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3.septembre.20183.9.2018 // Les Crises

Toi aussi, Bernie ? Par Chris Hedges

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Source : Truthdig, Chris Hedges, 17-06-2018

Mr. Fish / Truthdig

Il existe deux versions de Bernie Sanders. Il y a le vieux Bernie Sanders, qui a mis sur pied une campagne donquichottesque pour l’investiture présidentielle démocrate en tant que socialiste démocrate refusant l’argent des entreprises et condamnant les démocrates d’entreprise. Et il y a le nouveau Bernie Sanders, qui joue consciencieusement selon les règles du parti, courtise les milliardaires, qui a refusé de s’exprimer en faveur de la poursuite intentée contre le Comité national démocrate (DNC) pour avoir truqué les primaires contre lui et qui appuie les candidats démocrates qui soutiennent les positions économiques et politiques qu’il dénonçait autrefois.

La métamorphose de Sanders a commencé en décembre 2015 lorsqu’il a vu le raz-de-marée des soutiens à sa candidature et a pensé pouvoir remporter la nomination. Il a alors laissé tomber la rhétorique socialiste enflammée qui avait auparavant caractérisé sa campagne – il avait prononcé des discours entiers sur le socialisme démocratique juste après l’annonce de sa candidature en mai 2015. Il a engagé des consultants du Parti démocratique comme Tad Devine, qui, ironiquement, a joué un rôle dans la création des super-délégués qui ont aidé à truquer les primaires en faveur d’Hillary Clinton. Il dépensait des dizaines de millions – des quelque 230 millions de dollars qu’il a levés pendant la campagne – pour s’offrir les services de consultants professionnels. Lorsqu’il est devenu clair qu’il allait perdre, Sanders et son influent directeur de campagne, Jeff Weaver, ont commencé à coordonner étroitement la campagne Clinton. En mai 2016, Sanders avait diminué ses critiques à l’égard de Clinton et s’était rendu à la machine du Parti démocrate. Depuis, il n’a pas cessé d’être un serviteur obéissant de l’establishment du parti.

Sanders a toujours été problématique. Son refus de condamner l’impérialisme et l’industrie de guerre – une condamnation au cœur du message du leader socialiste Eugène V. Debs – signifiait que son socialisme était mort-né. Il est impossible d’être socialiste sans être anti-impérialiste. Toutefois Sanders a-il au moins abordé la réalité de l’inégalité sociale, que l’establishment, tant républicain que démocrate, feignait de ne pas voir. Il a ramené le discours politique à la réalité. Et il a redonné son lustre au socialisme.

M. Weaver et le directeur de campagne de Mme Clinton, M. Robby Mook, ont formé une alliance de facto dans les semaines qui ont précédé la Convention. Alors qu’elle était sur le point de commencer, WikiLeaks a dévoilé le pacte de non-agression entre les campagnes de Clinton et de Sanders. De nombreux délégués de Sanders, lorsqu’ils sont arrivés à Philadelphie en juillet 2016 pour la Convention, étaient furieux contre le vol et la fraude orchestrée par le DNC. Debbie Wasserman Schultz, la présidente du DNC et l’architecte du vol, a démissionné. Certains membres du personnel du DNC ont été licenciés.

La veille de la convention, les délégués de Sanders ont été inondés de messages de l’équipe de campagne de Sanders leur demandant d’être respectueux, de ne pas perturber le processus de nomination et de soutenir Clinton, messages qui se sont souvent révélés avoir été écrits par des collaborateurs de Clinton comme Mook, puis envoyés sous le nom de Sanders. Sanders a été un chien de berger dévoué, rassemblant ses partisans mécontents dans l’étreinte de la machine du Parti démocrate.

L’ampleur de la fraude dans les primaires était époustouflante. Donna Brazile, qui a repris le DNC après le retrait de Wasserman Schultz, a révélé plus tard l’existence d’un accord conjoint de collecte de fonds entre le DNC, le Hillary Victory Fund et Hillary for America.

« L’accord – signé par Amy Dacey, l’ancienne PDG du DNC, et Robby Mook avec une copie à Marc Elias [qui était alors un proche conseiller de Clinton, NdT] – précisait qu’en échange de la collecte de fonds et de l’investissement dans le DNC, Clinton contrôlerait les finances du parti, sa stratégie et tout l’argent collecté », a écrit M. Brazile. « Son état major de campagne avait un droit de veto sur la nomination du directeur de la communication du parti, et décidait en dernier lieu de tous les autres recrutements. Le DNC devait également consulter l’équipe de campagne au sujet de toutes les autres questions de ressources humaines, le budget, les données, les analyses et les envois postaux. »

Sanders, bien qu’il savait dès septembre 2016 que le processus était truqué, n’a rien dit à ses soutiens. Il était tacitement complice du stratagème. Ce fut l’un des architectes de la fraude, Brazile, qui dût révéler l’arnaque Mais à ce moment-là, il était trop tard.

La capitulation de Sanders face aux preuves accablantes du truquage du processus de nomination était une lâcheté politique et morale. Il a raté une occasion historique, un moment qui aurait dû le voir dénoncer une élite corrompue, dominée par les entreprises, et s’éloigner pour construire une candidature tiers. Sanders ne s’en remettra jamais politiquement. Pour voir l’avenir, il n’y a qu’à regarder les événements de campagne qu’il a organisés au nom de Mme Clinton après sa nomination. Ses rassemblements sont passées de milliers de personnes à quelques centaines après avoir apporté son soutien à Clinton. Les données recueillies par Harvard Harris Poll ont montré la spirale descendante de sa cote de popularité à mesure qu’il devenait de plus en plus obséquieux pour l’establishment du Parti démocrate. Sa campagne pour la présidence en 2020 sera un pâle reflet de 2016. Son slogan « révolution politique » a été révélé comme un autre artifice de communication sans substance.

Si nous voulons défier le pouvoir des entreprises, qui est vicieux lorsqu’il se sent menacé, nous avons besoin de dirigeants qui ont le courage de résister à ses assauts. Debs ne s’est jamais vendu. Il a été envoyé en prison en 1919 et s’est présenté à la présidence en 1920 depuis sa cellule. Si nous ne sommes pas prêts à payer ce prix, nous ferions mieux de ne pas jouer.

« Seule une chose devrait vous préoccuper, c’est de respecter les principes de l’Internationale socialiste », a dit Debs dans un discours prononcé le 16 juin 1918 à Canton, Ohio, et qui lui a valu une condamnation à 10 ans de prison pour violation de la Loi sur l’espionnage. « Ce n’est que lorsque vous commencez à faire des compromis que les problèmes commencent. En ce qui me concerne, peu importe ce que les autres peuvent dire, ou penser, ou faire, tant que je suis sûr d’être cohérent avec moi-même et avec la cause. Il y en a tellement qui cherchent la popularité dans des sujets à la mode. En tant que socialiste, j’ai depuis longtemps appris à me tenir seul. »

Ceux qui soutiennent la capitulation de Sanders, y compris ses consultants de l’establishment payés à prix d’or, soutiendront que la politique est une question de compromis et de pratique. C’est vrai. Mais faire de la politique dans un système qui n’est pas démocratique, c’est faire partie de la mascarade. Nous devons renverser ce système, pas l’apaiser. La révolution est presque toujours une entreprise vouée à l’échec, une entreprise qui ne réussit que parce que ses dirigeants évitent les pratiques politiciennes et sont dotés de ce que le théologien Reinhold Niebuhr appelle la « folie sublime ». Sanders n’a pas cette folie sublime. Cette qualité définissait Debs. Et pour cette raison, Sanders ne possède pas les qualités morales et le caractère nécessaires pour mener ce combat.

« Je n’ai jamais eu beaucoup de confiance dans les dirigeants », a dit Debs. « Je suis prêt à être accusé de presque n’importe quoi, plutôt que d’être accusé d’être un leader. Je me méfie des dirigeants, et surtout de leur variante intellectuelle. Donnez-moi les tâches subalternes tous les jours de la semaine. Si vous allez dans la ville de Washington examiner les pages de l’annuaire du Congrès, vous constaterez que presque tous ces avocats d’affaires et ces politiciens lâches, membres du Congrès et faux représentants des masses – vous constaterez que presque tous affirment fièrement qu’ils ont quitté le rang pour atteindre des lieux d’éminence et de distinction. Personnellement, je suis très heureux de ne pas pouvoir affirmer ça. J’aurais honte d’admettre que j’ai gravi les échelons. Quand je me lèverai, ce sera avec les masses et non pour m’en extraire. »

Heather Gautney, l’auteur de « Crashing the Party : From the Bernie Sanders Campaign to a Progressive Movement » (L’effondrement du Parti : De la campagne de Bernie Sanders à un mouvement progressiste) et Maître de conférences en sociologie à l’Université [New-Yorkaise] de Fordham, a détaillé les nombreux stratagèmes utilisés par l’establishment du Parti démocrate pour refuser la nomination de Sanders. Ces tactiques ont compris la nomination, par les élites du parti, de 718 super-délégués – sénateurs démocrates, gouverneurs et membres du Congrès, responsables du parti, des douzaines de lobbyistes enregistrés ou « lobbyistes fictifs » et de riches donateurs du secteur privé. Plus de 400 d’entre eux étaient acquis à Clinton avant même que Sanders n’annonce sa campagne. Le Parti a également interdit à ceux qui étaient inscrits comme électeurs indépendants de voter dans de nombreuses primaires, bien que les contribuables paient pour les primaires. Il a orchestré le vol des urnes dans des comités électoraux comme celui du Nevada. Et il a limité le nombre des débats pour éviter l’exposition à Sanders. Brazile a transmis à l’avance les questions du débat sur CNN à l’état-major de campagne de Clinton.

« Plus du tiers des électeurs de moins de 30 ans – le cœur de l’électorat de Sanders – n’étaient inscrits à aucun parti politique », écrit M. Gautney dans un article du Guardian. Et quand ils sont arrivés aux bureaux de vote, on leur en a refusé l’accès. Aux primaires de New York, note-t-elle, « entre 3 et 4 millions d’électeurs » non affiliés « ont été privés de leur droit de vote en raison d’un statut qui exigeait une adhésion au parti remontant à au moins à 25 jours avant l’élection générale précédente ».

Le comité New-Yorkais du Parti démocrate exige que pour la prochaine primaire, les électeurs non affiliés se fassent inscrire sur les listes comme démocrates 11 mois avant la primaire, une condition qui paralysera la candidature progressiste de Cynthia Nixon au poste de gouverneur. Sanders, s’inclinant devant les exigences de l’élite du parti, a refusé de se rallier à la candidature de Nixon contre le gouverneur Andrew Cuomo [le sortant, également du parti démocrate, NdT].

Gautney dit que le système est en panne, mais il fonctionne exactement comme il est conçu pour fonctionner. Les élites du Parti démocrate ont affiné les mécanismes et les règles d’exclusion depuis l’élection présidentielle, tout en purgeant le parti des progressistes, pour s’assurer qu’un candidat insurgé comme Sanders ne se rapprochera jamais de la nomination. Sanders, sans aucun doute, pense qu’il peut surmonter ces obstacles en obéissant à la hiérarchie du parti. C’est une terrible erreur de calcul.

État après État, comme le détaille Gautney, Sanders a été systématiquement floué. Lui et tout autre insurgé peuvent s’attendre au même traitement en 2020. Oui, le parti a formé une « Unity Reform Commission » tripartite avec des représentants des équipes de campagne de Clinton et de Sanders pour revoir les règles. Mais cette Unity Reform Commission n’est que cosmétique. Elle ne peut pas apporter de changements aux règles de la DNC, seulement des recommandations, qui doivent être approuvées par le « comité des règles et règlements » et les membres de la DNC. Le comité des règles et des règlements et le DNC sont pleins de lobbyistes, de consultants, de membres de l’establishment et de loyaux partisans de Clinton, ainsi que de gens, comme Brazile, qui ont truqué l’élection contre Sanders. Ils conservent le contrôle de toute modification des règles. Le public n’a pas son mot à dire. Il n’y a pas un seul partisan de Sanders au comité. Les recommandations finales soumises par la commission n’ont rien dit au sujet de la principale source de corruption qui touche du Parti démocrate – l’argent des sociétés et des milliardaires. Elles ne mentionnaient pas de réforme du financement des campagnes électorales. Toute tentative de réforme n’a de sens que lorsque les entreprises et les milliardaires cessent de financer le parti.

Le Parti démocrate n’est ni démocratique, ni en réalité un parti politique. C’est un mirage produit par le monde économique. Ses militants de base peuvent, au mieux, sélectionner des candidats pré-approuvés et apporter leur soutien dans un congrès de parti pré-orchestré. Les électeurs n’ont aucune influence sur la politique du Parti.

« Je n’oublierai jamais le décompte des votes aux primaires du Michigan, l’un des États clés qui ont été décisifs aux élections de 2016 », a écrit Gautney dans The Guardian. « Le nombre des votes comptés par le délégué de Sanders – qui reflétait le nombre de votes qu’il a reçus des démocrates de base – a dépassé celui de Clinton d’un facteur quatre. Mais après que les super-délégués ont voté, le résultat au registre était ‘Clinton 76, Sanders 67′. »

« Dans l’Indiana, Sanders a remporté le vote 44 à 39, mais après que les super délégués ont eu leur mot à dire, Clinton a obtenu 46 délégués, contre 44 pour Sanders », a-t-elle écrit. « Dans le New Hampshire, où Sanders a remporté une majorité écrasante (60% à 38%) et a établi un record du plus grand nombre de votes jamais enregistré, l’écran indiquait ’16 Sanders, 16 Clinton’. »

Sanders, qui se qualifie d’indépendant, se comporte comme un pur démocrate. Le Parti démocrate détermine ses missions au Sénat. Le sénateur Chuck Schumer de New York, qui supervise les dons de Wall Street aux candidats démocrates, a proposé de faire de Sanders le chef de la commission du budget du Sénat si les démocrates en prenaient le contrôle, en échange de l’appui du sénateur du Vermont à Clinton et à ses va-t-en guerre, des candidats néolibéraux démocrates liés au monde économique qui se présentent à la Chambre des représentants et au Sénat. Sanders, avalant la fierté qui lui restait, est maintenant un loyal apparatchik du parti, dilapidant son héritage et perdant son intégrité. Il lance régulièrement des collectes de fonds au bénéfice de candidats sélectionnés par le Parti, comme les candidats démocrates au Sénat de 2016, Katie McGinty en Pennsylvanie, Maggie Hassan au New Hampshire, Ted Strickland en Ohio et Catherine Cortez Masto au Nevada. Sanders a apporté son soutien général à tous les démocrates qui se sont présentés aux élections de 2017, y compris les plus proches du monde des entreprises.

Il restait environ 6 millions de dollars à la fin de la campagne Sanders, et ils ont été utilisés pour former une organisation appelée Notre Révolution en août 2016. L’organisation a prétendument été créée pour financer et soutenir des candidats progressistes. Elle a rapidement été reprise en main par Weaver, qui s’est assuré qu’elle n’était pas enregistrée en tant que comité d’action politique (PAC), groupe pouvant apporter un financement direct aux campagnes des candidats. Elle a été créée sous la rubrique c, alinéa 4 du Code des impôts des États-Unis [correspondant aux associations civiques promouvant le bien-être social ou associations locales de salariés], ce qui lui interdit les contacts directs avec les candidats ainsi que les donc pour leurs campagnes. Le statut 501(c)(4) lui permettait de recevoir les dons de donateurs fortunés, comme Tom Steyer, en leur permettant de rester anonymes. La décision de Sanders de solliciter discrètement les contributions des oligarques milliardaires qui ont financé la campagne Hillary Clinton, et qui contrôlent le Parti démocrate, trahit la promesse fondamentale de sa campagne. Pourtant, même s’il a créé un mécanisme pour recevoir l’argent des riches donateurs, il a continué d’écrire au bas de ses courriels « Payé par Bernie Sanders, pas par les milliardaires ».

Huit des treize membres du personnel de Notre Révolution ont démissionné en signe de protestation. L’organisation est en train de devenir un PAC.

Entre-temps, le comité des règles et des statuts du DNC a recommandé une règle selon laquelle tout candidat à une élection primaire devrait démontrer qu’il est un démocrate « fidèle ». Ce test de fidélité, intentionnellement vague, donne au DNC, qui examinera le changement de règle en août, le pouvoir de disqualifier les candidats et de les empêcher de se présenter. Si les élites du parti se sentent menacées, elles peuvent atomiser n’importe quelle candidature, y compris une qui serait montée par Sanders, avant même qu’elle ne débute.

Dans un processus ouvert et sans le soutien des entreprises, les élites du Parti démocrate ne seraient pas au pouvoir. Ce sont des créations d’un État au service des grandes entreprises. Ils ne sont pas sur le point de permettre des réformes qui les verraient détrônés. Certes, cette tactique consistant à truquer les élections pour se mettre au service du pouvoir des entreprises pourrait bien assurer la réélection de Donald Trump ainsi que l’élection de candidats marginaux qui s’engagent à lui rester fidèles, mais les élites démocrates préféreraient couler le navire de l’État plutôt que de renoncer à leurs cabines de première classe.

L’élection de Trump doit autant au Parti Démocrate qu’aux républicains. Les démocrates sont partenaires à part entière dans la perpétuation de notre système politique de corruption légalisée, avec la désindustrialisation du pays, les programmes d’austérité, l’inégalité sociale, l’incarcération massive et l’atteinte aux libertés civiles fondamentales. Ce parti déréglemente Wall Street. Il poursuit les guerres vaines et sans fin, qui assèchent le budget fédéral. Nous devons créer des mouvements politiques indépendants et former nos propres partis pour écarter les élites démocrates et républicaines, sans quoi nous sommes complices de la mise en place d’une tyrannie des grandes entreprises. Sanders ne nous aidera pas. Il a été très clair à ce sujet. Nous devons le faire sans lui.

Source : Truthdig, Chris Hedges, 17-06-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Tardieu // 03.09.2018 à 09h11

Tsipras, Sanders, Mélenchon, Corbyn et bien d’autres avant eux ont toujours été égaux à eux-mêmes… Pour l’ignorer on feint de le découvrir, et partant de là on spécule, on fantasme, on échafaude des théories sur la politique qu’ils auraient menée, alors que tout était écrit depuis le début, il suffisait de savoir lire.

Il n’y avait pas à attendre un changement de régime d’Allende, Blum, Mitterrand, Hollande, Suares, Zapatero, Chavez, Maduro, Morales, etc. etc. car finalement ils incarnaient la même idéologie, les mêmes intérêts de classe qu’ils n’ont jamais remis en cause, tout le reste est du baratin…

Mais un changement de régime, est-ce ce que vous souhaitez ou préférez-vous entretenir l’illusion que le capitalisme serait réformable parce que finalement il vous a relativement épargné ?

44 réactions et commentaires

  • zx8118 // 03.09.2018 à 05h57

    Triste. Revirement ou simple faiblesse de caractère ? en ce cas aucun regret de sa non élection qui aurait inévitablement rimer avec déception et trahision.

    Hors sujet. Que devient la suite de la série DisinfoEU ?

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  • Fabrice // 03.09.2018 à 05h58

    L’avenir le dira soit Bernie Sanders est pragmatique et évite de faire exploser son parti afin d’avoir toute ses chances la prochaine fois, soit il s’est couché et n’a plus l’intention de changer les orientations neoconservatives de son parti.

    Si ce texte est intéressant pour plus tard voir qu’elle version est exacte lui faire son procès maintenant est à mon avis mettre la charrue avant les bœufs et jette le bébé Avéc l’eau du bain.

    Je suis toujours naïf en pensant qu’il serait intéressant que Sanders dirige les USA même si cela doit se faire au prix du compromis d’oublier les crasses faites lors de la précédente campagne, si je me trompe ce ne sera pas la première désillusion et sinon cela prouvera qu ce candidat est plus intelligent que le comportement bassement mesquin de certains politiciens en faisant comme le roseau qui plie mais ne rompt pas.

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    • DocteurGrodois // 03.09.2018 à 10h53

      Détail technique: Bernie Sanders est un indépendant, donc en principe il n’avait pas vraiment besoin de s’inquiéter de faire exploser le parti Démocrate. En termes français c’est un divers gauche assez influent pour faire sa cuisine en accord avec le parti. Par exemple les Démocrates ont souvent renoncé à présenter un candidat contre Sanders s’il portait l’étiquette Indépendant/Démocrate, un peu comme une liste PS avec un candidat principal écolo.

      A priori le rôle de Bernie Sanders était de ratisser à gauche pour le compte de Clinton. Plutôt que de se présenter sur une liste indépendante, il a choisi de s’intégrer au circuit des primaires Démocrates. Tout le monde s’attendait à ce qu’il soit minoritaire et appelle à voter Clinton, mais son succès inattendu a conduit le parti a magouiller les primaires. Une fois confirmé minoritaire, Sanders a appelé a voter Clinton comme prévu et l’a soutenue sans vaciller tout en restant sourd à ses militants.

      Sanders refusant d’ailleurs toujours de créer un mouvement indépendant, ses militants déçus se sont reportés massivement sur le DSA (équivalent du PS, l’aile gauche dure est le SDUSA), jusque la ultra minoritaire et qui maintenant commence à obtenir des resultats notamment avec l’élection d’Alexandria Ocasio-Cortez, une ancienne militante de Sanders qui vient de battre un vieux routier de l’establishment Démocrate réélu 10 fois aux législatives à New York.

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      • Haricophile // 03.09.2018 à 21h56

        Une sorte de Montebourg si je comprends bien…

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        • Emmanuel // 03.09.2018 à 22h24

          Attention aux raccourcis et aux simplifications : le contexte americain est d’abord très différent du francais, et d’autre part les personnalités, les parcours et les programmes n’ont rien à voir. Enfin les commentaires et les tires sur Sanders m’inspirent une idée simple : ce n’est pas demain la veille qu’un parti de gauche gagnera une élection en France, tellement les différents courants qui la compose sont plus rapides à se démolir les uns les autres au lieu de se liguer en faveur d’objectifs communs. Si des fois vous avez la patience de lire son livre, vous verrez que ces descriptions caricaturales de Sanders sont bien loin de la réalité….

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        • arcane // 04.09.2018 à 13h05

          plutôt un genre Hamon…

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          • Emmanuel // 04.09.2018 à 21h00

            Donc vous n’avez pas lu son livre, ni vu son programme….mis à part l’inversion, à savoir que de mémoire c’est Hamon qui a voulu rencontrer Sanders (et non pas l’inverse). Et aussi, encore une fois, que les USA ne sont pas la France. Mais vous avez raison, Hamon et Sanders c’est la même chose (ironie)….

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    • Pepin Lecourt // 03.09.2018 à 21h48

      Sanders n’a aucune chance d’arriver au pouvoir en restant socialiste, y parviendrait-il, on se demande par quel mécanisme, que sa trajectoire serait vite interrompue s’il mettait en place un programme de redistribution tel que l’exigerait la philosophie socialiste.

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  • pantocrator // 03.09.2018 à 07h16

    après tout , échapper à un nouveau Tsipras et se contenter de supporter une coquette à la Cohn-Bendit , quoi de préférable ?

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  • DUGUESCLIN // 03.09.2018 à 07h26

    Ceci montre qu’aux USA il existe deux barrières infranchissables.
    1) remettre en cause le pouvoir financier pour redistribuer les richesses.(vision de gauche)
    2) le retour aux frontières qui remet en cause la mondialisation des financiers.(vision de droite)
    – Sanders après avoir affiché une vision plus sociale est éliminé.
    – Trump pour le retour aux frontières est également sur le point d’être éliminé.
    Un président ne peut l’être que dans le respect de ces deux conditions.
    La gouvernance mondiale ne laisse rien passer pour garder sa prépondérance.
    C’est pour ces raisons que la gauche et la droite n’ont plus de sens et sont soumises aux financiers.

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  • Rond // 03.09.2018 à 07h46

    Sanders, un foie jaune, un traître entouré de traîtres qui trahissent le traître ? Je tombe du haut de la marche. Pas de bobo.
    Tout ça résume bien à quoi les politiciens étasuniens perdent leur temps : en intrigues, trahisons, bidouillages, bricolages, magouilles indignes. Et pas l’ombre d’un scrupule ni d’un vrai message politique, ni la moindre évocation d’une vision, ni le moindre projet de société justifiant les procédés. D’ailleurs, peut-on fonder un état solide sur ce genre de plateforme mouvante ? Non, et s’il y a un projet, il est bien là.
    Peut-on transposer en France ? A son échelle, oui.
    Qui fait encore confiance à un politicien ? Qui peut nous redonner le goût des affaires de la cité ?
    Rien à l’horizon.

      +10

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    • tepavac // 04.09.2018 à 00h05

      Certes! d’autan plus que même ici, après un témoignage clair de la ,situation, certains, inondés de leurs fantasme idéologique, arrivent encore à soutenir « leur » ennemi.

      Finalement, peut-être par lassitude, je penses aujourd’hui que finalement les prédateurs ont raison, cela ne sert strictement à rien de dépenser son energie pour des veaux qui ne comprennent même pas ce qui est écrit dans le billet.
      Les marionnettes présidentiables ont encore de beaux jours devant eux, et pourquoi s’en priverait-ils, puisque la gueuse y conscent.

      bonne soiré à tous et bon courage aux crises….

        +3

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  • caliban // 03.09.2018 à 07h53

    Système extrêmement « vertueux » que celui des primaires :
    • pour en sortir vainqueur, il faut avoir fait ses preuves dans la corruption dans le Parti. Un peu comme dans la mafia, faut avoir buté quelqu’un pour être pris au sérieux.
    • c’est un système qui agit comme un premier filtre (épais) vis-à-vis de la volonté populaire, une sourdine

    … on rappellera que ce système s’est installé dans les élections françaises mais que les deux partis qui l’on mis en place sont en miettes. Un rapport différent des « élites » politique à la corruption sans doute 🙂

      +16

    Alerter
  • Emmanuel // 03.09.2018 à 08h02

    Je trouve l’article sévère à l’encontre de Sanders. Il s’en est fallu de peu pour qu’il gagne et on peut dire, très largement qu’il a fait le job (et il continue). Les problèmes posés à mon sens, sont surtout ceux du compromis et de la corruption de la politique aux US. Pour le premier, on dira cette fameuse « zone grise », à laquelle chacun d’entre nous est confronté au quotidien, et qui nous fait dire souvent »qu’il faut bien composer ». Le second point est la place prépondérante des financements privés dans la politique, que Sanders à lui-même dénoncé. L’article lui-meme débute en citant Don Quichotte, et cette image de ce personnage partant à l’assaut des moulins, à mon avis très « romantique » mais sans aucune chance d’obtenir des résultats concrets. Mais le débat est tres interessant.

      +7

    Alerter
    • caliban // 03.09.2018 à 11h04

      Débat intéressant effectivement 🙂

      De mon point de vue, une fois que la personnalité politique a réussi à s’extirper de la gangue médiatique, il a la possibilité de ne plus « composer » car les électeurs ont un accès direct à ce qu’il dit.

      L’intransigeance n’est pas dans ce cas un caractère « psychologique » mais une stratégie politique visant à rétablir une certaine confiance de le discours politique. Voire une adhésion.

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  • Ben Adeb // 03.09.2018 à 08h05

    Pour la première fois, après des décennies d’arnaque libérale là-bas, social-démocrate ou « socialiste » ici, un acteur politique — Sanders, Mélenchon, Corbyn, … — réussit à donner une existence électorale significative à une véritable différence de gauche, avec la défense et le développement de l’Etat social. Et avec également, le démontage du discours néolibéral.
    Qu’ils soient l’objet de violentes attaques de la part des conservateurs (droite) ou des libéraux (pseudo-gauche) et des médias dominants, cela se comprend aisément. Il est par contre étonnant d’observer, non pas de légitimes critiques venant de gauche, mais la virulence de celles-ci comme si Sanders, Mélenchon, Corbyn, … étaient « l’ennemi principal ».
    Il y a une façon aujourd’hui de se montrer « radical ». Elle consiste à déconstruire la seule possibilité politique progressiste en train d’émerger.
    Pendant ce temps, les caricatures que sont le locataire de la Maison Blanche, les « illibéraux » de Hongrie et de Pologne redonnent par comparaison et à peu de frais, une virginité politique à Hillary Clinton ou Obama, à Macron (européen vs nationaliste) ou même à un Hollande.

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    • Blabla // 04.09.2018 à 15h32

      Cela montre surtout que le système est de plus en plus contesté par le peuple.
      Un bon système étant bien verrouillé de toutes parts, il génère ou récupère des opposants, sincères ou non, et les envoie en orbite pour neutraliser leurs fidèles.
      Au bout d’un moment, même ceux qui ne voient pas le piège et y tombent finissent par s’énerver.
      C’est ainsi qu’on pave la route vers une révolution violente.

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  • vert-de-taire // 03.09.2018 à 08h05

    on cherche en vain un reste de démocratie aux États-Unis.
    Les élections ressemblent à une mascarade, un spectacle pour nos cerveaux atrophiés.
    Car enfin si les partis (aucun doute que le parti républicain fonctionne de manière similaire) sont aussi dépendants de financiers, on comprend la situation sociale et de politique étrangère : fric-affaires-rentes.
    Les humains, la santé de la Nature, sont hors-sujet.
    Il ne peut plus arriver que catastrophes.

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  • Tardieu // 03.09.2018 à 09h11

    Tsipras, Sanders, Mélenchon, Corbyn et bien d’autres avant eux ont toujours été égaux à eux-mêmes… Pour l’ignorer on feint de le découvrir, et partant de là on spécule, on fantasme, on échafaude des théories sur la politique qu’ils auraient menée, alors que tout était écrit depuis le début, il suffisait de savoir lire.

    Il n’y avait pas à attendre un changement de régime d’Allende, Blum, Mitterrand, Hollande, Suares, Zapatero, Chavez, Maduro, Morales, etc. etc. car finalement ils incarnaient la même idéologie, les mêmes intérêts de classe qu’ils n’ont jamais remis en cause, tout le reste est du baratin…

    Mais un changement de régime, est-ce ce que vous souhaitez ou préférez-vous entretenir l’illusion que le capitalisme serait réformable parce que finalement il vous a relativement épargné ?

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    • ellilou // 03.09.2018 à 11h04

      Mettre dans le même panier des personnalités aussi différentes que « …Allende, Blum, Mitterrand, Hollande, Suares, Zapatero, Chavez, Maduro, Morales, etc…. » et prétendre qu’elles sont toutes l’incarnation d’une même idéologie et des mêmes intérêts de classe j’en reste ébouriffée et ébaubie!

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      • Yannis // 03.09.2018 à 22h05

        Jill Stein était bien plus crédible que Bernie Sanders, selon une amie fine observatrice des dernières élections étasuniennes et résidente aux USA.

        Mélenchon, pour les anarchistes et les puristes du socialisme à la Lénine, les nostalgiques du Che, c’est certain que ce n’est pas le bon cheval. Et puis Allende, c’était un rigolo puisqu’il a comme le précédent cité, seulement payé de sa vie son engagement en politique, en tant que, oserais-je, humaniste… (humour de droite)

        L’exercice du pouvoir exige d’être fin tacticien, bon orateur – de savoir mobiliser les foules sur un programme valable aussi. Après c’est la largeur de la marge de manoeuvre politique et les corrections stratégiques face à la réalité du terrain sur lesquelles les gauchiste irréductibles polémiquent pendant des heures et des heures. Ce qui fait en général gagner la droite dure, ou ses imitations : Chirac contre Le Pen. Puis Sarkozy, Hollande et Macron, les 3 rois maudits. Mais du moment que le vrai changement arrivera dans une éternité, demain ou aux callendes grecques, on a encore tout le temps de débattre du candidat parfait, pendant que la misère et le découragement servent de terreau aux néofachos..

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        • Yannis // 04.09.2018 à 14h27

          Merci d’avoir replacé mon commentaire à la suite de celui de Tardieu auquel il répondait, et qui fait réagir tant de lecteurs et lectrices ici. Je constate juste avec tristesse que c’est celui le plus recommandé 🙁

          Car dans le style « tous pourris » on ne fait pas mieux… Et on comprend pourquoi en France on préfère être contre Macron que pour Mélenchon. Bonne chance les amis, je veux dire ceux qui ont réellement un coeur porté à gauche « et en même temps » une volonté d’agir concrètement en tant que citoyen ; de voir enfin un renversement de ligne politique et une volonté de retrouver une souveraineté, après 30 ans d’ultralibéralisme dévastateur, porté conjointement par des partis de centre-droite ou de droite dure, masquées ou décomplexées…

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    • caliban // 03.09.2018 à 11h07

      @Tardieu

      Votre scepticisme semble faire l’impasse sur le fait que tout seul on ne peut rien faire et qu’il faut nécessairement des forces politiques / des élus pour porter la volonté du peuple.

      Ou alors est-ce du fatalisme de votre part ? On est cuits ?

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    • Paul Atreide // 03.09.2018 à 15h31

      House of card, malgré son partie prit très anti russe dans la saison 4, et anti moyen orient dans la saison 5, montre cependant toute la perfidie du système US, de quoi finalement s’écoeurer de la politique dans les démocratie libérale

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    • Greg // 03.09.2018 à 19h07

      Réflexion très juste. Je retirerai quand même Chavez de la liste: il est allez loin dans sa tentative et a fait preuve de cette “folie sublime” qui est la marque des “purs”. Il faut parfois se méfier de ceux là aussi d’ailleurs, ce sont eux qui tiennent le haut du pavé dans les plus grands massacres. Pour un homme politique, rétablir la justice est une vocation ingrate.

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    • Ovni de Mars // 03.09.2018 à 19h52

      Tardieu : échafauder des théories et spéculer, c’est pourtant exactement ce que vous faites avec vos arguments d’autorité. Egaler Allende à Zapatero, c’est être sacrément myope et grossier.

      Aucun des hommes politiques que vous citez n’a prétendu se passer du capitalisme. pourquoi alors parler de baratin ?

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    • arcane // 04.09.2018 à 13h10

      que préconisez-vous donc? un truc du genre « socialisme dans un seul pays » ?

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    • Jean François // 04.09.2018 à 13h14

      Je comprends mieux maintenant pourquoi Mélenchon n’est pas passé, pourtant si près!

      …Onfray et autres, la minorité bien pensante, qui aurait pu faire la différence, a joué le « Tous pourris sauf ma maman philosophique ou idéologique » et ont laissé passer sur un plat d’or un banquier à la présidence de la V ème république, plein pouvoir…laissé passer la finance mondiale d’une mondialisation oligarchique.

      L’oligarchie jubile car les plus « éclairés » même dans leur refus de voter, vote pour eux…en les laissant passer.

      Il est vrai qu’Onfray a adoubé Chevènement et descendu Mélenchon aux enfers. Son passé dans les écoles chrétiennes lui fait des bugs inconscients et irréversibles. A force de jeter bébé Freud, reste l’eau bénite.

      Onfray sera le philosophe le plus aimé des oligarchies, tout comme Bérégovoy fut leur meilleur ministre des finances, œuvrant bien malgré lui la totale dérégulation….

      Pauvre de nous, ceux là même qui accusent, qu’il n’y aura pas de changement, font que rien ne change et que tout empire pour le bonheur de l’empire néo libéral.

      Et sans complexe, ont participé à la campagne de propagande de l’homme à abattre pour l’oligarchie…Mélenchon!

      L’oligarchie se marre…même les arts deviennent sa propriété, ne même plus espérer une révolution de ce côté, les artistes mangent dans sa main et lui fabrique de la monnaie Ex Nihilo…depuis 2008 le marcher de l’art est devenu monstrueux…

      Cordialement

      Jean François

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  • christian gedeon // 03.09.2018 à 10h59

    Rare que j’apprécie vraiment les articles de Hedges… mais là il dit ce que je dis depuis les débuts de la dernière élection présidentielle américaine…ce Saunders,devenu par défaut un icône des gauches (sic!) européennes,est une fake news à lui tout seul…une carrière entière dans les instances diverses et variées,et un discours complètement mièvre,limite new age,et tout sauf s’adressant au peuple…je déteste ces gens là.

      +8

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    • caliban // 03.09.2018 à 19h51

      Il serait prudent recontextualiser ce personnage dans l’histoire politique de son pays avant de pouvoir porter un jugement. Il est un des derniers « survivants » de la lutte pour les Droits civique encore en activité, cela lui confère une place toute particulière dans le paysage politique yankee.

      Sans cet effort, votre avis sur la mièvrerie de son discours ne vaut pas mieux que celui qui – de ce côté de l’Atlantique – le prendraient pour une « icône ». Ce sont dans les deux cas des vues européano-centrées.

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      • christiangedeon // 05.09.2018 à 11h36

        Pardonnez mais ce « combattant  » a toujours vécu sous les ors des universités et du sénat,non?Tranquille pépère…gaucho en dentelles.Peur de se faire mal. Et puis zut,les habitants des US ne suivent pas. Donald a été élu,et si çà avait été Hillarystérique,çà aurait été pire…en attendant,4 % de chômage. Et toujours la, première puissance mondiale,quoiqu’on en dise.

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  • Jean-Paul B. // 03.09.2018 à 12h36

    Bonjour,
    après Tsipras voici un autre « modèle » de JLM 2017 qui explose en vol.
    Tant et si bien que nombre d’électeurs sincères sont amenés à se demander si ces « leaders » radicaux ne sont pas tout simplement des imposteurs chargés de conduire la colère légitime des « petits » dans une impasse électorale et permettre ainsi à l’oligarchie de perpétuer son oeuvre néfaste pour la majorité des gens du commun?
    À moins bien sûr que je ne sois atteint de paranoïa « complotiste ».

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    • Toutatis // 03.09.2018 à 17h21

      ce qui est ahurissant et significatif c’est l’évolution de la position de Panagiotis Grigoriou, qui suit la crise grecque depuis ses débuts dans son blog.

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    • caliban // 03.09.2018 à 19h54

      « conduire la colère légitime des “petits”
      S’agissant de la dernière élection présidentielle en France, une étude attentive de l’électorat de M. Mélenchon vous permettrait de nuancer votre propos.

      Qui en revanche décrit assez bien la fonction de la SARL Le Pen depuis les années 80.

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  • cording // 03.09.2018 à 14h12

    Vouloir un avenir politique sans en passer par l’une des deux grandes machines électorales aux US me semble plutôt irréaliste. L’avenir nous le dira…

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  • Toutatis // 03.09.2018 à 17h19

    Sanders a salué la mémoire du « héros » mort récemment, dont le principal fait de guerre avait consisté à bombarder les Vietnamiens, et dont l’ancien président (qui a fait une hécatombe en Irak) a fait l’éloge funèbre. Tous les « progressistes » étaient là pour les obsèques, et évidemment pas l’horrible Donald Trump.

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  • fox 23 // 03.09.2018 à 17h53

    Savoureux la lecture des commentaires ! Tardieu doit se sentir bien seul. Chacun explique à sa façon l’acceptation de la traîtrise de Sanders, qui effectivement rejoint celle des soi-disant leaders de la « gauche » française, ceux qui vous mentent depuis si longtemps sans que vous vous en sentiez contrits.
    On est bien finalement dans ce régime tant qu’il ne vous a pas trop dans le collimateur ? C’est vrai que, majoritairement, ce blog ne s’adresse pas aux « gens de rien » et autres « alcooliques illettrés »….

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    • Toutatis // 03.09.2018 à 18h53

      comme je le notais plus haut à propos de la Grèce, rien de tel que quelques uppercuts pour faire évoluer une pensée un peu bloquée

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  • rolland // 03.09.2018 à 19h13
  • Catherine // 03.09.2018 à 20h18

    Tout(e) candidat(e) à un pouvoir est suspect. vouloir le pouvoir, prétendre représenter a soi seul(e) la bonne voie à suivre et être l’illustre personnage qui va l’ouvrir est déjà un positionnement mental douteux et psychologiquement malsain.

    Je suis résolument pour un système qui rende impossible qu’un(e) candidat(e) puisse tromper ses électeurs ce qui est malheureusement systématique.

    Mais quel système ?

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  • Pepin Lecourt // 03.09.2018 à 21h44

    Quand je pense qu’on n’a eu de cesse de nous présenter l’Amérique comme le modèle de démocratie !

    Un socialiste ( je parle d’un vrai socialiste ) a autant de chance d’être élu à Washington qu’un démocrate à Pékin !

    Mais il suffit de lire  » Une Histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jours  » de Howad Zinn pour savoir que le système politique américain est très subtilement conçu pour qu’électoralement n’arrivent au pouvoir que des représentants de la classe des plus fortunés, et ce système n’a jusqu’à présent jamais été pris en défaut et tout cela sous les apparences de la démocratie !

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  • patrickluder // 04.09.2018 à 06h47

    C’est de la perte de temps a s’attarder ainsi sur le choix d’individus amenés a des élections, c’est le mode de gouvernance qu’il faudrait reformer, le système politique suivra ….

    Il est trop facile de noyer un individus sous une mer de données, un individu seul ne pourra jamais rien faire.

      +2

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  • Seth // 04.09.2018 à 10h47

    Il faudrait éviter de se faire trop d’idées sur les « gauchistes » anglo-saxons. Ca vaut aussi pour Corbyn.
    Le gauchisme n’est pas dans leurs gènes…..

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