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27.février.202527.2.2025 // Les Crises

Trump prend des sanctions contre l’Iran et menace de « l’anéantir » s’il est assassiné

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Donald Trump a signé un décret pour faire pression sur l’Iran tout en essayant d’obtenir un accord sur le nucléaire.

Source : Sharon Zhang, Truthout
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président Donald Trump (à droite) et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou se serrent la main après une conférence de presse conjointe dans la salle Est de la Maison Blanche, le 4 février 2025, à Washington.
Chip Somodevilla / Getty Images

Le président Donald Trump a menacé l’Iran « d’anéantissement » cette semaine, alors que son administration imposait des sanctions aux groupes et individus affiliés au pétrole iranien dans le cadre de sa soi-disant campagne de « pression maximale » sur le pays.

Trump a déclaré aux journalistes mardi que, s’il était assassiné par l’Iran, il avait demandé à son administration d’attaquer le pays.

« J’ai donné des instructions pour que, s’ils le font, ils soient anéantis et qu’il ne reste plus rien », a-t-il déclaré. « Biden aurait dû le dire, mais il ne l’a jamais fait. »

Le président a fait cette menace – qui n’est pas réalisable puisqu’il ne serait plus président – alors qu’il signait un décret visant à faire pression sur l’Iran, appelant à une « pression économique maximale » sur le pays, y compris des sanctions. Il appelle également à la conclusion d’un accord empêchant l’Iran d’obtenir une arme nucléaire, six ans après que Trump se soit retiré de l’accord sur le nucléaire iranien, qui imposait des limites au programme nucléaire du pays.

Bien que le décret présente le plan de Trump comme un moyen de « rétablir » la pression sur l’Iran, le président Joe Biden s’est montré tout aussi virulent à l’égard de Téhéran. Au cours de son mandat, Biden a pris des centaines de sanctions à l’encontre de l’Iran et de groupes affiliés, y compris des sanctions prises quelques semaines avant que le Démocrate ne quitte ses fonctions.

Les Démocrates ont également toujours adopté un ton agressif dans leurs déclarations publiques concernant l’Iran. La vice-présidente Kamala Harris a déclaré l’année dernière que l’Iran était le « plus grand adversaire » des États-Unis, tandis que le chef de la minorité de la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a promis de faire pression « jusqu’à ce que l’Iran soit mis à genoux » la semaine dernière, alors que l’équipe de Trump s’apprêtait à démanteler le gouvernement fédéral.

Jeudi, le département du Trésor a annoncé qu’il prenait de nouvelles sanctions contre l’Iran dans le cadre de la campagne dite de « pression maximale », qui appelle à des sanctions pour « réduire à zéro les exportations de pétrole de l’Iran. » Les sanctions visent une société de transport de pétrole, Sepehr Energy, ainsi que des personnes et des entités en Chine, en Inde et dans les Émirats arabes unis qui, selon l’administration, sont affiliées à l’Iran.

L’administration affirme que les livraisons de pétrole de l’Iran « financent le développement de son programme nucléaire » et qualifie les exportations de pétrole « d’illicites », bien que l’on ne sache pas exactement quelles actions illégales ont été entreprises.

Alors que son administration cible l’Iran, Trump semble toutefois réticent à prendre des mesures trop énergiques, probablement par crainte de compromettre ses chances de conclure un accord nucléaire.

Au moment de signer le décret, Trump a déclaré aux journalistes qu’il était « déchiré » à propos du décret.

« Tout le monde veut que je le signe », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était « malheureux » de l’avoir signé. « J’espère qu’il n’aura pas à être utilisé dans une large mesure. »

Des décennies de sanctions contre l’Iran, imposées par toutes les administrations présidentielles depuis George W. Bush et pendant des décennies auparavant, ont contribué à éroder l’économie iranienne, à favoriser les troubles économiques, à nuire aux services de base tels que les soins de santé et à étouffer la classe ouvrière iranienne.

Cet article est placé sous licence Creative Commons (CC BY-NC-ND 4.0), et vous êtes libre de le partager et de le republier selon les termes de la licence.

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Sharon Zhang est rédactrice à Truthout et couvre la politique, le climat et le travail. Avant de rejoindre Truthout, Sharon a écrit des articles pour Pacific Standard, The New Republic, etc. Elle est titulaire d’un master en études environnementales. On peut la trouver sur Twitter et Bluesky.

Source : Sharon Zhang, Truthout, 06-02-2025

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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