Rien ne pourrait transformer plus rapidement une crise imaginaire en crise réelle qu’un média alarmiste et une promesse explicite des États-Unis de défendre Taïwan.
Source : Responsible Statecraft, Daniel Larison
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Des dizaines de vols militaires chinois dans certaines parties de la zone d’identification de défense aérienne (ADIZ pour Air Defense Identification Zone) de Taïwan, au cours du mois dernier, ont provoqué une panique injustifiée que les faucons américains ont alimentée et exploitée à leurs propres fins.
L’hystérie médiatique et la désinformation autour de ces événements ont servi à accroître inutilement les tensions et à donner l’impression au public que la Chine se comporte de manière beaucoup plus agressive qu’elle ne le fait. L’empressement avec lequel certains analystes et journalistes spécialisés dans la sécurité nationale ont déformé la signification de ces vols est alarmant, car il montre la rapidité avec laquelle n’importe quelle action chinoise peut être utilisée pour créer un climat de crise alors qu’il n’y a aucune raison de le faire.
À mesure que les tensions entre les États-Unis et la Chine augmentent en raison de la suspicion et de la méfiance mutuelles, ces fausses alertes deviendront probablement plus fréquentes et potentiellement beaucoup plus dangereuses. Si les États-Unis veulent éviter que ces tensions ne deviennent incontrôlables, ils ne doivent pas prendre de mesures provocatrices qui pourraient déclencher une véritable crise.
Contrairement à de nombreux rapports sensationnalistes et messages sur les médias sociaux, les forces chinoises n’ont pas violé l’espace aérien taïwanais et n’ont pas survolé Taïwan. En fait, ces vols chinois ont surtout eu lieu dans un coin du sud-ouest de l’ADIZ de Taïwan, à des centaines de kilomètres de l’île, et ils ont tous opéré dans l’espace aérien international.
Que ce soit par négligence ou par désir de clics, des médias et des analystes qui devraient être mieux informés ont effectivement induit leur public en erreur en lui faisant croire que la Chine commettait régulièrement des actes d’agression contre Taïwan alors que ce n’est pas le cas. Kevin Baron, rédacteur en chef du magazine Defense One, a affirmé que les vols étaient passés « au-dessus » de Taïwan, a comparé les vols à l’intervention militaire russe en Ukraine, puis a suggéré que le gouvernement chinois « testait » les États-Unis et se préparait à faire quelque chose de similaire ici.
Une ADIZ est définie comme une zone située bien au-delà de l’espace aérien d’un pays, et cet espace aérien ne s’étend que sur 12 miles à partir des côtes. Plusieurs pays, dont les États-Unis et la Chine, ont établi des ADIZ pour être avertis à l’avance de l’approche d’avions, et d’autres gouvernements envoient leurs propres avions dans ces zones sans en avertir l’autre partie de façon semi-régulière. Les États-Unis ont envoyé à plusieurs reprises des bombardiers dans la zone de défense aérienne que la Chine a établie au-dessus de la mer de Chine orientale en 2013, et la Russie envoie parfois ses avions dans la zone de défense aérienne américaine autour de l’Alaska. Une partie de l’ADIZ de Taïwan chevauche même une partie du continent chinois. Comme l’a fait remarquer Michael Swaine en début de semaine, le nombre sans précédent de vols est une véritable source d’inquiétude, mais il ne justifie pas la réaction alarmiste que nous avons observée.
Alors pourquoi la Chine envoie-t-elle autant d’avions à travers une partie de la zone de défense aérienne de Taïwan ? Comme l’a déclaré Bonnie Glaser au Guardian cette semaine : « Les Chinois utilisent de plus en plus ces vols à des fins d’entraînement et c’est en fait la fin du cycle d’entraînement annuel typique. Ils servent également à signaler aux États-Unis et à Taïwan de ne pas franchir les lignes rouges chinoises. Et pour mettre à l’épreuve l’armée de l’air taïwanaise, pour la forcer à se démener, pour faire pression sur les avions et les pilotes, pour les obliger à effectuer davantage de maintenance et pour tester les réponses du système de défense aérienne de Taïwan. »
Ces vols sont gênants, et ils mettent à rude épreuve l’armée de l’Air taïwanaise, mais il ne faut pas exagérer le danger qu’ils représentent pour l’île. La pire chose que Washington puisse faire est de réagir de manière excessive et de prendre ses propres mesures provocatrices en réponse.
La multiplication des menaces est un fait acquis dans les débats de politique étrangère des États-Unis, mais il est remarquable de constater une fois de plus avec quelle facilité la couverture médiatique peut se transformer d’un coup en un véritable discours alarmiste. Une grande partie de la couverture de cette histoire au cours de la semaine dernière a été très médiocre et incendiaire, et dans certains cas, les commentaires ont été complètement inappropriés. Il est troublant de penser à la façon dont une véritable crise dans le détroit de Taiwan serait couverte. Il convient de se demander si nos médias sont même capables de rendre compte de manière responsable d’une question aussi importante.
L’administration Biden a critiqué à juste titre les vols pour leur caractère provocateur, mais elle ne les a pas exagérés. Le président Biden a déclaré en début de semaine qu’il s’était entretenu avec Xi Jinping et que tous deux avaient convenu de respecter ce que le président a vaguement appelé « l’accord de Taiwan ». Toutefois, cette affirmation du statu quo pourrait ne plus suffire à calmer les choses.
Comme le note Swaine : « La répétition formelle par Washington de son adhésion continue à la politique d’une seule Chine [À ce jour, la position américaine d' »une seule Chine » demeure : les États-Unis reconnaissent la République Populaire de Chine comme le seul gouvernement légal de la Chine, et acceptent de prendre en compte la position chinoise selon laquelle Taïwan fait partie de la Chine. Tout dépend du mot « prennent en compte » par rapport à « reconnaissent »https://www.csis.org/analysis/what-us-one-china-policy-and-why-does-it-matter,NdT], et le soutien verbal continu de Pékin à une solution pacifique du problème ne mettront pas non plus un terme à cette dynamique dangereuse. » L’agitation constante à Washington en faveur d’une posture anti-chinoise plus agressive dans la région met à mal les affirmations de Biden sur le statu quo. Les récents arguments en faveur de l’octroi à Taïwan d’une garantie de sécurité explicite n’ont fait qu’aggraver le problème.
Rien ne pourrait transformer plus rapidement une crise imaginaire en crise réelle qu’une promesse explicite des États-Unis de défendre Taïwan. Non seulement cela constituerait une rupture brutale avec le statu quo qui a maintenu la paix pendant quatre décennies, mais une politique de « clarté stratégique » représenterait un défi direct à la Chine sur une question d’importance vitale que le gouvernement chinois ne pourrait ignorer. Un engagement américain à défendre Taïwan serait probablement mis à l’épreuve dès le début, et il est douteux que quiconque au sein de notre gouvernement ait pleinement réfléchi aux implications d’un tel engagement. L’opinion publique n’est absolument pas préparée à ce qu’impliquerait un conflit sur Taïwan et à ce qu’il pourrait finir par coûter aux États-Unis.
Des décennies de guerre contre des États et des groupes terroristes beaucoup plus faibles ont fait oublier aux Américains combien il est dangereux de se lancer dans un conflit inutile. Comme l’a récemment souligné Daniel Davis, « le meilleur résultat que nous puissions espérer est que l’armée américaine soit gravement endommagée, que des milliers de militaires soient tués ou blessés, et que la défense de Taïwan représente un énorme fardeau sécuritaire et financier pour une durée indéterminée », et ce meilleur scénario n’est pas le plus probable. Une garantie de sécurité explicite pour Taïwan mettrait les États-Unis sur le chemin de la guerre avec la Chine tôt ou tard, et il y a de fortes chances pour que nous perdions cette guerre.
Les États-Unis peuvent et doivent continuer à aider Taïwan à préparer sa propre défense pour décourager la Chine de tenter un jour de s’emparer de l’île par la force, mais ils ne doivent pas garantir explicitement d’entrer en guerre au nom de Taïwan. Une telle garantie est plus susceptible de déclencher une crise et une guerre que de l’empêcher. La meilleure chose à faire dans ces circonstances est de chercher à réduire les tensions avec la Chine et de s’éloigner de la rivalité militarisée que notre gouvernement a entretenue avec elle. Malheureusement, l’alarmisme irresponsable des faucons à propos des événements de cette semaine menace d’entraîner les États-Unis dans la direction opposée.
Source : Responsible Statecraft, Daniel Larison, 08-10-2021
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
La zone de défense aérienne n’existe pas du point de vue du droit. Il y a un espace aérien qui doit être de l’ordre de 12 miles des côtes selon le droit américain. Autrement dit, les américains ont le droit de s’approcher tout près des côtes chinoises. Et les chinois n’auraient pas le droit de s’approcher de Taiwan qui est en Chine? Va expliquer ça en chinois…
20 réactions et commentaires
« une promesse explicite des États-Unis de défendre Taïwan. »
Bof, la parole des yankees ne vaut pas un pet de lapin. Le jour venu ils ne feront rien à part élever éventuellement la voix. Mourir pour Taïwan? Pourquoi risquer le feu nucléaire? Les Chinois suivront le modèle criméen, ils ont le temps pour eux.
Se rappeler que les « Taïwanais » sont plus Chinois que les Chinois (Hans) – cf. derniers jeux olympiques.
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Alerter» Si les États-Unis veulent éviter que ces tensions ne deviennent incontrôlables »
Difficile de comprendre cette phrase, c’est justement les USA de part leur gouvernement qui sont les initiateurs de la querelle et des tensions, ce ne sont pas les médias qui eux n’ont pas accès aux radars militaires. Ce ne sont pas les médias qui vont livrer des sous-marins à l’Australie en grand danger. Nous savons tous que l’escalade peut déborder le cadre, ce qui est aussi dit dans l’article. La politique de la canonnière a toujours fait des merveilles, il suffit de penser au Vietnam. Amener l’opinion à accepter le pire est indispensable si on veut faire l’impensable.
Ce qui est aussi dit c’est qu’elle couterait cher au budget des USA. Doit-on avoir une vision seulement comptable d’un conflit ? Et comme toujours, l’escalade est recherchée loin du territoire étazunien.
J’aurai tout de même appris, contrairement à ce que je pensais que l’aviation chinoise n’a pas fait d’incursion dans l’espace aérien de TAÏWAN.
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AlerterSi les USA (et surtout le lobby militaro-industriel) ne souhaitent pas que la situation devienne incontrôlable ils feraient mieux de mettre en veille leur argument publicitaire « nous sommes attaqués par un ennemi implacable ».
Tout comme nous avions droit à « comparé les vols à l’intervention militaire russe en Ukraine », intervention militaire russes qui n’a jamais eu lieu car si l’armée russe avait décidé d’envahir l’Ukraine le conflit aurait été bouclé en quelques heures comme ce fut le cas pour son intervention de 2008 en Géorgie (causée par Sakaachvili qui s’était assis sur le traité d’autonomie de l’Ossétie du Sud).
Et bien sûr, face aux russes, les USA se seraient empressés de regarder ailleurs car les russes auraient été accueillis comme des libérateurs par une grande partie de la population (hormis les néo-nazis) qui se seraient joints aux russes pour protéger l’Ukraine du véritable envahisseur.
Il en va de même pour Taïwan : Les chinois ne veulent surtout pas envahir cette île qu’ils revendiquent.
Ils souhaitent simplement que les USA la quittent pour qu’ensuite la population décide par elle-même de rejoindre la Chine par les urnes (avec sans doute un statut particulier d’autonomie).
N’oublions pas que Taïwan est occupée (comme la Corée du sud) par les USA depuis la fin des années 40 et que le gouvernement initialement mis en place par les USA n’avait rien à envier aux pires dictatures d’Amérique du sud…
Le seul avantage de Taïwan, c’est que cette île permet de bloquer l’accès maritime de la Chine vers le Pacifique pour pouvoir « tordre le bras » de son gouvernement en décrétant un embargo unilatéral.
La « liberté » de la population de cette île, les USA s’en foutent, comme celle de l’ensemble de la population de « moins que rien » qui peuple cette planète.
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AlerterTaïwan n’est pas occupé par les USA. Il n’y a d’ailleurs que quelques conseillers militaires américains sur l’île. Quelque soit la validité des revendications historiques chinoises sur cette île, c’est au peuple taïwanais d’en décider. Le droit à l’autodétermination est inaliénable et supérieur à tous les autres. Il est aussi universel et applicable, donc, de la Crimée au Cachemire en passant par le Kosovo et le Tibet.
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AlerterTaïwan n’existe pas en droit international, pour la plupart des pays. C’est le nom chinois d’une île où est établi un État de facto qui s’intitule « République de Chine ».
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AlerterEt la principe un état deux systèmes à bien marché à Hong Kong. Le problème vient qu’en 1949, après sa décullotée, Tchang Kaï-chek a refusé la partition entre Chine communiste et Chine « républicaine ». D’où la position d’une seule Chine…
Il y a là bas un vrai risque de confrontation entre nationalisme appuyé l’un sur le régime du parti unique et l’autre sur une démocratie, bien jeune il faut l’accepter.
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Alerteril semble qu’il y ait deja eu des collisions entre bateaux de guerre chinois et occidentaux dans les eaux a proximite de taiwan ainsi qu’une collision entre un sous marin nucleaire us et une montagne sous marine la bas. la tension monte partout : encore 15 ans d’automne et arrivera l’hiver avec sa serie de conflits armes…
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Alerter« une collision entre un sous marin nucleaire us et une montagne sous marine »
Allez savoir si la « montagne sous-marine » n’a pas été construite par les Chinois?! Rien que cette idée réjouit ma journée.
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Alerter« une collision entre un sous marin nucleaire us et une montagne sous marine la bas »
J’attends l’accusation type : « C’est Pékin qui a installé cette montagne sur NOTRE chemin… »
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AlerterEn 2019, il y a eu aussi plusieurs collisions entre des navires militaire US et des cargos , et un équipage avait réussi à échouer un navire dans la baie de Tokyo.
Il y a visiblement une grosse perte de compétences dans les armées US, ( problèmes de recrutement ou de formation ? )
ça les rendra moins dangereux.
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AlerterLa situation actuelle pour Taiwan est délicate, les USA ont demandé le transfert des usines de semi-conducteurs aux USA (idem pour Samsung) et quand ce sera fait une bonne partie de la valeur de Taiwan pour les USA sera fluctuante.
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AlerterLe titre de cet article semble trompeur, en effet, les incursions chinoises n’ont pas été et ne seront probablement pas imaginaires..
« Nouvelle incursion record de 56 avions chinois dans la zone de défense aérienne de Taïwan »
https://www.lefigaro.fr/international/nouvelle-incursion-record-d-avions-chinois-dans-la-zone-de-defense-aerienne-de-taiwan-20211004
Citation de la Présidente Taïwanaise Tsai Ing-wen :
» Nous continuerons à renforcer notre défense nationale et montrer notre détermination à nous défendre, a également lancé la présidente, dans le but de s’assurer que personne ne peut forcer Taïwan à prendre le chemin que la Chine a tracé pour nous. Un chemin qui n’offre pas un mode de vie libre et démocratique pour Taïwan. […] Nous n’agirons pas de manière irréfléchie, mais il ne doit avoir aucune illusion : les Taïwanais ne se soumettront pas à la pression «
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AlerterLa zone de défense aérienne n’existe pas du point de vue du droit. Il y a un espace aérien qui doit être de l’ordre de 12 miles des côtes selon le droit américain. Autrement dit, les américains ont le droit de s’approcher tout près des côtes chinoises. Et les chinois n’auraient pas le droit de s’approcher de Taiwan qui est en Chine? Va expliquer ça en chinois…
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AlerterBon, toujours la même histoire entre 2 puissances nucléaires, ils ne peuvent s’affronter directement sans courir à la destruction mutuelle, d’où la mise en place d’un proxi chargé de fatiguer l’adversaire.
C’était déjà le cas avec la Russie, les américains avaient poussé les ukrainiens à l’agressivité, mal leur en a pris, ils sont maintenant empêtré dans le Donbass qui est le proxi du proxi. En prime les ukrainiens y ont perdu la Crimée, c’est ballot..
Ici, les chinois asticotent militairement les taïwanais jusqu’à ce qu’ils ne tiennent plus. De plus économiquement ils sont très liés : la Chine est de très loin, le 1er importateur à Taïwan et aussi son 1er pays d’exportateur.
Après je ne suis pas certain que les taïwanais ait beaucoup envie de se battre, surtout que les avantages de leur situation économique profitent comme souvent à une petite élite. Et ils voient que la Chine se développe et le niveau de vie augmente.
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AlerterBonjour,
Moi je pense au contraire qu’ils ne se laisseront jamais faire.
Je vais régulièrement à Taïwan depuis 20 ans et, croyez-moi, le développement et la hausse du niveau de vie se voient !
Peut-être profite-t-elle davantage à une minorité, comme en France et ailleurs, mais elle se voit !
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AlerterBonjour,
Marrant votre réaction, elle me fait penser à ce que l’on lit sur le site l’institut des libertés d’un certain Gave !
Sur les inégalités j’ai regardé le coef de GINI : https://www.statista.com/statistics/922574/taiwan-gini-index/
environ 0,34 plus inégalitaire que la France.
Concernant un éventuel conflit, il ne faut pas oublier que les US n’ont pas réussi à s’imposer en Corée, puis qu’ils ont été défait au Vietnam, les 2 fois la Chine était à la manœuvre en coulisse… Alors déjà qu’ils n’ont pas pu tenir l’Afghanistan !
Mon idée est plutôt que le poids économique chinois va faire, volens nolens, que Taïwan sera « satellisé ». Pour donner une image le rapport démographique Taïwan/Chine est du même ordre que celui entre la Corse et la France continentale . Ensuite la distance est dans les 2 cas identique : 180 km… Mettez les anglais à la place des américains en 1769 et vous avez le résultat..
Après on est pas à l’abri d’un dérapage militaire.. d’autant que les américains ne savent plus comment faire pour arrêter le développement de la Chine qui est en passe de retrouver la place qu’elle avait avant la révolution industrielle… et que la » fenêtre de tir » (le piège de Thucydide) se referme.
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AlerterIl n’y a déjà plus de fenêtre de tir et c’est ce qui affole les yankees! Il y a une alliance stratégique entre la Chine et la Russie qui sont devenus intouchables militairement. Reste tous les autres moyens de guerres sales.
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AlerterCette crise des « incursions aériennes chinoises », c’est le Gleiwitz de Biden ? En tout cas, merci aux Crises (dont je me suis éloigné pour plusieurs raisons) de traiter cette actualité préoccupante.
+1
AlerterAu secours! Faites-vous partie du bureau 311 pour écrire autant d’inepties?
Que faites-vous de la convention des droits de l’humain (/homme)?
De la libre autodétermination des populations?
Kosovo : des albanais demandent l’indépendance, cela ne choque personnes.
La Crimée : ce sont des russes qui ont demandés à rejoindre la Russie. Et là, c’est anormale.
Tibet : ils auraient voulu être indépendants mais la Chine n’a pas voulu. On a rien fait. Si on les a aidés à développer leur économie…
Hong-Kong : les accords ne sont pas respectés et on s’en fout.
Ouighour : on les laisse crever dans des camps, emprisonnés sans raisons et travaillant gratuitement.
Frontière sino-indienne : on en parle pas. Mais si vous n’êtes pas au courant, la Chine cherche à s’étendre.
Montenegro, Sri-lanka: la Chine déploie son impérialisme
Taiwan : pour ceux qui pensent que les avions c’était pour faire joli, rappelle de Xi Jinping « Taiwan rejoindra la Chine populaire de gré ou de force »
Mer de chine méridionale : la Chine ne reconnait pas le droit international et massacre les îles Parcelles.
Covid : la Chine ne prend que ce qui l’arrange, donc pas d’enquête sur leur sol. Pas d’alerte communiquée en moins de 3 mois.
L’écologie : C’est quoi?
La Chine est systémique, l’espionnage est institutionnalisée. Les droits de l’humain ne sont pas respectés de longue date. Si Taiwan est prise par la Chine, vous pensez que cela n’aura pas de conséquence?
Il faut choisir son camp. Pas beaucoup de choix. USA, Russie, Chine, Candyland. Vu les arguments cités, vous connaissez le mien…
Je regrette que nous habitions sur la même planète que les gens du gouvernement de ce pays.
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AlerterJ’oubliai.
Nouvelle Calédonie : la Chine finance les indépendantistes:
Lisez le rapport de l’IRSEM sur ces sujets:
https://www.franceinter.fr/monde/manipulations-menaces-fakenews-un-rapport-decrypte-les-reseaux-d-influence-de-la-chine
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