Suite du billet sur la situation des secteurs bancaires nationaux en zone euro.
Luxembourg
Les dettes interbancaires
Conclusion : la tendance des prêts contractés par les banques luxembourgeoises a connu un brutal retournement en 2008, et une nouvelle baisse fin 2011. Comme les emprunts à la BCE ont diminué, c’est que les banques ont reçu des liquidités de l’étranger.
Les crédits interbancaires
Conclusion : on observe bien l’arrivée de liquidités externes, stockées à la BCE. En revanche, les banques ont diminué leurs prêts interbancaires – par prudence…
La position interbancaire nette du pays
Conclusion générale : sans surprise, on observe que le Luxembourg est prêteur net de liquidités – même si les montants accordés ont connu une forte chute.
Belgique
Les dettes interbancaires
Conclusion : la tendance des prêts contractés par les banques belges a connu un brutal retournement en 2009. Le niveau remonte depuis mi-2011. Le secteur a beaucoup emprunté à la BCE lors des VLTRO ; on peut donc en conclure qu’il connait des difficultés de financement – sans doute contrastées suivant l’établissement..
Les crédits interbancaires
Conclusion : la tendance des prêts accordés par les banques belges a connu un brutal retournement en 2009. Le niveau stagne depuis lors.
La position interbancaire nette du pays
Conclusion générale : la Belgique est ainsi prêteuse nette de liquidités – même si les montants accordés sont en baisse marquée.
Irlande
Les dettes interbancaires
Conclusion : la chute des prêts contractés par les banques irlandaises a été importante (-160 Md€ !). La chute se poursuit toujours. Le soutien important de la BCE montre l’étendue de la défiance envers les banques irlandaises.
Les crédits interbancaires
Conclusion : le secteur étant en difficultés, il a logiquement diminué ses prêts interbancaires…
La position interbancaire nette du pays
Conclusion générale : l’Irlande connait une situation de déficit interbancaire chronique, amplifiée par la crise de 2009, dont le choc semble tout juste amorti.
Nous poursuivrons cette analyse dans le prochain billet avec la situation d’États les plus en difficultés…
14 réactions et commentaires
si je résume :
Luxembourg : préteur net non soutenu par la BCE mais à affalé les voiles (comme l’allemagne ?) Reçoit des liquidités actuellement mises en dépôt à la BCE. Pourquoi est-il dans les pays allant « moins bien » ?
Belgique : préteur net mais en délicatesse avec les autres banques donc soutenu par la BCE. A réduit la voilure aussi. Des banques en mauvais état et d’autres en bon état pour être dans cette situation ?
Irlande : Situation dégradée de débiteur net, et en délicatesse avec les autres banques , soutenu par la BCE. Très forte chute des offres de crédit vu que les banques n’arrivent plus à se refinancer (en vrai argent, pas en monnaie centrale).
Est-ce à peu près la synthèse des graphiques ?
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AlerterTension sur le taux espagnol à 10 ans, les doutes s’accentuent.
Les taux à 10 ans espagnols se tendaient mardi matin dans un marché qui se remet à douter de l’avenir de la zone euro et s’interroge sur les modalités du plan de sauvetage des banques espagnoles.
Vers 10H15 HEC (08H15 GMT), le rendement espagnol se tendait à 6,590% contre 6,487% lundi soir.
Le « spread », qui mesure la prime de risque par rapport à l’emprunt européen de référence (le Bund allemand), était au-delà de 500 points de base, à 5,25 points de pourcentage, illustrant la méfiance des investisseurs à prêter à l’Espagne et de manière générale aux autres pays fragiles de la zone euro.
L’Italie en faisait logiquement les frais avec un taux à 10 ans qui est également remonté par rapport à lundi soir pour s’inscrire à 6,150% contre 6,018%.
L’environnement n’est pas favorable aux actifs risqués, indiquent les économistes de la BNP Paribas. « Dans la perspective du scrutin du 17 juin, la Grèce va revenir sur le devant de la scène et encourager les investisseurs à se positionner sur des actifs sûrs », ont-il ajouté.
Le résultats des élections législatives grecques du 17 juin auront une incidence déterminante sur l’avenir de la Grèce au sein de la zone euro.
Quant à l’Espagne, après la réaction positive à l’annonce du plan de sauvetage des banques pouvant atteindre 100 milliards d’euros, l’optimisme est en train de s’émousser alors que les questions s’accumulent sur la mise en place du plan.
« Les investisseurs ne savent pas très bien quoi en penser », soulignent les économistes du Crédit Agricole à propos de ce plan.
(AWP / 12.06.2012 11h01)
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AlerterJe vous ai écouté sur BFM ce matin ! votre interlocuteur désespéré se noyant de propos imbéciles en s’accrochant à son joujou l »Europe: Comparer le fédéralisme américain à celui projeté pour l’Europe est d’une idiotie sans nom puisque qu’à milles lieux de l’un de l’autre : même langue, même histoire, même évolution politique, même droits sociaux, un seul président, une seule culture … et j’en passe depuis la naissance des états-Unis 1779 ! Aux Etats-Unis, il n’ y pas d’avant 1779, c’était le Point 0, le fédéralisme est l’embryon de l’Histoire de ce pays.
… Nicolas Doze devrait améliorer ou filtrer la qualité de ses ‘EXPERTS’ (ou plutôt propagandistes européens d’ailleurs) lesquels côtoient « l’école des fans » du temps du bon vieux Jacques …
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AlerterRemarques de bon sens amorgos !
Les européistes forcenés veulent nous guérir par le fédéralisme européen, comme si ça se décrétait …
Nous allons tous mourir guéri … LOL
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AlerterLe temps passe , la situation financière et économique de L’Europe se grade de jour en jour . Les journalistes de la presse spécialisés nous racontent de la flûte enchantée. L’ensemble des politiques de l’Europe sont dans l’attente de quoi ? Nos technocrates de Bruxelles sont dans l’attentent des directives de Washington dans l’espoir dun Niéme quantitive easing qui fera peut-être un miracle ! Quel avenir, pouvons nous espérer devant cette attentisme !
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AlerterEncore une fois bravo pour votre site Olivier
Serfix Blog
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AlerterMardi 12 juin 2012 :
Espagne : le taux à 10 ans au plus haut depuis la création de l’euro.
Le taux à 10 ans de l’Espagne a atteint un plus haut depuis la création de la zone euro mardi en milieu d’après-midi, la méfiance des marchés à l’égard de la dette du pays s’accentuant malgré l’annonce du plan de sauvetage des banques.
Vers 16H10 (14H10 GMT), le rendement espagnol se tendait à 6,756%, contre 6,487% lundi soir.
La situation de l’Espagne est pire que la semaine dernière, a estimé un opérateur pour qui le plan annoncé samedi n’a pas apaisé les craintes sur la situation du pays.
http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Espagne_le_taux_a_10_ans_au_plus_haut_depuis_la_creation_de_l_euro95120620121616.asp
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Alerter» pire que la semaine dernière » Ben évidemment, là on est sur une grande autoroute : il n’y a qu’un sens, cela va vite, on ne peut pas s’arrêter, on ne peut pas sortir (sauf de temps en temps mais y faut pas la louper sinon t’es obligé de continuer un bout), tu ose même pas ralentir, ni trop accélérer, s’il y a un accident c’est le gros bouchon, et quand enfin du peux sortir de cet enfer, tu dois y laisser toutes tes pièces …
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AlerterC’est un peu ça en effet LOL
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AlerterAprès l’Espagne, tout de suite l’Italie? C’est ce que pense La Tribune.
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AlerterSource Wikipédia
Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) approuvé par les 27 États membres de l’Union européenne le 9 mai 2010 et ratifié le 4 août 2010 est financé par les Etats membres dont voici quelques contributions :
° 21’897’740’000 € par la Grèce
° 92’543’560’000 € par l’Espagne
° 19’507’260’000 € par le Portugal
° 12’378’150’000 € par l’Irlande
° 139’267’810’000 € par l’Irlande
° 158’487’530’000 € par la France
Ah mais non ils n’ont rien compris … j’ai dit « financé » Messieurs Dames, pas « Emprunté » mais « financé« , donc il faut « payer » donc … Ne PAS prendre! Nononon, vous ne pouvez pas piquer dans la caisse ! Ah mais il ne veulent pas comprendre, enfin !!! Y a quelqu’un qui peut leurs expliquer une fois ???
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AlerterPeut on conclure de ces données qu’il est plus fiable aujourd’hui d’avoir son épargne dans une banque Belge que dans une Espagnole?
AU delà de la boutade, en cas de retour à des monnaies nationales quels critères bancaires doit on considérer pour savoir si celle(s) retenue(s) comportent les garantie des dépôts et épargne courante. Les notes attribuées par les agences de notation?
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AlerterPerso si mon clebs me bouf le bra kan glui don sa paté gme caraf pa pour lui changer d’gamel => gle pik !
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Alerteroui enfin la le cleps il est plutôt du genre pitbul et il a le droit pour lui!
On fait comment pour euthanasier des États, des politiciens pétris de volonté de pouvoir et des lobbys (bancaires notamment)?
Perso j’ai bien une idée de réponse mais cela laisse tout ce petit monde dans une indifférence générale bref…passons et puis ça n’est pas le sujet.
je reformule la question: en cas de retour à des monnaies nationales quels critères bancaires doit on considérer pour juger desquelles sont les plus menaçantes pour les dépôts et épargne courante (hors décision politique du style confiscation ou interdiction de retrait s’entend!)
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