102 ans… Je cède un peu facilement au marronnier de la semaine (lire ici), mais comme 2014 risque bien d’être l’année des naufrages, souvenons-nous…
Petit rappel :
L’impressionnant naufrage, par James Cameron :
Si vous pouvez, je vous recommande cet excellent documentaire canadien de 2008 : Insubmersible Titanic – The Unsinkable Titanic » de Tony Mulholland
- le Titanic fut construit avec un acier de qualité médiocre ;
- le fournisseur de rivets n’est pas arrivé à suivre, et les rivets de l’avant du bateau furent en fer forgé de qualité moyenne, et pas en acier ;
- les cloisons étanches furent rabaissées par rapport au plan original pour gagner de la place pour l’escalier central ;
- la taille du gouvernail était à la limite inférieure de la norme de l »époque ;
- les chaloupes respectaient la réglementation, mais celle-ci était dépassée par la course au gigantisme ; elle fixait le nombre en fonction du tonnage plutôt que du nombre de passagers ;
- le seul exercice de sauvetage, le jour du départ, a été annulé sans raison ;
- malgré plusieurs alertes, le capitaine n’a pas ralenti ;
- en revanche, le capitaine a brusquement changé de cap, pensant éviter les icebergs ;
- 1912 est une année record en terme d’icebergs, sans doute liée à la marée liée à la proximité très rare de la lune avec la Terre à ce moment là ;
- un courant froid a dévié le gulf stream, permettant aux icebergs de descendre et se maintenir plus au sud ;
- la panne du sister ship Olympic implique un changement d’équipage. L’officier David Blair part malencontreusement avec la clé du local à jumelles de la vigie ;
- les vigies ne pensent pas à demander à des officiers de leur prêter leurs jumelles ;
- un important message radio d’alerte se perd et un autre n’arrive pas au commandant ;
- la mer d’huile et l’absence de lune empêchent les vagues de signaler la présence de l’iceberg ;
- le radio est occupé à envoyer les messages des passagers ;
- le seul radio du Californian, croisant à proximité, se couche en coupant la radio juste avant le naufrage ;
- le capitaine ne veut pas affoler les passagers même après avoir ordonné l’évacuation ; les passagers, incrédules, refusent de monter dans les canots, la plupart partent remplis à moitié ;
- au moment de l’alerte, l’officier ordonne machine arrière, ce qui a ralenti la manoeuvre d’évitement (l’hélice centrale ne marche pas en arrière) ;
- l’officier braque pour éviter l’iceberg, alors qu’un impact de plein fouet n’aurait pas coulé le bateau, comme avec l’Arizona en 1879 :
Voici également 2 reportages plus longs. Le Titanic, mythe et réalité :
et ici, Les Fantomes Du Titanic :
De magnifiques photos sur ce site.
Et une très drôle conclusion dans cette courte vidéo :
… car oui, un tel naufrage ne pourrait plus arriver de nos jours, faute d’adversaire…
L’iceberg qui a coulé le Titanic, par Stepan Rehorek (des traces de la peinture du Titanic sont visibles)
Vue d’artiste
Reconstitution par assemblage des milliers de photos prises
Quelques pastiches :
Et je garde le meilleur pour la fin : Anton Logvynenko, créateur du site russe Titanic-in-color.com, a réalisé un incroyable travail de colorisation des photos originales, avec un plan (il faut s’enregistrer gratuitement). Le résultat du Titanic en couleur est… à couper le souffle – cliquez pour agrandir :
Les moteurs du Titanic : avant…
et après…
Le départ de Southampton :
La salle de gym :
La véranda des premières classes :
La palmeraie des premières classes :
Le fumoir des premières classes :
Le salon des premières classes :
La salle de lecture des premières classes :
Le grand escalier :
Le restaurant « À la carte » :
Le « Café parisien » :
Le salon arrière des premières classes :
Salle à manger des premières classes :
Salle de réception :
La cabine B-64 :
La cabine B-60 :
La cabine B-58 :
La cabine B-59 :
La cabine B-57 :
La promenade privée :
La cabine C-63 :
La cabine C-55 :
Fumoir des troisièmes classes :
La dernière photo du Titanic :
16 réactions et commentaires
Cet enchaînement inouï d’erreurs improbables me rappelle (encore une fois) Tchernobyl…
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AlerterIl semblerait que l’AFP ait bloqué la diffusion de l’une des vidéos depuis le site les-crises.fr.
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AlerterNon seulement ça fait penser à Tchernobyl mais aussi aux autres centrales nucléaires qui devraient être fermées et qu’on va laisser fonctionner plus longtemps que prévu bien qu’il y a déjà eu de nombreux incidents et même des fissures. J’évoque ici la centrale nucléaire de Tihange en Belgique, qui n’est pas très loin de chez moi. Mais je crains que ce soit pareil ailleurs, les enjeux financiers étant tellement énormes qu’ils passent bien avant la sécurité. Et puis tant que ça tient et que ça rapporte, pourquoi se tracasser, c’est probablement le crédo des pro-nucléaires.
Si tout ce qu’on investit dans le nucléaire était consacré à la transition énergétique et aux énergies renouvellables, on pourrait peut-être arriver à se passer du nucléaire qui est quand même très dangereux et polluant (en ce qui concerne les déchets radioactifs).
Mais le plus important, ce serait de changer nos comportements irresponsables et sortir de la société de consommation actuelle pour aller vers une société beaucoup moins énergivore!
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AlerterL’iceberg me fait penser à la crise de 2008.
La crise de 2008 a été l’iceberg qui a percuté le Titanic « Union Européenne ».
Ce choc avec l’iceberg a permis de tester la solidité du bateau, et de tester la solidarité des 28 parties du bateau : l’expérience de 2008 a mis en évidence l’horrible réalité :
– le Titanic « Union Européenne », qui était soi-disant insubmersible, peut couler au fond de l’océan ;
– le Titanic « Union Européenne » n’est pas solide car les 28 parties qui le composent ne sont pas solidaires entre elles ;
– quand le Titanic « Union Européenne » heurte un iceberg, ça ne fait pas apparaître comme par miracle une convergence entre les 28 parties qui composent le Titanic, une solidarité entre les 28 parties : mais en revanche, ça fait apparaître une divergence de plus en plus grande entre les 28 parties. Des forces centrifuges apparaissent, et ces forces centrifuges deviennent de plus en plus puissantes ;
– quand le Titanic « Union Européenne » heurte un iceberg, les 28 nations agissent toutes en fonction de leur intérêt national, et il n’y a pas de solidarité supranationale ;
– quand le Titanic « Union Européenne » heurte un iceberg, les premières victimes sont les plus faibles et les plus vieilles : l’arrière-grand-mère, la Grèce, est morte noyée, mais tous les autres membres de la famille n’en ont rien à foutre ;
– tous les autres membres de la famille tentent de sauver leur peau, chacun dans leur coin.
Sauve-qui-peut !
Pendant le naufrage, seuls les joueurs de pipeau et les joueurs de violon (Mario Draghi, Angela Merkel, François Hollande, Jose Manuel Barroso, Herman Van Rompuy, la baronne Catherine Ashton, etc) continuent à jouer du pipeau comme si tout allait bien.
Sauve-qui-peut !
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AlerterUne petite analyse Jean Tulard sous l’angle historique.
https://www.youtube.com/watch?v=8LaRGDYM_-M
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AlerterMagnifiques images des salons. La tragédie fut vraiment à la hauteur de l’orgueil des hommes !
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AlerterC’est étrange, la dernière version cinématographique du Titanic avait pourtant rencontré un franc succès, mais non faut croire que notre civilisation préfère bien plus se fier aux mêmes choses plus tendancielles, et donc qu’elle n’en suivra pas plus la même trajectoire dans les flots.
Faut dire que les nombreuses réclames du globe sont tellement bien faites pour nous mener bien tous en bateau, pour mieux paraît-il toujours nous changer les idées, oui le Titanic était pourtant bien le plus grand paquebot de luxe de son temps, mais bon faut dire qu’à l’époque les 1ère classes préféraient surtout s’amuser, n’est-ce pas d’abord comme cela que les premières personnes plus arrivés du monde préfèrent nous conduire tout droit à la catastrophe.
Moi personnellement depuis que j’interviens moins en longueur sur la toile, et pour moins fatiguer les gens, ma freebox ne me permet même plus de regarder un bon film le soir, sauf bizarrement pour les publicités là forcément j’ai jamais aucune coupure.
Ca fait bien longtemps en fait, que nous essayons bien tous de moins se faire avoir, et chacun selon sa propre manière de l’exprimer, mais faut bien constater à la longue, et cela même au niveau du local, que tout est bien usant et verrouillé partout par les plus grandes multinationales du globe, choses bien sur que vous n’entendrez jamais par les personnes plus qualifiées à la chose ou au sein de l’AFP. Finalement dans un tel monde si corrompu et mensonger partout, Dieu ou l’Enfer n’existe pas, et là je cause même pas du coût des soins et du pouvoir d’achat en berne, oui c’est bien parfois un peu écoeurant et révoltant.
Au début j’en voulais un peu à tous nos politiciens, technocrates et gens de radio, et puis avec le temps on finit par prendre cela avec philosophie, car si ça se trouve ils sont tout autant impuissants à pouvoir changer les choses, et cela quand bien même ils occuperaient bien tous illusoirement les premières places de leur monde, voilà surtout la cruelle vérité de notre temps. Ils peuvent bien sur vouloir plus longtemps nous la faire surtout dans un meilleur confort de vie,
mais dans la réalité tous ces premiers à l’image nous font bien plus repenser à la tragique du Titanic, vu qu’apparemment ils n’en portent aucunement les premiers stigmates de la crise, voilà pourquoi il vaut mieux moins se faire d’illusions. Du coup je me demande bien à qui je peux vraiment me fier dans un tel monde ? Je ne peux pas non plus en finir par me prostituer comme la plupart des politiciens du globe et gens de télévision, ça ne saurait être à mon avis mieux rendre service à l’homme que je ne suis pas encore selon les premières valeurs dominantes.
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AlerterCe marronnier est l’occasion de rappeler un point commun avec la situation actuelle, rapport à la menace invisible évoquée dans la dernière vidéo ( » le glaçon » représentant l’invisibilité de la menace constituée par le changement climatique, entre autres périls écologiques insidieux mais bien réels*) : Il y avait relativement plus de canots de sauvetage pour les riches que pour pour les pauvres et les 3e classe n’avaient pas d’accès direct aux canots. C’est donc la 3e classe qui connut le plus fort taux de victimes (75% contre 40% pour la 1ere classe et 58% pour la 2e classe).
Pour conclure, cette citation de feu Albert. Jacquard » Sur le Titanic en train de sombrer, est-il raisonnable de consacrer beaucoup d’efforts et d’intelligence à obtenir une meilleure cabine ? » dans « J’accuse l’économie triomphante » (2000).
_______________
* liste complémentaire non exhaustive : désertification, baisse de productivité des sols, 6e extinction de masse des espèces, pollutions chimiques, radioactives et, prochainement, biologique (OGM), ressources halieutiques en voie d’épuisement, . . .
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AlerterOulàlà! Mon Dieu, que d’erreurs. Ce n’est pas forcément votre faute, mais c’est comme ça que des mensonges se propagent dans l’esprit des lecteurs, et je me dois de corriger.
Je ne me déclare pas du tout expert du Titanic, mais des années de passion et de recherche m’ont permis de distinguer le vrai du faux pour certaines informations…
Je vais reprendre ici les point évoqués plus haut:
-le Titanic fut construit avec un acier de qualité médiocre ;
-> FAUX. L’acier du Titanic était parfaitement adapté à son utilisation et était très solide. Ceci est même prouvé par le fait pur et simple que le navire s’est brisé sous la pression titanesque (petit jeu de mots), mais qu’il a résisté pendant 2h40…
-le fournisseur de rivets n’est pas arrivé à suivre, et les rivets de l’avant du bateau furent en fer forgé de qualité moyenne, et pas en acier ;
-> FAUX là encore. Même chose, les rivets était en bon acier. Toutes les conclusions rocambolesques des « impuretés » ne sont en fait dues qu’à la détérioration de l’épave sous l’eau.
En revanche il est vrai que les rivets ont sauté sous la force de l’impact, mais vu la force qui leur a été infligé, ils ne pouvaient pas résister, et c’est même un miracle que les tôles d’acier n’aient pas été plus déformées qu’elles ne le sont.
-les cloisons étanches furent rabaissées par rapport au plan original pour gagner de la place pour l’escalier central ;
-> Je n’ai jamais entendu cela. C’est une possibilité bien sûr, mais le sister-ship Olympic, construit et lancé avant avait la même disposition de cloisons. Donc ce n’est pas un rabaissement spécifique au Titanic.
-la taille du gouvernail était à la limite inférieure de la norme de l”époque ;
-> VRAI. Mais il faut savoir que le chantier naval Harland et Wolff a toujours construit ses navires sur le même modèle. La classe « Olympic » n’échappant pas à cela, le gouvernail a été proportionné selon le modèle initial, pas selon la taille de la coque elle-même, contrairement aux lévriers de la Cunard (le Mauretania et le Lusitania). De ce fait oui, le gouvernail était un peu trop petit pour une efficacité optimale. Néanmoins le Titanic n’est restait pas moins plus réactif que son jumeau, même si globalement les officiers ont eu du mal à se familiariser avec l’inertie du bateau (ce qui a hélas contribué au naufrage par la suite).
-les chaloupes respectaient la réglementation, mais celle-ci était dépassée par la course au gigantisme ; elle fixait le nombre en fonction du tonnage plutôt que du nombre de passagers ;
-> VRAI, la réglementation du Board of Trade britannique n’imposait que 16 canots pour les navires de plus de 10 000 tonnes. Sauf que cette réglementation obsolète n’avait pas été mise à jour depuis des dizaines d’années, et qu’entre temps les navires avaient continué à grossir. A noter que le Titanic surpassait même cette réglementation, car on avait fait installer à bord 4 radeaux pliables en plus, portant le nombre total de chaloupes à 20 (et ceci en prévision d’un éventuel changement de la législation par les Américains).
-le seul exercice de sauvetage, le jour du départ, a été annulé sans raison ;
-> FAUX. Il y avait une raison. L’exercice ne devait pas être fait le jour du départ, mais le Dimanche 14 Avril au matin. Le commandant Smith a fini par annuler l’exercice en raison des conditions météorologiques, ne voulant pas imposer un désagrément à ces passagers pour une croisière qui se déroulait si bien. De plus, tout le monde croyait le navire insubmersible, alors l’exercice aurait été vu comme inutile de toute façon.
-malgré plusieurs alertes, le capitaine n’a pas ralenti ;
-> Ben oui, c’était normal à l’époque. La tradition était de foncer à pleine vitesse dans l’Atlantique nord pour être débarrassé des icebergs au plus vite. Le commandant Smith avait derrière lui toute une carrière à faire cela, pourquoi aurait-il changé de tactique cette fois-ci?
-en revanche, le capitaine a brusquement changé de cap, pensant éviter les icebergs ;
-> Mouais. Non. Brusquement non. Il y a un point surnommé le « Turning Point » par les marins de l’époque, un point où les navires qui approchaient du continent américain changeaient de cap selon qu’ils allaient aux USA (New-York, Boston) ou au Canada (Halifax). En raison des rapports d’icebergs, le commandant Smith a décidé de repousser le moment où le navire allait tourner de 30 minutes.
-1912 est une année record en terme d’icebergs, sans doute liée à la marée liée à la proximité très rare de la lune avec la Terre à ce moment là ;
-> Et surtout à cause d’un hiver très doux qui a permis à de très nombreux icebergs d’atteindre cette zone avant d’avoir fondu…
-un courant froid a dévié le gulf stream, permettant aux icebergs de descendre et se maintenir plus au sud ;
-> Ben c’est toujours comme ça. Ce n’est pas exclusif à 1912.
-la panne du sister ship Olympic implique un changement d’équipage. L’officier David Blair part malencontreusement avec la clé du local à jumelles de la vigie ;
-> Quelle panne??? La White Star a imposé sans réelle raison un changement d’équipage, débarquant le Deuxième Officer David Blair et rajoutant Henry Tingle Wilde comme Second, rétrogradant ainsi William McCaster Murdoch de Second à Premier Officier et Charles Lightoller de Premier Officier à Deuxième Officier. Et si Blair est effectivement malencontreusement parti avec la clé du local à jumelles à Southampton (les jumelles avaient été préalablement enfermées pour éviter un vol, elles coûtaient très cher car elles étaient à la pointe de la technologie, utilisées par la Navy britannique), mais ce n’était pas un problème plus que cela. II restait sur la passerelle une paire inutilisée: celles du pilote.
Et de toute façon, le repérage des icebergs et autres débris se faisait à l’oeil NU, et l’identifiation seulement aux jumelles. Donc des jumelles dans le nid-de-pie cette nuit-là n’auraient pas été plus utiles aux veilleurs…
-les vigies ne pensent pas à demander à des officiers de leur prêter leurs jumelles ;
-> FAUX. Frederick Fleet lui-même a demandé qu’on leur prête les jumelles du pilotes puisqu’elles n’étaient pas utilisées, mais cela leur a été refusé. Et comme je l’ai dit, cela ne leur aurait servi à rien.
-un important message radio d’alerte se perd et un autre n’arrive pas au commandant ;
-> Rappelons-nous que la radio à bord était exploitée par la Société Marconi, et était surtout là pour faire de l’argent à la compagnie en envoyant les télégrammes privés des riches passagers. Les télégrammes ne navigation n’avaient qu’une place secondaires, et avec seulement 2 opérateurs surchargés de travail, ils ne pouvaient pas tout faire…
-la mer d’huile et l’absence de lune empêchent les vagues de signaler la présence de l’iceberg ;
-> Certes. Je tiens aussi à dire que cette nuit-là, le Titanic a rencontré des conditions météo particulières qui ont engendré des « mirages ». L’horizon paraissait plus haut, et la mer d’huile faisait se refléter les étoiles si bien que le ciel se confondait avec la mer. Aussi n’ont-ils vu arriver l’iceberg qu’au dernier moment…
-le radio est occupé à envoyer les messages des passagers ;
-> Ben oui, ils étaient payés pour ça en particulier.
-le seul radio du Californian, croisant à proximité, se couche en coupant la radio juste avant le naufrage ;
-> Après avoir essayé de communiquer un message au Titanic, voyant les opérateurs trop occupés, il se couche. Tous les navires n’avaient pas 2 opérateurs pouvant assurer une veille 24h/24.
-le capitaine ne veut pas affoler les passagers même après avoir ordonné l’évacuation ; les passagers, incrédules, refusent de monter dans les canots, la plupart partent remplis à moitié ;
-> Normal. Ils ont fini par voir ce que la panique donnait et ça a été chaotique. Donc en un sens, cette mesure a permis de sauver des vies. Et puis les passagers eux-mêmes refusaient de croire que le navire pouvait sombrer. Au début du-moins…
-au moment de l’alerte, l’officier ordonne machine arrière, ce qui a ralenti la manoeuvre d’évitement (l’hélice centrale ne marche pas en arrière) ;
-> Je réponds FAUX. Murdoch a ordonné un STOP, corroboré par les témoignages de machinistes ayant survécu au naufrage. Ensuite seulement est venu un ordre de machine arrière toute, peut-être donné par le Sixième Officier Moody voyant l’iceberg se rapprocher. Cela a hélas en effet entravé le virage, virage déjà ralenti par l’inertie du navire et le fait que l’iceberg ait été aperçu à seulement cette distance (en temps normal les vigies auraient pu le repérer à 30 kilomètres, mais les conditions particulières de cette nuit ont fait que).
-l’officier braque pour éviter l’iceberg, alors qu’un impact de plein fouet n’aurait pas coulé le bateau, comme avec l’Arizona en 1879 :
-> En effet, une collision frontale aurait plié l’avant comme du carton, mais cela aurait évité de toucher les longs flancs du navire, entaillant ainsi plusieurs compartiments.
En conclusion, le Titanic a coulé à cause de pas de chance. Il est tombé dans une sorte « d’embuscade » de la Nature, il se trouvait simplement au mauvais endroit au mauvais moment.
Je vous recommande chaudement le superbe documentaire de la Smithonian Channel à voir ici pour les anglophones:
https://www.youtube.com/watch?v=O9fL7XiFeAA
Merci de votre lecture.
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AlerterExcellent complément ! Peut-on ajouter, si cela n’a été dit, que la White Star a cessé de payer le personnel survivant du Titanic à l’heure du naufrage … Sans oublier les chauffeurs, ces héros obscurs mais authentiques, qui couvrirent les feux afin d’éviter l’explosion des chaudières au contact de l’eau tout en maintenant assez de pression pour l’alimentation électrique des ponts.
A recommander la lecture de « Titanic, a night to remember ». « THE » livre sur le sujet …
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AlerterAbsolument! Les chauffeurs, les électriciens, les stewards et le groupe « de garantie » de Harland & Wolff.
Tous des héros dont on parle hélas trop peu, et qui ont pourtant en effet joué un rôle majeur durant le naufrage et ont sauvé de nombreuses vies.
Entre ceux qui maintenaient la pression dans les dernières chaudières, afin d’assurer l’éclairage et le fonctionnement de la radio pour les appels de détresse, ceux qui pompaient tant bien que mal l’eau pour gagner du temps, ceux qui rééquilibraient constamment le navire pour l’empêcher de chavirer, ceux qui s’occupaient des derniers passagers coincés dans les étages inférieurs…
Je n’ai pas encore eu l’occasion d’acheter « A Night to Remember », mais c’est sur ma liste, et je confirme que c’est une référence en la matière.
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AlerterA propos du Titanic US, un éclairage intéressant du GEAB, en particulier sur le dessous des cartes de la crises ukrainienne.
« Dans la confrontation actuelle entre Russie et Occident sur la crise ukrainienne, l’image de la guerre froide vient inévitablement à l’esprit et les médias en sont évidemment friands. Or, contrairement à ce qu’ils laissent sous-entendre, ce n’est pas la Russie qui cherche le retour d’un rideau de fer mais bel et bien les États-Unis. Un rideau de fer séparant anciennes puissances et pays émergents, monde d’avant et monde d’après, débiteurs et créditeurs. Et ce dans l’espoir un peu fou de préserver l’American way of life et l’influence des États-Unis sur « leur » camp à défaut de pouvoir l’imposer sur le monde entier. En d’autres termes, sombrer avec le plus de compagnons possible pour avoir l’impression de ne pas sombrer. »
http://www.leap2020.eu/GEAB-84-est-disponible–L-Europe-entrainee-dans-une-division-du-monde-entre-debiteurs-et-crediteurs-les-solutions_a16016.html
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AlerterVu sur le mur du bureau d’un patron de grand groupe il y a quelques années:
Le Titanic a été construit par des professionnels
L’Arche de Noe a été construite par un amateur…
On peut transposer à l’économie et à la politique actuelle…..
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AlerterJeudi 17 avril 2014 :
L’économiste Frédéric Lordon : « il faut sortir de l’euro »
La video dure 19 minutes 41 :
http://www.dailymotion.com/video/x1ozyjq_l-economiste-frederic-lordon-il-faut-sortir-de-l-euro_news
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AlerterJohn Pierpont Morgan, Indirectement propriétaire du Titanic, avait choisi de participer à son voyage inaugural. Il a ensuite préféré annuler son voyage et a décidé de rester à Aix-les-Bains pour fêter son anniversaire avec sa maîtresse, échappant ainsi au naufrage
http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Pierpont_Morgan
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AlerterImage pastiche prémonitoire de 2012 :
image-drole-eu-wp-content-uploads-2012-04-titanic-jpg
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