Introduction
(Dois-je encore le dire ?) Énorme !
Le Monde a fait donner ses chiens de garde pour démonter les analyses d’Emmanuel Todd sur Charlie.
Il s’agit aujourd’hui de Vincent Tiberj (Sociologue, Centre d’études européennes) et Nonna Mayer (Politiste et directrice de recherche émérite au CNRS – ahhh les chiens de garde du CNRS, terre de résidence de Marie Mendras, autre gloire de la « science » française, comme vu dans ce billet).
Ils viennent donc analyser dans le « journal » un sondage BVA/CNCDH/SIG, portant sur l’analyse des groupes ayant manifesté le 11 janvier.
Le titre résume bien : « Le simplisme d’Emmanuel Todd démonté par la sociologie des « Je suis Charlie » ».
On sent la bonne foi dégoulinante, et la volonté de contribuer à un débat serein, mais passons…
Je vais présenter sans commentaire le compte rendu de Slate (dans la mouvance du Monde), et nous analyserons ensuite l’article du Monde.
Je précise que j’ai contacté la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) pour avoir le détail du sondage BVA/CNCDH/SIG (je rappelle que le SIG est le service d’information du gouvernement…).
Cela m’a été refusé, me renvoyant sur les chercheurs (qui n’ont, je sache, pas financé le sondage… Je rappelle qu’en général, sur des sondages publiés, on trouve le détail publié sur le site du sondeur, comme par exemple ici).
« De notre côté, nous ne pouvons que vous communiquer l’analyse faite par les chercheurs, que vous trouverez dans « Les Essentiels » ci-joint. Pour plus d’informations et de détails je vous invite à prendre contact avec Madame Nonna Mayer et Monsieur Vincent Tiberj, chercheurs au Centre d’études européennes de Sciences Po et partenaires de la CNCDH qui ont fait la présentation évoquée dans les articles que vous nous avez communiqué. »
Je reste à votre disposition pour toute demande d’information complémentaire,
Nous nous passerons donc des données de base – les chercheurs ont quand même publié des données détaillées…
Mais je tenais à préciser un point fondamental. Todd analyse la manifestation en s’interrogeant sur les différences du taux de manifestants entre les régions.
Il précise clairement, comme par exemple dans cette interview (Source)
« Charlie […] fonctionne sur deux modes, l’un conscient et positif, libéral et égalitaire, républicain, l’autre inconscient et négatif, autoritaire et inégalitaire, qui domine et exclut », écrit l’historien.
Bien entendu, on peut être en désaccord avec Todd, avec son interprétation des ressorts inconscients, mais une chose est sure : vouloir critiquer son analyse de l’inconscient collectif de la foule avec un SONDAGE, c’est-à-dire avec l’expression parfaite du conscient de la foule, est – comment dire – assez hallucinant…
Mais on verra qu’une telle erreur est assez en phase avec la compétence des deux chiens de garde, qui apparaît dans le corps même du texte – pour peu qu’on sache lire…
Attention, article source 100 % Qualité by Sciences-Po®
Slate : « Le simplisme d’Emmanuel Todd démonté par la sociologie des « Je suis Charlie »
(même Slate est moins « couillu » que Le Monde – ils ont été plus neutres, voyant bien les soucis de l’article…)
Les «Je suis Charlie» qui ont manifesté en janvier sont-ils de vieux catholiques réactionnaires, islamophobes et racistes? C’est, très grossièrement résumé, ce qu’affirme l’ouvrage controversé du démographe Emmanuel Todd, Qui est Charlie? Deux chercheurs, Vincent Tiberj et Nonna Mayer, démontrent précisément l’inverse dans une passionnante tribune publiée sur Le Monde, en analysant les données d’un sondage commandé par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) et effectué en mars dernier.
Jusque là, de nombreux chercheurs et commentateurs s’étaient élevés contre la méthode de l’essayiste, qui s’est notamment appuyé sur des données cartographiques et a effectué des déductions à partir de l’origine régionale des manifestants. Mais personne n’était allé jusqu’à faire la démonstration inverse en analysant précisément le profil des personnes qui se sont déplacées le 11 janvier.
Selon le sociologue au Centre d’études européennes et la directrice de recherche émérite au CNRS, Emmanuel Todd est tombé dans un écueil, celui qui consiste à «inférer les comportements individuels des comportements observés au niveau d’un collectif»: «Le territoire n’est qu’un élément parmi d’autres du rapport des individus au monde et à la société. Il faut aussi cerner leur profil socioculturel, leurs orientations politiques et leurs motivations», expliquent-ils.
Et c’est ce qu’ils ont fait, en retravaillant sur les données d’un sondage qui posait divers questions aux personnes ayant déclaré être descendues dans la rue.
Les manif’, l’expression d’une France «vieillissante»? «Les diplômés du supérieur se sont mobilisés quatre fois plus que les diplômés du primaire», démontrent les chercheurs, qui ajoutent que «les Français nés après 1976 avaient trois fois plus de chances de se mobiliser que ceux nés dans les années 1940 et avant».
Les classes populaires, absentes des cortèges? «Si les classes populaires se sont moins mobilisées, elles étaient loin d’être « absentes » des défilés. Parmi les manifestants déclarés du sondage CNCDH, le nombre cumulé des ouvriers et employés est équivalent à celui des classes moyennes et supérieures», analysent les chercheurs.
Les immigrés, restés chez eux? «La probabilité d’avoir pris part à la mobilisation est plus forte chez les personnes originaires du Maghreb ou de l’Afrique subsaharienne que chez les personnes sans ascendance étrangère ou dont les parents et grands-parents viennent d’un autre pays européen», ajoutent Vincent Tiberj et Nonna Mayer.
Et ainsi de suite. Les arguments d’Emmanuel Todd sont contredits un à un, par l’analyse de données sociologiques précises. Certes, «les données de sondage ont aussi leurs limites», souligne la tribune. Mais de là à considérer que tous les sondés ont menti, c’est tout de même peu envisageable. Il est plus probable que l’analyse de Todd soit légèrement erronnée…
Source : Aude Lorriaux, Slate, 20/05/15 (on sent bien qu’elle a toutes les prédispositions pour aller loin dans le club des chiens de garde cette jeune journaliste…)
Données extraites d’un sondage BVA/CNCDH/SIG réalisé du 3 au 11 mars 2015 auprès d’un échantillon national représentatif de 1040 personnes. Le chiffre à gauche indique le niveau de mobilisation de chaque catégorie en comparaison de son poids dans la population. Quand il est supérieur à 1, la catégorie s’est plus mobilisée que la moyenne.
Le Monde : « Le sondage qui contredit les analyses d’Emmanuel Todd sur les manifestations du 11 janvier »
(Passons au dur – collector…)
LE MONDE | 19.05.2015 | Par Vincent Tiberj (Sociologue, Centre d’études européennes) et Nonna Mayer (Politiste et directrice de recherche émérite au CNRS)
Dans son essai Qui est Charlie ? Sociologie d’une crise religieuse (Seuil, 252 p., 18 €), Emmanuel Todd qualifie les manifestations des 10 et 11 janvier « d’imposture ». Loin de l’image consensuelle et solidaire donnée par les médias, elles auraient essentiellement mobilisé une France périphérique, vieillissante, blanche, bourgeoise et de culture catholique. Loin de défendre la liberté d’expression contre l’intégrisme religieux, la motivation profonde des marcheurs serait islamophobe, voire à terme potentiellement antisémite.
L’auteur s’appuie essentiellement sur la cartographie des manifestations, sur les écarts de participation d’une ville et d’une région à l’autre, sur les traditions politiques et religieuses. Ces cartes suffisent-elles à déterminer le profil des manifestants, des millions d’hommes et de femmes qui sont descendus dans la rue après les attaques terroristes de janvier ? Peut-on se contenter d’une explication monocausale fondée sur des structures anthropologiques qui remonteraient à la Révolution française ? Rien n’est moins sûr.
Ah, chouette, on va mener une analyse sérieuse alors… Du très lourd en perspective j’imagine dans « le quotidien de référence »…
Il y a plus de cinquante ans, le sociologue américain William I. Robinson, dans un article resté célèbre, mettait en garde contre la « fallace écologique » (ou l’illusion écologique) : inférer les comportements individuels des comportements observés au niveau d’un collectif (ville, département, région). Emmanuel Todd fait la même erreur.
Heureusement qu’on a l’élite de Sciences-Po là pour lui faire mordre la poussière…
Que les régions qui ont compté le plus grand nombre de manifestants soient d’anciens bastions du catholicisme ne permet pas de conclure que les catholiques ont été les plus nombreux à manifester. Pas plus que la surreprésentation locale des cadres supérieurs et des professions intellectuelles ne permet de conclure à leur surreprésentation dans les défilés. Le territoire n’est qu’un élément parmi d’autres du rapport des individus au monde et à la société. Il faut aussi cerner leur profil socioculturel, leurs orientations politiques et leurs motivations.
Données qu’Emmanuel Todd analyse également dans son livre – dont on se demande si les auteurs l’ont vraiment lu…
La propension à protester inégalement répartie
Un sondage réalisé en mars à la demande de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) permet de mesurer l’impact des attentats de janvier sur l’opinion, auprès d’un échantillon national représentatif. Une question portait sur « les manifestations et les marches qui ont fait suite aux attentats ».
Trente pour cent des personnes interrogées disent qu’elles y ont participé, 35 % qu’elles n’ont pas participé mais qu’elles l’auraient souhaité, 33 % qu’elles n’ont ni participé ni souhaité le faire, et 2 % s’abstiennent de répondre.
Allo ?????
30 % des sondés sur l’échantillon représentatif déclarent avoir manifesté ?
Sérieusement ?
Donc sur la population adulte de 50 millions d’habitants, cela ferait 15 millions de manifestants….
Au lieu de 4 au maximum…
Donc 3 sondés sur 4 qui affirment avoir manifesté ont menti – une paille pour nos amis sociologues !
Alors normalement, à ce stade, un scientifique honnête :
- conclut à un énorme taux de mensonge des sondés – très intéressant à analyser par ailleurs, car il n’est pas neutre que l’équivalent de 11 millions de citoyens mentent quant à leur participation à une manifestation…
- et arrête immédiatement l’étude, puisque, bien évidemment, toute analyse portant sur les manifestants serait totalement faussée.
Mais par chance, on a affaire ici à des chiens de garde, le sketch continue donc…
Autrement dit, une majorité des deux tiers de l’échantillon se prononce clairement en faveur de la mobilisation de janvier, qu’elle y ait ou non pris part.
Donc, on a une information réelle dans ce sondage pourri : les non-Charlie assumés représentent déjà AU MINIMUM un tiers de la population française – soit pas loin de la moitié plus probablement – une paille pour nos amis sociologues qui n’en parlent pas !
Et ses caractéristiques remettent en question les affirmations d’Emmanuel Todd.
Et puis les caractéristiques d’un échantillon avec 75 % de menteurs, c’est du solide !!!
La sociologie des mouvements sociaux, qu’il ignore, a montré depuis longtemps que la propension à protester est inégalement répartie, surtout pour des causes « post-matérialistes » comme la défense de la liberté d’expression et de la tolérance. Le potentiel manifestant est plus fort chez les post-baby-boomers et les baby-boomers, les diplômés, les catégories sociales moyennes et supérieures et les personnes qui se situent à gauche. Les « Je suis Charlie » de janvier ne font pas exception à la règle.
Bah oui, ce n’est pas un scoop total – notons aussi que la Manif pour tous ou les manifestations sur l’école de 1984 montrent la solidité du postulat….
Énorme : ça ne les fait même pas sursauter… Des génies je vous dis !
Les diplômés du supérieur se sont mobilisés quatre fois plus que les diplômés du primaire.
Ça tombe bien, c’est exactement ce qui dit Todd : les ouvriers n’ont pas manifesté…
Loin d’être l’expression d’une France vieillissante, les Français nés après 1976 avaient trois fois plus de chances de se mobiliser que ceux nés dans les années 1940 et avant.
Tiens les jeunes manifestent plus que les grabataires – une vraie avancée pour la sociologie (et une publicité pour Lourdes)…
Les cadres supérieurs et les professions intermédiaires avaient deux fois plus de chances de se mobiliser que les ouvriers, mais ce n’est pas nouveau puisque ce différentiel de mobilisation entre professions est constaté dès 1981 dans les enquêtes sur les valeurs des Européens (conduite par l’Association pour la recherche sur les systèmes de valeurs).
Mais si les classes populaires se sont moins mobilisées, elles étaient loin d’être « absentes » des défilés. Parmi les manifestants déclarés du sondage CNCDH, le nombre cumulé des ouvriers et employés est équivalent à celui des classes moyennes et supérieures. Pas plus que n’étaient absents les enfants d’immigrés.
On sent qu’ils se protègent : « il y avait plein d’ouvriers qui ont manifesté, selon les manifestants déclarés du sondage », qui mentent encore plus qu’un ministre du Budget socialiste…
Au contraire, la probabilité d’avoir pris part à la mobilisation est plus forte chez les personnes originaires du Maghreb ou de l’Afrique subsaharienne que chez les personnes sans ascendance étrangère ou dont les parents et grands-parents viennent d’un autre pays européen. La religion ne joue pas non plus dans le sens attendu. C’est chez les catholiques « zombies », de culture catholique mais détachés de la pratique religieuse, que la probabilité d’avoir manifesté est la plus faible, alors qu’elle atteint son niveau le plus élevé chez les catholiques pratiquants, les sans-religion et les personnes se déclarant musulmanes.
Regardons les données du sondage sur la religion par exemple. Je rappelle que c’est inutile, vu que les gens mentent, mais bon :
Lecture : sur 415 sondés catholiques non pratiquants, 106 (26 %) déclarent avoir manifesté, 148 (36 %) ne pas avoir souhaité le faire.
Les sociologues disent je cite :
- « C’est chez les catholiques « zombies », de culture catholique mais détachés de la pratique religieuse, que la probabilité d’avoir manifesté est la plus faible,
- alors qu’elle atteint son niveau le plus élevé chez les catholiques pratiquants, les sans-religion et les personnes se déclarant musulmanes. »
Moi ce que je vois sur les données c’est que :
- c’est chez les catholiques pratiquants que la probabilité d’avoir manifesté est la plus faible (24,56 %)
- alors qu’elle atteint son niveau le plus élevé chez les catholiques occasionnels , les sans-religion et les personnes se déclarant musulmanes.
Donc clairement :
- les chercheurs ont inversé les données dans leur analyse ! (http://www.champions-du-monde.cnrs.fr » – des génies !)
- ils ont interprété les « catholiques zombie de Todd » de « catholiques occasionnels » ou de « catholiques non pratiquants », alors qu’à la lecture du livre, un enfant de 15 ans comprend qu’il s’agit surtout d’athées
- et donc que cette analyse sans aucun fondement valide plutôt la vision de Todd : les sans-religion ont plus manifesté que la moyenne
Ça se voit bien sur le schéma de Slate :
Dernier point, actuaire oblige : on voit que nos sociologues risquent la Cour d’assises des mouches pour viol aggravé, pour des variations de + ou – 4 points par rapport à la moyenne des manifestants (27,19 % soyons-précis-svp) sur des échantillons de 49, 57, et 125 personnes par exemple.
Je rappelle à tout ceux qui ont terminé un cursus du secondaire que la marge d’erreur sur de tels micro-échantillons est de l’ordre de 8 à 15 points :
ce qui veut dire que l’analyse statistique est complètement invalidée, car non fiable l’échantillon étant bien trop faible – indépendamment du fait que vous sondez des menteurs…
Autre exemple, tiré du même tableau : les sans-religions. Ils ressortent donc à 49 sondés sur 695, soit 7 % d’athées en France (soit à peu près le niveau en France au XVIIe siècle… Qualité by Sciences-Po®) – ce qui est délirant, et montre bien que la méthodologie doit être précautionneusement rangée dans les poubelles de l’analyse statistique… Pour information, on est plutôt autour de 40 %… (Sondage SocioVision sur 2099 Français ici et là)
Je pense qu’à ce stade on a une idée assez précise des compétences de nos chercheurs qui font honneur à Sciences-Po et au Monde.
J’imagine ainsi que leur travail a été relu par leur pair Mickey Mouse qui en a validé les différents aspects méthodologiques…
Cependant, tout va bien, le co-auteur enseigne les méthodes statistiques à Sciences-Po (on comprend mieux pourquoi ça a l’air si drôle) – la relève est assurée…
Mais il y a mieux ! On continue…
Rejet de l’islamophobie et de l’antisémitisme
Et politiquement, c’est la gauche non socialiste qui s’est le plus mobilisée (52 % de celle-ci dit avoir participé aux manifestations), puis les proches du PS (42 %), quand les proches de l’UMP ont deux fois moins de chances d’être descendus dans la rue.
Hmmm, exactement ce que dit Todd…
Les proches du FN eux sont presque trois fois plus nombreux que les proches de la gauche à rejeter les manifestations de janvier. Quant aux motivations des marcheurs, elles n’ont rien d’islamophobe ou d’intolérant envers les minorités quelles qu’elles soient. C’est l’inverse.
Ceux qui disent avoir participé aux manifestations du 11 janvier sont deux fois moins nombreux que ceux qui n’ont « ni participé ni souhaité le faire » à approuver l’idée que « les enfants d’immigrés nés en France ne sont pas vraiment français » (21 %, contre 42 %).
Je rappelle que c’est un flan total au niveau statistique et méthodologique…
Plus de la moitié des premiers (contre moins d’un tiers des seconds) rejette l’idée que « l’islam est une menace pour l’identité de la France ». Et ils sont nettement plus nombreux à rejeter le stéréotype antisémite qui attribue aux juifs « trop de pouvoir en France » (65 %, contre 51 %).
Les données de sondage ont aussi leurs limites. Les réponses dépendent de la question posée, du contexte de l’interview, du rapport à l’enquêteur. Mais même si les 30 % qui disent avoir manifesté n’étaient pas tous dans la rue le 11 janvier,
Ok, les chercheurs ont donc vu qu’ils sondent des menteurs – où est le problème ???
le fait que deux mois après ils tiennent à dire qu’ils y étaient montre que, à leurs yeux, cela a de l’importance, et qu’ils sont solidaires de cette mobilisation.
Cette phrase montre évidemment qu’on n’a plus affaire à des chercheurs mais à des petits soldats en service commandé (et pas par la science !). Affirmer ceci sans la moindre preuve, alors qu’on comprend évidemment, que dans le contexte totalitaire et suspicieux actuel, un musulman sera fortement tenté de mentir en prétendant être allé manifester à cause de la crainte (vu qu’il existe une réponse « j’aurais bien aimé manifester »), est quand même la grande classe scientifique…
Ils ont en tous cas tout mon soutien pour le prochain prix ig-Nobel…
Dernier petit conseil aux deux « chercheurs » (arfffffff) : bon, sur ce coup là, c’est sûr, c’est un peu la honte inter-galactique. Mais ce n’est pas très grave, l’article n’est sorti que dans Le Monde ; on peut donc accepter un niveau torchon. En revanche, si vous comptez le sortir dans un journal sérieux, faites-vous aider par des professionnels, sérieux…
Rien ne permet d’y voir une « imposture », encore moins une machine de guerre contre l’islam et les religions minoritaires.
Et niveau imposture, ils s’y connaissent…
Conseil amical au Monde : les prochains chiens de garde, prenez les compétents au moins… 😉
Vincent Tiberj (Sociologue, Centre d’études européennes)
Nonna Mayer (Politiste et directrice de recherche émérite au CNRS)
« émérite » surtout l’opprobre publique à mon avis, mais bon, je ne suis pas sociologue…
Source : Le Monde, 19/05/15
COL-LEC-TOR je vous disais – voici donc la qualité du travail que publie le « quotidien de référence » du XXIe siècle…
N’hésitez pas à les féliciter pour leur article, leur mail est ici : Vincent Tiberj vincent.tiberj@sciencespo.fr et Nonna Mayer nonna.mayer@sciencespo.fr
Épilogue
Un pensée amicale ici pour Emmanuel Todd, qui fait ainsi office de cobaye pour illustrer les thèses de son grand-père, Paul Nizan (hélas disparu bien trop tôt), auteur du fameux Les chiens de garde en 1932, livre qu’il est du coup urgent de relire…
EDIT : cet article se poursuit dans ce billet qui analyse la tentative avortée de deuxième couche du Cevipof de Sciences Po (là encore, 100 % Qualité by Sciences-Po®) – et j’argumenterai plus sur le fond Charlie et les « catholiques zombies »…
Commentaire recommandé
Sciences Po, c’est vraiment la lie…
Même pas de vrais chiens de garde dont parlait le grand père de Todd, des yorkshires…
Mais leurs maîtres leur donneront un susucre… Même pas des bas morceaux de vraie bidoche.
120 réactions et commentaires - Page 2
Merci M.todd.
Les ouvriers n’étaient pas à la manif je suis Charlie.
Lorsque l’on est ouvriers, on est manuel.
On a commencé à bosser aux alentours de 14 ans.
Le travail on connaît son sens.
La religion est accessoire. Ce n’est pas un déterminant en soi.
La spiritualité jaillit lorsque l’etre humain est pauvre et de ce fait se considèrant comme inutile.
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AlerterLa conclusion de M.Rouban est atterrante : ceux qui ont manifesté le 11 janvier sont mieux éduqués, plus tolérants, donc non islamophobes (comme Porochoco et Netavoyou ?).
Pour les absents de la manif – peu importe les multiples raisons – c’est l’inverse. A limite de cette démonstration (par l’absurde), il est presque suggéré que certains des absents soutiennent les islamistes responsables des attentats.
Alors que M.Rouban a étudié par ailleurs l’exclusion des classes populaires – ouvriers et salariés non cadres – au profit des CSP+ pour diriger le pays, il veut ignorer la récupération de la manifestation par une partie de cette caste dirigeante….avec les suites comme la loi sur le Renseignement , la criminalisation des contestataires du charlisme, jusqu’aux enfants en école primaire.
Confiscation de l’expression démocratique, trahison des élites . Avec le concours du Cevipov ?
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AlerterSur facebook, une personne m’a affirmé mordicus qu’en fait, c’est le ministère de l’intérieur qui s’était trompé et qu’il y avait bien 15 millions de manifestants. Et après, elle m’a enlevé de ses amis. Pour sa défense, j’ai passé plusieurs post à déplorer la « bêtise crasse » de cette étude.
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AlerterFaites quand même attention, avant le coup d’état de Sisi en Egypte, il y avait aussi des dizaines de millions (certains ont cités jusqu’à 30 je pense) de personne dans les rues.
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AlerterIl n’y a que les simples d’esprit qui ne peuvent pas comprendre qu’un musulman français, souvent peu éduqué, sans être fanatique, et qui a entendu depuis sa petite enfance dans toute sa proche ou lointaine famille que le Prophète était « grand », respectable, et qui lit dans un journal satirique » C’est dur d’être aimé par des cons « … Comment ne pas se sentir insulté ? Moi même qui ne suis pas musulman, je ressens cette insulte d’être traité de « con ».
J’imagine un Bouddhiste se voir traité de con parce qu’il respecte par ex. le Dalaï Lama. Même chose pour un Chrétien qui respecte le Christ.
Qui sème l’invective récolte la violence !
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AlerterAu rayon des perles signées Aude Loriaux, j’ai trouvé ça:
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/libye-ceux-qui-reconnaissent-le-cnt-et-les-autres_1025146.html
Rien que le titre est édifiant.
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AlerterJe n’ai pas manifesté ni marché pour Charlie, pour des raisons qui me sont propres. Et non, comme pour beaucoup, cela ne veut pas dire que je suis un « non-Charlie assumé » comme Olivier le prétend.
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AlerterLes commentaires sont fermés.