Source :BFM TV, Jamal Henni, 16-11-2018
La filiale française du cafetier américain voit son chiffre d’affaires décliner pour la première fois. Mais elle continue à ne payer aucun impôt sur les bénéfices, ce que le fisc français juge illégal.
L’activité de Starbucks en France plafonne. Le chiffre d’affaires, depuis un plus haut atteint il y a deux ans, décline (cf. chiffres ci-dessous). Explication: plusieurs échoppes ont été fermées (Alésia et Saint-André-des-Arts à Paris). Quant au résultat net, après avoir été positif deux années de suite, il est retombé dans le rouge sur l’exercice clos fin septembre 2017, en raison de la dépréciation de plusieurs magasins.
En revanche, côté fiscal, rien ne change: la filiale française continue à ne payer aucun impôt sur les bénéfices au fisc hexagonal. En effet, depuis son installation chez nous en 2004, l’américain a été bénéficiaire durant seulement deux exercices. Et même durant ces deux années où il a été bénéficiaire, il a échappé à tout impôt sur les bénéfices grâce à une niche fiscale qui permet, dans le calcul de l’impôt sur les bénéfices, de déduire les pertes enregistrées les années précédentes. Dans le jargon des fiscalistes, on appelle cela des « déficits fiscaux reportables ». A fin septembre 2017, ces déficits fiscaux reportables s’élèvent à 51,9 millions d’euros, ce qui correspond aux pertes cumulées enregistrées en France depuis l’origine. A ce rythme, la filiale française ne paiera donc pas d’impôts sur les bénéfices avant longtemps.
Pertes gonflées artificiellement
Pourtant, le PDG Howard Schultz a bien déclaré en 2011 que les activités françaises étaient devenues bénéficiaires… La question est donc de savoir si les pertes réalisées en France sont bien réelles, ou au contraire gonflées artificiellement de façon à ne pas déclarer de bénéfices, et donc ne pas payer d’impôt sur les bénéfices.
C’est l’avis du fisc français, qui a notifié à la filiale française un redressement portant sur les années 2004 à 2013. La filiale a décidé d’en payer une partie, mais de contester la totalité du redressement.
En pratique, le fisc juge fictifs la quasi-totalité des pertes déclarées, et donc des déficits fiscaux reportables. Par exemple, à fin 2008, les déficits fiscaux reportables s’élevaient à 24,7 millions d’euros, mais le fisc en conteste 23,8 millions d’euros. Autrement dit, le redressement fiscal « rendrait la société imposable », indiquent les comptes de Starbucks. Récemment, le fisc a lancé un autre contrôle pour les années 2015 à 2017.
Plomber ses comptes
Concrètement, pour dégrader sa rentabilité en France, Starbucks plombe délibérément ses comptes en lui faisant payer moult charges et redevances. D’abord, la filiale française doit payer des royalties sur une multitude de choses: la marque, le logo, le business plan, les recettes de cuisine, l’ameublement, l’agencement des magasins et même « l’atmosphère dégagée par les magasins »… Au total, ces royalties s’élèvent à 6% du chiffre d’affaires, soit au total 50 millions d’euros depuis l’installation en France.
Durant ses premières années, la filiale a aussi dû payer une redevance (s’élevant à 2% du chiffre d’affaires) pour recevoir une « assistance en matière de gestion ». Elle payait aussi des redevances versées pour les logiciels informatiques, l’assistance juridique, la formation…
De plus, elle doit verser à la maison-mère une somme forfaitaire de 25.000 dollars à l’ouverture de chaque magasin, soit environ 2 millions de dollars cumulés depuis l’origine.
En outre, elle doit se financer en empruntant de l’argent, pas à la banque du coin de la rue, mais à une filiale du groupe basée aux Pays-Bas, Starbucks Coffee EMEA BV. En 2016, la filiale française lui a ainsi emprunté 6 millions d’euros, à un taux Euribor 3 mois augmenté de 2,5%. À titre de comparaison, la maison-mère dispose de lignes de crédit bien moins chères (à un taux de Libor plus 0,565%).
Enfin, tous les magasins sont obligés d’acheter le café, le thé, les tasses, la nourriture, ou encore les serviettes en papier, à une société néerlandaise, Starbucks Manufacturing EMEA BV. C’est elle qui s’occupe aussi de torréfier les grains consommés en Europe.
Peu d’impôts aux Pays-Bas
Mais, là encore, la rentabilité de cette société néerlandaise est délibérément plombée, pour réduire l’impôt payé au fisc batave. D’abord, elle doit payer des royalties sur la méthode de torréfaction utilisée -en gros, la température et la durée de cuisson… Et ces royalties sont déductibles de l’impôt sur les bénéfices néerlandais, et exemptées d’impôt sur les dividendes.
Ensuite, cette société néerlandaise doit acheter le café à une autre filiale, suisse cette fois, baptisée Starbucks Coffee Trading SARL. Cette dernière négocie l’achat des grains pour les magasins du monde entier, mais ne les fait pas transiter physiquement chez elle. Pour cela, elle se facture depuis 2011 une marge de 18%. Cette marge est officiellement justifiée par l’application de règles éthiques dans l’achat du café: le respect de l’environnement et des droits sociaux par les cultivateurs.
Mieux: la filiale suisse profite aussi des douceurs de la fiscalité helvète, qui permet de payer très peu d’impôts sur le chiffre d’affaires réalisé hors de Suisse. Résultat: entre 2011 et 2014, la filiale helvète n’a jamais payé plus de 20 millions de francs suisses d’impôts par an, alors que son chiffre d’affaires tutoie le milliard de francs suisses, et que son bénéfice avant impôt dépasse les 100 millions de francs suisses.
Bruxelles met le holà
En 2014, la Commission européenne a mis à jour ce montage d’optimisation fiscale et l’a jugé illégal. Selon elle, le prix d’achat des grains de café à la filiale suisse est « excessif », le surcoût imputable au programme éthique étant non de 18% mais de 6%. Et les royalties payées sur la méthode de torréfaction sont « très élevées ».
Bruxelles a aussi découvert que les royalties sur la marque et sur la méthode de torréfaction atterrissaient dans une société britannique, Alki LP, elle-même détenue par une filiale néerlandaise, Emerald City CV. Selon Bruxelles, Alki LP a ainsi touché plus de 400 millions d’euros de royalties entre 2008 et 2014. Et tout cet argent n’était imposé ni en Grande-Bretagne, ni aux Pays-Bas, et remontait directement aux Etats-Unis.
Pour Bruxelles, tout cela s’est fait avec la complicité du fisc néerlandais, qui a conclu en 2008 un accord spécifique (rescrit ou en anglais ruling) avec la chaîne américaine. Au total, cela a « réduit artificiellement » l’impôt payé au fisc néerlandais de 20 à 30 millions d’euros sur la période 2008-2014. Ainsi, Starbucks Manufacturing EMEA BV a toujours payé moins d’un million d’euros d’impôt par an au fisc batave, alors que son chiffre d’affaires atteignait 350 millions d’euros sur l’exercice clos fin septembre 2014.
En octobre 2015, Bruxelles a donc ordonné aux Pays-Bas de récupérer les millions d’euros d’impôts non perçus. Une décision dont les Pays-Bas et Starbucks ont fait appel (la procédure est toujours en cours). Parallèlement, Starbucks a liquidé Alki LP et mis en place une nouvelle organisation. Désormais, les royalties atterrissent dans une filiale britannique, Starbucks EMEA Ltd, qui a touché à ce titre 227 millions de dollars, et dégagé un bénéfice net de 207 millions de dollars, sur l’exercice clos le 1er octobre 2017.
Interrogé, Starbucks a répondu « payer l’intégralité de ses impôts. Comme nous l’avons toujours fait, nous travaillons avec les autorités fiscales françaises dès lors qu’il s’agit de résoudre des sujets liés à notre imposition ».
Chiffre d’affaires
2004: 4,5
2005: 12,2
2006: 23,1
2007: 36,6
2008: 50,1
2009: 40,5*
2010: 64,5
2011: 72,7
2012: 80,5
2013: 84,5
2014: 91
2015: 95,8
2016: 91,8
2017: 91,1
Impôt sur les sociétés
2007: 0
2008: 0
2009: nc
2010: nc
2011: 0
2012: +0,002
2013: -0,008
2014: 0
2015: 0
2016: 0
2017: 0
Résultat net
2007: -4,4
2008: -6,1
2009: -2,7*
2010: -2,1
2011: -2,5
2012: -9,6
2013: -4,2
2014: -1,4
2015: +0,7
2016: +0,6
2017: -6,1**
Magasins en propre
2008: 48
2012: 69
2013: 72
2014: 78
2015: 75
2016: 74
2017: 73
Magasins en franchise
2014: 0
2015: 2
2016: 11
2017: 17
*durée de l’exercice 9 mois (l’exercice est clos fin septembre à partir de 2009)
*dont 6,1 millions d’euros de dépréciation de magasins « manquant de performances »
Source: comptes sociaux
Jamal Henni
Source :BFM TV, Jamal Henni, 16-11-2018
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Commentaire recommandé
A Toulouse, dès que vous sortez des grandes artères commerciales, vous trouvez des petits cafés a l’ambiance non fiscalement étudié, au café éthiquement préparé (par le patron lui même) et aux pâtisseries maison moins chères que les merdes hydrogènés d’évasion fiscale.
Bref! choisir son commerçant de proximité c’est bon pour le, goût, la santé et visiblement : l’économie!
30 réactions et commentaires
A Toulouse, dès que vous sortez des grandes artères commerciales, vous trouvez des petits cafés a l’ambiance non fiscalement étudié, au café éthiquement préparé (par le patron lui même) et aux pâtisseries maison moins chères que les merdes hydrogènés d’évasion fiscale.
Bref! choisir son commerçant de proximité c’est bon pour le, goût, la santé et visiblement : l’économie!
+89
Alerter» … Cette marge est officiellement justifiée par l’application de règles éthiques dans l’achat du café: le respect de l’environnement et des droits sociaux par les cultivateurs. »
J’ai été vomir après avoir lu ça 🙁
+22
AlerterStarbuck est le summum du politiquement correct , ça m’amuse beaucoup de voir ça.
Ils sont dans tous les coups de la bien pensance façon gauche américaine ( mensonges et fraudes compris)
Ils sont aussi pro-migrants , ils voulaient embaucher en priorité des migrants , ça s’appelle de la discrimination et ça permet d’avoir de la main d’oeuvre pas chère.
Mais payer des impôts , quelle horreur 🙂
Mais honnêtement je les comprend.
+4
AlerterTotal engrange aussi des bénéfices défiscalisés pour l’achat de « pétrole éthique » dans les pays sous-développés.
C’est étrange d’ailleurs car le fisc français n’est jamais allé fourrer son nez dans le « secret des affaires » de cette société qui ne paye pas d’impôt en France.
Total France accumule depuis des
sièclesdécennies des pertes considérables.Cerise sur le gâteau, cette entreprise bénéficie d’aides à la « préservation de l’emploi » pour ne pas fermer de nombreuses stations-service sur le territoire suite à la « concurrence déloyale » des grandes surfaces.
Grandes surfaces qui achètent le carburant à des filiales de Total situées dans des pays défiscalisés, donc qui ne rapporte aucun profit à Total France.
Starbuck n’est qu’un petit joueur comparé à nos « fleurons de l’industrie nationale ».
Avant d’aller chercher des poux aux « petits » Bercy ferait mieux de balayer devant sa porte.
Oups !!! Total emploie leurs copains de promo de l’Ena pour « lutter contre le chômage ».
On ne va donc pas s’en prendre à cette noble entreprise qui se saigne aux quatre veines pour préserver l’emploi !!!
+9
AlerterC’est pourtant pas compliqué, vous prenez la marge de bénéfice présentée dans les résultats, vous l’appliquez au chiffre d’affaire réalisé en France et vous avez votre base imposable…
+8
AlerterLes touristes, notamment américains mais pas qu’eux, ont longtemps été frustrés de ne pas trouver de cafés allongés en France. Maintenant, il commence à y en avoir à la carte des cafés et des hôtels, mais ils sont encore trop petits et pas emportables dans un verre en carton, ce qui est dommage. Je ne comprends pas pourquoi les responsables des établissements français ne s’adaptent pas aux goûts des clients.
+1
AlerterPerso, j’ai toujours obtenu un café « rallongé », en ignorant la mine parfois dégoutée du patron ou serveur.
Mon éthique m’interdit de consommer biens et services de compagnies d’importations, type Amazone, GAFA, etc… sauf si elles ont le monopole des dits biens et services.
Mais ça nécessite parfois de longues recherches sur Internet pour trouver le fournisseur maison.
Que les cafetiers traditionnels (ceux qui n’ont aucune possibilité de magouiller leur imposition) ne se joignent pas à la surenchère du prêt à jeter (verre en carton et autres) est plutôt réconfortant et positif, même si cette attitude indispose une clientèle consumériste décomplexée. Tout a un prix !
+8
AlerterVous avez déjà bu du « vrai » café américain ?
C’est franchement dégueulasse, d’un couleur encore plus claire que le thé et qui brille par son absence de goût.
Que les citoyens de ce pays l’apprécient, c’est leur choix, mais qu’on tente de nous l’imposer en France est une hérésie.
Et je ne parle pas de leurs pizzas… Encore plus fades que leur café. Je comprends pourquoi ils les arrosent abondamment de ketchup, un aliment doit avoir un minimum de goût.
La pire boisson que j’ai bue était un café japonais..
On aurait dit du purin dilué, tant au niveau de la couleur et de la texture que du goût et de l’odeur.
Grand amateur de café je n’ai pas pu faire plus que de tremper mes lèvres dans ce breuvage immonde avant de le recracher et je me suis juré de ne plus jamais recommencer.
Chacun ses goûts. si les japonais aiment, tant mieux pour eux.
+3
AlerterLes goûts et les couleurs, en effet… C’est que votre commentaire m’a rappelé combien les Belges goûtent généralement bien peu le café servi en France… ;o)
Pour l’anecdote, j’ai travaillé plusieurs mois en torréfaction. Mon travail consistait à porter, puis ouvrir et déverser dans des cuves, des sacs de 25kgs de café (tous invendus du marché belge), que nous retorréfions et reconditionnions alors…
Destination exclusive du produit final (secondaire, donc)? La France. Les Français adoraient, à en croire les ingénieurs de production. J’espère que vous ne m’en voudrez pas :o)
+4
AlerterC’est vraiment l’arbre qui cache la forêt, et comme d’habitude BFM nous fait prendre des vessies pour des lanternes.
C’est Bruxelles qui a organisé l’optimisation, la libre circulation des capitaux, article 63 du TFUE.
Le commissaire Juncker est connu pour avoir organisé une gigantesque fraude fiscale.
Cet article veut nous faire croire tout le contraire. Quel bel exemple de propagande: à diffuser.
C’est du grand BFM TV.
+36
AlerterUne réponse peut se cacher dans l’article 63 d’un autre texte. La constitution.
+0
AlerterLe ton de cet article me dérange beaucoup sur certains points, par exemple :
« il a échappé à tout impôt sur les bénéfices grâce à une niche fiscale qui permet, dans le calcul de l’impôt sur les bénéfices, de déduire les pertes enregistrées les années précédentes. » Bah oui c’est du déficit reportable, rien de choquant à cela, tous les propriétaires-bailleurs qui ont fait des travaux utilisent ce mécanisme…
Le paragraphe « Plomber ses comptes » – on a un contribuable qui charge au maximum en interne pour diminuer son résultat imposable, c’est tout. On voit de la dette groupe, des management fees,des redevances PI … L’Administration est légitime à discuter de cela mais rien de choquant non plus
Sur l’impôt payé en Suisse, si le RCNAI est à 100M€ et que 20M€ sont payés en impôt c’est honnête, on a plus une inculture de la fiscalité ou de la comptabilité du rédacteur qui semble assimiler CA et Résultat
+5
AlerterParlant de précarité, de pauvreté, de misère, et de gilets jaunes… je me permets de suggérer que l’on regarde de plus près l’évasion fiscale à grande échelle, le détournement de fonds, les paradis fiscaux, les activités du crime organiisé, la corruption politique et sociale, le financement des partis, les lobbies, le gaspillage de l’État, le cumul des charges, l’abus des biens sociaux… bref, tout ce dont on ne parle à peu près pas. Cela vaudrait mieux et serait davantage susceptible d’arranger les choses, que de faire appel à l’idéalisme humanitaire du grand Victor Hugo.
+7
Alerteret si on commençait par remettre l’état et ses dépenses à leur place ? on pourrait ensuite discuter du montant des impôts et de leur répartition.
+2
AlerterEt nous laissions d’abord le peuple tout entier prendre sa juste place, exerçant entièrement, directement et démocratiquement le pouvoir du bas jusqu’au sommet de la société, en commençant par créer lui-même les institutions et les lois qui seraient désormais exclusivement à son service?
Et si ce peuple tout entier décidait ensuite, de la même manière, qui paiera la note qu’entraîne le fait que la société vive équitablement pour le bien commun à TOUS? Et si ce peuple privait de sa citoyenneté et bannissait tout citoyen qui refuserait de payer sa juste part?
Les pas, du premier au dernier, il appartient au peuple tout entier et non à l’Etat de les faire.
+1
AlerterCher Louis Robert,
Mais vous êtes anarchiste extrémiste !!!
Et comment feraient nos chers énarques pour vivre si le peuple s’apercevait que la seule motivation des usines à gaz qu’ils nous pondent ne servent qu’à justifier leur rémunérations indécentes et à favoriser leurs copains de promo en exil temporaire dans le privé ?
Et comment nos chers « divins élus » et leur partis parviendraient-ils à boucler leurs fins de mois ?
Sans parler des grands patrons du caca-rente qui seraient obligés d’aller faire la manche à la sortie des églises pour parvenir à boucler leurs budgets et verser des dividendes aux actionnaires ?
Ne seriez-vous pas la réincarnation de Robespierre ou pire, de Proudhon ?
+1
AlerterC’est pourtant si simple de n’y jamais mettre les pieds ……
+12
AlerterDans le même temps on voit des « ménages » (foyers fiscaux) dont les membres sont nés aux EU mais qui sont installés en France, rattrapés par le fisc étatsunien…Alors qu’ils paient leurs impôts dans l’hexagone ! Il y en a dans ma région et France 3 s’est fait l’écho de leur angoisse.
+1
AlerterIci, plusieurs connaissances se sont fait naturaliser suisses pour échapper au racket fiscal US…
https://www.20minutes.fr/economie/1210611-20130816-20130816-americains-renoncent-a-citoyennete-a-cause-fisc
Un article qui date de 2013, suite à l’entrée en vigueur de FATCA qui opère d’ailleurs à sens unique. Depuis les demandes se multiplient.
http://sosconso.blog.lemonde.fr/2015/02/08/compte-bancaire-ferme-pour-americanite/
+1
AlerterEt çà ne rigole pas du tout…les sanctions fiscales aux US sont redoutables pour le citoyen lambda.Curieux pays décidemment que les USA. Je ne participe pas de la detestation habituelle sur les Crises pour ce pays,qui est pour moi un sujet d’étonnement quotidien,en bien et en mal. Ce que je peux dire,c’est qu’ils ont une énergie folle,offrent des possibilités ahurissantes quand on compare aux lenteurs européennes et plus spécifiquement françaises,mais qu’ils ont des critères moraux que je ne saisis pas bien,ultralibéralisme et springbreak d’un côté,puritanisme et raideur « morale » de l’autre,Sensibilité réelle au malheur des autres quand ils sont publicisés,et indifférence absolue aux morts qui ne sont pas les leurs des guerres qu’ils suscitent…un océan de contradictions invraisemblables…je me souviens d’une soirée à Franklin Tenessee(Vesoul en pire),pardon les vesoulois),avec ce qu’il faut bien appeller des blaireaux,pas fins pour un sou…qui se sont transformés en trois accords de guitare et un sanglot de violons en artistes consommés dégageant une incroyable émotion… curieux pays vous dis je,et je crois qu’en frait,nous n’avons pas les moyens intellectuels de le comprendre.
+1
AlerterLe fisc US est redoutable, mais uniquement pour le pékin lambda.
Ils ont aussi leur « verrou de Bercy » qui est très efficace pour défendre les fleurons de leur industrie (bancaire en particulier, mais pas que).
Bref, les mêmes que chez nous, mais qui peuvent poursuivre les petits fraudeurs sur toute la planète, sans doute une conséquence de l’extra-territorialité des lois US.
+0
Alerter« Nous n’avons pas les moyens intellectuels de le comprendre »… N’inversons par trop les rôles non plus ;o), on fait difficilement plus hermétique que les Etats-Unis en matière de compréhension de « l’autre ».
+0
AlerterOulala. Les déficits fiscalement reportables existent et heureusement. Rien à voir avec une niche fiscale Cher ami. On peut critiquer à loisir et on doit , les déficits artificiellement créés qui devraient être un abus de droit. Mais par pitié ne mélangez pas tout.
+1
AlerterLa Société Générale en a bien profité d’ailleurs pour se « refaire une santé » sur le dos des contribuables français suite à l’affaire Kerviel.
D’ailleurs certains fonctionnaires de Bercy, suite au jugement final qui avait rabaissé la responsabilité de Jérôme Kerviel de 98,xx % avaient émis la suggestion de faire un rattrapage fiscal pour ces déficits qui étaient de la responsabilité des dirigeants de la banque…
Cette proposition a ensuite sombré dans l’oubli et me semble « enterrée ».
Sans doute une fuite qui n’avait que pour objet de dénigrer cet établissement d’une grande intégrité.
Sans compter les entreprises du caca-rente, comme Total, qui font de « l’optimisation fiscale » et dont les « filiales » françaises sont en déficit chronique.
C’est étrange d’ailleurs car une entreprise qui a une filiale en déficit permanent se dépêche de s’en débarrasser pour équilibrer ses comptes…
Au moins, nos chers énarques ont la bonté d’offrir des aides à ces entreprises pour « préserver l’emploi »…
Je vais suivre leur exemple en cultivant des patates « solidaires » en Chine et au Burkina-Faso, puis les vendre à une filiale que je vais créer au Panama. Cette filiale revendra ces patates à une filiale française déficitaire qui aura des exonérations fiscales et des aides pour préserver l’emploi.
Les patates ne transiteront bien sûr pas par le Panama, ce serait
inutile et coûteuxnuisible à l’environnement.Et, cerise sur le gâteau, je déplacerai mon domicile fiscal au Liechtenstein pour échapper au racket fiscal.
+1
AlerterExcusez-moi mais le fait de reporter ses pertes ne me parait aucunement une mesure élusive, c’est ainsi je pense dans tous les pays du monde et pour toutes les sociétés, que ce soit Starbucks ou le petit-bistrot-du-coin. De plus les chiffres de résultats indiqués ne montrent pas de bénéfices scandaleux. Il faut sans doute aller voir du côté de royalties payées à quelque boîte en Irlande ou autre part pour pouvoir conclure quoi que ce soit. La meilleure façon de faire disparaitre ces boites-à-malbouffe c’est de ne pas y aller, ça fera de la place pour ceux qui font le métier, le vrai, de restaurer et désaltérer les gens et incidemment ça fera de la place pour les agriculteurs, les vrais, dont le métier est de produire de bons aliments pour des gens « normaux ». Si on arrêtait de fréquenter tous ces « restovites » on créerait de milliers d’emplois en Europe car les « restolents » emploient bien plus de personnel et surtout du personnel qui connait et aime son produit. Startruc, McMachin Amasse-zone… bouffent notre emploi, c’est là que les gilets jaunes devraient aller! Il faudrait aller positionner des « foodtrucks » à côté de tous ces pseudo-restaurants et y servir de la bonne bouffe gratuite jusqu’à ce qu’ils ferment tous! Après on récupèrera notre espace vital pour reprendre à vivre normalement.
+3
AlerterCe n’EST qu’une engreprise parmi d’autres a procéder a cette optmisation fiscale: avec l’aide de pays aussi européen comme les pays bas déjà cités mais aussi le Luxembourg ou l’Irlande.
Les sommes voler à chacun de nous sont gigantesque
+2
AlerterLa grande question serait de savoir si les journalistes et les députés qui veulent faire payer aux autres des impôts payent eux-mêmes des impôts comme la populace lambda. Ce serait déjà un bon début en terme de crédibilité.
Une fois que starbuck paiera des impôts en France qu’est-ce qui va changer ? nos politiques vont vite claquer ce pognon dans un de leurs projets brillants.
+0
AlerterBoycott
+2
AlerterLe fisc français est dur pour les faibles et « compréhensif » pour les puissants…
Que les filiales doivent verser des royalties à la maison-mère (bien sûr située aux USA) et tout un tas de ristournes suspectes, un état digne de ce nom et souverain devrait n’en avoir rien à secouer.
Toutes ces niches bienveillantes pour les grosses boîtes internationales devraient être supprimées impitoyablement.
Oui, mais voilà, pour cela, il va peut être falloir prendre de vraies distances avec cette UE qui veille scrupuleusement aux intérêts de la finance apatride et entrave toute mesure coercitive étatique, pourtant légitime, à l’encontre des (très) gros fraudeurs (notamment grâce à des relais comme Zupiter et bien d’autres vassaux de la « souveraineté européenne ») !
+1
Alerteret après on s’étonne que la pression fiscale augmente sur nos têtes. ça va être dur de payer les impôts de ce genre de société, qui vivent clairement au dessus de nos moyens.
L’europe gigotte histoire de dire qu’elle ne fait pas rien, mais sans effet, cela ressemble à un effet… de manche !
+1
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