La loi concernant la politique à l’égard de Taïwan a été adoptée par une commission du Sénat au cours d’ un vote bipartite. C’est le dernier exemple en date de l’affaiblissement de la stratégie des États-Unis consistant à soutenir la politique d’une seule Chine. Le résultat pourrait en être la guerre même que le projet de loi est censé empêcher.
Source : Jacobin Mag, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Alors qu’une guerre fait rage en Europe, ravageant un pays tout en envoyant des ondes de choc économiques dans le monde entier, les conditions d’une autre guerre, au potentiel tout aussi désastreux, se dessinent peut-être à l’autre bout du continent. Et si celle-ci venait à éclater, nous pourrons rétrospectivement affirmer qu’elle n’aurait probablement pas eu lieu sans une succession de provocations inutiles émanant des dirigeants de Washington.
La semaine dernière, la commission des Affaires étrangères du Sénat a approuvé, par un vote de 25 voix contre 17, le Taiwan Policy Act, qualifié par ses auteurs de « révision la plus exhaustive de la politique américaine à l’égard de Taïwan depuis le Taiwan Relations Act de 1979 », qui avait pour objet de fixer les principes de base des relations américaines avec Taïwan après le rétablissement des liens diplomatiques entre Washington et la Chine continentale. Les principales dispositions du nouveau projet de loi entraînent un changement de la politique américaine, qui vise d’une part à accorder à Taïwan le statut « d’allié majeur non membre de l’OTAN » et, dans cette perspective, à permettre l’octroi d’une aide militaire de 6,5 milliards de dollars destinée à la formation, l’équipement et l’armement, et d’autre part à prévoir toute une série de sanctions au cas où la Chine attaquerait Taïwan.
Le texte du projet de loi aurait été modifié après que l’administration de Joe Biden ait exprimé ses inquiétudes concernant sa formulation initiale, qui risquait de mettre en péril la politique de la « Chine unique » qui est le socle des relations stables et pacifiques entre Pékin et Washington depuis des décennies. Plutôt que d’être « désignée » comme un allié majeur non membre de l’OTAN, comme l’indiquait le texte initial du projet de loi, Taïwan sera désormais « traitée comme si elle était désignée » sous ce terme, et il n’y a plus de « directive » pour modifier le nom de ce qui est en fait l’ambassade américaine à Taïwan ; il s’agit maintenant plutôt d’une « recommandation ». Dans le même temps, les législateurs ont ajouté 2 milliards de dollars d’aide militaire à la somme initiale prévue de 4,5 milliards de dollars.
Ces évolutions n’ont pas pour autant tranquillisé le gouvernement chinois, qui considère toujours le projet de loi comme un véritable déni de la politique d’une seule Chine. Cet arrangement diplomatique prudent prévoit que Washington accepte de reconnaître Pékin comme le seul gouvernement légitime de toute la Chine, tout en restant évasif sur la question de savoir quel gouvernement est souverain à Taiwan et en s’opposant à toute réintégration de l’île à la Chine continentale par la force.
« Le principe d’une seule Chine est le socle politique des relations sino-américaines », a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, au lendemain de l’approbation du projet de loi :
Si le projet de loi continue d’être discuté, poursuivi ou même promulgué, il ébranlera considérablement le socle politique des relations sino-américaines et aura des conséquences extrêmement graves sur ces dernières, ainsi que sur la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan.
Le projet de loi est encore loin d’être promulgué, puisqu’il devra être adopté par l’ensemble du Sénat et de la Chambre, puis ratifié par le président. Mais il n’est pas exclu que le projet progresse, dans la mesure où il existe à Washington un large consensus bipartite en faveur d’une politique américaine plus offensive à l’égard de la Chine. Le Taiwan Policy Act a été rédigé par le sénateur démocrate Bob Menendez (Démocrate-New Jersey) et un faucon, le sénateur Républicain Lindsay Graham (Républicain-Caroline du Sud) puis, il a été adopté par un vote bipartite écrasant au sein de la commission du Sénat. L’un de ses partisans est le sénateur Jeff Merkley (Démocrate-Orégon), généralement considéré comme l’une des voix les plus modérées au Sénat, qui a emmené sa propre délégation à Taïwan le mois dernier.
Selon ses partisans, la raison d’être de ce projet de loi est de servir de « moyen de dissuasion crédible » face à la Chine. Cela permettrait de réduire le risque d’une « offensive militaire » de Pékin contre l’île en faisant en sorte de ne pas « montrer de faiblesse face aux menaces chinoises » et « en alourdissant le coût que représente la prise de l’île par la force de sorte que celle-ci devienne trop risquée et irréalisable ».
Mais comme Lyle Goldstein, ancien professeur de l’US Naval War College, l’a déclaré à Jacobin le mois dernier, le projet de loi pourrait facilement avoir l’effet inverse, conduisant les dirigeants chinois à décider qu’envahir maintenant est leur meilleure option, puisque l’intensification constante du soutien militaire américain à l’île pourrait rendre le report d’une invasion potentielle plus coûteux pour eux. Même le sénateur Mitt Romney (Républicain-Utah), l’un des partisans du « oui » au sein de la commission sénatoriale, a explicitement reconnu ce risque. « Nous sommes en train de faire quelque chose qui est de nature hautement provocatrice et belliciste », a-t-il déclaré.
Ce n’est que la dernière provocation en date des Démocrates cette année en ce qui concerne la Chine, qui depuis longtemps fait savoir qu’elle considère la question de la souveraineté sur Taïwan comme un enjeu national essentiel pour lequel elle est prête à entrer en guerre. La visite controversée de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi (Démocrate-Californie), à Taïwan en août dernier a attisé les tensions et déclenché des représailles chinoises sous la forme d’exercices militaires menaçants et la rupture du dialogue avec Washington. Depuis lors, au moins trois autres délégations de responsables américains ont réitéré le voyage de Pelosi, tandis que la marine américaine a continué d’envoyer des navires de guerre dans les eaux chinoises.
Il va sans dire que toute décision de Pékin d’attaquer Taïwan relèvera d’un choix des dirigeants chinois, qui seront à juste titre tenus pour responsables de la suite des événements. Mais les dirigeants américains porteront l’entière responsabilité des conséquences quant à leur décision de s’engager dans une série d’actions « de nature hautement provocatrice et belliciste » qui augmentent inutilement la probabilité d’une confrontation armée.
Et une attaque chinoise à l’encontre de Taïwan serait quelque chose de désastreux, allant bien au delà de ses conséquences pour les habitants de l’île. Nous avons déjà constaté, au niveau mondial, les effets déstabilisants d’une confrontation entre grandes puissances en Europe. La situation serait bien pire dans le cas de la Chine, dont l’économie est bien plus centrale pour l’économie mondiale à plusieurs égards. Contrairement à la Russie, la Chine est un bailleur de fonds majeur et le premier partenaire commercial d’une grande partie du globe. Elle est aussi beaucoup plus directement liée à l’évolution de l’économie américaine. (Selon les estimations, près d’un quart de million d’emplois ont été supprimés suite à la guerre commerciale de Donald Trump contre la Chine, et l’impact commercial de cette guerre commerciale serait sans commune mesure avec celui d’une guerre à propos de Taïwan).
D’un point de vue purement stratégique, la démarche des États-Unis laisse perplexe. Même en période normale, ces dernières années, les observateurs chevronnés ont estimé que le risque que les États-Unis perdent une quelconque guerre avec la Chine concernant Taïwan, était élevé. Aujourd’hui, ces risques seraient pires, car les États-Unis se trouvent actuellement lourdement engagés — en fait quasiment cobelligérants — dans une guerre distincte contre une autre grande puissance. (Entre autres choses, cette guerre a vu les réserves d’armes américaines épuisées par un flux sans précédent de livraisons d’armes à l’Ukraine). Si tôt ou tard, pour une raison ou une autre, une situation de crise devait se dessiner à propos de Taïwan, les Américains seraient tout à fait conscients de cette réalité, ce qui augmenterait la probabilité que ce soit les États-Unis qui se voient dissuadés d’entreprendre une action militaire dans le détroit de Taïwan. Pratiquement personne ne niera que Taïwan est incomparablement plus important pour les dirigeants et la population chinois qu’il ne l’est pour les Américains.
Nous n’en sommes pas encore à un point de non-retour dans ce conflit. Mais pour éviter le pire, il faudra exercer une pression concertée non seulement sur l’administration Biden, mais aussi sur les législateurs démocrates et républicains, afin qu’ils adoptent une politique radicalement différente — c’est-à-dire plus rationnelle — à l’égard de la Chine. Si nous n’y parvenons pas, les conséquences en seraient inimaginables.
CONTRIBUTEUR
Branko Marcetic est un des rédacteurs de Jacobin, il est aussi l’auteur de Yesterday’s Man : The Case Against Joe Biden (L’homme du passé, le dossier contre Joe Biden, NdT). Il vit à Chicago, dans l’Illinois.
Source : Jacobin Mag, Branko Marcetic, 19-09-2022
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
Exactement le même scénario que pour la Russie.
Acculé la Rusdie pu la Chine a intervenir militairement pour leur faire porter la responsabilité de leurs actions.
Les yankees sont une plaie dans le monde qui tente d’entraîner tout le monde dans leur agonie
16 réactions et commentaires
Exactement le même scénario que pour la Russie.
Acculé la Rusdie pu la Chine a intervenir militairement pour leur faire porter la responsabilité de leurs actions.
Les yankees sont une plaie dans le monde qui tente d’entraîner tout le monde dans leur agonie
+63
AlerterLes deux états se réclament d’une seule Chine, sauf que il y a une disproportion entre d’un coté le continent et de l’autre l’ile et chaque partie voulant imposer a l’autre sa propre conception de la Chine.
Pour les USA et plus généralement l’Occident, le plus important a défaut de pouvoir empêcher la monté en puissance de la Chine continentale, il faut désaccoupler et faire en sorte que le monde soit a nouveau séparé en deux blocs et non multipolaire comme actuellement.
La Guerre d’influence, surtout en Asie, est tout aussi féroce qu’en Ukraine.
+7
AlerterRemontons un tant soit peu l’horloge de l’histoire…
Tchang Kaï-chek a fait massacrer les communistes chinois dans les années 1920/1930, s’est planqué lors de l’invasion japonaise, puis a tenté de prendre le pouvoir lorsque la Chine a été libérée des japonais par les maoïstes et l’URSS…
Il s’est fait « jeter » de la Chine continentale et s’est réfugié à Taïwan, a allègrement massacré tous ses opposant politiques (avec la bénédiction des USA) et a instauré un régime politique qui n’avait rien à envier aux pires dictatures d’Amérique latine…
Les USA ont soutenu ce régime ignoble (largement pire que le régime chinois) en glissant sous le tapis toutes ses exactions car ils voulaient simplement « annexer » cette île qui présentait un avantage stratégique (en complément du Japon, des Philippines et d’autres îles occupées) pour « contenir » les pays d’Asie du sud-est et pouvoir les étrangler quand ils le souhaitaient…
Ils ont ensuite répété cette stratégie de « containment » à la Russie en installant des bases de l’OTAN à proximité immédiate de ses frontières, en reniant totalement tous les accords (verbaux, pas écrits)…
La population de Taïwan serait plutôt favorable à une réunification avec la Chine sur un modèle « un état, deux systèmes » (façon Hong-Kong) mais les USA ne veulent pas car ils perdraient leur principal atout permettant de totalement verrouiller l’Asie du sud-est (pas que la Chine d’ailleurs).
Ce qui fait que toutes les négociations entamées entre la Chine et Taïwan ont capoté…
Comme en Ukraine, les USA se battront jusqu’au dernier taïwanais à moins que la population ne les foute dehors par la force.
+42
AlerterNon, une très forte majorité de la population taïwanaise est résolument opposée à une quelconque réunification, et pour la simple bonne raison qu’il fait bien meilleur vivre à Taïwan qu’en Chine. La rhétorique de la « Grande Chine » distillée par le PCC n’intéresse personne, à l’exception de quelques nostalgiques de Chiang, tous plutôt âgés… Le Guo Ming Dang cours de défaite en défaite aux élections, et à la vue de l’excellente santé économique de l’île, cela n’est pas prêt de changer.
+3
Alerter« une très forte majorité de la population taïwanaise est résolument opposée à une quelconque réunification, et pour la simple bonne raison qu’il fait bien meilleur vivre à Taïwan qu’en Chine »
En plus d’être faux, ce n’est tout simplement pas le sujet. Taïwan, aux termes de sa constitution, revendique tous les territoires actuellement administrés par la république populaire de Chine, à de très rares exceptions près. Il a fallu attendre le début du XXIème siècle pour que Taïwan cesse ses revendications sur la Mongolie… dont l’indépendance a pourtant été reconnue par le Parti communiste chinois dès janvier 1946 !
Une crise économique prolongée à Taïwan ou des troubles politiques sur le continent pourraient accroître fortement le nombre de partisans de la « Grande Chine » sur l’île.
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AlerterLa volonté du peuple n’est pas un « sujet »… Ces fous ces gens qui cautionnent les régimes totalitaires (tant qu’ils ne s’installent pas chez eux). Ne vous déplaise mais une très forte majorité de la population est résolument opposée à une quelconque réunification, et ne se considère même pas comme étant « chinoise ».
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Alerter« La volonté du peuple n’est pas un « sujet »… Ces fous ces gens qui cautionnent les régimes totalitaires »
Vous mettez la volonté du peuple au dessus de tout ? Fort bien. Quelle est votre opinion sur la façon dont les dirigeants français ont « traité » le résultat du référendum de 2005 sur la Constitution de l’Union européenne ?
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AlerterA RGT,
Les EU ne voulaient-ils pas plutôt compter sur le KMT car il était contre l’idéologie communiste, luttait contre les communistes chinois ? Une idéologie qui était différent du capitalisme, qui pouvait le renverser surtout si elle était propagée dans toute l’Asie ?
Vous avez écrit que les négociations ont capoté à cause des EU. Pouvez-vous préciser de quel période ? Car c’est ce qui s’est passé avec Hong Kong que la présidente a été ré-élue en 2020 et non parce que les Etats-Unis « ne veulent pas le modèle » que vous avez décrit. En 1981, « la Chine va un peu plus loin en formulant les conditions de l’intégration pacifique : l’île pourra conserver « un haut degré d’autonomie en tant que région administrative spéciale » et Pékin ne s’ingérera pas dans tout ce qui relèvera des « affaires locales ». Autrement dit, les Taïwanais pourront conserver leur système économique et leur mode de vie. » https://www.monde-diplomatique.fr/2021/10/LEPESANT/63636
C’est différent de Hong Kong qui a un délai de 50 ans (il me semble) pour ce modèle. Et l’histoire de cette île s’est « joué » avec les pays qui le reconnaissaient ou pas. Y a t-il alors réellement seulement la volonté d’un peuple ?
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AlerterC’est leur seule échappatoire…. Ils sont acculés et sur le point de voir basculer leur hégémonie basculer….
Ils font feu de tout bois, dans toutes les directions….
Affaire à suivre ….
+9
AlerterDeverser des armes de guerre à la tonne est la seule solution pour empêcher les conflits , c’est bien connu.
Voyez ; ce qui a empêché la guerre froide, c’est quand les Russes ont installé des ICBM à Cuba par exemple … ou l’OTAN en Turquie dans le même genre.
De la même façon ; surarmer l’Ukraine et structurer son armée aux standards OTAN durant huit ans a empêché l’application stricte par la Russie de la résolution 2202 du conseil de sécurité de l’ONU.
Ha non … bon ben ils sont désolés pour les morts et c’est la faute aux autres alors ? Y parrait … et puis eux ça les arrange.
+7
AlerterOn peut raisonnablement supposer que les USA ne veulent pas atomiser la Chine au risque d’être atomisés eux mêmes mais seulement de provoquer un gigantesque effondrement économique de la Chine continentale, car les USA n’ont pas les moyens humains d’occuper un aussi grand territoire. Taïwan est certes une île mais ses habitants même aidés par les USA ont ils les moyens de résister à une très grand offensive navale Chinoise accompagnée à coups surs de bombardements stratégiques destructeurs en particulier sur tout ce qui fait la richesse de cette île ?
Bref , Xi JinPing reélu, les paris sont ouverts.
+2
AlerterPas mal, cet article de Branko Marketic. En effet, le Bidenistan ne peut se payer une guerre sur deux fronts, en Ukraine contre la Russie, à Taïwan contre la Chine. Mais pour le gâteux de la Maison Blanche (candidat des médias français en 2020), ces deux bases rapprochées sont utiles pour agresser le pays dont elles font partie : car l’Ukraine n’est rien d’autre que la Marche sud-ouest de la Russie, et « Taïwan » est une province chinoise.
+8
AlerterL’Europe freine des 4 fers contre cette montée des périls avec la Chine. Celle-ci est le moteur de la croissance européenne en ce qui concerne les exportations…. allemandes en particulier. Mais l’Otan est mis à contribution pour la défense des voies commerciales en Mer de Chine… Nous voilà encore une fois embarqués dans une galère, où on nous demande de payer la facture sans nous demander notre avis… la raison principale qui avait incité De Gaulle à nous faire quitter l’Otan.
+6
AlerterLes Taïwanais, même « désinformés » par la propagande US, après avoir constatés les fiascos du Viethnam, de l’Irak, de la Syrie, de la Lybie, de l’Afghanistan, sont en train d’observer en temps réel ce que « signifie » d’être un « allié » des USA (ce que sont en train d’expérimenter aussi les Européens) avec la « guerre » d’Ukraine.
Alors conclure que : « Pratiquement personne ne niera que Taïwan est incomparablement plus important pour les dirigeants et la population chinois qu’il ne l’est pour les Américains. » est un truisme d’une banalité affligeante dont semblent coutumiers les « analystes » US.
+3
AlerterConcernant la période après la reprise de l’île par la Chine, un film révélateur, pour comprendre un peu mieux l’histoire des taïwanais, réalisé par le taïwanais Hou Hsiao-hsien datant de 1989 : « La cité des douleurs » ou » A city of Sadness » (https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Cité_des_douleurs).
La trame de fond de ce film est donc la période après que le Japon a céder Taïwan à la Chine après 50 ans de gouvernance et d’assimilation : une période appelée « terreur blanche » débutant en 1947. « Des milliers de taïwanais furent torturés, exécutés ou emprisonnés ».
L’histoire du film raconte l’évolution d’une famille taïwanaise durant cette période.
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