Au Danemark, la nouvelle taxe carbone prend pour cible un producteur de gaz à effet de serre souvent négligé : l’agriculture. Et pourtant, le dispositif fait en sorte que les grands agriculteurs danois privilégient l’élevage d’animaux très énergivore et destiné à l’exportation, ce qui réduit à néant les espoirs d’une réduction importante des émissions.
Source : Jacobin, Esben Bøgh Sørensen
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Le parlement danois a récemment adopté un « accord vert » dit tripartite, convenu entre le lobby agricole, les syndicats des secteurs agricole et alimentaire et la Société danoise pour la conservation de la nature. La promesse de mettre en place une taxe carbone sur l’agriculture et de transformer 15 % des terres agricoles en forêts et en habitats naturels a particulièrement attiré l’attention de la communauté internationale. Le nouveau ministre responsable de l’accord a alimenté le battage médiatique en affirmant : « La nature danoise va connaître des changements comme nous n’en avons jamais vus depuis l’assèchement des zones humides en 1864. »
Cette taxe marque un tournant dans les politiques climatiques, qui ont longtemps éludé la question de la contribution de l’agriculture au réchauffement de la planète. Naturellement, l’accent a été mis sur la principale cause de la crise planétaire : l’industrie fossile. Cependant, l’agriculture et la production alimentaire sont profondément imbriquées dans les industries et infrastructures fossiles. Elles émettent directement de puissants gaz à effet de serre tels que le méthane et le protoxyde d’azote, bien plus puissants que le dioxyde de carbone.
Aujourd’hui, l’alimentation et l’agriculture sont responsables d’au moins un quart des émissions mondiales. Au Danemark, cependant, cette part dépasse le tiers et ne cesse d’augmenter. C’est l’accent mis par l’agriculture danoise sur la production animale destinée à l’exportation qui rend ce pays particulièrement inefficace. Pour soutenir ses importantes exportations de viande porcine et de produits laitiers, elle dépend largement des fourrages riches en protéines, qui nécessitent une utilisation importante des terres d’autres pays. Elle produit moins de protéines qu’elle n’en consomme. L’élevage danois, qui compte le plus grand nombre de porcs par habitant au monde, pollue également les cours d’eau et les écosystèmes marins en raison du ruissellement d’effluents dû à l’épandage d’engrais d’origine animale.
Cette taxe marque un tournant dans les politiques climatiques, qui ont longtemps éludé la question de la contribution particulière de l’agriculture au réchauffement de la planète.
À la fois inefficace et préjudiciable à l’environnement, l’agriculture danoise ne contribue que très peu à l’emploi (environ 2 % de la main-d’œuvre) et a une importance économique négligeable. À tous égards, elle n’est pas durable. Pourtant, le nouvel accord vert tripartite tient pour acquis que l’accent mis sur la production animale destinée à l’exportation ne doit pas être modifié.
La politique des taxes sur le carbone
La taxe carbone est à l’étude depuis quelques années déjà. En 2021, l’ancien gouvernement social-démocrate a créé une commission chargée de présenter une proposition pour une éventuelle taxe carbone sur l’agriculture. La proposition de cette dernière n’a été présentée qu’en février 2024. Entre-temps, la taxe est devenue un sujet brûlant, remodelant ainsi les dynamiques politiques existantes.
Pour les partis de gauche et les partis verts – comme l’Alliance rouge-verte, l’Alternative et le Parti socialiste populaire, l’objectif était d’instaurer une taxe suffisamment élevée non seulement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à court terme, mais aussi pour induire un changement structurel. Ces partis et d’autres sont favorables à l’abandon de l’élevage intensif au profit d’une production alimentaire plus végétale.
À l’extrême droite, le relativement nouveau parti des Démocrates du Danemark, dirigé par Inger Støjberg (précédemment condamnée à deux mois de prison par la Cour d’Impeachment pour mauvaise conduite dans l’exercice de ses fonctions après avoir séparé des familles dans des centres pour migrants) a su tirer parti du débat sur la taxe carbone pour attiser le clivage entre les zones rurales et urbaines. Ces dernières années, les Démocrates du Danemark ont connu une progression notable aux dépens de l’ancien premier parti de droite, le Parti du peuple danois.
À la suite de la proposition de taxe sur le carbone, les Démocrates du Danemark ont lancé une campagne tapageuse en affirmant que les producteurs industriels de porcs et de produits laitiers devaient être autorisés à continuer à polluer l’atmosphère afin de préserver les emplois et de soutenir les communautés rurales. Ce cri de ralliement est en fait sans fondement : la concentration des terres agricoles due à l’industrialisation de l’élevage porcin et de la production laitière dépeuple les zones rurales depuis des décennies.
Le nouveau gouvernement de coalition, composé de sociaux-démocrates, de libéraux modérés et de membres du parti traditionnel des agriculteurs libéraux (appelé la Gauche pour des raisons historiques) a dû faire face à d’importants désaccords internes concernant le taux de la taxe sur le carbone. Pour y répondre, le gouvernement a invité le lobby agricole, les syndicats des secteurs agricole et alimentaire et la Société danoise pour la conservation de la nature à négocier un accord tripartite qui pourrait être présenté et espérons-le, adopté par le parlement.
En s’assurant du soutien de la principale organisation de lobbying agricole et de l’organisation environnementale la plus importante et la plus ancienne du Danemark, le gouvernement de coalition a cherché à obtenir à la fois un consensus interne et l’approbation du Parlement. Les négociations se sont avérées fructueuses et l’accord tripartite a été présenté en juin. Après plusieurs phases de discussions, il a été approuvé dans son intégralité par une majorité parlementaire ce mois-ci, sous les applaudissements de tous.
Les démocrates danois ont lancé une campagne tapageuse en affirmant que les producteurs industriels de porcs et de produits laitiers devaient être autorisés à continuer à polluer l’atmosphère afin de préserver les emplois et de faire vivre les communautés rurales.
Au cours des négociations, il est devenu évident que la Société danoise pour la conservation de la nature et le lobby agricole étaient incapables de se mettre d’accord sur la seule taxe carbone. Des mesures supplémentaires ont été nécessaires pour parvenir à un compromis, ce qui a conduit à introduire une réforme en matière d’utilisation des terres. Le résultat est que l’accord final prévoit l’engagement de convertir environ 15 % des terres agricoles danoises en forêts et en habitats naturels.
En ce qui concerne la droite, les Démocrates danois et le Parti populaire danois se sont retirés très tôt des négociations. À gauche, le Parti socialiste populaire a soutenu l’accord final bien qu’il ait fait campagne contre le lobby de l’agriculture industrielle, tandis que l’Alliance rouge-verte et l’Alternative ont quitté les négociations, estimant que l’accord ne garantissait pas une réduction suffisante des émissions de gaz à effet de serre et du rejet d’azote. De ce fait, l’accord a creusé un fossé entre les partis d’opposition de gauche et les partis verts, affaiblissant leur capacité à former un front uni en faveur d’une réforme agraire digne de ce nom.
Beurre et bacon
En effet, il est urgent de transformer l’élevage industriel au Danemark. Toutefois, l’accord actuel risque d’ancrer davantage l’agriculture danoise dans des pratiques d’élevage industriel non durables qui, dans quelques années seulement, devraient représenter plus de la moitié des émissions totales de gaz à effet de serre du pays.
Pour comprendre cela, il faut examiner brièvement la structure de l’agriculture danoise. Depuis la fin du XIXe siècle, elle est fortement orientée vers l’élevage de bétail destiné à l’exportation. En créant des laiteries et des abattoirs coopératifs, les agriculteurs danois se sont assurés un commerce lucratif en produisant et en vendant du beurre et du bacon destinés au marché britannique. Bien que depuis lors les exportations aient évolué et que les agriculteurs se soient spécialisés, la production animale destinée à l’exportation reste au centre de l’agriculture danoise.
Aujourd’hui, il n’existe au Danemark qu’environ 6 000 exploitations agricoles hautement industrialisées à temps plein, spécialisées dans la production porcine ou laitière. Une exploitation moyenne utilise environ 270 hectares de terres, tandis que, dans le cas d’une exploitation porcine moyenne, la production annuelle s’élève à près de 28 000 porcs. Toutefois, ces moyennes masquent la véritable concentration de l’agriculture danoise : à peine 20 % des exploitations représentent environ 80 % du chiffre d’affaires total du secteur, et à peine 30 % des exploitations représentent 70 % des terres agricoles.
L’accord actuel risque d’enfoncer davantage l’agriculture danoise dans des pratiques d’élevage industriel non durables.
L’élevage industriel occupe une place prépondérante dans l’utilisation des terres agricoles au Danemark, couvrant 60 % du pays. Les principales cultures comme l’orge, le blé et le maïs sont utilisées presque exclusivement comme fourrage. Le volume de tourteaux de soja importés et utilisés pour l’alimentation animale requiert des terres dans d’autres pays équivalant à environ un quart de la surface agricole totale du Danemark.
De toute évidence, ce système intensif de production animale émet d’importantes quantités de gaz à effet de serre. Les processus digestifs de millions d’animaux dans les étables industrielles libèrent de grandes quantités de méthane, tandis que le stockage de milliers de tonnes de lisier émet tout à la fois du méthane et de l’oxyde nitreux. En outre, la culture de millions d’hectares de fourrage produit des émissions d’oxyde nitreux lorsque le lisier et les engrais commerciaux sont épandus sur les champs.
La nouvelle taxe carbone sur l’agriculture danoise cible les deux premiers processus : les émissions des animaux eux-mêmes et la gestion du lisier. Cependant, la principale organisation de lobbying agricole a joué un rôle crucial dans les négociations sur l’accord, en veillant à ce que ce dernier soit trop modeste et mis en œuvre trop tard pour avoir un impact significatif.
La taxe sera introduite progressivement entre 2030 et 2035. De nombreux médias ont rapporté qu’elle serait de 43 dollars par tonne d’équivalent CO2 à ses débuts pour atteindre 107 dollars en 2035.
Toutefois, les agriculteurs industriels danois ont obtenu un accord beaucoup plus favorable. Ils bénéficieront d’une réduction substantielle et ne seront pas taxés sur les premiers 60 % de leurs émissions. Cette réduction signifie que si un éleveur industriel de porcs ou de vaches laitières réduit ses émissions de 40 % avant 2030, par exemple en installant une unité de production de biogaz, il ne paiera pas de taxe. Concrètement, le taux d’imposition effectif après réduction ne sera que de 17 dollars par tonne d’équivalent CO2 en 2030, et passera à 42 dollars en 2035.
Les négociateurs justifient cette réduction en mentionnant les « options réelles » qui s’offrent aux agriculteurs. Cette expression fait référence à la possibilité pour les agriculteurs d’investir dans les technologies existantes plutôt que de réduire de manière significative les l’élevages industriels. Le fait de réduire la production animale pour l’exportation et de se confronter aux grands agriculteurs industriels n’est pas considéré comme une « option réelle ». Ainsi, de nombreux agriculteurs pollueurs éviteront de payer quoi que ce soit.
Qui plus est, l’accord prévoit un large éventail de subventions en faveur de technologies telles que les additifs alimentaires réduisant le méthane et le biochar [Charbon biologique produit par pyrolyse de biomasse, utilisé en agriculture, en dépollution et en séquestration de carbone, NdT], ainsi que des réductions d’autres taxes frappant les industries porcine et les abattoirs. En d’autres termes, cette taxe est volontairement conçue de manière à ne pas promouvoir un changement structurel de la production alimentaire animale vers la production alimentaire végétale. Bien au contraire, elle incite les agriculteurs à investir encore plus de capitaux dans des technologies qui intensifient encore la production animale en stabulation.
Conversion de l’utilisation des sols ?
Si l’accord part du principe que la taxe carbone aura un certain impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, une grande partie de celle-ci devrait provenir de la conversion des terres agricoles en forêts et en habitats naturels, ainsi que du biochar utilisé par les agriculteurs dans leurs champs. En chauffant la biomasse en anoxie, on produit du biochar qui peut potentiellement être utilisé pour stocker le carbone. Cependant, le biochar est actuellement une technologie peu fiable qui peut avoir des effets néfastes pour l’environnement et la santé, rendant les réductions attendues de son utilisation relevant de la pure spéculation.
L’accord vise à convertir environ 250 000 hectares de terres agricoles en nouvelles forêts et à transformer 140 000 hectares de sols arables de basse altitude en habitats naturels. Ces mesures sont avant tout le résultat des exigences de la Société danoise pour la conservation de la nature. Cependant, concernant la plus grande partie de ces hectares, il n’existe aucun mécanisme permettant d’assurer leur conversion effective. Le taux de subvention pour la conversion des terres agricoles en forêts est calculé à partir des sols les moins productifs, ce qui n’incite guère la plupart des agriculteurs à vendre alors qu’ils peuvent continuer à tirer profit de la poursuite de leur activité. Pourquoi un grand éleveur industriel de porcs ou de vaches laitières – qui vient de recevoir des subventions plus importantes et a investi encore plus lourdement dans de nouveaux bâtiments et de nouvelles technologies – vendrait-il une grande partie des champs nécessaires à l’alimentation de ses animaux ?
Si l’accord part du principe que la taxe carbone aura un certain impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, une grande partie de celle-ci devrait provenir de la conversion de terres agricoles en forêts et en habitats naturels.
L’accord prévoit un mécanisme pour certains des sols de basse altitude afin de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et le rejet d’effluents. L’élevage intensif n’émet pas seulement des gaz à effet de serre, il contribue également au rejet d’azote dans les rivières, les lacs et les eaux côtières. Ces dernières années, celui-ci a engendré d’importants problèmes d’eutrophisation dans les écosystèmes marins danois.
Outre une taxe négligeable sur les sols de basse altitude (5 dollars par tonne d’équivalent CO2), on s’attend à ce que de nouvelles réglementations sur l’épandage d’azote dans les champs puissent être appliquées à partir de 2027. Si c’est le cas, la réglementation sur l’azote serait le seul mécanisme à même d’inciter réellement les agriculteurs à vendre une partie de leurs terres agricoles. Cependant, on ne sait toujours pas avec précision quel sera le degré de rigueur de cette réglementation et quelle sera l’étendue des terres agricoles concernées. Les règles relatives à la fertilisation azotée des terres agricoles restantes pourraient éventuellement être encore moins contraignantes. Tout dépendra des négociations politiques à venir, rendues encore plus difficiles par la scission des Verts au sein du camp de la gauche.
En bref, telle que prévue, la taxe carbone intensifiera davantage la production basée sur la stabulation, condamnant les producteurs agricoles à pratiquer davantage encore un élevage industriel non durable. Aucun mécanisme n’est prévu pour garantir les réductions nécessaires des émissions de gaz à effet de serre ou du rejet des effluents. Au lieu de cela, les grands éleveurs industriels recevront des subventions encore plus importantes et pourront prétendre qu’ils sont « climato sensibles » tout en continuant de ne rien changer.
Lutter contre le pouvoir des propriétaires fonciers
Néanmoins, les pratiques habituelles seront certainement remises en question dans un avenir proche. Le Danemark s’est engagé, avec le soutien d’une large majorité politique, à parvenir à zéro émission nette d’ici à 2045. À cette date là, l’agriculture représentera probablement plus de la moitié des émissions totales du Danemark. Par conséquent, en enfermant davantage les producteurs agricoles dans un système non durable d’élevage industriel, l’accord prépare le terrain pour une nouvelle vague de conflits autour des politiques agricoles dans les années à venir.
À cause de cet accord cependant, les partis d’opposition écologistes et de gauche ne seront pas en mesure de former une alliance pour faire avancer les réformes nécessaires. La situation est encore aggravée par la division entre la Société danoise pour la conservation de la nature, qui a soutenu l’accord initial, et presque toutes les autres organisations environnementales de la société civile (telles que le Mouvement de la jeunesse verte, le Mouvement pour le climat, Greenpeace, les groupes de défense des droits des animaux et l’importante association des producteurs biologiques) qui ont vivement critiqué l’accord.
Malgré leurs divergences sur l’accord tripartite, ces forces doivent trouver un moyen de s’unir autour de deux axes majeurs, afin de s’attaquer aux problèmes fondamentaux de l’agriculture industrielle d’aujourd’hui.
Tout d’abord, la production animale doit être réduite de manière drastique. Elle émet de grandes quantités de méthane et d’oxyde nitreux dans l’atmosphère, contribue aux rejets d’azote qui polluent les rivières, les lacs et les écosystèmes marins, et constitue, en définitive, une méthode de production alimentaire terriblement inefficace. Alors que l’agriculture industrielle danoise produit suffisamment de protéines pour nourrir environ seize millions de personnes, le tourteau de soja qu’elle importe contient suffisamment de protéines pour répondre aux besoins d’environ vingt-trois millions de personnes. Ainsi, en termes de protéines alimentaires, le bilan de l’agriculture danoise, essentiellement tournée vers les produits animaux destinés à l’exportation, est déficitaire à hauteur de sept millions de personnes.
Le Danemark s’est engagé à atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici à 2045. À cette date, l’agriculture représentera probablement plus de la moitié des émissions totales du Danemark.
Ensuite, l’accord tripartite met en évidence la puissance politique et opérationnelle de la classe des propriétaires terriens du Danemark. Quelques milliers d’agriculteurs contrôlent la quasi-totalité des terres agricoles et une grande partie du pays. Pour ces agriculteurs capitalistes, les terres agricoles doivent générer autant de profit que possible. Bien qu’il s’agisse d’un mode de production alimentaire inefficace, l’élevage industriel en stabulation reste rentable pour les grands agriculteurs qui bénéficient de généreuses subventions et sont lourdement engagés dans un système de production orienté vers l’exportation. Depuis les années 1960, cette logique de profit encourage des investissements massifs en capital fixe, tels que d’immenses bâtiments de stabulation, des technologies et des machines à grande échelle, afin de soutenir des niveaux toujours plus élevés de production animale destinée à l’exportation.
Dans le même temps, il conviendrait d’affronter directement les populistes et l’extrême droite et de leur reprocher de soutenir des politiques agricoles qui dépeuplent les zones rurales et causent des dommages considérables à notre environnement naturel commun et au climat. Une réponse verte de gauche devrait plutôt s’attaquer à la concentration des terres agricoles qui est à l’origine de l’effondrement écologique.
Au cours des soixante-dix dernières années, la concentration des terres agricoles danoises entre les mains de quelques milliers d’agriculteurs capitalistes a éloigné la plus grande partie de la population de la terre, de la production alimentaire et des animaux confinés toute l’année, jour et nuit, dans d’immenses bâtiments d’élevage. Cependant, la majorité de la population qui ne possède pas de terres a tout intérêt à savoir comment la terre et le sol sont gérés et à quelles fins. Alors que la part de l’agriculture dans les émissions de gaz à effet de serre continue d’augmenter, le droit de propriété privée sur les terres devient de plus en plus un obstacle majeur à la résolution de la crise planétaire.
Ce travail a été rendu possible grâce au soutien de la Fondation Puffin.
Contributeur
Esben Bøgh Sørensen est titulaire d’un doctorat en histoire des idées de l’université d’Aarhus. Ses écrits portent sur l’histoire et la politique.
Source : Jacobin, Esben Bøgh Sørensen, 06-12-2024
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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1 réactions et commentaires
Encore une preuve de l’hypocrisie : le sol du Danemark (comme celui du reste de la Scandinavie, d’ailleurs) est incapable de nourrir convenablement les Danois. Ceci étant du à son degré d’acidité. Donc, ils font de l’élevage intensif. Ce qui est mauvais pour la planète, mais aussi pour les animaux qui sont placés dans des conditions de vie artificielles et de promiscuité malsaines. C’est pour ces raisons (et d’autres) qu’ils sont pour la plupart des partisans du libre-échange qui est, comme le tabac, nuisible pour la santé.
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