Source : Paul R. Pillar, Consortium News, 30-06-2017
Encouragé par Israël et l’Arabie saoudite, le président Trump se rapproche d’une guerre avec l’Iran qui pourrait démarrer par une « sale mission » en Syrie, un renversement de la rhétorique de campagne de Trump, opposée aux aventures militaires, écrit l’ex-analyste de la CIA Paul R. Pillar
Une combinaison de circonstances a augmenté le risque qu’un conflit armé se déclare entre les USA et l’Iran. Une telle guerre n’est pas une certitude, mais la probabilité qu’elle se produise est plus grande aujourd’hui qu’elle ne l’a été depuis des années. Certaines des circonstances pertinentes comme les deux premières mentionnées ci-dessous, existent sous différentes formes depuis un laps de temps assez important, alors que d’autres sont plus récentes.
L’anti-Iranisme dans le discours américain. Le vocabulaire est devenu tellement répétitif et largement utilisé qu’il coule comme du miel : l’Iran est une « autocratie théocratique » et « l’État qui parraine le terrorisme le plus grand » qui, dans le cadre de de sa « quête d’hégémonie régionale », adopte des comportements « néfastes », « pernicieux » et « déstabilisants » , etc. Le verbiage est devenu un substitut à la pensée et pour tout examen soigneux de ce que fait ou ne fait pas l’Iran exactement et comment cela affecte ou pas les intérêts américains. Une litanie aussi communément acceptée signifie que quiconque fait une effort systématique pour semer le trouble avec l’Iran démarre avec un avantage intrinsèque pour rallier l’appui du public et des politiques.
Le lobby pousse à l’hostilité contre l’Iran. Effectivement il y a eu et il y a encore, des efforts systématiques pour semer le trouble. De solides intérêts politiques ont leur propres raisons étriquées pour maintenir les relations US – Iran les plus mauvaises possibles et garder l’Iran isolé. En tête de ces intérêts se trouve le gouvernement de droite d’Israël, pour qui faire passer l’Iran pour la principale bête noire sert à handicaper un concurrent pour l’influence régionale, à expliquer tous les troubles régionaux en termes qui ne sont pas liés à Israël, à détourner l’attention de questions (en particulier l’occupation des territoires palestiniens) dont le gouvernement israélien préfère ne pas discuter, et à garder les USA attachés à Israël comme leur soi-disant seul partenaire régional fiable.
Étant donné l’impact évident des préférences du gouvernement israélien sur la politique américaine, ce facteur pèse lourdement sur les politiques de l’administration actuelle envers l’Iran. Donald Trump s’est incliné platement devant ces préférences israéliennes, comme le reflètent ses nominations et sa rhétorique depuis la deuxième moitié de la campagne présidentielle. Trump aspire toujours à parvenir à un accord de paix israélo-palestinien, ce qui exigerait des ruptures brutales avec la politique actuelle du gouvernement de Netanyahou. Mais cela pourrait rendre d’autant plus nécessaires l’agressivité et la confrontation avec l’Iran, comme contrepartie à des pressions sur Netanyahou pour obtenir des concessions envers les Palestiniens.
« Anti-Obamaisme » et accord nucléaire. Le facteur précédent était une des deux raisons majeures de l’opposition au plan d’action global conjoint, l’accord multilatéral qui limite sévèrement le programme nucléaire de l’Iran et ferme toute voie d’accès à une arme nucléaire. L’autre importante – et très partisane – raison était que l’entente était probablement la plus grande réalisation spécifique de Barack Obama en politique étrangère.
Trump, qui a dénoncé l’entente de manière cinglante pendant la campagne et dont l’administration ne reconnaît qu’à contrecœur que l’Iran respecte ses obligations conformément à l’accord, montre toujours une forte inclination à faire l’opposé de tout ce qu’Obama a fait. Maintenant que les efforts des Républicains pour annuler la réalisation domestique phare d’Obama, la loi sur les soins abordables, ont échoué face aux réalités des soins médicaux, l’envie peut être plus forte que jamais de défaire la réalisation de politique étrangère phare d’Obama. Si elle peut être défaite, non pas directement par la renonciation américaine, mais comme un effet collatéral d’une autre confrontation avec l’Iran, alors tant mieux du point de vue de Trump
Les faibles voix contraignantes dans l’administration. Des articles de presse font état de débats au sein de l’administration Trump sur certains aspects de sa politique envers l’Iran, et un vrai débat est bien mieux qu’une politique menée à coups de tweets écrits au petit matin. Mais il n’est pas certain que les sobres raisons expliquant pourquoi un conflit armé avec l’Iran serait une folie reçoivent une attention appropriée. Ce n’est pas seulement à cause de la domination des voix théâtrales, comme par exemple celle de Stephen Bannon, l’auto-proclamé léniniste destructeur-de-mondes, qui a fait étalage de son influence lors du retrait de Trump des accords de Paris sur le climat. Le problème est aussi qu’un anti-iranisme viscéral infecte même ceux que l’on considère comme les adultes présents dans la pièce, en particulier le Secrétaire à la Défense James Mattis.
La respectabilité attribuée au changement de régime. Un autre parmi les adultes, le Secrétaire d’État Rex Tillerson, a récemment déclaré à la Commission des affaires étrangères de la Chambre que le changement de régime faisait partie de la politique américaine concernant l’Iran. Ce commentaire ressuscite un concept malveillant qui mérite amplement sa place sur le monceau d’ordures de l’histoire de la politique étrangère américaine, surtout si l’on considère les résultats désastreux obtenus lors des deux précédentes administrations concernant les changements de régime en Irak et en Libye. Ce concept n’est pas plus approprié en Iran, où il n’existe pas de quelconque mouvement politique à notre propre image juste en train d’attendre d’être libéré du joug des autocrates théocratiques via une nouvelle révolution.
Ceux animés par d’autres raisons d’encourager l’hostilité envers l’Iran ont également promu l’idée d’un changement de régime. Par exemple, peu de temps après l’investiture, la Fondation pour la Défense des Démocraties, subventionnée par Sheldon Adelson, mettait en avant au Conseil National de Sécurité un document centré sur le changement de régime. Le concept habituellement mis en avant est que des formes de subversion pas très éloignées d’un conflit armé feraient l’affaire, mais l’issue fantasmée d’un régime nouveau et attrayant à Téhéran peut aisément devenir l’objectif d’opérations militaires initiées, ou ostensiblement initiées, pour d’autres raisons. Pendant ce temps, la rhétorique du changement de régime accroît les tensions et la méfiance entre Téhéran et Washington, ce qui rend de plus en plus vraisemblable la survenue d’incidents déstabilisants.
Sale mission en Syrie. L’écrasement du soit-disant califat de l’État Islamique est suffisamment proche de l’achèvement pour que soit regardée en face la question délicate, et jusqu’ici différée, du devenir du territoire syrien qui faisait partie du califat. Aux États-Unis, de nombreux avis sur cette question recommandent ce qui équivaut à une expansion significative des objectifs américains en Syrie par la confrontation avec le régime de Damas et ses soutiens russes et iraniens.
Les actions aériennes et terrestres américaines ont déjà pris cette direction. Parmi les incidents, on relève l’abattage de drones iraniens et d’un avion syrien avec son pilote, ainsi que des attaques américaines de ce qui est décrit comme des milices « recevant le soutien de l’Iran ». Il est remarquable de constater combien la mission en Syrie a évolué et subi des dérives.
Comme le dit Josh Wood, « Dans la brève durée de son mandat, le discours de M. Trump et de son administration est passé d’un possible partenariat avec Damas et Moscou contre [l’État Islamique] à un apparent désintérêt total pour la guerre civile et, de là, au bombardement de cibles gouvernementales syriennes ».
L’évolution des objectifs au cours des cinq prochains mois pourrait être aussi rapide que celle des cinq derniers. Compte tenu du rôle significatif de l’Iran en Syrie et du rôle croissant des États-Unis là-bas, la Syrie est vraisemblablement un des endroits d’où partira l’étincelle qui mettra le feu aux poudres entre les États-Unis et l’Iran.
Les déplacements depuis la Russie. Il est certainement aussi important de se soucier des incidents impliquant l’autre soutien majeur du régime syrien, à savoir la Russie, que des incidents concernant l’Iran. Mais certaines des mêmes raisons de se tracasser au sujet d’un conflit armé direct avec la Russie – une ex-super puissance possédant l’arme nucléaire – sont aussi les raisons pour lesquelles on peut s’attendre à une certaine retenue, du même ordre que celle qu’on a pu observer entre les États-Unis et la Russie pendant la guerre froide.
De plus, sous l’administration Trump, la Russie ne joue pas le même type de rôle que l’Iran en tant qu’adversaire automatique « qui va de soi ». Il nous reste à comprendre l’ensemble des raisons justifiant la position plus mitigée, voire bienveillante de Trump envers la Russie, mais il n’y a pas de doute que ces raisons existent. Si l’administration doit frapper un des monstres impliqués dans la guerre en Syrie, ce monstre sera l’Iran, même si le soutien russe est probablement au moins aussi important que le soutien iranien dans la consolidation du régime d’Assad.
Délégation aux forces militaires. La méthode de Trump qui consiste à déléguer au Pentagone les décisions majeures, même celles de nature plus stratégique que tactique, concernant le déploiement ou l’utilisation des forces militaires pourrait dans une certaine mesure être un encouragement à la retenue, compte tenu du peu d’inclination des officiers militaires expérimentés à se voir lancés dans de nouveaux conflits dans lesquels les États-Unis ne sont pas encore impliqués. Mais les États-Unis sont déjà impliqués dans des endroits comme la Syrie et le golfe Persique où la confrontation avec les Iraniens est possible, et, dans un tel contexte d’engagement, la partialité militaire est plutôt d’en faire beaucoup que pas assez.
Le partialité tend à plus d’agressivité afin d’atteindre les objectifs présumés, et en particulier de protéger les forces américaines. Jusqu’à présent au moins une attaque américaine en Syrie s’est produite au nom de la protection des forces américaines. Des décisions militaires prises pour des raisons militaires pourrait déclencher un conflit généralisé.
Bellicisme accru en Arabie. La tension entre l’Arabie saoudite et l’Iran est particulièrement élevée en ce moment, et ce à l’initiative saoudienne pour une majeure partie. L’accession au pouvoir de l’inexpérimenté fils du roi saoudien, Mohammed ben Salmane, en est une des causes. Le jeune prince héritier a annoncé comment « nous travaillerons à ce que la bataille se passe là-bas, en Iran ».
Il a utilisé le lien relativement insignifiant entre un groupe yéménite et l’Iran comme prétexte au déclenchement d’une guerre qui a transformé le Yémen en un désastre humanitaire. Sa plus récente décision déstabilisatrice a été de diviser le Conseil de Coopération du Golfe dans le but dénigrer le Qatar, dont l’une des infractions visées est d’avoir des relations plus ou moins normales avec l’Iran. La possibilité pour les États-Unis d’être entraînés dans une intensification de ces tensions est significative, compte tenu notamment de la propension de Trump à tout miser jusqu’à présent sur les Saoudiens.
Stratégies diplomatiques hautement risquées dans le golfe Persique. Même sans l’imprudence supplémentaire de jeunes princes, le Golfe demeure, à part la Syrie, l’espace le plus probable où un incident impliquant les forces américaines et iraniennes pourrait dégénérer gravement. La présence américaine affichée dans ce que les Iraniens considèrent comme leur propre cour maritime est au moins égalée par les manœuvres occasionnellement imprudentes et dangereuses des petits navires de la Garde révolutionnaire islamique d’Iran.
La récente collision meurtrière entre un destroyer de la marine américaine et un navire de commerce dans les eaux japonaises montre ce qu’il peut arriver dans des voies maritimes encombrées, même en l’absence de conflit international ou d’animosité. Imaginez que quelque chose de ce genre se produise dans le golfe Persique en pleine période d’hostilité dans les relations américano-iraniennes actuelles, sans l’intérêt apparent de l’administration Trump à restaurer une voie diplomatique afin de désamorcer des incidents.
La nature de la personne à la Maison-Blanche. Dans son témoignage devant le Congrès, l’ancien directeur du FBI James Comey a mentionné « la nature de la personne » comme la raison pour laquelle il a méticuleusement documenté ses conversations avec le président Trump, sous-entendant ainsi que Trump est un menteur professionnel. Les cinq premiers mois de l’administration Trump suffisent à voir que le mensonge s’étend non seulement à des malhonnêtetés ponctuelles mais aussi à de larges segments de ses décisions politiques.
En matière de politique économique intérieure, le populisme qu’il a exprimé, et qui l’a fait gagner les votes décisifs l’an dernier, s’est révélé frauduleux en réalité ; le système de santé n’en étant qu’un des signes. Il n’y a aucune raison qui laisse à penser que ce que Trump a dit à propos de politique étrangère et de sécurité, y compris la rhétorique anti-guerre efficace électoralement, ne soit pas moins mensonger.
Avec un discours quasiment dépourvu de tout sens, d’autres aspects de la nature de la personne seront décisifs, y compris l’impétuosité de Trump, sa vision à court terme au détriment de conséquences durables, et son insatiable désir d’approbation personnelle aux dépens des intérêts généraux de la nation. Aucune de toutes ces qualités n’augure bien quant à l’empêchement d’un affrontement avec l’Iran.
Détournement d’un obstacle. Ces qualités personnelles de Trump font de lui un candidat de premier choix pour dévier vers la tactique traditionnelle qui consiste à utiliser un conflit à l’étranger afin de détourner l’attention des problèmes internes et de gagner un support pouvant fédérer le peuple. D’après les derniers sondages sur le sujet, sa cote de popularité continue de chuter.
Un conflit armé avec l’Iran serait un événement très négatif pour les intérêts américains sous divers aspects ; à commencer par le sang et les économies américaines versés. D’autres conséquences seraient de laisser le champ libre aux éléments les plus radicaux des affaires iraniennes, ce qui pourrait entraîner un retrait de l’accord sur le nucléaire et ouvrir la voie à l’arme atomique iranienne, autant qu’à des dégâts collatéraux sur la bonne volonté américaine et ses relations avec beaucoup d’autres groupes, parmi lesquels certains radicaux qui feraient couler du sang américain au nom de la lutte contre l’Iran. On peut espérer qu’il y aura matière à réfléchir à de telles conséquences afin d’empêcher un conflit armé de ce type de se déclencher.
Mais la guerre est une possibilité, dont la probabilité est non négligeable en certains lieux. C’est une incertitude. Incertaine également est la mesure dans laquelle tout conflit qui a éclaté se conçoit pleinement, comme étant distincte des conséquences involontaires de politiques et de postures agressives et conflictuelles.
Les citoyens et les membres du Congrès se doivent d’être pleinement conscients des possibilités et des dangers qui en découlent. Ils devraient être attentifs à tout signe montrant que les États-Unis se dirigeraient vers une telle guerre, et ils devraient poser à chaque étape les questions les plus dures quant à savoir si cette perspective étaient dans les intérêts américains.
Paul R. Pillar, au cours de ses 28 années passées au sein de la CIA, est devenu l’un des meilleurs analystes de l’agence.
Source : Paul R. Pillar, Consortium News, 30-06-2017
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
Commentaire recommandé
La gouvernance financière mondiale est apatride et n’a que faire des intérêts des américains, pas plus que des intérêts de tous les autres, Paul R. Pillar ne sera pas entendu, et sera dénigré soit comme faible, ou vendu à Poutine, ou autre, mais sera de toute façon dénigré par ceux qui détiennent le pouvoir financier, qui détiennent les médias, le cinéma, la culture, financent les groupuscules et utilisent les uns et les autres et même les uns contre les autres, pour assurer leur domination. Les peuples ne sont rien d’autre pour eux qu’une masse manipulable qui « rapporte » et de ce fait doit être soumise et exploitable.
Ils ne craignent pas que les peuples se détruisent entre eux puisqu’il y en aura toujours assez pour continuer à exploiter ceux qui restent.
Les forces de paix les inquiètent beaucoup plus que la guerre, puisqu’elles sont les seules forces qui peuvent remettre en cause leur pouvoir.
31 réactions et commentaires
La gouvernance financière mondiale est apatride et n’a que faire des intérêts des américains, pas plus que des intérêts de tous les autres, Paul R. Pillar ne sera pas entendu, et sera dénigré soit comme faible, ou vendu à Poutine, ou autre, mais sera de toute façon dénigré par ceux qui détiennent le pouvoir financier, qui détiennent les médias, le cinéma, la culture, financent les groupuscules et utilisent les uns et les autres et même les uns contre les autres, pour assurer leur domination. Les peuples ne sont rien d’autre pour eux qu’une masse manipulable qui « rapporte » et de ce fait doit être soumise et exploitable.
Ils ne craignent pas que les peuples se détruisent entre eux puisqu’il y en aura toujours assez pour continuer à exploiter ceux qui restent.
Les forces de paix les inquiètent beaucoup plus que la guerre, puisqu’elles sont les seules forces qui peuvent remettre en cause leur pouvoir.
+36
AlerterLes « forces de paix » ont ete moins convaincantes que les sam2 sovietiques pendant la guerre du vietnam.
on ne combat pas l imperialisme barbare avec des manifs pacifiques mais avec des guerriers populaires en lutte pour leur liberté.
+15
AlerterC’est évident; « Qui veut la paix prépare la guerre ».
Mais il ne faut pas confondre ceux qui s’arment pour se défendre et ceux qui s’arment pour agresser et conquérir.
La légitime défense peut faire des guerriers meilleurs que les agresseurs. Et cela n’est pas contraire aux forces de paix.
La force de paix est celle qui peut dire « stop » aux agresseurs et qui en a les moyens donc une armée en conséquence.
Plus on est costaud plus on a de chance que l’autre accepte la main tendue pour la paix.
C’est à ça que je pense en parlant de forces de paix. Les agresseurs font tout pour que les défenseurs de la paix deviennent agressifs comme eux pour pouvoir se justifier.
+18
Alerter« La légitime défense peut faire des guerriers meilleurs que les agresseurs. »
Je ne peux que vous approuver, et ce ne sont pas les exemples qui manquent.
Surtout quand le pays agressé possède une identité que sa population souhaite réellement protéger d’une ingérence extérieure.
Regardez l’URSS vis à vis de l’Allemagne, et plus récemment les petits pays agressés par l’ogre US qui malgré toute sa technologie et les sommes colossales dépensées (mais pas perdues pour tout le monde) ont mis une branlée aux troupes « exemplaires », même quand certains pays ont perdu leurs gouvernements lors de l’attaque.
Si les USA veulent attaquer l’Iran, je leur souhaite bonne chance car tous les soldats qui seront déployés sur le terrain se retrouveront les cibles de TOUTE la population, femmes comprises, qui se battront jusqu’à la mort pour défendre leur mode de vie.
Quand ils sont attaqués les perses sont aussi pugnaces que les russes et la guerre Irak-Iran, quand « l’ami » Sadam avait un armement illimité, devrait faire réfléchir tous ceux qui souhaitent envahir ce pays.
A moins de totalement « désinfecter » son territoire avec quelques « bombinettes » thermonucléaires, mais je ne pense pas que les russes et les chinois laisseraient faire.
+3
AlerterRacontez ça à Ghandi, Luther King, etc… Bon d’accord il s’agissait pour eux de politique intérieure et c’est une autre chose que d’avoir à faire à un envahisseur.
Mais dans les deux cas, il s’agit toujours de combat contre « l’impérialisme barbare » de ceux qui, à l’intérieur comme à l’extérieur, n’ont aucun souci de la vie de ceux qu’ils s’agit de dominer. Et dont la puissance de destruction est si asymétrique que vouloir les combattre sur ce terrain n’est que s’offrir en holocauste.
Il faut donc bien que des « forces de paix » éclairées et conscientes de l’ordre du monde s’opposent massivement à l’asservissement général qui, sans cela, sera bientôt, à jamais définitif.
+2
Alerterla sarabande crève les yeux… (1)
(1) : pour le petit « reste » qui conserve encore les yeux ouverts….
+2
AlerterLes iraniens sont des perses. Et ça on a tendance à l’oublier, nous en occident. Le mot assassin vient de chez eux. Des assassins sont tout sauf frontal. Ils sont rusés et risque leur vie pour un but: la mort de l’autre sans dévoiler leur commanditaire. C’est aussi un des rares pays qui les a foutu dehors sans que US army n’intervienne. Avec un tel pays, en cas de conflit, on peut penser que ce sera la fin de leur grandeur déjà bien chancelante.
+6
AlerterDésolé, il y a une lourde confusion. Le mot assassin vient de l’arabe Hachachyoun = fumeurs de hachiche = herbe, ce qui donne assassin en latin, venu avec les croisades période ou sévissait cette secte qui pratique l’assassinat tout azimut. Ils ne sont pas spécifiquement perses
Mais les iraniens ont réalisé une véritable révolution, pas uniquement renversement de régime pro-américain, mais aussi des réalisations phénoménales.
+3
AlerterUne guerre avec l’Iran est peu probable je pense, les américains et surtout l’élite américaine est trop attaché à l’opinion publique qui ne veut plus de guerres. Et puis l’Iran est largement sous-estimé militairement, c’est un peuple habitué à la guerre et s’y prépare de plein pied.
Sans compter les liens avec la Russie mais on oublie aussi la Chine qui sera loin de laisser faire sans sourciller. En revanche que les américains s’appuyent sur l’Arabie Saoudite est plus probable mais vu comment ils ont du mal au Yémen, ils se feront littéralement écraser par l’Iran.
Ce moyen-Orient est encore loin de voir revenir la paix je suis bien triste pour eux.
+11
AlerterJ’ai beau être très critique de la politique extérieure américaine, je ne peux pas m’empêcher de constater que dans votre première phrase, si on remplace « ricain » par « français » et « Iran » par « Lybie » ou « Syrie » on voit que vous ne valez pas mieux que certains terroristes.
Je pensais que de tels appels à la haine seraient modérés…
+1
AlerterIl faut un peu arrêter de délirer là. Il ne se passe pas une journée sans qu’on nous annonce que les US vont faire la guerre à: la Chine,la Corée du Nord,l’Iran,la Russie,la Syrie,et j’en passe. Et à lire certains commentaires,on se demande bien si ce n’est pas ce qui est souhaité par ceux que j’appelle les apocalyptiques…Qu’on soit « anti US »ok…qu’on déteste Trump,ok,qu’on considère que les US soient le seul diable sur terre,soit. Mais bon,y a un moment où il faut arrêter de faire Apocalypse now ou Le jour d’après tous les matins quand même.Une obsession peut en cacher une autre,hein?
+2
Alerterquelle est-elle cette autre obsession?
merci de votre réponse,je crains de ne pas vous avoir bien compris.
+4
AlerterL’obsession du cataclysme. Il y a manifestement des gens passablement dérangés qui ne voient d’issue que dans le grand soir meurtrier pour changer (sic!) le monde. Et tant pis,n’est ce pas? Ces gens là ne savent bien évidemment pas ce qu’est la guerre sauf sur grand écran et jeux vidéos. Ils m’inquiètent au plus haut point.
+0
AlerterOn aimerait vous suivre. Mais quand on a de la mémoire, comment ne pas se souvenir, hélas, de ce que tout de même un peu moins abruti que celui là a fait subir à l’Irak. Aussi, comment douter de la capacité d’un tel personnage, comme Bush, de partir en guerre sans autre nécessité que se faire réélire, permettre aux copains pétrolier, BTP, etc… de s’empiffrer au plus complet mépris des souffrances imposées, de la destructuration complète d’un pays…
+3
AlerterJe pense que vous m’avez mal compris,cher ami…j’ai été un opposant résolu à la guerre d’Irak et encore plus à la guerre de Syrie,et pourtant j’ai des raisons personnelles de détester la Syrie,pour ce qu’elle a fit chez moi… il n’empêche que prédire l’Armaggedon pour tous les matins,et de la seule volonté des US,me paraît totalement fou…quant à l’Irak,je rappelle une fois de plus qu’à la notable exception de l’Algérie,tous les « arabes » et les « musulmans » y étaient,contre Saddam Hussein…zut alors,jusqu’à quand va-t-il falloir répéter des évidences?
+0
AlerterL’Afghanistan ça n’a pas été Apocalypse now?
L’Irak ( rappel 1.5 million de morts civils) ça n’a pas été Apocalypse now?
La Lybie, ça n’a pas été Apocalypse now?
La syrie, ça n’est Apocalypse now?
A un moment faut arrêter, et voir la réalité en face.
+6
AlerterDécidément,il semble que je m’exprime mal… Bien sûr Afghanistan,Irak,Lybie,bien sûr…et Syrie évidemment. Afghanistan mis à part,les talibans l’avaient bien cherché,et j’espère qu’un jour on les éradiquera,les autres sont de véritables crimes et même pire des erreurs. Ceci étant dit,mon propos est de dire que les oiseux de mauvais augures,qui se délectent à l’avance de l’éventuelle réalisation de leurs « prédictions « ,me gonflent…et aussi que les US sont peut-être le diable,mais même le diable a besoin de ses légions,qu’il trouve en abondance dans les pays musulmans qui fournissent jour après jour des contingents de jihadistes….la guerre en Corée du Nord? Ce n’est ni pour demain,ni pour après demain sauf aval de Chinois. la guerre contre la Chine? Allons soyons sérieux…celle contre l’Iran? je suis plus réservé…à ceci près que les investissements occidentaux vont bon train là bas…on ne tue pas les siens.
+0
AlerterLes US font la guerre à :
-la Chine
-la Russie
-La CDN
-l’Iran
en imposant des sanctions économiques . C’est la guerre!
Leur meilleur allié c’est l’Arabie Souadite.
L’Europe subit des dommages collatéraux.
Ce n’est pas une obsession, c’est la réalité. Qui oserait nier ?
+4
AlerterIran et Corée (du Nord) présentent une particularité commune face aux USA, ces deux pays ont une frontière commune avec la Russie et la Chine, condition quasi-indispensable pour tenir tète aux USA.
A l’exception de raids, je ne vois pas ce que les USA/Israël peuvent faire contre l’Iran.
En ce qui concerne les Missiles, l’Iran a souffert de la guerre des missiles dans sa guerre contre l’Irak, l’Irak de Saddam Hussein étant soutenue a l’époque pas l’Occident.
En ce qui concerne Israël, l’Iran ne visera pas les installations militaires de cet état mais plutôt les centrales électriques et réserves d’eau.
Dan quelques temps l’Iran aura la capacité de fabriquer la bombe et comme Israël est petit, les warmongers israéliens auront perdus.
La condition obligatoire pour les israéliens de gagner est que les ennemis, qu’ils se sont choisis, est qu’ils ne puissent pas se construire un armement décent.
Comme les USA et maintenant les Saouds, les israéliens ont choisis la guerre perpétuelle.
Triste réalité.
+1
AlerterBien évidement, je tiens à souligner que si demain l’Iran a la bombe, je ne pense pas qu’elle l’utilisera contre Israël mais le simple fait de la posséder dissuaderait les faucons israéliens de faire des projets militaires contre l’Iran.
+2
AlerterLes imams iraniens répètent depuis des lustres qu’ils veulent détruire Israël.
Vous ne les croyez pas ?
Personne n’a cru Hitler. Les Israéliens ont compris la leçon.
Quant aux « territoires palestiniens occupés », vous ignorez que ce sont les Arabes qui, venant d’Arabie, ont envahi la Palestine, l’Egypte et le Maghreb jusqu’à l’Espagne et la France ?
Vous faites semblant, comme presque tout le monde.
+0
AlerterIl y a toujours eu des mouvements de vagues de populations sémites dans la région, bien avant la conquête musulmane. La population de Pétra, les samaritains, … etc, c’étaient quoi à votre avis ?
Déjà au temps des rois d’Israël, les populations étaient mixtes. Ce qui explique que les auteurs de la Bible aient dénigré fallacieusement ceux des rois d’Israël qui menaient une politique tolérante envers les non-juifs.
Le droit d’Israël à exister ne justifie ni d’interdire à ceux des autres habitants historiques de la Palestine d’y exister dignement, bi de falsifier l’Histoire.
+1
AlerterAh les israéliens ont donc « choisi » la guerre perpétuelle…Oh les israéliens ne sont pas des anges auréolés,loin s’en faut..mais est ce bien eux qui ont choisi la guerre perpétuelle?Hum hum…passons sur l’évidente histoire des guerres « officielles » israélo-arabes ( certains arabes seulement,les autres ne sont que de la gueule soi dit en passant), et arrivons en à Gaza…sous l’impulsion du « faucon » Sharon, Gaza est évacué en totalité…et laissé aux mains de l’OLP…il n’ pas fallu des decennies,n’est ce pas,pour que Gaza tombe aux mains de gens qui ont juré de détruire Israël et de « rejeter les juifs(je dis bien les juifs) à la mer »…Israël veut donc la guerre perpétuelle?
+0
AlerterVia Total qui a de gros intérêts en Russie et qui vient de signer en Iran, la France a beaucoup à perdre à s’aligner avec les US. Au moment de la mise en place de la premiére vague de sanctions américaines contre la Russie, et malgré le message fort de « l’accident » de Margerie, PDG de Total, cette société, état dans l’état, a continué a regarder et investir des dizaines de milliards à l’Est, encouragé par Poutine qui a nommé le gigantesque méthanier brise-glace « Christophe de Margerie ». Cette politique schizophréne n’a rien de Gaullien car la France devient dépendante de part et d’autre et sera forcée de faire un choix. Avec la montée des tensions avec l’Iran, la France devra choisir de soutenir ou d’abandonner ses intérêts en Iran. Avec l’intégration en cours de l’Inde et du Pakistan à l’organisation de coopération de Shangai et la lente désintégration des US le choix est clair. Mais le lobby derrière les signataires en 2011 de l’appel dans le Monde « Oui, il faut intervenir en Libye et vite » a zombifié la France en général et la presse en particulier et pousse avec succés à s’aligner avec les US. Facepalm. Comme dans tous les autres domaines, le « et en même temps » macronien, s’il lui a permis de remporter une élection, ne permettra pas de gouverner. Gouverner, c’est choisir, et choisir, c’est renoncer aux autres alternatives.
+7
AlerterGuerre contre l’Iran
Ajoutez une autre contre la Corée du nord, les Philippines (Daesh s’y installe), la Chine j’arrête là parce que la liste est trop longue …
En résumé ces américains chantres du bien et du mal, « libérateurs », « pacifiicateurs », « démocratiseurs » n’ont sur la planète que des ennemis …. Que des ennemis … car c’est leur seul oxygène et leur seule raison de vivre et seule raison d’exister: la GUERRE
+7
AlerterEn effet. Il me semble d’ailleurs que, depuis la naissance des USA, ce pays n’a connu que 4 années sans guerre ! Toutes les autres durant, les USA étaient en guerre avec un autre pays.
Cela me paraît démontrer la justesse de votre post.
+2
AlerterSi une guerre Iran-USA devait advenir, les principales victimes seraient évidemment les iraniens et l’économie iranienne. Mais même un opposant comme Pillar n’évoque pas le risque majeur d’une telle guerre, mais préfère s’en tenir aux dommages mineurs que pourraient subir les américains « Un conflit armé avec l’Iran serait un événement très négatif pour les intérêts américains sous divers aspects ; à commencer par le sang et les économies américaines versés. »
Il me semble que négliger totalement les dévastations provoquées par les expéditions militaires est un travers général à tous les peuples mais particulièrement marqué chez les américains. Il n’y a pratiquement aucune réflexion sur l’ampleur des crimes américains, à part chez quelques marginaux comme Chomsky.
+6
AlerterBeaucoup de choses dîtes par R.Pillar sont sensées – comme l ‘alignement pavlovien de Trump avec Nethanyaou – ce qui était déjà certifié dans ses déclarations électorales. Ce qui était voilé/brouillé ou dissimulé chez Trump ce sont ses tonalités « ADN mac carthystes », l éternel « axe du mal ».
Son discours sur une diminution d un interventionnisme US n avait le souci qu une réduction « comptable » des budgets liés aux dépenses militaires. Ce bouffon a endormi les électeurs du middle west, toujours avares d’impôts. Il avait mal évalué l ‘Etat profond (banques/ pétroliers/ CIA) dont l’ empire militaro-indudtriel; Trump n a pas vu qu il n’était qu un pion. Du coup, pour exister il fait de la politique spectacle dont il se galvanise. A ce titre il est aussi dangereux pour le monde qu’Hilary, voir plus (!) par sa pathologie mégalomaniaque. Personne ne pouvait gagner au change, un marché de dupes.
+2
AlerterHélas. On n’a pas fini de regretter que Sanders n’ait pas fait un score suffisant (et que les Démocrates lui aient savonné la planche). Mais ne désespérons pas, son électorat étant jeune on peut espérer que, si pas de guerre avant, leur poids dans la prochaine élection offrira une autre alternative.
+1
AlerterOh, comme votre pseudo vous va bien…
Comme l’a répété Hayek toute sa vie, pour être communiste ou socialiste, il faut s’imaginer tout savoir. Et ainsi oser planifier l’avenir. Qui vous ridiculise toujours. Car, grâces en soient rendues
à Ha Shem, le pouvoir créateur des êtres humains dépasse toute planification.
+1
AlerterL’IRAN c’est une superficie de trois fois la FRANCE et je crois pas loin de 80millions d’habitants.
Ce peuple s’est toujours préparé à la guerre, et dispose d’une très bonne défense opérationnelle du territoire.
Par ailleurs je ne sais pas le nombre de missiles de moyennes portées dont il dispose mais je pense que leur production va bon train. Beaucoup sont sur des plates formes mobiles. Les bases américaines qui entoure ce pays, elles sont fixes et des cibles faciles. Donc même en cas d’attaque aérienne à distance les US peuvent s’attendre à une riposte.Peut être que des politiques pensent pouvoir faire comme en IRAK ou en LIBYE, mais ce n’est certainement pas l’avis des militaires même Américains. C’est pourquoi je ne pense pas qu’ils soient assez fou pour tenter une telle aventure.
+1
AlerterLes commentaires sont fermés.