peu amène envers la sainte UE.
    Un commissaire européen, probablement.

    Alors, je le récris plus gentiment :

    La une des magazines allemands sur l’Italie, comme hier sur la Grèce, montre quelle estime, quelle compréhension mutuelles règnent entre les peuples, grâce à l’Union européenne.

    L’Europe, c’est la paix !
    L’Europe, c’est l’amour !

    Comme ça, c’est bon ? Ça passe la modération ?

      +16

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  • Ando // 16.06.2018 à 12h26

    Le commentaire de J. Sapir démontre que les ambitions d’Emmanuel Macron sont en contradiction avec ce qui se passe dans le monde réel. Il ne suffit pas de pointer le menton en anonnant la vulgate apprise à l’ENA pour déployer un projet qui fonctionne. Dans un monde en reconfiguration rapide les gesticulations sont plutôt une perte de temps. Bien entendu, il faut conserver à tout prix un « projet européen », mais pas celui qui est en train d’échouer. Nous sommes donc si bêtes à l’ouest de l’ Europe que l’on ne puisse inventer autre chose?.

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    • Bibendum // 16.06.2018 à 15h15

      « ambitions d’Emmanuel Macron…. Blabla bla blablabla blablabla »
      arghhhh, j’ai avalé mon chewing-gum à la nicotine*

      Faut-il rappeler ce que veut dire ambition ? Ok:

      « Ambition est le désir d’avoir du succès, de posséder quelque chose, la prétention de réussir. »

      Cela ne se prête aucunement à ce que pourrait « être » un représentant d’un « peuple », c’est à dire le peuple souverain.

      Par principe, le prince, ne peut avoir aucune ambition. Il représente les intérêts de l’ensemble du peuple, le Général. Les ambitions des uns et des autres ne concernent ni le prince ni le souverain.

      Quand nous cesserons de personnifier la représentation citoyenne, le citoyen retrouvera sa place et le devoir qui lui est associé.

      Avant hier le prince était bling-bling, hier il était chamallow et aujourd’hui il est sans être et tout à la fois, « en même temps » … Bien sûr !

      Et la populace, hors mis ses divisions de synthèse, elle ambitionne quoi ?

      J’ai bien peur qu’à l’ouest nous soyons carrément à l’ouest. Et quand je dis carrément, c’est avec un schisme dans ma réflexion complexe; on tourne en rond dans une boîte carré.

      * Chewing-gum. C’est pas tant pour arrêter de fumer que me donner bonne conscience.

        +3

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  • Ando // 16.06.2018 à 12h39

    Il y a à foison dans beaucoup d’endroits en Europe (plus au sud qu’au nord d’ailleurs) des cultures et un art de vivre exceptionnel. Il a fallu 2000 ans pour y arriver. L’Italie reste encore aujourd’hui une forme de prodige indépassé, ou encore la Sicile, la Grèce, la France bien sûr, etc… On parle ici de beauté et de finesse, non de puissance. Est-il obligatoire que cet ensemble superbe soit si grossièrement et si mal représenté par le machin de Bruxelles?.

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    • Bibendum // 16.06.2018 à 15h41

      Sans votre (plus au sud qu’au nord d’ailleurs) votre commentaire frisait l’excellence. Dommage…

      Et il a fallu bien plus de 2000 ans pour arriver où nous sommes; l’histoire ne commence pas avec Jésus. Jésus découle de l’histoire, il n’est qu’un de ses intervenants presque sur la tard.

      Quant à la représentation de la beauté de cet héritage, moi foi, héritons humblement, en toute conscience qu’une représentation n’est pas l’original.

      Les cuistres seront jamais que des cuistres. L’histoire les oublie.

        +2

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  • amoursdesamours // 16.06.2018 à 13h00

    Dépenses sociales, migrants, enfants … les pays riches, sans compassion aucune, ôtent la prospérité des pays d’Afrique dont pour la plupart les sous-sols.. les terres… regorgent de richesse… On continu d’embraser ces pays par des conflits guerriers, des conflits d’intérêts égoïstes, la confiscation des richesses, la non redistribution de la production, le travail confié à des gens venant de l’extérieur… etc. En clair, les pays riches épaulés par certaines ONG tout aussi intéressées pécuniairement désirent « conserver » leur mainmise sur les richesses et conserver les populations de ces beaux pays en état la pauvreté pour qu’ils… migrent avec la complicité des passeurs. Une aubaine financière intarissable ! Qu’importe le prix à payer. Ainsi, les dirigeants ferment les yeux et pensent sauver leur mauvaise gouvernance auprès des bons samaritains étrangers de l’UE ou d’ailleurs. J’adhère à la position italienne. Il est plus que nécessaire intellectuellement de dénoncer ce que les médias politiques subventionnés cachent et ne veulent surtout pas faire échos parce que se serait la fin d’ un puissant business très lucratif, coûteux pour les citoyens et malhonnête économiquement. J’espère que les italiens tiendront bon !

      +2

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  • Louis Robert // 16.06.2018 à 13h46

    Cette décomposition de l’UE aurait ralenti si seulement, au cours de toutes ces longues années, on y était parvenu, enfin, à désigner ces êtres humains correctement, à savoir RÉFUGIÉS et non pas « migrants ». Oui, RÉFUGIÉS fuyant bien involontairement les guerres et leurs pays que nous avons rendus invivables en les détruisant. RÉFUGIÉS cherchant la protection internationale à laquelle ils ont droit et que nous avons pris l’engagement international (non respecté!) de leur accorder.

    Notre hypocrisie criminelle nous achèvera.

      +3

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  • IMBERT Olivier // 16.06.2018 à 17h03

    je crois que comme la souveraineté est fondée en régime dit « démocratique parlementaire »sur la souveraineté de classe en puissance économique et qu’aujourd’hui sur de la moyenne durée, cette souveraineté est dite transnationale( les monopoles en concurrence oligopolistiques) surtout europolycentrée, mais avec des bourgeoisies financières de financements qui sont très cosmopolites intégrées, y compris dans leurs PDG et DG et DRH, la souveraineté politique à l’échelle de l’Europe reculera un peu sur sa volonté d’union en Leviathan ou régalienne. Mais continuera sur une apparence de retour à la volonté nationale populaire pour donner une apparence de majorité en opinion publique à une organisation aujourd’hui marchande, et une division du travail internationale dépassant l’échelle de la nation et rendant seulement latente et peu absolue la volonté générale en principe ou s’exprimant surtout en période de crise économique et sociale ou en période de révolution-insurrection populaire et ces deux moments ne coïncide pas toujours et même rarement. Autrement dit, nous avons une petite jacquerie( ou révolte) contre l’union européenne, et en rien pour le moment de sursaut révolutionnaire ou de ruptures; et justement cette crise des migrants le montre, car aucun mouvement de masse ne pointe l’OTAN, l’économie militaire et de guerres coloniales que cette organisation ultra-puissante et seule à agir sans mandat de droit international dans, y compris par son petit soldat israël, le monde des nations unies, comme responsable des régressions sociales et démocratiques. Et cela se fait, de plus, à l’inverses des questions de moeurs, dites sociétales, contemporaines qui elles visiblement enchantent les petites-bourgeoisies assez entretenues en grand nombre, sur le territoire de l’Europe et des Amériques, à labri du risque de partir à la guerre, car les armées sont de métiers, ce qui condamne ce monde contemporain capitaliste néolibéral à ne pas pouvoir face à l’intelligence collective issue de la modernité machiavèlienne à ne jamais pouvoir prétendre être une (ou des) démocratie.

      +1

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  • Pierre D // 16.06.2018 à 17h29

    La décomposition de l’Europe ne fera pas beaucoup de bruit, vu qu’elle n’a jamais vraiment existé.

    Pour exister, il aurait fallu créer un sentiment communautaire et pour l’instant l’humanité n’a rien trouvé de mieux qu’un ennemi commun, donc une guerre pour réunir un peuple dans une haine partagée. Là tout le monde se met à parler la même langue… Or, ils ont voulu créer l’Europe sur un idéal pacifiste, les cons!

    Pour l’instant, il n’y a qu’une communauté d’intérêts tantôt convergents, tantôt divergents n’ayant qu’une réelle chose en commun: l’atlantisme.

    … encore un dizaine de Trump et on pourra commencer à parler d’Europe… la guerre n’est pas pour demain. Il peut continuer ses provocations, le Trump, pour l’instant la volaille caquette… comme toujours.

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  • Arcousan09 // 16.06.2018 à 19h26

    Une petite question totalement anodine …
    Qui est allé détruire la Libye ???
    La France de Sarko/Botul ou l’Italie ???
    Qui n’assume pas les conséquences de son comportement criminel dans une guerre inique sans mandat international: la France ou l’Italie ???
    Cette Europe là, celle du fric, du FMI, des multinationales, craque de partout mais cela n’interpelle personne et surtout pas les élus de l’Europe déliquescente …. Le mur est là et bien là.

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    • Bibendum // 16.06.2018 à 19h50

      Bah, je vous rassure, ça n’interpelle pas trop le(s) peuple(s) non plus. Là il est (sont) en mode bière, popcorn en train de regarder le foot. Et dans ce monde d’égalité femme-homme, la femme s’est mise au foot aussi, y compris la bière.

      Le pire est à venir, avenir, inéluctablement.

        +4

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  • Marc Michel Bouchard // 17.06.2018 à 04h53

    Avant de voir E.Macron rétablir le franc après l’implosion de l’U.E par le largage de Bruxelles par Berlin qui fera tout pour garder sa prospérité quitte à lâcher l’euro. Il ne faut pas sous estimer le pouvoir établi qui croit détenir la vérité et le droit davantage encore. Si ça va vite et c’est possible c’est parce que l’économie est une telle vache sacrée que l’on choisira le moindre mal de l’économie plus classique avec une part de keynésianisme pour refaire de la croissance plutôt que de permettre une féroce crise économique. Ce serait drôle de voir Macron renversé mentalement par la chute de ses convictions à moins que l’homme soit surtout un caméléon prêt à prendre tous les chemins pour arriver à ses fins, la -réussite- qu’il chérit tant!

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  • Méc-créant // 17.06.2018 à 13h19

    Sans doute, quelques très rares vieux-cons comme moi avaient compris, dès ses origines (CECA mais, à plus forte raison CEE) quel était le but essentiel de Cette « Europe »: imposer le droit des actionnaires à disposer des peuples. Mais ce ne sont certes pas nos « leaders » politiques qui risquaient d’éveiller une prise de conscience des populations. Des décennies de vide sidéral –politique, intellectuel, social, idéologique– ont généré une soumission totale et continue à l’immondialisation capitaliste, gérée par l’UE pour « vice-gouverner » les colonies européennes que sont devenus nos vieux pays. Ne me résignant pas à ce désert, j’y ai prêché en pondant quelques textes dont certains sont sur le blog « Immondialisation: peuples en solde! ». L’article de Sapir met une fois encore en évidence une question plus que jamais décisive: le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ce qui implique reconquête des souverainetés populaire et nationale. Soit nous sommes capables d’affronter clairement cette nécessité –jusqu’à devoir constituer au besoin un CNR nouveau–, soit nous continuons à nous soumettre…reniant honteusement le sacrifice de tous nos Résistants!…
    Méc-créant.

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  • ellwyng // 19.06.2018 à 10h26

    En clair l’UE se dirigerait vers une structure…type OCS ironique retour de bâton, seul problème en tel cas que fera l’OTAN…

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