Source : Truthdig, Chris Hedges, le 17-12-2018
Donald Trump fait partie de la race particulière qu’Herman Melville décrit dans son roman « The Confidence-Man » [Le grand escroc, NdT], dans lequel le personnage principal utilise des personnalités protéiformes, des flatteries et des mensonges pour gagner la confiance de ses passagers et les dépouiller sur un bateau à vapeur du Mississippi. Les « hommes de confiance », comme l’a compris Melville, sont un produit inévitable de l’amoralité du capitalisme et de l’insatiable soif de richesse, de pouvoir et de puissance qui gangrène la société américaine. Le narcissisme de Trump, sa célébration de l’ignorance – qu’il confond, comme tout homme de confiance, avec l’innocence – sa mégalomanie et son manque d’empathie sont des pathologies nourries par le milieu américain. Ils incarnent la croyance américaine, que Mark Twain a parodiée dans « Pudd’nhead Wilson » [Wilson, le Parfait Nigaud, NdT], F. Scott Fitzgerald a parodié dans « The Great Gatsby » [Gatsby le magnifique, NdT] et William Faulkner représenté dans le clan dépravé des Snopes, [https://revue.leslibraires.ca/articles/litterature-etrangere/william-faulkner-les-snopes-une-histoire-de-famille, NdT] que l’origine de votre richesse et de votre pouvoir importe peu dans la rustre société américaine. Ils sont leurs propres justifications.
La culture américaine est construite sur une duplicité volontaire, une vision que nous avons de nous-mêmes et qui ne ressemble guère à la réalité. Malcolm Bradbury a écrit « qu’en Amérique, l’imposture est l’identité ; que les valeurs ne sont pas des croyances mais le produit de circonstances et que l’identité sociale est pratiquement arbitraire, ne dépendant ni du caractère ni de l’apparence mais de la chance qui caractérise sa propre nature ou couleur ». Nous avons fondé la nation sur le génocide et l’esclavage, ravageons le monde par des guerres sans fin et le vol de ses ressources, enrichissons une élite oligarchique aux dépens des citoyens, habilitons la police à abattre des citoyens non armés dans les rues et détenons un quart de la population carcérale mondiale tout en nous vautrant dans la prétendue supériorité morale de la suprématie blanche américaine. Plus la nation s’avilit, plus elle cherche à se rassurer auprès d’escrocs véreux pour masquer la vérité par des mensonges.
Trump, comme la plupart des escrocs, est doué pour fabriquer des informations qui lui sont utiles ainsi qu’un personnage fictif, qui alimentent l’aura magique de sa célébrité. Le showman P.T. Barnum est le prototype de cette souche de l’américanisme. Dans les années 1830, il expose Joice Heth, une vieille esclave afro-américaine, prétendument âgée de 161 ans et ex-infirmière de George Washington. Quand Heth a perdu l’attrait de la nouveauté, Barnum a annoncé que ce qu’il avait exposé était un robot. « Le fait est que Joice Heth n’est pas un être humain », a-t-il écrit à un journal de Boston, « …simplement un automate étonnamment fabriqué, composé d’os de baleine, de caoutchouc et de nombreux ressorts ingénieusement montés et déplacés à la moindre pression selon la volonté du conducteur. L’opérateur est ventriloque ». Les foules, qui à leur apogée avaient collectivement déboursé 1 500 $ par semaine (alors une somme énorme) pour voir Heth, sont revenues en masse pour voir la prétendue machine. Après la mort de Heth en 1836, à l’âge de 79 ou 80 ans, Barnum vendit des billets pour son autopsie, qui fut vue par 1 500 clients.
« [Barnum] a commencé à démontrer les innombrables facettes qu’il allait maîtriser dans ses nombreuses campagnes publicitaires : la brève révélation, le flot d’informations rapides et inhabituelles, l’exploitation maximale – tout cela, il l’a utilisé presque immédiatement », écrit Neil Harris dans « Humbug : L’art de P.T. Barnum ». « C’est au cours de la tournée de Joice Heth que Barnum s’est rendu compte pour la première fois qu’un exposant n’était pas tenu à la vérité ; il n’avait qu’à paraître vraisemblable et à faire naître le doute. Le public serait plus excité par la controverse que par le caractère concluant. La seule exigence était de garder le numéro en vie et dans la presse écrite. Toute déclaration vaut mieux que le silence. »
Barnum, initia à la ruse des colporteurs et des vendeurs yankees du Connecticut, construisit aussi les premiers théâtres de célébrités, dont, en 1841, l’American Museum de New York, surnommé « un vaste stand de clopinettes » par Twain qui souhaitait qu’« un philanthrope » le fasse brûler. Barnum était le grand prêtre de la religion polythéiste et séculière des Américains et le créateur du kitsch comme une esthétique, caractéristiques qui définissent Trump. Trump a construit ses propres temples pour les célébrités et pour lui-même, dont le casino Trump Taj Mahal à Atlantic City et les tours de Trump dans différentes villes. Trump, comme Barnum, a compris que les célébrités et leurs reliques fonctionnent dans la culture américaine comme des totems et des talismans magiques. Tout comme Barnum, il s’occupe de la vulgarité de la masse, exaltant le salace et le sordide et prétendant qu’il s’agit de culture et d’art.
Les hommes de confiance sont doués pour colporter des fictions conçues uniquement pour attirer la notoriété et rabaisser leurs adversaires. Quand Trump demande le certificat de naissance de Barack Obama ou le test ADN du sénateur Elizabeth Warren, ce n’est pas pour découvrir des faits, mais pour dénigrer et faire diversion. La publication du certificat de naissance d’Obama et la communication de l’ADN de Warren n’ont pas mis un terme aux mensonges. Les vieux mensonges ont été remplacés par de nouveaux mensonges qui, une fois de plus, répondaient aux désirs des masses. La rumeur sordide selon laquelle Eliot Spitzer, l’ancien gouverneur en disgrâce de New York, portait des chaussettes noires lorsqu’il avait des rapports sexuels avec des prostituées, a pris corps avec Roger Stone, l’agent politique et confident de Trump, qui sort du même moule que Barnum et Trump. « Quel type de gars fait ça avec ses chaussettes ? », a déclaré Stone au New York Post.
Dans un documentaire d’Alex Gibney sur Spitzer intitulé « Client 9 », Gibney interviewe une prostituée, dont l’identité reste secrète et dont les paroles sont lues par un acteur, qui dit avoir eu de nombreuses relations avec Spitzer et nie qu’il portait des chaussettes pendant les actes sexuels. A cause des commentaires de Stone, cependant, Spitzer s’est senti obligé de nier, dans le film de Gibney et en public, qu’il portait des chaussettes lors de ses ébats avec des prostitués. La presse a été prise de frénésie. Le mensonge de Stone l’a emporté à force d’être répété.
Stone, au milieu de la fureur auto-alimentée, a écrit un article sur le site Web du Daily Caller de Tucker Carlson qui attaquait ceux qui remettaient en question son affirmation :
« Dans son film largement fictif, Gibney fait appel à une actrice pour affirmer que Spitzer ne portait jamais de chaussettes noires tombantes dans ses ébats avec des prostituées. Apparemment, l’actrice parle du démenti d’une prostituée que Gibney refuse d’identifier par son vrai nom. C’est parce que Gibney n’a aucune informatrice prête à mettre son nom sur ce mensonge. Gibney n’est ni journaliste ni cinéaste ; c’est un propagandiste de gauche qui fait preuve du même mépris pour les faits qu’Oliver Stone. Le fétichisme de Spitzer pour les chaussettes noires avait déjà été vérifié auparavant, par le New York Post du 24 avril 2008, lorsqu’une source du FBI a confirmé la passion du Démocrate de New York pour les chaussettes hautes, dont il a refusé de se défaire lors d’une relation sexuelle tarifée. Gibney a ignoré ce fait dans son film, bien fait mais faux. »
Stone, comme Trump, sait comment évoquer des images et des réponses émotionnelles pour submerger la réalité et remplacer la vérité. De tels mensonges et pseudo-événements, parce qu’ils sont si divertissants, sont largement à l’abri des démentis. Les annonceurs et publicitaires de Madison Avenue utilisent les mêmes tactiques pour saturer le paysage d’illusions savamment fabriquées et de fausses promesses. Le démasquage des duperies ne fait qu’ajouter à leur séduction et à leur pouvoir.
Une autobiographie de Barnum, « Struggles and Triumphs » [Mémoires de Barnum, mes exhibitions, réédité en 2005, NdT] publiée en 1869, détaille sans vergogne les tours de passe-passe et les tromperies qui l’ont rendu très, très riche. Il a compris, comme il l’écrivait dans son autobiographie, que « le public semble disposé à s’amuser même s’il est conscient d’avoir été dupé… ». Cette compréhension sous-tend la popularité des divertissements tels que le catch professionnel et les émissions de télé-réalité, ainsi que Fox News, qui sont tous basés sur des arnaques.
Les escrocs comme Barnum, Trump et Stone exploitent tout le monde et tout ce qui les entoure. Lorsque Jumbo, l’éléphant de valeur de Barnum, a été tué par un train, il a inventé une histoire selon laquelle Jumbo s’était sacrifié pour sauver un éléphanteau. Il a acheté un autre éléphant, qu’il a appelé Alice, et a fait prendre des photos d’elle debout à côté du corps empaillé de son « mari » martyrisé. L’imposture était tellement scandaleuse et éhontée que le public de l’époque, à l’instar du public actuel qui se gave d’informations selon lesquelles Spitzer porte des chaussettes noires quand qu’il couche avec des prostituées, voulait y croire.
Dans notre culture « barnumesque », ceux qui créent les fantasmes les plus convaincants dans les divertissements qui tournent continuellement en boucle sont adulés. Ceux qui dégonflent les fantasmes avec la vérité prosaïque sont condamnés pour avoir gâché le plaisir. Ces pseudo-événements et fabrications élèvent les gens hors de leur vie quotidienne dans un monde fantastique semblable à celui d’Oz. Ils détruisent une parole publique enracinée dans des faits vérifiables, anéantissant tout espoir de contenir la pensée magique qui est au cœur de toutes les sociétés totalitaires.
Barnum a un jour demandé à E.D. Gilman, qui venait de rentrer des champs aurifères de Californie, de donner une conférence sur la prospection, les salaires des prospecteurs, l’équipement nécessaire et les conditions de vie. « Ce faisant, écrivit Harris, il devait passer sa main sur une pépite d’or de 11 kg, laissant entendre qu’il venait de Californie. Gilman répondit que ce serait une bêtise, car 200 grammes était la plus grosse masse dont il avait jamais entendu parler. « Mon cher monsieur », répondit « l’imprésario, plus le bobard sera gros, plus les gens l’aimeront ». »
Thomas Low Nichols [Important journaliste américain du XIXe siècle, NdT] a fait le récit d’un incident où Barnum avait désespérément besoin d’un artiste pour un spectacle de « blackface » après que son chanteur blanc eut démissionné [le blackface était une pratique théâtrale consistant à faire jouer – pour s’en moquer – des acteurs blancs grimés en Noirs, NdT]. Tout ce qu’il a pu trouver pour remplacer son chanteur blanc, c’était un jeune et talentueux garçon noir qui dansait et chantait. Il était impossible pour Barnum de présenter l’authentique acteur, étant donné l’aspiration à l’illusion et son attitude honteuse envers les préjugés raciaux. Barnum « noircit [le garçon] et lui fit porter une perruque » , écrit Harris, dans le but de le faire passer pour un Afro-Américain imaginaire, « parce que les New-Yorkais, qui applaudissaient ce qu’ils croyaient être un garçon blanc au visage noirci sous une perruque de laine, auraient chassé un vrai nègre de la scène et lynché l’organisateur ».
Trump, dans une vidéo promotionnelle de 2005 pour une arnaque qui lui a rapporté environ 40 millions de dollars, utilise l’hyperbole familière de l’escroc pour déclarer : « À l’Université Trump, nous enseignons le succès. C’est bien de ça qu’il s’agit, du succès. Ça va vous arriver à vous. Nous allons avoir des professeurs et des auxiliaires absolument fantastiques, des gens fantastiques, des cerveaux fantastiques, qui ont réussi. Nous allons avoir le meilleur des meilleurs. Ce sont des gens que j’ai moi-même triés sur le volet. »
Mais il n’y avait pas d’université.
« La fausse université n’avait pas non plus de professeurs, pas même des auxiliaires à temps partiel, et les « professeurs » (comme on les appelait) n’étaient certainement pas « les meilleurs des meilleurs » », écrit David Cay Johnston [Journaliste américain d’investigation dans les domaines financier et économique, NdT] dans « The Making of Donald Trump » [« La fabrication de Donald Trump » paru en 2016, non traduit, NdT] . « C’étaient des vendeurs payés à la commission, dont beaucoup n’avaient pas d’expérience dans l’immobilier. L’un d’eux gérait un fast-food…. deux autres instructeurs étaient en faillite personnelle tout en collectant des honoraires de la part d’aspirants-diplômés de l’Université Trump avides d’apprendre comment devenir riches. »
Johnston écrit que l’« une des conclusions d’un enquêteur a été que les étudiants qui assistaient au séminaire « de niveau supérieur » apprenaient à s’attaquer aux propriétaires [de leur maison] surendettés et à cibler les biens saisis ». Ils ont également reçu comme consigne, le premier matin d’un cours de trois jours, « d’appeler leurs sociétés émettrices de cartes de crédit, leurs banques voire leurs organismes de crédit pour demander un relèvement du plafond ou une prolongation du crédit afin qu’ils puissent financer l’achat du forfait « Gold Elite ». Le conseiller de l’Université Trump demandera même aux participants d’appeler leur banque pendant ces séances individuelles en présence du conseiller [Trump]. L’objectif principal de ces 3 jours de séminaire semble être de les pousser à acheter le forfait « Gold Elite » au conseiller de l’Université Trump, pour 35 000$. »
Les projets et les séminaires de Trump pour s’enrichir rapidement, y compris ses livres, étaient une escroquerie. Ses casinos étaient des arnaques. Ses discours rémunérés au nom de gourous du développement personnel tels que Tony Robbins étaient une arnaque. Les récits de ses prouesses sexuelles, diffusés par lui-même en se faisant passer pour un porte-parole de Trump, ont été une escroquerie. Ses projets de construction étaient une arnaque. Trump avait même, écrit Johnston, des « employés imaginaires ». Trump, ses kleptocrates [kleptomanes au pouvoir, NdT] et ses arnaqueurs triomphent aujourd’hui, et ni les normes démocratiques ni la simple décence humaine n’entraveront leur avidité pathologique
Il était peut-être inévitable que ce poison vienne à dominer notre culture et notre politique. C’est le triomphe de l’artifice. Nous vivons à une époque où le faux, le frauduleux, le fabriqué et le théâtral supplantent la réalité. Le personnage fabriqué par Trump a été porté par une émission de télé-réalité. Il a vendu ce personnage fabriqué, alors que ses audiences diminuaient et qu’il risquait d’être retiré des ondes, pour devenir président. Il y a des légions d’agents, de publicitaires, de consultants, de scénaristes, de célébrités, de producteurs de télévision et de cinéma, de conseillers vestimentaires, de sondeurs et de personnalités de la télévision qui se consacrent à créer les myriades d’illusions qui saturent les ondes de mensonges à la Barnum. Nous ne pouvons plus faire la différence entre illusion et réalité ; en effet, lorsqu’une version de la réalité n’est pas confirmée par nos écrans électroniques et par nos manipulateurs de réalité, elle n’existe pas. La création habile de l’illusion et la manipulation de notre réaction émotionnelle, des actions qui profitent aux élites à notre détriment financier et politique, se sont infiltrées dans les domaines de la religion, de l’éducation, du journalisme, de la politique et de la culture. Ils renforcent la loi de la foule et la pensée magique. La vulgarité crasse, la cupidité, l’hédonisme et l’amoralité incontrôlés de Trump, ainsi que son auto-vénération, font partie intégrante de l’Amérique, mais son ascendant, et l’ascendant des personnages qu’il incarne, représente une mort culturelle.
Source : Truthdig, Chris Hedges, le 17-12-2018
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
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Commentaire recommandé
Il ne me paraît pas totalement déconnant de diffuser des publications en provenance des Etats-Unis pour évoquer les Etats-Unis.
Et je ne pense pas qu’il soit totalement vain d’en avoir un écho de ce côté de l’Atlantique : nous sommes inondés de films et téléfims yankee. Comprendre qu’ils véhiculent une mentalité différente, percevoir en quoi elle est différente, permet de mieux nous connaître nous-même.
Au moins aurez-vous appris l’origine de l’expression française « Quel Barnum ! » et peut-être votre culture pourra-t-elle encore s’élargir avec quelques recherches complémentaires : https://fr.wikipedia.org/wiki/Phineas_Taylor_Barnum
Enfin, si vous n’appréciez pas les publications proposées sur ce site, personne ne vous force à les lire. Et un minimum de respect pour les personnes qui passent du temps à traduire serait le bienvenu 😉
43 réactions et commentaires
Et voilà… Encore un article américain sur un Américain par un Américain pour des Américains.
Je ne comprends vraiment plus ce site, autrefois divers et donnant la voix à des auteurs variés, désormais complètement anglo-saxonisé.
Avez-vous été repris par la CIA ?
+9
AlerterIl ne me paraît pas totalement déconnant de diffuser des publications en provenance des Etats-Unis pour évoquer les Etats-Unis.
Et je ne pense pas qu’il soit totalement vain d’en avoir un écho de ce côté de l’Atlantique : nous sommes inondés de films et téléfims yankee. Comprendre qu’ils véhiculent une mentalité différente, percevoir en quoi elle est différente, permet de mieux nous connaître nous-même.
Au moins aurez-vous appris l’origine de l’expression française « Quel Barnum ! » et peut-être votre culture pourra-t-elle encore s’élargir avec quelques recherches complémentaires : https://fr.wikipedia.org/wiki/Phineas_Taylor_Barnum
Enfin, si vous n’appréciez pas les publications proposées sur ce site, personne ne vous force à les lire. Et un minimum de respect pour les personnes qui passent du temps à traduire serait le bienvenu 😉
+35
AlerterMerci Caliban !
Un traducteur pour le site.
Un des qualités du site est justement la richesse de ses sources.
+1
AlerterParce que vous croyez que la France affronte des problématiques fondamentalement différentes de celles des Etats Unis et que des forces similaires ne sont pas à l’oeuvre dans les deux pays?
La décadence parlementaire, l’alignement de la gauche sur la droite, la destruction des droits civils, la spéculation et son corollaire l’endettement, sur fond de crise écologique, voilà les thématiques de Hedges.
Ses articles nous font réaliser que nous partageons avec les autres pays développés les mêmes problèmes structurels. Quand Macron explique que la suppression de l’ISF est bonne pour l’économie car l’argent est supposé aller dans l’investissement, pas la spéculation, c’est un écho direct de la théorie du ruissellement de Trump.
Nos problèmes ne sont pas spécifiquement franco-français, contrairement à ce que prétend l’ennemi, toujours prompt à souligner la vitalité des autres pays pour mieux enfoncer notre modèle.
+12
Alerter@bhhel
Veuillez relire l’article en question.
Il me semble que vous extrapolez en évoquant Macron, l’ISF et le néo-libéralisme. Il est question de la mentalité Yankee, et de la permanence de la « crédulité » du peuple étasunien sur la longue durée.
Je trouve dommage de rabougrir des pistes de réflexion en les ramenant à des opinions politiques 🙁
+7
AlerterPourquoi mettre des noms ?
L’article expose le système des escrocs et des bonimenteurs, non ?
Deux traits communs à la plupart des politiciens et oligarques : la tromperie pour obtenir indûment quelque chose est vieille comme le monde.
Même certaines espèces animales changent de couleur et d’aspect !
+9
Alerter« L’article expose le système des escrocs et des bonimenteurs, non ? »
Non. En tout cas je n’ai pas du tout cette lecture de l’article.
Il s’agit d’une tentative pour donner une explication au trauma Trump, une bonne partie des Etatsuniens n’ayant toujours pas compris ce qui leur est arrivé en tant que « peuple » si prompt à donner des leçons urbi et orbi.
Cela me semble une introspection intéressante car elle plonge dans l’histoire de cette nation.
Nous avons toujours intérêt à regarder dans le rétroviseur, à effectuer des « concordances des temps ». Même s’il faut être conscient des limites de l’exercice (ce n’est pas faire de l’Histoire, c’est poser des questions à l’histoire), cela a au moins la vertu de confirmer le proverbe (africain pour le coup) : « Si tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens ».
+3
AlerterLe trauma des américains ne vient pas de l’élection de Trump, mais des politiques néolibérales qui les matraquent depuis l’époque Reagan.
Comme Hedges l’explique abondamment, les gouvernements ont tenu des discours à l’opposé des réformes qu’ils mettaient en place. L’administration Clinton, par exemple, a été bien pire que celle de Reagan. La population carcérale a plus que doublé, les droits sociaux ont été laminé, les immigrés persécutés d’une façon qui a rendu possible les politiques ultérieures. On pourrait dire d’ailleurs de Hollande qu’il est le Clinton français.
Pourtant, les médias ont toujours encensé Clinton en le présentant comme un libéral, alors qu’il est précisément l’opposé. Pareil pour Obama.
La différence entre eux et Trump, c’est qu’eux admettaient la réalité de leurs propos et de leurs décisions, alors que ce dernier a rompu avec le réel. Cette rupture est pour Hedges un signe de fascisation de la société.
+5
AlerterMouais, je me demande bien pourquoi vous omettez de parler des Bush et de leur clique…
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Alerter@bhell
Vous m’avez mal lu ou je me suis mal exprimé.
Lorsque j’écris « trauma Trump », j’évoque la période récente qui a vu un pays fier de son Président et de l’image qu’il renvoyait au monde à un pays honteux d’avoir rendu possible puis élu un promoteur immobilier « foireux ».
Cela fait longtemps que je n’ai pas vu de film d’Hollywood mais je pense qu’ils ont bien du mal à faire apparaître la bobine du Président / chef des armées actuel.
Le « rêve américain » a tourné au cauchemar depuis bien des décennies pour bon nombre de Wasp, mais maintenant c’est le cauchemar pour tous. Tout le monde descend.
+1
AlerterLEs us dominent le monde occidental et ils sont en pleine crise. On pourrait s’en moquer si on etait doue. MAis pendant que les us elisaient trump, nous votions pour macron.Nous avons pris parti dans cette lutte au sein du camp occidental et nous en assumerons les consequences. Carlos ghosn (lutte pour les parts de marche automobile ) qui tombe en meme temps que le divorce a bezos,coincidence?Meme les gilets jaunes peuvent etre soupconnes d’etre « soutenu » et les infos sur benalla d’ou sortent elles?
Le probleme est d’essayer d’identifier le camp qui represente ses interets et/ou ses valeurs ou plutot celui qui nous oppressera le moins…
+3
AlerterAu point où on en est : ce n’ est pas de choisir entre le bien et le mal mais entre le mal et le moindre mal !!
C’ est comme ça… le système étant ce qu’ il est on est obligé de faire avec., tout en essayant d’ améliorer dans les ajustements ….La perfection n’ est pas de ce monde
+5
AlerterWoah! De Barnum à Trump. Une description au vitriol de la « mentalité Yankee ».
Merci Les Crises pour cette traduction.
—
« le public semble disposé à s’amuser même s’il est conscient d’avoir été dupé… ».
> de mon point de vue cela ne concerne pas seulement la Télé-réalité
> je suis frappé du manque de vraisemblance de la plupart des scénarios d’Hollywood ; souvent mal ficelés / avec vieilles ficelles apparentes, ils demandent au spectateur de faire un acte de foi préalable pour pouvoir entrer dans la fiction
+8
Alerter« il défend son pays »
Euh ? Vous êtes sérieux ? Vous avez des preuves ou vous êtes entré dans un monde parallèle ?
—
Par ailleurs, je trouve dommage que cet article qui incite à la réflexion sur la mentalité yankee soit ramené à une simple opinion sur l’action politique de leur Président.
+6
Alerteret toi tu as des preuves du contraire ? l’invective ne suffit pas
+1
AlerterHedges nous parle d’un monde de storytelling dont Trump n’est qu’un avatar. Les narratives faussaires sur l’Irak, Ben Laden, ou la Corée du Nord sont des fables fascinantes façon barnum. Il en est de même des histoires de hackers russes. C’est le virtualisme de la fake news
+9
AlerterPensez-vous que les USA ont participé à cette guerre par humanisme, que les soldats US y ont été enrolés sans propagande ni coercicion, que le plan Marshall n’avait pas de contreparties inavouées ? Chris Edge ne dit pas que tous les américains sont stupides.
+4
AlerterJe me demande souvent si les dirigeants ayant a charge des pays que ce soit les USA avec D Trump et Obama ou en France E Macron et F Hollande et ca concerne aussi le groupe des Five-Eyes, ne souffraient pas d’une forme de l’effet Dunning- Kruger.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Dunning-Kruger
Dans le domaine industriel on peut y rajouter Carlos Ghosn
Ils se prennent pour Dieu.
+2
AlerterIt is a question of history of mentalities and not of history. You certainly understand the nuance 🙂
In the second case we try to understand the sequence of events, in the first we search the permanences.
Barnum and Trump have met an amazing success, all the explanations on these phenomena seem interesting.
+2
AlerterCe portrait à charge me rappelle une scène sur le bord de mer de Benghazi, juste avant la rebellion contre Kadhafi. Des jeunes Libyens invectivaient un Français coiffé d’une casquette, le traitant de « Yankee ». De vieux Libyens regardant les gens déambuler se sont excusés ! Trois ans plus tôt , mêmes invectives mais avec : « US go home » à Qom, ville ultra religieuse d’Iran; là par contre pas d’excuses, mais des foulards promptement renoués.
+0
AlerterL’ensemble de ce qui est décrit ici s’applique donc certainement à toutes les populations et individus de ce monde chacun à leur degrés.
Il semble que ce qui fait que les gens attendent/demandent qu’il leur soit servit un grand rêve permanent est peut-être bien le fait que l’on soit dès que c’est possible, de plus en plus formatés en tant qu’individus, pour remplacer l’être qui aujourd’hui avec la possibilté qu’il a de s’informer/cultiver devrait lui-même être une source de rêve, de création, de réflexion, de libre-arbitre, d’évolution « naturelle », d’éveil, de communication, d’informations, d’entraide etc..
Au bout du compte le grand « jeu » de cette immense manipulation/tromperie quasi générale visant à enrichir et renforcer le pouvoir d’une élite toujours plus dominante, doit forcément passer par le travail préalable de couper l’homme de sa nature profonde et l’empêcher de travailler à aller vers celle-ci .
Si la « guerre » est spirituelle et que la lutte principale de chacun ici-bas doit se mener contre soi-même afin d’être en parfait accord avec le sens de notre passage sur terre, alors cet article démontre très bien toute l’importance pour nous de sortir de cette grande pièce de théâtre/fiction dans laquelle on a été plongée et dans laquelle nous baignons, victimes évidemment, malgré la vigilance et le sens critique que nous pouvons y porter.
+4
Alerter« C’est le triomphe de l’artifice. Nous vivons à une époque où le faux, le frauduleux, le fabriqué et le théâtral supplantent la réalité… Nous ne pouvons plus faire la différence entre illusion et réalité ; en effet, lorsqu’une version de la réalité n’est pas confirmée par nos écrans électroniques et par nos manipulateurs de réalité, elle n’existe pas. La création habile de l’illusion et la manipulation de notre réaction émotionnelle, des actions qui profitent aux élites à notre détriment financier et politique, se sont infiltrées dans les domaines de la religion, de l’éducation, du journalisme, de la politique et de la culture. Ils renforcent la loi de la foule et la pensée magique. »
*
Ce triomphe de l’artifice, le faux, le frauduleux, le fabriqué et le théâtral qui supplantent la réalité.. ils engendrent ce vide qui nous afflige, source d’effondrement
L’Empire ouragan est le même dans toutes ses parties intégrantes. Il est seulement plus révélateur d’apprendre la France d’aujourd’hui en observant son fidèle reflet dans l’oeil du Monstre.
+4
AlerterParce que nos dirigeants sont de meilleure facture ? L’élection de micron est sans tache ? son show actuel est plus honnête que ceux de Trump ? La censure n’existe pas ou peu dans notre pays ? Et aucune manipulation du peuple ne peut être remarquée ? Le référendum sur l’UE a été respecté à la lettre ? Enfin les mondialistes n’ont-ils pas chassé Olivier pour prendre sa place et le faire disparaître ? Par la CIA comme le suggère Gavrilo Princip , probablement pas car cela pourrait se voir mais nous avons tout ce qu’il faut en France et en UE pour ce faire.
Il ne reste qu’à tuer le peuple !
+6
AlerterQue vient faire la CIA dans ce grand barnum ?!?
+0
AlerterD Trump et beaucoup de dirigeants des USA pensent qu’il suffit de dire des choses pour que ce soit une volonté absolue : Ce matin je lisais un article du Freebeacon qui disait : https://freebeacon.com/national-security/trump-to-rapidly-expand-u-s-missile-defenses/
C’est-à-dire, les USA vont mettre des sommes considérables pour créer une défense anti-missiles impénétrable de par la volonté de D Trump.
Hors dans le même lapse de temps le National interest admet que c’est impossible tant pour des raisons financières que techniques.
https://nationalinterest.org/feature/donald-trumps-mission-impossible-making-his-unrealistic-missile-plan-work-41892
Et ici
https://nationalinterest.org/blog/buzz/f-35s-lasers-drones-and-more-us-military’s-missile-defense-plan-won’t-work-41897
+2
AlerterLe monde tourne depuis la nuit des temps sur les « dires » de certains homme phares Moïse – Louis XIV – Napoléon – Staline, Mao, j’en passe et des meilleurs, Jospin ! qui a dit que les salaires devaient être compris entre 800 et 2.500 francs puis euros par mois. Sans toutefois préciser que cela concernait exclusivement la valetaille (ou, plus tard, les sans-dents)
+3
AlerterMerci de partager ce regard, j’y retrouve des caractéristiques ressenties lors de mon expérience aux USA, où j’ai été marqué par la place occupée par le style et l’emphase dans la mise en oeuvre du management américain. Et c’est peu dire que l’actuel Président des USA en fait des tonnes sur ce plan.
Ceci dit je trouve réducteur de limiter la lecture de son action à ce point, car l’essentiel me semble ailleurs : il a une incroyable capacité à produire du sens, et donc à fédérer (pour et contre lui). Depuis quand n’a-t-on pas vu en Occident un chef d’Etat « dire ce qu’il va faire et faire ce qu’il a dit » ? A peine deux ans et son impact est déjà énorme, sans qu’on puisse lui reprocher de ne pas avoir annoncé la couleur.
+8
AlerterVotre premier paragraphe m’interroge. Pourriez-vous développer cette histoire de management ?
S’agissant de votre seconde affirmation, cela me semble assez discutable d’affirmer que Trump agit conformément à son programme électoral (je sais que c’est la thèse de Todd mais il ne me semble pas très objectif ou du moins exagère par goût de la provocation).
Par exemple Trump s’est-il vraiment attaqué au secteur bancaire et aux lobbys ? A-t-il vraiment amélioré la situation des salariés en baissant de manière inédite l’impôt des entreprises ? etc … J’ai surtout l’impression (ce n’est qu’une impression) qu’il navigue à vue et sans cap prédéfini sinon celui du bout de son nez.
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AlerterVous devriez changer l’encre de votre imprimante pour avoir une meilleure impression ! Humour facile mais Trump a surtout réduit considérablement le chômage et donc redonné vie à son peuple. Mais vu le matraquage systématique des mondialistes au pouvoir en UE et dans les médias US, il est normal qu l’on puisse ne pas réagir sainement à l’action de Trump.
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AlerterTrump n’a pas réduit considérablement le chômage, si vous regardez les chiffres (oubliez le chomage, c’est typiquement la variable tellement manipulée qu’elle ne veux plus rien dire), le nombre de personne employées, ainsi que le taux d’activité, certe progresse, mais sur la même tendance depuis 2010 aprés la chute libre de 2008. L’election de trump n’a eut aucun effet. Je ne dit pas quelle n’en aura pas, mais pour l’instant, il n’y a rien de visible.
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AlerterNon seulement Trump a bien reduit le chomage, mais ca se voit et ca se sent. Une economie a nouveau florissante enrage son oposition. La victoire de Trump a considerablement ralenti les destructions misent en place par l’administration Obama.En tentant de reconquerir le systeme judiciaire et en consolidant la court supreme, Trump s’est attaque a ralentir, sinon stopper le travail de sappe des globalistes.. Peu en semble conscient mais l’election de Trump ca a ete nos gilets jaunes a nous.
Mais mon optimisme de la premiere heure est tempere par l’influence du « deep state » et des conflicts d’interets avec le lobby militaire. Meme sans McCain, le pouvoir de nuisance reste tres eleve.
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AlerterQue vous ayez raison ou pas pour l’article ci-joint décrit la situation des USA.
https://www.zerohedge.com/news/2019-01-18/price-empire
Pour sauver la Russie, l’URSS a du s’effondrer.
Pour sauver les USA, il faut lâcher l’empire.
L’empire USA/UK se meurt et D Trump en a conscience.
En ce qui concerne les militaires, l’article plus haut explique leurs incapacités à s’adapter à un monde sans eux et donc ils préfèrent les dividendes de la guerre.
Sur le plan économique le retour des marques made in USA mais faites hors-sol comme Apple ne se concrétise pas Apple et d’autres préférant déplacer leurs usines de montages/assemblages en Inde (avec plus ou moins de bonheur).
https://www.usinenouvelle.com/article/apple-assemblera-son-iphone-en-inde.N498074
Le déficit commerciale va donc continuer et avec la monté en puissance technologique de la Chine (si celle-ci ne rentre pas dans le rang) dans quelques années il ne restera plus au USA que la puissance militaire et cela si le $ reste la monnaie de référence
C’est ce déclin que D Trump prétend vouloir enrayer mais les principales résistances viennent de l’intérieur et notamment du complexe militaire et du complexe économique.
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AlerterSi vous avez le temps : https://blogs.mediapart.fr/f-u/blog/151217/l-onu-examine-l-extreme-pauvrete-aux-etats-unis
Et sans s’écharper sur les chiffres, il est difficile de nier que l’élection de Trump a contribué à diviser la société étasunienne comme jamais. Certes il n’est pas la cause mais le catalyseur certainement.
Si on peut accorder à Trump une action pleinement consciente c’est d’avoir compris que pour se maintenir au pouvoir il doit continuer à cliver. Parce que si les Etatsuniens se mettaient à réfléchir posément sur ce qu’ils sont devenus – comme le fait l’auteur de cet article – la situation deviendrait assez instable, bien plus que celle créée par le shutdown en cours.
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AlerterCe que j’ai vécu : quand un manager réunissait son équipe, il était beaucoup plus préoccupé par l’impact émotionnel de son discours que par les actions décidées ou les conditions permettant d’atteindre les objectifs. Dans leur esprit c’était pas si grave d’exagérer un exposé ou de mentir si ça permettait de choquer positivement l’auditoire. Il était pour eux plus important que le discours ait de l’impact, que de s’assurer que les actions étaient pertinentes et sous contrôle.
Pour ce qui est des promesses de campagne de Trump, rappelons que l’on atteint l’an 2 de l’action de quelqu’un qui a annoncé son intention de la dérouler sur 8 ans. Souvenons nous aussi qu’il arrive en milieu très hostile : les Démocrates évidemment, mais aussi les Républicains : l’establishment ne reconnaissant que les siens, le Parti Républicain n’a jamais adoubé sa candidature. A la Maison Blanche, il hérite d’une administration « piégée » par son prédécesseur.
C’est vrai qu’il n’a rien fait d’organique sur les lobbys, il est possible que l’assainissement de l’administration et de l’establishment soit un préalable. Mais quand même, une observation : en sortant des accords internationaux, Trump a coupé les robinets US qui alimentaient les masses de lobbyistes qui gravitant autour des couches supranationales. Et en réhabilitant le face à face entre chefs d’Etat, il réduit considérablement l’impact des lobbys industriels sur la marche du commerce international. C’est pas rien comme changement, et ses partenaires ont l’air de se rendre compte des avantages de la méthode et d’y prendre goût.
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AlerterSur les jobs en question, il y a dire.
https://www.paulcraigroberts.org/2019/01/04/the-latest-job-report-is-another-fiction/
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AlerterCe qui m’agace à lire les critiques continuelles contre Trump, c’est qu’elles alimentent cette ridicule conviction implicite qu’Obama était génial voire que Clinton aurait été meilleure.
Pour nous autres européens, tous les leaders américains sont nos ennemis économiques et des despotes géopolitiques dont nous devons nous émanciper.
En cela à mon avis, l’origine américaine de l’article le rend peu intéressant pour nous et je partage la lassitude de Gravilo Princip (1er message du jour) à voir tant d’articles d’origine américaine sur ce site : ils contribuent à induire ce sentiment faux ou à tout le moins nocif, que nous sommes un peu américains.
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AlerterTout pareil. Obama avait la classe, on lui a offert un blanc-seing d’une hypocrisie sans nom. Le prix Nobel de la paix qui bombarde 8 pays et tue sans procès par drone interposé. Aujourd’hui même des gens intelligents continuent de le regretter, ça me rend malade.
On encense Hillary Clinton, John McCain, Bush père et fils parce que Trump est aux commandes. Je trouve Trump débile mais c’est pas pour autant que les criminels de guerre qui l’ont précédé seraient absous par comparaison.
Heureusement il reste quelques plumes incisives, je conseille Caitlin Johnstone sur Medium ou Facebook, elle n’a pas sa langue dans la poche et c’est souvent jubilatoire.
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AlerterMerci.
J’ajouterais une chose ; débile ou pas, vulgaire ou pas, indécent ou pas, Trump est une voix forte qui ose dire que le protectionnisme n’est pas toujours inutile pour un pays, ni une monstruosité pure et simple (c’est d’ailleurs pour rendre le protectionnisme monstrueux que tant de gens soulignent la monstruosité de Trump). Et cela me réjouit…
A mon sens, la mondialisation heureuse n’existe que pour les ‘happy few’ qui en profitent : pour les autres, elle n’a rien d’une grande fratrie mondiale, mais débouche au contraire sur un gigantesque champ de bataille continuelle où les Etats, discrédités dans leur essence par les mondialistes, doivent se borner à jouer les infirmières de guerre avec des moyens sans cesse limités…
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Alerter@chr bernard
Votre raisonnement me paraît étrange, bien qu’assez commun. Il consiste à considérer que l’inverse d’une mauvaise solution (ici la mondialisation) est une bonne solution (Trump). Trump est le Président qui divise son peuple en 2 et qui affirme que le dérèglement climatique est une invention des Chinois …
Pour sortir du manichéisme ambiant, ce n’est pas simple. S’interroger sur « pourquoi je pense ce je pense » peut aider.
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Alerter@Caliban
« pourquoi je pense ce que je pense » est une question que je me pose régulièrement.
En matière d’échanges économiques et de marchandises ma pensée m’a entrainé vers la conclusion suivante : je n’ai plus aucun doute sur le fait que la mondialisation est le système d’échange le plus énergivore qu’on puisse imaginer. Au rythme auquel se développe la connaissance humaine (qui met moins de 10 ans à doubler quantitativement), la technologie et les communications, un minimum d’altruisme et de raison devrait nous guider vers l’échange de savoirs et de savoir-faire plutôt que celui de marchandises.
Une autre dimension du problème : l’enjeu stratégique. Trump a rapatrié ses productions d’acier du Japon aux USA pour des raisons de maitrise de la qualité des produits. Il assume d’acheter plus cher qu’avant des produits mieux adaptés à ses besoins. On peut trouver de l’intelligence à ce genre de démarche (c’est mon cas), même s’il ne se soumet pas à la sacro-sainte loi de la libre concurrence.
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Alerter« divise son peuple en 2 »
Cela ne veut rien dire… les US sont une démocratie avec 2 gros partis.
La soit disant division est un mensonge alimenté par une presse dominée par quelques grandes entreprises, et un bi partisanisme (Démocrates et néo cons) qui rejette la légitimité du président.
A propos de démocratie et volonté du peuple, on peut noter que la plus grande frustration des démocrates vient que leur défaite « surprise » les privent de la possibilité de nominer un nombre considérable de juges qui auraient pu leur permettre d’appliquer une politique sans soutien populaire. Un gouvernement des juges.
« … qui affirme que le dérèglement climatique… »
Ah, le RCA… la grande cause qui justifie qu’on ne se pose pas de questions.
PS: Tiens, pas de mention du deep state (état profond) pour un article sur les US, ni dans les commentaires. Ah oui, effectivement, cela mettrait à mal l’article et l’auteur de devoir expliquer l’acharnement de l’establishment US contre Trump. Bon, il pourra toujours dire que les uns sont des vrais patriotes contre une poupée de Poutine…
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AlerterVous pouvez considérer comme une « injustice » le fait que M. Trump soit rudoyé par l’oligarchie mais il me semble assez étrange de l’exclure de cette oligarchie.
Ce n’est pas parce que les adversaires de M. Trump sont des escrocs qu’il faut lui trouver des circonstances atténuantes. C’est binaire.
Mais je pense que votre réflexion n’est pas seulement binaire, elle est pauvre tout simplement parce que vous ne faites pas l’effort de définir les termes : qu’est-ce que le « deep state », qu’est-ce que l’oligarchie, les néo-conservateurs … Bref, les questions c’est peut-être vous qui les évacuez pour ne pas déranger vos opinions toutes faites ?
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AlerterAnalyse pertinente de cet article de Chris Hedges par le site DeDefensa (qui cite « les-crises.fr »).
Extrait : « Le problème pour Hedges est qu’il est et se veut “de gauche” (ou “progressiste”, etc.) et que cela l’oblige à détester Trump absolument, – ce qu’il fait à qui mieux-mieux et avec pertinence, on doit le reconnaître ; mais en arrêtant à ce point sa démarche, il se retrouve, par l’automatisme des effets et contraintes de la politiqueSystème, du côté de ceux qui alimentent la politiqueSystème depuis qu’elle existe. Sur ce fait-là, Hedges n’a pas un mot, et cela est une position bien embarrassante pour lui. »
http://www.dedefensa.org/article/le-dilemme-barnum-trump
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