Article publié dans Fakir N°40, mars 2009
Tous les journaux, toutes les radios ont mentionné en 2010 le décès de Maurice Allais. Mais où est paru le dernier entretien (1) avec le seul Prix Nobel français d’économie ? Dans Fakir , au printemps 2009. C’est dire si, hormis une tribune sur Marianne 2 , ses positions protectionnistes étaient marginalisées. Alors que l’Express , Libération , Le Monde , etc. l’auraient encensé, placé à leur Une, s’il avait défendu le libre-échange. Un entretien relu et approuvé par ses soins.
Fakir: Monsieur Maurice Allais, vous êtes rangé parmi les économistes libéraux. Vous vous réclamez je pense de ce courant. Votre nom est régulièrement associé – à tort ou à raison – à ceux de Friedrich Hayek ou de Milton Friedman. Et pourtant, depuis une quinzaine d’années maintenant, vous menez – je vous cite – « le combat passionné d’un homme de science contre la mondialisation »…
Maurice Allais: L’idéologie que j’appelle « libre-échangiste mondialiste » a déjà fait d’innombrables victimes dans le monde entier. Pour une raison simple, empiriquement vérifiée : la mondialisation généralisée des échanges, entre d es pays caractérisés par des niveaux de salaires très différents, entraîne finalement partout, dans les pays développés comme dans les pays sous- développés, chômage, réduction de la croissance, in égalités, misères de toutes sortes. Or, cette mondialisation n’est ni inévitable, ni nécessaire, ni souhaitable.
D’où vous vient cette conviction ?
M.A: Cette certitude naît d’une simple observation, ce que je nomme « la cassure de 1974 ». Sur la période 1974-1997, le taux de chômage au sens du BIT est passé de 2,84 % à 12,45 %, soit un accroissement de 1 à 4,4. De même, le taux de sous-emploi est passé de 3,39 % à 23,6 %, soit un accroissement de 1 à 7. Or, à partir de graphiques, d’analyses statistiques, on doit relier cette crise de l’emploi à un changement brutal intervenu en 1974.
Entre 1955 à 1974, les effectifs dans l’industrie s ’étaient accrus d’environ un million, soit 50 000 par an – avec un pourcentage d’emplois industriels dans la population active qui restait constant et stable, aux alentours de 28 %. Entre 1974 et 199 3, en revanche, ces effectifs ont décru d’environ 1 700 000, soit 90 000 par an – et le taux d’emploi s industriels a fortement diminué, de 28 % à 17 %.
Vous parlez de l’industrie. Mais on est passés, désormais, à une « économie de services »…
M.A: Qui envisagerait comme un objectif raisonnable pour la France une destruction progressive de son industrie, même compensée par un développement massif des activités du commerce et du tourisme ? Quand on examine l’histoire des civilisations, aucune d’entre elles n’a pu exister ou survivre que dans la mesure où elle s’appuyait sur une industrie.
Mais quel lien faites-vous entre cette cassure, cet te casse de l’industrie et la mondialisation ?
M.A: Certains prétendent expliquer la cassure de 1974 par le choc pétrolier, ou par les incidences des Accords de Grenelle en mai 1968, ou par le remplacement du SMIG par le SMIC. Mais en fait, une seule cause peut et doit être considérée comme le facteur majeur et déterminant des différences constatées entre avant 1974 et après 19 74 : la libéralisation des échanges extérieurs par l’Organisation de Bruxelles.
Dans un tel contexte, plus les minima de salaires s ont élevés, et plus les importations en provenance des pays à bas salaires sont favorisées. Or, ces pays représentent aujourd’hui des milliards d’hommes. Leur compétition dans un monde de libre-échange ne peut qu’entraîner, inexorablement, dans les pays développés, un nivellement des salaires vers le bas et une explosion du sous-emploi.
Cette opinion relève du sens commun, et elle apparaîtra aux lecteurs comme une banalité. Mais il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Et tel semble bien, aujourd’hui, le comportement des dirigeants – politiques, économiques, médiatiques : ils ne veulent ni voir n i entendre.
Que des secteurs industriels, hier la sidérurgie, l e textile, la plasturgie, aujourd’hui la métallurgie, la chimie, disparaissent à cause de s pays à bas coût de main d’œuvre, soit. Mais dans le même temps, on exporte davantage aussi…
M.A: Naturellement ces importations sont compensées en valeur par des exportations. Mais globalement, des emplois sont détruits à cause de la structure très différente des importations et des exportations : dans les produits qu’on importe se trouve beaucoup de travail peu qualifié, tandis que dans les produits qu’on exporte se trouve peu de travail très qualifié. La balance commerciale est indépendante de la balance sociale.
Vous dites : « Plus les minima de salaires sont élevés, et plus les importations en provenance des pays à bas salaires sont favorisées ». Pour conserver des emplois peu qualifiés, il faudrait, alors, diminuer le coût du travail ?
M.A: On nous le répète. On nous dit par exemple que tout est très simple : si l’on veut supprimer le chômage, il suffit d’abaisser les salaires. Mais personne ne nous dit quelle devrait être l’ampleur de cette baisse, ni si elle serait effectivement réalisable sans mettre en cause la paix sociale. Que depuis tant d’années de grandes organisations internationales comme l’OCDE, l’OMC, le FMI, ou la Banque Mondiale puissent préconiser une telle solution est tout simplement atterrant. On aperçoit alors l’impasse. La mondialisation des échanges mène soit à un chômage accru s’il y a rigidité des salaires, soit à une inégalité accrue s’il y a flexibilité des salaires.
Cette mondialisation, en même temps, elle profite à tous. Il suffit de remplir son chariot au supermarché…
M.A: C’est vrai. Les partisans du libre-échange soulignent que grâce aux délocalisations et aux importations en provenance des pays à bas salaires, jamais les prix dans les hypermarchés n’ont été aussi bas. Mais c’est oublier que les consommateurs ne sont pas seulement des acheteurs. Ils sont également des producteurs qui gagnent leur vie et qui paient des impôts.
En tant que consommateurs, ils peuvent acheter des produits meilleur marché. Mais pour ces consommateurs, la contrepartie réelle de ces importations à bas prix est finalement la perte de leur emploi ou la baisse de leurs salaires, et des impôts accrus pour couvrir le coût social du chômage et de la politique de l’emploi.
C’est également oublier que les consommateurs sont aussi des citoyens habitant dans les agglomérations urbaines, et qu’au fur et à mesure que le chômage et la pauvreté générés par la mondialisation augmentent, l’insécurité et l’instabilité des banlieues s’accroissent. On voit alors que les effets de cette idéologie libre-échangiste, aussi funeste qu’erronée, ne se bornent pas au développement massif du sous-emploi. Ils se sont traduits également par un accroissement des inégalités, par une destruction progressive du tissu industriel français, par un déséquilibre de toute la société.
Cette invocation du « consommateur », de son bénéfice supposé, sert à masquer d’autres intérêts. Car les groupes dirigeants de l’économie sont devenus de plus en plus riches alors que les pauvres sont devenus de plus en plus pauvres.
Comment expliquer, alors, que cette « idéologie libre-échangiste erronée » domine tant ? Que rares soient les intellectuels, et encor e plus rares les économistes, à la dénoncer ?
M.A: Une citation de Wells pourrait suffire : « Cette coutume qu’ont les hommes de se refuser à émettre des jugements critiques sur les points fondamentaux est un des plus grands dangers qui menacent, d’une façon générale, les facultés humain es de compréhension. »
Toute la Construction européenne et tous les traité s relatifs à l’économie internationale (l’Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce, la Convention relative à l’Organisation de Coopération et de Développement Economique, etc.) ont été viciés à leur base par une proposition enseignée et admise sans discussion dans toutes les universités américaines – et à leur suite dans toutes les universités du monde entier : « Le fonctionnement libre et spontané des marchés conduit à une allocation optimale des ressources. »
C’est là l’origine et le fondement de toute la doctrine libre-échangiste. Son application aveugle et sans réserve à l’échelle mondiale n’a fait qu’engendrer partout désordres et misères.
On pourrait conclure avec une autre citation, de Keynes cette fois : « Les idées exprimées ici sont extrêmement simples et devraient être évidentes. La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles, elle est d’échapper aux idées anciennes qui ont poussé leurs ramifications dans tous les recoins de l’esprit des personnes ayant reçu la même formation que la plupart d’entre nous. »
Mais à quelles « idées nouvelles », par exemple, vous songez ?
M.A: Au protectionnisme, qui n’est pas une idée ancienne mais neuve.
Le protectionnisme est généralement associé à l’isolationnisme, au nationalisme, à l’autarcie…
M.A: D’abord, une libéralisation totale des échanges et des mouvements de capitaux ne me paraît possible, souhaitable, que dans le cadre d’ensemble s régionaux groupant des pays au développement économique et social comparable.
Ensuite, pour toute organisation régionale – et je pense bien sûr ici à l’Europe –, le choix n’est pas entre l’absence de toute protection et un protectionnisme isolant totalement l’économie de l’extérieur. Il est dans la recherche d’un système qui permette de bénéficier d’une concurrence effective et des avantages de nombreux échanges avec l’extérieur, mais qui protège également l’économie communautaire contre tous les désordres et les dysfonctionnements qui caractérisent chaque jour l’économie mondiale.
Concrètement, comment vous imaginez cela ?
M.A: Un objectif raisonnable serait que par des mesures appropriées et pour chaque produit ou groupe de produits un pourcentage minimal de la con sommation communautaire soit assuré par la production communautaire. La valeur moyenne de ce pourcentage pourrait être de 80 %. C’est là, au regard de la situation actuelle, une disposition fondamentalement libérale.
On vous traitera d’utopiste, ou de fou, tellement vous allez a contrario du fonctionnement des institutions internationales !
M.A: Tôt ou tard, les faits finiront par l’emporter, mais probablement dans les plus mauvaises conditions. Plus on attendra, et plus les obstacles seront difficiles à surmonter.
Il faut, de toute nécessité, remettre en cause les politiques mises en œuvre par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Et il est nécessaire de réviser les traités fondateurs de l’Union Européenne tout particulièrement quant à l’instauration d’une préférence communautaire. La politique commerciale de Bruxelles a peu à peu dérivé vers une politique mondialiste libre- échangiste, contradictoire avec l’idée même de la constitution d’une véritable Communauté Européenne. Cette hâte pour réaliser une Europe mal définie, sans institutions appropriées, sans objectifs précis, est fondamentalement malsaine. El le ne peut que mener à des situations économiquement et politiquement intenables.
Hayek lui-même l’énonçait, au sortir de la seconde guerre mondiale : « Rien n’a sans doute tant nui à la cause libérale que l’insistance butée de certains libéraux sur certains principes massifs, comme avant tout la règle du laissez-faire. »
Vous dénoncez le « libre-échangisme », ou le « mondialisme », et votre recours au « -isme » signale une idéologie, à la fois forgée par des intellectuels et qui devient réalité grâce à une volonté politique. En général, on parle plutôt de « mondialisation », et ça apparaît alors comme une fatalité. Comme la loi de la gravité, ou comme la pluie, on ne peut pas lutter contre « la mondialisation »…
M.A: L’histoire n’est pas écrite, et je ne vois dans ce processus aucune fatalité. C’est en fait de l’évolution des opinions publiques, c’est du poids relatif des forces politiques, que dépendent les changements de politique réalistes qui nous sauveront du désastre et détermineront notre avenir. Et si j’insiste sur le « -isme », c’est que je dresse un parallèle. Les perversions du socialisme ont entraîné l’effondrement des sociétés de l’Est. Mais les perversions laissez-fairistes mènent à l’effondrement des sociétés occidentales.
En réalité, l’économie mondialiste qu’on nous présente comme une panacée ne connaît qu’un seul critère, « l’argent ». Elle n’a qu’un seul culte, « l’argent ». Dépourvue de toute considération éthique, elle ne peut que se détruire elle-même.
La fabrication de cet entretien
Maurice Allais ne donne pas d’entretien aux journalistes. Pour ne pas perdre de temps avec des Monsieur Jourdain qui font du « mondialisme » sans le savoir. Donc, quand j’ai envoyé un courriel à son secrétariat, quand je l’ai appelé chez lui, il a refusé. Ou alors, il fallait procéder autrement. Indirectement :
Primo, que je lise ses livres (j’avais commencé). Secundo, que je rédige mes questions, mais aussi ses réponses: en recopiant des passages de ses ouvrages. Tertio, que je lui adresse le texte et qu’il valide ou non. Ca réclamait plus de boulot que de tenir un micro…
Je me suis attelé à la tâche et des semaines plus tard il a validé. Il en était même très content, je crois. Je craignais qu’il chipote sur la moindre virgule, que le texte fasse cent allers-retours, qu’il se montre scientifiquement sourcilleux. Mais non. A u contraire. Du premier coup. Maurice Allais m’a appelé, ravi, enchanté, jamais on a respecté ainsi ses idées, etc. Il va envoyer le fichier à tous ses amis. Il m’a donné son quitus pour une publication. Mais où ? C’est ainsi que le seul entretien avec le seul prix Nobel d’économie français a terminé dans Fakir : voilà qui en dit long sur la censure dans le débat économique. Le libre-échange est élevé au rang de dogme, intouchable. Un symbole de la fermeture idéologique de médias qui, bien sûr, ne font pas d’idéologie…
Les propos cités dans l’entretien sont donc, pour l ’essentiel, extraits de deux livres :
La Mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance (éd. Clément Juglar, 2007). L’Europe en crise. Que faire ? (éd. Clément Juglar, 2005).
(1) Précisons toutefois que la dernière intervention de Maurice Allais a bien été publiée dans Marianne (version papier) et non dans Fakir.
Source : blogapares.com
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44 réactions et commentaires
Ce qu’il nous faut existe déjà et est français : De Gaulle + programme CNR + Maurice Allais.
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AlerterMais de sont les Français qui ont foutu De Gaulle à la porte !
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Alerter@ Bernard Grapperon Le 30 novembre 2013 à 11h03
Vous voulez dire que c’est l’esprit 68ard qui a fini par triompher en s’imposant avec des slogans ravageurs du type « il est interdit d’interdire » ou « jouissons sans entrave » ce dernier précepte ayant été appliqué à tous les aspects de la vie, et pas seulement à la sexualité.
Cela a conduit à jouir de l’instant présent et à reporter à plus tard les efforts à fournir. Ce faisant, notre capital productif et notre capital de confiance en nous ont fini par être atteints d’obsolescence. Cela nous a fait tomber dans une situation de déclassement et de désespérance, qu’on ne pourra relever qu’en retravaillant plus et en consommant moins de sorte à repartir d’un bon pied, comme au début des 30 glorieuses.
C’est cette prise de conscience que le chancelier Schröder a été capable d’instiller il y a une dizaine d’années en Allemagne. En France, alors que nous n’avons plus de réserves d’énergie, nous avons continué, dans l’inconscience générale, à croire qu’on peut vivre bien en travaillant moins que les autres et sans se soucier du futur, en ayant seulement recours aux impôts et aux taxes.
Nos gouvernants sont en train de découvrir que c’est une grave erreur.
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AlerterDécidément c’est une obsession chez vous ces slogans » il est interdit d’interdire » ou « jouissons sans entrave » qui n’ont jamais été que ceux d’une extrême minorité des 68tards !!!! Et ceux qui les ont scandés visaient la liberté individuelle, pas celle du capital et/ou des échanges commerciaux à mon avis.
Quant au déclassement présumé de la France, il me semble que cette dernière soit encore parmi les plus grandes économies mondiales relativement à sa faible population. Par quel pays de l’OCDE la France se serait-elle fait « déclasser » ? Et sur quels critères ? Pas l’espérance de vie, pas le GINI, et même pas le taux de dettes publiques (mis à part par l’Allemagne). Quoi d’autres ?
Pour en revenir à un débat passé (hors sujet, Olivier tu peux censurer, JDucac en aura pris connaissance avant la censure) sur les échecs soclaires qui seraient également dû à 68, je te suggère de visionner la conférence TV Lobotomie, éponyme du livre paru en 2011 et dont on a pas entendu beaucoup parler à la TV (on se demande bien pourquoi).
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Alerter@ Christophe Vieren Le 30 novembre 2013 à 16h18
Bien d’accord avec vous. Mais quand l’air du temps est à la transgression individuelle, elle s’étend d’autant plus facilement au collectif, lequel déresponsabilise encore plus l’individu.
Quand ça devient la mode de s’habiller en col Mao en France, pourquoi les Chinois ne s’habilleraient-ils pas à l’occidentale ? Quand on chante l’Internationale un peu partout, pourquoi s’interdirait-on de se sentir davantage citoyen du monde que soucieux de l’avenir de son vieux pays, dès lors qu’en utilisant le champ d’exercice de la planète entière il est possible d’extraire davantage de moyens de bien vivre en certains endroits que dans d’autres. Puisqu’on se sent libre et qu’on peut ne rien s’interdire, pourquoi se priver de jouir au mieux de la vie, quitte à oublier de penser aux générations suivantes, et même à ses propres descendants ?
D’ailleurs, quand cela devient la mode de prêcher l’anticapitalisme, autrement dit d’inciter à consommer plus qu’à épargner, en quoi, au titre de la liberté individuelle, s’interdirait-on de très bien vivre à crédit quitte à laisser les dettes à ses héritiers, qu’il s’agisse de dettes individuelles ou collectives ?
Quand avec un tel état d’esprit on est allé jusqu’à consommer le capital industriel de son pays, et qu’on se retrouve au chômage, doit on se plaindre ? D’ailleurs, il faut bien l’admettre, c’est le capital humain qui importe. Mais que vaut ce capital, quel est son avenir, s’il n’a pas hérité des générations précédentes, le capital matériel, immatériel et moral permettant de poursuivre la perpétuation de son espèce, parce qu’on a stupidement décidé de sacrifier ces divers types de ressources, afin de mieux jouir de sa vie, en ne s’interdisant rien ?
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Alerter@ jducac
Personne n’a jamais dit qu’il fallait détruire le capital de quelque nature que ce soit d’ailleurs, ce qui est obsolète aujourd’hui c’est la rente du capital, c’est elle qu’il faut éradiquer.
Pour créer cette rente il faut le surplus du travail des travailleurs aliénés à cette création et la consommation (pour ne pas dire le pillage) des ressources planétaires que d’ailleurs vous dénoncez.
Mai 68 n’est pas à l’origine du prosumérisme mais bien la conjonction de la nécessité de la rente du capital, une croissance exponentielle du pétrole et au début des années soixante en occident le dépassement de la demande par l’offre
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Alerter@ michel lambotte Le 01 décembre 2013 à 11h39
Pourquoi vouloir éradiquer la rente du capital, dès lors que procurer un service correspond à un travail. Accumuler un capital même s’il n’est pas très important, demande de très gros efforts sur soi, surtout de nos jours où les tentations de le consommer pour mieux jouir de la vie, sont très nombreuses.
Je suis certain que vous avez vous-même, lorsque vous étiez enfant, mesuré toute la détermination et les efforts qu’il faut déployer pour constituer ne serait-ce qu’une petite accumulation de pièces et de petits billets dans une tirelire.
De plus, il y a toujours une foultitude de risques de ne pas retrouver la somme prêtée à l’échéance prévue, ce qui justifie la perception d’intérêts.
Pour toutes ces raisons, la perception d’un revenu (d’une rente) sur le capital prêté se justifie. Comme tout le reste, le capital est assujetti au temps, il s’use, il perd de la valeur, il finit par ne rien valoir.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Valeur_actuelle
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Alerter@ jducac
////Pourquoi vouloir éradiquer la rente du capital, dès lors que procurer un service correspond à un travail.////
Je vous ai répondu à la phrase suivante que vous avez omis d’analyser (je vous pardonne cet oubli ou cette inconscience).
Ceci dit, c’est clair que la rente de la propriété privée est le moteur de nos sociétés depuis environ 500 ans, et comme cette rente nous conduit à l’impasse de la finitude de la planète il est urgent de développer un autre moteur qui ne sera rien d’autre que la sobriété (faire mieux avec moins d’énergie, de travail, de consommation de déplacements etc….)
Lorsque toutes les sociétés auront basculé dans la sobriété, il ne sera plus nécessaire d’économiser (en travaillant beaucoup et en consommant peu), il suffira de créer la monnaie nécessaire pour développer les idées génitrices de cette sobriété.
Mais pour aller dans cette direction il est aisé de comprendre qu’il faut d’abord éradiquer la rente de la propriété privée et conserver la propriété privée d’usage ( ma maison, mes chaussures, mes outils etc…)
Mon cher Jacques, l’avenir sera un nouveau paradigme fait de monnaie libre, de relocalisation, d’autonomisation etc.., le tout basé sur une ressource immatérielle infinie qui est la connaissance.
Ce paradigme, vous semblez le manquer complètement, c’est dommage pour vous.
Bien cordialement
Michel
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Alerter@jducac
Décidément, vous avez une vision bien idyllique du capitalisme.
Si les charbonnages, la sidérurgie ont déserté ou presque notre territoire, à vous lire, on finirait par croire que les ouvriers ne voulaient plus faire d’efforts et jouir sans entraves.
Allons, un peu de sérieux, si ces activités ont pris fin chez nous c’est parce que les capitalistes ont décidé que ce n’était plus rentable pour eux. Au contraire les ouvriers voulaient continuer à travailler ( et pourtant Dieu sait si ces métiers étaient durs). Ils ont manifestés parfois longtemps comme en Angleterre sous Thatcher, et se sont fait matraquer jusqu’à ce qu’ils « rendent les armes ».
Le capitalisme n’a cure de la peine des hommes ou femmes, il ne se préoccupe que du profit qu’il peut extraire de leur travail.
Mais depuis le temps que je dialogue avec vous, je crois avoir compris que pour vous « capitalisme » ne veux pas dire la même chose que pour moi.
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AlerterC’est bien possible, mais êtes vous bien certain de ne pas avoir, vous-même, une vision par trop diabolique du capitalisme ?
Comme beaucoup d’autres, sans avoir fait une analyse fonctionnelle de ce qu’est, fondamentalement, le capitalisme, vous vous êtes persuadé, incité en cela par les théories marxistes, que ce qui résulte de l’exploitation d’un capital était néfaste. Profonde erreur.
Vous n’avez pas vu que, sans capital à exploiter, la vie au présent, pas plus que celle du futur, ne sont possibles. Le capitalisme n’est rien d’autre que l’exploitation d’un capital. Il est tout autant utile au travailleur qu’au capitaliste, lequel, jusque dans certaines limites, se soucie de le constituer et de le préserver de l’obsolescence de sorte à préparer le futur.
Il se trouve que jusqu’alors, beaucoup de leaders politiques et de syndicats d’employés se sont engagés, à mon avis bien stupidement, dans la voie de l’anticapitalisme, sans voir qu’en voulant ignorer la force et les vertus de l’accumulation résultant des activités passées, leur discours conduisait à une impasse, condamnant complètement l’avenir.
Vous, comme beaucoup d’autres, vous avez perdu de vue que le mot capital est synonyme de vie. La peine capitale est celle qui prive de la vie. Vouloir s’en prendre au capital c’est de fait vouloir attenter à la vie. C’est suicidaire.
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AlerterDifficile de discuter avec JDucac qui n’a pas la définition traditionnelle, pour ne pas dire universelle (et pas seulement Marxienne) de capitalisme. Je la donne en espérant qu’illa retiendra (j’en doute) : on appelle capitalisme le fait que ce soit un propriétaire privé qui dispose du capital financier et matériel d’une entreprise. Autrement dit une coopérative (Scop, Scic, …) ne répond pas à cette définition puisque ce sont les sociétaires et/ou salariés qui possèdent l’entreprise. Et pourtant ils utilisent également du capital, bien évidemment.
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Alerter@ Christophe Vieren Le 01 décembre 2013 à 07h35
Vous n’avez pas totalement tort ; mais reconnaissez que ma conception du capitalisme à savoir « l’exploitation d’un capital pour en vivre, qu’on en soit propriétaire ou bien utilisateur, en tant que travailleur » est bien plus générale et universelle que celle dans laquelle, sous l’influence de Marx, vous et beaucoup d’autres, avez enkysté la vôtre.
La preuve en est donnée par le fait qu’il peut aussi exister un capitalisme d’Etat.
Fonctionnellement, il est identique au capitalisme tout court, sauf qu’il résulte d’une spoliation opérée par une oligarchie de parti politique. En tant que gestionnaire de ce patrimoine tout comme un propriétaire privé, cette oligarchie en retire des profits bien supérieurs à ceux qui n’exploitent le capital qu’en tant que salariés utilisateurs d’outils de production suffisamment productifs sans lesquels il n’est pas possible d’être assez compétitifs pour gagner sa vie.
http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?option=com_sectionnav&view=article&Itemid=53&id=2695
Pour avoir travaillé en France, dans les deux types de structure capitaliste, j’y ai trouvé une très nette différence de vitalité. Cela n’est pas étonnant que celles qui n’ont pas pu survivre par incapacité à s’adapter à l’évolution du monde, aient été des entreprises d’Etat.
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AlerterTu nous démontres là que le capitalisme d’état n’est pas forcément mieux que le capitalisme privé (pour reprendre la définition jcucacesque du capitalisme). Il n’est pas utile d’aller chercher en Chine (ton lien) d’illustration. L’échec des pays dit « socialistes », voire « communistes » l’a illustré depuis plus de 30 ans maintenant. Et ma conclusion qui vaut aussi pour les Scop, les Scic, ….. : si la démocratie fait défaut, une oligarchie s’empare du pouvoir à son profit.
Un petit bémol cependant avec quelques exemples : depuis que les autoroutes ont été privatisées (au PROFIT des copains de ceux qui les ont privatisés), à qui vont les profits ? Les prix ont-ils baissés ? Le service est-il meilleur ? Un autre exemple maintes fois discuté ici : les sociétés mutuelles, la sécurité sociale ? Ne sont-ce pas des entreprises non capitaliste (au sens non jducacesque c’est à dire à but non lucratif et/ou à capital social) ?
Conclusion : la cause des causes est la démocratie. Et nous n’avons – en France en tout cas – pas beaucoup progressé depuis 1793 ! Je serais même tenté de dire que nous avons régressé avec la récente présidentialisation des élections, préparé de longue date par l’élection au suffrage direct du président de la république. Vive la stochocratie, entre autres outils de démocratisation.
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Alerter@jducac
Je crois qu’il faut entendre, dans ce que vous dites: « s’en prendre au capital de celui qui en a, c’est vouloir attenter à sa vie. C’est vouloir lui ôter la vie. »
C’est vrai, les communistes sont partout, ils menacent le capital de toute part.
C’est pire qu’en octobre 1917. Cette marée de bonnets rouges en Bretagne c’est inquiétant pour tous ceux qui ont quelques actions en bourse.
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Alerter@ Macarel Le 30 novembre 2013 à 22h27
Vous vous enfoncez dans l’erreur en déviant mon propos. Vous refusez de voir qu’un capital constitué est autant utile à celui qui l’a, le possède, en est le détenteur, en est le propriétaire et souvent aussi le gestionnaire, qu’a celui qui peut s’en servir pour apporter, par son travail et grâce à cet outil, une valeur ajoutée suffisante pour en vivre.
Vous refusez de voir qu’en vous en prenant au capital de celui qui le possède, vous vous en prenez aussi à la vie de tous ceux qui, sans être propriétaires de ce capital, en ont besoin pour gagner leur vie, pour travailler et extraire, grâce à ce moyen de production de richesse, l’argent permettant d’accéder à l’énergie, ce carburant dont ils ne peuvent se passer pour alimenter leur vie.
En tournant mon propos en dérision, vous ne faites que de donner encore plus d’arguments à la thèse qui déclare le capitalisme bien plus utile à l’avenir de l’humanité que le suicidaire anticapitalisme.
Vous oubliez que voir que c’est plus inquiétant pour les possesseurs de certaines actions d’entreprises françaises que pour d’autres à l’étranger. C’est donc plus défavorable aux emplois en France et en Bretagne que pour ceux d’ailleurs. En conséquence, cela pénalise bien plus les travailleurs français dont les moyens d’existence sont attachés à un territoire, que les actionnaires détenteurs d’un capital rapidement déplaçable en d’autres lieux et pour un faible coût de transfert.
Il faut prendre de la hauteur pour voir et comprendre comment des zones prospères peuvent se transformer rapidement en déserts industriels. En voulant trop satisfaire les appétits de consommation de ceux qui en vivaient, on a négligé de maintenir le capital productif à un niveau suffisant de productivité pour qu’il reste compétitif, compte tenu de son implantation géographique. Tout dans notre portion d’univers est conditionné au temps et à l’espace, même le communisme ; voyez ce qui s’est passé en Europe de l’Est, en Ex URSS, en Chine et ailleurs.
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Alerterbonjour,
ayant « fait » 68 de façon très active, je pense que vous n’avez pas très bien compris sa motivation première : casser les carcans intellectuels, ouvrir les esprits sclérosés par la pensée unique et les tautologies indéfiniment répétées sans chercher à les comprendre . Bref, lutter contre la dictature intellectuelle de « ceux qui savent » à tout jamais. Et sur ce plan, 68 a été une bouffée, que dis-je, un ouragan d’air frais, véritable révolution copernicienne à laquelle je suis fier d’avoir participé.
Quant au « travailler plus », réfléchissons un peu : pendant 150 ans, on a réduit de moitié le temps de travail par 2, alors que nos profits partagés en monnaie constante étaient multipliés par 10. Cela s’appelait « le progrès », lié à notre intelligence, à notre inventivité, aux machines qui nous remplacent pour que nous puissions profiter mieux et plus longtemps de la vie. « Travailler plus pour gagner plus », c’est la fin du progrès.
Mais admettons que face à la « concurrence », nous soyons contraints de travailler plus (pourquoi, au fait, pour satisfaire nos besoins, ou ceux que l’on nous impose par la pub ?) mais admettons. Que font alors nos concurrents ? Ben, ils travaillent plus, en payant moins leurs salariés. Ah !, pas grave, nous allons travailler encore encore plus. Face à quoi, tous les autres vont travailler encore encore encore plus pour encore encore encore moins de salaire. Si les martiens nous regardent, ils vont se gratter la tête, pas vous ?
quant à consommer moins, c’est sûr qu’en travaillant comme des bourriques pour ceux qui se sont engraissés comme des chapons sur le dos des salariés (je ne suis pas salarié, mais profession libérale), il ne va pas nous rester beaucoup de temps, ni d’énergie, ni de picaillons pour consommer.
Sur ce plan au moins, l’écologiste que je suis vous rejoint, sauf que je prône une baisse de la consommation raisonnée et voulue plutôt qu’imposée par l’épuisement et l’abrutissement;
amicalement, et au plaisir d’en rediscuter quand vous voulez
Frédéric
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AlerterA mon avis non! il a mis en place une solution lui permettant de sortir par le haut.
Il se rendait compte de la dérive su « System »
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AlerterJe te réponds ANKOU, car je trouve dommage ta petite sortie suite aux propos de Jducac.
Il faut bien s’attaquer à un peu de théorie pour chercher des solutions aussi globales que faire se peut.
Ce que je reprocherais pour ma part aux échanges précédents, ce n’est pas de ne pas parvenir, au bout du compte, à trouver des solutions faciles, et qui résoudraient tous.
Ce que je trouve un peu dommage, c’est de ne pas pousser encore un peu plus loin.
Ne nous limitons pas à penser que le capitalisme c’est l’échange de travail ou/et de biens, selon des termes convenus. Le capitalisme, c’est surtout s’approprier des ressources disponibles; par ‘disponible’ j’entends légalement parlant (ou avant la légalité).
Échanger ces ressources contre de l’argent ou du travail après, ce n’est qu’une deuxième étape.
Est-il morale de s’approprier des ressources ? Nous voici revenu quelques billets plus haut… Pas de chance.
Est-il morale d’enterrer des déchets qui seront nocifs pour 300 000 000 d’années, et même pour le tiers ?
Est-il morale de sacrifier des gens d’une génération présente pour sauver des générations futures (Rappel : l’énergie nucléaire permet la fabrication de médicaments.) ?
Et nous voici enfermer dans des paradoxes.
Peut-être devrons-nous faire un choix religieux : « partage » ou « pas partage » ?
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Alerter« Peut-être devrons-nous faire un choix religieux : “partage” ou “pas partage” ? »
Le partage !! Quel rapport avec la religion ??
Podcast de la fabuleuse émission de J.C. Ameisen: « Sur les épaules de Darwin » http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=777922
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AlerterNous ne sommes plus au XX siècle.
Les Français représentent à peine 1 % de la population mondiale.
Alors vous pourrez mettre qui vous voudrez, cela ne changera strictement rien.
Ce qu’il faut à cette planète c’est un Caligula ou un Léto Atréides ( empereur Dieu).
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AlerterJe vous recommande laisser de Gaulle de côté : Maurice Allais n’a jamais été partisan de l’Algérie Française mais, je cite Wikipedia : ’Il est l’un des premiers des grands intellectuels français à avoir dénoncé dès mai 1962 dans le journal Combat, puis dans son ouvrage L’Algérie d’Évian, les accords d’Évian de mars 1962, qu’il considérait comme un « crime d’État » commis par le général de Gaulle envers les Français et les musulmans pro-français d’Algérie. En 1999, dans la seconde édition de son livre, il présente celui-ci comme « l’histoire d’un crime, d’un véritable génocide commis au nom de la France à l’égard de la minorité française et musulmane pro-française d’Algérie » et décrit l’abandon des harkis comme l’« une des plus grandes ignominies, l’une des plus grandes hontes de toute l’Histoire de France ».
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AlerterJacques Sapir, sur son blog RussEurope, vient de publier un billet qui est complémentaire des propos de Allais : « les limites de la concurrence : éléments de théorie »
http://russeurope.hypotheses.org/1774
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AlerterDans quelque mois, les élections européennes. Je doute des partis français d’avoir une position critique sur la construction européenne comme le fait m. Allais. Le FN qui est le seul parti officiellement anti euro n’est pas fréquentable pour le reste , et par là nuit à la crédibilité des argumentations.
Qu’en est il dans les autres pays d’europe ?
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AlerterDans les autres pays d’Europe ? Demandez au hollandais Geerd Wilders, leader du parti ostensiblement islamophobe officiellement allié du mouvement bleu « foncé » français, et par ailleurs ancien assistant et camarade de parti de l’ultralibéral Bolkenstein…
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AlerterIl y a aussi Asselineau qui est pour une sortie de la zone euro. La seule « critique » qu’on pourrait faire à son programme est qu’il laisserait le peuple décider de la politique migratoire. Je n’y suis pas opposé car un référendum c’est toujours mieux que cette ploutocratie au pouvoir depuis 40 ans.
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AlerterJ’ai fait un petit billet suite à un post de Macarel plus bas.
Je ne sais si il va passer mais…
Sortir de l’euro n’est pas une solution (pour moi). Je ne veux pas être véhément mais les solutions de Marine ne sont, même pas économiquement, pas les bonnes. C’est casser le thermomètre.
Au nom de quoi les AMÉRICAINS nous feraient cadeau de matériel de recherche, d’ordinateurs, de médicaments contre le cancer avec un pauvre franc ? Fut-il germinal !
Va voir en Afrique comme les généreux Chrétiens étoilés (pas de véhémence, j’insiste !)donnent ce dont les populations ont besoin.
Compter là-dessus pour nous sauver après la catastrophe d’une sortie de l’euro, c’est se bercer de douces illusions.
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AlerterJe ne vois pas bien le rapport entre cadeau au africain et monnaie, surtout quand les aides son plutot des pret du FMI qu’ils ont du mal a rembourser et que ce dernier demande les ajustements structurels nécessaires (comprenez privatisation de tout ce qui était publique, plus de santé gratuite etc). « Confession d’un assassin financier » de J.perkins est un livre remarquable pour comprendre l’asservissement de ces pays par la dette.
Pour en revenir à l’euro, si on reste dedans, il n’y aura bientot plus une industrie en France. LA courbe de la balance commerciale Francaise est corrélée parfaitement avec le change €/$. Au dessus de 1.10$ pour un euro on est déficitaire net. Entre 1 et 1.10 l’équilibre et en dessous 0.85$ pour un euro exportateur net. Qui dit exportation dit fabrication sur place et donc emploi… Donc oui il faut acter que nous n’avons pas la meme productivité industrielle que les Allamands (et alors, ils ont fait des choix qui sont en train de tuer leur natalité, est ce mieux?), nous ne somme pas non plus sur les memes produits (il vendent essentiellement des produit moins sensible au change industriellement, certaine machine qu’ils sont les seul au monde à faire). Quand à leur production de masse (l’agroalimentaire, la ils recours aux jobs sous payés Hartz IV…).
Pour info, je travaille dans l’Aéro et nous travaillons essentiellement avec des anglais, avoir un taux de change entre nos sociétés n’est absolument pas une entrave au commerce, j’ai donc du mal à croire le discours alarmiste qui voudrait qu’un retour au Franc serait une catastrophe.
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AlerterJe répondais, je ne l’ai pas noté dans mon post -pardon-, à Lutfalla, qui m’ennuie un peu en disant que si le FN n’était pas infréquentable (presque 20% des Français pensent le contraire !), ses solutions économiques seraient plébiscités par tout le monde car ce sont de bonnes solutions.
Je ne suis pas d’accord avec lui.
Et ni avec toi. Car tu es une sorte d’Allemand (avec tout le respect que je leur porte); Les produits que tu vends sont excellents (tant mieux)… C’est pourquoi les Anglais, les malins, sont tes partenaires et non tes CONCURRENTS.
Quand ils seront tes concurrents, et qu’ils dévalueront leur monnaie pour vendre à l’Espagne, l’Italie, les USA ou d’autres de tes clients… tu seras peut-être moins enthousiaste.
L’euro est une sorte d’équerre qui, me semble-t-il, est critiqué chaque fois que l’on s’aperçoit que l’on a mal dessiné les plans… Cassons l’équerre !
J’apprécie avec l’euro de m’apercevoir que les allemand, pour découper du cochon Breton, n’utilisent pas du ciseau Merkos(*), mais n’ont pour seule solution que de sortir des salaires à 2€/heure. Pas si fortiches les deutch !
Si on avait deux monnaies, on pourrait croire que le mark est très très fort. Mais là, c’est impossible. Un coup d’équerre sur les doigts !
Tout ça peut déranger à court terme, mais je pense qu’en tenant un peu la distance de l’euro, on va être contraint de faire des règles plus ingénieuses. Tiens, pourquoi pas un SMIG en Allemagne (que je préférerais régional). — SOYONS FOU !
Pour finir sur ce que tu me dis à propos du cas de l’Afrique, dont je me suis servi.
Tu entends parler certainement de campagnes pour venir en aide à des pays pauvres (c’est vrai qu’en disant « l’Afrique » je généralise).
Il me semble qu’un état tel que les USA (je ne souhaite pas comparer la « gentillesse » des Américains, celle des Français, des Européens ou qui que ce soit d’autres ! je me fais comprendre j’espère) pourrait, étant donné ses RESSOURCES, baisser un peu leur consommation de pétrole pour leurs besoins personnels et consacrer un peu de tout cela à ceux qui en ont vitalement besoin.
(L’Europe aussi, quand elle ne sera plus en guéguerre contre elle-même, j’espère.)
Hors les états unis ne le font pas; bien que les sommes-surplus qu’ils pourraient consacrer soient sans commune mesure avec l’argent récolté par les actions de charité.
Alors j’insiste : Il me semble qu’il vaut mieux compter sur nous-même (Européens) pour notre avenir, plutôt que sur l’âme charitable des autres lorsque nous nous retrouverons tout seul à 70 millions – une fois que l’on aura bien cassé l’euro sur les bons conseils de certains docteurs auX extrêmes.
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AlerterLes oligarchies dominant les sociétés, ont de tout temps entraînées les populations qu’elles avaient soumises dans leurs guerres pour accroître leur butin.
Aujourd’hui, du moins sous nos latitudes, la guerre est principalement économique.
Les maîtres mots de la mondialisation pseudo-libérale, sont: libre échange, et concurrence généralisée. Je dis pseudo-libérale, car seules sont vraiment soumises à une vraie concurrence les populations. Les grands intérêts financiers ou industriels savent s’entendre pour se partager le butin. Souvent à ce niveau là, de grands trusts ou oligopole finissent par se partager le marché, après avoir dévoré tous les petits acteurs.
Les oligarchies, ont donc intérêt à maintenir un discours guerrier. Nous sommes en guerre au travers de la concurrence avec des pays mieux armés que nous sur les plans sociaux et économiques (comprendre ayant des niveaux de protection sociale, des salaires, et des taux d’imposition moindre que nous), donc nous devons nous « armer » nous aussi, c’est à dire démanteler nos propres systèmes sociaux, fiscaux, et baisser nos salaires pour pouvoir « lutter à armes égales » avec ces redoutables compétiteurs de l’arène mondiale. C’est pour cette raison que certains ne parlent pas de libre-échange, mais de libre-dumping.
Ce que les oligarchies réclament c’est en effet de pouvoir se livrer au libre dumping, évidement pour engranger les profits maximaux. Le maître mot de cette stratégie de libre-dumping, c’est: compétitivité.
Les territoires et donc leurs populations doivent être toujours plus compétitifs. Comprendre doivent accepter des salaires et des niveaux de protection sociale toujours plus bas, des services publics de plus en plus étiques, et toujours plus d’exonération fiscale des riches.
Résultat de plus en plus visible une minorité très réduite voit sa richesse exploser de façon exponentielle, pendant que la grosse masse de la population se paupérise toujours plus.
Un autre aspect de la question, est la mise en danger de la démocratie.
Le discours dominant surtout à gauche, nous dit: « Pour être un compétiteur de poids dans l’arène mondiale, il faut s’organiser en grandes entités régionales. ». Or comme je l’ai déjà dit dans un « post » hier, plus l’échelle est grande moins la démocratie citoyenne peut s’épanouir. »
C’est d’ailleurs ce que l’on peut observer avec l’UE.
Cela pourrait à la rigueur fonctionner si l’UE était basée sur la coopération entre les divers pays, or à l’intérieur de l’UE, la règle est aussi la guerre économique de tous contre tous: « la concurrence libre et non faussée. ». Et vu les rapports de force en présence, il y a peu de chance que cela change avant longtemps, malgré les vociférations d’un Mélenchon, ou la création de « Nouvelle Donne », même si cette dernière initiative est plutôt sympathique.
Dans un contexte de libre dumping, y compris au sein de l’UE, la tendance est de s’aligner sur les « meilleurs compétiteurs »: la Chine par exemple. Or la Chine est tout sauf démocratique, de là à en conclure qu’il nous faut nous même être moins démocrates pour pouvoir lutter à armes égales avec de tels pays, il n’y a qu’un pas, que les oligarchies franchissent allègrement du moment que l’accroissement de leur butin est assuré.
Dans cette course folle l’occident est donc en train non seulement de se saborder économiquement, mais aussi sur le plan des valeurs humanistes dont il se réclamait, depuis la révolution des Lumières (même si dans les faits il les a déjà souvent violées).
Au delà l’humanité elle même, est en train de se saborder, car les défis environnementaux (tels le réchauffement climatique, ou l’épuisement des ressources fossiles), ne peuvent être efficacement adressés qu’à l’échelle globale, et dans un esprit de franche coopération.
Or le système est basé sur la concurrence généralisée, le libre dumping, ce qui est antinomique avec la moindre chance de prendre les mesures radicales pour faire face à ces périls.
Dans ce contexte, je suis au regret de la dire, il sera difficile à l’humanité d’échapper à terme au destin des populations de l’île de Pâques, ou de la petite île de Nauru.
Tant une certaine conception du « progrès » au bénéfice d’une infime minorité menace de détruire l’humanité.
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AlerterOn ne pouvait brosser un tableau plus juste de la situation actuelle !!
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AlerterTrès juste Macarel…
Une des stratégie du néo-libéralisme, c’est de corrompre le système politique en le rendant dépendant et addict du financement privé (marché) puis de le dénoncer et discréditer afin d’avoir le champ complètement libre…
Les conséquences sont tout simplement tragiques !!
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AlerterPetite précision: ce n’est pas « nous » qui devons mener la guerre économique mais « nos riches », ce qui explique pourquoi ils doivent etre le plus riche possible!
Le pingouin de la page éco du Monde (Les Indégivrables) l’énonce clairement:
« Nos pauvres ne sont pas assez pauvres…
Et nos riches pas assez riches.
D’où nos problèmes de compétitivité. »
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AlerterTout à fait juste, pour les « happy few » la concurrence justifie l’alignement vers le haut. Alors que pour la majorité des « culs-terreux », la concurrence justifie l’alignement vers le bas.
Suivant que vous serez puissants ou misérables…
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AlerterLes valeurs des Lumières n’en ont plus pour longtemps. J’ai lu, je ne sais plus où, que la candidature de Charlotte Corday était proposée pour le Panthéon ! Bien sûr, Marat n’était pas un saint, mais il fait partie des figures de la Révolution. Proposer que son assassin soit « panthéonisée », c’est remettre en cause la Révolution elle-même. Et ce n’est qu’un début. On sait où mènent les Révolutions de droite : à la dictature (voir Franco en Espagne, Salazar au Portugal …) On est vraiment mal partis.
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AlerterAnemar, ainsi vous ne savez plus où vous avez lu que « Charlotte Corday était proposée pour le Panthéon » ? Ben moi j’en conclus que vous avez de bien bizarres lectures…
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AlerterJustement, si je ne m’en souviens plus c’est que c’était comme ça, en passant ! Le problème c’est que quelqu’un ai osé le proposer !
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AlerterS’il n’y avait qu’un mot à retenir, mais ce n’est pas le cas, de ce long discours, c’est « Oligarchie ».
Nous ne sommes plus en Démocratie.
La cassure dont parle MA me semble ressembler plus à une fissure, et se produire un an plus tôt avec la loi Rothschild de 1973.
La chute du mur, la réelle cassure 15 ans plus tard, a mis en place 2 dérives: celle du socialisme, et celle du capitalisme qui convergent toutes les deux vers l’oligarchie.
Et celle du refus des Politiques.
Et la montée inexorable des extrêmes.
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AlerterMaurice Allais avait une logique de premier ordre, même avec les médias.
Merci Olivier pour ces billets de rappel, oeuvre de simplicité et d’éclairage.
Je me demande simplement jusqu’où le troupeau se laissera tondre et égorger …
comme pour l’île de Pâques, homo-sapiens est vraiment capable de nous étonner !
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AlerterSauf que le libéralisme n’est pas efficient et et que sa régulation se fissurera toujours face aux coups de boutoirs des intérêts privés.
La cause de la cause est le manque d’autonomie financière du corps social.
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AlerterLa cause des causes, comme le « démontre » E. Chouart est le manque de démocratie : dans toutes les démocratie représentative c’est toujours eun ploutocratie qui arrive au pouvoir. dans la démocratie athénienne (stochocratie) les « pauvres » ton gouverné durant 2 siècles. Et, avec ce système, cela n’aurait rien changé si les femmes avait été également citoyenne (au vrai sens du mot) et que les esclaves n’avaient pas existé à cette époque.
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AlerterHomo-sapiens, le mal nommé, est simplement dépassé par la complexité (réelle ou apparente) du monde que la science et la technologie ont engendré. Surtout, que cette science et cette technologie ont été captées par une minorité prédatrice pour assouvir son avidité (greed des anglais).
Un exemple ? L’oligarchie préfère le chômage qui culpabilise (le chômeur étant à priori un fainéant), à une société du temps libéré, où tout le monde travaillerait (au sens de travail contraint et productif) et aurait du temps pour des activités plus épanouissantes, et créatrices de lien social.
D’autant que, plus le nombre de chômeurs est grand, plus cela calme les ardeurs revendicatrices de ceux qui ont encore « la chance », pour ne pas dire le « privilège » d’avoir un emploi.
Pour autant le progrès scientifique et technique n’est pas mauvais en soit, ce qui est mauvais c’est l’usage que l’on en fait, ou qu’en font ceux qui le détournent -dans tous les sens du terme-, à leur profit.
L’oligarchie capitaliste, craint comme la peste, l’avènement d’une société du temps libéré, elle a besoin d’hommes et de femmes, qui sont par rapport à elle dans un rapport de soumission, et culpabilisés par leur « incapacité à se rendre employables », lorsqu’ils sont sur la touche.
D’où les: « Travailler plus pour gagner plus. », les « réformes des retraites » qui réduiront le temps libéré en fin de vie à la portion congrue, etc…
Le néo-libéralisme, cette forme de pseudo-libéralisme, n’aime pas la liberté du plus grand nombre, il la réserve à une minorité qui domine toute la pyramide sociale. Quelle plus grande liberté dans une vie d’homme ou de femme que d’avoir du temps libéré pour se livrer à des activités épanouissantes.
A propos de temps libéré en fin de vie, je vous invite à jeter un coup d’ oeil aux statistiques de l’INSEE, sur l’espérance de vie en bonne santé dans l’UE. Vous y constaterez qu le pays donné en modèle pour le redressement économique, l’Allemagne, est celui où l’espérance de vie en bonne santé est la plus faible (de l’ordre de 57 ans), et aussi celui où l’âge de départ légal à la retraite est de 65 ans (avec report d’ici 2029 à 67 ans).
Ce qui veut dire que la plupart des allemands atteignant l’âge de la retraite seront plutôt en mauvaise santé, et « n’auront d’autre utilité » avant de quitter ce bas monde que de faire la fortune de l’industrie médicale et pharmaceutique, tout en étant copieusement culpabilisés par le discours dominant sur le fait qu’ils coûtent trop chers aux systèmes sociaux.
La culpabilisation des victimes, voilà encore une des perversions du pseudo-libéralisme.
Pour ce qui est de retraités qui coûtent trop cher, le système a aussi des solutions en apparence plus sympathiques. Le Portugal, pays bien lessivé par les politiques d’austérité, offre au retraité français des conditions avantageuses. Comme ne pas payer d’impôts pendant au moins 10 ans, s’ils s’installent au Portugal. Mais il semblerait qu’il doivent dépendre dans ce cas (et c’est sans doute écrit en tout petit), du système de sécurité social du pays d’accueil.
C’est beau quand même, le « libéralisme ».
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?ref_id=CMPECF02228
http://www.alternatives-economiques.fr/retraites–mefions-nous-des-apparences_fr_art_940_49922.html
http://patrimoine.lesechos.fr/patrimoine/impots/actu/0203150758651-comment-doubler-ou-tripler-son-pouvoir-d-achat-en-s-installant-au-portugal-632565.php
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AlerterL’oligarchie, en effet, on ne peut pas attendre d’elle qu’elle change le monde, ce n’est pas son intérêt, tout lui réussi en ce moment !! Mais, le peuple, lui non plus ne fait rien ! Qui est toujours en train de stigmatiser « l’assisté » ??? Et les Suisses, quand on leur donne l’occasion de changer, même partiellement, les choses, que font-ils ? rien, ils souhaitent que tout reste comme avant ! Après on peut toujours dire que les questions ne sont pas bien posées etc…. mais enfin on en est toujours là, quand il faut soutenir une classe sociale, le peuple soutien toujours les riches !!!
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AlerterÇa me fait penser à un économiste dans le Monde (du 28 novembre) qui disait que les 30 glorieuses était SEULEMENT dues à un rattrapage de l’Europe par rapport aux USA et qu’elles auraient été encore plus glorieuses si l’économie n’avait été du tout encadrée. Juste pour dire que seul les économistes laissez-fairistes ont droit de parole dans les médias. Ils racontent de telles énormités (après 30 ans de leur politique ça devrait être le paradis sur terre) et du coup décrédibilisent encore plus nos classes dirigeantes. Cette article était censé démonter le programme économique du FN.
Politiquement, on a le choix entre des incompétents avec le même programme (qui refusent de voir la réalité) et des fous.
La génération de dirigeants fâchés avec l’histoire (ils ont mis en application nombres de choses qui n’ont JAMAIS fonctionné) que l’on a depuis 30ans va paradoxalement écrire l’introduction d’un chapitre majeur de l’histoire humaine.
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AlerterJe crois que nos politiques ne font rien parce que la grande majorité, qui au final ne râle qu’après les impôts sur le revenu, même quand ils n’en paient pas, où les Roms et les Arabes, ne veut pas que ça change. Depuis 30 ou 40 ans, de nombreux français des classes moyennes se sont bien débrouillés. Ils ont acquis des biens immobiliers, acheté des actions (rappelez vous le succès d’EDF !) et sont parvenus à faire faire de bonnes études à leurs enfants.Avec le boom immobilier, ils se retrouvent, ou ont le sentiment de se retrouver, à la tête d’un joli patrimoine.Alors toutes les solutions de gauche, la vrai, ne les intéressent pas du tout. Ce qu’ils veulent c’est que l’immobilier aille bien, ce que les gouvernements successifs s’efforcent de faire à coup d’avantages fiscaux qui coûtent cher. Ils parviennent à se débrouiller pour que leurs enfants trouvent des emplois convenables, sont en capacité de servir de caution pour qu’ils louent un appartement ou même les aident à en acheter un. La partie de la population française qui souffre, ils l’acceptent comme une fatalité, au mieux, ou en les traitant de fainéants et d’assistés au pire. Mais ceux qui les dérangent vraiment c’est les « étrangers » parce que ceux -la, ils sont quand même visibles dans leurs bidonvilles ou leurs tentes sous les ponts. C’est pas beau, pas hygiénique, et ils sont pas de chez nous, on leur a rien demandé, et surtout pas qu’ils viennent nous culpabiliser. Voilà pourquoi l’UMPS ne fait rien, parce que ceux qui votent pour eux, ne veulent pas que ça change, à part virer les « étrangers » et payer moins d’impôts pour les « assistés ». Etant de cette génération, je les entends tous les jours tenir ce genre de propos sans aucune gêne. Notre commune vient d’accepter d’héberger dans des locaux vides et certes très confortables, des familles de Roms pendant cette période de froid. Hé bien nous assistons à une véritable levée de boucliers contre le projet; On argumente en disant que ces locaux sont (je cite) trop beaux, qu’ils vont tout massacrer, que les vols dans la région vont augmenter…. j’en passe et des meilleurs. Que des femmes, des hommes et des enfants crèvent de froid les dérange moins que de voir « leurs » locaux municipaux abîmés ! Comment en est on arrivé là ?? J’observe, j’écoute et ce que je vois ne me plaît pas du tout. j’ai l’impression de relire ce qui se disait ou racontait dans les journaux des années 1930 et ça fait peur. Je crois, et j’aimerai tellement me tromper, que les français (pas tous, attention, j’entends aussi des gens qui font preuve de compassion envers les moins bien lotis qu’eux et tentent de conserver les valeurs des Lumières intactes) se replient sur eux-même et cherchent des boucs émissaires à ce qui ne va pas. Ce type d’attitude, on sait comment cela se termine, mais que cela se passe dans le « pays des Droits de l’Homme » ne présage pas d’un bel avenir pour la planète toute entière.
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