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3.janvier.20193.1.2019 // Les Crises

Sommes-nous sur le point de faire face à notre crise constitutionnelle la plus grave ? Par Chris Hedges

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Source : Truthdig, Chris Hedges, 19-11-2018

Mr. Fish / Truthdig

Avant l’ajournement de ce congrès boiteux en décembre, nous pourrions faire face à la crise constitutionnelle la plus grave de l’histoire de la république si Donald Trump tente de faire cesser l’enquête par le conseiller spécial Robert S. Mueller III.

Un parti républicain soumis et malléable, toujours aux commandes de la Chambre et du Sénat, ne contesterait probablement pas Trump. La Cour suprême, qui serait l’arbitre final dans toute contestation judiciaire du président, ne rendrait probablement pas de décision contre lui. Et ses partisans sectaires, peut-être 40 millions d’Américains, réagiraient avec enthousiasme à sa dénonciation des institutions démocratiques et aux incitations à la violence contre la presse, la direction du Parti démocrate, ses critiques et tous ceux qui descendent dans la rue pour protester. Les États-Unis d’ici Noël, si Trump joue cette carte, pourraient devenir un État autoritaire à part entière où l’État de droit n’existe plus et où le président est un despote.

Trump a bafoué la Constitution depuis son entrée en fonction. Il a fait obstruction à la justice en congédiant le directeur du Federal Bureau of Investigation, James Comey, et le procureur général Jeff Sessions, remplaçant Sessions par Matthew Whitaker, partisan de Trump. Le président ridiculise régulièrement l’enquête Mueller et insulte son chef. Dans un tweet la semaine dernière, il a qualifié l’enquête de « chasse aux sorcières », de « désordre total » et de « folie absolue », et il a affirmé que Mueller et ses enquêteurs « hurlaient et criaient » sur les gens pour les faire répondre « comme ils l’entendent ». Il a qualifié ceux qui ont participé à l’enquête de « honte à notre nation ».

Il a maintes fois prononcé des diatribes contre la presse comme « l’ennemi du peuple », rabaissé, raillé et insulté les journalistes lors des conférences de presse et défendu sa révocation des accréditations de la Maison Blanche d’un journaliste de CNN. Lui et sa famille se servent ouvertement de la présidence pour s’enrichir, souvent en dirigeant des lobbyistes et des fonctionnaires étrangers vers les hôtels et les terrains de golf de Trump. Il a colporté de nombreuses théories conspirationnistes pour discréditer les élections américaines et déployé des troupes militaires le long de la frontière sud pour résister à une « invasion » de migrants. Cependant, une tentative de congédier Mueller et de mettre fin à l’enquête ferait disparaître la Constitution en tant que document fonctionnel. Il y aurait un dernier souffle de démocratie pour ceux d’entre nous qui protestent. Il n’est pas certain que nous réussissions.

La crise potentielle à laquelle le pays est confronté est beaucoup plus grave que celle qui s’est produite lorsqu’il a été révélé que le président Richard Nixon avait financé et dissimulé le cambriolage du 17 juin 1972 du siège du Comité national démocratique au complexe Watergate à Washington. (Le mensonge de Nixon au sujet du bombardement secret au Cambodge, qui s’est produit du 18 mars 1969 au 26 mai 1970 et qui a tué plus d’un demi-million de personnes, n’a jamais été, comme tous les crimes d’empire, officiellement traité et n’a pas été cité dans les documents de destitution qui ont été préparés). Les institutions chargées de défendre la démocratie et l’État de droit ont été beaucoup plus rigoureuses pendant la crise constitutionnelle de Nixon : Il y avait des républicains au Congrès qui étaient prêts à tenir le président pour responsable devant la loi ; les tribunaux étaient indépendants ; la presse jouissait d’une grande crédibilité. De plus, le président a fait face à une avalanche d’accusations et de révélations en se retirant de la vie publique. Rien de tout cela n’est vrai maintenant. Trump, avec Fox News comme mégaphone pour son discours de haine et ses théories conspirationnistes, a organisé des rassemblements de type Nuremberg à travers le pays pour préparer les quelque 40 % de la population qui lui restent fidèles à devenir des troupes de choc. Ses partisans sont pleins de haine et de ressentiment pour les élites qui les ont trahis. Ils ont soif de vengeance. Ils ne vivent pas dans un univers fondé sur des faits. Et ils sont inondés d’armes.

« Trump sait qu’une fois que les démocrates contrôlent la Chambre, ils peuvent l’assigner à produire les archives de son administration », a déclaré Ralph Nader lorsque je l’ai joint par téléphone dans le Connecticut. « Il va vouloir en finir, même si cela provoque une crise constitutionnelle, alors que les républicains contrôlent toujours le Congrès. Il n’y a pas de doute que tout cela atteindra son paroxysme avant les vacances de Noël. Malheureusement pour Mueller, il n’a pas délivré d’assignation à comparaître au président qui l’aurait protégé [Mueller]. S’il avait délivré une citation à comparaître, ce qu’il a tout à fait le droit de faire, surtout après s’être fait refuser des heures et des heures de négociations privées pour obtenir des informations du président, il serait protégé. Une fois que vous avez délivré une assignation à comparaître, vous avez beaucoup de droit de votre côté. Si Trump défiait une assignation à comparaître, il se mettrait dans une situation légale difficile. Mais sans citation à comparaître, c’est juste un va-et-vient politique. En ne délivrant pas d’assignation, Mueller est plus vulnérable devant Whitaker et Trump. »

Jusqu’à présent, il n’a été fait aucune allusion aux accusations criminelles de l’enquête Mueller ou sur des plaidoyers de culpabilité des associés de Trump selon lesquels la campagne de Trump aurait été de connivence avec la Russie pendant l’élection présidentielle de 2016. Paul Manafort, l’ancien président de campagne de Trump, a été reconnu coupable de huit des 18 chefs d’accusation portés contre lui par Mueller, mais aucun de ses crimes n’avait quoi que ce soit à voir avec les élections présidentielles ou l’influence russe. Les crimes financiers de Manafort comprenaient cinq chefs d’accusation de fraude fiscale, un chef de dissimulation de comptes bancaires étrangers et deux chefs de fraude bancaire. Ces crimes sont antérieurs à la campagne Trump. Rick Gates, l’ancien vice-président de la campagne, a plaidé coupable à des accusations de complot contre les États-Unis et de fausses déclarations. George Papadopoulos a passé 14 jours en prison pour avoir menti au FBI. Michael Cohen, l’ancien avocat de Trump, a plaidé coupable à l’accusation d’avoir fait des contributions illégales à sa campagne en payant de l’argent à l’actrice porno Stephanie Clifford, connue sous le nom de Stormy Daniels, et Karen McDougal, modèle Playboy. Cohen, qui doit être condamné le 12 décembre devant le tribunal de district américain de Manhattan pour évasion fiscale, pour avoir fait de fausses déclarations à une banque et pour les deux violations des contributions électorales, semble coopérer à l’enquête, comme la plupart de ceux qui ont été inculpés.

En février, Mueller a inculpé 13 Russes et trois entités russes pour ingérence dans les élections américaines de 2016, actes d’accusation qui, je le soupçonne, n’auraient pas eu lieu sans preuves tangibles, mais ces actes d’accusation ne semblent toujours pas relier directement la campagne Trump à la Russie pour étayer un délit de collusion. Peut-être que les inculpations attendues de Roger Stone, apparemment pour ses contacts présumés avec WikiLeaks, et de Jérôme Corsi, qui a dit s’attendre à être inculpé pour « avoir donné de fausses informations au conseiller spécial ou à l’un des autres grands [jurys] », vont relier Trump et la Russie, mais l’enquête Mueller semble se concentrer jusqu’ici sur des crimes financiers, qui semblent omniprésents dans l’organisation commerciale de Trump et parmi les associés Trump. On peut toutefois se demander si les crimes financiers suffiront à justifier une procédure de destitution. M. Trump dit qu’il a achevé de répondre aux questions écrites qui lui ont été soumises par l’équipe de Mueller et a promis de les lui remettre cette semaine.

« Trump vit dans sa propre dimension », dit Nader. « Il a attiré l’attention du public sur toutes sortes de scandales, de propos injurieux, d’accusations, d’aveux, de confessions, de harcèlement des femmes, de vantardise, de mensonges sur ses affaires et de secret sur ses déclarations fiscales. Il faut un niveau encore plus élevé de matériaux accablants dans le rapport [Mueller] pour ouvrir une brèche dans cette cuirasse à laquelle le public s’est habitué. »

Trump manipule le pouvoir de la grâce présidentielle et a suggéré qu’il peut l’utiliser pour gracier ses proches et lui-même. Il n’existe aucun précédent juridique pour de telles grâces, mais la Cour suprême confirmerait probablement l’interprétation juridique novatrice qu’utiliserait la Maison-Blanche de Trump. Trump pourrait aussi essayer de détourner l’attention de la débâcle politique en déclenchant une autre guerre.

« Trump pourrait tenter de se sauver en déclenchant des hostilités à l’étranger », a dit M. Nader. « Il est particulièrement enclin à le faire en raison de son instabilité psychologique et de son impulsivité prodigieuses. Il a aussi un ego monumental qui lui permet de vivre dans un monde fantastique. Le signe qu’il prévoit ce genre d’initiative, une initiative qu’il prendrait s’il perdait toutes les autres options pour rester en fonction et être réélu, serait de remplacer le chef d’état-major John Kelly par un faucon de guerre et son secrétaire à la Défense, James Mattis, par un autre faucon de guerre. Il a deux faucons de guerre qui aimeraient que cela se produise. L’un est John Bolton, son conseiller en matière de sécurité nationale, et l’autre est le secrétaire d’État, Mike Pompeo. Bolton et Pompeo ont des vues similaires sur l’utilisation de la puissance militaire à l’étranger et le non-respect des restrictions constitutionnelles, légales et conventionnelles. Ils aimeraient que Kelly et Mattis soient révoqués. Pompeo, diplômé de West Point, a l’ambition de devenir secrétaire à la défense. Si vous voyez Kelly et Mattis remplacés par des bellicistes, ce coup pourrait révéler son dernier atout. Il peut se servir d’une guerre pour mettre fin à l’opposition politique et à la dissidence au nom de l’appui aux troupes. »

Trump dispose de quelques semaines avant que les démocrates ne prennent le contrôle de la Chambre. Cela pourrait lui donner suffisamment de temps pour mener à bien son coup d’État constitutionnel et consolider son pouvoir. Nos institutions démocratiques délabrées, y compris une presse institutionnelle qui a rendu la classe ouvrière et les pauvres invisibles et qui sert d’apologiste du pouvoir des entreprises, sont détestées par de nombreux républicains de Trump. Trump peut rallier ceux qui lui vouent un culte, hermétiquement enfermés dans leur système de croyances hors réalité, pour attaquer et démolir les dernières de nos protections démocratiques.

« Nous manquons cruellement de préparation concernant les groupes importants comme les groupes d’intérêt civique, les professions juridiques, le milieu des affaires et le milieu universitaire pour traiter avec quelqu’un qui abuse de son autorité, de son pouvoir et de ses ressources », a averti Nader. « Personne ne sait le faire avec plus de précision, d’acharnement, de stratégie et de tactique que l’astucieux Donald J. Trump. »

Source : Truthdig, Chris Hedges, 19-11-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Laurent // 03.01.2019 à 07h59

> « Trump pourrait tenter de se sauver en déclenchant des hostilités à l’étranger », a dit M. Nader.

Un mois après avoir écrit cet article, Trump a déclaré sa victoire sur Daech et lancer le rapatriement des troupes aux USA ; le secrétaire à la défense Mattis et le directeur de cabinet Kelly ont démissionné. Depuis les généraux n’ont pas de mots assez durs pour fustiger la décision de Trump qui loin d’avoir choisi la paix intérieur par la guerre à l’extérieur, a préféré la paix à l’extérieur au risque d’avoir une guerre à l’intérieur des USA.

Certes le travail d’anticipation est toujours difficile et avec une personnalité aussi changeante à la tête des USA, ça le devient encore plus. Cependant dans le cas présent, l’auteur ne semble avoir pris en compte que ses propres angoisses et n’a pas envisagé que Trump pourrait tout simplement choisir de réaliser ses promesses de campagne au risque de se mettre à dos tout le Deep-State.

42 réactions et commentaires

  • Caliban // 03.01.2019 à 06h57

    Beaucoup de prévisions ce sont révélées fausses. La destitution de Mueller n’a pas eu lieu et au lieu d’un déclenchement d’une nouvelle guerre, c’est la brusque décision d’un retrait en Syrie.

    Mais beaucoup de remarques semblent pertinentes :
    • sur la déliquescence de la classe politique, les Républicains sauce Nixon même s’ils ne valaient pas grand chose, étaient tout de même plus soucieux de l’intérêt supérieur de leur pays. Aujourd’hui ils n’osent pas dire stop, quitte à mettre en l’air les derniers garde-fou déjà bien branlants
    • sur le « fanatisme » des partisans de Trump qui se sont construits une « vérité parallèle » assez éloignée des faits tangibles

    Et là où il est difficile de donner tort à l’auteur, c’est lorsqu’il évoque « l’astucieux Donald Trump ». Maso par intérêt. Plus on le cogne, plus la population qui le soutien se sent solidaire (encore 40% !), dans une sorte d’identification improbable entre un milliardaire verreux et des déclassés victimes de la mondialisation, entre le bourreau et la victime.

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    • Toutatis // 03.01.2019 à 09h03

      je pense qu’en ce qui concerne le « fanatisme » et la constitution d’une “vérité parallèle” assez éloignée des faits tangibles, les opposants à Trump font largement mieux que ses partisans.

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    • Caliban // 03.01.2019 à 15h34

      @Toutatis

      Faut-il systématiquement minimiser toute critique de M. Trump en arguant que ses opposants ne valent pas mieux. Un peu faible comme défense non ?

      Exemple de vérité alternative des pro-trump.

      Les partisans de M. Trump reprennent ses arguments d’une « chasse aux sorcières » le concernant. Il serait plus proche de la réalité de constater que M. Trump fait feu de tous bois pour éviter la destitution et derrière, l’emprisonnement des membres de sa famille. Croire qu’il se bat contre le « système » est une fable inventée lors de sa campagne et à laquelle s’accrochent encore beaucoup d’Etats-Uniens en voie de paupérisation.

      La vérité c’est que M. Trump ne fait strictement rien pour eux, au contraire. En accordant une baisse drastique des impôts aux grandes entreprises, il réduit la voilure de l’Etat providence déjà maigrichon. Sans parler de l’hypothèque sur les générations futures lorsqu’il nie le dérèglement climatique …

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      • gotoul // 03.01.2019 à 19h47

        Revenons aux faits ( la manipulation des élections ):
        https://www.monde-diplomatique.fr/2018/05/RIMBERT/58617
        Extraits pour vous donner envie de continuer :
        Mettre fin au trafic des données personnelles
        « En 2008, un jeune candidat aux primaires démocrates puis à l’élection présidentielle américaine soulevait l’enthousiasme des commentateurs par la méthode innovante mise en œuvre lors de sa campagne : moissonner les données personnelles de citoyens susceptibles de voter pour lui. La collecte fut si fructueuse que, selon le journaliste Sasha Issenberg, l’équipe de M. Barack Obama « connaissait le nom de chacun des 69 456 897 Américains dont les bulletins l’avaient propulsé à la Maison Blanche ».  »

        Ce que l’équipe Clinton n’a pas vu, c’est qu’une ( trop ) grande partie de l’électorat démocrate ne supportait pas Mme Clinton.Comme elle ne pouvait admettre qu’elle était elle-même la cause de la défaite, il a donc fallu trouver des boucs émissaires. Quelque part c’est un peu comme si Macron avait perdu contre Le Pen. C’était du tout cuit, mais Clinton a quand même perdu.

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      • Caliban // 03.01.2019 à 21h08

        @gotoul

        « Revenons aux faits »
        … euh, vous changez de sujet puisque vous revenez sur les élections. La manipulation des élections via Facebook et / ou la Russie / Wikileaks est une histoire à dormir debout. S’il y a eu manipulation c’est du côté Démocrates puisqu’il est avéré que Mme Clinton a magouillé pour éjecter M. Sanders. Et en tout état de cause, la campagne de collecte des informations personnelles a certainement été plus intensive chez les Démocrates que chez les Républicains :
        • les Démocrates avaient l’expérience avec Obama
        • et un budget de campagne bien supérieur

        Revenons donc si vous le voulez bien au sujet (de l’article) qui est la menace que fait peser aujourd’hui M. Trump sur la stabilité du pays et de ses institutions.

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        • gotoul // 03.01.2019 à 21h27

          @Caliban
          « Robert Mueller a été nommé pour enquêter de manière indépendante sur les ingérences russes dans la campagne électorale américaine. » ( Les Échos)

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  • Vincent // 03.01.2019 à 07h09

    l faut s’accrocher!
    relisez ça:
    « Et ses partisans sectaires, peut-être 40 millions d’Américains, réagiraient avec enthousiasme à sa dénonciation des institutions démocratiques et aux incitations à la violence contre la presse,  »
    Pas la peine d’aller plus loin.
    Je vis en France, mais j’ai bien compris que chez les 40 millions de connards (pour résumer la pensée de l’intellectuel) parmi eux beaucoup sont des cols bleus (quand il en reste) aux revenus souvent trop modestes pour seulement se loger et contraints aux camping cars. Que dire ensuite de cet intello qui fait semblant de ne toujours pas comprendre le sens du vote Trump et qui essaye de sauver l’oligarchie qu’il nomme complaisamment démocratie.

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    • gracques // 03.01.2019 à 09h45

      Tandis que Trump lutte courageusement contre l’oligarchie en baissant massivement les impôts des plus riches .

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      • Vincent // 03.01.2019 à 10h28

        Vous êtes bien binaire. Ça doit pas être facile de comprendre les évènements actuels en occident.

          +7

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    • ColtraneL // 03.01.2019 à 10h24

      « Que dire ensuite de cet intello qui fait semblant de ne toujours pas comprendre le sens du vote Trump et qui essaye de sauver l’oligarchie qu’il nomme complaisamment démocratie. »

      Pour avoir lu beaucoup d’autres articles de Chris Hedges à travers Les-Crises, sa posture politique n’est définitivement pas la défense de l’establishment américain. Il ne faut pas avoir une vision trop bipartisane de la politique américaine, il est possible de critiquer Trump sans pour autant être du côté de ses détracteurs oligarques.

      Ceci dit, je reconnais que sur cet article, il a commis un certain nombre d’erreurs dans ses prédictions et que son opinion est parfois très tranchée, avec des postures souvent catastrophistes.

        +9

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      • Caliban // 03.01.2019 à 15h43

        pfiouu …
        Merci, cela fait du bien un peu de tempérance et de défiance contre le manichéisme.

          +0

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    • Caliban // 03.01.2019 à 15h42

      @Vincent

      « Que dire ensuite de cet intello qui fait semblant de ne toujours pas comprendre le sens du vote Trump  »

      Vous avez tout compris vous ?
      Vous qui n’êtes pas américain et ne vivez pas là-bas ?

        +0

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  • Laurent // 03.01.2019 à 07h59

    > « Trump pourrait tenter de se sauver en déclenchant des hostilités à l’étranger », a dit M. Nader.

    Un mois après avoir écrit cet article, Trump a déclaré sa victoire sur Daech et lancer le rapatriement des troupes aux USA ; le secrétaire à la défense Mattis et le directeur de cabinet Kelly ont démissionné. Depuis les généraux n’ont pas de mots assez durs pour fustiger la décision de Trump qui loin d’avoir choisi la paix intérieur par la guerre à l’extérieur, a préféré la paix à l’extérieur au risque d’avoir une guerre à l’intérieur des USA.

    Certes le travail d’anticipation est toujours difficile et avec une personnalité aussi changeante à la tête des USA, ça le devient encore plus. Cependant dans le cas présent, l’auteur ne semble avoir pris en compte que ses propres angoisses et n’a pas envisagé que Trump pourrait tout simplement choisir de réaliser ses promesses de campagne au risque de se mettre à dos tout le Deep-State.

      +46

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  • RGT // 03.01.2019 à 08h09

    « Avant l’ajournement de ce congrès boiteux en décembre, nous pourrions faire face à la crise constitutionnelle la plus grave de l’histoire de la république si Donald Trump tente de faire cesser l’enquête…  »

    « Avant la fin des revendications des gilets jaunes nous pourrions faire face à la crise constitutionnelle la plus grave de l’histoire de la république si Macron tente de faire cesser l’enquête sur l’affaire Benalla »…

    Oups ! C’est déjà fait !!!

    Mêmes causes, mêmes effets, avec des violences policières encore plus grandes à l’encontre des « moins que rien même pas capables de traverser la rue pour trouver un boulot bien payé ».

    Monde de merde.

      +24

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  • max // 03.01.2019 à 08h52

    La caricature de D Trump ne fait pas honneur à R Nader.
    Pour l’article en lui-même, rien de nouveau sous le soleil, d’autres avant lui ont écrit des articles similaires
    On a très bien comprit que deux Amériques inconciliables se font face et que la victoire de l’une se fera par la disparition de l’autre……………….. R Nader dénonce donc l’appel aux armes de D Trump mais lui-même dit la même chose quand en critiquant D Trump il appel de fait, mais sans le dire, a la destitution de D Trump, même problème en France mais en inversé et les vœux du nouvel an d’E Macron tendent à le confirmer.
    R Nader critique sévèrement Fox-News mais en oubliant de dire que le reste (ou presque) des autres médias sont anti Trump.
    Si lors des prochaines élections présidentielles D Trump les perds, il peut raisonnablement penser que son costume sera Orange. Il pense aussi que si, il n’y a pas de guerre civile, les USA sont cuit cela risque au contraire à l’inciter à aller jusqu’au bout de sa logique.
    Dans l’UE les mêmes logiques de confrontations sont en train de s’installer.

      +8

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  • Toutatis // 03.01.2019 à 09h00

    Marrant cet article. Selon d’autres sources ce seraient des institutions fédérales, comme le FBI et la CIA, qui auraient été coupables de violation de la constitution, en perdant toute neutralité et agissant contre Trump et pour Clinton, avant, pendant et après les élections. Et Trump serait sur le point de mettre tout cela à jour, notamment en utilisant ses droits de déclassification de documents confidentiels.

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  • Tepavac // 03.01.2019 à 09h04

    Aucune information, rien qu’une succession de diatribe et d’accusation foure-tout sans aucun éléments tangible pour justifier cette haine qui se nourri aux superlatifs.

    On a les mêmes ici, mêmes après 1600 mutilés, 10 morts trouvent encore les phrases assassines pour justifier la mise au pas des populations.

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  • Fritz // 03.01.2019 à 09h26

    Article partisan, périmé, inintéressant. Chris Hedges vit dans son monde. S’il prenait un peu de recul, il remercierait Trump d’entraîner le système américain vers la faillite. Mais il semble prendre au sérieux l’enquête de Mueller sur la « collusion russe ». Il se retrouve de facto dans le camp de Clinton, de la CIA, du FBI.

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    • Caliban // 03.01.2019 à 16h19

      « dans le camp de Clinton, de la CIA, du FBI »

      1 seul camp ?
      Vous ne vous seriez pas construit une vérité alternative fondée sur les fantasmes hollywoodiens d’un « deep state » immuable ? Et s’il s’agissait tout bêtement d’un Etat qui se défend contre un aventurier, promoteur immobilier verreux et animateur de talk show ? Des anticorps qui s’activent contre une déliquescence manifeste des institutions ?

      Imaginez maintenant ce qui se passerait en France si vous aviez un Le Pen Président …. il se passerait quoi à votre avis ? Est-ce qu’il n’y aurait pas dans l’administration des mécanismes d’auto-défense qui se mettraient instantanément en place ?

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      • Fritz // 03.01.2019 à 17h00

        Intéressant. Vous souhaitez des mécanismes d’autodéfense (genre Stay Behind ?) au cas où le diable prendrait le pouvoir par le vote. Mais citez-moi des films hollywoodiens sur le « deep state » immuable. Si vous connaissiez un peu les États-Unis, vous sauriez que là-bas on réserve le terme « state » aux États fédérés (Idaho, Iowa, Montana, Texas, etc.). Pour désigner le pouvoir central et ses agences (CIA, FBI, NSA), on dit « government ».

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      • Caliban // 03.01.2019 à 19h47

        Deep State = Etat profond = l’expression est bien de chez eux (https://en.wikipedia.org/wiki/Deep_state_in_the_United_States), merci de ne pas diluer votre propos aux connotations complotistes en évoquant les « faux amis » de la langue anglaise.

        Un exemple où le « Deep state » est la vedette ? Premier exemple qui me vient à l’esprit : JFK d’Oliver Stone (https://fr.wikipedia.org/wiki/JFK_(film)). Et à la réflexion à peu près tous les films de guerre post-11 septembre qui essaient de justifier l’injustifiable agression yankee en Irak (exemple : https://www.imdb.com/title/tt0947810/?ref_=ttls_li_tt)

        Et pour la SARL Le Pen, pas d’avis ?

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        • Fritz // 03.01.2019 à 20h41

          Amalgamer Oliver Stone et les films pro-guerre, il faut le faire. Un seul camp ?

          Quant à l’expression « État profond », il est inutile de faire un détour par l’anglais : elle est d’origine turque (Derin devlet). Rappelez-vous le coup d’État qui a renversé Adnan Menderes, son procès puis sa pendaison en 1961.

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        • Caliban // 03.01.2019 à 21h19

          Je ne fais aucun amalgame, merci de ne pas déformer.

          J’évoque l’oeuvre de M.Stone car ce film en particulier me paraît faire date (il a ressorti le cadavre de Kennedy du placard) et surtout parce qu’il donne sa version du complot (Johnson et l’Etat profond acharné à continuer / étendre la guerre au Viet Nam).

          Les films de guerre ne sont pas nécessairement univoques, ils ne font pas uniquement la promotion de l’armée. Comme au lendemain de la guerre du Viet Nam Hollywood avait du géré le trauma, aujourd’hui l’industrie cinématographique (en partie financée par le Pentagone d’ailleurs) doit gérer les GROS doutes de la population yankee quant aux objectifs de guerre de l’armée expédiée en Irak et Afghanistan. Si vous avez l’occasion de voir le film dont je vous fourni le lien, vous verrez qu’il est question en creux de la pipette du Général Powell à l’ONU.

          Et merci de votre notre de lecture concernant l’origine turque de l’expression Deep State : j’avais moi-même bien lu la fiche Wikipedia 🙂

          Toujours pas d’opinion sur la réaction de l’administration en cas d’accession au pouvoir de la SARL Le Pen … suis déçu 🙁

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  • calal // 03.01.2019 à 09h54

    pour ceux qui comprennent l’anglais et qui veulent avoir un avis pertinent sur trump,le blog de scott adams,l’auteur de « dilbert » explicite beaucoup de chose du point de vue des techniques modernes de communication,persuasion,propagande
    https://blog.dilbert.com/

    les techniques modernes de vente, facon conseil donnee par une copine plus efficace en terme de vente qu’une pub passee a la tele,appliquees a la politique. Scott Adam diffuse des arguments de persuasion pour les pro trumps afin qu’ils les diffusent dans leur entourage. A priori ca marche,son blog a 1 million de « suiveurs ».

      +3

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    • calal // 03.01.2019 à 10h09

      et apres avoir descendu 7 ecrans de memes,j’ai reussi a retrouve celui la,anti-trump

      https://9gag.com/gag/abYrvr8
      meilleurs voeux a tous

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  • Kokoba // 03.01.2019 à 10h19

    La fameuse enquete de Mueller…

    Vu de France, c’est assez difficile à suivre.
    Mais après plus de 8 mois d’enquete avec des moyens considérables et un évident parti pris anti-Trump, il faut bien constater qu’il n’est pourtant rien sorti de tangible.

    Aujourd’hui, il semble évident que Mueller n’a rien pu trouver de concret contre Trump.
    Il faudra bien clore l’enquete à un moment ou a un autre.
    Mais les opposants à Trump vont essayer de continuer le plus longtemps possible.

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  • Serge WASTERLAIN // 03.01.2019 à 10h22

    Moi je pense que c’est les Mueller, la CIA, le FBI et consorts qui provoquent sciemment une crise constitutionnelle sans précédent, ce qui montre à quel point les tentacules de l’État profond US sont transpartisanes, nombreuses et malfaisantes !

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    • Caliban // 03.01.2019 à 16h26

      Quelle clairvoyance !
      Vous venez de démasquer un horrible complot 🙂
      Faut d’urgence que vous communiquiez votre opinion à Hollywood …

      … hein ? quoi ? … on me dit dans l’oreillette que cela fait 80 ans qui sont au courant et qu’ils font des blockbusters sur le sujet …

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      • Serge WASTERLAIN // 03.01.2019 à 18h17

        A vous lire, j’ai soudain peur de penser tant le risque est grand d’en devenir complotiste ! Mais peut-être est-ce le but recherché par votre propre clairvoyance : empêcher par une pression morale le populo/populiste de penser et de parler tant qu’on a pas encore fini d’écrire les lois liberticides pour le lui interdire !
        Merci pour cette profonde réflexion qui éclaire d’une lueur exceptionnelle mon inconscient…

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      • Caliban // 03.01.2019 à 21h22

        @Serge

        « les Mueller, la CIA, le FBI et consorts qui provoquent sciemment une crise constitutionnelle sans précédent »
        Personne ne vous empêche de penser ce genre de chose, ni de les exprimer. La liberté de conscience est sacrée.

        Mais permettez qu’on trouve votre raisonnement un peu alambiqué car il suppose un plan d’action concerté et dissimulé. A moins que je ne vous ai mal lu ?

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  • Aikongo // 03.01.2019 à 11h02

    Le problème avec ce genre de vision a distance, c’est que l’on est sur chargé d’informations diverses qui fait qu’il est difficile d’appréhender le situation dans son ensemble. Du coup, il faut a mon avis piocher dans les différentes sources, anti ou pro, comme dans le lien ci dessous. Ce n’est pas un gage d’objectivité, pas plus que ça que ça ne donne le certitude d’avoir toutes les infos.. mais bon, en théorie on a a peu près les principaux arguments !
    https://institutdeslibertes.org/commentaires-sur-les-elections-aux-etats-unis/

      +1

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  • Pouchkyne // 03.01.2019 à 12h47

    Cet article me semble plus proche de la charge anti Trump que de l analyse objective. Il passe sous silence tous les exces de certains bureaux, notamment au sein du fbi pret a toutes les manoeuvres pour le faire tomber.
    Trump n est pas moins manipulateur que tout autre, il se defend avec les mêmes moyens qu en face rien de moins.

    Ne serait ce pas tout l appareil d etat, sur lequel il faudrait s interroger, quand on observe l âpreté de la bataille livrée au plus hauts sommets de l etat : charge des médias, contradictions au sommet par des ministres ou hauts fonctionnaires, manoeuvres destabilisatrices etc etc… Ne serions nous pas en droit d etre inquiet s agissant de la première puissance mondiale ?
    Ou s arreteront ils tous ?
    Honnetement, la question de fond, s’agissant de cette puissance mondiale, est elle réellement liée a la simple personne de Trump ?

      +16

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  • Rémi // 03.01.2019 à 14h00

    Amusant,

    Trump pourrait essayer d’arréter l’enquéte de Robert Mueller et ce serait illégal.
    Cette enquête a été ouverte pour prouver la collusion entre le président des états-unis et une puissance étrangére.
    Résulat?
    De la veu de l’auteur:
    Pas d’assignation à comparaitre (Donc pas assez de preuves pour en faire une.
    En février, Mueller a inculpé 13 Russes et trois entités russes pour ingérence dans les élections américaines de 2016, actes d’accusation qui, je le soupçonne, n’auraient pas eu lieu sans preuves tangibles, mais ces actes d’accusation ne semblent toujours pas relier directement la campagne Trump à la Russie pour étayer un délit de collusion.
    Bref de l’aveu même de l’auteur résultat néant, mais 25 millions de Dollars dépensés.
    Je veux le job de Robert Mueller. On n’a pas de résultats, mais on vis dans le luxe et le salaire tombe tous les mois.

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    • Caliban // 03.01.2019 à 16h32

      « Pas d’assignation à comparaitre (Donc pas assez de preuves pour en faire une. »

      … le « Donc » indique que
      • vous ne maîtrisez pas complètement les rouages de la justice yankee (tout se négocie)
      • vous minimiser le fait qu’il ne s’agit pas d’une enquête ordinaire et qu’il s’agit à la fois d’éviter une guerre civile et à la fois de ne pas vider ses cartouches en une seule fois (le rôle de la Cour suprême acquise à Trump est essentiel de ce point de vue)

      Par ailleurs, il n’y a pas 1 seule enquête mais plusieurs délocalisées. La destitution de M. Mueller ne protègerait absolument pas les membres de la famille Trump. C’est un des atouts dans la manche de la justice.

      Personne ne peut dire pour le moment comment cela va se terminer : destitution, emprisonnement du gendre, amnistie, …

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  • tchoo // 03.01.2019 à 14h49

    C’est tellement anti Trump viscéralement mais sans véritables preuves tangibles que cela en devient outrancier avec un résultat inverse de celui recherché. Ce Trump n’est pas un personnage recommandable mais ses manoeuvres pour contre l’état profond US le rendent intéressant

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  • Un_passant // 03.01.2019 à 15h13

    En filigrane, « Les démocrates sont des saints, les républicains sont le diable ». Ce n’est pas avec ce genre de biais qui suinte à chaque paragraphe que l’on peut prétendre faire du grand journalisme ou convaincre qui que ce soit d’autre que des lecteurs déjà acquis.
    Les démocrates n’ont décidément pas compris que Trump est avant tout un provocateur qui prend un malin plaisir à les faire bisquer. Les démocrates auront beau jeu de geindre tant qu’ils ne comprennent pas ça. Les démocrates adorent les tabous et les positions manichéennes, Trump n’adore les positions manichéennes que pour mieux révéler celles du camp d’en face.
    Le politiquement correct est une plaie. Pour résoudre un problème quel qu’il soit, il faut savoir en parler sans tabous ni position manichéenne. A l’époque des plaintifs, c’est pas gagné; et les américains sont encore plus mal lotis que nous en la matière.

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  • Le Rouméliote // 03.01.2019 à 16h06

    Oui, bon ! Tout ça c’est bien joli, mais je m’en moque un peu : c’est le problème des Américains. Qu’ils se débrouillent entre eux. La déclaration de Xi Jinping disant qu’il n’exclurait pas l’emploi de la force contre Taïwan, m’inquiète davantage.
    Et puis, nous, nous avons Macron… Qui est bien pire pour nous que Trump, Poutine, Netanyahou, Erdoğan, Bachar al-Assad, Bolsonaro, Orban et Salvini réunis, n’en déplaisent aux journalistes de la grrrrrrande presse et aux philosophes de salon.

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    • Un_passant // 03.01.2019 à 16h17

      Les chinois n’ont jamais entièrement renoncé à Taïwan dont le statut, à l’échelle mondiale, est assez ambiguë. C’est donc plutôt à prendre comme un n-ième rappel à l’intention des américains (il ne faut oublier que pas mal de produits des GAFA sont sous-traités à Taïwan. Dans un contexte où les bourses sont malmenées, le message est assez éloquent).

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  • kiva // 03.01.2019 à 17h04

    Une grille d’analyse se doit d’être validée à travers les prédictions qu’elle a produit. A partir du moment où ces prédictions se sont avérées totalement fausses, je ne comprends pas pourquoi vous relayez un tel article…

    Tout ce que vous montrez ici c’est que l’auteur, Chris Hedges, auréolé de prestigieux prix qui ne valent rien, ne comprend absolument rien de ce qu’il se passe actuellement dans son propre pays. Lui et ses semblables (du monde médiatico-politico-hollywoodien, il est d’ailleurs très logiquement marié à une actrice) ont perdu toute notion de la réalité et se sont bricolés un monde fantasmatique qui se dérobent progressivement sous leurs pas. D’ailleurs lui même coche toutes les cases post-moderniste (écolo-vegan, progressiste etc). Comme cet article clairement à côté de la plaque, réquisitoire anti-trump partisan fallacieux, toutes ses prochaines analyses seront du même acabit…

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  • linus // 03.01.2019 à 21h32

    En tant que français vivant en Italie depuis quinze ans, il m’est difficile de ne pas faire le rapprochement entre Trump et un autre politicien qui a sévi ici pendant quinze ans… Businessman passé en politique, rapport malsain avec les femmes, grande gueule… Silvio, quoi. Lui aussi avait des juges au derrière et lui aussi vitupérait à qui mieux mieux au complot des ‘toghe rosse’ (juges communistes) qui selon lui ne rêvaient que de l’abbattre. Plus que la question de la collusion russe, à laquelle je crois très moyennement, il me semble possible que ce que le Donald craint par dessus tout c’est qu’on mette le nez dans ses business et ses déclarations d’impôts. N’oublions pas ce que c’est que les enquêtes des procureurs spéciaux aux USA: il suffit de se rappeler celle d’un certain Kenneth Starr dans les années 90, qui avait commencé par des soupçons de fraude immobilière d’un futur président dans l’Arkansas et qui s’était terminée par une histoire de pipe dans le bureau ovale. Et j’aurais bien du mal à croire que Trump (comme Berlusconi en son temps) n’aie pas un certain nombre de cadavres dans ses placards, qui pourraient bien remonter à la surface…

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    • Caliban // 03.01.2019 à 23h25

      Il est probable que les magouilles (sur plusieurs décennies) de Trump soient dans les dossiers du juge.

      Toutefois, a-t-il suffisamment de pièces pour :
      • soit alimenter une procédure de destitution (et avec quelle chance de réussite)
      • soit pousser Trump à la démission (par exemple en menaçant d’emprisonner certains proches)

      Je pense que le juge doit en ce moment beaucoup travailler les probabilités.

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  • Blabla // 10.01.2019 à 11h25

    Un empire n’est jamais une vraie démocratie (même Athènes), toujours une oligarchie, puisqu’il s’agit de domination et d’exploitation en cercles concentriques (les riches sur les pauvres, les citoyens sur les voisins, les voisins sur les lointains).
    Il se finance en allant chercher toujours plus loin des ressources pour tourner, comme une pyramide de Ponzi, mais à un moment l’effort est trop important : les loups se mangent alors entre eux et la distribution est toujours moins large. En conséquence, l’impérialisme est de moins en moins populaire en interne.
    Fatalement, les puissants s’écharpent mutuellement, et l’un d’entre eux rafle la mise, en général, en s’appuyant sur les déclassés contre les autres riches.
    Évidemment, il siphonne toutes les richesses, mais il en distribue quelques miettes aux tout petits, auprès de qui il est populaire.
    Les riches déclassés tentent par tous les moyens de revenir au stade précédent et l’Empire finit par sombrer dans la guerre civile (s’il n’est pas vaincu par l’extérieur)
    Ceux qui connaissent les césars pourront regarder la situation actuelle aux USA avec un sentiment de déjà vu

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