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27.juillet.201527.7.2015 // Les Crises

Notre bataille pour sauver la Grèce, par Yanis Varoufakis

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On aura cette semaine une petite série sur la traduction des interventions de Varoufakis, afin d’en apprendre un peu plus sur le dessous des tables, puisqu’on a bien vu que pour nos journalistes, les explications du contentieux UE-Grèce venait à 95 % des déclarations des ministres de l’UE… Une certaine idée de la déontologie j’imagine…

P.S. quelqu’un pourrait-il faire une traduction depuis le grec ? Me contacter merci…

Le texte intégral de la première interview de l’ancien ministre des finances grec depuis sa démission.

Par Harry Lambert – paru le 13 juillet 2015 à 17h37

Yanis Varoufakis se sent « aux anges » depuis que son rôle dans les pourparlers sur la crise s’est achevé. Photo : Getty

Cet entretien a eu lieu avant l’accord.

Harry Lambert : Alors, comment vous sentez-vous ?

Yanis Varoufakis : Je me sens aux anges – je n’ai plus à me soumettre à cet emploi du temps surchargé, absolument inhumain, tout simplement inconcevable. J’ai dormi deux heures par jour pendant cinq mois… Je suis également soulagé de ne plus avoir à supporter cette pression incroyable, d’avoir à négocier une position que je considère difficile à défendre, quand bien même j’arriverais à obtenir l’approbation de l’autre bord, si vous voyez ce que je veux dire.

HL : Comment était-ce ? Y a-t-il des aspects que vous avez appréciés ?

YV : Oh, beaucoup. Mais ce que cela vous permet de voir de l’intérieur… de voir vos pires craintes confirmées… Que les « puissances établies » s’adressent directement à vous, et qu’il en soit comme vous le craigniez – la situation était encore pire qu’on l’imaginait ! C’était donc amusant, d’être en première ligne.

HL : À quoi faites-vous allusion ?

YV : À l’absence totale de scrupules démocratiques, de la part des soi-disant défenseurs de la démocratie européenne. Et d’autre part le sentiment très clair que nous sommes sur la même longueur d’onde en ce qui concerne l’analyse – bien sûr, cela ne sortira plus maintenant. Et néanmoins d’avoir des personnages très puissants qui vous regardent dans le blanc des yeux et vous disent : « Vous avez raison dans ce que vous dites, mais ça ne nous empêchera pas de vous écraser de toute façon. »

HL : Vous avez déclaré que les créanciers s’opposaient à vous parce que « j’essaie de parler économie dans l’Euro-groupe, ce que personne ne fait ». Qu’est-ce qui s’est passé lorsque vous l’avez fait ?

YV : Ce n’est pas tant que cela ne se soit pas bien passé – c’est qu’il y avait un refus catégorique d’entrer dans des arguments économiques. Catégorique… Vous avancez un argument que vous avez vraiment travaillé – pour vous assurer qu’il est logiquement cohérent – et vous avez tout simplement des regards vides en réponse. C’est comme si vous n’aviez rien dit du tout. Ce que vous dites n’a aucun rapport avec ce qu’ils disent. Vous auriez tout aussi bien pu chanter l’hymne national suédois – vous obtiendriez la même réponse. Et c’est assez effrayant, pour qui est habitué aux débats universitaires… Le camp d’en face participe toujours. Là, il n’y avait aucune participation, d’aucune sorte. Ce n’était même pas de l’ennui, c’était comme si vous n’aviez tout simplement pas parlé.

HL : Lorsque vous êtes arrivé, début février, cela ne peut avoir été une position commune ?

YV : Oh, il y avait des gens très sympathiques personnellement parlant – vous savez, en privé, de façon informelle, particulièrement au FMI. [HL : « Au plus haut niveau ? » YV : « Au plus haut niveau, au plus haut niveau. »] Mais une fois dans le cadre de l’Euro-groupe, quelques politesses, et c’est fini, retour derrière les parapets de la version officielle.

[Mais] Schäuble a été cohérent tout du long. Son point de vue était le suivant : « Je ne vais pas discuter le programme – cela a été accepté par le gouvernement précédent, et nous ne pouvons tout simplement pas permettre à une élection de remettre tout en question. Pour la raison que nous avons des élections en permanence, nous sommes 19, si chaque élection devait changer quelque chose, les traités entre nous n’auraient aucune valeur. »

A ce point, il m’a fallu me dresser et dire : « Eh bien, peut-être dans ce cas devrions-nous suspendre toute élection dans les pays endettés », et il n’y a pas eu de réponse. La seule interprétation que je puisse donner [de leur point de vue], c’est : « Oui, ce serait une bonne idée, mais difficile à mettre en œuvre. Donc, soit vous signez sur la ligne en bas, soit vous disparaissez. »

HL : Et Merkel ?

YV : Il faut que vous compreniez que je n’ai jamais eu affaire à Merkel ; les ministres des finances parlent aux ministres des finances, les premiers ministres parlent aux chanceliers. D’après ce que j’ai compris, elle était différente. Elle a essayé d’apaiser le premier ministre [Tsipras] – elle lui a dit : « On trouvera une solution, ne vous inquiétez pas, je ne laisserai rien d’horrible se produire, faites simplement vos devoirs et travaillez avec les institutions, travaillez avec la Troïka, il ne peut y avoir d’impasse. »

Ce ne n’est pas ce que j’ai entendu de mon côté – le président de l’Euro-groupe et le Dr Schaüble ont été tous deux très clairs. Au bout d’un moment il m’a été signifié sans ambiguïté : « Ceci est un cheval, ou vous montez dessus, ou bien c’est mort. »

HL : D’accord, et quand était-ce ?

YV : Dès le début, dès le tout début. [La première rencontre a eu lieu début février.]

HL : Alors pourquoi faire traîner les choses jusqu’à l’été ?

YV : Eh bien, il n’y avait pas le choix. Notre gouvernement avait reçu un mandat pour négocier. Donc notre premier mandat était d’élaborer l’espace et le temps nécessaires pour négocier et obtenir un autre accord. C’était cela, notre mandat – négocier, pas en venir aux mains avec nos créanciers.

Les négociations ont duré une éternité, parce que de l’autre côté on refusait de négocier. Ils insistaient pour obtenir un « accord exhaustif », autrement dit ils voulaient parler de tout. Mon interprétation est que lorsque vous voulez tout aborder, vous ne voulez rien aborder. Mais nous avons continué comme ça.

Et voyez, il n’y avait aucune position proposée sur quoi que ce soit par eux, aucune. Ainsi ils ont … laissez-moi vous donner un exemple. Ils disaient : on a besoin de toutes vos données sur le chemin fiscal que la Grèce parcourt, on a besoin de toutes les données sur les entreprises publiques. Alors nous passons beaucoup de temps pour leur livrer toutes les données, répondre à des questionnaires, avoir des rencontres à n’en plus finir pour transférer les données.

C’était la phase numéro un. Dans la seconde, ils nous demandent ce que nous voulons faire au sujet de la TVA. Alors ils refusent notre proposition sans pour autant en faire une de leur côté. Et puis, avant que nous n’ayons une chance de conclure sur la TVA avec eux, ils changent de sujet, par exemple les privatisations. Ils nous demandent ce que nous voulons faire concernant les privatisations, nous faisons une proposition, ils la refusent. Alors ils changent de sujet à nouveau, les pensions par exemple, puis les marchés de produits, puis les relations employeurs-employés, puis toutes sortes d’autres choses, vous voyez ? C’était comme un chat qui chasse sa propre queue.

Nous avions l’impression, le gouvernement avait l’impression qu’on ne pouvait pas interrompre le processus. Voyez, ma suggestion dès le début était : Voilà un pays qui a fait naufrage, qui a fait naufrage il y a longtemps. … Sûrement, il faut réformer ce pays – on est d’accord là-dessus. Parce que le temps pressait et parce que pendant les négociations, la banque centrale extrayait la liquidité [des banques grecques] pour nous mettre sous pression, pour que nous pliions, ma proposition immuable à la Troïka était assez simple : mettons-nous en accord sur trois ou quatre réformes importantes au sujet desquelles il y a consensus, comme le système d’imposition, la TVA, et allons les mettre en œuvre sur-le-champ. Et vous allez réduire les restrictions de liquidité de la BCE. Vous voulez un accord total – continuons de négocier – et entre-temps, introduisons ces réformes au parlement, en accord entre nous et vous.

Et ils disaient : « Non, non, il faut que ce soit une révision totale. On ne mettra rien en œuvre si vous osez introduire une proposition de loi. On verra cela comme une action unilatérale et inamicale au processus de négociation. » Et alors, quelques mois plus tard, ils glisseront aux medias que nous n’avons pas réformé le pays et que nous perdions du temps ! Et ainsi … [gloussements] on était mené en bateau, dans les grandes largeurs.

Ainsi, le temps passant, la liquidité s’est tarie presque complètement, et nous étions en défaut ou en quasi-défaut de paiement envers le FMI, alors ils ont présenté leurs propositions qui étaient absolument impossibles… complètement non viables et toxiques.

HL : Avez-vous tenté de collaborer avec les gouvernements d’autres pays endettés ?

YV : La réponse est non, et la raison en est très simple : dès le tout début, ces pays en question nous déclaraient on ne peut plus ouvertement qu’ils étaient les ennemis les plus énergiques de notre gouvernement, dès le tout début. Et la raison, évidemment, c’était que notre succès aurait été leur pire cauchemar : si nous parvenions à négocier un meilleur accord pour la Grèce, cela les détruirait politiquement, ils auraient à se justifier devant leur propre peuple, expliquer pourquoi ils n’avaient pas négocié comme nous.

HL : Et quant à s’allier avec des partis qui avaient de la sympathie pour vous, comme Podemos ?

YV : Pas vraiment. Je veux dire, nous avions de bonnes relations avec eux mais ils ne pouvaient rien faire de toute façon – leur voix ne pouvait parvenir à l’intérieur de l’Euro-groupe. Et concrètement, plus ils s’exprimaient en notre faveur, plus le ministre des finances espagnol s’opposait à nous.

HL : Et George Osborne ? Quelle était la nature de vos relations avec lui ?

YV : Oh très bonnes, très agréables, excellentes. Mais il n’est pas dans le circuit, il ne fait pas partie de l’Euro-groupe. J’ai eu plusieurs fois l’occasion de discuter avec lui et vous pouviez voir une vraie empathie. Et effectivement, si vous lisez le Telegraph, les plus grands supporters de notre cause ont été les Tories ! A cause de leur Euroscepticisme, heu… ce n’est pas seulement de l’Euroscepticisme ; c’est une vision burkéenne de la souveraineté du Parlement – dans notre cas, il était très clair que notre Parlement était considéré comme quantité négligeable.

HL : Quel a été le principal problème s’agissant de la façon dont l’Euro-groupe fonctionne ?

YV : Pour prendre un exemple, il y a eu un moment où le président de l’Euro-groupe [Jeroen Dijsselbloem, le ministre des finances des Pays-Bas et président du MES, NdT] a décidé d’entrer en opposition avec nous et nous a effectivement réduits au silence et a fait comprendre que la Grèce était sur la voie de sortie de l’Euro-zone… Il existe une règle qui veut que tout communiqué de l’Euro-groupe doit recueillir l’unanimité et que le président ne peut décider de convoquer une réunion de l’Euro-zone et en exclure un état-membre. Et lui a dit : « Oh je suis sûr que je peux faire ça. » Alors j’ai demandé un avis juridique. Cela a créé une petite confusion. Pendant 5 à 10 minutes la réunion a été suspendue, des juristes, des officiels se sont mis à se parler les uns les autres, au téléphone, et finalement un expert quelconque s’est adressé à moi pour me dire ceci : « Eh bien, l’Euro-groupe n’a pas d’existence juridique, il n’existe aucun traité qui régit l’Euro-groupe. »

Nous sommes donc en présence d’un groupe sans existence juridique qui a rien moins que le pouvoir de décider de la vie des Européens. Personne ne peut y opposer quoi que ce soit étant donné qu’il n’existe pas légalement. Aucun compte rendu des débats n’est donc rédigé, tout est totalement confidentiel. Et donc aucun citoyen ne peut savoir ce qui s’y dit. … On y aborde des questions quasi de vie ou de mort et aucun membre n’a à répondre de quoi que ce soit à personne.

HL : Et le groupe est-il guidé par les attitudes allemandes ?

YV : Oh totalement. Pas les attitudes – par le ministre des finances allemand. Cela ressemble à un orchestre parfaitement accordé dont il serait le chef d’orchestre. La partition est parfaitement exécutée. Il peut arriver que l’orchestre fasse une fausse note, alors il intervient et tout rentre dans l’ordre.

HL : N’y a-t-il aucun contre-pouvoir à l’intérieur de l’Euro-groupe, est-ce que les Français peuvent s’y opposer ?

YV : Le ministre français des finances a été le seul à faire entendre quelques sons différents de la ligne allemande, des sons très subtils. Vous sentiez qu’il devait choisir ses mots avec précaution pour ne pas apparaitre comme un opposant. Et en dernière analyse, quand « Doc » Schäuble répondait et déterminait la ligne officielle, le ministre français finissait par se coucher et accepter.

HL : Parlons de votre bagage théorique, et de votre ouvrage sur Marx en 2013, lorsque vous disiez :

« Une sortie de la Grèce, du Portugal ou de l’Italie de la zone Euro entraînerait rapidement une dislocation du capitalisme européen, générant une région à surplus récessionnaire marquée à l’est du Rhin et au nord des Alpes, tandis que le reste de l’Europe serait en proie à une stagflation brutale. D’après vous, qui bénéficierait de cette évolution ? La gauche progressiste, se relevant telle un phénix des cendres des institutions européennes ? Ou les nazis d’Aube Dorée, les néofascistes de toutes sortes, les xénophobes et les voyous ? Je n’ai pas le moindre doute sur lequel des deux se débrouillerait le mieux d’une désintégration européenne. »

HL : … donc un Grexit ajouterait inévitablement de l’eau au moulin d’Aube Dorée, vous le pensez toujours ?

YV : Eh bien, écoutez, je ne crois pas à une version déterministe de l’Histoire. Syriza est maintenant une force dominante. Si nous arrivons à nous sortir de ce pétrin unis, et à organiser un Grexit de façon ordonnée… nous pourrions trouver une solution. Mais je ne suis pas sûr que nous puissions y arriver, parce que mettre en œuvre la dislocation d’une union monétaire requiert un grand niveau d’expertise, et je ne suis pas sûr que nous y arriverions en Grèce sans renforts extérieurs.

HL : Vous avez dû réfléchir à un Grexit dès le premier jour…

YV : Oui, tout à fait.

HL : … avait-on fait des préparatifs ?

YV : La réponse sera oui et non. Nous avions un petit groupe, un « cabinet de guerre » au sein du ministère, d’à peu près cinq personnes qui s’en occupaient : et donc nous avons travaillé en théorie, sur le papier, sur tout ce qui devait être fait [pour se préparer à un Grexit]. Mais c’est une chose de le faire à 4 ou 5 personnes, c’en est une toute autre de préparer le pays pour ça. Pour y préparer le pays, l’exécutif devait prendre une décision, et il ne l’a jamais prise.

HL : Et au cours de la semaine écoulée, était-ce une décision vers laquelle vous pensiez vous diriger [se préparer pour un Grexit] ?

YV : De mon point de vue, il nous fallait faire extrêmement attention à ne pas la mettre en branle. Je ne voulais pas en faire une prédiction auto-réalisatrice. Je ne voulais pas en faire une illustration de cette fameuse phrase de Nietzsche parlant de celui qui, s’il contemple trop l’abîme, sera à son tour contemplé par l’abîme. Mais j’ai également pensé que, du moment ou l’Euro-groupe avait fermé les banques, il nous fallait accélérer le processus.

HL : D’accord. Il restait donc deux options si je comprends bien – un Grexit immédiat ou imprimer des IOU et prendre le contrôle de la Banque Centrale [entraînant potentiellement mais pas nécessairement un Grexit] ?

YV : Bien sûr, bien sûr. Je n’ai jamais cru que nous devions aller directement vers une nouvelle devise. Mon opinion était – et c’était celle du gouvernement – que s’ils osaient fermer nos banques, ce que je considérais comme une manœuvre agressive d’une puissance incroyable, nous devions répondre de manière agressive mais sans franchir le point de non-retour.

Nous devions imprimer nos propres IOU ou tout au moins annoncer que nous allions le faire, nous devions faire un haircut sur les obligations du Trésor de 2012 que détient la BCE, ou annoncer que nous allions le faire ; et nous devions prendre le contrôle de la Banque Centrale. C’était le tryptique, les trois choses que nous devions faire si la BCE fermait nos banques.

… J’avais prévenu le gouvernement que c’est ce qui allait arriver [la fermeture des banques par la BCE] pendant un mois, dans le but de nous amener à signer un accord humiliant. Ce qui est arrivé – et de nombreux collègues n’en croyaient pas leurs yeux – c’est que ma recommandation de répondre « énergiquement » a été rejetée.

HL : Et il s’en est fallu de beaucoup ?

YV : Eh bien laissez-moi vous dire que sur six personnes nous étions deux… Comme ma recommandation a été rejetée, j’ai reçu pour ordre de fermer les banques en coordination avec la BCE et la Banque Centrale grecque, ce à quoi j’étais opposé, mais je l’ai quand même fait, parce que j’ai l’esprit d’équipe, je crois en la responsabilité collective.

Et puis le référendum est arrivé, et il nous a donné un coup de boost, un de ceux qui aurait justifié ce type de réponse énergique [son plan] à la BCE, mais cette nuit-là le gouvernement a décidé que la volonté populaire, ce « Non » très clair, ne devait pas servir à alimenter cette approche énergique.

Au contraire, il devait mener à de larges concessions au camp adverse : la réunion du conseil des leaders politiques, avec notre premier ministre acceptant d’emblée que quoi qu’il arrive, quoi que la partie adverse fasse, nous ne répondrions jamais d’une quelconque manière défiante. Et ça signifie essentiellement plier. … Vous cessez de négocier.

HL : Donc vous ne gardez plus beaucoup d’espoir que cet accord soit meilleur que celui de la semaine passée – il sera pire dans tous les cas ?

YV : Il sera pire dans tous les cas. Je garde espoir que notre gouvernement insistera sur la restructuration de la dette mais je ne vois pas comment le ministre des finances allemand pourrait s’engager là-dessus lors de la réunion à venir de l’Euro-groupe. S’il le fait, ce sera un miracle.

HL : Exactement – parce que, comme vous l’avez expliqué, votre marge de manœuvre a disparu à cet instant ?

YV : Je le crois, je le crois. A moins qu’il [Schaüble] prenne ses ordres de la chancelière. Il reste hautement improbable qu’elle s’engage là-dessus.

HL : Reprenons un peu de recul. Pourriez-vous expliquer, en termes profanes pour nos lecteurs, vos remarques à propos du Capital de Piketty ?

YV : Eh bien, laissez-moi exprimer en premier lieu mon embarras, parce que Piketty nous a grandement soutenus, moi et le gouvernement, et j’ai été affreux envers lui dans ma critique de son livre ! J’apprécie réellement ses positions au cours des derniers mois, et je compte le lui dire lorsque je le rencontrerai en septembre.

Mais je maintiens mes critiques envers son ouvrage. Son intuition est correcte. Son horreur des inégalités… [inaudible]. Toutefois, son analyse va à l’encontre de cet argument, pour autant que je sache. Pour la raison que, dans son livre, le modèle néoclassique du capitalisme ne laisse que très peu d’espace pour monter le dossier qu’il veut établir, sauf à construire un modèle doté d’un jeu de paramètres très détaillés, ce qui sape l’objet de son propos. En d’autres termes, si je m’opposais à sa thèse selon laquelle l’inégalité est inhérente au capitalisme, je serais capable de démonter son dossier en m’attaquant à son analyse.

HL : Je ne voudrais pas que nous entrions trop dans les détails, parce que cela sera coupé au montage…

YV : Oui…

HL : … mais il s’agit de sa façon de mesurer la richesse ?

YV : Oui, il utilise une définition du capital qui rend le capital impossible à appréhender – il y a donc contradiction dans les termes. [Cliquez ici http://yanisvaroufakis.eu/2014/10/08/6006/ pour accéder à la critique du Capital de Piketty par Y. Varoufakis.]

HL : Revenons à la crise. Je ne comprends que très peu de choses à propos de vos relations avec Tsipras…

YV : Je le connais depuis fin 2010, parce que j’étais un critique ardent du gouvernement à cette époque, même si fut un temps j’en avais été proche. J’étais proche de la famille Papandréou – je le suis toujours, d’une certaine façon – mais je suis devenu connu … A l’époque, c’était franchement nouveau qu’un ancien conseiller déclare : « Nous nous comportons comme si la faillite n’avait pas eu lieu, nous essayons de la couvrir avec des nouveaux prêts qui ne sont pas viables », ce genre de choses.

Cela a provoqué des remous à l’époque, et Tsipras était un jeune leader, essayant de comprendre ce qui se passait, ce qu’était la crise, et quelle position adopter.

HL : Y a-t-il eu une première rencontre dont vous vous rappeliez ?

YV : Oh, oui. C’était fin 2010, nous étions allés dans une cafétéria, nous étions trois, et dans mon souvenir il n’était pas clair dans sa position, à propos du drachme contre l’euro, sur les causes de la crise, et je l’ai vraiment, je dirais, « recadré » sur ce qui se passait. Et ça a été le début d’un dialogue qui s’est prolongé sur des années et qui a… Je crois que je l’ai aidé à mettre au point sa vision de ce qui devait être fait.

HL : Alors qu’est-ce que cela fait, après quatre ans et demi, de ne plus travailler à ses côtés ?

YV : Oh, je ne le vois pas comme ça, j’ai le sentiment que nous sommes très proches. Notre séparation s’est faite de façon très amicale. Il n’y a jamais eu de problème sérieux entre nous, pas jusqu’à aujourd’hui. Et je suis très proche d’Euclide Tsakalotos [le nouveau ministre des finances].

HL : Et je suppose que vous vous entretenez de nouveau avec eux cette semaine ?

YV : Je n’ai pas parlé au premier ministre cette semaine, ces deux derniers jours, mais je parle avec Euclide, oui, et je considère Euclide comme un proche, et vice-versa, et je ne l’envie pas du tout. [Rires]

HL : Seriez-vous choqué si Tsipras démissionnait ?

YV : Rien ne me choque ces derniers temps – notre zone Euro est un endroit très inhospitalier pour les honnêtes gens. Cela ne me choquerait pas davantage qu’il reste et accepte un très mauvais accord. Parce que je comprends qu’il se sente une obligation envers les gens qui le soutiennent, qui nous soutiennent, pour ne pas laisser ce pays devenir un état en faillite.

Mais je ne vais pas renier ma propre opinion, que j’ai formulée en 2010, selon laquelle ce pays devrait cesser de jouer les prolongations et de faire semblant, que nous devrions cesser de contracter de nouveaux emprunts et faire comme si le problème avait été résolu, alors que ce n’est pas le cas, alors que nous avons rendu notre dette encore moins viable en instaurant davantage d’austérité, laquelle contracte toujours plus notre économie et alourdit encore le fardeau des dépossédés, créant une crise humanitaire. C’est quelque chose que je ne peux pas accepter. Je n’en serai pas l’artisan.

HL : Dernière question : garderez-vous des liens avec certaines personnes avec lesquelles vous avez dû négocier ?

YV : Hum, je ne suis pas sûr. Je ne donnerai pas de noms, je n’ai pas envie de ruiner leur carrière ! [Rires]

Source : New Statesman, le 13/07/2015

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Goldfinger // 27.07.2015 à 00h48

 » …l’Euro-groupe n’a pas d’existence juridique, il n’existe aucun traité qui régit l’Euro-groupe. »

Nous sommes donc en présence d’un groupe sans existence juridique qui a rien moins que le pouvoir de décider de la vie des Européens.

Personne ne peut y opposer quoi que ce soit étant donné qu’il n’existe pas légalement.

Aucun compte rendu des débats n’est donc rédigé, tout est totalement confidentiel. Et donc aucun citoyen ne peut savoir ce qui s’y dit. …

On y aborde des questions quasi de vie ou de mort et aucun membre n’a à répondre de quoi que ce soit à personne. »

C’est malheureusement très effrayant … mais tout à fait EXACT 🙁 🙁 🙁

46 réactions et commentaires

  • sg // 27.07.2015 à 00h31

    En parlant de propagande, article « Fact-checkeurs de tous pays… » du blog data de Lemonde.fr:

    «Au sommet du fact-checking à Londres, nous sommes une petite quinzaine de journalistes sur les 80 invités de la session 2015. La majorité de nos confrères sont des membres d’ONG, d’associations, et beaucoup de chercheurs… Le sujet, populaire et controversé à la fois, intrigue.

    La question la plus souvent posée revient, si l’on résume abruptement, à demander si ce n’est pas le travail de tout journaliste que de vérifier ses sources et de placer ses interlocuteurs face à leurs contradictions.

    Ce que pourrait laisser croire la forte présence de non-journalistes à cette rencontre est que le travail n’est pas (assez bien) fait. « C’est vrai, estime Alexio Mantzarlis du site Pagella Politica, les vieux grisons font partie du système et ne dénoncent pas ce qui dérange. »

    Un point de vue que nuance Elena Calistru, de Funky Citizens : « Quand nous avons créé notre newsgame [www.maricorupti.ro] sur la corruption, ce n’est pas parce que les journalistes refusaient de le faire mais parce que ce n’est pas dans leur culture. »

    […]

    Pour certains, c’est assumé. « Nous sommes la voix du peuple », revendique Faik Ispahiu, d’Internews Kosova. Pour d’autres, la pratique du fact-checking citoyen est un nouveau journalisme : « En Ukraine, nous utilisons le journalisme participatif pour lutter contre les médias qui appartiennent à des oligarques, notamment avec des photos, envoyées par le public, en association avec des militants des droits de l’homme », explique Tetiana Matychak.

    Sur StopFake.org, les fact-checks sur les Russes représentent 85 % du contenu contre 15 % pour les Ukrainiens, dont le travail est qualifié de « journalisme fainéant » plutôt que de « propagande », comme dans le cas des Russes.»

    Fort, surtout pour un article sur le «fact-checking»…

      +8

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  • Goldfinger // 27.07.2015 à 00h48

     » …l’Euro-groupe n’a pas d’existence juridique, il n’existe aucun traité qui régit l’Euro-groupe. »

    Nous sommes donc en présence d’un groupe sans existence juridique qui a rien moins que le pouvoir de décider de la vie des Européens.

    Personne ne peut y opposer quoi que ce soit étant donné qu’il n’existe pas légalement.

    Aucun compte rendu des débats n’est donc rédigé, tout est totalement confidentiel. Et donc aucun citoyen ne peut savoir ce qui s’y dit. …

    On y aborde des questions quasi de vie ou de mort et aucun membre n’a à répondre de quoi que ce soit à personne. »

    C’est malheureusement très effrayant … mais tout à fait EXACT 🙁 🙁 🙁

      +65

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    • Chris // 27.07.2015 à 12h06

      En effet, cette constatation nous fait mesurer à quel point les peuples européens sont pris dans la nasse de l’Union Européenne dont le chef d’orchestre se trouve à Washington.
      Quand j’entends nos politiciens oser nous répéter comme des crécelles que l’Union peut changer, pareille affirmation électoraliste me donne des envies de meurtre !
      Non, le cas grec nous a fait la démonstration magistrale qu’on ne pas changer l’Union de l’intérieur, qu’il faut la quitter, peu en importe le cout économique immédiat. Il faut nous soustraire impérativement de l’emprise de ce Moloch.
      Rien de bon ne peut en sortir, tout va de mal en pis. Sinon c’est l’asphyxie assuré.
      Que les électeurs s’en souviennent lors des prochaines élections et choisissent exclusivement les candidats dont la profession de foi affirme leur volonté de sortir de l’Union, de l’Euro et de l’OTAN.
      Surtout ne pas se contenter de paroles…

        +29

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    • Chris // 27.07.2015 à 12h21

      Quand je lis cette entrevue, je pense irrésistiblement au printemps de Prague en 1968.
      La BCE et son noeud coulant financier remplace les chars, le sinistre Eurogroupe mené par l’Allemagne, le Politbüro.
      Bruxelles a perpétré un acte de guerre envers un état-membre, la Grèce ! Il faut absolument s’en souvenir dans les urnes et le clamer sur les fora !!!

        +23

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      • Carabistouille // 27.07.2015 à 13h14

        Un peu fort comme comparaison. Où avez vous vu que le peuple Grec s’est révolté armes à la main. Il a docilement enjoint l’ordre à Tsipras de refuser l’austérité mais de surtout rester dans l’euro et l »UE. Puis une fois la capitulation de Tsipras avérée, où sont les révoltes mmmmm? Où sont les émeutes? Où sont les demandes pressantes de sortie de l’euro? Nulle part.
        Le peuple Grec a choisi lui même ses chaines.
        Il a accepté le déshonneur de la servitude pour éviter la misére, il a et le déshonneur et la servitude et sa misère sera pire.

          +20

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        • Chris // 27.07.2015 à 14h50

          Après les trahisons successives de ses gouvernements, le peuple grec se sentait-il le choix ?
          D’ailleurs, l’histoire n’est pas terminée. Attendez l’automne…quand les touristes auront quitté les lieux et remballé leur argent frais. A moins que le FMI n’obtienne un abandon significatif de la part des créanciers… afin d’éviter l’apparition de chars qui ravagerait définitivement l’image publique de l’UE.
          Je pense que Tsipras et surtout Varoufakis comptent là-dessus, sinon comment interpréter le vote du second volet par ce dernier, si ce n’est pour enlever tout obstacle et contretemps à cette issue probable ?

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          • Sophie // 27.07.2015 à 17h01

            Le peuple a le choix, mais comme d’habitude, le pacifisme grec l’emporte sur le bon sens. Cela fait six ans que ça dure… Tout le monde gueule, personne ne bouge le petit doigt.

            Les touristes ? Quels touristes ?! Pour le moment, on constate surtout des Serbes et des Bulgares qui se rendent au camping plutot que des touristes en provenance d’Arabie Saoudite.

              +3

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            • Gilles // 27.07.2015 à 17h27

              qu’est-ce que vous racontez? l’affleunce touristique n’a jamais été aussi élevée venant de toute l’europe et d’ailleurs.

              http://fr.euronews.com/2015/07/22/la-grece-toujours-autant-prisee-des-touristes-allemands/

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            • Alain C // 27.07.2015 à 19h25

              @Gilles :

              « La Grèce toujours autant prisée des touristes allemands »

              ben oui, c’est toujours agréable d’aller visiter les colonies …..

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            • Greco // 28.07.2015 à 03h03

              Pacifisme grec?? Vous souvenez les manifs? Le degré de violence aux manifs en Grece est plus grand qu’au 93 à Paris. Je parle pas de morts en manifestations(4), des bombes qui explosaient, des voitures piegés( à la Banque de Grèce au centre ville , de l’ execution de 2 neonazis , de policiers , des journalistes, etc..
              Et, vous avez un probleme avec les Serbes ou le Boulgares? Laissez les Saoudites et les Qatariens aller au sud de la france. Je comprends , ils ont beaucoup de sous ,qu’ils depensent leur argent pour la dette francaise.Mais ne pleurez pas quand ca fait boum: Alain Chouet, ancien chef de la DGSE dit clairement -à son livre et à un article paru la semaine derniere sur ce site.- que ses 2 pays financent les attentats islamistes en France et ailleurs.

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        • ouvrierpcf // 01.08.2015 à 13h31

          les militants communistes du KKE sont écartés de syriza leurs dirigeants sont surveillés la police e TSIPRAS a chargé sur toutes les manifs KKE des militants ouvriers sont emprisonnés et gradés à vue carabistouille ne comprend rien et a la vue (médiatique) basse
          insulter un peuple et sa composante ouvriere est l’apanage des puissants du Capitalisme
          les communistes grecs sont dans la constitution d’une réaction qui arrivera ne vous réjouissez pas trop vite et ne méprisez pas les forces du peuple ouvrier surtout le peuple grec qui lui ne s’est jamais compromis demandez aux enfants des colonnels grecs

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  • wesson // 27.07.2015 à 01h15

    En relisant cela, je reste abasourdi par le chemin que Tsipras a voulu emprunter. Il devait avoir une alternative des plus sévère pour avoir fait le choix actuel.

    Parce que quand même, le retour triomphal de la Troika n’as rien réglé du tout, mais vraiment rien.

    Les banques sont ré-ouvertes certes mais on se demande réellement pourquoi, car le contrôle des capitaux lui reste à l’identique en fait, et il est très très loin d’être enlevé.

    Le plan d’étranglement de l’économie Grecque a tellement bien fonctionné que l’économie est effectivement en état de choc. On parle de plus en plus d’un bail-in des gros comptes, comme à Chypre (sauf que là l’explication « ce sont que des oligarques Russes » ne marchera pas), d’une prorogation de la fermeture de la bourse d’Athènes, et des nouvelles restrictions sur les mouvements de capitaux vers l’extérieur.

    En clair, les entreprises Grecques n’auront même pas la possibilité de payer leurs fournisseurs à l’étranger.

    Et pendant ce temps, L’Europe a débloqué 600 millions d’euros à l’Ukraine pratiquement sans contrepartie, lui évitant un défaut qui était certain. Il faudrait quand même se décider à arrêter de financer la guerre civile à l’Est du pays.

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    • marie // 27.07.2015 à 18h56

      Réponse à Gilles
      Vaus n’avez pas lu tout l’article………uniquement des Allemands !

        +3

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  • Gilles // 27.07.2015 à 01h44

    En Grèce, le nouveau plan adopté le 15 juillet 2015 prévoit, qu’après adoption de lois allant dans le sens d’une austérité maintenue voir amplifiée, un plan de financement soit adopté avec/sans diminution du nominal de la dette.
    Ce plan chiffré à 86 mds devrait être mis en place vers le 15 Août 2015. D’après de nombreux économistes, ce plan sera revu à la hausse et devrait se chiffrer aux alentours des 120 mds, hausse due principalement aux actions de la BCE qui a, de fait, étranglé le système bancaire Grec depuis la mi-juin 2015 soit une hausse des besoins de 3 mds/semaine.
    1. Les nouvelles lois imposées, ajoutées au climat des négociations depuis 6 mois, et prenant en compte la saison estivale (période calme socialement parce que riche en rentrées de cash –obligation pour les étrangers de prévoir leur séjour avec un maximum de liquide) amènent à penser que le « travail au noir » doit être d’une ampleur gigantesque.
    Il faut se mettre à la place des Grecs : Ils doivent certainement penser qu’il vaut mieux thésauriser un maximum en espèces au lieu de créditer leurs comptes bancaires et éviter de payer les taxes correspondantes (augmentation de TVA). Pourquoi ? Parce que le contrôle des capitaux est en place et qu’il risque de durer longtemps (2 ans pour Chypre) et que les retraits autorisés sont toujours limités. Ces derniers risquent d’ailleurs de le rester encore longtemps si on veut éviter un « bank run » qui aggraverait encore la situation.
    En vérité, on peut dire qu’un Euro en monnaie ou sur un compte à l’étranger vaut plus qu’un Euro dans une banque Grecque.
    A la fin de la saison, vers le 15 septembre, ça risque de secouer !!

    2. Au vu de la situation des banques, certains analystes pensent que la faillite de plusieurs d’entre elles est inéluctable. Donc le risque d’un prélèvement sur les comptes bancaires est probable/possible à moins d’activer le système supposé efficient de garantie (la encore, on pense à Chypre).

    3. L’amplification de l’austérité, la diminution des rentrées fiscales etc… devrait amener une baisse de PIB qui va, selon certains experts, de -4 % à -10 % d’ici 2018. Le ratio dettes/PIB devrait au minimum atteindre 200 % d’après le FMI. Il faudra nécessairement revoir le montant de la dette qui, même, si elle baissait de 50 % ne suffirait pas à la Grèce pour sortir de cet engrenage.

    4. Les privatisations, si elles ont lieu, ne serviront dans un premier temps qu’à spolier les Grecs de leurs biens publics et des recettes induites car achetés à vil prix . http://www.econostrum.info/Le-casse-tete-des-privatisations-en-Grece_a19914.html
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/vinci-candidat-au-rachat-des-170042

    5. Pour les investissements sérieux à long terme genre pétrole au large de la Méditerranée ou transport de gaz (Turkish stream) ils dépendent tellement du bon vouloir des puissances étrangères, en particulier US qu’il semble très risqué de faire des prospectives positives.
    http://www.stratpol.com/#!turkish-stream/cgf8
    http://www.euractiv.fr/sections/energie/grece-macedoine-serbie-et-hongrie-sinteressent-au-turkish-stream-313600

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  • Cricrise // 27.07.2015 à 06h57

    Pendant ce temps, les grecs sont réduits à la famine:

    https://nouassi.wordpress.com/2015/07/27/revue-de-presse/

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  • passant // 27.07.2015 à 07h15

     »Ce n’est pas tant que cela ne se soit pas bien passé – c’est qu’il y avait un refus catégorique d’entrer dans des arguments économiques. Catégorique… Vous avancez un argument que vous avez vraiment travaillé – pour vous assurer qu’il est logiquement cohérent – et vous avez tout simplement des regards vides en réponse. C’est comme si vous n’aviez rien dit du tout »

    On pourra pas me reprocher ici de l’avoir dit plusieurs fois. Les discussions technique (et c’est valable sur toute les luttes, des zads à la grèce en passant par les retraites, etc…), sont une impasses dans laquelle on passe trop de temps et d’énergie.
    Il vaut mieux lutter sur le plan politique. A ce titre le référendum grec était la meilleure arme, elle a pas été utilisé avec la stratégie de varoufakis, dommage.

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  • reneegate // 27.07.2015 à 08h46

    Et la conclusion est : ces gens sont les pires (a.Jacquard), ne surtout pas discuter avec ces gens là.

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  • Philae // 27.07.2015 à 08h56

    Il est tout à fait clair que nous avons à faire à une tyrannie et il faudra en tirer les conclusions qui s’imposent. Il est clair suite à cette interview que plus d’Europe ce sera les chars pour les « contestataires ». Prétendre le contraire est de l’aveuglement.

      +23

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    • Cricrise // 27.07.2015 à 13h17

      Même Rome est tombée…

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  • Guy Max // 27.07.2015 à 10h37

    J’ai lu tout ça et les commentaires: Personne n’aborde le vrai sujet qui est « y a-t-il un état grec? » , ou si l’on veut une structure d’état en Grèce, un état civil, une indépendance de l’Etat de la religion et des « familles », un cadastre pour savoir qui possède quoi, un système juridique indépendant et normé par des procédures écrites, une armée soumise au pouvoir politique et dont le budget soit dans la mesure des ressources…etc…
    Tout ce discours pseudo-économique est aberrant, Varoufakis dit bien que le référendum n’était qu’une arme dans la discussion; donc il serait et a été ignoré des Etats européens. Les Etats discutent avec des Etats pas avec des gouvernements sans pouvoir réel, démocraties formelles sans squelette.
    C’est l’origine de notre colonialisme en Afrique, captation de de territoires sans états. Le seul pays qui s’en tire à peu près bien c’est le Maroc parce qu’il avait un embryon d’état, le sultanat, que les Français ont respecté et modernisé, puis un état fort (un peu trop!) avec Hassan II. Autre exemple plus au sud le Sénégal .

      +8

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  • Max // 27.07.2015 à 10h40

    La France est l’un des pays initiateur de la zone €, l’un des objectifs était de tenir, d’arrimer l’Allemagne, le problème est qu’au final cela ne s’est pas passé comme cela.
    Bien sure au début, la France avec son siège au conseil de sécurité de l’ONU, sa force nucléaire, sa présence militaire en Allemagne en on imposé a l’Allemagne.
    Mais c’est justement la création de la zone € qui va grandement faciliter la renaissance allemande et le contrôle de ladite zone.
    Car du fait de la puissance industriel allemande, un € français ou grec n’a pas la même valeur qu’un € allemand, si vous en doutez, lisez les articles ci-dessous.
    http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/l-allemagne-double-beneficiaire-de-170173
    http://www.alterecoplus.fr/infographies/lallemagne-profite-de-la-crise-de-la-zone-euro-depuis-2008-elle-y-a-gagne-193-milliards-deuros-201507161243-00001799.html
    http://www.alterecoplus.fr/infographies/lallemagne-profite-de-la-crise-de-la-zone-euro-depuis-2008-elle-y-a-gagne-193-milliards-deuros-201507161243-00001799.html
    Et donc, a l’intérieur de la zone € c’est une bataille ou tous les coups son permit pour prioriser sa propre zone € y compris aux détriments des autres pays de la zone €.
    Les détenteurs d’€, en particulier le Qatar, l’Arabie Saoudite l’ont parfaitement compris.

    Comme pour le traité transatlantique, tout est fait pour qu’une fois dans la zone €, vous ne puissiez pas la quitter, la Grèce en a fait l’expérience.

      +15

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    • Philae // 27.07.2015 à 11h00

      …un peu comme un nid avec un oisillon qui grossit plus vite que ses frères. Comme il est plus fort, il prend la nourriture des autres qui deviennent de plus en plus malingres. A la fin, les plus faiblards sont jetés en bas du nid pour mourir. L’oisillon qui profite le plus se comporte comme un tyran vis à vis des autres qui ont de moins en moins de force pour capter la nourriture. Solution: se regrouper pour sortir le plus gros ou espérer sortir du nid le plus tôt possible pas trop amoché pour survivre.

        +18

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  • Gilles // 27.07.2015 à 11h40

    La Grèce s’enfonce dans la misère

    CriseLe gouvernement a dû émettre des tickets d’approvisionnement alors que l’Eglise et les ONG amplifient leurs efforts

    http://www.tdg.ch/monde/grece-s-enfonce-misere/story/24602071

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  • scipio // 27.07.2015 à 11h41

    Varoufakis est devenue « la star », le beau gosse rebelle de l’équipe de négociateur grecs.
    On peut être surpris par ce qu’il raconte, en fait il avoue crûment qu’il s’est fait piégé et qu’il n’y avait pas de plan B. le piège a d’autant mieux fonctionné qu’ en fait ni Varoufakis, ni Tsipras n’ont envisagés sérieusement, à aucun moment, une sortie de l’euro (le « conseil de guerre » de 4-5 personnes travaillant à une sortie de l’euro est risible).
    Je dirais que Tsipras et Varoufakis ne sont pas clairs. Ils ne se sont pas donnés les moyens de sortir de l’euro, et ensuite ils ont dit qu’ils ne pouvaient pas. L’éternel argument technique!
    Il y aurait eu certainement plein de monde qui auraient aidés les grecs pour sortir de l’euro, comme l’a montré le travail de la présidente du parlement grec en demandant l’expertise du CADTM, organisation à la base non grecque.

    La seule personne clair est par contre la présidente du parlement grec qui, elle, s’est donnée les moyens pour parvenir à ses fins: démontrer l’illégitimité d’une partie de la dette.

      +24

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    • anne jordan // 28.07.2015 à 16h08

      ben si ! voir plus bas , le post de « @dizalch  » ! et aujourd’hui , dans toute la presse , on titre :  » le plan B de Varoufakis  » , sans l’expliciter , en général ! ( je n’ai pas fait de revue de presse exhaustive ! )

        +0

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  • theuric // 27.07.2015 à 11h54

    J’avoue avoir fait erreur, je pensais que les manipulateurs se trouvaient dans le gouvernement grec quand en fait c’était au-dedans celui de l’eurozone et de l’U.E..
    En vrai, ce qu’il est possible de reprocher à l’équipe de Syriza ce ne peut qu’être que de la naïveté.

      +10

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    • Chris // 27.07.2015 à 12h40

      Naïfs ? Oui, ils ont cru avoir affaire à des interlocuteurs honnêtes et de qualité. Ce n’était que des courtisans doublés d’escrocs.

        +13

      Alerter
    • languedoc30 // 27.07.2015 à 17h01

      Oui mais la naïveté pour un homme politique est tout simplement inexcusable.
      Ceci dit, les grecs ont tout sacrifié, vraiment tout, pour rester dans l’euro, l’UE, l’OTAN, c’est leur choix qu’il se débrouille avec.

        +6

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  • Crapaud Rouge // 27.07.2015 à 12h53

    Et pendant que l’Eurogroupe délibère dans la plus grande opacité, les traders parient sur l’éclatement de l’euro. Interview intéressante d’un trader : https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2015/07/24/martin-armstrong-predit-lexplosion-de-la-bulle-des-dettes-souveraines-a-partir-du-1er-octobre/

      +7

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  • peyo // 27.07.2015 à 13h59

    « notre zone Euro est un endroit très inhospitalier pour les honnêtes gens ».
    Tout est dit dans cette simple phrase.
    La dictature néolibérale est lancée à fond, « eyes wide shut ».

      +16

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  • Gilles // 27.07.2015 à 14h43

    Conférence de François Morin : « Chances de vie ou risque de mort de notre planète : le combat contre l’hydre bancaire mondiale »

    http://www.iea-nantes.fr/fr/actus/conferences/actualite_561

      +4

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  • KANNAS STAVROS // 27.07.2015 à 15h06

    http://www.kas.de/griechenland/
    Un exemlpe parmi de dizaines de l’argent que la propagande Berlinoise verse pour la liberte …..de la presse! Cad , pour le soutien de ses positions!

      +3

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    • Chris // 27.07.2015 à 20h04

      La Fondation Adenauer est connue pour promouvoir la politique allemande. Rien de nouveau.

        +1

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  • Dizalch // 27.07.2015 à 15h10

    PEPITE: Interview téléphonique (audio en Anglais) de Varoufakis:
    (Explosive Varoufakis recording says Paris is ‘terrified’ of Berlin’s demands)
    http://www.omfif.org/media/1067578/omfif-telephone-briefing-greece-and-europe-after-the-brussels-debt-agreement-yanis-varoufakis-16-july.mp4
    tirée de:
    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/greece/
    et
    http://www.theguardian.com/business/live/2015/jul/27/business-live-chinese-stock-market-rout-ftse-greece-live
    (Recordings confirm that Greece’s former finance minister, Yanis Varoufakis, told top financiers about his secret plan for a parallel banking system)

      +4

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    • Dizalch // 27.07.2015 à 15h23

      Extraits en Anglais: http://www.theguardian.com/business/live/2015/jul/27/business-live-chinese-stock-market-rout-ftse-greece-live#block-55b60ab0e4b09cde8f9eb99f
      « As Kathimerini first reported yesterday, Varoufakis explains how he engaged a childhood friend to help, but found that “the General Secretary of Public Revenues within my ministry is controlled fully and directly by the troika.”

      It was not under control of my ministry, of me as minister, it was controlled by Brussels. The general secretary is appointed effectively through a process which is troika-controlled and the whole mechanism within. It’s like the Inland Revenue in the UK being controlled by Brussels.

      So…. “we decided to hack into my ministry’s own software program”….to be ready for when Greece’s banks were closed by the European Central Bank.

      Varoufakis cautioned his listeners to keep this to themselves, adding:

      And even if they do [tell anyone]… I will deny I said it.

      Good luck with that….

      Varoufakis also warns that the current bailout deal is not viable, and claims that German finance minister Wolfgang Schäuble is “hell-bent” on engineering Grexit. »

      ET: 2ème extrait:
      « Yanis Varoufakis’s plan to replace the euro

      FastFT are also transcribing the Varoufakis tapes – here’s the section where the former finance minister told a group of hedge fund manager about his plan for a parallel banking system:

      We did have a plan B but the problem was to go from the five people who were planning it to the thousands that would have to implement it.

      The prime minister, before he became prime minister, had given me the green light to come up with a Plan B. I assembled a very able team, a small small team under wraps for obvious reasons. The difficulty was going from the five people who planned it to the 1000 that would be implementing it. For that i had to receive another authorization that never came.

      There is the website of the tax office where citizens go and use their tax file number and transfer monies to their tax. We were planning to create surreptitiously reserve accounts attached to every tax file number without telling anyone. At the touch of the button to allow us to give Pin numbers to tax payers so when the state owed, say, €1m to a pharmaceutical company, we could create a digital transfer, and a Pin.

      That would have created a parallel system so while the banks were shut thanks to the ECB’s aggressive action, it would give us some breathing space. This was very well developed.

      We could have extended it using apps on smart phones and it could have become a functioning parallel system. it would have been euro denominated but it could have been transferred to drachma at the touch of a button. »

        +3

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      • Lamonette // 27.07.2015 à 19h11

        Merci pour ces éléments.

        Petite réaction épidermique: et rien n’avait été prévu pour la Play Station 4?

        Car après avoir annoncé ne plus avoir d’imprimerie pour une monnaie nouvelle ( et là, personne ne réagit au comportement trouble), on laisse aujourd’hui entendre qu’on aurait taper les russes: 10 milliards, svp et que ces cochons de salauds auraient dit OK sur « seulement » 5, en avance sur les revenus d’un certain oléoduc.

          +3

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  • bardamus // 27.07.2015 à 15h18

    (version intégrale):

    « Vous avez raison dans ce que vous dites, mais ça ne nous empêchera pas de vous écraser de toute façon. »

    C’est drôle, mais je viens d’entendre Pierre Hillard parlant des mémoires d’un certain « David Rockefeller ».
    (Vous connaissez ? Je ne fais pas les présentations)

    Dans ces mémoires il est relaté une explication du (puissance 1000) milliardaire:
    Mr David Rockefeller nous dit :

    « Comment ? Si certains m’ont accusé de conspirationniste pour la mise en place du Nouvel Ordre Mondial et bien …je plaide coupable !
    Et même : j’en suis fier !!!  »

    Conclusion (de Pierre Hillard):
    Ces enemies du genre humain nous méprisent effectivement, et au combien je les deteste !
    Mais …n’ont ils pas raison finalement de detester ce que nous sommes ?

    Ce que nous sommes (pour la grande généralité) ? : des avachis, des laches !!! (c’est la pire des insultes comme disait Alain ! Parce que quand on est un lâche, on ne peut pas faire face au mal qui est en soi et en autrui)

    Quand on vit dans un pays qui n’est plus souverain, on ne devrait plus s’engueuler mais faire façe ensembles à ceux qui veulent notre peau !!!

      +15

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  • RNONE // 27.07.2015 à 17h27

    “Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu d’Euro ne mérite ni l’un ni l’autre, et finit par perdre les deux.”

    (Grexit selon Benjamin Francklin)

      +6

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  • Andrea // 27.07.2015 à 18h46

    Les Grecs sont: Fortement pro-UE, Europhiles à tout cran, et acceptant l’euro (quoique certains sondages laissent réveur…montrant un % trop fort pro-UE.) Bon, une bonne partie de la population quand même. Et cela va de Syriza à Nouvelle Démocracie.. partis politiques quand même très différents.

    Dans l’UE, ils appartiennent au club des puissants, ont un pied dedans, peuvent participer à plein de trucs à l’international avec un vote ou autre input, font partie du club des Nations Européenes, même s’ils sont plus ou moins marginalisés.

    Leurs ennemis, la Turquie et la Macédoine sont exclus (de l’UE) ! C’est hyper important!…

    Pour la Grèce sortir de l’OTAN est inimaginable. (UE et OTAN sont en train de former plein de liens plus directs.)

    L’euro, c’est un signe d’appartenance. Egalement, bien sur, source de profits pour certains.

    Tsipras est assez haut dans les sondages (45% d’approbation ou similaire?, google, mais qui sait..), il a essayé, fait de son mieux, a été vaincu, pas de sa faute, ou du moins c’est comme cela qu’une partie de l’opinion en Grèce voit les choses.

    Récemment, la Grèce a conclu un accord de cooperation militaire avec Israel. 19.07.2015:

    Le chef de l’appareil de défense israélien et le ministre grec de la Défense nationale ont conclu un Accord sur le statut des forces (Status of forces agreement ou SOFA), c’est-à-dire une entente juridique mutuelle permettant aux forces armées d’Israël de stationner en Grèce, et inversement. C’est le premier SOFA qu’Israël conclut avec un pays allié autre que les États-Unis.

    http://www.israpresse.net/cooperation-militaire-israel-conclut-un-accord-avec-la-grece/

    Eh ben. Pays faible qui cherche des appuis? Atlanticisme outré? Quoi?

      +5

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    • Chris // 27.07.2015 à 20h13

      Commentaire de Grasset de Dedefenda :
      « Cette coopération militaire peut figurer le recours à une force étrangère de répression d’une population civile en révolte contre l’acceptation aberrante de Tsipras après avoir eu mandat du peuple de prendre le large d’obtempérer aux décisions de la Troïka.
      L’armée israélienne a développé une réputation, tous les deux ans consolidée par une petite expédition sur Gaza, d’un savoir faire hors pair en matière de répression policière. Même Sarkosy eut recours à ses conseils pour ses banlieues en 2005. »

        +8

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  • Michel Ickx // 27.07.2015 à 20h14

    La description de ses interlocuteurs et de leur attitude par Varoufakis correspond à la perfection au profil que Lobacewski dresse des hauts dirigeants du parti communiste polonais durant l’époque soviétique. Ce sont des psychopathes avérés qui dirigent cette UERSS dont nous ne voulons pas.

    Tout le monde devrait lire la « Ponérologie politique » de cet auteur pour comprendre comment nous ne sommes pas en présence d’une crise économique, mais bien d’une prise de pouvoir totale et dictatoriale par des sociopathes.

    Il n’y a aucune naïveté de la part de Tsipras ou de Varoufakis mais bien l’impossibilité de négocier entre des gens normaux qui pensent et raisonnent, et des malades mentaux dangereux.

    On ne pouvait raisonnablement attendre du gouvernement grec qu’il aille à cette négociation avec des conseillers médicaux experts en maladies mentales.

    Je pense que Varoufakis connaît à présent ce fait. Quant à cet Eurogroupe kafkaesque qui n’a pas d’existence légale il suffit de lire dans son entièreté l’acte de constitution du MES pour comprendre le phénomène européen dans toute son ampleur clinique.

    On se trouve en présence de gens qui raisonnent et agissent à partir de normes et de logiques différentes de celles de la majorité des gens « normaux », c’est-à-dire les gens plus ou moins intelligents ou honnêtes, certes capables du meilleur et même du pire, mais non totalement démunis d’empathie.

    Mais avec des malades mentaux, dont nous ne pouvons comprendre le comportement, tout dialogue devient impossible.

      +8

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  • loki // 27.07.2015 à 20h52
  • Charlie Bermude // 27.07.2015 à 22h10

    Je vois le bitcoin qui monte , qui monte , qui monte . L’est pas con le Varoufakis , il sait que c’est le thermométre de l’euro . C’est le premier ministre des finances , économiste patenté , dont j’ai entendu qu’il le citait . C’est bien dans les 20% du top .

      +1

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  • Charlie Bermude // 27.07.2015 à 22h20

    Pas dans les 1% . Les 1% eux ont noté le krach de la Chine et des émergents , par suite la fuite générale devant le ‘risque’ . Ainsi des faillites de banques , bien de chez nous se profilent .
    Une redistribution des actifs à risque s’est effectuée , s’effectue , au dépend des gogos , dont font parties les banques , surtout les petites , les sociales , les mutualistes , les régionales , etc …
    La votre celle qui inspire confiance . D’où aussi des accords secrets entre Us et Europe , sur comment fermer une banque en faillite en une nuit . Mais çà c’est pour le 1% .

      +2

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  • Charlie Bermude // 27.07.2015 à 22h43

    Une anecdote . Ce ne sont pas les US qui ont inventé le quantitative Easing , mais les Japonais .
    Un ami Japonais , bien longtemps avant qu’on ne parle de la chose , mais où elle se pratiquait déjà la-bas , décide d’y aller ( au Japon , résidant en France) , pour récupérer quelques économies .
    La bas , on lui dit que sa banque n’existe plus . Elle a fait faillite . Et ses économies … pfuitt …
    çà se passe comme çà au Japon . C’est une découverte qu’on a pas encore faite , mais qui a mon avis ne devrait plus nous manquer d’ici peu .

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  • anne jordan // 28.07.2015 à 16h25
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