Snowden, ce « traître à la démocratie » selon Philippe Val
Lors d’une rencontre avec « Les Amis du CRIF », l’ancien patron de Charlie Hebdo et actuel dirigeant de France Inter a fustigé Edward Snowden, estimant que le lanceur d’alerte était un « traître à la démocratie ». Une saillie à rapprocher d’un édito de 2001, dans lequel Val s’énervait contre Internet et la prétendue impunité qu’il offrait.
On peut avoir dirigé Charlie Hebdo en se prétendant adversaire des élites et du politiquement correct, et voir d’un très mauvais oeil que la population soit correctement informée du fait que tous les citoyens sont désormais traités comme des terroristes en puissance qu’il convient de surveiller étroitement.
Patron très contesté (sur le départ) de France Inter, Philippe Val était la semaine dernière invité de l’association Les Amis du CRIF, pour y mener une discussions sur le thème « Peut-on critiquer les journalistes ? ». La réunion ne semble pas avoir été filmée mais comme le note Rue89, le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) en a publié une synthèse.
Celle-ci ne manque pas d’humour involontaire. Le CRIF commence à en effet par dire que Philippe Val a rappelé devant plus de 200 personnes que « les lois sur la presse de 1881 avaient été décisives pour la démocratie française car elles ont permis de dire la réalité au citoyen, sans avoir nécessairement l’aval des dirigeants, comme c’était le cas précédemment« . Puis il attribue à Philippe Val une série d’explications sur les raisons de la crise de la presse, dont celle-ci, inattendue : « le fait que le prix Pulitzer ait été attribué aux journalistes qui ont révélé l’affaire Snowden est le symbole de la crise de la presse car Snowden est un traître à la démocratie« .
Rien que ça. Ainsi, quand Edward Snowden dit la réalité aux citoyens sur les programmes de surveillance qui les concernent au premier chef, sans avoir évidemment l’aval des dirigeants de la NSA ou du gouvernement américain, c’est être un « traître à la démocratie ». Et l’on croit deviner que les journalistes qui ont reçu le Prix Pulitzer pour avoir osé publier les documents de Snowden seraient complices de haute trahison.
Accordons tout de même à Philippe Val une certaine cohérence dans la volonté de pouvoir surveiller qui fait quoi sur Internet. Voici en effet ce qu’il déclarait dès 2001, dans un éditorial à Charlie Hebdo :
A part ceux qui ne l’utilisent (Internet) que pour bander, gagner en bourse et échanger du courrier électronique, qui est prêt à dépenser de l’argent à fonds perdus pour avoir son petit site personnel ? Des tarés, des maniaques, des fanatiques, des mégalomanes, des paranoïaques, des nazis, des délateurs, qui trouvent là un moyen de diffuser mondialement leurs délires, leurs haines, ou leurs obsessions. Internet, c’est la Kommandantur du monde ultra-libéral. C’est là où, sans preuve, anonymement, sous pseudonyme, on diffame, on fait naître des rumeurs, on dénonce sans aucun contrôle et en toute impunité. Vivre sous l’Occupation devait être un cauchemar. On pouvait se faire arrêter à tout moment sur dénonciation d’un voisin qui avait envoyé une lettre anonyme à la Gestapo. Internet offre à tous les collabos de la planète la jouissance impunie de faire payer aux autres leur impuissance et leur médiocrité. C’est la réalité inespérée d’un rêve pour toutes les dictatures de l’avenir.
« Internet reste une jungle dans laquelle la vérité peut être loin derrière le mensonge. La circulation des informations n’est pas toujours maîtrisée. On retrouve le pire d’internet dans des « vrais » journaux« , aurait aussi ajouté Philippe Val, lors de la rencontre du CRIF.
Source : Guillaume Champeau, pour Numerama, le 12 mai 2015.
Révélations de Wikileaks : « Il faut accorder l’asile à Julian Assange » selon Jean-Pierre Mignard
Après les révélations fracassantes sur l’espionnage des Présidents français par les Etats-Unis, l’avocat Jean-Pierre Mignard, un proche de François Hollande, demande que la France accorde l’asile à Julian Assange, fondateur de Wikileaks, et à Edward Snowden, qui a révélé le programme de surveillance de masse de la NSA américaine. Le premier a trouvé refuge à l’ambassade d’Equateur à Londres et le second est en Russie, à Moscou, où il a obtenu un asile provisoire. « Ils se sont battus pour notre liberté, ils ont révélé des faits graves », fait valoir à publicsenat.fr Jean-Pierre Mignard. Sur les pratiques du renseignement français, il souligne qu’« il serait bien que le gouvernement vérifie bien que tout ce qui se fait ne se fait pas dans son dos ». Entretien.
Après les révélations de Wikileaks, Libération et Mediapart sur l’espionnage de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande par les Etats-Unis, quelle réponse la France doit-elle apporter ?
La France doit apporter une réponse de nature diplomatique et ferme. La blessure est d’autant plus importante et les faits inacceptables qu’ils viennent des Etats-Unis, allié historique de notre pays. La réponse doit d’abord se situer sur ce terrain.
Ensuite nous devons reconnaître que Julian Assange et Edward Snowden nous ont rendu un service considérable. Et l’information, à l’origine de laquelle ils sont, permet pour nous de prendre conscience de cette énormité. Il faut accorder l’asile à Julian Assange et Edward Snowden. Et beaucoup d’Etat européens devraient faire la même chose. Quiconque aura combattu pour la liberté obtiendra l’asile sur le territoire de la République. Ce sont les textes fondamentaux de la Révolution française. La convention de Genève en dispose aussi ainsi. Ils se sont battus pour notre liberté, ils ont révélé des faits graves dont nous étions dans l’ignorance. Ou si nous les suspections, ils sont encore plus lourds de conséquence qu’imaginé. C’est contre un système d’espionnage généralisé qu’ils ont rendu ces informations publiques.
Quel serait le message envoyé en accordant l’asile à Julian Assange et Edward Snowden ?
Ce serait une grande et belle réponse. Ce serait un geste solennel. C’est aussi une manière de dire à nos amis américains que tout n’est pas permis. Et de dire à l’opinion américaine « ça suffit ». Il y a beaucoup de vrais démocrates aux Etats-Unis et beaucoup d’Américains ne sont pas fiers du tout de ce type de comportement. Peut-être que le Président Obama devrait cette fois taper du poing sur table et dire « ça suffit ».
Vous êtes un proche de François Hollande. Avez-vous eu l’occasion de lui transmettre votre idée de leur accorder l’asile ?
Non, mais si j’ai l’occasion de lui dire, je lui dirai. Et je le fais par votre intermédiaire. Nous devons être très nombreux à le dire, de droite, de gauche, du centre et de nulle part. Grace à eux, nous avons un conseil de défense qui se tient ce matin et des mesures de protection vont être prises.
Ces révélations arrivent au moment où le Parlement s’apprête à adopter définitivement aujourd’hui le projet de loi sur le renseignement. Une disposition de la loi permet à un agent des services de renseignement de devenir lanceur d’alerte. Or lors de l’adoption du texte, hier au Sénat, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a déposé et fait adopter un amendement qui amoindrit cette mesure… (lire notre article sur le sujet)
Nous avons eu trop d’utilisation du secret-défense pour que la protection des lanceurs d’alerte ne soit pas là. Il rend public un fait délictuel dommageable. Si le secret-défense interdit qu’il y ait des lanceurs d’alerte, ça veut dire que tout est possible. Je pense que c’est une préoccupation qui n’a rien à voir avec la lutte contre le terrorisme. Je suis en désaccord avec cet amendement. On pourrait accroitre les sanctions pénales pour les faux lanceurs d’alerte dans le domaine du secret-défense, mais les excepter de toute protection dans le cadre du secret-défense, je souhaite que cela ne passe pas.
La difficulté pour la France ne réside-t-elle pas dans le fait qu’elle-même pratique l’espionnage de ses alliés, avec peut-être moins de moyens et avec une ampleur moindre, mais avec le même objectif ?
Moins un Etat proteste contre ces écoutes illicites, plus il avoue implicitement qu’il recourt aux mêmes procédés. Je souhaite que les protestations soient à la hauteur des obligations que nous nous fixons à nous-mêmes.
Mais ne peut-il pas y avoir un double langage ? Dénoncer mais pratiquer…
Quand le chef de l’Etat dit on se l’interdit, je veux le croire. La question ensuite est de savoir à quel niveau ces opérations sont-elles décidées. J’étais avocat du journal Le Monde dans l’affaire des écoutes illicites de l’Elysée. Là, c’était décidé au plus haut niveau. Il serait bien que le gouvernement vérifie bien que tout ce qui se fait ne se fait pas dans son dos.
Pensez-vous qu’il y ait une forme d’autonomie des services ?
De toujours, de tout temps et partout, les services, les polices, dès lors qu’elles disposent de pouvoirs, ont toujours tendance à s’en donner plus qu’on ne leur a accordé. Prenons des précautions.
Source : François Vignal, pour Public Sénat, le 26 juin 2015.
Wikileaks attaque l’Arabie Saoudite et sa politique de corruption des médias
Julian Assange, cofondateur de Wikileaks, lors d’une conférence de presse à l’ambassade d’Equateur à Londres, le 18 août 2014.
En publiant 61.229 nouveaux câbles et memos diplomatiques saoudiens, révélant des demandes de financement de plusieurs hommes politiques ou patrons de presse libanais, le site lanceur d’alerte Wikileaks confirme une réalité déjà de notoriété publique. La publication de ces informations menée en partenariat avec un journal pro-Hezbollah, révèle plutôt les difficultés du métier de journaliste.
En sous-titre de sa page d’accueil, le site lanceur d’alerte de Julian Assange arbore fièrement une citation de l’hebdomadaire américain Time magazineaffirmant: «Wikileaks… pourrait devenir un outil journalistique aussi important que le Freedom of information act.» Une loi de liberté de l’information votée en 1966, en pleine guerre du Vietnam, pour garantir au public un accès aux documents de toute l’administration américaine même la plus sensible.
En rendant publics des milliers de télégrammes échangés entre le ministère saoudien des Affaires étrangères et ses ambassades dans le monde ainsi qu’avec les ministères de l’Intérieur et du Renseignement, Wikileaks s’attaque une nouvelle fois de front au royaume Wahhabite.
Julian Assange, cofondateur du site qui prévoit de publier encore quelque 500.000 documents, explique: «Saudi Cables a mis en lumière une dictature qui devient de plus en plus imprévisible. Cette année, elle n’a pas seulement célébré sa centième décapitation, elle est aussi devenue une menace pour ses voisins ainsi que pour elle-même.»
Acheter le silence des journalistes
Outre les rapports de complaisances politico-financières entretenus avec Riyad par des personnalités politiques libanaises, Amine Gemayel ou Boutros Harb, par exemple, les télégrammes révèlent aussi ceux avec la presse libanaise et arabe en général pour acheter leur silence. L’ambassadeur d’Arabie Saoudite y révèle par exemple une course entre l’Iran et l’Arabie Saoudite pour contrôler la chaîne de Pierre Daher LBCI.
Lors d’un premier scoop mondial, en novembre 2010, Wikileaks s’en était déjà pris à l’Arabie Saoudite en révélant, entre autres, un télégramme selon lequel le roi Abdallah demandait à Washington de «couper la tête du serpent», à savoir«attaquer et détruire le programme nucléaire de l’Iran.»
Un journal pro-iranien partenaire de l’opération
La mise en garde des autorités saoudiennes contre la diffusion de documents«qui pourraient être des faux» ne suffira sans doute pas comme démenti aux révélations de Wikileaks. En revanche, le site de Julian Assange n’a pas hésité à mettre en exergue de l’enquête son partenaire libanais de l’opération : le quotidien Al-Akhbar, proche du Hezbollah libanais, soutenu lui-même par la République Islamique d’Iran.
Une illustration parfaite des difficultés que rencontrent les journalistes arabes dans l’exercice de leur fonction.
Source : Alain Chemali, pour Géopolis/FranceTVInfo, le 24 juin 2015.
Julian Assange et Yanis Varoufakis s’attaquent au traité TAFTA
Julian Assange et Yanis Varoufakis, ancien ministre des finances grec, s’associent pour contribuer au financement de la prime de 100 000 dollars offerte à toute personne qui dévoilera le contenu de l’accord de libre-échange transatlantique(TTIP ou « Tafta »), négocié dans l’opacité la plus totale entre la Commission européenne et les États-Unis.
C’était une première pour Wikileaks, la pratique a-t-elle vocation à se répéter ?. Après le traité transpacifique en juin, c’est au tour du traité transatlantique de se retrouver dans la ligne de mire de Wikileaks. Ils souhaitent ainsi faire voler en éclat le secret qui entoure aussi bien les négociations menées dans la plus grande opacité que le contenu du futur traité « tafta ».
Mardi 11 aout, Wikileaks a donc annoncé le lancement d’une campagne de financement visant à rassembler la somme de 100 000 dollars constituant la récompense pour tout lanceur d’alerte qui fournira au site de Julian Assange une copie du TTIP. L’ancien ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, s’est rallié à la campagne pour faire la lumière sur ce traité qui touchera directement les millions de citoyens européens, totalement exclus des pourparlers, à l’inverse des multinationales. Il fait désormais partie des premiers contributeurs, avec Gleen Greenwald, Daniel Ellsberg, journaliste à l’origine des Pentagon papers ou la créatrice de mode Vivienne Westwood.
« La transparence a besoin d’un coup de main dans la zone euro, mais aussi dans les négociations commerciales qui l’affectent »
Quelques heures après son lancement, un peu plus de 21 000 dollars ont ainsi été levés, sans que le détail des contributions n’ait été communiqué.
« Le secret du TTIP menace le futur de la démocratie européenne. Certains intérêts en profitent et s’en donnent à cœur joie, comme on l’a vu lors du récent siège financier contre le peuple grec. Le TTIP influe sur les vies de tous les Européens et entraîne l’Europe dans un conflit de long terme avec l’Asie. Il est temps de mettre fin au secret », estime ainsi Julian Assange dans un communiqué publié sur Wikileaks.
Concernant la première récompense offerte pour le TTIP, la somme est proche d’être intégralement collectée.
Source : le journal du Geek, 11/08/2015
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Commentaire recommandé
A propos de Philippe Val :
Mais que va faire Charlie Hebdo de tout son argent ?
« ce système ne bénéficiait qu’aux quatre salariés qui étaient parallèlement actionnaires : Bernard Maris (13,3%), le directeur financier Eric Portheault (6,6%), Cabu (40%), et le directeur de la rédaction Philippe Val (40%). A lui seul, ce dernier a touché ainsi 1,6 million d’euros, ce qui pourrait expliquer en partie l’animosité actuelle de la rédaction à son égard. »
http://www.les-crises.fr/mais-que-va-faire-charlie-hebdo-de-tout-son-argent/
Rappel :
Philippe Val est devenu riche grâce à Charlie Hebdo.
En 2009, Philippe Val est devenu directeur de France Inter grâce à Sarkozy et à Carla Bruni.
En août 2014, Philippe Val dînait chez Sarkozy et Carla Bruni, dans leur palais du Cap Nègre. Autour de la table, on notait la présence d’Yves de Kerdrel, le directeur général de l’hebdomadaire de la droite ultra-libérale VALEURS ACTUELLES.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ump/vincent-perez-et-philippe-val-a-la-table-des-sarkozy_1564165.html
Philippe Val est une incarnation de la nouvelle aristocratie.
La nouvelle aristocratie réunit les élites politiques, les élites médiatiques, les élites du show-biz, les élites patronales, les élites bancaires.
La nouvelle aristocratie s’enrichit, pendant que les classes populaires et les classes moyennes s’appauvrissent.
30 réactions et commentaires
Comme des élections sont probablement prévues en Grèce à l’automne, certains sont en campagne déjà… le beau role …
+4
AlerterLa France terre d’asile?
Attention danger de traitrise !
Définitivement mon conseil, s’ils en avaient besoin, à Assange et Snowden est d’éviter cette désolante servante de l’Ordre Systeme.
Evidement si nos medias émettaient autre chose que la Voix de ses Maîtres il pourrait y retrouver un semblant d’audience non arthritique.
Dans la série nouvelles non parues en France:
– hier LaTribune et Asia Times à propos du contrat de 36 Rafales en Inde: tous deux rappellent que ce succès est en fait l’abandon des contrat sur 126 et annoncent que les 36 restants sont tjrs en négociations, et que ça bloque un peu.
Méchanceté gratuite; je rappelle la visite prochaine de Modi à Moscou.
– autre mur du silence: les jacqueries (porcines) rien vu sur le lien plus qu’évident avec les contre-sanctions russes, mais sonnez les trompettes de la compétitivité.
Je laisse à chacun continuer la liste,
PS: une exposition du plan Juppé concernant l’expulsion de Bachar et la re-colonisation de la Syrie, les insistances françaises à Washington pour cette invasion, serait bien vue. Faut-il demander à Assange ou Snowden ?
+42
AlerterSi j’étais à la place d’Assange et que le gouvernement français me propose l’asile, je ne prendrais pas le risque de m’y installer. Les hommes politiques français commencent à être réputés pour leur traîtrises.
+58
Alerterhahahah…j’allais le dire ! : avec les TAFTA, TTIP et autres saloperies, ils seraient bien capables de les vendre aux yankees !…ou peut-être même seraient-ils obligés de les livrer…qu’ils ne commettent pas cette bêtise !….
+19
AlerterEn fait, bien que l’asile de Snowden en Russie ait été un hasard, puisqu’il devait se rendre en Amérique du Sud, Julian Assange et le père d’Edward Snowden sont maintenant convaincus que la Russie est le meilleur endroit où il pourrait se trouver.
La Russie est un grand pays, les russes protègeront Snowden, et la population lui est plutôt favorable. Il serait très hasardeux pour les américains de tenter quoi que ce soit en Russie contre Snowden.
En revanche, pour Assange, choisir une petite ambassade, sans parking et/ou héliport… mauvais choix (en même temps, l’avait-il le choix ?)
+0
AlerterAnas,l’asile politique en France pour Snowden ,c’est prendre le risque ,à ce qu’il se fasse assassiner par un service secret où qu’il meurt de façon suspecte.C’est déjà arrivé en France.
+2
AlerterVal est devenu un bon chien de garde, il commenrce a avoir des dents pour mordre ! Et merci pour la democratie qu il nous propose, nous n en voulons pas.
A noter le crif qui deviens une sorte d organe politique ou think tank … j avoue que j ai du mal a me rappeler leur fonction premiere a la base.
Pour wikileaks, je suis souvent decu par le contenu propre des revelations apres les annonces fracassantes. Mais c’est absolument necessaire aujourdhui.
+43
AlerterA propos de Philippe Val :
Mais que va faire Charlie Hebdo de tout son argent ?
« ce système ne bénéficiait qu’aux quatre salariés qui étaient parallèlement actionnaires : Bernard Maris (13,3%), le directeur financier Eric Portheault (6,6%), Cabu (40%), et le directeur de la rédaction Philippe Val (40%). A lui seul, ce dernier a touché ainsi 1,6 million d’euros, ce qui pourrait expliquer en partie l’animosité actuelle de la rédaction à son égard. »
http://www.les-crises.fr/mais-que-va-faire-charlie-hebdo-de-tout-son-argent/
Rappel :
Philippe Val est devenu riche grâce à Charlie Hebdo.
En 2009, Philippe Val est devenu directeur de France Inter grâce à Sarkozy et à Carla Bruni.
En août 2014, Philippe Val dînait chez Sarkozy et Carla Bruni, dans leur palais du Cap Nègre. Autour de la table, on notait la présence d’Yves de Kerdrel, le directeur général de l’hebdomadaire de la droite ultra-libérale VALEURS ACTUELLES.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ump/vincent-perez-et-philippe-val-a-la-table-des-sarkozy_1564165.html
Philippe Val est une incarnation de la nouvelle aristocratie.
La nouvelle aristocratie réunit les élites politiques, les élites médiatiques, les élites du show-biz, les élites patronales, les élites bancaires.
La nouvelle aristocratie s’enrichit, pendant que les classes populaires et les classes moyennes s’appauvrissent.
+67
AlerterParler d’aristocratie est bien trop d’honneur à lui faire. Étymologiquement, ce mot sous-entend un jugement de valeur positif. Mais de valeur, à part la cooptation, la collusion, la compromission, la subordination, que pouvons-nous créditer à Philippe Val ?
+51
AlerterJe propose de remettre au goût du jour, pour qualifier provisoirement ce qui se joue dans les pouvoirs actuels, et faute de mieux, le terme de féodalité.
+28
AlerterFéodalité ? Je trouve ce terme trop marqué par le Moyen Age.
Pourquoi ne pas plutôt utiliser tout simplement le terme d’Oligarchie. Il est plus techniquement neutre (il s’agit du pouvoir du petit nombre) et le terme d’oligarques n’est pas vraiment connoté positivement.
+10
AlerterPhilippe Val fait plutôt partie de ces trafiquants de l’information au service des dirigeants dont il use et abuse les pouvoirs avec le plus grand opportunisme. Il est en bonne posture dans le club des « intellectuels faussaires » décrits par Pascal Boniface dans son livre nommé comme tel et dont je ne peux que recommander la lecture, tant l’analyse qu’il y développe se révèle chaque jour de plus en plus pertinente.
+21
AlerterCe gars là, Val, ne joue même plus dans la finesse pour éviter de montrer à quel point il est vendu aux pseudo-démocrates de l’empire, comme tous ces libertaires provocateurs du côté pseudo-gauche et ces néolibéraux du côté pseudo-droite (qui nous donnent tous des leçons d’une façon ou d’une autre). Mieux vaut que je m’abstienne d’en parler, ce sera plus correct.
Une raison de plus pour ne pas être Charlie!
+18
Alerter@ Pascalcs
P.Val n’est absolument pas un intellectuel. Il n’y a aucun réflexion ni analyse.
C’est quelqu’un qui a de la gueule et qui est arrivé à se placer, justement parce qu’il ne réfléchit pas et qu’il est prêt à satisfaire les besoins des maîtres pour monter.
C’est le genre d’Elkkabach et PPDA et Duhamel, des gens inamovibles car le pouvoir sait qu’ils feront tout pour aller dans son sens.
Intellectuels faussaires, pour moi c’est plutôt du genre BHL, Minc, Attali, je ne sais pas si c’est pire ou pas. Des gens qui mettront parfois une critique légère sans conséquence afin que leur compromission ne soit pas trop voyante.
Mais Val intellectuel, non. Il n’y a jamais eu de sa part un exposé de raisonnement, simplement des positions qui peuvent passer médiatiquement seulement car c’est grossier, la grossièreté cachant la totale absence d’analyse.
+10
AlerterAllons, allons, vous tombez dans la catégorie des médiocres et des impuissants, en critiquant ceux qui ont une Rolex à 50 ans 😉
Internet offre à tous les collabos de la planète la jouissance impunie de faire payer aux autres leur impuissance et leur médiocrité. C’est la réalité inespérée d’un rêve pour toutes les dictatures de l’avenir.
+3
Alerter« bref il s’adresse une fois de plus aux ignorants et au grand public ne connaissant pas (…) »
Wikileaks arbore sa devise (putting the public back into public interest) qu’on pourrai traduire par
-Redonner au mot public sa place dans « intérêt Public »
Mais aussi
-Remettre l’intérêt public au centre de l’intérêt DU public
Quand tout ces « on dit » « de notoriété publique » sont balayés de la main par des gouvernants/dirigeants/diplomates/journalistes, soit JUSTEMENT ceux dont on peut penser qu’ils ne sont pas ignorants et dont la parole écrase par leur autorité celle de la majorité qui est effectivement ignorante ou plutôt aveuglée et maintenue dans l’ignorance, quand donc ces manipulateurs balayent ces « ragots malveillants conspirationnistes et complotistes » du revers de la main avec en prime le sous-entendu que leur interlocuteur est atteint d’une ou plusieurs maladies mentales, à cet instant Wikileaks vient à la rescousse, fournissant un argument. Pas un sentiment, pas un discours, pas une posture. Un document, une date, des protagonistes, une stratégie, le coeur de la diplomatie en somme.
A ce titre, Wikileaks a le mérite d’être un contre pouvoir puissant en mettant dans la lumière ce qu’ignorent ceux qui comme vous dites n’ont pas de culture et sont le grand public, la majorité d’entre nous. Dans notre société du mensonge et des postures médiatiques, il nous rappelle aussi que les paroles s’envolent mais que les écrits restent.
« Verba volant, scripta manent » pour la minorité cultivée ^^
+20
AlerterPour la traduction, je dirais : « Redonner au public le goût de l’intérêt public. »
+2
Alerter« Patron très contesté (sur le départ) de France Inter, Philippe Val … »
Val a quitté France inter en 2014. La rencontre avec le CRIF date aussi de 2014…
La source « Source : Guillaume Champeau, pour Numerama, le 12 mai 2015. » est postdatée. Il s’agit, en réalité du lundi 12 mai 2014. L’information est, dans le contexte de ce site, obsolète.
Il devient difficile alors de trouver une cohérence chronologique avec les articles qui suivent (Source : François Vignal, pour Public Sénat, le 26 juin 2015. ; Source : Alain Chemali, pour Géopolis/FranceTVInfo, le 24 juin 2015.)
(Val n’en mérite pas moins une épitaphe salée pour les malfaisances dont il s’est rendu coupable.)
+31
AlerterCe n’est pas parce qu’on sait que le cynisme, la violence et les abus de toute sorte existent depuis toujours et sont les instruments des pouvoirs, qu’il est vain de s’y opposer. Ce point de vue se prétend réaliste mais ne l’est pas : la construction de sa légitimité (et sa déconstruction) est une nécessité. Le pouvoir n’est pas que matériel, il est aussi et surtout symbolique, et a un besoin vital de légitimité.
Votre propos de soi-disant initié oublie cela.
Ainsi, la lutte sur le terrain de la morale et des valeurs reste bel et bien un combat fondamental. Aucune puissance ne peut s’asseoir durablement avec la seule arme des dollars et des canons.
+14
AlerterBA, @ le 16 août à 9h22
Vous dites :
« »La nouvelle aristocratie s’enrichit, pendant que les classes populaires et les classes moyennes s’appauvrissent. » »
Nouvelle aristocratie ?? Mais, depuis des décennies (1944 ou 1945 je crois) avec des périodes plus ou moins intenses (pendant la période du gaullisme politique en exercice, ce club était plus ou moins en veilleuse) c’est exactement le rôle tenu par le club -Le Siècle-. Ce club où toutes les ‘étiquettes’ et les ‘couleurs’ restent au vestiaire tandis que l’on filtre, on concocte et on formate derrière les étiquettes et les couleurs le présent système…
+10
AlerterPhilippe Val…
La simple évocation de son nom me donne des poussées d’urticaire.
Je vous conseille de regarder cet excellent documentaire de Pierre Carles « Charlie hebdo se fait hara kiri « …
http://www.dailymotion.com/video/x6pkma_charlie-hebdo-se-fait-hara-kiri_news
A regarder sans modération : Vous verrez ce « Grand Homme de Gauche » retourner sa veste et cirer les pompes des patrons du Caca-Rente en leur apportant sa caution à l’université d’été du MEDEF…
Tout est dit : Philippe Val est un imposteur opportuniste de la pire espèce. Il aurait très bien pu être un « éléphant » du PS ou des ripoublicains si les places n’étaient pas toutes déjà prises.
Il a réellement sa place dans le livre de Roland Gori « La Fabrique des Imposteurs ».
+43
AlerterAprès l’Arabie Saoudite, il faudra qu »il pense à s’attaquer à Israel … tout les diables quoi.
+5
AlerterNe vous en faites pas, Wikileaks enfantera bientôt de « Businessleaks » avec le TAFTA et le projet de loi de l’UE concernant le « secret des affaires » qui sera encore plus protégé que le « secret défense »…
Qui donnera asile aux fondateurs de ce futur site ?
La corée du Nord ?
La chute du « rideau de fer » a été une catastrophe humanitaire pour l’ex-URSS…
Elle est aussi (et encore pour longtemps) une catastrophe démocratique ET humanitaire pour les pays « libres ».
Avec du recul, cette horrible séparation n’était peut-être pas si mauvaise que ça, surtout pour les peuples occidentaux qui depuis se sont fait laminer par un néo-libéralisme « décomplexé » hégémonique sans aucun garde-fou.
Je n’ai jamais été marxiste mais au moins les gouvernements de ces pays avaient « l’obligation morale » de nourrir leurs populations, ne serait-ce que par opposition aux « libéraux ».
Les gouvernements occidentaux actuels ont l’obligation morale de faire crever leurs populations dans la misère et l’illusion du luxe.
Qui est le plus néfaste à votre avis ?
Entre la peste et le choléra, j’avoue hésiter…
Je préfèrerais ni l’un ni l’autre mais de toutes façons il y aura TOUJOURS des oligarques qui abuseront de leur puissance pour soumettre les autres à leur propre intérêt.
Quitte à être dans une « ignoble dictature », autant qu’elle soit sur le modèle biéllorusse : Toute la petite économie locale (commerces, services, artisanat) est privée mais les grands services publics (santé, éducation etc.) ainsi que les grandes entreprises sont publics.
Certes Loukachenko chasse impitoyablement les « Grandes ONG Humanitaires » mais d’après toutes les infos que j’ai pu recueillir il semble bien que le peuple de ce pays ne souhaite surtout pas changer de dirigeant ni de système sociopolitique…
Il faut quand-même préciser qu’à la chute de l’URSS ce pays n’a pas connu de grande vague de privatisations comme ses voisins et que les Biélorusses s’en sont largement mieux sortis…
Ils n’ont pas du tout envie de vivre « l’immense bonheur » qui a « enchanté » leurs voisins lors de la « libération ».
C’est peut-être pas le top, et de loin, mais au moins ils vivent décemment et ne crèvent pas de faim et malades pour un salaire de misère.
C’est le mode à l’envers : Loukachenko a corrompu l’ensemble se sa population en lui offrant une vie digne et en sécurité…
Un peu comme l’avait fait l’immonde Khaddafi en Libye avec son peuple grâce aux revenus du pétrole…
Il faut donc abattre ce dictateur pour « libérer » ce peuple corrompu, même contre son gré.
+30
AlerterPar rapport au TTIP, je suis à la fois pessimiste et optimiste.
Pessimiste. Wikileaks en étalerait même le contenu, et celui-ci serait enfin exposé dans les médias qui ne pourraient plus faire autrement, je pense que le bon peuple continuerait de s’en foutre comme de sa première chemise. Ce n’est pas réel. Il sait que le navire sur lequel il est embarqué (son pays, l’Europe) a des avaries, il le sent même un peu gîter, mais bon, on est toujours au sec et on avance toujours. Il y en a qui pataugent, mais bon, il y en a toujours eu, et pour l’instant, c’est pas nous, donc pas d’affolement.
Et puis désormais, les gens ne traînent plus en rue. Ils sont soit dans leur auto, soit devant un écran. Peu de chance qu’une révolution commence au bistrot ou au spectacle, comme cela a si souvent été le cas par le passé (je me souviens d’avoir lu un papier fascinant sur l’avènement conjoint de la pornographie et de la libération de la femme, et une réflexion de l’auteur : « s’il y avait eu de la pornographie en ligne à l’époque, il n’y aurait pas eu mai 68 »). Et en cas d’agitation sur la toile , appuyer sur un bouton suffit pour couper internet, donc, le TTIP, on va probablement se le farcir.
Optimiste, parce que de toute façon, ce n’est qu’un morceau de papier parmi d’autres. Quand les gens commenceront réellement à claquer du bec, à se faire virer par charretées, à se retrouver à la rue, à la baille, ils vont retrouver de la solidarité. Parce que là, ça sera réel, et qu’il n’y aura plus le choix. Et nos braves dirigeants paniqués vont rétropédaler, de nouvelles têtes vont surgir et saisir la balle au bond. Ils vont nous expliquer comment tout ça a été une erreur et on amendera le TTIP, et ainsi de suite… Et si l’économie US s’effondre (ça finira bien par arriver un jour, aucun empire n’est éternel), l’Europe va plonger avec, et elle va voler en éclat à l’impact. Et on repartira de beaucoup plus bas qu’on a commencé. Mais il y aura de nouveau de l’espoir.
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AlerterDe Xavier Raufer, directeur des études à Assas (Paris II ), propos rapportés par Adeline Chenon-Ramlat : il a cadré les choses en nous rappelant le concept d’infosphère qui regroupe « ceux qui ont le pouvoir de faire et ceux qui ont le pouvoir de dire » mais en regrettant qu’en France maintenant cette dernière [l’infosphère] soit totalement séparée et méprisante de l’opinion publique. « le drame est que le peuple n’est donc au courant de rien, il ne peut rien réguler »
Dans le meme billet, elle cite Christian Chesnot « [tu as] bien fait de ne pas rempiler au Monde, c’est devenu la Pravda »
http://blogs.mediapart.fr/blog/adeline-chenon-ramlat/220515/note-de-service-les-francais-sont-des-enfoires
Comme quoi, il y a encore des papiers lisibles sur Mediapart: quelques blogs (et les articles de René Backmann).
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AlerterVal aurait-il pu arriver au sommet de France inter s’il avait eu une idéologie très opposée à celle du sommet de l’Etat ? Allons, ne rêvons pas. La liberté de l’information est une idée qui ne vaut que pour les gens crédules.
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AlerterNe pas oublier Chelsea Manning condamnée a 35 ans de prison militaire pour avoir donné a Wikileaks les documents diplomatiques mentionnés ci-dessus. Elle est maintenant menacée d’être soumise a un isolement carcéral pour avoir eu en sa possession des livres interdits par l’administration militaire, dont « I Am Malala » du priz Nobel Malala Yousafzai et le rapport du sénat américain sur les tortures de prisonniers.
http://www.theguardian.com/us-news/2015/aug/16/chelsea-manning-prison-legal-library-hearing
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AlerterPhilippe Val, c’est du même tonneau que BHL et Caroline Fourest !
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Alerterval ? Il a eu du mal à faire oublier ses débuts d’homme de spectacle. Et pour cause, son duo « comique » s’est arrêté net au bout de 15 ans, quand son partenaire font a été incarcéré pour pédophilie. val s’est alors « complétement désolidarisé « de son partenaire…
val voudrait nous faire croire que jamais il ne fut au courant de la perversité de font ? il ignorait tout ?
Il a pu pendant 15 ans monter sur scène aux coté de cette ordure sans tousser ?
Mouahahaha, serait pas un peu pervers lui aussi ?
Le duo aurait pu continuer longtemps, si l’une des petites victimes n’avait pas dénoncé cette pourriture de font.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Font_et_Val
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AlerterUne info à la recherche de journaliste compétent: facebook filtre les posts anti-TTIP qui est en parfaite adéquation avec le Prism révélé par Snowden.
J’en ai eu la surprise en remarquant que mes posts sur le sujet ne recevaient plus aucun « feedback ». J’ai vérifié auprès de plusieurs « amis facebook », et ces postes ne sont pas visibles de chez eux. J’invite les sceptiques à vérifier par eux-même (je peux envoyer une capture d’écran de mon wall et vous pouvez devenir mes « amis facebook » pour vérifier ce qui est visible de l’extérieur).
J’ai contacté facebook qui m’a pondu par la réponse-langue de bois suivante « We received your report and appreciate your patience as we work to fix technical problems on Facebook. Though we can’t update everyone who submits a report, we’re using your feedback to improve the Facebook experience for everyone. »
Je souhaiterais savoir si d’autres personnes ont des expériences similaires. Peut-être qu’en repostant les postes qui ont été filtrés sur mon wall, il serait possible de vérifier si cela est systématique?
Dans tous les cas je viens de m’inscrire sur « Diaspora » un réseau social non propriétaire et open source. Tout avis avis sur la question ou recommandation de meilleure alternative à facebook est la bienvenue.
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