Dans cet épisode de La Source, Alain Juillet s’intéresse au cas des terres rares, ces métaux précieux qui servent notamment à la production de tout ce qui est électronique. Selon lui, elles «sont au cœur des défis du XXIe siècle» et représentent «un enjeu économique et stratégique majeur».
Source : Russia Today France, La Source
Selon l’ancien haut responsable à l’intelligence économique, la Chine possède en grande majorité les réserves de terres rares dans le monde. Face à cette situation de quasi-monopole et des besoins de plus en plus importants, Alain Juillet passe en revue les solutions pour les autres pays, notamment du côté des Etats-Unis et de l’Europe. Entre la solution du recyclage ou l’exploitation des fonds marins et des pôles, ou encore l’exploitation minière spatiale, il existe différentes options pour pallier la suprématie de la Chine dans ce domaine.
Il aborde également les problèmes écologiques posés par l’exploitation des terres rares et pointe des «procédés particulièrement polluants pour les sols et contaminants pour les hommes».
Source : Russia Today France, La Source, 30-06-2021
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Pour allumer la lampe du vélo de pépé c’est on ne peut plus vrai, cependant pour encaisser des variations de puissances importantes et bénéficier d’un rendement efficace, votre bobinage devra être équipé d’une boîte de vitesse dont la construction, la maintenance sont sans commune mesure avec les services rendus par un alliage néodyme dysprosium ou autres.
Comme d’habitude le problème de la pollution, du changement climatique ne provient pas des technologies mais de notre niveau, en volume, de consommation.
Le choix de la sobriété est sans alternative, à part peut être pour Rifkin et autres cornucopiens
17 réactions et commentaires
Il y a un excellent livre sur le sujet:
Guillaume PITRON
La guerre des métaux rares
Les Liens qui Libèrent (2019)
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AlerterCe sera sûrement plus précis que les propos vagues, et même parfois erronés, contenus dans cette vidéo. Par exemple, il est faux d’affirmer que les éoliennes ne peuvent se passer de « terres rares ». Si le conférencier pense aux constituants des aimants permanents, il faut lui rappeler que les éoliennes sans aimants permanents existent et sont commercialisées. Elles utilisent tout simplement des bobinages (et donc une plus grande quantité de cuivre).
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AlerterPour allumer la lampe du vélo de pépé c’est on ne peut plus vrai, cependant pour encaisser des variations de puissances importantes et bénéficier d’un rendement efficace, votre bobinage devra être équipé d’une boîte de vitesse dont la construction, la maintenance sont sans commune mesure avec les services rendus par un alliage néodyme dysprosium ou autres.
Comme d’habitude le problème de la pollution, du changement climatique ne provient pas des technologies mais de notre niveau, en volume, de consommation.
Le choix de la sobriété est sans alternative, à part peut être pour Rifkin et autres cornucopiens
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AlerterLa réduction des dépenses énergétiques et de matériaux passe aussi par la technologie, le développement (et à terme la domination majoritaire) des objets de long terme, réparables, et non obsolescents par programmation, la réduction des pertes énergétiques, etc… (je parle en non-connaisseur)
Je me méfie personnellement des fantasmes primitivistes, qui semblent souvent plus sortir des rêves champêtres de l’interlocuteur que d’une sérieuse analyse. Et ne me parlez pas du « nouveau téléphone chaque année » ou du « voyage en Thaïlande chaque année », l’immense majorité de la population ne fait pas ça, même dans les « pays riches ».
Par ailleurs la perpétuation des connaissances (les vraies, pas celles qui servent le marketing ou la finance), pour moi, doit être non-négociable. J’ai souvent peur que les rêveries primitivistes oublient ce point.
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AlerterPetite question taquine sur la perpétuation des connaissances :
Imaginons un gros livre qui contienne toutes les instructions pour construire un moteur thermique « idéal » , ou disons l’aboutissement de toute la R&D jusqu’en 2021, et appelons ça une connaissance.
Et imaginons maintenant qu’en 2100, il n’y ait presque plus de pétrole. Vous pouvez continuer à enseigner le contenu du livre de génération en génération, éventuellement fabriquer un moteur par ci par là pour vérifier que ça marche encore, tout en sachant qu’il n’y aura probablement plus jamais de debouché à grande échelle.
Combien de temps vous continuez à perpétrer ce savoir ?
(L’exemple du moteur à explosion n’est pas le seul, ni forcément le meilleur).
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AlerterLes connaissances ne sont pas que des connaissances techniques.
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Alerter« Les connaissances ne sont pas que des connaissances techniques. »
Vous avez raison lorsque l’on dispose déjà d’un logement, de moyens de transports, individuels ou collectifs, de congés payés, d’un système de santé, d’un système éducatif… Mais pour la majorité de l’humanité c’est loin d’être le cas.
Or pour s’offrir toutes ces aménités il faut une infrastructure technique qui est très éloignée de vos rêves éthérés.
Posez vous la question de savoir pourquoi avant l’avénement des machines muent par les hydrocarbures l’espérance de vie se situait autours de 30 ans etc…
Seuls les nantis pouvaient offrir études longues, livres et autres « connaissances non négociables ».
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AlerterJe ne vois pas de raison de penser que toutes ces choses sont radicalement impossibles dans un cadre raisonnable et soutenable. Pour une part, la majorité de l’humanité vis à présent déjà dans un milieu urbain (ce qui ne veut pas nécéssairement dire des conditions de vie dignes, certes). Les pertes sont immenses; 1/3 de la nourriture produite mondialement est gâchée chaque année. Réduire, peut-être, mais aussi, et surtout, aplanir. Ne laissez pas un reste d’anticommunisme primaire brouiller votre vision.
> »avant l’avénement des machines muent par les hydrocarbures l’espérance de vie se situait autours de 30 ans »
C’est faux.
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AlerterPour J:
Une grande partie des habitants des pays de l’OCDE sont totalement protégés des vicissitudes de la vie et ne voient pas que leurs conditions de vie sont avant tout le fait d’un ensemble de réseaux qui maillent leur territoire:
Réseaux électrique, de gaz, d’adduction et d’évacuation des eaux, de télécommunication, routier.
L’organisation des villes ne peut être assuré à minima que par un incessant transport de nourriture produite ailleurs.
Le degré d’éducation de nos population est le fait d’une armée de machines qui travaillent dans nos champs et libèrent du temps pour faire autre chose que ramasser pommes de terre ou pas, moissonner…
Mêmes des « acquis » comme les congés payés, la retraite, l’assurance maladie sont le produit d’une société hyper industrialisée grâce à une technostructure devenue invisible tellement elle est partout, et c’est pourtant elle qui nous soulage de toutes les pénibilités d’hier.
Quant à mon « anticommunisme primaire », j’ai au contraire la certitude qu’il nous faut rapidement mettre au centre de nos organisation les communs et d’y inclure une bonne part de ce qui aujourd’hui appartient au privé.
Pour finir concernant l’espérance de vie je vous renvoie vers le site complotiste de l’INSEE et vous présente mes très humbles excuses car au XVIII pour les hommes c’était 27 et 28 ans pour les femmes:
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1373643?sommaire=1373710
Cordialement
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AlerterC’est surtout que les éoliennes sans aimant permanent existent bel et bien et sont exploitées sur le marché d’aujourd’hui, même si elles sont minoritaires. Donc, dire que l’éolien ne peut se passer de terres rares est inexact.
Par ailleurs, la vidéo reste très évasive au sujet des terres rares. On ne sait jamais desquelles on parle. Cela permet d’établir des généralités vagues sans avoir à les justifier par des faits et des données concrets.
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Alerteretdonc ?
le cuivre fait parti des métaux rares au même titre que l’or ou les « terres rares »
les éoliennes ne peuvent dont se passer de métaux rares qu’il faudra aller chercher ou recycler
https://www.science-et-vie.com/archives/les-26-elements-qui-vont-nous-manquer-26008
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AlerterNon, le cuivre ne fait pas partie des « terres rares », ni n’est un métal rare.
Il ne faut pas confondre ce qui est sous tension avec la catégories des « terres rares » qui ne désignent nullement des matériaux qui sont rares sur Terre.
C’est à considérer de la même manière que l’expression « gaz rares », pour par exemple, l’Argon, qui en est un mais qui est extrêmement abondant dans l’atmosphère terrestre.
Le cuivre n’est pas un métal rare, il est un métal abondamment utilisé.
Le sable aussi commence à connaitre des tensions commerciales: affirmeriez-vous que le sable est rare ?
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Alerterle sable à grains sphériques (déserts) n’est par rare, mais le sable à grains irréguliers (qui lui donne sa stabilité en BTP) devient rare
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AlerterBref, vous reconnaissez qu’aux rythmes d’extractions actuelles nos enfants, petits enfants ont du soucis à se faire, et que par conséquent notre modèle n’est pas plus durable que souhaitable.
Même si l’on peut être d’accord avec le caractère peu technico-scientifique de cette vidéo, on peut lui reconnaître celui d’alerter sur des solutions portées haut par nos gouvernements, ensuite libre à chacun de creuser le sujet.
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AlerterIl y a un autre excellent ouvrage sur la question des solutions technologiques aux problèmes des limites des ressources:
Philippe Bihouix, L’âge des Low tech, Seuil, 2O14
« Ce livre démonte un à un les mirages des innovations high tech, et propose de prendre le contre-pied de la course en avant technologique en se tournant vers les low tech, les « basses technologies ». Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant le choc des pénuries à venir » (4ème de couverture).
l’auteur propose de:
Remettre en cause les besoins; concevoir et produire réellement durable; orienter le savoir vers l’économie de ressources; rechercher l’équilibre entre performance et convivialité; relocaliser sans perdre les (bons) effets d’économie d’échelle; « démachiniser » les services; savoir rester modeste.
Puis il illustre la mise en oeuvre de ces principes dans la vie quotidienne (des solutions et pratiques low tech qui fonctionnent déjà ou pourraient facilement être mises en oeuvre), et termine en proposant des chemins de transition .
L’auteur ingénieur centralien, n’est pas qu’un doux écolo…
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AlerterJe n’aime pas trop le terme de « low tech », en plus de l’anglicisme. Il est flou. On a l’impression que cela fait référence au passé. Dans certains cas, il est bon de revisiter le passé mais ce n’est pas non plus le but ultime. Par exemple, le vélo, c’est de la basse technologie ? oui et non, surtout le VAE. Ce que l’on peut faire soi-même, avec des clous et des vis, c’est de la « low tech »? tout dépend comment ils ont été fabriqués, avec des mains ou des robots? Ce qui est important, c’est la sobriété énergétique, chimique et économique. Des innovations technologiques ayant cet objectif sont les bienvenues.
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Alerter« procédés particulièrement polluants pour les sols et contaminants pour les hommes »…
Connaissez-vous UNE SEULE activité humaine « moderne » qui ne soit pas dramatique pour l’environnement et la population ?
Le problème vient surtout du passage de l’échelon artisanal (très faible et très dilué) à l’échelon industriel qui, en passant à la vitesse supérieure, entraîne des problèmes qui ne peuvent plus être résolus à une échelle de temps et de moyens raisonnables.
Pour rappel, bien longtemps avant la révolution industrielle, la Rome antique avait déjà « testé » les problèmes de surexploitation et c’est ce qui fût le moteur principal de son expansion pour aller piller les ressources de ses voisins.
Et plus la technologie (désormais qualifiée de « verte ») « progresse », plus les ravages sont désastreux pour l’environnement et les populations qui habitent près de ces ressources.
Ceux qui profitent de cette « manne technologique » (actuellement les bobos écolofascistes) s’en foutent totalement car ces dégradations ont lieu très loin de leurs lieux de résidence. Pour que leurs quartiers soient propres et non contaminés par leur propres activités il prennent donc des décisions qui seront désastreuses pour tous ceux qui ne vivent pas dans leurs petit microcosme.
Un vrai écologiste sincère (et pas cupide) ira vivre au fin fond de la cambrousse, cultivera sa propre alimentation et n’utilisera aucun produit provenant de l’exploitation industrielle.
Problème : Comme il faudra cultiver avec ses « petits bras musclés » et que la terre est basse il n’y a pas beaucoup de volontaires pour expérimenter les bienfaits du néolithique.
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