Petit point, avec l’arrivée de l’été.
Comme je compte bien disposer de temps au mois d’août pour me reposer préparer la rentrée et ses quelques surprises, j’ai pensé à vous solliciter.
Il me semblerait particulièrement intéressant de mettre en place en août une « libre antenne », où vous auriez la parole, en rédigeant un billet – comme l’année dernière.
Ce qui m’intéresserait le plus, ce serait d’avoir des formes de « témoignages » sur les causes de la Crise que vous auriez observées au quotidien dans les 10 dernières années.
Ces témoignages / réflexions « d’insiders » (hommage à François Leclerc) serviraient à susciter la réflexion et le débat, en particulier par des manquements à l’éthique de base…
Bien entendu, l’idée est d’avoir ainsi des témoignages :
- anonymes (je vous le garantis),
- et sans identification ni des entreprises ni de personnes précises ni de faits trop identifiables.
Je rêve ainsi d’avoir des témoignages du genre
- « moi, contrôleur de traders dans une banque… » ;
- « moi, courtier en crédits… » ;
- « moi, haut fonctionnaire… » ;
- « moi, journaliste… »
- « moi, dirigeant dans une grande entreprise industrielle » ;
- « moi, PDG d’une boite du CAC40 » ; [venez, ça vous fera du bien 🙂 ]
- « moi, président de la République… [arrête Nicolas, t’es lourd là, je t’ai reconnu…] »
Je sais que vous êtes nombreux à trouver que les choses ne tournent plus rond dans ce système financiariste, et que les mentalités au sommet ont bien évolué en 20 ans. Mais ce que ne pouvez pas dire dans votre entreprise, vous pourriez le dire ici…
L’idée est bien d’avoir une vision générale suffisamment large pour faire avancer la réflexion sur la Crise, intéressante pour les autres, et « modérée » – ce n’est pas un défouloir non plus… Bref, subversif mais pas poujadiste… 😉
Au delà de ces témoignages d’insiders, vous pouvez également me proposer un billet sur un autre sujet.
Le format serait de 1 à 2 pages Word (3 000 à 6 000 signes environ), à écrire en juillet, sans fioritures, dans un style accessible mais de bon ton.
Dans tous les cas, écrivez-moi en amont pour que je valide le principe en me présentant l’idée et le contexte en 3 lignes – je me réserve éventuellement le droit de refuser la mise en ligne au final…
À vous de jouer… 🙂
12 réactions et commentaires
Bonjour à tous.
Je tiens donc un blog où les articles journaliers d’olivier Berruyer tiennent une place de choix. Les crises, météo, les banques, l’économie etc…
Blog politique du Front de gauche du Pays de l’ourq (77440) tous ces article publiés sur notre site nous aident à comprendre et à mieux faire comprendre à tous, les arcanes de problèmes que l’on estime trop souvent au dessus de nos têtes.
Un grand merci ,renouvelé par ce petit commentaire, à Olivier car il réussit parfaitement à nous expliquer par sa pédagogie personnelle, là où la simplicité n’est pas monnaie courante du tout.
Saches Olivier que l’on te suis de près que ce soit sur le blog ou lors de tes interventions télévisuelles. Bon courage, et à demain…..
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AlerterEspèce de négrier!
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AlerterJe commence , puisque les 2 premiers parlent de leurs varices et constipation chronique.
En Belgique , le gouvernement SOCIALISTE n’a pu trouver l’argent nécessaire a aligner le statut ouvrier sur celui de l’employé.
Hors j ‘ai appris que le dit statut , en suspend de ces centaines de milliers de personnes, était equivalent……au bonus des 400 plus gros salaires belges !!
Il est beau le socialisme du 21eme siecle !!
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Alerter@bernard botul henry: je suis d’accord avec vous sur le fond, mais il faut quand-même préciser que le gouvernement belge n’est pas QUE socialiste, c’est un gouvernement de coalition de plusieurs partis, dont la droite.
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Alerterajoindre des socialistes à la droite est le meilleur moyen pour obtenir des éléments de politique « de gauche » dans un gouvernement. Ils souhaitent en effet se signaler par leurs actions, ce qui n’est plus le cas quand ils sont seuls au gouvernement, si vous voyez ce que je veux dire.
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AlerterBonjour Olivier,
http://www.revuebanquelibrairie.com/book/entreprise-9/finance-de-l-entreprise-16/moi-j-ai-ose-aventures-et-malheurs-d-un-createur-d-entreprise-en-belgique-9782930359151
J’ai écrit ce livre il y a 10 ans et malgré la crise financière en passe de devenir un crise de civilisation, je remonte la pente. Et, je ferai une suite à ce livre qui a été bien vendu mais malheureusement avec un éditeur disons pas très correct … Le prochain, chez un autre éditeur que je devrai encore trouver, racontera la suite avec peut-être pour titre : « J’ai encore osé ! »
Ce premier livre qui a eu le préface d’un homme politique Belge, termine avec cette phrase que j’apprécie énormément car elle m’a beaucoup aidé tout au long de ces années :
« Et comme Kingsley Ward écrivait à son fils, je voudais vous dire : « Osez rêver, osez essayer, osez vous tromper, osez avoir du succès, allez-y, je vous lance un défi ! »
Louis Michel
Ministre d’Etat
Commissaire Européen.
Bonne continuation à tous ici et redressez-vous après chaque chute, vous n’irez que plus loin encore.
Respectueusement vôtre,
Luc van Mulders (http://serfix.wordpress.com)
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AlerterSi Olivier le permet, je me permets de rajouter ceci …
http://serfix.wordpress.com/2011/05
http://serfix.wordpress.com/2011/06
Etc …
L’action sera la clef pour sortir de cette crise qui semble bien s’empirer si les choses ne changent pas dans le bon sens. Et comment le pourraient-elles car il n’y a presque plus de responsabilité individuelle.
La responsabilité individuelle c’est le pouvoir d’un seul !
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Alerter@Serfix
Vos exemples sont particulièrement bien choisis et vos blogs plus qu’intéressants .
Ce que l’on voudrait faire : réfléchir autrement, changer de paradigme , sortir de la boite de la pensée unique .. (out of the box)
C’est Confucius qui disait en parlant de « l’homme de Bien » :
« L’homme de bien exprime son opinion pour convaincre afin de rechercher l’adhésion et non le conformisme. L’homme de peu recherche le conformisme sans obtenir l’adhésion. »
ou encore :
« L’homme de bien parle avec circonspection, agit avec promptitude. »
« L’homme de bien s’attache à la justice et à la fraternité. L’homme de peu s’attache au profit ».
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AlerterBonsoir Olivier,
Voici un texte de réflexion et de philosophie politique et économique qui pourrait peut-être vous intéresser : c’est une conférence de mai 2013 pour l’OCDE de M. John Keane, un auteur australien, sur l’évolution de nos Etats démocratiques captifs de certains intérêts. Là où N. Shaxston parle de « captured financial state » (Etat financier captif), M. Keane parle de « post-democratic banking states » (Etats bancaires post-démocratiques). Vous choisirez l’expression qui vous parle le plus… Il y a un passage sur le président américain Jackson assez fascinant.
http://www.french-news-online.com/wordpress/?p=25373#axzz2VMtW9AvX
PS désolé pour ceux qui ne lisent pas l’anglais, c’est dans la langue de Shakespeare. Mais pourquoi ne pas le traduire ? Avis aux amateurs…
Au plaisir de vous lire.
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AlerterComment faire pour envoyer des dessins, par exemple:
https://www.dropbox.com/s/xwadrsiydruot21/Capture_Gorce.jpg
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Alerter@ GL
Excellent le Xavier Gorce de ce jour (7 juin) !
Merci pour le lien.
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AlerterEléments de réflexion sur la monnaie, l’argent, la richesse, la valeur : https://www.box.com/shared/szgl7qyylm
3 idées :
1. Momo, le monétatif et le vollgeld : http://ploutopia.over-blog.com/article-momo-le-monetatif-et-le-vollgeld-106785270.html (Sociétalisme, New Economic Foundation, James ROBERTSON, Werner WÜTHRICH). « Le destin des peuples devrait être conditionné par ses choix politiques, au sens noble du terme, et non dicté par le commerce ou la finance. »
2. Démocratiser la Monnaie : http://ploutopia.over-blog.com/article-democratiser-la-monnaie-55885445.html (Monnaies complémentaires, Systèmes d’Echanges Locaux, Bernard LIETAER, Jean-François NOUBEL)
3. Pour une civilisation sans argent : http://www.civilisation-sans-argent.org/fr/
Nous devons désapprendre que la « croissance » mesurée est liée à un mode de vie toujours plus riche. On peut très bien vivre sans argent dans le « luxe » et la « technologie ». Nous disposons aujourd’hui de tous les moyens et des compétences nécessaires pour nous passer d’argent et de système comptable !
Ci-dessous, extrait de la conclusion de l’excellent livre de Didier LACAPELLE, Manuel d’anti-économie, 192 p. https://www.box.com/s/345ju9aeauvt6o6zzm0x
http://www.lulu.com/shop/didier-lacapelle/manuel-danti%C3%A9conomie/paperback/product-20547975.html
Si le capitalisme est une convention, toute comptabilité formelle de l’échange est également une convention, même les comptabilités qui recourent à la création de monnaie alternative comme au sein des Systèmes d’échange locaux.
Une telle comptabilité est-elle souhaitable ?
Toute comptabilité se justifie comme étant la recherche de l’équité dans l’échange. Le capitalisme a cette prétention d’équité : le résultat est-il pour autant équitable ?
Il y a eu renversement : puisqu’il y avait comptabilité, c’est donc qu’elle était équitable, et donc que l’exploitation était équitable. Toute comptabilité risque donc de nous mener à la même naturalisation de l’exploitation.
La monnaie et l’économie existent parce que l’homme n’a pas confiance en son prochain, qu’il suppose – souvent à raison – vouloir obtenir un échange gagnant. Il veut des garanties. Mais les garanties ne tiennent pas leurs promesses et se révèlent incapables d’empêcher l’injustice.
Tous les fétichismes comme l’étalon-or ou les réserves prudentielles des assureurs et des banquiers sont des garanties du même ordre et tout aussi inefficaces.
On ne risquerait pas de faire pire en se passant de comptabilité. On ne parle pas ici de troc, qui suppose toujours une échelle commune plus ou moins formelle des valeurs d’échange, par exemple deux moutons contre une vache.
Il ne s’agit pas non plus d’anéantir la notion de propriété et d’échange, comme certains le souhaitent. Il n’est pas dans la nature humaine de donner sans recevoir, même dans les sociétés d’abondance.
En l’absence de comptabilité et de monnaie, c’est la valeur d’usage de l’individu qui remplacerait le prix unique comme valeur d’échange.
Les choses ont la valeur qu’on veut bien leur accorder.
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