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11.octobre.201211.10.2012 // par Olivier Berruyer

[TSCG] Contre la dette publique, Contre le TSCG, Pour une autre Europe – confédérale !

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Allez, un billet de fond aujourd’hui…

I. Contre la dette publique

À quoi revient finalement la dette publique ? A ce que l’État emprunte une partie de l’épargne des plus aisés contre rémunération – au lieu de la prendre sous forme d’impôts… Les intérêts à verser sont donc un impôt à l’envers, qui prend de 1 à 3 % du revenu des 90 % les plus pauvres pour les transférer aux plus aisés. Que personne en s’interroge sur la stupidité d’avoir réussi à endetter à outrance la puissance qui lève l’impôt, me stupéfie…

Karl Marx : « La dette publique, en d’autres termes l’aliénation de l’État, qu’il soit despotique, constitutionnel ou républicain, marque de son empreinte l’ère capitaliste. La seule partie de la soi-disant richesse nationale qui entre réellement dans la possession collective des peuples modernes, c’est leur dette publique. […]. Le crédit public, voilà le credo du capital. » [Karl Marx, Le Capital, 1867]

Étrange raisonnement que de considérer d’ailleurs qu’il faille financer de pseudo investissements (Aéroports à quelques années du pic pétrolier ? Avions rafale ? Baisse de TVA dans la restauration ? Baisse de 3 centimes du litre d’essence ? Ronds-points ? etc.) par de la dette, en raison d’hypothétiques « retours sur investissements futurs », le retour minable des 2 000 Md€ de dette publique démontrant l’inanité de la proposition. Personne ne soutient jamais que les 13 000 Md€ de patrimoine du pays permettent de financer de nombreux investissements, qui, s’ils étaient rentables, laisseraient plutôt un excédent aux générations futures. Mais la règle est « Surtout, ne touchez pas à mon épargne, après moi, le déluge ».

Joseph Stiglitz : « Les États-Unis devraient épargner pour la génération du baby-boom, pas emprunter. » [Joseph Stiglitz, Le Triomphe de la Cupidité, 2010]

Comme souvent, la réalité est niée, avec le bon vieux « Cette fois c’est différent, nous sommes plus intelligents que nos ancêtres ». Deux siècles d’abus permanents démagogiques des élus démontrent le caractère indispensable d’une règle d’or budgétaire, interdisant la dette publique hors récession, avec obligation de la rembourser dès la fin de la récession après une indispensable intervention publique de soutien.

John Kenneth Galbraith : « Il faut comprendre qu’il existe un décalage permanent entre les idées admises […] et la réalité. Et au bout du compte, on ne s’en étonnera pas, c’est la réalité qui compte. » [John Kenneth Galbraith, Les mensonges de l’économie, 2002]

On crie au crime contre le keynésianisme, plutôt que dénoncer le crétinisme consistant à faire de la dette quand ça va mal et de la dette quand ça va bien.

John Maynard Keynes en 1944 : « J’étais le seul non-keynésien présent à cette réunion ».

On pourrait également espérer que les « thuriféraires de la dette publique » de gauche verraient la réalité, qui a consisté à ce que les néoconservateurs fassent exploser les dettes publiques, pour ensuite s’en servir de prétexte pour démanteler l’État, les services publics et les acquis sociaux. Et, comme ils aiment l’État, ils pourraient en tirer la conclusion que, quand on aime une structure, on la préfère en saine situation financière pour en assurer la pérennité. Mais non.

Jean-Claude Guillebaud : « On se réapproprie une croyance, disons une façon de raisonner, qui fait partie elle aussi de l’héritage communiste : l’indifférence à l’égard des faits, la capacité de résister aux leçons du réel, la manière impavide avec laquelle on affirme des choses que les réalités « têtues » ne cessent de démentir. » [Jean-Claude Guillebaud, La Force de conviction, 2005]

Plus largement, nous soutenons enfin le caractère antidémocratique de la dette publique, car elle revient à ce que les représentants élus d’une génération se mettent d’accord pour endetter la génération suivante – personne ne représentant les intérêts de cette dernière, évidemment. Comme nous laissons à la suivante une énorme dette écologique, il aurait été logique de leur laisser des excédents, et non pas des dettes. Alors oui, il est indispensable de lier les mains des élus, comme on lie les mains des fous irresponsables.

George Washington en 1789 : « Aucune génération n’a le droit de contracter des dettes qui ne pourront pas être remboursées durant sa propre existence. »

Charles De Gaulle : « Il est fâcheux de légaliser un supplément de déficit. […] Tout le monde doit s’apercevoir qu’un jour, il faut payer. […] Le budget [1965] doit être équilibré ! […] L’État doit veiller aux équilibres ; à plus forte raison, il ne doit pas lui-même mettre en danger l’équilibre par sa propre masse. [Interdire le déficit par la loi ?] Pourquoi pas ? Dans les anciens budgets, il n’y avait pas [de déficit]. Un budget de stabilité, […] il faut que ça devienne la règle. […] Ce qui fait que, pour les jeunes, c’est-à-dire pour l’avenir, c’est énorme, c’est révolutionnaire ! » [Charles De Gaulle, cité par Alain Peyrefitte, C’était De Gaulle]

II. Contre le TSCG

L’argument sera relativement simple pour expliquer qu’il faille refuser violemment le TSCG.

Si l’idée de base semble bonne, conformément à l’argumentaire précédent, la finalité ne l’est nullement. S’il faut refuser ce traité, c’est pour une raison bien simple : il est plus que probable qu’il soit tout à fait impossible de le respecter, même avec la meilleure « volonté austéritaire » du monde. Ce n’est qu’une tentative désespérée visant à protéger l’épargne des 10 % les plus aisés, pourtant inévitablement condamnée pour des raisons purement comptables.

Comme c’est logiquement prévisible, et comme on le voit en Grèce, en Angleterre en Espagne, en Italie, au Portugal, etc., l’austérité ne marche tout simplement pas. C’est trop tard, les dettes sont trop grosses, les économies trop faibles. Il fallait le faire dans les années 1990. Là, plus d’austérité, ce sera plus de troubles sociaux, plus de récession, et donc plus de déficit, et donc plus de défiance des prêteurs, donc des taux d’intérêts plus élevés, donc plus de charge d’intérêts, donc plus de déficit au final. Game over.

Joseph Stiglitz : « Certains pensent que l’austérité est le prix à payer, un mal passager mais nécessaire. Mais non – l’austérité mène au désastre. Elle ne fait que retarder la solution des problèmes. Les économies seront plus faibles, les rentrées fiscales aussi, et le chômage sera plus élevé. […] C’est intenable. […] En fait, par les tensions qu’elle génère, l’austérité est une menace pour les démocraties. » [Joseph Stiglitz, Marianne, janvier 2011]

Certains soutiendront que cela ne sera pas grave, qu’on ne respectera pas plus le TSCG que les critères de Maastricht. Voire. On peut aussi juger criminel de donner la parole de la France au peuple allemand, sachant qu’on ne la tiendra pas. Peut-être, en effet, que cela ne sera pas grave, comme en 2002. Peut-être que cela le sera. C’est finalement comme à la roulette russe : en moyenne, on gagne 5 fois sur 6… L’Histoire devrait pourtant nous conduire à faire très attention, et à ne pas jouer avec la confiance entre les peuples.

Ceci étant, et très cyniquement, accepter le TSCG pour ne pas l’appliquer pourrait aussi se révéler être une façon d’accélérer l’inévitable moment de vérité, cruel, où la vérité se fera jour : fin de l’euro et restructuration des dettes publiques.

III. Pour une autre Europe

Plus généralement, « l’Europe » s’est bâtie sur un véritable esprit de solidarité, hérité de la fin de la guerre – ce fut le temps de la PAC et des politiques d’intervention. Mais depuis les années 1980, le virus néolibéral s’est emparé de l’Europe, et a conduit à un logique rejet de plus en fort des populations – moins aveugles que ses représentants. C’est la réalité. On peut rêver très fort dans sa tête à autre chose, mais nous en sommes là. On nous chante la proximité (mais toujours repoussée…) d’une Europe plus démocratique, plus solidaire – mais ce « lendemain fédéral qui chante » n’arrive jamais – et n’arrivera nullement dans un proche avenir. Il nous faut observer la réalité : il n’y a aucune volonté, aucun acte réel de solidarité approfondie en Europe. Aucune coopération, l’Europe de l’Organisation de Bruxelles, c’est la guerre, économique, permanente. Dumping fiscal, délocalisations, dumping fiscal, lois Hartz, etc.

Il n’y a qu’à voir la façon dont nous traitons la Grèce depuis 2 ans pour se faire une idée de l’idéal européen – nous en sommes à lui demander de travailler 6 jours sur 7 alors que c’est déjà le pays qui travaille le plus en Europe. Les Grecs ne sont pas des rats de laboratoires, des figurants pour la prochaine superproduction libérale « Retour vers les XIXe siècle ». Les aveugles eurobéats objecteront avec raison que la bien-nommée Troïka n’a pas (encore) demandé aux enfants de travailler, mais enfin, la vraie solidarité aurait quand-même consisté à abandonner d’urgence les 200 Md€ de créance que nous avons sur elle – et qu’elle ne remboursera de toute façon jamais. Pour situer, cela couterait quand même la bagatelle d’environ 15 000 € aux 10 % des ménages français les plus aisés (les 3 millions gagnant plus de 60 k€ par an). « Il n’y a qu’à le prendre » chanteront les économistes – la démocratie risque cependant d’y voir quelques difficultés pratiques. Il y a le rêve européen, et il y a la réalité.

Peter Ustinov : « Malheureusement, une surabondance de rêves se paye par une augmentation proportionnelle de cauchemars. »

Bien sûr qu’il nous faut améliorer de nombreuses choses pour bâtir une Europe qui correspondra aux attentes des peuples – démocratie, social, éducation, justice, etc. Mais il faut pour cela détruire le corset néolibéral, et on voit bien que ce n’est pas pour demain. Au moins, ne le serrons pas plus et protégeons nos populations, ce qui quand même l’objectif numéro un. À défaut, les populations se jetteront dans les bras des populistes – personne n’aimant être sacrifié…

Niant toutes les leçons économiques du XXe siècle, nous avons réussi l’exploit d’accumuler les âneries les plus incroyables depuis 30 ans, à commencer par l’euro, projet suicidaire voué à l’échec en l’absence de la solidarité et de la coopération décrite précédemment. Certains se disent pour plus de démocratie, mais on porte une utopie fédérale alors qu’un sondage montrait cette semaine que 80% des allemands n’en veulent pas. Qui les respecte ? Qui cherche une stratégie intelligente de long terme pour avancer ? « Tout tout de suite, écrasons-les » semblent être la seule stratégie – bravo…. Mais là aussi, qu’importe aux pseudo-élites la réalité, quand on est porteur du grand « idéal communiste fédéraliste » ?

Il ne faut enfin pas trop rêver : nous ne bâtirons jamais « Les États-Unis d’Europe », ou en tout cas, pas à horizon de vie humaine : trop de différences, trop d’écarts, trop d’individualisme. « L’Europe sociale » est un mythe – que pourrait-elle être sinon l’alignement sur le moins-disant à chaque fois ? Nous n’avons même pas réussi à fixer une durée maximale du travail en Europe, c’est dire…

Mais loin de l’utopie, il y a beaucoup de choses à construire en Europe, dans un cadre plus confédéral. Poursuivre l’exemple Erasmus en ayant une vraie politique éducative commune, en groupant tous les moyens affectés à la Recherche, en avançant bien plus sur une harmonisation en matière de justice et de police, de santé publique, d’environnement, etc etc. Mais de grâce, cessons de vouloir imposer une solidarité financière inacceptable, cessons de fouler aux pieds les gouvernements nationaux et les attentes populaires, ou pour le coup, « l’Europe », cette Europe-là, l’Organisation de Bruxelles, ce sera encore plus de montée des extrêmes, du totalitarisme, avec en ligne de mire, le pêché de notre continent : la guerre, et plus seulement économique…

Nouriel Roubini : « Seul le temps dira si parier la maison {= l’Europe} pour sauver le garage {= l’euro} a été le bon choix. » [Nouriel Roubini, Project Syndicate, 15 aout 2012]

Épilogue

En paraphrasant Camus, on pourrait ainsi dire que la tâche de notre génération n’est nullement de construire une Europe fédérale. Notre tâche est peut-être plus grande encore. Elle consiste à empêcher que l’Europe ne se défasse.

John Kenneth Galbraith « Personne ne pourra imaginer qu’après des années d’une politique économique aberrante, il existe un moyen parfaitement indolore de s’en sortir. Que l’on n’exige pas de ceux qui ont mis en garde contre l’aberration passée qu’ils fournissent une solution sans faille aux conséquences néfastes du cours qui a été choisi. Et ceux qui ont encouragé l’aberration ne le feront pas davantage. L’abus économique, comme l’abus d’alcool, a son lendemain, inévitable. » [John Kenneth Galbraith, préface de 1988 à La crise économique de 1929]

eurss

249 réactions et commentaires

  • Joe Bserve // 11.10.2012 à 07h05

    Il existe plus grave que laisser un pays endetté à « nos enfants », leur laisser un pays sans usines.

    La dette il pourront toujours tirer un trait dessus.

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    • Patrick Luder // 11.10.2012 à 08h32

      Si c’est un bienfait de leur laisser un pays sans usines polluantes et destructrices, c’est une tristesse de leur laisser un pays sans développement économique juste et durable!

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      • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 15h16

        @Patrick : Si ces usines sont en Chine pour satisfaire nos besoins, c’est pas beaucoup mieux : si il s’agit de pollution locale, c’est pas sympa pour le peuple chinois. Si il s’agit de pollution globale (émissions de gaz à effet de serre), c’est sympa pour personne et cela nous dédouane de faire des efforts.

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        • André Parée // 11.10.2012 à 16h00

          J’habite un pays (Belgique), une provinece (Hainaut), une commune (Marchienne au Pont) où il y avait beaucoup d’usines fumantes et polluantes. Aujpurd’hui plus rien. Seules les pharmacies sont rentables.

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    • step // 11.10.2012 à 09h52

      il serait mieux que ce soit ceux qui l’ont crée qui assume la responsabilité et les conséquences du « tirage de trait dessus »…

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    • Rodriguez // 11.10.2012 à 10h56

      Les USA ont le choix : dévaluer même hyperinflation ou défaut sur leur dette qui est tout simplement impayable, et perdre leur niveau scandaleux de vie,leur position de super puissance suite la ruine de leur monnaie …. je crois qu’ils préféreront mener le monde à une guerre mondiale et compter sur leur puissance militaire pour en sortir vainqueurs et recommencer leur système corrompu, plutôt que d’avoir l’honnêteté de laisser passer devant plus fort que lui.
      personnellement je crois que ce n’est pas de « LA RÈGLE D OR » dont nous avons besoin mais DE L’ÉTALON OR. Car les crises qui nous affligent sont connues depuis des siècles c’est pour ça que les anciens étaient venus à la discipline que l’étalon or impose, et qui est même écrite dans la constitution américaine, ce qui fait du dollar de la FED une monnaie anticonstitutionnelle :

      http://www.youtube.com/watch?v=RvL_Dm2d99A&feature=BFa&list=PLFD66EB67DC9E07D6

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      • step // 11.10.2012 à 23h58

        si ils gagnent la guerre que vous pressentez c’est qu’ils sont les plus forts, et ceci quelque soit la corruption du système.
        la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens, ne l’oubliez pas.

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        • Rodriguez // 15.10.2012 à 00h24

          oui, certes, je crains que de ce bazar ils sortiront encore plus forts … mais une chose contre laquelle ils ne pourront rien faire c’est la destructions des écosystèmes, la terre se meurt et tous les port-avions du monde ne pourront nous sauver contre cette tragédie que nous avons provoqué

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  • bourdeaux // 11.10.2012 à 07h40

    Sur la dette publique,j’ai relu cette citation intéressante dans « la grande parade » de jf REVEL: »Dans une société où les inégalités résultent non de la compétition ou du marché, mais des décisions de l’État, le grand art économique consiste à obtenir de la puissance publique qu’elle dévalise à mon profit mon voisin, si possible sans que celui-ci ne sache à qui va la somme qu’on lui prend.” Il se trouve que là, l’auteur dénonçait les sociétés socialistes, mais il est amusant de constater que la critique est parfaitement adaptable à notre société dite libérale, où la puissance publique entretient un réseau souterrain qui transfert ses recettes à des individus que l’expression démocratique n’a jamais désignés comme devant en être les légitimes bénéficiaires.

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    • Patrick-Louis Vincent // 13.10.2012 à 17h54

      Ce que tu dis là montre bien que nous ne vivons pas dans une économie libéral, mais dans une économie administrée.

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      • Christophe Vieren // 13.10.2012 à 19h35

        Soit tu n’as pas lu Maurice Allais, soit il dit des bêtises.

        Extrait de sa lettre aux français, rediffusé sur ce blog il est vrai il y a déjà 4 jours : « Le point de vue que j’exprime est celui d’un théoricien à la fois libéral et socialiste. Les deux notions sont indissociables dans mon esprit, car leur opposition m’apparaît fausse, artificielle. L’idéal socialiste consiste à s’intéresser à l’équité de la redistribution des richesses, tandis que les libéraux véritables se préoccupent de l’efficacité de la production de cette même richesse. Ils constituent à mes yeux deux aspects complémentaires d’une même doctrine. Et c’est précisément à ce titre de libéral que je m’autorise à critiquer les positions répétées des grandes instances internationales en faveur d’un libre-échangisme appliqué aveuglément. »

        J’imagine en effet que « administré » signifiait pour toi l’opposé de « libéral ». Or, à en croire Maurice Allais, on peut très bien administrer la redistribution des richesses tout en libéralisant la manière de les produire. ce que je pense.

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        • Patrick-Louis Vincent // 15.10.2012 à 09h43

          Oui, l’on peut toujours imaginer un système qui consiste à prendre aux uns pour donner aux autres. Ce n’est pas vraiment l’idée que je me fais de la liberté.

          L’économie administrée, dite de redistribution des richesses, pour lui donner un vernis moral, ne profite d’ailleurs que fort peu à ceux qui sont censés en retirer des avantages. Les seuls gagnants sont ceux qui participent du système, les fonctionnaires, les syndicats et les politiques. Ceux-là constituent l’orchestre qui ne joue que pour lui-même.

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          • Christophe Vieren // 15.10.2012 à 12h32

            Pour ton appréciation de la liberté, elle t’appartient
            Quand aux présumés profiteurs du système de redistribution, cela manque, me semble-t-il, de données !

            « Toute ma vie d’économiste, j’ai vérifié la justesse de Lacordaire : entre le fort et le faible, c’est la liberté qui opprime et la règle qui libère”, Maurice Allais, (source : Marianne dans 2 ans déjà . . . )

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          • Bruno L // 19.10.2012 à 16h13

            Bjr

            L’économie administrée n’est nullement synonyme d’une économie de redistribution de richesses.

            Cela étant, le débat qui a tours intéressé, ou opposé, les économistes porte sur la question suivante:
            peut-on séparer COMPLETEMENT la production de richesses de la répartition de richesses.

            Autrement dit, peut-on être complètement libéral pour la production de richesses, et plus ou moins socialiste, voire communiste, pour la répartition des richesses.

            La réponse historique et pragmatique est connue: mais je la laisse à l’appréciation des internautes…

            Très cordialement, B.L.

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  • Garry // 11.10.2012 à 07h51

    Comme il est agréable et réconfortant de se lever le matin pour lire un tel billet argumenté clair et pertinent, surtout après la grosse claque de mardi. Bravo !

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  • Valérie // 11.10.2012 à 07h53

    Bravo Olivier. Je n’en changerais pas un mot (le point I. est spécialement bien senti).

    Texte à diffuser le plus largement possible !

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  • toutouadi // 11.10.2012 à 08h02

    Excellent !!

     » Mais la règle est « Surtout, ne touchez pas à mon épargne, après moi, le déluge ». »

    Hola !!! Comme tu y vas Olivier !! 🙂

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  • Patrick Luder // 11.10.2012 à 08h04

    Pour I. Contre la dette publique.

    Tout est parfaitement juste (l’endettement est une arnaque),
    mais il y a un oubli essentiel qui passe avant tout le reste,
    => c’est le niveau excessif des dépenses étatiques …
    on ne peut pas vivre au dessus de ses moyens !!!

    Compenser les dépenses excessives
    par des mesures confiscatoires
    livre un pays à la gabegie complète :
    – arrêt de l’inovation et de l’entrepreneuriat
    – travaux et transactions au noir
    – copinage, soudoyange
    – liaisons mafieuses

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    • toutouadi // 11.10.2012 à 08h20

      L’art des rentiers c’est d’avoir fait croire aux entrepreneurs qu’ils jouaient dans la même cour et que leurs intérêts étaient liés.
      Pourtant c’est simple à comprendre !!! Les entrepreneurs ont, avant tout, besoins de clients !!

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      • Patrick Luder // 11.10.2012 à 08h30

        Bien plus que cela, l’entrepreneur doit trouver son profit dans la satisfaction d’un produit de qualité => et demandé, l’entrepreneur doit avoir la fièreté d’avoir des collaborateurs heureux et motivés, la richesse d’un entrepreneur se lit dans le retour des clients satisfaits et qui font de la publicité gratuitement.

        Mais voilà, avec de telles idées, on devient l’ennemi public n° 1 de tous ceux qui ne visent que le profit et la croissance de leur propre Ego. Je ne parle pas dans le vide, c’est ce que je vis actuellement …

        http://www.fine-forest.ch

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        • Leveau // 11.10.2012 à 12h22

          ouha ça fou la trouille ton histoire!
          dis moi! les « Commission cantonale pour la protection des sites et du paysage » c’est piloté par ces chers élus (les meilleurs au sens aristocratique du terme) !
          Vois le bon coté de la chose, si tu dois te mettre au vert pour un temps, tu pourra venir avec nous (vox populis) abattre une bonne fois pour toute cette mascarade de démocratie représentative.

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          • Patrick Luder // 12.10.2012 à 03h09

            non, c’est juste un assemblage d’architectes régionnaux … un lobby

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    • toutouadi // 11.10.2012 à 08h31

      « par des mesures confiscatoires »

      Je présume, bien sûr que tu fait allusion aux 45 000 000 000 € d’intérêts payés annuellement aux rentiers (oisifs ?) par l’état ? 🙁

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    • dfgvr // 11.10.2012 à 08h53

      Bon troll,

       » => c’est le niveau excessif des dépenses étatiques …
      on ne peut pas vivre au dessus de ses moyens !!!  »
      Ce devrait être à la puissance publique de déterminer le niveau de ses moyens (ressources) par un processus démocratique.
      Il faudrait donc convaincre les 90% de renoncer à l’éducation, la santé, la justice … pour que les 10% ne se trouvent pas dans une situation de « confiscation ».

      « Compenser les dépenses excessives
      par des mesures confiscatoires
      livre un pays à la gabegie complète : »

      C’est clair, ce sont les pauvres au RSA qui doivent se soumettre à un contrôle de budget strict par une administration qui détournent de l’argent (http://rsa-revenu-de-solidarite-active.com/dossier-rsa.html). Je serais bien heureux que l’on soumette les quelques barons de l’industrie et de la finance à un tel contrôle.
      Toutes les études démontrent (et c’est logique et intuitif) que ce sont les plus riches qui détournent le plus (les autres n’ont rien à détourner).

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      • Patrick Luder // 11.10.2012 à 10h41

        1° Premier degré !
        Les dépenses publiques ne doivent pas être excessives, elles doivent rester raisonnables et au service des citoyens.

        2° Deuxième degré !
        La fiscalité doit être pregressive sans devenir confiscatoire, et la fiscalité doit permettre de créer un emploi pour tout le monde …

        Il n’y a pas d’obetction au billet du jour que je trouve très bien, voir même excellent … juste replacer les priorités pour ne pas les oublier …

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        • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 15h30

          Qui détermine si une mesure est confiscatoire ?

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  • Patrick Luder // 11.10.2012 à 08h19

    A propos de II. Contre le TSCG

    L’austérité est un faux débat, tout de suite on brandit la menace de l’arrêt du social, de choses qui touchent les citoyens … fair la chasse aux dépenses excessives OUI mais il faut déjà commencer par diminuer les dépenses étatiques inconsidérées, pour la France quelques pistes : Budget d’une armée pouvant assumer des tâches de guerre contre d’autre pays, alors qu’une armée de défense du territoire suffirait amplement. Suvbention massive au Nucléaire, cette bombe à dette, car la mise au rebut de ces gouffres à fric va vous coûter un rein, un poumon, un bras et les deux yeux !!! Dépenses internationnales inconsidérées et inutiles, si l’on veut (exemple) réellement aider l’Afrique, il vaut mieux leurs laisser les moyens de vivre (ça coût rien), au lieu de leurs voler (ou leur détruire) leurs ressources naturelles. Subventions d’infrastructures privées (bénéfices de groupes privés) pour une utilisation publique (transport et communications), service de la dette, engloutissement de milliards dans des projets qui ne servent à rien (envoyer un bidule sur une autre planète), système médicale à but lucratif au lieu d’une prévention de la santé. Payer des profs pour 6 heures par semianes 😉

    Les dépenses étatiques devraient se limiter à leur rôle premier : offrir un cadre (règlements et lois) permettant aux citoyens de vivre décemment et dans la dignité. Protection contre des menaces potentielles (dangers naturels, menaces externes (par exemple le libre-marché)). Justice et police populaire. Formation de base (la formation spécialisée devrait êtr financée par les bénéficiaires) etc.

    Mais rien de tout ceci ne fait débat !!! on ne publie que la mesure « austérité », celle qui peut toucher le citoyen … ce n’est qu’une fausse information, un arbre qui cache la forêt !!!

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    • Euskadi // 11.10.2012 à 08h57

      Concernant la défense, réduire ses crédits est une ânerie.
      Il s’agit du premier moteur de l’innovation et ce depuis toujours. Combien de technologies militaires sont passées dans le civil et ont révolutionné notre quotidien. Internet, GPS, Téléphonie Mobile, la radio, les lasers, quoi qu’on en pense le nucléaire (il faut bien de l’électricité) ….

      Par ailleurs il faut arrêter de croire que la dissuasion nucléaire est superflue. C’est notre assurance vie, la garantie pour toute personne voulant attaquer notre territoire d’être anéanti !!! Nous ne vivons pas dans le monde des bisounours, les tensions sont d’ailleurs de plus en plus vivent. Il est « facile » d’être pacifique quand nous, occidentaux, vivons dans un tel confort avec une éducation minimale. Mais malheureusement, l’obscurantisme règne encore dans de nombreuses parties du monde

      Ca me rappel, mes cours d’histoire et la crise de 29. Les gouvernements ont réduit les budgets militaires persuadés que c’était superflu avec la ligne Maginot. On connait le résultat et les millions morts civils qui ont suivi.

      De la même manière la recherche spatial a révolutionné notre vie dans bien des aspects (velcro, colle, panneau solaires, satellite ….). Donc oui envoyer des robots sur d’autres planètes est utile et même nécessaire.

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      • Téji // 11.10.2012 à 10h06

        ok pour ce qu’apporte la recherche spatiale : les progrès et réussites sont à mettre en parallèle des ridicules (quelques € par an par européen) budgets alloués… ridicules face en particulier aux budgets militaires !
        car je suis à l’inverse de vos positions sur les budgets militaires. Quand on voit à quoi ça sert aujourd’hui, il faut manquer totalement d’humanisme pour continuer éperdument à fabriquer, vendre, utiliser tant d’armes qui font tant de morts civils, détruisent tant d’infrastructures. Armes à fragmentation, chimiques, utilisation d’uranium appauvri, j’en passe. Voir la pression gravissime de la France et de l’Allemagne pour que la Grèce continue d’honorer ses contrats liés à l’armement, malgré les restrictions incroyables imposées au peuple grec.

        Plus simplement, mettez face à face les chiffres cumulés des budgets militaires (50% pour les seuls USA), et ceux de la lutte contre la faim dans le monde, de la lutte contre les maladies.
        Si seulement 10% des budgets militaires étaient convertis pour l’éducation civique et à une réelle démocratie participative, en une génération le monde changerait de figure…

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      • Patrick Luder // 11.10.2012 à 10h42

        La dissuation nucléaire c’est plutôt notre assurance mort !!! Car rien n’est créér pour être inutilisé …

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      • Euskadi // 11.10.2012 à 11h44

        Sur le fond je suis totalement d’accord que ces sommes faramineuses pourraient servir à autre chose. Mais l’Homme est part nature belliqueux, il y a toujours eu des guerres et malheureusement il y en aura toujours. C’est dans notre nature profonde de nous affronter. Il faut vraiment être naïf pour ne pas s’en rendre compte.

        Il ne faut pas oublié que le monde et la nature est hostile par définition. Le moindre microbe peu nous tuer, nous ne vivons pas dans le jardin d’eden !!! Les extrémistes écolo feraient d’ailleurs bien de se le rappeler.

        Je ne suis pas d’accord avec vous Patrick, du moins pour la France. Je ne pense pas qu’il existe des pressions fortes de la part de l’état major français pour atomiser tout ce qui bouge… du moins j’espère. Les Français ne sont pas (plus) aussi belliqueux que peuvent l’être les USA ou la Russie par exemple. Je suis même convaincu que si par le plus grand des malheurs nous devions en arriver là, notre président normal n’aurait pas le « courage » de déclencher cette arme effroyable.

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        • Téji // 11.10.2012 à 14h35

          « C’est dans notre nature profonde de nous affronter. Il faut vraiment être naïf pour ne pas s’en rendre compte. »
          Quelle vérité si lourdement assénée…
          hé ben dites donc, c’est sans espoir, pour vous : sur cette base et compte tenu de nos progrès techniques, ça ne peut que finir mal, et très vite sans doute !

          Quelle est la part de l’inné et de l’acquis, selon votre jugement ? Qu’est-ce qui différentie l’Homme (je mets une majuscule…) de la Nature dont il est issu, en en restant un maillon ? La Nature est, elle, aveugle et rude, certes, mais le pouvoir que nous avons acquis sur elle (tout relatif au demeurant, et votre exemple du « moindre microbe » est pertinent) devrait nous permettre de prendre un peu de hauteur tout de même, au bout d’un certain nombre de siècles et d’erreurs de plus en plus flagrantes et d’ampleur systémique, ne croyez-vous pas ?

          Il suffit de se poser un peu, temps que vous n’avez peut-être pas, pour comprendre que cette stratégie n’a ni gagnant ni perdant, la simple lecture de l’histoire le montre.
          Est-ce être naïf, que de croire à autre chose qu’une interminable lutte ? Je ne crois pas que « naïf » soit le mot juste. Utopique me conviendrait mieux. Théodore Monod en a dit :
          « L’utopie est simplement ce qui n’a pas encore été essayé ! »
          Vu à quoi mènent les essais actuels pour sortir du marasme, un peu d’humanisme et d’entr’aide, cela me paraît moins pire !

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        • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 15h36

          @Euskadi : en admettant le principe de la disuasion nucléaire (rq en passant : nous sommes passé plusisuers fois à deux doigts de ‘l’incident »), avons-nous besoin – au niveau mondial de la puissance équivalente de 600.000 Nagasaki (les 26.600 têtes nucléaires) – pour être dissuasif ?

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        • Euskadi // 11.10.2012 à 16h32

          @Christophe c’est bien pour cela que j’ai bien différencié la France des USA et des Russes.
          Après le pouvoir de destruction de l’ensemble de l’arsenal est toujours le même jeu puéril de qui à la plus grosse au niveau des nations.

          @Téji Je suis d’accord avec sur le principe qu’il n’y a ni gagnant ni perdant dans cette stratégie quoi que. Cependant il faut bien comprendre où nous en sommes dans l’évolution de l’espèce Humaine et plus précisément de notre cerveau.

          Nos instincts animaux sont encore très présent en nous et guident encore en grande partie dans nos choix. Il n’y a pas si longtemps nous étions encore des chasseurs / cueilleurs à la merci de nombreux prédateurs. Nous sommes toujours des Hommes préhistoriques avec seulement plus d’outils à notre disposition. Il faudra du temps avant que nous changions vraiment et que nos instincts soient plus adaptés au monde moderne qu’à celui des cavernes.

          De plus c’est bien connu que nous n’avons aucune mémoire collective et que nous répétons collectivement toujours les mêmes erreurs. La crise actuelle en est un parfait exemple. Nous sommes revenue à la situation de 1929 !

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      • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 15h32

        @Euskadi : Ohh le méchant poncif : « Concernant la défense, réduire ses crédits est une ânerie.
        Il s’agit du premier moteur de l’innovation et ce depuis toujours. Combien de technologies militaires sont passées dans le civil et ont révolutionné notre quotidien. Internet, GPS, Téléphonie Mobile, la radio, les lasers, quoi qu’on en pense le nucléaire (il faut bien de l’électricité) …. »

        T’es tu déjà demandé ce que les mêmes sommes mise dans la recherche civile aurait donné ?

        Pour info, le laser a été inventé par un laboratoire civil !

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        • Euskadi // 11.10.2012 à 16h40

          Oui et la réponse est simple pas grand chose. Car nous ne sommes jamais aussi inventif que lorsqu’il s’agit de notre survie. J’entends par là défense face à un agresseur mais aussi prise de ressources stratégiques à d’autre.

          De plus, personne n’aurai toléré de tel investissement s’il n’y avait pas le prétexte de la défense. Regarde la popularité de la NASA depuis la fin de la conquête de la lune. Regarde les moyens de l’ESA pourtant au niveau Européen. Tu vois beaucoup de manifestation de soutien aux labos de recherche en France ? Combien se sont élevés contre le coût du LHC alors qu’il permet des recherches uniques au monde ?

          C’est triste et je le déplore autant que toi mais c’est un fait.

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          • Téji // 11.10.2012 à 20h24

            « Oui et la réponse est simple pas grand chose. Car nous ne sommes jamais aussi inventif que lorsqu’il s’agit de notre survie. »
            arffff ! vous vous enferrez, Euskadi :/
            Encore de l’emporte-pièce !
            Pas grand chose, ce n’est pas une réponse sérieuse.
            Et quid de la survie durant les « 30 glorieuses » ?
            Survie pour envoyer le 1er homme sur la Lune ?

            Dans le marché des armes, il n’y a en jeu qu’un instinct de domination de la part principalement des USA, vaguement cachés derrière une pseudo volonté de démocratie, et plus généralement des pays auto-proclamés développés. Le tout poussé par des marchands et des lobbies pour lesquels la vie d’un homme n’a aucune valeur.

            La NASA a connu une période de vaches maigres, mais le succès de la navette est incontestable, malgré les accidents qu’elle a connus et ses surcoûts. Hubble est une incroyable réussite. Spirit et Oportunity sont de formidables succès techniques.

            Monsieur Toulemonde ne demande qu’un toit, de quoi manger, choyer les siens et voir sereinement l’avenir de ses (petits) enfants. Regardez les retraités, rendus un peu plus sages à la fin de leur vie : quand la fin approche, on revient aux fondamentaux !
            Les va-en-guerre et autres avides de pouvoir maintiennent le plus grand nombre dans l’ignorance et la nécessité du travail, avec le système de contraintes qui va avec. Quand les peuples auront assez d’éducation, ils comprendront combien ils sont joués, et auront vite fait de bouter ces macabres personnages hors du pouvoir.

            La recherche, prolongement de l’éducation : par elles seules, l’avenir de notre humanité peut être assuré. Et ce n’est pas en constatant le « fait » de leur pauvreté que cela donne raison aux politiques qui font le choix de ne pas les favoriser, et en parallèle de laisser les armes proliférer. L’inverse leut ferait perdre leur pouvoir !

            Inventif, Edison ; inventifs, les frères Lumière ; ou encore inventifs les astrophotographes qui ont mis au point les premiers capteurs pour transférer en direct des images, sans besoin de rapatrier des bobines : les meilleures inventions naissent dans la passion, pas dans le stress du combat. Et pas nécessairement par des chercheurs dans leur domaine : Einstein était employé au service des brevets quand il s’est posé la question de la justesse des horloges, et en a pondu sa première théorie de la relativité. Entre le génie qui a permis ça (en temps de paix) et la réalisation technique de la première bombe, il n’y a pas de comparaison.
            Je vous conseille la lecture du dernier livre d’André Brahic.

            Désolé pour la nette digression, Olivier, mais je ne peux pas laisser passer ce genre de propos…

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          • Euskadi // 12.10.2012 à 10h11

            @Téji bien sure qu’il y a eu beaucoup d’invention civil et encore heureux. Mais on ne peut nier que depuis l’après guerre, le gros des révolutions technologiques est venu du militaire, le spatial y compris.

            De plus il ne faut pas oublier que plus la recherche avance plus les moyens nécessaires aux nouvelles découvertes augmentent. Poser les bases de la gravitation n’a pas demandé beaucoup de matériel… En étudier les interactions au niveau des particules demande des instruments au coût pharaonique.

            Je suis également tout à fait d’accord avec vous sur les grandes réussites de la NASA, mais vous ne pouvez ignorer que depuis 30 – 35 ans les américains ne sont plus d’accord pour accorder autan de crédits à l’agence.

            Son budget a sérieusement été réduit au point qu’il n’y a pas de remplaçant aux Navettes pour le moment. Et encore, les futures capsules sont développées par des sociétés privées dans le but de développer en parallèle le tourisme spatial.

            Je précise tout de même que je ne défends pas le complexe militaro-industriel au sinisme sans égale. Je fais simplement un constat.

            A titre personnel, je préférerais que les Français adulent les chercheurs plutôt que des sportifs ou autres starlette de TV. De même, il serait bien plus juste d’offrir des salaires conséquents à nos chercheurs plutôt qu’au trader… Mais il est vrai que j’ai cessé de rêver à une société idéale pour me focaliser sur le monde réel.

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          • Christophe Vieren // 15.10.2012 à 12h53

            le présumé soutien populaire à l’énoorrrme budget de recherche de l’armée, c’est peut-être un fait (permet moi d’en douter) mais as-tu besoin de contirbuer à le renforcer ? La question n’est pas de savoir ce que pense la majorité, mais ce que toi tu penses. C’est en débattant d’idées nouvelles qu’on les fait avancer. pas en se ralliant à l’opinion de la majorité !

            Sinon, je ne suis pas sûr qu’un chercher dans l’armée soit plus « inventif » qu’un chercheur dans le civil sous prétexte qu’il travaillerait mieux (ou plus) parce qu’il se sentirait menacé ! Je ne pense pas non plus que les chercheurs militaires soient recrutés en fonction de cette motivation. Et si les « meilleurs » sont attirés par les labos militaires, c’est probablement plus par les moyens mis à leur disposition.
            Si ton postulat (efficace car peur de l’ennemi) n’est pas vérifié (ce que je crois) alors ta conclusion s’effondre.

            En tout cas pour les quelques applications que tu cites ‘(Internet, GPS, Téléphonie Mobile, la radio, les lasers, nucléaire civil), je suis loin d’être convaincu qu’elles n’ont pas été des retombées aussi bien d’invention/découvertes civiles que militaires. Voire pour certaines plus civiles que militaires. De toute façon difficile de séparer l’uin de l’autre, l’un et l’autre s’autoalimentant. Il faudrait réussir à mesurer l’efficacité, en matière de retombées, d’un Euro placé dans un labo militaire et celle d’un Euro placé dans un labo civil. Chose d’autant plus impossible que certains laboratoires civils ont des contrat avec l’armée.

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      • Rendez-vous en enfer // 12.10.2012 à 04h24

        @euskadi,

        Vous dites : « Concernant la défense, réduire ses crédits est une ânerie.
        Il s’agit du premier moteur de l’innovation ».

        Sans vouloir en discuter
        (car c’est plutôt vrai, sans être pour autant totalement exact),
        simple question : vous trouvez que c’est BIEN ?

        Et vous ajoutez : « et ce depuis toujours ».
        Nouvelle et simple question, à toujours poser à cette affirmation :
        donc on ne change RIEN ?

        Qu’en pensez-vous ? CDT.

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        • Rendez-vous en enfer // 12.10.2012 à 04h38

          @euskadi,

          Je n’avais pas lu ceux qui répondent à votre intervention (défense, etc).
          Pas question de réfléchir à tout cela, n’est-ce pas ?
          Et de lâcher un peu de lest dans des idées passablement réactionnaires
          (sans être démunies de base, je vous le concède).

          Qu’est-ce qui fait qu’un basque ( ? ) puisse ici être « accro » à de telles arguties ?
          Dommage…

          N-B : Cette question, parce que je connais bien et aime ce « double pays »
          – on va le dire comme ça –
          (qui a, il est vrai, de larges fractions réactionnaires,
          mais pas uniquement, heureusement).

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        • Euskadi // 12.10.2012 à 09h51

          Attention, je ne défend aucunement le complexe militaro-industrielle, je ne fais que constater.

          Et sur le fond je suis totalement d’accord que dans un monde idéal ses sommes seraient mieux employées dans la recherche civile. Mais malheureusement nous ne sommes pas dans le monde des bisounours.
          Dès qu’il y a une coupe budgétaire à faire, le CNRS en prend pour son grade car au final les Français s’en foutent et n’ont pas conscience des retombées. Il faut d’ailleurs saluer le travail de nos chercheurs qui, malgré le manque de moyen et le fait qu’ils soient sous payés, continuent à exceller.

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          • Téji // 12.10.2012 à 21h49

            J’entends votre position sous forme de constat, votre non-défense du complexe militaro-industriel… ça me rassure 😀

            Cependant, opposer monde réel et rêve / idéal / bisounours, ça me fait penser (point de vue très personnel, je le conçois) à ce fond culturel chrétien que, même après abandon, nous traînons derrière nous : l’idéal ne peut exister, il est réservé ! quand à nous, nous devons plier l’échine et accepter notre sort tel qu’il est…
            Mais le propre de l’humanité n’est-il pas de se projeter, et quitte à le faire, d’envisager un meilleur futur ? Et comme nous sommes fondamentalement grégaires, un meilleur futur commun ?

            Celui-ci ne peut que passer par un redéploiement des fonds des Défenses (qu’on ferait mieux, pour certains, de nommer moins pudiquement Attaques, vu leur usage…) vers une agriculture raisonnée ou mieux biologique, la santé, l’éducation et la recherche. On sait que sous ces conditions l’humanité passera par un pic gérable et décroîtra.

            Vue l’inefficacité, l’incurie, les magouilles et conflits d’intérêt divers et variés de nos politiques, ce n’est que par la prise de conscience du plus grand nombre que les choses pourront bouger. Le pas suivant, c’est de ne plus accepter l’état de fait ! A vous lire, vous n’y êtes plus loin 😉
            Si la mondialisation (incontrôlée) a fait des ravages, l’un de ses bienfaits est la disponibilité, la rapidité de circulation des informations, qui deviennent de plus en plus contradictoires (au sens hors du sillon bien-pensant) et ce blog en est une belle illustration.
            Je vois là une réelle porte de sortie, sans dire pour autant qu’elle sera grande ni le chemin serein 😉

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        • Patrick-Louis Vincent // 15.10.2012 à 10h05

          “Concernant la défense, réduire ses crédits est une ânerie.
          Il s’agit du premier moteur de l’innovation”.

          Ah bon ! Tout le monde ne partage pas cette idée. Voici l’avis de Michel Rocard :

          http://www.bfmtv.com/planete/rocard-sur-bfmtv-veut-supprimer-la-force-de-dissuasion-nucleaire-218146.html

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    • Deres // 11.10.2012 à 18h01

      Au sujet des baisses de dépenses militaire, ne t’en fait pas.
      Contrairement au discours officiels, la Défense est en train de se prendre une grande claque dans son budget :
      – Plus de 7000 postes de perdus cette année sur les 12 000 pour toute la fonction publique (60% environ)
      – 1/3 des avancements automatiques ont été purement et simplement supprimés sans aucune concertation
      – Une partie des cessions immobilières prévues dans les budgets multi-annuels seront fianlement des dons aux collectivités locales pour faire des HLM
      – les bruits de moquettes sont que le nouveau livre blanc va sacrifier l’armée de terre en repoussant à un plus tard indéterminé tous les projets de modernisation des communications et des véhicule blindés
      – le nouveau livre blanc prévoirait 15% de baisse de dépense dans les prochaines années
      – la réduction du nombre de base de défense serait encore amplifié alors que la précédente réduction

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      • Euskadi // 12.10.2012 à 11h06

        Ca me rappel mes cours d’histoire et la démilitarisation de la France dans les années 30. On connait tous les conséquences, j’espère que l’Histoire ne va pas se répéter.

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  • Valérie // 11.10.2012 à 08h24

    En même temps, à lire les citations d’économistes ou politiques très connus dénonçant le principe des dettes étatiques, on se demande comment et pourquoi ce système a cours dans le monde entier (ou presque), à ma connaissance.

    Quel(s) économiste(s) ont été suffisamment puissants et influents auprès des Etats pour instaurer l’idée que les investissements devaient être financés par la dette (et non sur du patrimoine des états), et que cette dette devait être souscrite auprès d’investisseurs privés, au lieu de trouver les capitaux par l’impôt ? Milton Friedmann a-t-il été si influent ?

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    • toutouadi // 11.10.2012 à 08h47

      « on se demande comment et pourquoi ce système a cours dans le monde entier (ou presque), à ma connaissance. »

      Effet pervers de la compétition transnationale ? S’endetter = Soutient à l’économie tout en raffermissant sa monnaie tant que le marché ne siffle pas la fin du jeu.

      Effets pervers des rapports de forces ? S’endetter = Résultat du lobbying avec les tenants de la rente (capital)

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  • Patrick Luder // 11.10.2012 à 08h25

    A propos de III. Pour une autre Europe

    L’europe est composée d’une multitude de pays avec une multitude de façon de vivre, de traditions et de paysages forts différents.

    L’Europe pourrait se contenter de n’être qu’une bonne entente entre ces différents peuples, de favoriser et mettre en valeur les différences de chacun, et de mettre ne place une structure (accords) de non violence et de non profits => mesures protectionnistes … cela ne coûterait quasiment rien et laisserait les avantages de chacun se développer naturellement.

    L’europe financier n’est qu’une vaste fumisterie, esclavagiste et débilisante, je ne veux pas de cette europe là !!!

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    • Vénus-Etoile du Berger // 11.10.2012 à 09h34

      Pour simple information

      L’immobilier polonais menacé par les emprunts en francs suisses
      Dernière répercussion en date de l’envolée du franc suisse rapportée par Reuters, des milliers de ménages polonais, qui ont souscrit des prêts immobiliers dans la devise helvétique, doivent désormais plus d’argent que ce que valent leurs domiciles sur le marché. La vogue des crédits immobiliers en francs suisses remonte au milieu des années 2000, quand de nombreux jeunes Polonais, aspirant à quitter les appartements soviétiques de leur enfance, ont souscrit en masse des prêts dans cette devise.
      A l’époque, la différence entre les taux d’intérêt et les taux d’échange permettaient aux emprunts en francs suisses – qui représentent aujourd’hui 49 % des prêts – de coûter 30 à 40 % moins cher par mois que leurs équivalents en zlotys. La stabilité du franc suisse, considérée comme plus élevée que celle de l’euro ou du dollar, rendait également peu probable l’hypothèse de sa montée face au zloty. C’est pourtant ce qui s’est produit. Cette évolution, associée à une baisse de 15 % des prix des biens immobiliers polonais depuis 2007, conduit désormais 47 % de ces prêts à valoir plus que les propriétés qu’ils ont permis d’acquérir. La Croatie, mais également des communes françaises, ont connu le même problème récemment.

      http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/08/01/devises-la-suisse-la-chine-de-l-europe_1741131_3234.html

      Bien cordialement.

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      • Titi91 // 11.10.2012 à 14h47

        C est le principe du pari juste : tu peux gagner ou perdre. Les polonais ont commencé par gagner, là ils perdent. On verra dans 15 ans ce qu’il en était vraiment.

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  • Benjamin Franklin // 11.10.2012 à 09h04

    Juste une question : pourquoi « après une indispensable intervention publique de soutien » ? Pourquoi indispensable ?

    Pourquoi pas un déficit nul en permanence, et une dette publique à zéro tout le temps ?

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    • Sorge // 11.10.2012 à 09h51

      La politique contracyclique, mon cher, la politique contracyclique…

      Si l’Etat doit bien être à l’équilibre, c’est à moyen terme, pas à court terme…

      Si l’Etat s’acharnait à être en équilibre chaque année :
      – il dépenserait ses excédents budgétaires en période de croissance, ce qui provoquerait une surchauffe économique entrainant de l’inflation et des importations, sans qu’on en ait besoin, puisque la situation économique assurerait le plein emploi
      – il restreindrait ses dépenses en période de crise, au moment où on en aurait besoin pour limiter les effets récessifs entrainant une explosion du chomage généré par la situation économique. Il cumulerait donc l’austérité publique à la recession privée, ce qui en aggrave les effets, comme on le voit actuellement.

      Un Etat en équilibre chaque année, c’est un parapluie qu’on s’impose par beau temps, pour nous le retirer dès que les premières gouttes commencent à tomber…

      L’Etat doit donc accumuler les exédents en période de croissance, et laisser filer la dette en période de crise : c’est la politique contracyclique démontrée par Keynes et illustrée dans les années 30 suite à la crise de 29.

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      • Dadone // 11.10.2012 à 12h29

        Sinon que cela ne tient plus la route dès lors que la croissance est structurellement impossible.

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      • Benjamin Franklin // 11.10.2012 à 13h44

        Attendez un instant.

        En période de croissance, si l’Etat décide de supprimer ses excédents en baissant les impôts, l’argent supplémentaire laissé aux acteurs privés serait dépensé aussi (en consommation ou en investissement peu importe), ce qui provoque donc aussi inflation et importations accrues. Ca voudrait dire que la croissance est mauvaise pour l’économie ? Et si l’Etat conserve ses excédents, où partent-ils s’ils ne sont pas dépensés en investissement ?

        En période de crise, si l’Etat fait des déficits, ceux-ci doivent bien être financés. La planche à billet est inflationniste et revient à un impôt déguisé, la dette publique revient à une captation de l’épargne, les impôts reviennent à des transferts des acteurs privés vers l’Etat. Dans tous les cas, ce que l’Etat dépense en plus en période de crise, c’est ce qu’il a prélevé en plus aux acteurs privés. Ce n’est donc qu’un transfert de dépenses. En quoi cela limiterait-il les dégâts ?

        Le Royaume-Uni en 1931 et l’Estonie en 2008 ont pratiqué exactement l’inverse d’une politique contracyclique : ils ont équilibré le budget public en taillant dans les dépenses. La crise y a été plus courte et la reprise plus vigoureuse que partout ailleurs. Par quel miracle ?

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        • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 15h46

          Pour la l’Estonie, 4% du PIB en 2007, 7% den 2009 et 6% en, 2008 on va peut-être encore attendre un peu, non ? Soruce : Dette publique Lettone.

          Quant à la consommation liée à une baisse des impôts, elle sera identique SI il s’agit de l’allègement de l’impôt des plus pauvres, c’est à dire ceux qui dépensent 100% de leurs revenus. Les autres épargneront (pourquoi investiraient-il vu qu’ils épargnent déjà ? Epargne de précaution soudaine ? ) !

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          • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 15h58

            Il s’agit bien de la dette publique estonienne (et non lettone). En outre et entre autres différences, les taux de croissance étaient autour de 7,5% depuis 1996.

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          • Benjamin Franklin // 11.10.2012 à 17h07

            @Christophe
            Christophe, c’est quoi la différence entre épargne et investissement ? La monnaie ce n’est pas de la richesse.

            Si on fait fi d’abord de toute considération sociale :
            l’argent que les riches ne consomment pas, ils l’épargnent, c’est-à-dire qu’ils le prêtent à d’autres qui eux vont consommer et investir. S’ils thésaurisent la monnaie, ils donnent juste leur pouvoir d’achat à ceux qui ne thésaurisent pas.

            Maintenant ajoutons la considération sociale :
            Baissons donc les impôts des pauvres ! Comme l’a montré Piketty, ils en paient énormément.

            Sur l’Estonie, tu nous montres là la dette publique totale. 6% de dette publique, on n’ose même pas en rêver en France.
            L’Estonie a effectivement essuyé des déficits publics à 2.9% et 2% en 2008 et 2009 (on en rêve aussi en France…), avant de revenir dans le vert dès 2010.

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          • step // 11.10.2012 à 18h08

            si les riches pretent ils s’enrichissent et les pauvres s’apauvrissent, donc la situation sociale se tend et le système économique prépare son futur calage par immobilisation de la monnaie auprès de trop peu d’acteurs.

            Il y a effectivement 2 solutions à cette situation mais tu n’en vois qu’une (et encore quand tu met en avant ta puce d’émotivité (qui va trouve à quoi renvoit ce clin d’oeil, le concours est ouvert :), celle effectivement d’alléger les impots des plus modestes.

            L’autre est que l’état CONSERVE ses excédents. Il n’y a aucune raison que l’état soit sur le fil du rasoir en permanence. Surtout que dans l’optique d’une politique contracyclique il en aura forcément besoin un jour. Le problème est de protéger cet argent des politiques qui auraient envie de taper dans le pot de confiture avant l’heure. Cela peut se faire, en isolant sur des comptes protégés constitutionnellement, qui se débloquerait que si le chômage augmente. On fait bien ça pour assurer l’avenir des stars mineures, de la propension de se faire dépouiller par leur parents, pourquoi pas ici ?

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          • Benjamin Franklin // 12.10.2012 à 09h36

            Ce que je me tue à essayer d’expliquer dans tous mes commentaires du blog, c’est que la monnaie ne va rien en soi. C’est la richesse qu’on obtient avec qui vaut quelque chose.

            Si les riches amassent des billets de banques sous leur matelas, ou des pépites d’or dans leur coffre, ou même des bits sur un dépôt à vue, c’est de la thésaurisation. C’est strictement équivalent à brûler des billets de banques, et éventuellement à les réimprimer dans 10 ou 20 ans quand on les ressort du matelas.

            Quand la monnaie n’est pas utilisée ou disparaît, ça ne détruit pas de richesse réelle, donc le pouvoir d’achat de la monnaie qui continue de tourner augmente. Un riche qui thésaurise fait cadeau de son pouvoir d’achat aux pauvres. Et s’il ressort ses billets de sous son matelas dans 10 ans, ça aura un effet inflationniste à ce moment là, et il récupèrera du pouvoir d’achat, mais du pouvoir d’achat DANS 10 ANS, avec tout ce qu’il y aura eu éventuellement de défaut, d’inflation, d’absence d’intérêt ou de changement de monnaie d’ici là.

            Ca veut dire que si un riche (ou n’importe qui en fait) veut conserver le pouvoir d’achat qu’il épargne, il doit FORCEMENT l’investir. Et quand il dépose sa monnaie sur un compte bancaire, c’est aussi forcément ce qu’il fait, vu qu’il y a eu création d’une ligne de crédit équivalente pour ça.

            C’est ça que Keynes n’a jamais compris : l’épargne n’est PAS une richesse « gâchée ». Soit les riches la reprêtent aussitôt à des gens qui la dépenseront effectivement, soit ils thésaurisent, et la déflation DONNE cette richesse à ceux qui ne thésaurisent pas.

            Donc quand tu dis que l’Etat conserve ses excédents, il est exactement dans la même situation que le riche qui se demande quoi faire de son épargne. S’il la thésaurise il y aura déflation, et à nouveau inflation s’il la ressort pendant la crise, ce qui ne résoudra rien (dans le sens où ça ne recréera pas de nouvelles richesses). Ou alors il l’investit, et alors les dépenses supplémentaires pendant la crise reviennent à une liquidation de ces investissements, et pas non plus à de la richesse supplémentaire.

            Alors évidemment qu’il y a plein de considérations sociales à avoir après, sur la juste répartition de la richesse créée, sur les moyens qu’ont les travailleurs et les consommateurs pour se défendre.
            Mais j’essayais de me mettre sur le plan de la « macro » économie, parce que toute une bande d’économistes, à commencer par Keynes et Marx et suivis par Friedman et les « néoclassiques » – les néolibéraux – , et dans lesquels on trouve même Allais, ont décidé de tout voir de manière agrégée, avec des équations mathématiques partout pour modéliser l’humain selon leurs délires, et que ce genre de délire obtient l’oreille attentives de nos politiciens de gauche et droite (ou rouge et brun, c’est pareil).

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          • step // 12.10.2012 à 11h05

            Sujet intéressant et nous ne sommes pas d’accord.

            1) Si le riche prête, il récupère son prêt, l’inflation et les intérêts (en principe) donc il est plus riche qu’avant et le pauvre plus pauvre. tout simplement car le pauvre n’investit pas, la plupart des prêts actuellement sont des prêts soit à la consommation (rarement de luxe mais souvent de survie), à l’automobile (indispensable pour garder un revenu) ou à l’immobilier (dont on sait tous que sa valeur en france est très « fictive’, mais bon faut bien se loger et avec les retraites misérables à venir, avoir payé avant de la prendre, sinon on finit à la rue. On est très loin d’un gagnant/gagnant, car si il y en a un qui pense gagner sur toute la ligne, le deuxième ne fait qu’essayer de ralentir son apauvrissement. Une fois toute la richesse accumulée en haut, la pompe à crédit panique car ils réalisent que tous les emprunteurs étaient insolvables (suprimes..).

            2) il y a actuellement une autre vois que le matelas (ou effectivement l’épargne est partiellement détruite par l’inflation (pas la déflation je suppose)), et l’investissement. La spéculation. Je t’entends d’ici ma rabattre les oreilles sur le fait que ce soit la même chose, je n’y crois pas une seconde. Actuellement le gros de l’argent « thésaurisé » fait des allers retours stériles et très courts en bourse, tirant du bénéfice de sa simple action d’achat ou vente, sans lien avec ce que fait l’entreprise concernée, sans fournir de financement pérein au chef d’entreprise, et en destabilisant le tissu social de la dite entreprise par la voracité des taux demandés voir les pratiques casiment délictuelles des opérateurs financiers.
            Bref désolé mais que ce soit le « prêt à la survie » ou le « pseudo investissement hyperfréquencé à basse teneur éthique », on est dans le grand n’importe quoi qui rapporte, sauf à la société.

            D’ou ma position sur la nécessité de casser l’accumulation de richesse, car cette dernière n’est actuellement pas bien employée. Je n’ai rien contre les riches, juste contre ce qu’il font de cette richesse actuellement. Ils ne jouent pas leur rôle social, d’ailleurs si on les écoutent, ils s’imaginent d’ailleurs n’en avoir aucun et n’avoir aucun compte à rendre à personne. Il ne faut pas s’etonner de la situation actuelle alors. Aussi désagréable que ce soit pour eux, le rôle sociétal d’un riche est de redistribuer cette richesse dans des circuits longs qui passent par la classe moyenne sous une autre forme que des prêts (par des investissement durables dans les entreprises qui fournissent des salaires, dans de l’achat de biens luxueux, le mécénat…) pas de jouer au casino dans des circuits courts qui n’iriguent quasiment personne si ce n’est quelques traders, ces derniers se rémunérant d’ailleurs plus sur la richesse reprise au circuit industriel, richesse qui manque pour avoir une économie saine, qui rémunère bien ses travailleurs et investit dans son propre avenir. (cf FT qui redistribue en dividende plus que son bénéfice net, si ce n’est pas destructeur….).

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          • Benjamin Franklin // 12.10.2012 à 13h39

            La spéculation c’est comme la planche à billets.
            Les banques émettent de plus en plus de lignes de crédits pour financer les achats/reventes de biens spéculatifs. La valeur réelle n’a bien sûr pas bougé, ces volumes de crédit ne ressortent pas dans l’économie réelle, mais comme les spéculateurs touchent des intérêts dessus (et les banques des commissions), et que ces intérêts ils les dépensent, ils parasitent quand même l’économie réelle.

            Il y a pourtant des mécanismes spontanés très simples qui empêchent ça : la banque a besoin de garder des actifs liquides réels en caisse, pour couvrir les dépôts à vue et les retraits des clients en cash. Si elle augmente son bilan avec du crédit spéculatif, il faut qu’elle augmente ses fonds propres, sinon ses clients paniquent et fuient. Et accessoirement les clients réclament aussi plus d’intérêts à cause de l’inflation, il faudra bien les récupérer quelque part.
            Or ces fonds propres ce sont des actifs réels et solides (contrairement aux placements spéculatifs dont la valeur réelle est nulle), il n’y en a pas une quantité illimitée, tout le monde en a besoin en même temps, et si la banque dilue la valeur de la monnaie en émettant trop de crédit, le coût des fonds propres grimpe. Et ça, ça suffit à calmer le crédit.

            Cet effet plante à chaque fois que des spéculateurs trouvent un moyen de faire illusion sur la solidité ou la quantité de fonds propres.
            L’histoire du capitalisme montre que ça arrive mais rarement, et surtout ça n’a pas lieu à grande échelle, parce qu’il y a aussi des vrais capitalistes qui ont besoin de vrai argent et de vrais fonds propres, qui sont aussi clients des banques, et qui supportent moyennement qu’on piétine leurs plates-bandes…

            SAUF quand les politiciens sont de mèche (consciemment ou pas), et qu’ils arrosent les banques d’actifs liquides pas cher, c’est à dire du cash d’Etat garanti par rien du tout à part le fusil d’un gendarme. Et là évidemment c’est le festival néoféodal, comme en ce moment.

            Si tu veux vraiment casser l’accumulation de richesse indue, il faut d’abord faire défaut, pour sanctionner les spéculateurs, il faut ensuite laisser les gens choisir leur monnaie, pour qu’ils aient un moyen de pression sur les financiers, et il faut limiter le budget et les pouvoirs de l’Etat, non pas pour le plaisir de casser le social, mais pour empêcher les politiciens de distribuer du pognon public – dont une bonne partie vient des pauvres et des classes moyennes, rappelons-le encore – à leurs amis du CAC40 ou à des corporations douteuses (et par corporation douteuse, je n’entends pas la masse des fonctionnaires, qui pour la plupart se font rouler dans la farine dans l’affaire).

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          • step // 12.10.2012 à 16h56

            je me permet de te quoter pour préciser certains point, sachant que globalement je plussoie:

            « la banque a besoin de garder des actifs liquides réels en caisse, pour couvrir les dépôts à vue et les retraits des clients en cash. Si elle augmente son bilan avec du crédit spéculatif, il faut qu’elle augmente ses fonds propres, sinon ses clients paniquent et fuient. Et accessoirement les clients réclament aussi plus d’intérêts à cause de l’inflation, il faudra bien les récupérer quelque part. »

            Qui définit le leveraging de la banque ? Si c’est la banque elle même, ou si son influence est telle qu’elle le définit au travers d’un paravent politique, nous avons la situation actuelle où les banques ont des coeffs défiant toute justification sérieuse. Pourtant, il n’y a aucun mouvement de panique. Il faut donc concevoir la réalité, qui est l’inculture économique totale de la population, sinon le bank run aurait déjà eu lieu dans certains pays dans des proportions autres que celles constatées. Si ta théorie se base sur l’existance d’un rétroaction basée sur la compétence économique d’une partie significative de la population, il faut d’urgence revoir la théorie.
            je ne suis donc pas d’accord avec le 3 eme paragraphe. L’illusion est simple a concevoir et la « rareté » de ces phéonomènes repose à mon avis plus sur la placidité de la population que l’auto-régulation du comportement bancaire. Enfin des « vrais capitalistes », on en a plus beaucoup en occident, vu que nous ne faisons guère plus d’industrie et encore moins d’investissement dessus. Pas sûr que la population « gardienne » que tu indiques existe pour de vrai. En tout cas, je ne les pense plus aux commandes, ni en capacité de réguler les spéculateurs. Ils sont tellement bien cachés qu’à mon avis ils n’existent plus…

            Enfin laisser le choix de la monnaie aux citoyens, c’est donner un missile sol air à la population. C’est probablement très puissant tout le monde en convient, sauf que personne ne sait comment ça marche, donc personne ne s’en servira. Si tu tables sur une population rationnelle économiquement compétente tu vas aller de déconvenue en déconvenue. Prend la réalité. La plupart des gens savent équilibrer leur buget en faisant salaire – dépense. Le reste c’est du chinois

            La faiblesse et il serait intéressant que tu te penches sur ce point c’est que ton organisation dépend de deus ex machina (les vrais capitalistes, une population extrêmement consciente et compétente) qui sont très improbables. Il est urgent de concevoir autre chose plus crédible, sinon ce sera, facilitation ou pas par l’état toujours la fête des spéculateurs.

            Enfin si la spéculation est de la planche à billet, les intérêts versés en son nom ne l’est pas. Je veux dire par là qu’ils ont de vrai conséquences. L’accumulation de capital au niveau des entreprises pour nourrir en intérêts cette activité, bride le procéssus de reinvestissement productif des entreprises et casse non seulement la prospérité générale mais aussi l’évolution de la technologie humaine.

            Dernier point : tu confonds état et politique. L’état n’est pas la somme des politiques et heureusement. Qu’il faille brider l’accès à l’argent des politiques c’est une évidence, cela bloquera un certain nombre de projets « flambe », mais c’est la partie émergée de l’iceberg. 90% de l’activité de l’état se fait sans intervention politique. Bref, je ne veux pas faire trop long, je pense que tu comprends la nuance. (diminuer les cadeaux fiscaux, n’a rien à voir avec le périmètre du service public (et donc de l’état (il y a des optimisations à faire, bien entendu)).

            Bah nous sommes des salariés comme les autres, donc forcément oui nous sommes soumis au « do more with less » et à l’anémie de la circulation de richesse dans la classe moyenne. Notre destin est lié au bon fonctionnement de l’économie privée (avec un petit retard du fait de la constitution de nos entrées). Plus syndiqués nous sommes probablement un peu mieux défendus, mais cela ne fait clairement pas de nous des « winners » de la situation actuelle. Nous pataugeons nous aussi dans le marécage des salaires bloqués grignotés par l’inflation réelle sous la pression d’exigences de moins en moins réalistes…

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          • Benjamin Franklin // 12.10.2012 à 18h56

            Oui, tu as complètement raison sur l’histoire de la population qui dans la pratique est loin d’être hyper au point sur tous les détails de l’économie.
            Le problème est évidemment symétrique : si on confie la régulation à quelqu’un, faudra s’assurer de sa compétence et de son intégrité.

            C’est pour ça que la monnaie adossée à un bien réel tangible comme l’or, où n’importe quoi d’autre considéré par le grand public comme fiable, c’est extrêmement utile, parce que c’est très simple à comprendre.
            Tu veux prendre des risques avec mon argent ? Tu veux spéculer ? Ok, montre moi l’or qui te sert d’assurance. Ca, la plupart des gens le comprenait très bien.

            Mais c’est sûr qu’on ferait déjà un pas dans la bonne direction sans le genre de secousse intellectuelle qu’est le passage au free banking avec quelques mesures de bon sens pour commencer.

            Je vais me permettre de citer :
            « A titre personnel, pas de garantie des dépots, interdiction des sauvetages bancaires, et découpe automatique au delà d’un certain montant d’engagements, obligation de fournir TOUS les bilans à 50 millions et aide de l’état à l’association pour recruter des experts, qui font un classement des banques à la lumière des informations pour éclairer le quidam. Enfin si faillite frauduleuse, les dépots sont récupérés sur les avoirs de la société, puis des dirigeants puis de l’ensemble des employés par ordre de rémunération. Je pense que cela suffirait à garantir des comportements moins ignobles, inutile de multiplier les monnaies.
            1) Obliger à la transparence
            2) Rendre la transparence intelligible.
            3) Responsabiliser les acteurs.
            4) Garantir l’inocuité de la défaillance d’un acteur économique.
            Ca c’est le vrai bon rôle d’un état. »

            Si tu sors ça sur un forum d’authentiques libéraux, tu auras droit au moins à quelques applaudissements. C’est pas vraiment anarcho-capitaliste, mais ça ressemble déjà furieusement à l’ordolibéralisme de nos voisins teutons.

            Sur les autres points, oui, le problème des placements spéculatifs c’est que le versement des intérêts dessus parasite la vraie économie. Il faut liquider les bulles spéculatives.

            Et je comprends aussi la nuance sur les différents niveaux d’activité des pouvoirs publics. C’est juste que malheureusement il existe beaucoup de méthodes pour truander le bien public aux profits des copains, pas seulement la dépense publique : avec des législations bien senties, tu peux aussi tailler des petits monopoles à des entreprises choisies, créer une pénurie artificielle dans des secteurs où des spéculateurs vont pouvoir officier, etc. Et c’est le genre de nuisance qui peuvent être même à la portée d’un élu local.

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      • Deres // 11.10.2012 à 18h09

        Le problème, c’est que l’Etat a tendance a considérer que la croissance constatée est insuffisante et qu’il faut donc toujours des plans de relance contra-cyclique. Après les chocs pétroliers, la croissance a été plus faible que durant les 30 glorieuses. Plutôt que d’admettre ce fait, il a été décrété que la période de croissance était en fait une période de crise nécessitant un plan de relance et donc un déficit. La relance est donc devenu permanente ainsi que les déficits.

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      • Patrick-Louis Vincent // 15.10.2012 à 10h08

        « il dépenserait ses excédents budgétaires en période de croissance »

        Et pourquoi l’état ne redistribuerait-il pas ses excédents en allègements d’impôts ?

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        • Christophe Vieren // 16.10.2012 à 16h45

          @PLV : Un crédit d’impôt, c’est une dépense comme une autre. Donc pourquoi pas ! Mais y a probablement mieux à faire avec un excédent : rembourser la dette, acheter des actifs, …. pour se prémunir des périodes de vaches maigres. Comme le font les bons pères de famille (épargne de précaution)

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    • toutouadi // 11.10.2012 à 10h24

      « Pourquoi pas un déficit nul en permanence, et une dette publique à zéro tout le temps ? »

      P’etre !!! Que cela n’arrange pas les rentiers ??
      P’etre !!! Que les rentiers via leurs puissances de financements possèdent le réel pouvoir ??
      P’etre !!! Que notre démocratie est un miroir aux alouettes ??
      p’etre !!! Que l’intérêt général ne fait pas le poids face à certains intérêts particuliers ??

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      • Benjamin Franklin // 11.10.2012 à 13h45

        Ce n’est pas tout à fait ce que je voulais dire.

        C’est plutôt : dans l’hypothèse où l’on s’est débarrassé des rentiers et qu’on a une démocratie saine, pourquoi faudrait-il une intervention publique de soutien en période de crise ?

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        • step // 11.10.2012 à 18h09

          c’est beau de réver 🙂

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          • Benjamin Franklin // 12.10.2012 à 10h36

            On n’est pas là pour ça ? 😉

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      • Derek // 11.10.2012 à 14h23

        Arrêtez s’il vous plait de voir la main des rentiers partout.
        Si on fait des déficits, c’est juste parce que les gouvernements ne veulent pas prendre les mesures impopulaires qui remettraient les budgets d’aplomb. Essentiellement par manque de courage, clientélisme et volonté d’être réélus.
        On sait tous que réduire les dépenses de quelques pourcents n’est pas très compliqué (je n’ai jamais vu que les services publics brillaient par l’optimisation de leurs dépenses) ; simplement, effectivement, il y aura des conséquences pour l’emploi des fonctionnaires qui sont une force électorale puissante.
        Les entreprises sont, elles, bien obligées de prendre ces mesures impopulaires lorsqu’elles ne gagnent pas d’argent.
        Quand est-ce que l’état prendra le sujet par le bon bout, celui de ne dépenser que ce qu’il peut se permettre (je suis d’accord avec Olivier sur ce point).

        Et quand vous raillerez l’égoïsme des gens « riches » qui rechignent à payer plus d’impôts pour la collectivité, pensez qu’ils en ont marre de payer pour les erreurs et/ou le manque de courage de dirigeants politiques qui ne tiendraient pas 2 secondes à gérer un compte de résultat dans une entreprise normalement constituée. Mais je m’égare ….

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        • Titi91 // 11.10.2012 à 14h54

          Moratoire sur la dette : 50 milliards d économie par an.
          Arrêt des niches fiscales: 70 à 100 milliards d économie par an.
          Suppression du médecin non conventionné : qui sait ?
          Impôts collectés etc… Pas besoin de vivre comme le tiers monde pour équilibrer un budget.

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          • Benjamin Franklin // 11.10.2012 à 15h50

            Et quelles économies si on :
            -supprime les FRAC
            -supprime Hadopi
            -supprime les comités Théodule
            -supprime les rectorats
            -supprime les régimes spéciaux
            -supprime les subventions à la presse, à l’armement, au CAC40, au luxe, à l’audiovisuel
            -supprime le ministère de l’Economie et celui de l’Industrie. D’après mes souvenirs, la taxation des entreprises en France rapporte dans les 80 milliards, et 60 milliards repartent en subventions. Belle organisation.
            -supprime la Brigade des Stupéfiants. Les portugais ont testé, ça améliore la santé publique en fait.
            -supprime les versements au MES
            -supprime les ministères de l’Outre-Mer, des Anciens Combattants, de l’Economie Numérique
            -supprime 90% du ministère de l’Agriculture. Il emploie plus de personnel qu’il n’y a d’agriculteurs en France.
            -supprime les achats de Rafale
            -supprime les départements et les cantons, et qu’on divise par 2 ou 3 le nombre de communes (moins de 2000 personnes par commune en France en moyenne, contre dans les 5000 en Europe en général)
            -supprime le ministère de la Culture. Je crois que 99% de notre patrimoine culturel n’en a jamais eu besoin.
            -supprime les 3/4 des Agences publiques, où la rémunération des dirigeants est scandaleuse, et dont même Bercy ne connaît plus le nombre exact.

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          • step // 11.10.2012 à 18h24

            @benj:

            sans juger tous les points, quelques méconnaissances grossières de ta part :

            Je ne vais pas détailler ta découpe à la hache mais sache que 99% de notre patrimoine a besoin de subsides publiques pour ne pas tomber en ruine. Effectivement on parle beaucoup du 1%, mais le gros de notre patrimoine ce sont nos églises, nos vieilles batisses, qui contribuent un peu à notre attractivité touristique mais qui si ils vivaient de leurs propres bénéfices de visites seraient déjà à terre.

            Autre point contestable l’agriculture. ce ministère ne s’occupe pas que de celà (et heureusement). Il y a en particulier ce qui est forêt mais aussi une bonne partie de l’eau, de la question alimentaire, des problématiques d’usages de phytosanitaires et donc de transition écologique. C’est aussi le résultat d’un lobbyisme agricole, mais une bonne partie de ce ministère travaille sur des changement de paradigme sociétaux qui vont s’imposer dans les années qui viennent.

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          • Benjamin Franklin // 12.10.2012 à 11h14

            Pour le ministère de l’agriculture, effectivement j’avais zappé une partie de son activité, mea culpa.
            Cela dit j’ai quelques agriculteurs dans mes proches, ils peuvent confirmer qu’il y a quelques petites choses à améliorer…

            Pour le ministère de la culture, je pensais surtout à la superstructure qui chapeaute tout ça. Bon sang, on a eu une culture florissante pendant des décennies gérées par des associations, des fondations, avec des musées, des théâtres et autres simplement adossés à des universités ou des municipalités, pourquoi a-t-il fallu que de Gaulle crée un machin, juste pour caser Malraux ?
            Bon, à sa décharge, si ce n’est pas lui qui l’avait fait, ç’eût été ses successeurs, mais quand même… on aurait pu se passer de Lang, Donnedieu de Vabres, Albanel ou Filipetti (et j’en oublie).

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          • step // 12.10.2012 à 16h24

            oui certainement, et oui certainement. Après je ne connais pas le cout de la superstructure, pas sûr que sa simplification rapporte des milles et des cents. Après on a quand même gagné la fête de la musique :-)) Je pense que la superstructure en question fait d’ailleurs aussi beaucoup de l’attribution de subvention aux assocs culturelles. J’espère que c’est le cas, je ne vois d’ailleurs pas trop son rôle en dehors de ça et des inventaires.

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          • Patrick-Louis Vincent // 13.10.2012 à 18h24

            Le ministère de la culture c’est beaucoup le fait du prince : le Grand Louvre, le musée des arts premiers (c’est-à-dire primitifs), les colonnes de Buren, le musée Pompidou, l’Institut du Monde Arabe, etc… beaucoup de choses dispendieuses et pas franchement utiles. Seul Sarkozy n’a pas fait son caprice. Il est vrai qu’il n’est pas particulièrement cultivé.
            Le ministère de la culture devrait être remplacé par un ministère du patrimoine.

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        • toutouadi // 11.10.2012 à 16h52

          « Arrêtez s’il vous plait de voir la main des rentiers partout. »

          Certes, rentier semble plus péjoratif que capitaliste !!! Cependant c’est bien plus parlant !!
          Et le poids de la rente imprègne tout :
          Les rapports sociaux, la culture, les médias, l’éducation, nos loisirs etc …

          La véritable main invisible, à l’heure actuelle, c’est la rente !!

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        • step // 11.10.2012 à 18h11

          a defaut de voir des rentiers partout on peut aussi voir la vile main des fonctionnaires partout 🙂

          fonctionnaires = 20% de la population active. Force électorale puissante ? je vois pas trop comment.

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        • Rendez-vous en enfer // 12.10.2012 à 04h52

          @Derek,

          Égarement ? C’est de l’antiphrase, certes.
          Et pourtant, oui, vous vous égarez pas mal !

          Reprenez (presque) chaque phrase : la réalité passée et l’actualité
          vous démontrent presque à chaque fois le contraire.

          Faites l’exercice : vous verrez. CDT.

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  • Téji // 11.10.2012 à 09h05

    Pertinent, une fois encore ! Merci Olivier 🙂

    Dans I, je relève :
    « il est indispensable de lier les mains des élus, comme on lit les mains des fous irresponsables. »
    (au passage, juste lire « …comme on lie… » 😉 )
    Ne dit-on pas fou à lier ? Mais on l’applique aux irresponsables. Donc soit nos élites sont irresponsables, soit elles agissent en conscience, et cela relève alors de trahison contre l’Etat. Dans les 2 cas, à traiter comme il se doit.

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  • Vénus-Etoile du Berger // 11.10.2012 à 09h25

    Bonjour,

    Un article intéressant sur la finance du 11 octobre 2012
    Le comportement suicidaire de la Finance par Paul Jorion

    Quelques extraits et le lien
    « Un tribunal de Washington a invalidé, samedi 29 septembre, des mesures prises par la Commodity Futures Trading Commission (CFTC, le régulateur américain du marché des produits dérivés), qui visaient à plafonner le volume des positions qu’un intervenant peut prendre sur le marché à terme des matières premières, afin qu’il ne puisse, à lui seul, le déséquilibrer. Les professionnels du secteur s’étaient opposés à de telles mesures, noyant la CFTC sous un flot d’avis défavorables, s’assurant ensuite – grâce au Parti républicain – que le budget de l’organe de contrôle prévu ne soit pas voté, assignant, enfin, la CFTC devant les tribunaux. »

    « Mais une banque a des moyens d’éviter de subir les conséquences économiques de ses délits : elle peut réduire les dividendes qu’elle verse à ses actionnaires ; elle peut transmettre à ses clients tout ou partie de ses pertes en renchérissant ses services ; enfin, si elle est jugée « systémique », c’est-à-dire grosse au point que sa chute entraînerait le système financier tout entier, elle sera, comme observé depuis cinq ans, automatiquement sauvée par le contribuable en cas d’insolvabilité, et cela au nom de l’intérêt général. »

    « La finance dispose donc des moyens de neutraliser toute tentative de réduire la nocivité de ses pratiques. Elle s’est immunisée contre les efforts engagés par la communauté pour la protéger d’un nouvel effondrement – efforts motivés, bien entendu, par le souci de se prémunir contre les conséquences économiques et sociales d’une telle catastrophe. »

    « Dans son livre intitulé Effondrement (Gallimard, 2005), le biologiste Jared Diamondmentionne, parmi les raisons pour lesquelles des civilisations anciennes sont mortes, l’incapacité de leurs élites et de leurs gouvernements à se représenter clairement le processus d’effondrement en cours ou, si elles en ont pris conscience, leur incapacité à le prévenir en raison d’une attitude de défense »court-termiste » de leurs privilèges. Les comportements suicidaires ne sont pas absents du monde naturel : on les rencontre par exemple dans la physiologie de la cellule. C’est le phénomène de l' »apoptose » ou « mort cellulaire programmée », quand la cellule entame son autodestruction parce qu’elle reçoit des messages chimiques signalant la mort inévitable de l’organe auquel elle appartient. Arnold J. Toynbee, illustre philosophe de l’histoire, nous a prévenus : « Les civilisations ne meurent pas assassinées, a-t-il écrit, elles se suicident. » Souhaitons que ce ne soit pas tout simplement à cela que nous assistons. »

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/10/08/le-suicide-de-la-finance_1771946_3234.html

    Cordialement.

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  • Jean-Seb // 11.10.2012 à 09h32

    Vous vous radicalisez, Nicolas Doze osera-t-il encore vous inviter à son émission?

    Quand le générique des « Experts » annonce « débats et controverses » j’ai mes doutes: j’y entends plutôt des grandes gueules prenant plaisir à s’écouter. Où est le débat? Bon ok que peut-on attendre de BFM BUSINESS? Vous êtes sans doute sa caution démocratique 🙂

    La réalité emprunte une voie de plus en plus sombre, et on peut regretter que les idées visant à rétablir un semblant de dignité sociale et humaine face au capitalisme « laissez-fairiste » soient immédiatement considérées comme irréalistes et donc radicales, ce qui vous met grosso-modo dans le même panier que le communisme. L’extrême droite a perdu tout complexe et récolte beaucoup de voix sur le terreau de la désillusion. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour rallier tous les désabusés de cette société à la cause « socialiste-libérale », assez atypique il faut bien le dire…

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    • Casquette // 11.10.2012 à 11h23

      Je trouve pas que s’opposer à la dérive anti démocratique des institutions politiques et au hold up créancier d’une bande de vautours soit une posture radicale.
      C’est la situation présente qui n’est pas normale !
      Enfin il faut dire que les médias travaillent fidèlement cette normalité …on attend toujours des Unes de Libé ou du Figaro dénonçant ces dérives …s’indigner de la « traque aux sans papiers » ou de la « chasses aux riches » je veux bien mais il y’a bien pire en ce moment à l’échelle du pays et du continent.

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  • DAN // 11.10.2012 à 09h33

    A mon avis , il faut arrêter pour tous les états europeens de se financer sur les marchés financier , car c’est une véritable arnaque organisée et une perte de souveraineté. La BCE doit jouer ce rôle et les convergences économiques e, sociales , fiscales doivent se faire. En dernier lieu , il faire le ménage à Bruxelle.

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  • Helios // 11.10.2012 à 09h34

    Preque 100% d’accord avec cet article, sauf avec la mention de « populisme » à la fin.
    Ce terme quasiment absent il y a 30 ans (de même que « républicain ») fait partie du jargon des partisans du système. Il sert à discréditer ceux qui s’opposent à la pseudo élite politique, économique et médiatique qui nous gouverne.

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    • step // 11.10.2012 à 10h33

      définition du terme (wikipedia):
      Le populisme met en accusation les élites ou des petits groupes d’intérêt particulier de la société. Parce qu’ils détiennent un pouvoir, le populisme leur attribue la responsabilité des maux de la société : ces groupes chercheraient la satisfaction de leurs intérêts propres et trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population. Les populistes proposent donc de retirer l’appareil d’État des mains de ces élites égoïstes, voire criminelles, pour le « mettre au service du peuple ». Afin de remédier à cette situation, le dirigeant populiste propose des solutions qui appellent au bon sens populaire et à la simplicité. Ces solutions sont présentées comme applicables immédiatement et émanant d’une opinion publique présentée comme monolithique. Les populistes critiquent généralement les milieux d’argent ou une minorité quelconque (ethnique, politique, administrative etc.), censés avoir accaparé le pouvoir ; ils leur opposent une majorité, qu’ils représenteraient.

      Bon ben tout ceci me parait tout à fait d’actualité. Comme tout il faut différencier ceux qui prétendent être et ceux qui font ce qu’ils disent. C’est probablement ce que veux dire olivier. Car quelqu’un qui écarte les lobys et sert l’intérêt commun avec des recettes les plus simples et compréhensibles possible, j’ai rien contre personnellement. C’est toujours la pratique qui déconne en politique.

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    • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 16h09

      En effet, Helios tu as raison. Tout d’abord la définition de Populiste n’a rien de négatif à l’origine. La définition de wikipedia va dans ce sens. En tout état de causes c’est une étiquette qui ne veut rien dire, comme beaucoup d’étiquette. Eventuellement pourrait-on taxer les opposants à l’UMPS de démagogue (l’UMPS bien sûr ne l’étant !!!!!!!!). C’est une manière un peu facile d’éluder le débat sur les idées des « populistes », dont les projets politiques sont bien plus différentes entre-elles que ne le sont les politiques du PS ou de l’UMP : le « populisme » du FdG n’a, par exemple, rien à voir avec le « populisme » du FN !

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  • araucarias // 11.10.2012 à 09h54

     » bravo…. Mais là aussi, qu’importe aux pseudo-élites la réalité, quand on est porteur du grand « idéal -communiste fédéraliste » ?  »

    En somme, réinventons les traités de Westphalie, où chaque monarque républicain sera à nouveau maître chez lui,…. y compris en matière religieuse ! pourquoi pas ?

    Au secours Sully ! Les chambellans s’enivrent de leurs jérémiades, devenue ordinaires.

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  • GRRR // 11.10.2012 à 10h14

    Article clair qui m’a fait penser à ce que j’ai pu lire dans « La grande relève » et sur http://www.economiedistributive.fr

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  • Xavier TARPIN // 11.10.2012 à 10h16

    reprendre la sémantique de l’oligarchie européenne et nommer « fédéralisme » son projet de fonctionnement en dehors de tout circuit démocratique est pour le moins accepter de prendre des vessies pour des lanternes, non ?

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  • Stach // 11.10.2012 à 10h42

    Vous vous radicalisez Olivier.

    Par exemple votre opposition à l’austérité vous range dans la catégorie des doux rêveurs.

    En effet la question n’est pas pour ou contre l’austérité, mais plutôt comment: choisie ou imposée ? (par les représentants populaires ? par Bruxelle ? par dévaluation de notre monnaie ? par inflation ? par répudiation de la dette et fin du financement extérieur ? par protectionisme ? décroissance ecologique? …) bref cessons de croire que l’on peut éviter l’austérité/baisse du niveau de vie général et penchons nous plutôt sur comment le faire le plus intelligemment pour que chacun d’entre nous y trouve son compte.

    D’ailleurs c’est d’un certain point de vue cocasse que l’on parle d’austérité pour un déficit (et donc une stimulation artificielle = excès de demande artificielle de 3%). Imaginez quand de gré ou de force il faudra vraiment équilibrer le budget… (Sur le long terme ça arrivera nécessairement un jour…)

    Sinon le commentaire de Bourdeaux sur le fait que notre société « ultra-libérale » ressemble a une société « socialisée ». Cela montre bien la perte de repère des gens qui à force d’utiliser des mot novlangues finissent par prendre des vessie pour des lanternes. (et oui nous sommes dans une économie très socialiste, 56% pour être exact, c’est pour ca que ca a le gout d’une economomie socialiste 🙂 Si vous voulez voir une économie assez libérale allez à Singapour, ca va vous dessillez les yeux… Quand à l’ultra libéralisme mythique je crois qu’il partage avec le « vrai communisme » la chance (?) d’être une forme d’utopie/bouc emissaire (selon le point de vue de chacun) et de n’avoir aucun exemple d’application historique.

    Je vous en conjure Olivier n’utilisez plus le mot « ultra-libéral »… non seulement ça ne veut rien dire, ca ne se réfère à aucune doctrine établie, mais en plus vous risquez de devenir comme Pierre Jorion: le porte parole d’une indignation inutile car perdue en spéculation idéologique déconnectée du réel…

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    • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 16h43

      @Stach qui écrit « nous sommes dans une économie très socialiste, 56% « . Si l’on prend la définition utilisée par les économistes, l’économie est dite socialiste si la propriété des moyens de productions est socialisée. Cela n’a rien à voir, ni avec le taux des dépenses publiques dans le PIB (j’imagine que c’est vos 56%, ni même le TPO (environ 43%). Les entreprises sont à ma connaissance essentiellement privées en France, et d’autant plus depuis les dernières vagues de privatisation.

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    • Patrick Juignet // 11.10.2012 à 20h46

      Ultralibéral a bien un sens même s’il est imprécis. Quelques tentatives de définition de l’ultralibéralisme par opposition au libéralisme :
      http://philosciences.com/An01/?p=1636
      http://philosciences.com/An01/?p=2093
      http://philosciences.com/An01/?p=1369

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      • Rendez-vous en enfer // 12.10.2012 à 05h15

        @Patrick Juignet,

        On peut tabler sur cette opposition.
        Elle est en fait AUJOURD’HUI totalement dépassée.
        D’où nos analyses aussi. Je l’ai dit ailleurs, par métaphore, et je maintiens :
        on en est à Balzac, alors qu’il faudrait Ray Bradbury !

        Nous en sommes au « GIGA-LIBÉRALISME » qui trade en une milliseconde,
        et surexploite la planète quasiment à la vitesse de la lumière.
        ET CELA CHANGE TOUT (on en n’est qu’aux prémices).

        En un sens, j’attends le Paul Virilio des économistes.
        Qu’en pensez-vous ? Cordialement.

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  • Stach // 11.10.2012 à 10h44

    Sinon votre premier paragraphe sur la vraie nature de la dette
    publique est brillantissime et est un bien meilleur reflet de votre talent.

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  • Hadrien // 11.10.2012 à 10h47

    LE LANCEMENT DE L’EURO COMPORTAIT-T-IL UNE ERREUR INSTITUTIONNELLE… VOULUE ?

    Tous les économistes l’ont souligné: il n’y a pas d’exemple d’union monétaire à devise unique qui ait survécu avec des pays conservant leur souveraineté. L’émission d’emprunts d’Etat, lorsque celle-ci est récurrente, constitue en effet l’épreuve de vérité:
    1/ un pays souverain, qui la main sur sa propre Banque centrale, peut toujours alléger le fardeau par la monétisation, fut-elle indirecte. C’est le cas des Etats-Unis, pourtant plus mal en point que la zone euro, et où la Fed a procédé à près de 2000 milliards de dollars de rachats, depuis la crise.
    2/ un pays qui a renoncé à ce droit au profit d’une entité commune, se voit contraint d’en référer aux autres membres en cas de nécessité. Si les autres acceptent d’en partager les conséquences (accrocs à la BCE, FESF, bons européens, etc.), cela revient à faire bourse commune.
    Or, faire bourse commune c’est le fondement même de la fédéralisation…
    Croire que les iniateurs de la création de l’euro, où tous les banquiers centraux étaient partie prenante, auraient été inavertis de cette logique, serait leur faire injure.

    La zone euro n’a donc plus le choix qu’entre deux alternatives:
    – le retour en arrière par la dissolution de la zone… car la cessetion grecque toucherait vite d’autres pays.
    – la fuite en avant par le pas décisif de la fédéralisation monétaire… qui entraîne sans peine les suivants.
    Les politiques et les opinions ont beau se débattre, les faits et les échéances sont là !
    De Merkel et Papademos, le plus piégé des deux n’est peut-être pas celui qu’on pense.
    Ainsi se vérifie la stratégie esquissée par Jean Monnet lorsqu’il prononça les mots célèbres:
    L’Europe ne se fera pas d’un coup, mais par petites touches, à petits pas…
    l’un de ces pas dans l’esprit du banquier Monnet (c’était fatal) étant celui d’une monnaie européenne susceptible de disputer un jour au dollar son rôle de monnaie de réserve.

    Conformément à cette logique, « Le TSCG ne vaut pas une messe », titrait un autre banquier (Georges Ugeux) sur son blog, mais… Quand le vin (de messe) est tiré, il faut le boire !
    Tel est en substance le nouvel élément de langage que tous les libéraux se repassent pour faire passer la pilule sans réveiller le débat de 2005.
    Car, après le désastre que fut le référendum 2005, les inconditionnels ne sont pas près de refaire la même erreur sur ce pacte budgétaire qui veut imposer, en pleine crise, un équilibre qu’on n’a jamais pu respecter en France depuis 1974.
    Aussi le mot d’ordre est-il, cette fois, le profil bas:
    Il n’y aurait pas grand chose de plus, dans ce traité, que les inepties précédentes. Donc…Signons-le !
    C’est à la fois indigne, faux et stupide:

    – indigne parce que c’est la plus mauvaise méthode des « petits pas », celle que l’on fait furtivement entre initiés, sans trop le clamer, qui mettent les peuples devant le fait accompli. Du banquier Monnet au banquier Lamy, ils nous ont tous fait le coup !
    – faux parce qu’instaurer par la contrainte d’un traité l’équilibre disparu depuis 1974, c’est feindre d’ignorer que cela fut la conséquence du « petit pas » de la loi de 1973 en France, renforcée ensuite par les traités de Maastricht et Lisbonne, enlevant sa souveraineté monétaire à l’Etat en lui interdisant d’emprunter sans frais à sa Banque centrale, pour l’envoyer vers le marché secondaire de l’emprunt sous contrôle des banques commerciales.
    – stupide parce qu’on ne résout aucun des problèmes qui s’y sont rajoutés en chaîne depuis :
    Privatisation généralisée du crédit + adoption de monnaie unique
    —-> importation de la crise de l’endettement privé américain
    —> aggravation de l’endettement public pour soutenir l’économie
    —> divergence des économies en Europe sous monnaie unique

    On avait déjà ainsi fait sauter les dernières variables d’ajustement qui permettraient à des territoires et des économies dissemblables de vivre sous un même toit.
    En leur imposant maintenant une « règle d’or » aveugle, celle convenant (pour l’instant) à un seul d’entre eux, mais sans les mesures compensatoires de transfert que comporte toute fédération, on invente un genre nouveau: pour éviter de voir la vapeur qui s’échappe de la marmite, on y visse un couvercle… jusqu’à l’explosion !

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    • Hadrien // 11.10.2012 à 11h11

      Dans le même ordre des « petits pas » à côté de (nos) pompes, que tout le monde a laissés faire, les Economistes Attérés relèvent :

       » Rien sur l’absurdité [voulue] qui consiste pour la Banque centrale européenne, interdite de financer directement les déficits publics, à inonder les banques privées de plus de mille milliards d’euros de crédits à très faible taux (1 %) pour que les banques puissent ensuite (si elles le veulent bien, car rien ne les y oblige) prêter une partie de ces sommes aux États à 3 %, 5 % ou 10 %.
      Sont-ils cyniques à ce point que, sachant fort bien que c’est la finance qui est au cœur de la crise, ils feignent de ne pas le voir ?
      Dès lors quelles fins sont poursuivies ? Quel est « l’agenda caché » du Pacte budgétaire ?  »

      « Rien sur l’absurdité qui consiste à inonder les banques privées …à un très faible taux » ?
      « Quelles fins sont poursuivies… sachant que c’est la finance qui est au coeur de la crise » ?
      Poser la question, c’est y répondre !
      On a déjà dit « du banquier Monnet au banquier Lamy », ce qu’il fallait penser des antécédants du premier qui fit fortune aux Etats-Unis grâce au trafic d’alcools durant la prohibition. Quant au second, voici sa réponse aux pays touchés par la crise alimentaire de 2008 qui voulaient réduire les exportations, afin de nourrir leurs peuples :
      « Il est évident que de telles mesures entraînent une hausse supplémentaire des prix. A court terme, ce ne serait pas une bonne solution économique. »
      Réunion des Nations-Unies à Berne, avril 2004.

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      • Hadrien // 11.10.2012 à 11h18

        Dans le même ordre de « petits pas » à côté de (nos) pompes, les Economistes Attérrés relèvent:

         » Rien sur l’absurdité [voulue] qui consiste pour la Banque centrale européenne, interdite de financer directement les déficits publics, à inonder les banques privées de plus de mille milliards d’euros de crédits à très faible taux (1 %) pour que les banques puissent ensuite (si elles le veulent bien, car rien ne les y oblige) prêter une partie de ces sommes aux États à 3 %, 5 % ou 10 %.
        Sont-ils cyniques à ce point que, sachant fort bien que c’est la finance qui est au cœur de la crise, ils feignent de ne pas le voir ?
        Dès lors quelles fins sont poursuivies ? Quel est « l’agenda caché » du Pacte budgétaire ?  »

        Poser ces questions, c’est y répondre:
        Du banquier Monnet au banquier Lamy, on a déjà dit ce qu’il fallait penser du premier, qui fit fortune
        grâce au trafic d’alcools aux Etats-Unis durant la prohibition. Quant au second, voici sa réponse aux pays touchés par la crise alimentaire de 2008 qui voulaient réduire les exportations, afin de nourrir leurs peuples :
        « Il est évident que de telles mesures entraînent une hausse supplémentaire des prix. A court terme, ce ne serait pas une bonne solution économique. »
        Réunion des Nations-Unies à Berne, avril 2004.

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      • Hadrien // 11.10.2012 à 11h22

        Désolé du doublon ci-dessus, dû à une page muette sur mon écran.
        A supprimer !

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  • toutouadi // 11.10.2012 à 11h13

    C’est pas forcement de la création monétaire… C’est des prêts à taux zéro que l’état se fait à lui même par le biais de la banque centrale.
    C’est assez similaire au système de crédit commerciale des banques de second rang.

    Il y a création pur et dur uniquement en cas de non remboursement. Sinon c’est une adaptation dynamique de la masse monétaire (création momentané) au besoin de l’économie nationale.

    Mais c’est à confirmer, je suis pas économiste et mes lacunes sont abyssales.

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    • SPQR // 11.10.2012 à 12h30

      Oui, c’est bien ce que j’avais compris, mais précisément, il y a une différence entre le financement de l’Etat par l’emprunt (même public, même s’il a vocation à être remboursé ce qui conduirait automatiquement à la destruction de la monnaie créee temporairement) et le financement par l’impôt.
      J’entends bien qu’en période de récession, la situation n’est pas du tout la même qu’en temps normal mais idéalement, j’aimerais connaitre les arguments des uns et des autres en faveur/défaveur de ces deux types de financement en période de prospérité (je n’ai pas dit
      croissance…).

      merci quand même

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  • A-J Holbecq // 11.10.2012 à 11h16

    Bonjour
    Je ne pense pas qu’en période de récession l’équilibre budgétaire (par recours à l’impôt) soit une preuve de « bon sens ».
    Je pense qu’il faudrait que la comptabilité publique fasse apparaitre trois budgets très différenciés:
    1 – le fonctionnement administratif, qui doit être couverts par les recettes fiscales
    2 – la solidarité qui doit également être couverte par d’autres types de transferts en plus d’une part de recettes fiscales
    3 – les investissements publics qui doivent être financés par création monétaire, dans une limite raisonnable évidemment, en sachant que toute création monétaire publique doit être prioritaire sur la création monétaire privée bancaire et que l’idéal serait que la création monétaire publique annuelle représente la totalité de la nouvelle monnaie, les banques ne disposant plus que du droit de mettre en relation épargnants (privés) et emprunteurs (privés)

    Le système « 100% monnaie » (SMART : http://ecosocietal.wordpress.com/2012/10/02/smart/ ) aurait l’avantage, lors de sa mise en place, de « geler » environ 60% de la dette publique . Compte tenu des actifs financiers – vendables – détenus par les administrations publiques (de l’ordre de 800 milliards d’euros), la dette publique pourrait être littéralement effacée.

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    • SPQR // 11.10.2012 à 12h19

      Je vous remercie pour cette réponse complète. Je précise que le « bon sens » désignait à mes yeux l’objectif d’équilibre des comptes publiques en période « normale ». Il est évident, nous sommes tous d’accord ici, que la situation actuelle impose de recourir à des solutions extra-ordinaires et la restructuration + monétisation d’une partie de la dette semblent assez incontournables. Ma question portait donc plutôt sur le modèle que vous imaginiez « après », et vous y avez fort bien répondu.

      merci encore.

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      • SPQR // 11.10.2012 à 12h23

        Zut, j’ai oublié de vous demander quelles étaient les implications possibles de cette politique de création monétaire « modérée » sur la croissance.
        Etant personnellement convaincue que nous allons devoir décroître, j’ai du mal à concevoir une masse monétaire qui augmente dans une société en ralentissement au sein de laquelle la sphère marchande perd du terrain.

        merci d’avance

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        • Dadone // 11.10.2012 à 12h43

          Vous avez raison c’est impossible.
          La monnaie crée la croissance jusqu’à un certain point ou celle-ci devient structurellement impossible alors la monnaie crée les inégalités.
          Le système doit tourner à masse monétaire constante; nécessité absolue, voir le film de Paul Grignon pour le comprendre.

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        • A-J Holbecq // 11.10.2012 à 13h13

          En essayant de ne pas passer outre la demande d’Olivier .

          Il faut à mon avis arriver à un système où toute la monnaie est une monnaie émise par la collectivité, c’est à dire « nationalisée ». Ainsi, même dans le cas de décroissance (c’est au moins mon avis que toute croissance est pour le moment impossible tant que nous n’aurons pas trouvé une nouvelle source d’énergie présentant tous les avantages du pétrole, sans ses inconvénients), ce sera au gouvernement (élargi au Parlement, aux experts, à la Banque Centrale, à la Cour des Comptes, à un avis citoyen, etc …) de déterminer quelle est la masse monétaire optimale et de détruire (des impôts non redistribués par exemple) si nécessaire l’excès de monnaie, ce qui est très difficile dans le système actuel car la variation de la quantité de monnaie est soumise à la demande des agents non bancaires et à la décision des banques privées, deux acteurs qui ne prennent pas en compte le « bien collectif ».

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        • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 16h19

          @AJ Holbecq qui écrit « toute croissance est pour le moment impossible tant que nous n’aurons pas trouvé une nouvelle source d’énergie présentant tous les avantages du pétrole, sans ses inconvénients »

          Si les problèmes écologiques liés à la croissance n’étaient dû qu’à l’usage des énergies fossiles, ce serait déjà un grand pas.

          Mais une autre énergie propre et renouvelable n’empêchera pas d’aller déforester ce qu’il reste de forêts primaires, de racler le fond des océans, de détruire et morceler l’habitat (biodiversité), d’épuiser les nappes aquifères et phréatiques, d’accumuler des dizaines de millions de tonnes de déchets (et pas seulement nucléaires, loin de là), de stériliser nos sols, …. enfin bref, d’épuiser et polluer toutes nos ressources naturelles, (théoriquement) renouvelables ou pas …

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        • A-J Holbecq // 11.10.2012 à 16h29

          @Christophe Vieren
          Étant un « adepte » de Meadows que j’ai déjà cité plusieurs fois sur ce blog , dans le fond je suis d’accord avec vous….
          http://postjorion.wordpress.com/2011/05/31/183-meadows-les-limites-de-la-croissance-2002/
          … il n’y a plus de solution !

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        • toutouadi // 11.10.2012 à 17h13

          « … il n’y a plus de solution ! »

          Mais si !!

          -Défaut généralisé.
          -Financement mutualiste de l’économie (similaire au système bancaire) et obsolescence de l’épargne privée.
          -Constitution économique adossée à une zone monétaire à vocation universelle.

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      • Dadone // 11.10.2012 à 12h54

        Une dépense « d’investissement » par essence il y a une espérance d’avoir « retour sur investissement », c’est donc une recherche de croissance.
        C’est donc un mauvais raisonnement.
        La masse monétaire doit rester constante, l’Etat ne doit pas créé de monnaie.

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        • A-J Holbecq // 11.10.2012 à 13h23

          Il n’y a nul besoin de « retour sur investissement » dans le cas d’un investissement collectif; c’est la richesse collective créée qui est primordiale, pas une quelconque rentabilité financière.

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        • Dadone // 11.10.2012 à 13h34

          @Holbeck
          Alors ce n’est pas « investissement » c’est une dépense.
          Les dépenses ne doivent pas être financées par la création monétaire.
          Donc on en revient au point de départ la masse monétaire doit être constante.
          En réalité, c’est un évidence dès lors que l’on ne cherche plus à croître.

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        • A-J Holbecq // 11.10.2012 à 16h07

          @Dadone : bien sur qu’un investissement c’est une dépense…. vous inventez l’eau tiède là ! Mais c’est bien en même temps une recette pour d’autres acteurs de l’économie.
          Vous écrivez « Les dépenses ne doivent pas être financées par la création monétaire. »
          Ah bon, c’est vous qui le décrétez ? Vous vous appuyez sur une argumentation solide ?

          @Olivier:
          Je regrette ton ton « persifleur »… tu sais bien que je n’ai jamais suggéré que la création monétaire soit utilisée à des ronds points, à une baisse de la TVA sur la restaurations, à des sièges de conseils régionaux (ou généraux) pharaoniques, ni à l’achat  » d’extraordinaires chefs d’oeuvres culturels de néo-post-modernisme exposés sur lesdits ronds points », ni au reste d’inutilités auxquelles tu n’as sans doute pas encore pensé.

          Mais nierais tu par hasard qu’il existe de vrais besoins d’investissements dont la « rentabilité » tout à fait aléatoire n’attirera pas les entreprises privées et par là la création monétaire bancaire?

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        • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 16h31

          @Dadone : le « retour sur investissement » peut prendre la forme d’un gain de productivité. Si l’on réduit d’autant le volume de travail, l’on n’aura pas de croissance. SI Le gain de productivité est fort, on peut même avoir une décroissance tout en conservant son « niveau de vie et parallèlement accroissant sa qualité de vie par un moindre temps passé aux (trop) nombreux emplois non épanouissants.

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    • la roque // 11.10.2012 à 18h37

      Bonjour A.J HOLBECQ

      En effet, c’est une idée que j’avais soumis à Olivier, le fait que le fonctionnement administratif devait être financer avec les recettes de l’état , et les investissements, financés par la création monétaire public. C’est ce que fait une banque privée lorsqu’elle fait un prêt; elle crée la monnaie et la détruit ensuite au fil des remboursements ! Pourquoi l’état ne pourrait t’il pas faire la même chose ! Et adieu les intérêts…
      Manifestement Olivier est allergique au fait de laisser la planche à billet à un état..

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      • Flo // 11.10.2012 à 21h47

        Je pense comme Olivier que dans les pays développés même les investissements publiques ne devraient pas être financés ni par emprunt ni par émission monétaire.

        1- l’Etat est une structure suffisamment grosse et variée pour que les flux d’investissements soient réguliers, de même que les flux de « retour sur investissement » (selon les projets le retour pourra se faire sous forme d’impôt sur la richesse accrue du pays). Lorsque les deux flux s’égalent, le renouvellement des investissements ne requiert pas de financement.
        2- La comparaison avec un particulier ou une entreprise n’est pas pertinente du fait que l’Etat ne vit ni d’enfance, ni de vieillesse, ni de phase de démarrage, et est supposé ne jamais mourir, son usage de l’outil financier doit donc être très différent.
        3- une dette limitée à < 10% du PIB suffirait amplement pour absorber des éventuels crises ou a coups.

        Pour revenir au débat entre la monnaie privée et monnaie publique, je ne comprends pas cette peur de "manquer de monnaie" dans l'économie.
        Ce qui fait les dépressions, ce n'est pas une quantité trop faible de monnaie en circulation, mais le fait que des agents sur-endettés doivent se mettre à rembourser leurs dettes: c'est un détournement des flux habituels de revenus, pas un problème de stock de monnaie.
        Or création monétaire publique ou pas, rien n'empêchera pas les agents privés de s'endetter entre eux (c'est nécessaire) – et parfois trop.

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  • Surya // 11.10.2012 à 11h39

    Nous sommes coincés :

    – si on continue dans le surendettement on va dans le mur
    – si on fait de l’austérité on va dans le mur aussi

    Finalement quand on est surendetté on fait défaut (partiel / total); reste à voir comment on gère le défaut. ça peut relativement bien se passer comme être le chaos.

    Il y a un problème dans ce pays (et pas que celui-là d’ailleurs); il y a une captation de l’épargne vers la dette publique (fonds € des assurances-vies); ce super support de bon père de famille sur lequel les gentils commerciaux (pardon, « conseillers ») bancaires vous orientent après avoir rempli votre livret A parce que tu vois « le fonds € c’est super et c’est pas risqué; CAPITAL GARANTI; pas comme ces vilains spéculateurs en bourse; dis tu veux bien m’acheter mon assurance-vie ??? En plus faut que je fasse mon chiffre ce trimestre sinon mon directeur va pas être content »)

    Si les banques / compagnies d’assurance ont vendu des produits qu’elles ne savent pas garantir (groupama; dette grecque tout ça…) et bien qu’on protège les dépôts (sans que cela ne coûte au contribuable; échange dette/capital ou liquidation gérée par la banque centrale) et que ces compagnies saute enfin si leur gestion a été irresponsable. Il y a un truc qui s’appelle la « faute de gestion » qui engage la responsabilité civile; fiscale et pénale des dirigeants d’entreprise qui font n’importe quoi. Même pas besoin de fraude comptable; une simple conduite manifestement imprudente de l’entreprise suffira à caractériser une faute de gestion. Encore qu’il y aurait beaucoup à dire sur la compta bancaire (Bale et les conceptions particulières de « capital »; le mark to market à gogo quand ça m’arrange puis on arrête quand ça m’arrange pas) et sur les commissaires aux comptes qui valident tout ça.

    C’est un gros problème de cette crise; la déresponsabilisation à tous les niveaux : banques privées qui fourguent leurs créances pourries à l’Etat ou à la banque centrale – QE, LTRO avec collatéraux moisis, lignes de crédits des Etats; le summum de l’escroquerie ayant été atteint via le TARP aux US); c’est aussi valable pour les gouvernements pour lesquels rien n’est jamais de leur faute; c’est toujours de la faute des marchés ou des vilains spéculateurs (« steuplait la banque centrale vient racheter ma dette parce que les marchés ne sont pas gentils ») et à la fin comme d’habitude; le contribuable paiera.

    Alors j’hésite entre 😀 et 🙁 pour terminer ce message.

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  • BA // 11.10.2012 à 11h40

    Jeudi 11 octobre 2012 :

    La France dans un « état de faillite aggravée » selon la porte-parole du gouvernement.

    PARIS – Sans considérer l’impact potentiel de ses propos auprès des agences de notation, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a aujourd’hui déclaré que la France était dans un « état de faillite agravée ».

    Mme Najat Vallaud-Belkacem répliquait aujourd’hui à François Fillon, qui a accusé le président François Hollande « d’amateurisme », en le renvoyant au bilan de son action gouvernementale.

    « M. Fillon est-il vraiment le mieux placé pour donner des leçons, lui qui a commencé son mandat de Premier ministre à la tête d’un Etat en faillite et l’a laissé en état de faillite aggravée ? », a déclaré à l’AFP Najat Vallaud-Belkacem.

    Suite à ces propos, certains commentateurs ne manquent pas de souligner qu’il est difficile de défendre avec crédibilité la note AAA de la France tout en déclarant que celle-ci est dans un état de faillite aggravée.

    http://www.romandie.com/news/n/La_France_dans_un__t_de_faillite_aggrav_selon_la_porte_parole_du_gouvernement_RP_111020121130-20-257450.asp

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  • Surya // 11.10.2012 à 11h57

    [Méthode coué]

    Tout va très bien , l’OAT est à 2,182% 😉

    http://www.bloomberg.com/quote/GFRN10:IND

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  • Davoust Pierre // 11.10.2012 à 12h07

    Tout simplement remarquable…

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  • Dadone // 11.10.2012 à 12h39

    Pour tout ce qui est ressort de la monnaie le mieux que je connaisse c’est le film « L’argent dette » de Paul Grignon consultable sur le net (une version 2 existe également).
    J’insiste toutefois sur le point fondamental suivant, ce que dit le film est exact A CONDITION qu’il y ait une montée des inégalités sinon on a simplement de l’inflation. Ce n’est donc pas le système monétaire qui est en cause comme le laisse supposer le film mais bien le système inégalitaire.

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    • SPQR // 11.10.2012 à 13h41

      J’ai vu ce film récemment, d’où mes questions à ce sujet.

      Je vous remercie tous pour vos réponses.

      Désolée Olivier d’avoir remis sur le tapis un sujet apparemment précédemment évoqué. J’attendrai donc sagement que vous y reveniez dans quelques temps.

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  • Hadrien // 11.10.2012 à 12h59

    On est coincés, disait Surya…

    ON EST EN TRAIN DE SE RUINER EN RESTANT SOUS L’EURO !

    Après les protections douanières, la zone euro a fait sauter la dernière variable régulatrice des équilibres économiques entre Etats: le taux de change des monnaies.
    Rien d’étonnant, donc, à ce que les pays du sud s’enfoncent irrémédiablement, sous monnaie unique, dans le déficit et la dette vis à vis de ceux du nord aux monnaies anciennement plus fortes. La variable d’ajustement a disparu. D’où la dérive divergente des économies de la zone euro.
    Un petit rappel pour la France:
    Lorsque s’acheva l’introduction de l’euro, sous sa forme fiduciaire (janvier 2002), notre balance extérieure devint aussitôt après pour la première fois globalement déficitaire, de peu en 2003, puis de 5 milliards en 2004, de 24 en 2005, de 30 en 2006, de 42 en 2007, de 56 en 2008, …et nous en sommes à 75-80 milliards prévus pour 2011 !
    Devant cet état de fait, les admonestations d’auteurs comme Bayrou (2012, état d’urgence) ou Peyrelevade (France, état critique), qui invitent à imiter l’Allemagne, ressemblent à un aveu d’échec: autant demander à la Sicile de devenir la Bavière ! Même un Etat unifié depuis des siècles, comme la France, garde encore un important differentiel régional que seule la redistribution nationale permet de compenser.
    Après des années d’européisme béat à Bruxelles, de mondialisation à l’OMC, et d’anti-protectionnisme acharné, on en est maintenant venu à clamer: « acheter français, produire français », des cris de désespoir qui ressemblent fort au « buy british » qui n’empêcha pas le Royaume Uni de perdre son industrie.
    Les européistes convaincus en appellent au fédéralisme, seule solution viable pour continuer dans la même direction. Malheureusement, la route est barrée par les dispositions constitutionnelles de la cour de Karlsrhue qui l’interdisent… L’Allemagne exportatrice veut bien profiter de la consommation européenne captive en euros-marks, mais sans promiscuité excessive. D’ailleurs, comment concevoir qu’elle accepterait sous l’appelation « fédération » ce qu’elle refuse sous le statut d’ « Union » ?

    Impasse, voie sans issue! Voilà ce qu’a dû se dire Georges Papandréou avant de céder la place à un ex-Goldman Sachs. L’ennui, pour eux comme pour nous, c’est d’avoir été amenés jusque là, sans billet de retour: l’inquiétude pointe maintenant pour l’Espagne et d’autres, en attendant notre tour dont le défaut serait ingérable par les banques…
    Et dire que ces apôtres de l’euro-mark comme monnaie unique, de Delors à Strauss-Kahn en passant par Giscard (« nous aurons la monnaie la plus forte du monde »!), étaient tous les meilleurs économistes qui soient ! Ça en dit long sur les autrres.

    L’établissement de deux euros (Germain/Latin ou Nord/sud) est le constat auquel parvient Chjristian Saint-Etienne dans son livre « La fin de l’euro » et les chiffres qu’il donne ne sont pas conjoncturels: la prédisposition industrieuse du Nord et celle plus consommatrice du Sud ne datent pas d’aujourd’hui.
    Raison de plus pour vivre avec, sans essayer de dire aux uns «devenez comme les autres», ou réciproquement.
    Mais l’établissement de deux zones ne résoud pas pour autant le problème de la transition sans casse.
    Toutes les propositions actuelles butent sur l’énormité de la dette à rembourser en euros actuels. Comme il apparaît clairement, c’est entre 20 et 4O ans de remboursement qui seraient nécessaires pour un pays comme la France…
    Que dire alors d’un pays comme la Grèce?
    On peut imaginer sur ce point un schéma assez proche des conclusions de Frederic Lordon ou Bernard Maris (Dehors l’Allemagne!), il y a quelques mois de cela. Curieusement aucun des gouvernements ou mouvements politiques actuels ne semble l’envisager :

    COMMENT EN SORTIR EN DOUCEUR

    La solution consistant à ce que l’Allemagne et ses satellites, comme ils commencent à l’évoquer, reviennent à une monnaie séparée comme le mark, résoudrait tous les problèmes à la fois:
    Il est important pour que cela fonctionne que les autres pays gardent nominalement l’euro, mais avec une nouvelle politique monétaire rendue possible par l’absence de l’Allemagne et ses satellites. La dévaluation factuelle de cet euro par les marchés réduirait en réalité continuellement le service de la dette libellée en euros, débloquant la situation pour les pays méditerranéens et la favorisant encore plus pour l’Allemagne et ses satellites dans leur nouvelle monnaie forte.
    Dans ce scenario, il est crucial que ceux qui s’accomodent de l’euro-mark actuel (Allemagne, Autriche, Pays-bas, Luxembourg, Finlande) soient ceux qui sortent de l’euro, pour permettre aux autres pays de retrouver leur souveraineté sur l’euro en redonnant son statut normal à la Banque Centrale (privilège d’émission).
    L’euro redeviendrait ainsi une monnaie comme les autres (y compris le dollar), tout en laissant l’euro-mark à ceux qui s’en accomodent.

    Le schéma est trés souple: en cas de recours abusif à la monétisation de la part de membres du «Club Med », un pays comme la France pourrait à son tour sortir pour retrouver son franc, qui deviendrait plus fort que l’euro nominal restant, etc.
    L’essentiel est de laisser l’euro nominal à ceux qui en ont le plus besoin pour rembourser en euros dévalués.
    Le schéma comporte un autre avantage: plus les spéculateurs dévalueraient l’euro nominal restant, plus ils se punieraient eux-mêmes en dévaluant leurs remboursements nominaux dans cette monnaie.
    Evidemment, tous les banquiers et rentiers de la planète protesteront à l’encontre de ce schèma, mais c’est la seule issue à l’erreur d’aiguillage historique d’une monnaie unique pour des économies divergentes. Car espérer que ces dernières convergent à terme, on l’a dit, c’est croire au jour où l’économie de la Sicile sera celle de la Bavière!

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    • chris06 // 11.10.2012 à 13h45

      @Hadrien,

      la Corse ou la Guadeloupe ne sont pas l’Ile de France ou le bassin lyonnais non plus, pourtant ils partagent la même monnaie depuis belle lurette.

      Comme quoi la question n’est pas de savoir si la Sicile va devenir la Bavière, c’est tellement évident que ça vaut même pas la peine d’être discuté, mais si les transferts fiscaux entre différentes régions à économies très disparates qui existent à l’intérieur d’un pays comme la France vont pouvoir se généraliser à l’échelle de la zone euro.

      Vous pensez sans doute qu’un Strasbourgeois est tout à fait d’accord pour que ses impôts servent à financer une école en Guadeloupe mais pas en Crête, et vous avez peut être raison, mais de grâce, ne réduisez pas ce débat à une question aussi stérile que de savoir si l’économie de la Sicile va devenir celle de la Bavière.

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      • Hadrien // 11.10.2012 à 14h55

        C’est le type même de remarque auto-contradictoire, commençant par:
        « vous avez peut être raison, mais… »

        et poursuivant sans comprendre:
        « savoir si la Sicile va devenir la Bavière, c’est tellement évident que ça vaut même pas la peine d’être discuté »,

        en ignorant la conclusion de l’auteur de ce blog au billet précédent (Chap. IV):
        et si on construisait un Europe fédérale du coup, avec plein de transferts entre pays pour voir ?

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        • chris06 // 11.10.2012 à 15h39

          non, vous partez du principe que les transferts fiscaux entre régions aux économies très disparates qui peuvent exister à l’intérieur d’une nation comme la France sont tout à fait justifiés mais pas un ensemble de nations comme la zone euro.

          Si’l y a des tensions entre grecs et allemands c’est justement parce qu’il n’y a pas, pour le moment, de transferts entre nations. Chaque pays continue de raisonner uniquement en fonction de son intérêt national plutôt que celui de la communauté.

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          • Hadrien // 11.10.2012 à 16h14

            Vous ne comprenez décidément rien à ce que j’écrit:
            EVIDEMMENT que le problème disparaîtrait… « si on construisait un Europe fédérale du coup, avec plein de transferts entre pays… »
            A mon tour de vous faire remarquer:
            « c’est tellement évident que ça vaut même pas la peine d’être discuté”

            Mais (re)lisez donc ce qui est écrit à ce sujet :

             » Les européistes convaincus en appellent au fédéralisme, seule solution viable pour continuer dans la même direction. Malheureusement, la route est barrée par les dispositions constitutionnelles de la cour de Karlsrhue qui l’interdisent… L’Allemagne exportatrice veut bien profiter de la consommation européenne captive en euros-marks, mais sans promiscuité excessive. D’ailleurs, comment concevoir qu’elle accepterait sous l’appelation “fédération” ce qu’elle refuse sous le statut d’ “Union” ?  » (i.e. ces transferts précisément!)

            Ce n’est donc pas que le fédéralisme n’est pas souhaitable, c’est qu’il est mal barré:

            Demandez donc, ce que j’ai fait l’été dernier, aux allemands et aux autrichiens en vacances en Crête s’ils souhaitent une fédération avec la Grèce: ils souhaitent au contraire une Grèce revenant aux drachmes pour pouvoir acheter… les villas qui s’y sont construites avec l’euro-mark et restent actuellement à des prix… euro-marks !

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          • Patrick Juignet // 11.10.2012 à 20h50

            Exact . Il se trouve que les peuples ne sont pas près en 2012 à accepter de péréquations correctrices entre nations en Europe.

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  • Vénus-Etoile du Berger // 11.10.2012 à 13h26

    Bonjour,

    Olivier cité dans un article, pose une question très pertinente qui peut être actualisé dans ce billet.

    Qui fuiront les premiers ? Les marchés financiers ou les États les plus solides ?

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/20120606trib000702311/ou-sont-passes-les-1000-milliards-de-la-bce-.html
    un extrait de l’article
    Olivier Berruyer est parvenu à retracer (ou en tout cas à donner une estimation « juste à 95 % ») l’ensemble des mouvements d’emprunts et de dépôts à la BCE qui sont intervenus dans chaque pays. Pour cela, il lui a fallu se plonger dans une analyse méticuleuse des bilans des 17 banques centrales qui composent ce que l’on appelle l’Eurosystème.

    Pour faire tenir ce système à bout de souffle, conclut Olivier Berruyer, « la BCE prête des sommes hallucinantes, dans le secret le plus total, à des structures bancaires de plus en plus fragiles et aux comptes maquillés par des règles comptables complaisantes bâties sur le principe d’imprudence, le tout fragilisant la monnaie unique avec une efficacité discutable en augmentant le risque d’appel au contribuable. Intéressant exercice de psychologie sociale : quand la coopération et la confiance vont-elles disparaître et qui fuiront les premiers ? Les marchés financiers ou les États les plus solides ? »

    Cordialement.

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  • Vénus-Etoile du Berger // 11.10.2012 à 13h49

    vous écrivez « réfléchir à l’Europe uniquement en regardant ce qui se passe en Europe, c’est rater la vision d’ensemble, oublier le contexte. Le contexte n’excuse pas tout, mais il aide à relativiser ».

    Bonjour,

    Olivier dans des billets précédents a analysé méticuleusement, les Etats-Unis, la Chine, la faim dans le monde etc.
    Il ne s’est pas arrêté uniquement à l’Europe.

    Vous écrivez « moins de misère ».
    Ouvrez vos yeux, les guerres se succèdent, les enfants deviennent soldats ou bien meurent de faim ou bien sont écrasés comme des mouches, les femmes sont mutilées ou bien on les force à se marier ou elles sont vendues.
    Le nombre d’enfants qui meurent de faim chaque jour est considérable.
    Vous la trouvez où l’Humanité?
    Quelle Humanité?

    Une montée du nazisme devient effrayant, nous nous sommes battus pour l’enrayer, cela ne choque personne.

    Il prend sa plume avec davantage d’ardeur car tout tombe en ruine et la haine entre les peuples s’amplifient.

    Stop!

    Bien cordialement.

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    • G. // 11.10.2012 à 15h11

      Bonjour,

      Vous versez dans le pessimisme et le catastrophisme. Pour des preuves de ce que j’avançais a propos de la pauvreté dans le monde:
      http://www.inegalites.fr/spip.php?article381
      A voir d’autres sources, a challenger si vous voulez.

      Ensuite, je sais bien que monsieur Berruyer a observé la situation des autres pays, notamment les USA. Les graphiques qu’il a publié sont, et je me cite moi même, « d’utilité publique ».
      En revanche, il n’a pas cherché ici à faire le lien entre la situation Européenne et son environnement économique mondial. Dire que les problème de l’Europe sont dûs à l’organisation de l’Europe actuelle, c’est peut-être vrai partiellement. Mais d’autres facteurs rentrent en jeu: la guerre économique que se livrent les pays entre autres. On avait dit autrefois que les guerres ne se joueraient plus en nombre de morts, mais en nombre de chômeurs…

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      • Vénus-Etoile du Berger // 11.10.2012 à 16h24

        « Vous versez dans le pessimisme et le catastrophisme. »
        Non non je ne verse pas dans le pessimisme et le catastrophisme.
        Je ne renie pas la réalité tout simplement.
        Hier je lisais justement les chiffres de médecins sans frontière, ils sont un peu overbookés en ce moment…excusez les ils sont dans l’urgence et en sous effectifs

        bon je l’exprime à l’envers avec optimisme pour que l’information passe mieux alors,
        La Turquie a organisé un grand repas avec la Syrie, en Somalie les gens sont au top de leur forme,en Grèce, en Espagne etc les peuples sont dans la rue, ils font la fête bien sûr

        les nazis gagnent peu à peu tous les continents, tranquilou ni vue ni connue, on croit à des déguisements et à une pièce de théâtre…

        j’arrête là.
        Je ne souhaite pas échanger davantage.
        Je vous remercie pour votre réponse précédente.
        Je vous souhaite une agréable journée,
        Bien cordialement.

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      • Vénus-Etoile du Berger // 11.10.2012 à 20h42

        Au fait je n’avais pas vu, vous écrivez « Pour des preuves de ce que j’avançais a propos de la pauvreté dans le monde:http://www.inegalites.fr/spip.php?article381 »

        Je n’avais pas remarqué cependant vos chiffres datent de 2008!!
        donc votre « preuve » est caduque.
        Les sécheresses, les guerres, la crise etc. ne sont pas pris en compte.

        Et même en 2008, le mot « preuve » était déjà excessif.
        Entre autre les nomades retranchés dans les montagnes n’ont sûrement pas été pris en compte etc.

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        • Vénus-Etoile du Berger // 12.10.2012 à 10h01

          Bonjour petit résumé, pour se forger une opinion.

          France, précarité sociale et pauvreté en constante dégradation dans certaines zones urbaines.
          2011 a été marquée par une dégradation générale des indicateurs socio-économiques en France. Le secteur de la santé n’a pas été épargné, causant des retards et des difficultés d’accès aux soins pour les personnes les plus modestes.
          Les difficultés d’accès aux soins dans certaines zones urbaines sensibles d’Ile de France (notamment en Seine-Saint-Denis) – où les indicateurs de désertification médicale, de précarité sociale et de pauvreté sont en constante dégradation – seront l’objet d’études et d’évaluations en 2012.

          Espagne 10 octobre 2012, Face à la pauvreté, les ONG déclenchent l’alarme sociale en Espagne
          Face à la pauvreté grandissante en Espagne, des organisations humanitaires, ont déclenché l’alarme sociale et lancé un appel aux dons sans précédent, appuyé par un message vidéo choc, afin de venir en aide à 300.000 personnes supplémentaires cette année. Sur le modèle des opérations d’envergure habituellement destinées aux causes humanitaires à l’étranger, l’organisation espère obtenir 30 millions et demi d’euros pour venir en aide aux Espagnols les plus frappés par la crise économique qui sévit depuis 2008.
          Post-scriptum : BA plus loin dans un commentaire a abordé de la pauvreté en Espagne et de l’intervention de la croix rouge, une des organisations humanitaires.

          Grèce, de plus en plus de grecs sous le seuil de pauvreté
          La Grèce vit sa 5ème année de récession, le taux de chômage dépasse les 22% et celui de pauvreté est déjà au-dessus des 20%. Une situation très difficile qui devrait encore s’aggraver selon les organisations humanitaires.

          En Syrie, la médecine est utilisée comme une arme de persécution
          « Aujourd’hui en Syrie, les blessés et les médecins sont pourchassés et courent le risque d’être arrêtés et torturés par les services de sécurité. La médecine est utilisée comme une arme de persécution, » constate le Dr Marie-Pierre Allié, présidente de MSF.
          « Parce que nous sommes en permanence poursuivis par les forces de sécurité, explique l’un d’entre eux. Beaucoup de médecins qui traitaient les blessés dans leur hôpital privé ont été arrêtés, torturés. »

          Ethiopie, Somalie
          La sécheresse qui a touché la Corne de l’Afrique a eu des conséquences dramatiques sur la population somalienne, déjà affectée par 20 ans de guerre.
          Les camps de réfugiés abritent environ 130 000 Somaliens (chiffre décembre 2011) qui ont fui la crise alimentaire et la guerre. Au cours des dernières semaines, le nombre de Somaliens traversant la frontière a augmenté et avoisine aujourd’hui les 300 personnes par jour (chiffre décembre 2011), un nombre qui n’avait pas été enregistré depuis le mois de juillet. L’augmentation du nombre de réfugiés révèle l’extrême vulnérabilité de la population somalienne. Pratiquement tous racontent qu’ils ont quitté leur pays à cause d’une pénurie aiguë de nourriture et d’une situation d’insécurité accrue.

          Cameroun, les Bororos, population isolée
          « Les Bororos sont des nomades, ils circulent depuis très longtemps dans cette zone, traversant la frontière en fonction des besoins de leurs troupeaux »

          Etc., il manque d’autres pays.
          Cordialement.

            +0

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  • Marvinik // 11.10.2012 à 14h29

    Ouah!

    ça c’est de la déclaration! c’est où qu’on signe ? 😉

    Merci Olivier, ce billet, s’il est un pur « billet d’opinion » et non d’analyse, comme remarqué plus haut, fait du bien, parce qu’il résume -avec panache!- votre pensée, qui elle découle de vos nombreuses analyses.

    C’est une rapide synthèse des conclusions que vous tirez de vos billets habituels… et ma foi, si certains points se discutent sans doute, c’est quand même bien plus pertinent, raisonnable (et raisonné sans doute…) que ce qu’on peut entendre dans les grands médias!

    D’où ma question: c’est où qu’on signe?^^

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  • Dadone // 11.10.2012 à 14h52

    @G
    Vous avez fondamentalement raison. Oliver se trompe de combat.
    Inversons le processus. Admettons que notre pays n’est pas contracté de dettes, eh bien il est fort probable que la situation se pire aujourd’hui !
    En effet, on est en guerre économique une guerre a besoin de munitions, les munitions s’achètent avec de l’argent même avec celui que l’on a pas. Si un pays ne s’endette pas, il ne peut pas acheter des munitions, il est tôt ou tard laminé par la concurrence. C’est la RAISON de l’endettement des pays, il n’y en a pas d’autres structurellement.
    Et aucun pays développé ne peut échapper au mécanisme sauf à renoncer à l’économie de marché et c’est pour cette raison que tous les pays sont endettés.
    Donc c’est la concurrence mondiale le problème.
    De plus j ne crois pas à la thèse que le système essaye de préserver les 10% les plus riches, non le système essaye simplement de survivre car la restructuration des dettes en profondeur impliquent un changement de système car le capital sera complément discrédité. C’est la peur de ce changement, vers quoi aller ? qui incite à le faire perdurer et pas pour protéger tel ou tel intérêts acquis. C’est la peur du vide et du probable chaos qui est la raison principale qu’on ne remet en cause le système.

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    • Valérie // 11.10.2012 à 15h45

      « Donc c’est la concurrence mondiale le problème »

      Non, je dirais qu’il pourrait y avoir concurrence mondiale, mais en se basant sur un autre système que la dette étatique…on pourrait imaginer ça, non ? Si tout le monde avait été d’accord sur un autre système, on aurait pu se faire aussi la guerre économique, mais dans un autre cadre…D’où la question que je me pose plus haut : pourquoi a-t-on décrété ce système d’endettement des états nécessaire à l’investissement ?

      Sinon je suis plus d’accord avec vous sur le fait que c’est la recherche de croissance, le postulat de base de l’économie moderne, qui est la cause in fine des pbs actuels. (même si on n’est pas entièrement d’accord sur les causes de la fin de la croissance, on en a déjà discuté). Dans un monde aux ressources virtuellement infinies et/ou sous-développé, la croissance matérielle est une bonne carotte pour l’économie. Dans les sociétés développées ultra-équipées, la croissance matérielle n’est peut-être pas le but le plus pertinent.

        +0

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      • Dadone // 11.10.2012 à 15h57

        Non, une guerre a besoin de munitions qui va empêcher un Etat de les acheter ?
        Je ne voie pas comment c’est possible…
        La guerre épuise les nations comme tout conflit, elle s’appauvrissent au fur et à mesure que dure le conflit.
        Renoncer à l’endettement, c’est capituler..
        C’est ce que l’on demande de fait à l’Espagne; la Grèce, le Portugal, l’Irlande, etc…
        En ce qui concerne l’impossibilité de croître, de toute manière, de nos jours, ce sont les deux phénomènes qui se conjuguent (ce qui n’était pas le cas il y a trente ans..) l’épuisement des ressources et le fait que structurellement cela n’est pas possible.

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  • Dadone // 11.10.2012 à 15h08

    @G
    En revanche je ne vous suis pas lorsque vous écrivez :
    « l’intérêt pour l’Humanité qu’il y a à avoir “enfin” sorti de la misère la Chine, l’Inde et d’autres pays. Le comportement égoïste et rapace des plus riches européens et américains a permis d’investir beaucoup dans les pays émergents. De les industrialiser, aux dépends des USA et de l’Europe. Notre situation actuelle est peut-être le prix à payer de cette mondialisation. Mais l’Humanité n’y a t’elle pas gagné quelque part? D’avantage de cerveaux capables d’inventer, moins de misère, plus de coopération économique? Débat ouvert. »
    Le débat n’est pas ouvert, il est tranché !
    On arme pas ces concurrents, c’est une folie sans nom !
    On fait d’abord en sorte que l’on soit en paix !
    Ensuite on peut collaborer.
    Deng Xiaoping est un homme cultivé qui a lu « L’art de la guerre de Maitre Sun Tzu » écrit au Véme siècle avant J-C. Dans cet ouvrage, qui est une référence culturelle importante en Chine, on peut lire « Lancez des amorces pour appâter l’ennemi. Leurrez l’ennemi en feignant la débâcle et écrasez-le » ou encore « En apportant quelques avantages à l’ennemi, vous pouvez l’amener à faire ce que vous souhaitez et à aller où vous voulez », on ne saurait mieux résumer la stratégie de Deng Xiaoping.
    Les chinois sont une civilisation cinq fois millénaires rompue à l’art de la ruse et du commerce, l’occident est simplement cupide et Maitre Sun Tzu de dire dans son traité « Si l’ennemi est vénal, attirez-le avec de petites richesses ». Deng Xiaoping a également lu Lénine et il peut désormais faire sienne sa phrase « Les capitalistes nous vendront eux-mêmes la corde avec laquelle nous les pendrons ». La messe est dite !

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    • G. // 11.10.2012 à 15h21

      Dadone,

      Je comprends parfaitement votre commentaire, et c’est là un risque dont je suis parfaitement conscient. Toutefois, entre être pessimiste ou optimiste, je préfère être optimiste et me tromper.

      Mon optimisme vient d’une réalisation: l’Humanité, qui pendant longtemps réservait l’éducation et un niveau de vie décent à une minorité, a évolué. Le progrès technique et le commerce, le progrès des démocraties, la mondialisation actuelle, tout a permis à une proportion de plus en plus grande de la population d’avoir accès à l’éducation.

      Je crois au potentiel humain. Si il y a satistiquement un « Einstein » ou un Mozart sur 10 millions d’habitants, éduquer 100 millions de jeunes chinois ou indiens de plus par an, c’est augmenter énormément nos « chances ». Nos « chances » de trouver les talents de demain.

      Ces talents pourraient certes être utilisés pour écraser « l’ennemi », mais… comme le dit le livre « La stratégie du conflit », les conflits sont rarement binaires, blanc/noir, perte de l’un = gain pour l’autre. En pratique, la coopération économique apporte infiniment plus aux gens que le conflit armé ouvert. Les chinois ne sont pas fous, ils le savent aussi. Mieux vaut débaucher pécuniairement les cerveaux des talents américains, que les tuer…

      J’ai l’espoir que les « talents de demain », probablement issus de Chine, d’Inde ou de pays émergent, feront avancer la recherche et la technique. Et si un chinois inventait une source d’énergie propre? Je parie sur l’avenir, avec optimisme. Je parie sur l’explosion de la communication, avec internet, et des échanges salutaires. Comment faire la guerre à des gens que vous fréquenter sur facebook, avec lesquels vous partagez des vidéos drôles, et avec lesquels vous travaillez?

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      • Dadone // 11.10.2012 à 15h35

        On peut inverser le propos , vous avez également beaucoup plus de chance d’avoir un Staline un Mao ou un Hitler.
        Or ces personnes émergent dans le chaos.
        Or que je sache, le chaos nous y entrons…
        Non il ne fallait pas entretenir des relations économique avec les chinois pays qui est a l’opposé de nos démocraties et qui de plus ont une revanche à prendre avec l’histoire récente faites d’humiliations de la part de l’occident…
        On devait les laisser se débrouiller tout seul cela leur aurait des pris des dizaines d’années…

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  • BA // 11.10.2012 à 15h21

    Jeudi 11 octobre 2012 :

    Espagne : face à la pauvreté, un appel de la Croix Rouge inédit.

    Face à la pauvreté grandissante en Espagne, la Croix Rouge qui célèbre mercredi 10 octobre sa journée nationale a lancé un appel aux dons sans précédent afin de venir en aide à 300.000 personnes supplémentaires cette année et récupérer 30 millions et demi d’euros.

    La vidéo de la Croix Rouge est en langue espagnole :

    http://www.boursorama.com/actualites/espagne-face-a-la-pauvrete-un-appel-de-la-croix-rouge-inedit-8cb0ce3b1a7678272d02489f760aa6c8

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  • Hadrien // 11.10.2012 à 15h45

    « Votre article commençait très bien. Hélas, il dérape vite en pur article d’opinion. », dites-vous…
    Le but de la connaissance serait-il donc de n’avoir aucune opinion ?

    « Preuves? Lien vers des données? »
    Ce blog tout entier est essentiellement consacré aux statistiques factuelles et aux courbes, afin que chacun puisse mieux établir son jugement.
    Leur auteur serait-il donc le seul à ne pouvoir établir le sien ?

    Vous me faites penser à un autre (ultra)libéral… qui s’ignore et concluait sur son propre blog, contre les liens que je lui donnais, par ce commentaire condescendant et disparu avec le mien depuis lors:
    «On trouve tout chez Berruyer. Des convergences et des divergences»… avec lui-même, bien entendu !
    (Rédigé par : peyrelevade | le 16 septembre 2011 à 15:26)
    N’est pas sans opinion qui veut ! Et les « anti-démagogues » ou prétendus tels sont souvent les pires…
    Ainsi de M. Barre, au tour de ceinture respectable et à la somptueuse villa de Saint-Jean Cap Ferrat, qui ne cessait de geindre sur la condition des français: « il faut que la France maigrisse » !
    Et celui-là avait déjà ses adeptes:
    On lui doit, entre autres, la division par deux de la croissance durant son mandat (de 5% à 2,4%), qui est ainsi passée sous celle des Etats-Unis, alors qu’elle était bien supérieure jusque là, durant toutes les Trente Glorieuses.
    Seul le « tournant de la rigueur » de 83 a su faire mieux : (de 2,4% à 1,2%) !
    Nous sommes en passe de faire encore mieux car, mieux que zéro, il y a négatif !

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    • G. // 11.10.2012 à 19h06

      Vous me jugez fort mal, Hadrien.

      Tout d’abord, si j’ai « critiqué » l’article de monsieur Berruyer en mentionnant que c’était un article « d’opinion », c’est… que les vrais blogs d’analyse économique sont rarissimes sur le web! Ou alors je suis preneur de vos liens.

      O.Berruyer a publié nombre d’analyses chiffrées, de graphiques éloquents, c’est infiniment appréciable. Il a tendance a chiffrer ce qu’il dit, et à illustrer par des graphiques utiles ce qu’il avance. Comparez cela à présent aux articles du « Monde », du « Figaro », à du Paul Jorion, ou que sais-je… Vous verrez que dans les médias, on ne trouve presque plus « QUE » de l’opinion.

      L’opinion, c’est de l’enfumage. Ma petite pique n’avait d’autre but que de signaler une dérive possible du blog. Son auteur est seul décideur de ce qu’il en fait, bien évidemment!

      Pour le reste de votre commentaire, je ne comprends pas trop. Si je dis que je suis pour une taxation à 90% des plus hauts revenus, cela me classe t’il chez les ultra-libéraux? Pourtant c’est ce que je pense…

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      • Hadrien // 12.10.2012 à 16h02

        Sur (ultra)libéral, au temps pour moi !

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  • Marianne // 11.10.2012 à 16h20

    Comme il a été déjà ironisé, sur ce blog :
    PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS, CONCURRENCEZ-VOUS !

    http://www.marianne2.fr/Les-mensonges-et-volte-face-du-gouvernement_a223305.html :

    C’est le Monde qui a lâché hier la bombe: les salariés, chômeurs et retraités vont donc faire un cadeau de 40 milliards d’euros à leur patron (ou ex-patron).
    Vous avez certainement remarqué le récent harcèlement médiatique au sujet de la «compétitivité» de nos zentreprises. Ce n’est pas le sujet qui est récent. Avant, on parlait plutôt de «baisser les charges», pour «créer des zemplois». Non, c’est le mot «compétitivité» qui a dernièrement proliféré comme des métastases dans un corps déjà malade.

    Difficile en effet d’y échapper. Dès qu’un débat prend un tour économique, le «journaliste» de service ne manque plus jamais de poser à son interlocuteur, économiste ou politicien, voire à un représentant du Medef ou de la CGPME, la question qui tue : «Tout le monde reconnaît qu’il faut améliorer la compétitivité des zentreprises pour créer des zemplois. Comment faire pour y parvenir ?». Là, le pompeux se rengorge et entame une tirade d’où il ressort en général des idées tout droit extraites du bréviaire libéral, édition originale de 1962 préfacée par Milton Friedman.
    Au passage on notera que les protagonistes de cette question épouvantablement biaisée par la propagande sont les mêmes qui se sont déjà livrés dans le passé récent à un exercice similaire :
    – «Tout le monde sait qu’il faut “baisser les charges” qui pèsent sur les zentreprises pour relancer la croissance»
    – «Tout le monde reconnaît qu’il faut de la croissance pour créer des zemplois»
    – «Sans la construction Européenne, c’est le chaos : il faut voter les traités, c’est évident».

    « En CONCURRENCE AVEC LE MONDE ENTIER » :

    Toi, le salarié (ou chômeur, ou retraité) français, qui n’as peut-être pas une formation très poussée en économie ou en charabia médiatique, je vais t’expliquer dans un langage que ton cerveau défavorisé pourra néanmoins assimiler : «Toi coûter trop cher ! Toi comprendre ?».
    Vu ton air ahuri, sinon rigolard, ta bouche en cul de poule, ton index pointé vers ta poitrine de brave travailleur, manifestement non, toi pas comprendre. Alors moi je vais t’expliquer.
    «En concurrence avec le monde entier»
    Le monde est mondial, mon gars. On a ouvert nos frontières aux quatre vents et on nous a mis en concurrence avec le monde entier.
    Qui ça, on ? Nos politiciens irresponsables et corrompus, qui n’écoutent que les zéconomistes ultralibéraux, ces apprentis sorciers qui ont fait la démonstration que leur système ne génère de profits que pour une oligarchie (dont ils font partie) au détriment de tous les autres.
    Même si t’es pas très malin, tu auras forcément remarqué que ces politiciens qui ont fait toutes les conneries qui nous ont foutus dans la merde, ceux qui se sont systématiquement trompés, sont les mêmes, ou les prédécesseurs de ceux qui prétendent aujourd’hui nous en sortir et détenir la vérité.

    Ce que toi, pauvre Français, tu produis avec ton salaire de 1500 ou 2000 euros, ton code du travail, ta sécu, tes allocs, tes 35 heures, tes congés payés, ta retraite et ta législation environnementale, se retrouve en concurrence sur le marché mondial.
    Ce que tu produisais naguère en bas de chez toi, est désormais fabriqué à l’autre bout du monde par un esclave sans aucun droit, qui travaille 7 jours sur 7, sans sécu, sans allocs, sans retraite, payé entre 50 et 200 euros par mois et dont l’employeur peut polluer autant qu’il le souhaite.
    Mieux, le business model en vogue aujourd’hui, adopté avec enthousiasme par de nombreux patrons français (parmi lesquels les plus enragés à tout de même faire baisser les charges), c’est de faire fabriquer des babioles pour 3 grains de riz par ces esclaves, leur donner une valeur grâce au marketing et à la pub, les vendre une fortune aux imbéciles heureux, drogués de la consommation qui ont encore un «pouvoir d’achat», avant de défiscaliser les copieux bénéfices ainsi obtenus à l’aide d’un montage basé sur les paradis fiscaux.
    Ça exploite une foule d’esclaves, ça crée de la misère même dans les pays naguère considérés comme riches, et ça ne profite qu’à une oligarchie d’actionnaires cupides.
    Mais «générer de la richesse pour les actionnaires», n’est-ce pas là le seul but de toute société privée dans un monde capitaliste ?
    Alors ton SMIC, s’il te permet tout juste de ne pas crever de faim, il faut que tu comprennes que c’est encore trop. Beaucoup trop, même. D’ailleurs, ce sont les millionnaires et leurs perroquets de la presse qui te le répètent en boucle. C’est ta faute, mec, si la France va mal. Mais grâce à ton effort, tu vas voir : on va redevenir compétitifs, on va relancer la croissance, on va créer des zemplois.

    UNE POLITIQUE TOUJOURS DE DROITE

    Hollande est un adepte de la «politique sans tabou». Sans tabou, ça veut dire de «droite». Il fait une politique de droite, que ce soit pour l’Europe, l’économie, l’écologie, les Roms ou le cumul des mandats.
    Elle est où, la politique de «gauche» ? Dans les moulinets impuissants de Montebourg ? Ou bien le mariage homosexuel ?
    Je vote Sarkozy ? J’ai une politique de droite.
    Je vote Hollande ? J’ai une politique de droite.
    Et on me dit que si je critique Hollande, je fais le jeu de la droite et de l’extrême droite.
    Je fais quoi, moi ? Je me force à devenir de «droite» ? Je change de planète ?

    BÂTIR UNE NOUVELLE DÉMOCRATIE

    Il ne faut pas laisser passer cette trahison sans réagir. Nous devons faire savoir par tous les moyens à Hollande et sa clique de menteurs sans couilles ce que nous pensons d’eux et de cette guerre qu’ils viennent de déclarer contre nous, le peuple.
    Nous devons nous allier avec ceux de nos homologues européens qui sont confrontés aux mêmes politiciens serviles, qui subissent les mêmes outrages et qui souhaitent s’opposer à cette austérité vaine. Nous devons rien moins que sortir totalement de cette manière libérale de penser, qui nous mène droit à la ruine et au malheur, pour le seul profit de quelques-uns.
    Pour cela, nous devons jeter à la benne, sans recyclage possible, nos dirigeants actuels. Nous devons bâtir une vraie démocratie sur les ruines de la nôtre. Réécrire une nouvelle Constitution, tirer notre Assemblée au sort pour qu’elle soit enfin représentative… Empêcher la professionnalisation de la politique. Prévenir la corruption en empêchant tout cumul et tout renouvellement de mandat.

    Vaste programme…

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    Alerter
    • Dadone // 11.10.2012 à 16h58

      @Marianne
      Vous oubliez un détail c’est que votre prospérité passée était en grande partie dû à l’exploitation outrancière des pays « en voie de développements ». A l’époque cela ne devait guère vous préoccuper que l’Afrique et l’Amérique centrale et Latine soit pillées par nous (les autres URSS, Chine Inde n’était pas, volontairement, dans le jeu économique) . Désormais ce sont les chinois qui nous remplace dans le ce pillage, d’un coup le jeu n »est plus égal ?
      Vous ne retrouverez jamais votre prospérité passée car vous n’avez plus personne à piller… Sobriété dans la consommation comme dans le travail sont désormais la réalité….
      On fait la guerre on en tire les bénéfices et maintenant que l’en tire plus les bénéfices, il y a comme un problème ? Fallait pas commencer et continuer la guerre….
      Le rapport Meadow était très clair sur ce sujet..

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      • Hadrien // 13.10.2012 à 03h48

        Il est une chose que vous ne semblez pas saisir, tout comme Valérie à qui je m’étais adressé plus bas, à ce sujet:
        La vraie nature, imprescriptible, de la croissance c’est le progrés des connaissances et des techniques, qui nourrit notre patrimoine commun et améliore notre condition, au fil du temps, à travers des biens et services croissants.
        Et ce n’est pas: “ la recherche de croissance, le postulat de base de l’économie moderne, qui est la cause in fine des pbs actuels… la croissance matérielle, bonne carotte pour l’économie », à quoi vous rajoutiez la couche: … exploitation outrancière des pays “en voie de développement”

        Car de plus en plus des biens et services qui sont devenus immatériels, parfois même gratuits (les échanges sur Internet en sont un exemple), nombre d’entre eux ayant de plus en plus à voir avec la quantité d’information et non la quantité d’énergie.
        Les historiens ont depuis longtemps noté que les empires qui ont reposé sur une ressource naturelle, à fortiori sur son pillage, se sont vite effondrés. Ce fut l’exemple des espagnols avec l’or des amériques que leurs galions ramenaient par tonnes et qui n’ont fait qu’empêcher ainsi le développement industrieux des ressources humaines dans le domaines plus créatif de nouvelles techniques domestiques et de leur commerce.

        Dire que « l’expansion économique a ses limites » (Tim Jackson) fait peut-être saliver les déclinologues, mais ce serait admettre que le cerveau humain cesse d’imaginer, d’inventer!
        La véritable croissance, c’est celle des connaissances qui, elles, sont illimitées, tant il y a à faire.
        Ainsi, le domaine de la complexité (de l’information) est encore plus vaste que celui de l’infiniment petit qu’utilisent nos techniques.
        Pourtant, ce dernier n’en est lui-même aujourd’hui qu’à ses balbutiements…

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    • Un_passant // 11.10.2012 à 17h39

      Où comment réduire la vision de l’entreprise à la partie visible de l’Iceberg : le CAC40. Allons je suis beau joueur, je vous concède le SBF120.

      Un conseil amical, allez voir comment ça se passe réellement pour un commerçant, un artisan, ou un industriel confronté à la concurrence chinoise et qui doit faire face à :
      une administration tatillonne
      la complexité administrative
      les effets de seuils liés à la réglementation
      le manque de flexibilité de l’emploi (plus que son coût)
      l’instabilité réglementaire chronique
      et j’en oublie surement

      Enfin parlons du coût de l’emploi : le problème du coût de l’emploi en France n’est pas celui du taux, c’est celui de la cible : on taxe a priori, sur le fait de produire, plutôt que de taxer sur le résultat. Une entreprise survivra toujours mieux à une taxe élevée sur ses bénéfices (bénéfices taxables calculés une fois les investissement déduits -> incitation à l’investissement plutôt à la thésaurisation ou aux dividendes) que le même montant prélevé sur un chiffre d’affaire non encore réalisé.

      On critique le concept de flat-tax et la TVA au prétexte que cela favorise les riches. Cela est vrai ou faux selon les taxes qui pèsent sur les revenus non salariaux et sur les héritages (ce n’est jamais que le bilan final de l’épargne cumulée – en faisant néanmoins attention dans le cas de la transmission d’entreprise, mais pour ce qui est du cash et assimilé…). La question se réduit à celle des taux, rien d’autre. Par tout à fait, j’oublie les taxes du type taxe foncière. Mais là, ce sont aux collectivités de faire leur boulot et estimer les biens à leur juste prix (ce qu’elles ne font pas souvent et au bénéfice des riches, consciemment ou pas? Je n’en sais rien).

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      • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 18h01

        Oui tu en oublies, peut-être même les essentiels :
        * la concurrence des grands distributeurs (désormais en quasi position de monopole) ;
        * le pouvoir d’achat en bernes des plus humbles (les « artisans » pour riches n’ont pas de pb. Le luxe ne s’est jamais porté aussi bien. Merci pour eux) ;

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        • Un_passant // 12.10.2012 à 17h42

          Ces deux points ne sont pas oubliés, ils sont sans intérêt à mes yeux.

          On a sacrifié la compétitivité des entreprises depuis Giscard pour favoriser le pouvoir d’achat avec les résultats que l’on sait. Le chômage n’a jamais baissé réellement. Au mieux, en moyenne, il stagne.

          Quant à la concurrence : les allemands et les suisses arrivent à être compétitifs avec pourtant, dans un certain nombre de cas, des salaires plus élevés. Donc ces deux arguments sont inexistants. Un cas concret? Malgré des salaires qui peuvent être deux fois supérieurs, des agences web suisses arrivent à vendre leurs prestations en France… curieux non?

          J’ajouterais que le taux de chômage en Suède est une autre démonstration que vos arguments ne sont pas recevables.

          La question n’est pas celle de la concurrence ou du pouvoir d’achat. Elle est celle de la façon dont on taxe, l’instabilité réglementaire enfin bref, je ne vais pas me répéter. Depuis déjà plus de dix ans que je m’intéresse à la création d’entreprise et aux conditions d’entreprendre en France, j’ai largement eu le temps de tourner le problème dans tous les sens. Et ma conclusion est finalement devenue : la Chine est un prétexte, un faux problème. Exemple : qui est responsable de l’état déplorables des ports français? Les syndicats. L’insécurité pour tenir les délais par la faute des grèves était un repoussoir infiniment plus important que le surcoût éventuel et l’argent dépensé pour les avantages de certains n’a pas été utilisé pour ce à quoi il était le plus utile : la modernisation et l’agrandissement, ce qui aurait créé des emplois.

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  • A-J Holbecq // 11.10.2012 à 16h24

    Olivier écrit  » Plus largement, nous soutenons enfin le caractère antidémocratique de la dette publique, car elle revient à ce que les représentants élus d’une génération se mettent d’accord pour endetter la génération suivante  »

    Tu sais bien que ce sont les riches qui détiennent la dette et que celle ci est « roulée » … d’autres riches l’achète en payant les intérêts aux premiers…

    Certains économistes que tu cites parfois je crois ne sont pas d’accord avec toi… par exemple quelques extrait de cet article
    « Faut-il réduire la dette publique ? Faut-il réduire les dépenses publiques ?
    de Jérôme Creel, Mathieu Plane et Henri Sterdyniak
    http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/ebook/ebook22.pdf

     » La dette publique est ainsi parfois caricaturée en moyen pour les générations actuellement au pouvoir de faire financer leurs dépenses par les jeunes générations, celles-ci ne recevant rien en contrepartie compte tenu de la crise de l’Etat-providence et se trouvant donc enjointe de ne pas honorer le contrat intergénérationnel. On peut noter que ce raisonnement est auto-validant : si les jeunes générations sont convaincues et refusent de payer, l’Etat-providence s’effondrera immanquablement. Ainsi, plus cette thèse se répand, plus la pérennité de l’Etat-providence est menacée car plus les jeunes peuvent être tentés de faire défaut. Au contraire, s’ils jouent le jeu social des générations, l’Etat-providence ne s’effondrera pas et les jeunes en auront les avantages, comme les générations précédentes.
    […]
    Certes, le nouveau-né français hérite d’une dette publique, mais il hérite aussi d’actifs publics : routes, écoles, maternité, équipements sportifs… Évoquer l’une sans évoquer les autres n’a guère de sens économique.
    Le jeune français qui entre dans la vie active à 20 ou 25 ans a donc généralement bénéficié d’une éducation de haut niveau, et d’un service de santé particulièrement performant. Il peut certes refuser de rembourser la dette publique, mais il serait juste qu’en contrepartie il rembourse à la génération précédente son éducation, ses dépenses de santé, les équipements collectifs. »

    Mais bien évidemment je pense que « nous » avons fait une erreur de nous laisser embarquer dans ce système d’emprunt auprès des marchés financiers .. il aurait été plus intelligent de monétiser, surtout que globalement , entre 1959 et 2008, les soldes primaires cumulés ont été relativement équilibrés ( http://monnaie.wikispaces.com/Etude+1959-2010 )

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    • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 17h03

      @AJ H : Encore faudrait-il être sûr que les emprunts ont permis un retour sur investissement et non pas seulement une relance de la consommation (ce qu’ont dépensé les vieux en biens de consommation n’apportera rien aux jeunes).

      La seule possibilité des jeunes est d’honorer que la partie de la dette qui , effectivement à permis de la croissance, c’est à dire à permis d’accroitre la productivité plus vite qu’elle ne l’aurait été sans ces emprunts, c’est à dire a permis à ces jeunes indirectement de s’enrichir par des revenus (directs ou de transferts) plus élevés.
      Je ne suis pas sûr que le défaut sur cette partie illégitime de la dette va se faire sans douleur pour ces jeunes (la douleur des créanciers – globalement – on s’en fout un peu, surtout pour ceux qui se sont enrichis grâce à cette dette et qui sont plutôt des « vieux ». nb : j’en fais probablement partie).

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      • A-J Holbecq // 11.10.2012 à 17h25

        De toute façon, aucun pays ne paiera jamais « sa » dette … légitime ou non… 😉

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        • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 18h25

          On est au moins d’accord sur ce point. Mais à quel coût ? Mais quels pays se sortiront-ils mieux du défaut (partiel) ? Ceux qui auront trop tiré sur la corde ou les autres ?

          Si c’est un défaut universel* dans le cadre d’une révolution prolétarienne (on peut rêver), alors oui, on peut à ce moment tous ensemble s’en sortir sans aucun mal en mettant le FMI, la BM, …. au service du développement (durable).

          _________________
          * les (créanciers) chinois (qui sont-ils d’ailleurs ? Les apparatchiks du PCC ou le peuple ?) n’apprécieront probablement pas beaucoup, mais, à part eux, ça devrait pas trop déplaire aux peuples.

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          • chris06 // 11.10.2012 à 19h25

            c’est beau de croire en un deus ex machina (un défaut « universel » dans le cadre d’une révolution prolétarienne – je suppose que c’est une révolution universelle alors?) qui va faire en sorte, comme par miracle, qu’on s’en sorte sans aucun mal…

            c’est basé sur quoi? Le père noël?

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          • Christophe Vieren // 12.10.2012 à 16h38

            @Chris06 : oui, en effet je reconnais j’ai était un peu vite en écrivant « sans aucun mal ». Toute révolution crée des heurts. Comme dit le proverbe : on ne fait pas d’omelettes sans casser d’oeufs. Sinon, si il faut croire en quelqu’un, ce sera pour moi plus au Père Marx – malgré certaines (graves) erreurs dans certains domaines – qu’au père Noël ! A un moment, il faudra choisir entre la disparition du capitalisme ou celle de l’humanité (au sens du sentiment « humus », pas de l’espèce).

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        • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 21h06

          Je suis preneur de tout document qui « démontrerait » que la sortie de l’Euro conduirait au chaos
          D’autres unions possédant la même monnaie ont déja éclaté dans le passé, que c’est-il passé.
          Le plus récent doit être l’URSS. Qu’est-il advenu des différentes entités qui la composait et qui ont repris une monnaie nationale ? Peut-être d’autres cas m’échappe-t-il.

          En tout cas, vu que l’on y échappera pas, autant que ce soit le plus vite possible. Comme au(x) défaut(s), isolés ou coordonnés. Mais quelle majorité présidentielle sera-t-elle assez couillue pour le faire ? En France comme ailleurs. Car en effet dans les quelques années qui succéderont, cela ne se passera probablement pas très bien. Et le parti au pouvoir qui aura pris la décision ira au piquet !

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        • Patrick Luder // 11.10.2012 à 23h21

          Pour une fois je suis d’accord, même la Suisse ne paie pas sa dette … elle la vole aux autres !

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      • Hadrien // 11.10.2012 à 19h26

        La dette ne sera jamais remboursée, est-il précisé par AJ Holbecq.
        Effectivement, car… elle n’a pas vocation à l’être !
        Seulement à être modulée dans son renouvellement:

        En effet, les keynesiens aussi bien que les libéraux justifient à l’échelle macro-économique nationale tout emprunt de l’Etat sur le marché, si son taux réel est inférieur à celui de la croissance réelle. Car tout euro emprunté et injecté dans l’économie nationale est censé rapporter la différence. Mieux: ne pas en profiter serait sous-optimal !
        Deux compléments à cette acceptation classique:

        1/ le raisonnement est biaisé en macro-économie internationale ouverte au libre-échangisme :
        – l’emprunt injecté dans une économie sert aussi bien, voire plus, aux importations des voisines !
        ainsi qu’au plan intérieur:
        – l’emprunt injecté sert à la dépense publique qui n’irrigue plus aujourd’hui le secteur productif (tout a été privatisé), et donc n’a pas le rendement de la croissance moyenne.
        2/ Mais en taux nominaux nuls ou négatifs (comme c’est le cas pour le court terme en ce moment), on devrait se jeter dessus (pour ne rien laisser aux autres) !

        En règle générale, on n’a intérêt à se désengager du roulement de la dette par emprunts nouveaux que si le taux d’emprunt réel devient supérieur à la croissance réelle, dans tous les cas (taux courts, taux longs, etc.)
        Ceci n’est le cas qu’en période de forte récession.
        Mais cet aspect contracyclique est bien tout le problème: le remboursement effectif par non-renouvellement des emprunts longs ne s’avère indiqué que lorsqu’il est trop tard pour se le permettre…
        Celui qui tombe à ce moment-là prend tout sur la figure !

        D’où la nécessité d’une optimisation dynamique tenant compte à l’avance de ce risque encouru, à forte incertitude,… ce que ne font évidemment aucun de nos hommes politiques.

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  • Christophe Vieren // 11.10.2012 à 16h54

    @G. qui écrit « la libre circulation des capitaux, décidée “mondialement”  »

    Ah bon ? Et par quelle instance supranationale ? L’ONU ?

    Je crois plutôt que la France et l’UE A DECIDE d’emboiter le pas aux pays économiquement dominants qui le souhaitaient. La transforation du GATT en OMC et de l’adhésion de l’UE n’est pas le fruit du hasard mais bien la décision des dirigeants de l’UE et de chacun de ses pays respectifs.
    Alors oui, bien sûr tout n’est pas de la faute à l’UE car hors de l’UE il n’est pas impossible que la libre circulation des capitaux eut été tout de même adoptée par nos dirigeants français. Si c’est ce que vous vouliez dire, on est d’accord !

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  • Saint-Maurice // 11.10.2012 à 19h44

    Il y a quelque chose qui me chiffonne, y compris chez OB lorsqu’il dit qu’on ne peut pas trop faire tourner la planche à billets.
    Celle-ci (virtuelle ou pas) tourne depuis toujours (et heureusement car l’augmentation de la démographie impose que la masse monétaire augmente pour que tout le monde puisse manger, se loger, s’amuser…).

    Ceux qui comme AJH ou autres (dont moi) sont pour la monétisation ne précisent pas (à tort) que la planche à billets tourne trop à partir des banques qui ont des succursales dans les paradis fiscaux (donc grosso modo toutes les banques) et que cette création monétaire alimente des sphères spéculatives ou autres bulles au lieu de se concentrer sur la recherche, la santé, les infrastructures…

    Ce que je souhaiterais (mais difficile vu que chaque pays a sa place off shore), c’est que effectivement la planche tourne plus pour certains objectifs collectifs mais beaucoup moins depuis les paradis fiscaux, ce qui ferait au total une création monétaire bien moindre qu’aujourd’hui…

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    • Dubitatif // 12.10.2012 à 09h58

      @Saint Maurice
      « …car l’augmentation de la démographie impose que la masse monétaire augmente pour que tout le monde puisse manger, se loger, s’amuser… »

      L’augmentation de la masse monétaire n’est nullement obligatoire, cette assertion est une fumisterie des tenants des monnaies fiat qu’ils utilisent en général contre les partisans de monnaie à masse quasi constante comme les monnaies adossées à l’Or.

      Mais ça reste une fumisterie car plutôt que de faire varier la masse monétaire, il serait plus souhaitable que les prix s’ajustent selon l’offre et la demande.

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      • Saint-Maurice // 12.10.2012 à 18h51

        je comprends ce que tu veux dire, mais c’est un peu plus long à obtenir l’adaptation des prix selon l’offre et la demande par rapport à une création monétaire contrôlée, modérée, ciblée non?

        Ex : tu veux construire plus d’écoles, comment payons nous ceux qui participent à leurs constructions?
        Ce n’est pas parce qu’il y a plus d’école à construire qu’ils vont bosser plus (s’ils sont déjà aux 35 h) et donc être payés moins à l’acte?

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  • Lamy // 11.10.2012 à 19h44

    Superbe article…

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  • dany // 11.10.2012 à 20h12

     » Le jour est proche ou’ nous n’aurons plus que l’impôt sur les os. »

    M. Audiard

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  • Hadrien // 11.10.2012 à 20h51

    N.B.
    Je trouve assez désagréable d’avoir été censuré dans ma réponse développée à l’ « astrophysicienne » Valérie, qui semble n’avoir pas mieux saisi ici :

    – la vraie nature, imprescriptible, de la croissance (progrés des connaissances et des techniques, qui nourrit notre patrimoine commun et améliore notre condition, au fil du temps):
    « c’est la recherche de croissance, le postulat de base de l’économie moderne, qui est la cause in fine des pbs actuels… la croissance matérielle, bonne carotte pour l’économie »…
    à quoi Dadone rajoute une couche: … »l’exploitation outrancière des pays “en voie de développements”

    – l’origine de l’endettement auprès des marchés (loi partielle de 1973 d’abord, puis Traités de Maastricht et de Lisbonne):
     » pourquoi a-t-on décrété ce système d’endettement des états nécessaire à l’investissement?  »

    – que le mouvement de compression/dépression de l’onde sonore, en commentaires du 5 octobre où, disait-elle avec empressement :
    « Je n’avais pas relevé tout-à-l’heure, mais c’est la plus belle :
    (Hadrien dit): Prenons les molécules de l’air qui s’écartent ou se rapprochent dans une onde sonore…
    Dans une onde sonore, il n’y a pas de déplacement des molécules d’air, c’est la perturbation (de pression) qui se déplace. C’est de la physique de base, le BA-ba… »
    car, pour l’astrophysicienne Valérie, une perturbation (de pression), ça ne déplace aucune molécule !
    Rappel: c’était sa contribution au « consensus » des scientifiques…

    Y aurait-il des thèses ou des participant(e)s protégé(e)s sur ce blog ?
    Et quand les auteurs de blogs comprendront-ils que censurer le fond est contre-productif ?
    Ils exacerbent la forme chez ceux dont la critique rationnelle devrait être assimilée au lieu de rejetée.

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    • Valérie // 12.10.2012 à 10h04

      Oh, en 1ère approximation, non macroscopiquement les molécules d’air ne bougent pas. Même si aux petites échelles oui bien sûr. Je précisais cela dans le post qui suivait:

      « ces 340 m/s sont la vitesse de l’onde, çàd, de la propagation de la perturbation de pression. Les molécules d’air NE voyagent PAS à 340 m/s. Elles se déplacent un tout petit peu (de qques micromètres tout au plus) sous l’effet de la compression, mais en aucun cas elles ne se déplacent à 340 m/s. Ce qui se déplace à 340 m/s, c’est la propagation, de molécules d’air proches en proches, de la compression. »

      Ce à quoi vous avez répondu de façon très agréable, que je n’avais rien compris, etc. etc. Vous continuez ici. Vous postez directement un post détaillant à quel point je suis stupide.

      Pourquoi vous acharnez-vous ainsi sur moi ? Il me semble qu’il y a des limites à la bonne tenue.

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    • Christophe Vieren // 12.10.2012 à 16h46

      @Hadrien : même si je partage beaucoup de tes commentaires sur cet article, je trouve déplacé de remettre une couche sur un échange ayant eu lieu dans un autre article. Poursuis le là-bas (les commentaires y sont ouverts) si tu veux faire avancer tes idées. Si ton objectif est de casser de la « Valérie » ou je ne sais qui d’autres, je ne trouve pas cela tellement courtois et un peu lourd.

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    • Valérie // 12.10.2012 à 21h15

      Hadrien,
      dans un souci d’apaisement, je retire ce que j’ai dit à propos de votre 1ère phrase sur l’onde sonore dans votre analogie du morpion : j’ai probablement mal compris ce que vous vouliez dire. Le développement charabiesque dans les posts qui ont suivi me laisse dubitative, mais passons.
      Merci de passer à autre chose vous aussi (ie, pas besoin de commenter la moindre de mes phrases sur ce blog pour en souligner la stupidité).
      Et je ne suis pour rien dans le(s) post(s) censuré(s).

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      • Hadrien // 13.10.2012 à 02h12

        OK, bien reçu, dont acte.

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  • Huggy // 11.10.2012 à 21h12

    C’est quoi ce logo?
    Les références auxquelles cela renvoie sont nauséabondes.
    Vous tombez dans la facilité.

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    • Stéphane Grimier // 12.10.2012 à 10h26

      Quand le mensonge devient intenable, la vérité est plus facile à exprimer.

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  • Patrick Luder // 11.10.2012 à 23h17

    170 commentaires … c’est combien le record ?

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  • Sylvain // 11.10.2012 à 23h21

    à Olivier,

    D’abord bravo pour la qualité du site, des informations et statistiques délivrées.

    Je lis avec beaucoup d’intérêt les différents points de vue. J’ai lu de très nombreux billets sur ce site.

    Le sujet de la dette revient fréquemment et il y a un point principal qui me surprend. Si je comprends bien, tu prônes le défaut comme étant la solution la plus juste, même si toutes sont douloureuses. (les autres étant : inflation, austérité, hausse des impôts, ou un mixage de tout ça)

    Je voudrais savoir comment tu imagines les conséquences d’un réel défaut généralisé en Europe par exemple ?
    Je suis moi même actuaire et je me dis qu’il n’y a pas que les 1% les plus riches qui détiennent de la dette publique. Il y a aussi les compagnies d’assurances, de réassurance, les institutions de prévoyance, les mutuelles, qui ont un actif en face de leurs engagements (passif = rentes d’incapacité, rentes d’invalidité, rentes éducations pour des enfants orphelins…etc…).

    Je n’imagine pas qu’on puisse laisser tous ces engagements tomber à l’eau avec la faillite des organismes assureurs en cas de défaut généralisé, donc ça veut dire nationalisation générale du secteur de l’assurance, en plus des banques. Est-ce bien ton scenario ?

    Je ne porte pas de jument, j’essaye simplement d’imaginer.

    Si l’état reprend le passif des organismes d’assurance, il récupère en quelque sorte une dette pour un euro symbolique, donc il reste endetté mais pour des raisons sociales uniquement (une sorte de passif social, comme pour les retraites de la fonction publique).

    Au niveau de l’assurance-vie, ça voudrait dire que l’état applique la fameuse garantie des dépôts dans la limite de 100 000€ de dépôt par personnes et au delà les pertes sont imputées aux personnes ?
    Est-ce bien ton point de vue ?

    Les salariés de la banque et de l’assurance deviennent des fonctionnaires (ou contractuels) avec certainement des licenciements puisque les encours des plus riches auront diminué.

    Après j’ai du mal à imaginer comment ça pourrait ce passer. As-tu des idées ?
    Comment la situation pourrait-elle se rétablir ? Est-ce probable ?
    Je ne trouve pas de réponses à ces questions sur ce blog.

    Je ne peux pas l’affirmer avec certitude, mais je crains plutôt que cela fasse du dégât un peu partout au niveau mondial, des entreprises non-financières paralysées, ça obligerait les états à tout nationaliser progressivement ? et à créer un peu partout des systèmes soviétiques, forcément de façon autoritaire ? peut-être des risques de guerres, d’anarchies… un retour à une époque plus ou moins moyenâgeuse ?
    (C.F. livre de Jacques Attali – une brève histoire de l’avenir) Je précise, que lui ne fait pas le lien directement avec le défaut, mais plutôt pour d’autres raisons : mondialisation, communautarisme…

    Bon, après tout ça, je me dis qu’il y a peut-être d’autres solutions que le défaut généralisé en Europe.
    La taxe sur les transactions financières me semble déjà de meilleure augure. Allemagne, France, Espagne et Italie semblent aller dans la bonne voie. ça pourrait sans doute aider à résoudre la question des dettes publiques. Une vrai lutte contre les paradis fiscaux est une autre piste. Enfin, la solidarité intra-UE, (via les eurobonds et autres harmonisations…) certes très difficile à obtenir, me semble également être une meilleure solution, que le défaut généralisé.

    D’avance, merci de ta réponse à mes différentes interrogations… la plus précise possible.
    Un billet entier pourrait être consacré à ce sujet.

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    • BA // 12.10.2012 à 07h18

      La France est en ruines, et il va falloir reconstruire.

      En 1944, comment ont fait les partisans du CNR ?

      1- D’abord, les partisans du CNR ont dit quels étaient leurs principes : je recopie le programme du CNR :

       » – le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;  »

      2- Ensuite, les partisans du CNR sont arrivés au pouvoir. Une fois au pouvoir, ils ont trouvé une France en ruines. Ils ont reconstruit la France. Concrètement :

      Gouvernement de Charles de Gaulle :

      – 2 décembre 1945 : nationalisation de la Banque de France. Nationalisation des grandes banques de crédit.

      Gouvernement de Félix Gouin :

      – 25 avril 1946 : nationalisation des grandes compagnies d’assurance.

      A partir de 1983, tout change.

      A partir de 1983, les dirigeants politiques choisissent de dé-construire tout ce que le CNR avait construit en 1944-1945-1946.

      A partir de 1983, l’idéologie de DENIS KESSLER triomphe.

      Une lecture indispensable de DENIS KESSLER, l’ex-numéro 2 du Medef :

      il a écrit un article fondamental, « Adieu 1945 », que vous pouvez chercher sur Google.

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    • Christophe Vieren // 12.10.2012 à 16h52

      Et ni le programme du CNR en 1945, ni le programme commun en 1981, n’a consisté à « créer un peu partout des systèmes soviétiques, forcément de façon autoritaire ». Enfin il me semble. Chaque nation a son histoire, sa géographie, …. . Autrement dit la socialisation des moyens de productions ne passe pas inéluctablement par la nationalisation de la boulangerie du coin (comme ce fût souvent le cas dans les pays dits « communistes » à l’exception peut-être de la Yougoslavie, pays non aligné, qui a tenté l’autogestion).

      La Russie d’aujourd’hui n’est plus à économie socialiste et l’on ne peut pas vraiment dire que la démocratie y ait beaucoup progressé depuis près de 25 ans. Une pensée pour les Pussy Riot au passage.

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  • Sybille // 11.10.2012 à 23h53

    « Poursuivre l’exemple Erasmus en ayant une vraie politique éducative commune, » –> En attendant, il semble qu’Erasmus, qui est à peu près la seule chose concrète qui me parle positivement dans cette structure Européenne , soit en danger de mort : http://fr.myeurop.info/2012/10/04/le-parlement-europeen-agite-le-spectre-de-la-mort-d-erasmus-5888

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  • Lozere // 12.10.2012 à 00h12

    Article intéressant même si je ne vois pas bien ce que le libéralisme vient faire là dedans.

    L’Europe c’est l’inverse du libéralisme avec une sphère politique très forte et restreinte qui a pour objectif de régenter la vie de centaines de millions de personnes.

    En France c’est pareil, toute notre vie est dirigée par des « élus » et leurs cohortes de gratte papiers, où est la liberté là dedans ?

    Nous vivons dans un monde fort étonnant, où les « néolibérales, banquiers et autres cupides » se font cracher dessus mais où 99% de la population n’a même pas conscience que toute sa vie est dirigée à distance par d’autres hommes.

    Même les fourmis ont plus de liberté !

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  • Brainbug // 12.10.2012 à 02h59

    Construire une a une autre europe.. encore..

    Ca fait juste 33 ans que l’on parle encore de l’autre europe. De plus y’en a marre de cette confusion.

    L’europe c’est un continent.. Et sur cette confusion linguistique on a construit l’Union Européenne. Despostique, Ploutocratique au bas mot dont toutes les institutions sont indépendantes.. Indépendantes de la volonté du peuple bien entendu.. Mais pas des oligarques (voir la plainte contre mario dragui pour conflit d’intérêt..)

    Pour remettre les pieds sur terre tous ensemble, je suis d’accord sur le constat mais la solution est par contre tout autre.

    Même si demain tout le monde pensait comme vous en France, ou que tous les Français était tous communiste ou tous de l’UMP ou autre, bref qu’on avait une union nationale..

    Vous semblez oubliez que l’Union Européenne se décide à 27 ! Et que les 26 autres ne pensent pas comme vous..

    Ainsi même si nous souhaitions imposer nos vues, les décisions sont prises dorénavant à majorité qualifiée pour accepter les actes communautaires et autre traités.

    Ce qui veut dire quoi ? Cela veut dire que le conseil représente un total de 345 voix, la majorité qualifiée est de 255 voix… et la France représente le chiffre merveilleux de 27 voix. Soit à peine 8 %

    Maintenant bonne chance avec votre autre Europe. Continuez de rêver..

    On a l’impression d’être à la défaite de 40 et d’avoir des discours genre « Oui la situation n’est pas parfaite mais il faut imaginer une autre europe.. ». Pourtant sous domination militaire, je vois pas ce que l’on peut faire et je viens de le démontrer, nous sommes sous domination super étatique.

    Sauf que cela se voit beaucoup moins, mais le pouvoir n’est plus en France ni nulle part ailleurs dans les pays d’Europe avec des intérêts si divergents.

    Mais la soupe est bonne et la paye régulière pour nos élites..

    Tiens ca me fait penser à ca :
    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/comment-on-neutralise-la-colere-123997

    Sortons de l’Union Européenne !

    L’Onu et le conseil de l’Europe ainsi que nos centaines de consulat à travers le monde suffisent.

    Quand une personne vous demande d’investir temps et argent autant de temps et qu’après 20 ans cela vous fait perdre encore plus d’argent, ce n’est plus de l’investissement, c’est de l’arnaque.

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  • Tietie007 // 12.10.2012 à 05h39

    Depuis le milieu des années 70,et l’arrivée d’une croissance faible, nous vivons à crédit …L’époque où le pétrole et les matières premières ne valaient rien, et où les pays du tiers-monde n’étaient pas des concurrents est tout simplement finie … et avec une croissance à moins de 1 %, je ne vois pas trop comment nous pourrions maintenir notre modèle social.

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    • A-J Holbecq // 12.10.2012 à 07h57

      Réponse: en équilibrant la balance des transferts (en particulier des échanges commerciaux): dans ce cas la quantité injectée dans l’économie ( i.e. « le modèle social ») reste constante et circule au sein du pays en vivifiant l’économie . Connaissez-vous l’apologue de la « Dame de Condé » ?

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