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24.avril.201624.4.2016 // Les Crises

Uber commande 100.000 voitures semi-autonomes… pour se passer des chauffeurs ?

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C’est beau le progrès, mais on va faire comment pour les emplois – that is the question… ?

Uber signe une méga-commande avec Mercedes … pour se passer des chauffeurs ? Par Jonathan Chelet

Source : Capital, Jonathan Chalet, 22-03/2016

© Mercedes Tous droits réservés

Uber aurait commandé 100.000 voitures semi-autonomes à Mercedes, selon le magazine allemand Manager Magazin. Un contrat à long-terme estimé à 10 milliards de dollars. L’absence de chauffeurs permettrait au service de VTC de casser les prix et d’éviter les ennuis juridiques mais pas seulement…

C’est peut-être la plus grosse commande de l’histoire de Mercedes. Selon le magazine allemand Manager Magazin, le service de VTC Uber a commandé 100.000 Mercedes Classe S au constructeur automobile allemand Daimler. A plus de 90.000 euros pièce, ce méga-contrat à long terme (jusqu’en 2020) est estimé à 10 milliards d’euros par le magazine.

Une voiture ultra-moderne et semi autonome

Uber n’a pas choisi n’importe quelle Mercedes. La Mercedes-Benz Classe S est le modèle le plus confortable et le plus moderne du constructeur de Stuttgart. En effet, depuis son lancement, cette limousine a toujours intégré les dernières technologies inventées par Mercedes comme l’ABS, l’Airbag ou encore l’ESP. Les tout derniers modèles de Classe S commandés seraient dotés du système « Intelligent Drive » de Mercedes qui rend la luxueuse voiture semi-autonome.

mercedes-classe-s-int

Le système d’aide développé par Mercedes permet, par exemple, de respecter les distances de sécurité sur route et de suivre les véhicules qui précèdent. En d’autres termes, plus besoin de freiner ou d’accélérer, y compris dans les virages. La voiture lit aussi les panneaux, ajuste automatiquement sa vitesse, et freine en l’absence de réaction du conducteur.

Capture d’écran 2016-04-23 à 12.24.22

Si le pilotage de la Classe S est, pour l’instant, seulement semi-automatique, on peut imaginer que les voitures pourront conduire toutes seules dans quelques années (après une simple mise à jour comme le promet Tesla). Dans un premier temps, ces technologies permettront d’aider les chauffeurs et d’optimiser les courses mais à long terme, Uber ne cache pas vouloir développer sa propre technologie de voiture autonome.

Rendre le taxi encore moins cher

D’abord, avec des taxis autonomes, Uber réaliserait d’incroyables économies. Aujourd’hui, les chauffeurs récupèrent 75% du prix de la course. Le service pourrait alors baisser drastiquement ses prix tout en augmentant ses marges. Uber éviterait aussi les nombreuses difficultés juridiques qu’il rencontre presque partout dans le monde sur le statut de ses chauffeurs. A San Francisco, la ville de son siège, les conducteurs Uber doivent, par exemple, être considérés comme des salariés à la suite d’un procès.

Malgré son jeune âge, la start-up, fondée en 2009, est la société non cotée la plus valorisée au monde selon Forbes (62 milliards de dollars). Elle a donc les moyens de voir beaucoup plus loin : elle veut « uberiser » les transports en ville. En commençant par sortir les chauffeurs des voitures.

Et l’entreprise investit déjà dans cette optique. En 2015, Uber a racheté plusieurs sociétés de cartographie et financé deux universités américaines travaillant sur des systèmes de caméras et de capteurs indispensables aux voitures autonomes.

Une flotte totalement autonome en 2030

Le fondateur, Travis Kalanick, a déclaré vouloir une flotte totalement autonome en 2030. Des études montrent que le service de VTC sera alors si répandu et peu cher qu’il n’y aura plus d’intérêt à posséder une voiture !

Une étude de l’université de Colombia a calculé qu’avec seulement 9.000 voitures autonomes, Uber pourrait remplacer tous les taxis de New-York, avec un temps d’attente de 36 secondes pour un coût de seulement 30 centimes par kilomètre.

De son côté, la banque Barclays prédit qu’un taxi autonome pourrait remplacer neuf véhicules, ce qui aurait pour conséquence de faire plonger les ventes de voitures particulières de 40% sur les 25 prochaines années. Sauf peut-être pour les fournisseurs de belles berlines noires comme Mercedes…

Une telle commande pourrait donc marquer une étape cruciale dans la digitalisation de l’industrie automobile mais elle signifierait aussi un changement total du modèle d’Uber, qui repose aujourd’hui uniquement sur son logiciel : les chauffeurs utilisent et entretiennent leur propre véhicule, à leur charge. Que va donc devenir Uber dans 10 ans ?

Interrogé par Capital, la direction d’Uber France a démenti l’information du magazine allemand.

Jonathan Chelet

Source : Capital, Jonathan Chalet, 22-03/2016

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Commentaire recommandé

Pascalcs // 24.04.2016 à 08h10

Je ne sais pas si la question peut être posée en ces termes. On ne peut nier le progrès technologique qu’apporte Uber et le public se rue sur cet offre pour les avantages qu’il y perçoit. Par contre, à l’image du fumeur ou du drogué, ce qui provoque le plaisir du moment n’est pas perçu immédiatement comme ce qui engendre les graves problèmes de demain.
Le problème d’Uber est que, non content de créer une rupture technologique amenant des pans entiers d’activité traditionnelle à disparaître, il renie pour ne pas dire refuse totalement sa responsabilité sociétale et les contraintes qui s’y rattachent, faisant ainsi régresser la logique de partage et de soutien mutuel, gages d’une société apaisée, vers une logique de loi de la jungle généralisée où toute contrainte est une forme d’anti-progrès. Le choix des utilisateurs devrait donc être fait en ayant ces éléments à l’esprit, mais l’effet court terme du shoot est tellement apaisant que peu refuseront cette soumission à la tentation.

106 réactions et commentaires

  • Pascalcs // 24.04.2016 à 06h43

    Il va falloir peut être commercer à réexaminer les propositions de Philippe Martinez de près. Au rythme du développement technologique et des incursions que celui-ci est en mesure de faire même sur les métiers autres que de « main d’œuvre », on se dirige tout droit vers le milliard d’emplois perdus d’ici 2020…

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    • Eric83 // 24.04.2016 à 11h07

      « L’ubérisation » est en marche parce que soutenue par les dominants. Plus de salariés et des profits faramineux pour quelques-uns, il n’est qu’à voir la valorisation boursière d’Uber pour s’en rendre compte.

      D’une façon générale, si le travail qui est jusqu’à aujourd’hui effectué principalement par des êtres humains salariés sera effectué demain à grande échelle par des robots, des voitures sans chauffeurs…etc…la taxation de ces robots devient une obligation sociale et donc politique. A défaut…

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      • chb // 24.04.2016 à 13h52

        Tout en râlant parce qu’ils sont sur-exploités, les chauffeurs d’Uber aussi sont complices, et volontaires : comment gagner sa croûte autrement, en ce moment ?
        Taxer les robots (en incluant leurs contrats de maintenance dans la Sécu ?), baisser le temps de travail jusqu’à 20 ou 15 heures, mettre en place le revenu de vie pour chaque être humain, il y a de la place pour des idées et pour leur traduction politique !

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        • patrick // 25.04.2016 à 19h34

          taxer les robots ?
          ça marchera sur les robots qui seront dans le pays , ça augmentera les coûts de fabrication sur place et la production sera délocalisée dans des pays où les robots ne seront pas taxés.

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          • bof // 25.04.2016 à 23h25

            Taxer le chiffre d’affaire (produit d’ exploitation) avec impossibilité d’ évasion fiscale.

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          • olivier M // 26.04.2016 à 21h01

            Amen

            40 ans de prosélytisme ultra-liberal sont parvenus a persuader les peuples que l’endettement se suffit a financer les infrastructures, que les impots/taxes ne sont que spoliation.

            On est capable d’envoyer nos armees envahir/detruire des pays, mais il nous serait impossible de decider de ne pas commercer avec des etats esclavagistes?

            Bizarre, les USA et l’UE viennent d’augmenter les taxes sur les importations d’acier chinois… Mince alors, je ne comprends pas, j’ai toujours lu et entendu dire que le libre-echange etait la panacee pour la croissance du PIB. Bien sur, il est inutile de dire que les USA et l’UE ne subventionnent JAMAIS aucune entreprise, car, la vertu, c’est bien connu que c’est SEULEMENT ICI. et que les autres sont tous tres mechants.

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    • Nono // 24.04.2016 à 19h50

      On a un gros problème, parce que les gens réagissent. Ils suivent. Toujours dans la réaction, jamais dans la réflexion profonde.

      Il ne faut pas réagir sur la forme que prend ce monde, il faut réfléchir sur le fond, et prendre conscience absolument que si nous n’arrivons pas à proposer une civilisation autre que celle bâtie sur le capitalisme, alors c’est ce capitalisme qui va tous nous bouffer !

      Les capitalistes vous diront que le capitalisme c’est ce qu’on a trouvé de mieux comme organisation.
      Certes pour eux, et même pour nombre d’entre nous jusqu’à présent mais pour combien de temps encore ?

      Étant donné que les 1% les plus riches n’ont aucune sorte d’empathie et que le progrès technique d’un côté et l’ultra-libéralisme de l’autre leur sont acquis,

      ne devrions-nous pas cesser d’être dans la réaction, et de réfléchir sérieusement à un autre modèle civilisationnel véritable car plus sain, radicalement différent, basé sur l’homme et non sur l’argent (donc l’emploi) ?

      Tout çà pour dire qu’il faut être radical dans notre manière de penser les choses et ne pas oublier l’homme au centre de tout, ses besoins, son rôle, sa destinée.

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      • Galvan // 25.04.2016 à 00h52

        Et qui va prendre ces « Taxis » si tout le monde est au chômage ?… La réflexion globale a avoir dépasse de très loin l’uberisation de la société. C’est le principe même de revenu salarial qui est en cause, avec le capitalisme financier tout de suite derrière.

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      • madake // 26.04.2016 à 01h07

        Abandonner le capitalisme pour se centrer sur l’homme?
        Mais est-ce viable? N’est-ce pas une vision du monde aussi étriquée que le capitalisme?
        Quelle est l’objectif?
        Croître et multiplier? Passer de la planète bleue à la planète dortoir, bétonnée comme un HLM géant? Rationnaliser l’alimentation, l’énergie, les transports, etc..?
        Nous évoluons dans un système complexe qui ne se résume pas seulement à l’homme, et à ses besoins, aussi pourquoi ne pas prendre en compte la gestion des ressources et l’écosystème dans la durée?
        La contribution du vivant, de la biodiversité, à notre vie est sous évaluée
        C’est beaucoup complexe, mais à terme plus bien plus viable et habitable.
        Juste une exemple, voyons autour de nous, et sur nous, ce qui est dérivé du pétrole par exemple…:

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        • madake // 26.04.2016 à 01h08

          ….Des pneux aux vêtements, mousses, tout ce qui est constitué de plastiques, téléphones, tablettes, électroménager, lunettes, dérivés directement du pétrole.
          Sans lui, le nombre d’objet dans notre environnement se réduit plus drastiquement que le rayon fruits et légumes sans les abeilles.
          Un exemple très parlant est de regarder la carcasse d’une voiture qui vient de brûler.
          Tout ce qui est parti en fumée, ou presque, était tiré du pétrole:
          Sièges, garnitures, durites, joints, moquette, une partie du pare brise feuilleté, colles…
          On voit de suite qu’il ne sert pas que de carburant.
          Pourtant, le plus gros usage qu’on en fait, est de le brûler, car il constitue 98% de l’énergie du transport…
          Il est à un prix ridicule sans rapport avec sa densité énergétique, la richesse de la chimie et surtout à ses stocks connus.

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  • PatrickLuder // 24.04.2016 à 07h12

    Il y a un découplage évident entre les médias et le public.
    Des médias qui présentent Uber comme une entreprise profiteuse et illégale.
    Un public qui fait le succès d’Uber en intégrant pleinement son profil novateur.
    => qui à raison et qui a tord ?

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    • Pascalcs // 24.04.2016 à 08h10

      Je ne sais pas si la question peut être posée en ces termes. On ne peut nier le progrès technologique qu’apporte Uber et le public se rue sur cet offre pour les avantages qu’il y perçoit. Par contre, à l’image du fumeur ou du drogué, ce qui provoque le plaisir du moment n’est pas perçu immédiatement comme ce qui engendre les graves problèmes de demain.
      Le problème d’Uber est que, non content de créer une rupture technologique amenant des pans entiers d’activité traditionnelle à disparaître, il renie pour ne pas dire refuse totalement sa responsabilité sociétale et les contraintes qui s’y rattachent, faisant ainsi régresser la logique de partage et de soutien mutuel, gages d’une société apaisée, vers une logique de loi de la jungle généralisée où toute contrainte est une forme d’anti-progrès. Le choix des utilisateurs devrait donc être fait en ayant ces éléments à l’esprit, mais l’effet court terme du shoot est tellement apaisant que peu refuseront cette soumission à la tentation.

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      • Star // 24.04.2016 à 09h56

        C’est une excellente nouvelle, détruisons le travail et passons à un nouveau paradigme, un nouveau monde, sans travail.

        Bien sûr il y aura beaucoup de tension, mais quand je vois autant de choses autour de moi qui pourraient être optimisées je me sens comme à la préhistoire de notre ère, comme un hamster qui court indéfiniment et futilement dans sa roue.

        Tout le travail dépourvu de sens, aliénant et sans réelle utilité ou qui peut être automatisé doit être détruit.

        Nous devons évoluer et nous consacrer à des tâches qui nous permettrons de gagner du temps, d’améliorer notre santé, de nous rendre plus autonome et indépendant de ce système.

        Tout cela dans le but ultime de créer une société d’abondance pour tout le monde et vivre dans un monde de paix.

        Une fois cela fait nous pourrons vraiment évoluer vers quelque chose de plus grand et de meilleur.

        Bon après j’ai conscience que ma vision des choses est utopique, cependant la destruction du travail et un petit pas dans ce sens donc ça me va.

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        • Alae // 24.04.2016 à 13h17

          « Une fois cela fait nous pourrons vraiment évoluer vers quelque chose de plus grand et de meilleur.

          Le problème étant que la destruction du travail n’apporte pas plus de bonheur, mais plus d’ennui.
          Il suffit de se pencher un peu sur l’ethnologie pour constater que, plus les conditions locales sont accommodantes et moins les gens ont d’efforts à faire (climat agréable, terres fertiles, faune et flore généreuses, etc), plus ils se compliquent la vie. Parce qu’ils s’ennuient ferme.
          Dans un monde sans travail, un seul profil humain ne s’ennuiera jamais : les créatifs, qui se trouveront toujours des tâches à accomplir et des défis à surmonter, mais tout le monde n’est pas Rembrandt, Shakespeare ou Vasco de Gama.
          J’ai bien peur qu’une civilisation de pique-niqueurs heureux soit une utopie et qu’il faille chercher une solution viable pour tout le monde.

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          • Schtroumpf à lunettes // 24.04.2016 à 19h46

            Heu, oui d’accord, mais… Vasco de Gama ?

            C’était un grand explorateur, un métier dangereux, de planification et de commandement, plus que de création.

            Contemporains de Gama et portugais aussi, il y avait par exemple les peintres Grao Vasco et Nuno Gonçalves (merci Wiki) 🙂

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          • madake // 26.04.2016 à 02h39

            @Alae
            Merci pour cette résolution de la grande question ontologique de l’humanité :

            Faut-il vivre pour travailler ou travailler pour vivre?
            En fait, pas du tout: il faut travailler par peur de l’ennui!

            Me voici rassuré, surtout conforté, au hasard, par l’absence historique de réalisations marquantes des peuples industrieux dans les régions à climat agréables et favorisant le farniente.

            https://fr.wikipedia.org/wiki/Sept_merveilles_du_monde

            Juste quelques interrogations résiduelles: les premières grandes civilisations historiques sont donc nées là où les conditions sont peu accommodantes?
            Pensez-vous réellement qu’il existe des profils innés et figés de créatifs? Que l’on nait ainsi, et que l’on mourra ainsi? Et que l’ennui, ne permet pas précisément de se pencher sur les questions essentielles de l’existence? Et que justement c’est un des éléments nécessaires à la créativité?
            Si vous deviez rechercher un profil générateur de créativité, vous verriez ça plutôt chez un travailleur qui bûche 12 heures par jour pour manger, ou chez quelqu’un qui a du temps libre?

            http://semioscope.free.fr/article.php3?id_article=8

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        • bof // 24.04.2016 à 13h19

          Ce qui rend l’automatisation possible est l’énergie bon marché.
          Sans pétrole pour faire marcher des machines motrices à la place des muscles, pas d’automatisation.
          La science parviendra-t-elle à concevoir des machines ayant un meilleur rendement que celui des organismes ?
          Le rendement de la photosynthèse est au mieux de l’ordre de 1%.
          Les meilleures panneaux photovoltaïques ont un rendement de 20% (en ne tenant pas compte de leur fabrication).
          Arrive-t-on bientôt à un avenir dans lequel il sera plus rentable énergétiquement de faire fonctionner des machines que des organismes ?

          Quand on arrivera à des machines qui ingéreront des végétaux et qui seront capables de faire un travail supérieur au travail humain, là arrivera la fin du travail.

          Quand les machines sans utilisation de pétrole ou de charbon, permettront de fabriquer plus de nourriture que nécessaire pour les machines et qu’il y aura des excédents pour les humains, peut-être que l’oisiveté humaine sera enfin généralisée.

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          • patrick // 25.04.2016 à 19h41

            eh oui
            notre société est shootée à la dette et à l’énergie pas chère.
            le défaut général sur les dettes impliquera un arrêt brutal des investissements et des dépenses non indispensables ( au niveau des individus , parce qu’au niveau des états ça sera coma dépassé ).
            la généralisation des robots exigera de gros investissements, beaucoup de matières premières et d’énergie … je ne suis pas sur que toutes les conditions soient réunies

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            Alerter
      • Nono // 24.04.2016 à 19h22

        Perso, je ne prends pas le taxi, donc qu’il y ait un chauffeur ou pas, çà ne changera rien.

        Vous reprochez à Uber de « renier sa responsabilité sociétale » ?
        Mais est-ce à une entreprise moderne, donc capitaliste, de se soucier du social ?

        Non, çà serait à l’État de limiter les ambitions de ces géants mondiaux, sauf que l’État aujourd’hui ne fait plus dans le social, les mots « gauche » ou « socialisme » perdurent dans les médias et les souvenirs, mais factuellement l’État est d’extrême-droite :
        le fric, tout pour le fric, rien que le fric.
        L’humain ? Quel humain ?

        On voit bien que les capitalistes, les 1% des plus riches, ont bien mieux réussi leur domination sur le monde, que ne l’aurait espéré un IIIème Reich. Non ?

        Vous croyez sans doute que j’exagère c’est çà le pire. Mais rassurez-vous, le pire est devant,
        car encore une fois : la recherche et le progrès technologique au service des puissants de ce monde vont accélérer l’évolution de notre société
        laissant à la marge beaucoup de gens qui vont être pris au dépourvu !

        Çà peut avoir différentes conséquences, mais ne vous attendez surtout pas à plus de social…

        SAUF mis à part le retour d’un État fort et protecteur.

        Par exemple, en Russie – où il y a un État couillu – Uber à plié et n’a pu imposer son business suprématiste !

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      • Pascal // 25.04.2016 à 07h39

        Peut-on réellement parle de progrès technologique dans le cas d’Uber ? Comme AirBB, ce ne sont que des centrales de réservation, qui n’apportent rien de nouveau, en dehors de la puissance de leur logiciel. Le reste, c’est surtout du buzz, et des méthodes de cow-boy qui leur permettent de tout écraser.
        Uber, c’est juste du taxi réservable sur Mobile, comme G7 par exemple. Après, le service est le même. Les chauffeurs n’ouvrent même pas la porte du passager, il n’y a donc rien de haut de gamme.
        En outre, ces sociétés, pour pouvoir exister et développer leur logiciel, font appel à des fonds colossaux, et sont survalorisées alors qu’elles sont à peine rentables pour la plupart. Elles sont alors obligées de se lancer dans une fuite en avant, à coup de buzz et de pseudo inventions plus ou moins pertinentes pour continuer d’exister. Avec ce genre de modèle, elles ne peuvent que disparaître rapidement. Le problème est que d’ici là, elles auront peut-être fait de gros dégâts.

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  • Bruno // 24.04.2016 à 07h13

    Aujourd’hui, 70% de la population active (43millions de personne) est au travail, soit 30 millions de personnes. Par ailleurs, on compte 6 millions demandeurs d’emplois. Il faudrait donc du travail pour 35 millions de personnes.
    Les actifs travaillent en moyenne 1500 heures par an, sur 52–5=47 semaines; c’est-à-dire 1500/47=32 heures par semaine.

    Pour répondre à Olivier, il faut partager le temps de travail (ET LES REVENUS QUI VONT AVEC) et ne faire travailler les gens plus que 32×30/36=26,6 par semaine. Mais ce n’est qu’un début bien évidemment…

    Car on parle de 30% des emplois actuels détruits dans les 20 ans à venir. En France, cela fait 30%x30millions = 9 millions de chômeurs de plus, soit un total de 15 millions de chômeurs et une population active de 30-9=21 millions de personne. On en serait donc à 32×21/36=18,6 heures par semaine.

    C’est plus cool comme programme.

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    • Pascalcs // 24.04.2016 à 07h33

      Oui, les perspectives ne sont pas réjouissantes. Car de même qu’au siècle dernier, on nous parlait de la liberté accrue et de vie plus harmonieuse qu’apporterait le progrès technologique, on s’aperçoit qu’en fait, à l’exception d’une minorité qui en profite largement, le progrès supposé affranchir l’homme de sa dépendance au travail, n’a surtout été utilisé que dans une optique de gains de productivité servant, trop souvent d’ailleurs, à soutenir une consommation de plus en plus effrénée et dommageable pour la planète.
      A terme, et dans une logique d’offre et de demande, il bien falloir se poser la question de la réelle redistribution des profits engendrés par la technologie sans quoi la montagne des inactifs paupérisés par l’intelligence artificielle tuera la demande et la sacro-sainte consommation…

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      • Bruno // 24.04.2016 à 07h38

        Le partage du temps de travail demanderait une grande solidarité (pour faire simple, trois actifs devraient partager leurs travail avec 1 un chômeur), un renversement total des valeurs, des explications franches et une organisation.

        Donc cela n’arrivera pas, évidemment et on sombrera dans un chaos digne de la chute de l’empire romain : les gueux d’un cote, les nantis, les rentiers, les pas-encore-gueux de l’autre. Les jeux du cirque, des barrieres de fils barbeles et un état ultra policier au milieu.

        On a hate d’y etre…

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      • Arc-ange // 24.04.2016 à 08h53

        Le revenu de base pour tous pourrait assurer cette redistribution, non ?

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        • Dids // 24.04.2016 à 10h45

          La diminution du temps de travail est une facette du productivisme contraint. Le travail choisi avec une contribution à la hauteur des talents de chacun offre une vision différente. La vie sociale quitte alors le champs de bataille pécuniaire.

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    • Nicolas Anton // 24.04.2016 à 11h04

      Désolé mais vos chiffres ne sont pas les bons.

      Population en âge de travailler : 43 M
      Population active : 28 M
      Population avec emploi : 23 M
      Population en CDD : 5 M
      Population en CDI : 18 M ..
      Autrement dit sur 43 M en âge de travailler il y a 17 M de CDI..
      Une dernière, 15 M de retraités.

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      • Marssac // 24.04.2016 à 11h44

        Un commentaire juste au-dessus détaille les déclarations des contribuables pour 2011 2012 et 2013 Derdesders Le 24 avril 2016 à 10h55

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    • patrick // 25.04.2016 à 19h46

      non , on ne peut pas répartir le travail uniformément , sauf chez les termites ou les fourmis.
      les êtres humains ne sont pas interchangeables à loisir et pour une petite boite il est impossible de recruter quelqu’un qui va faire 4h de compta + 4h de maintenance + 4h de cariste + …. pour compléter les 4h ( ou 6h, ou 8h … ) faites en moins par les autres salariés.
      c’est pour cela que le passage de39 à 35h est un échec , les entreprises se sont réorganisées plutôt que d’embaucher.

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  • SnoiD // 24.04.2016 à 07h51

    Définitivement comme le disait Coluche « C’est pas d’un travail qu’ils ont besoin, de l’argent leur suffirait » 🙂

    Plus sérieusement, dans un tel contexte la proposition de Bernard Friot et du salaire à vie me parait de plus en plus pertinente. En effet absence d’emploi ne veux pas dire absence de création de valeur économique (ici les courses continuent bien de générer des profits) et donc on a bien la possibilitée de verser cette valeur crée dans une caisse des salaires qui nous paierait nos salaires à vie.

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    • Arc-ange // 24.04.2016 à 09h01

      Je pense exactement la même chose que vous, j’ai bien essayez d’en parler dans l’article sur le robot Atlas, mais comment dire que ça à fait un flop…

      Le salaire à vie deviendra une nécessité pour tout le monde, autant pour les citoyens que les puissants.

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      • Kiwixar // 24.04.2016 à 10h18

        Je vois 2 écueils au revenu de base :
        – à quel niveau se situe-t-il : manger de la daube industrielle (espérance de vie 50 ans) + habiter dans une niche à chien? ou bien quelque chose de décent (on n’a pas tous la même définition de « décent »)
        – comment assurer les métiers pénibles et/ou dangereux (exemple, qui se chargera de la maintenance dans les centrales nucléaires?)… je pense qu’il faut alors un « service national » tiré au sort, style : tout le monde (y compris les riches qui sont bien au-delà du revenu de base) doit fournir 1 mois par an

        Si c’est pas prévu et bien bordé à l’avance (i.e. rester très méfiant : quand le Medef est d’accord avec quelque chose, c’est pas bon pour les sans-dents), ce « revenu de base » peut rapidement permettre le démantèlement de TOUTE la protection sociale française (les acquis sociaux) en échange d’un revenu de base qui paraît attrayant initialement (miam)…. avant d’être rongé par l’inflation…. puis l’ hyperinflation.

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        • SnoiD // 24.04.2016 à 13h20

          J’ai parlé du salaire à vie et non du revenu de base 😉

          Le salaire à vie prévoi différents niveaux de rémunération.

          Pour les jobs « penible » ou « dangereux » pour moi il n’y a pas de raison de s’inquiéter il y aura toujours des personnes qui souhaiterons le faire. La différence viendra à mon avis des conditions pour le faire où il sera demandé d’avantage d’adaptation en réfléchissant pour rendre moins pénible (les ingénieurs captés par les marchés financier par exemple seront peut etre intéressé par du concret 🙂 )

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          • Alexc // 24.04.2016 à 14h34

            Avec un revenu de base garanti à tous, la rémunération travail sera pour les extras, un resto des vacances une voiture etc.
            Les travaux pénibles ou dangereux seront alors rémunéré à leur juste valeur car les personnes qui les feront n’y seront plus contrains économiquement.
            Il faudra aussi que le revenu de base ne puisse pas être saisisable afin qu’il ne devienne pas un moyen d’augmenter la dette privée.
            Enfin il faut penser à l’influence que ce revenu de base aura sur les loyers des habitations modestes qui risquent d’augmenter et de capter une bonne partie du revenu de base.

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            • patrick // 25.04.2016 à 19h50

              à terme , le revenu de base deviendra le « point zéro » qui ne permettra pas de vivre, inflation assurée et on reviendra au point de départ.
              un peu comme les APL qui ont fait augmenter les loyers ,  » vous touchez les APL , donc le loyer n’est pas un problème « .

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        • madake // 26.04.2016 à 03h37

          @Kiwixar
          Une source d’équilibrage des forces de travail en fonction des besoins.
          Il faut sortir des schémas de pensée issus de la spécialisation du travail.
          On oublie le principe du métier unique toute la vie.
          On oublie la contrainte de moins en moins tenable de la semaine de 40h.
          On passe à des métiers multiples et à temps partiel.

          Un métier principal (ex de 20 à 30h) complété d’au moins un (ou des) emploi(s) pour la collectivité.
          L’état peut moduler le nombre d’heures, et les avantages liés, en fonction du besoin collectif et des ressources disponibles.

          Ex: Charpentier / secrétaire
          Instituteur / plombier /Ecrivain public
          Charcutier / Horticulteur
          Informaticien / support à domicile.
          Avocat / Mécanicien
          Infirmier / dentiste

          Le métier principal assure une activité rémunérée, le second emploi peut ou non être rémunéré, ou compté en heures, donne des droits et avantages sur le logement, les transports, etc…

          On favorise les liens sociaux, la collectivité, par la multiplicité des compétences.
          Il revalorise les emplois à faible qualification, pas de sots métiers puisqu’il sont utiles à tous, et pratiqués par tous.
          On augmente la flexibilité d’emploi et les possibilités de reconversions professionnelles.
          Les métier ‘ingrats’ ou ‘pénibles’ sont valorisés pour le collectif. Ils permettent à ceux qui le veulent d’augmenter leurs revenus et/ou de diminuer des charges.

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      • Booster // 24.04.2016 à 11h19

        Ne pas oublier l’aspect démographique, avec la décroissance des besoins de main d’oeuvre une décroissance encore plus forte de la natalité s’impose. Car si les retraités coûtent cher, les enfants et la formation encore plus, et si à la fin c’est pour qu’ils ne trouvent pas d’emploi ou qu’ils soient incapables d’occuper des emplois fortement qualifiés, le R.O.I est fortement négatif (c’est ce qui nous arrive actuellement et nous oblige encore à nous endetter). Sachant qu’on a besoin de vraies qualifications et savoirs.

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      • Sébastien // 24.04.2016 à 14h03

        Salaire=esclavage.
        Le fait d’utiliser ce terme discrédite toute votre démarche. Le fait est que l’Etat veut payer sa population pour mieux la contôler. Les fariboles de salaires à vie sont vraiment à mettre à la poubelle. Mais je ne m’étonne plus de rien de la part de mes congénères humains.

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        • SnoiD // 24.04.2016 à 20h48

          Le salaire n’est esclavage que quand il est distribué par un esclavagiste.

          Bernard Friot l’explique très bien ce n’est pas l’état qui paierai mais une caisse des salaires gérée directement par les salariés ( sur le modele de la caisse de l’assurance maladie avant que l’état reprenne le controle)

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        • Abemus // 25.04.2016 à 00h02

          @Sébastien. Vous avez l’air d’avoir un avis très tranché, sans pourtant maîtriser ce sujet. Allez donc ecouter Bernard Friot, il y a a plein de choses interessantes sur youtube notamment.

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          • Sébastien // 25.04.2016 à 01h42

            Renseignez-vous sur l’étymologie des mots et l’histoire des concepts, c’est beaucoup plus instructif et évite de raconter des tonnes de bêtises.
            « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. »

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    • ferraille // 24.04.2016 à 10h26

      L’âne du Poitou était utilisé comme animal de bât, lorsque le tracteur est apparu, l’âne a quasiment disparu. Pour les travailleurs ubérisés c’est pareil, quel est l’intérêt pour le capital de financer à perte des inactifs à vie?

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      • Burdzelian // 24.04.2016 à 11h23

        C’est vrai et à y réfléchir, au lieu d’une masse inactive consommatrice qui remplacerait les ouvriers, je crois que ce sera plutôt une classe ouvrière de travailleurs qualifiés, flexible, à temps partiel, et en perpétuelle formation qui sera rémunérée. En effet il y aura toujours des tâches manuelles que les robots seront incapables de réaliser. (Comme fabriquer des prototypes) Simplement peut-être que la repartition entre classe ouvriere et metiers intellectuels va changer et qu’on arrivera plus à du 50-50%. L’humanité va s’intellectualiser grace aux robots. Peut-etre aussi que les services à la personne uberisés vont prendre une grande place, pas pour conduire des voitures mais pour toutes sortes de petits services auxquels on ne penserait pas aujourd’hui mais qui avec une humanité libérée des taches les plus pénibles et ennuyeuses vont apparaître. (Liées au bien-être surtout).

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  • isidor ducasse // 24.04.2016 à 08h00

    Etant dans l’automobile; tout les systèmes d’aide à la conduite cités dans cet article sont aussi proposés par des marques généraliste.
    Je remarque que cet article est écrit au conditionnel.
    30 centimes du kilomètre: ce n’est pas possible même sans chauffeur.
    90 000 € la voiture, (un taxi fait 100 000 kilomètre par an) entre 4 à 5 entretiens par an, 8 à 12 trains de pneus les freins ect….. plus le carburant (consommation classe S en ville boite auto au environ 12 litres pour 100 km soit 15 € pour 100), sans oublier l’assurance, les abonnements wi fi GPS….
    Enfin tout cela fait passer le temps, et permet de discuter du sex des anges. Comme souvent sur ce site

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    • Pascalcs // 24.04.2016 à 08h13

      La voiture ne s’amortit pas sur un an en général. Et faites confiance à Uber pour ne pas payer la TVA.

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      • patrick // 25.04.2016 à 19h56

        ne pas payer la TVA sur les véhicules ? peut-être en les immatriculant et en les gérant depuis un pays étranger , sinon ça va être TVA non récupérable et TVS ( la classe S passera difficilement en utilitaire ).
        pour faire pas cher , il sera plus facile d’acheter chez des généralistes qui auront les mêmes systèmes de conduite ( développés par Valéo, Siemens, Bosh …. )

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    • francois marquet // 24.04.2016 à 10h39

      Article publicitaire pour Uber ou Mercedes?
      Acheter 90 000€ une voiture qui consomme 12 l/100Km en ville parait aberrant, d’autant plus sur un deal jusqu’à 2030, alors que la Tesla 3 électrique sera demain à 35 000$ sans les aides.
      La demande d’air non pollué imposera les véhicules électriques en ville, et Uber s’adaptera comme les autres. Reste qu’il serait souhaitable qu’il n’y ait pas que Tesla sur le créneau.
      Concernant la perte d’emploi des chauffeurs, c’est inéluctable. Quand je monte dans une rame de la ligne 14, ou un ascenseur, je ne me pose pas la question de savoir si il y a un chauffeur ou un liftier. Demain idem pour les voitures, taxis inclus.
      Concernant les conséquences sociales, il faudra bien s’adapter, comme après tout saut technologique: que sont devenus les copistes après l’invention de l’imprimerie?
      Vu l’ampleur des transformations apportées par l’AI, le revenu universel paraît la meilleure solution.

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      • raloul // 24.04.2016 à 11h26

        Bonjour !

        Un immense problème qui semble totalement échapper à la conscience des partisans des voitures sans conducteur est la fiabilité du système, la capacité d’adaptation face à l’inconnu, etc…et ce genre de cas où l’IA restera de loin inférieure à un humain. Personnellement je refuserai de conduire sur des routes où des dangers publics tels que des « smartcars » circuleront, je m’opposerai frontalement aux autorités de mon pays qui auraient le culot de laisser passer ce danger, et si par malheur ça arrive quand même j’entre en Résistance et je saboterai ces dangers publics. Absolument exclu que je mette la vie de ma famille en danger à cause d’algorithmes de conduite plus ou moins foireux conçus par des industriels prêts à tricher pour faire du pognon…

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        • LanQou // 24.04.2016 à 17h25

          bonjour,

          je crains que vous vous fassiez de fausses idées sur les voitures autonomes, qui ont un temps de réaction bien plus rapide que l’être humain et peuvent donc sécuriser les passagers de manière plus efficace devant des dangers soudains, mais surtout:
          « Les facteurs humains, en particulier, apparaissent dans plus de 90% des accidents corporels.  »
          http://www.preventionroutiere.asso.fr/Nos-publications/Statistiques-d-accidents/Principaux-facteurs-d-accidents

          Les voitures autonomes rendront les routes bien plus sûres, ne vous en déplaise, et vous mettez actuellement en danger votre vie et celle de votre famille sans trop d’inquiétude au milieu des drogués, des alcooliques, des fous du volant et autres dangers publics sur roues…

          Pour rappel, la googlecar n’a pour l’instant provoqué qu’un seul accident en plus de 6ans et 2 millions de kilomètres.
          http://www.cnetfrance.fr/news/une-google-car-provoque-son-premier-accident-39833518.htm

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          • raloul // 25.04.2016 à 03h18

            Bonjour!

            Je suis bien conscient de mettre actuellement en danger ma vie, soyez en assuré.
            Vous faites preuve d’une confiance aveugle dans la technologie qui m’effraie. Vous affirmez que les voitures autonomes rendront les routes plus sûres, mais vous n’avancez pas le moindre début de preuve.
            Les avions aussi sont censés être 100% sans risques, contrôlés, etc… et pourtant il y a toujours des crashs, n’est-ce pas?

            Le temps de réaction n’est pas le seul critère et de loin pas le plus pertinent. Imaginez quelle réaction doit être programmée dans la voiture dite « intelligente » à l’arrivée inopinée d’un chat sur une route, dans un contexte de petites ruelles dans un village… Ou alors comment réagir lors d’un accident, où la circulation est modifiée, et où il y a une obligation légale de porter assistance, etc…

            La googlecar est testée dans un environnement hypercontrôlé, ce n’est pas du tout représentatif et en aucun cas conforme à une approche scientifique et rationnelle de la question.

            Attendez que le premier enfant se fasse ecraser par une voiture « intelligente » et vous verrez ce qu’en pensera l’opinion publique… Bien sûr il y aura à ce moment-là des abrutis pour nous seriner « c’est le progrès, on ne peut rien faire » et « si toutes les voitures étaient des smartcars, ça n’arriverait pas », etc…

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            • LanQou // 25.04.2016 à 09h24

              J’avance pourtant un élément central et bien concret: 1 accident (sans dommages corporels, à moins de 50km/H) en 6 ans et plus de 2millions de kilomètres.

              Selon http://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_1979_num_117_1_4293
              « Sa valeur moyenne est de 114 accidents par millions de km parcourus […] »
              Vous pouvez donc comparer: 0,5 accidents / M de km pour la google car, 114 pour les conducteurs humains en France.

              Dans votre exemple, le véhicule autonome aura déjà commencé à freiner alors que votre cerveau n’aura pas encore fini de réaliser que le chat va traverser sous votre nez.

              Et la google car (et autres comme Tesla) n’évolue pas en environnement contrôlé, elle est bien testée en condition réelle simplement en parcourant les routes du Nevada, renseignez vous un peu.

              Voilà, maintenant à vous d’avancer des arguments concrets qui laissent à penser que les voitures autonomes seront plus dangereuses que les voitures manuelles et pas simplement des positions de principe.

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          • olivier M // 28.04.2016 à 16h43

            je crains que vous vous fassiez de fausses idées sur la perfection de la logique des informaticiens qui programment les logiciels. -je suis ingénieur en informatique-.

            Le programme d’avion de combat F35 des USA est un échec total en grande partie car la stabilisation des logiciels qui le composent est une tache quasi sur-humaine.

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    • Wilemo // 24.04.2016 à 11h36

      JJe plussoie votre com’.
      La question de la robotisation est importante, et derrière celle là, celle de la redistribution de ses effets/conséquences.
      La question de « l’uberisation » (mais on pourrait tout autant dire « substitution d’une gestion d’intérêt publique par une gestion d’intérêt privé par l’individualisation des acteurs ») est importante…

      Mais l’article que j’ai lu hier (je n’ai pas relu aujourd’hui) terminait par « l’entreprise a démenti l’information. » Alors du coup, attention effectivement aux effets de communication… Car dans ses implicites, l’article nous dit en premier lieu que la Mercedes S, eh ben c’est une super bagnole, et Uber, ben ils sont novateurs !

        +3

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    • Crapaud Rouge // 25.04.2016 à 07h41

      @isidor ducasse : le plan d’Uber n’est pas réaliste mais futuriste. Ce n’est pas la vérité des chiffres qui importe ici, seulement le fait qu’Uber prévoit que c’est tout le parc automobile qui sera automatisé.

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  • Bardamu // 24.04.2016 à 08h03

    Un truc tout bête et tellement bête que je m’étonne que personne n’y ait pensé avant.
    Dans une population majoritairement paupérisée, qui va se payer le taxi automatique Uber ?
    Une poignée de happy few ? Le projet sera t-il alors rentable. Je pense qu’on a déjà la réponse on observant le monde actuel.

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    • Sébastien // 24.04.2016 à 14h06

      J’allais faire la même remarque. Quand on a à la fois des délires de voitures sans chauffeur (mais pas de vie sans voiture…..) mélangé au « salaire à vie », on navigue dans la stratosphère de la bêtise, pour rester poli.
      Toute rationalité a quitté ce monde.
      Edit: et pourtant, j’ai de l’imagination…

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    • Charles // 24.04.2016 à 21h33

      Eh bien, ce sera bien moins cher d’appeler une voiture sans chauffeur que d’en entretenir une à demeure pour faire en fait relativement peu de kilomètres : cela coûte en entretien, une voiture, et elle est immobilisée la plupart du temps.

      Vous entrerez votre trajet pour telle heure, et la voiture viendra vous chercher, ainsi que d’autres qui feront peu ou prou le même trajet, faisant ainsi baisser l’addition. Pas de problème de parking (autant d’espace économisé par les villes, autant d’argent économisé pour la population).

      Les villages, pour attirer les habitants, vont instaurer des régies ou confier au privé un central avec plusieurs voitures. Les vieux pourront rester chez eux tout en se déplaçant sans danger, ce qui ravira leurs enfants, qui ne veulent surtout pas s’en occuper. Les caisses d’assurance maladie feront beaucoup d’économies, à la fois parce qu’il y aura besoin de moins d’ambulances, et parce qu’il y aura moins d’accidents (mais dommage pour la bidoche abondante utile à l’expérience des chirurgiens).

      Et, dans une population majoritairement paupérisée, de toute manière, qui va encore acheter une voiture ?

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      • Bardamu // 24.04.2016 à 22h24

        Le problème n’est pas la voiture automatique ou non automatique, mais le fait que par effet de système chaque « Uber » espère récupérer le fric des autres mais sans lui même en remettre suffisamment dans le système ce qui conduirait à son enrayement.
        Personnellement je me verrai bien faire autre chose que conduire ma Mercedes, même si c’était une Classe S, durant mes deux heures de trajets quotidiens.

          +3

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  • Furax // 24.04.2016 à 08h22

    En fait, le problème c’est le découplage progressif entre travail et revenu.

    La robotisation est en train de détruire la logique d’échange qui fondait la distribution des revenus et qui fondait la liberté et l’égalité juridique entre citoyens sur cette réalité matérielle : les employeurs ont besoin d’employés autant que les employés ont besoin d’employeurs.

    Macro-économiquement, la robotisation qui n’est pas qu’innovation mais qui est aussi une course à la compression de la part de la valeur ajoutée dévolue aux salaires revient à scier la branche sur laquelle l’économie est assise. C’est une impasse qui risque de saper les bases de la liberté.

      +12

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  • Perret // 24.04.2016 à 08h25

    J’ose émettre l’hypothèse que les propriétaires d’UBER son juste des gens que leur immense fortune rend débiles et qui viennent de nous indiquer comment ils allaient se suicider. Rien de ce qui est indiqué ne tient : ni le prix de revient au km, ni le coût très bas des courses, ni, bien entendu, comme le signale fort justement Bardamu, le budget des cochons-payeurs.
    A moins que UBER n’arrive à un coût de maintenance de ses luxueux véhicules aussi bas parce qu’entretenus par du personnel sous-payé. Mais comment le personnel sous-payé payera-t-il la course ?

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    • Pascalcs // 24.04.2016 à 08h29

      La maintenance sera faite par des robots.

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    • Bruno // 24.04.2016 à 09h49

      Il y a aussi le probleme du vandalisme…

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      • Homère d’Allore // 24.04.2016 à 15h58

        Le vandalisme sera, en effet, la seule réponse à apporter à cette société.

        Les briseurs de machines luddistes d’il y a deux siècles furent pendus… Gageons que le législateur deviendra plus sévère avec les vandales de demain lorsque le Capital lui demandera…

        D’ailleurs, les vandales seront très minoritaires.

        Regardez ! Les enseignants vont accepter les tablettes à l’école à la prochaine rentrée sans beaucoup rechigner. Dans deux ou trois ans, ils accepteront de la même manière les programmes de correction de copies…Et ainsi de suite jusqu’à ce que les MOOC les remplacent définitivement.

        Qu’ils ne croient pas que leur talisman magique du statut de la fonction publique les protége ! Ce dernier sera le prochain sur la liste après le sort réservé au Code du Travail où les accords d’entreprises seront dérogatoires.

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        • Bardamu // 24.04.2016 à 20h58

          Le problème n’est pas tant ce que permet tel ou tel objet technique, mais quel intérêt il sert.
          Que ce soit la voiture automatique, la tablette, ce qu’on veut, c’est bien celui qui a le pouvoir qui décide si la possibilité nouvelle sert l’intérêt général ou certains intérêts particuliers.
          La lutte doit donc amha se concentrer sur la conquête du pouvoir par le peuple pour que les progrès techniques profite au plus grand nombre.

          Par ailleurs vous oubliez que les enseignants sont des fonctionnaires et qu’ils doivent obéir et qu’ils n’ont pas pour seul rôle d’éduquer les jeunes…

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          • Homère d’Allore // 25.04.2016 à 20h33

            Les fonctionnaires doivent obéir… Ben ouais. Comme tout salarié. C’est même le lien de subordination contre rémunération qui définit le salariat.

            Mais parfois, une tablette peut tomber dans l’eau.

            Plouf ! Morte la tablette…

            Au bout de 10 000 [modéré] « tablettes » oxydées en un mois, le programme sera suspendu ! Mais c’est vrai, ça demande [modéré] « du courage »..

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        • olivier69 // 24.04.2016 à 23h03

          J’aime particulièrement votre réflexion :
          « …..pendus… Gageons que le législateur deviendra plus sévère avec les vandales de demain ».
          Prométhée, attaché à un rocher sur le mont Caucase, son foie se faisant dévorer par l’Aigle du Caucase chaque jour, et renaissant la nuit.
          Votre conclusion « sage » est sans appel !
          ps : Il faut simplement imaginer Sisyphe heureux. Et, Homère ne faisait pas mention de la raison de ce châtiment. 🙂
          https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mythe_de_Sisyphe

            +0

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    • K // 24.04.2016 à 10h43

      Votre observation nous fait remarquer qu’il y a découplage entre intérêt individuel et intérêt général (c’est pas nouveau) :
      – les consommateurs ont intérêts à utiliser uber car c’est bon pour leur pourvoir d’achat tout en espérant que les autres consommateurs ne feront pas le même choix, car uber est nocif pour l’emploi.
      – chaque entreprise a intérêt à mal payer ses salariés pour assurer leur compétitivité tout en espérant que les autres entreprises ne feront pas de même sinon la demande disparait !

      Nos responsables publics (garant de l’equibre macro-économique de la société) ont été formés à l’école microéconomique. On voit le résultat : chômage, déflation…

        +10

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    • Sébastien // 24.04.2016 à 14h09

      Vous savez, tous les délires progressistes se retrouvent au cimetière plus vite qu’on pense. Rien ne dit qu’il y aura encore des automobiles dans quelques décennies.
      Bizarrement, on ne nous fais plus ch… avec le réchauffement climatique dans ce genre de délire « Uberesque ».
      Conclusion: comme d’habitude, on nous prend pour des ….

        +4

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  • Nerouiev // 24.04.2016 à 08h26

    Il me semble qu’il y a plus d’avenir dans la sophistication des transports en commun à tous les points de vue.

      +7

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    • Booster // 24.04.2016 à 11h25

      Cela dans la logique d’une société homogène ce qui n’est plus le cas. Les gens lorsqu’ils le peuvent prennent leur voiture ou leur scooter, outre la flexibilité il y a le facteur « isolement ».

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    • Vasco // 24.04.2016 à 11h35

      Viser l’intérêt commun en général à plus d’avenir que la vision à court terme de l’intérêt particulier.
      La sélection naturelle est impitoyable envers ce qui est nuisible à la survie de l’espèce. J’ose espérer que quelque chose de similaire est à l’œuvre pour les sociétés humaines.

        +5

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  • Homère d’Allore // 24.04.2016 à 08h34

    D’un strict point de vue marxiste, on se devra d’arriver « à la négation de la négation ».

    Le capitalisme engendre en permanence des gains de productivité; il fait mieux avec moins…
    Vu de Sirius, c’est plutôt bien de ne plus avoir à porter de lourdes charges avec le robot Atlas, de ne plus s’énerver dans les transports et avoir moins d’accidents de voiture liés au facteur humain, um so weiter…
    Mais ces gains de productivité ne sont pas socialisés, ils sont privatisés par les seuls détenteurs du Capital.
    À terme, ces mêmes gains de productivité entraînent la création d’une énorme « armée industrielle de réserve » qui, elle-même, va peser sur le coût du travail du travail non encore robotisé…donc déflation salariale généralisée et effondrement de la demande.

    Pour résoudre cette équation implacable, le capitalisme ne dispose que d’un seul moyen.

    La Guerre.

    Seule la guerre, et son cortège de destruction de moyens de productions (bombardements de villes, d’usines, de noeuds de réseaux de communication…) et de massacres de population ( devenue surnuméraire) peut redonner une cure de jouvence au capitalisme tel le bain de sang de vierges d’Élisabeth Bathory.

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  • Gier 13. // 24.04.2016 à 09h43

    Quelques lecteurs assez âgés pour avoir lu les PILOTES des années 69/70 se souviendront peut-être de cette BD intitulée « les mange-bitumes ».
    Dans une société où tout le monde travaille et vit en permanence dans des voitures qui roulent sans cesse et alors que la planète n’est plus qu’un dédale d’autoroutes hyper surveillées, un grain de sable : de mystérieuses voitures sans chauffeur font leur apparition…

    Bonnelecture !

      +7

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  • bluetonga // 24.04.2016 à 09h51

    Les chiffres de l’article sont peut-être bidon, mais ça ne change rien à l’idée: il n’y a pas besoin de prendre une mercédès à 90.000 € pour ce rendre du point A au point B, une caisse à savon suffit, surtout si elle est conçue pour embarquer deux ou trois pékins maximum en optimisant leur confort et leur sécurité. Manifestement, la technologie existe, et ce n’est qu’une question de temps avant que des googlecars ou leur équivalent n’assurent tous les déplacements, privés ou commerciaux, de la planète. Mauvaise nouvelle pour les chauffeurs de taxi, de bus, de camion, etc. Mais comme l’article de hier l’a évoqué, il ne font partie que de l’immense masse salariale en voie d’extinction. Effectivement, le constat est simple : l’équation du travail contre un salaire, c’est à dire, une vie et de l’autonomie, c’est bientôt fini. Fantastique mutation et drame cornélien pour nos dirigeants : comment sauver les masses sans spolier les élites? Et s’il fallait choisir, qui sacrifier?

    Une chose me paraît claire : la mutation ne se fera pas dans la joie et la bonne humeur.

      +12

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    • francois marquet // 24.04.2016 à 11h02

      Revenu universel: on vous paye pour que vous consommiez.
      C’est la bonne solution de redistribution, les élites auront-elles le choix?
      La logique du système veut que la mutation vers un monde avec moitié moins d’emplois soit rapide,
      20 ans au plus, le découplage travail-salaire est en vue.
      Nos Macrons devront mettre en place rapidement ce revenu, à un niveau acceptable, pour ne pas finir comme Louis XVI.

        +2

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      • Vasco // 24.04.2016 à 11h42

        Ou alors la guerre comme l’indique l’analyse marxiste de Homère d’Allorre.

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      • Sébastien // 24.04.2016 à 14h12

        Avec quel argent?
        Et l’humanité va consommer gentiment pour l’éternité?
        Vous rêvez ou je vais me réveiller?

          +1

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      • bluetonga // 24.04.2016 à 14h58

        Revenu universel, bien sûr. Mais pour cela, il faudrait que les politiques, ou la société civile, reprennent le pouvoir, imposent des règles aux oligarques. Qu’ils en fassent un projet de société acceptable, où la société ne s’organise plus sur des bases de compétition et de rentabilité, mais bien de coopération et de solidarité. C’est une vision antagoniste à celle de l’univers libéral ambiant, lequel contrôle le développement des nouvelles technologies. Il faudrait que les élites politiques rompent avec les états profonds pour redistribuer les profits. Autant dire une révolution. Ensuite, il faudrait recréer un contrat social, redéfinir des projets pour les individus au sein des communautés. Le (néo)libéralisme qui prône un gain immédiat et un progrès débridé ultimement régularisé par la main invisible du marché, a pratiquement enterré le concept de réflexion stratégique pour planifier la trajectoire de l’humanité. D’où mon pessimisme.

          +4

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        • patrick // 25.04.2016 à 20h11

          « planifier la trajectoire de l’humanité  »
          chaque fois que quelqu’un a voulu faire un truc dans ce genre , ça s’est terminé avec des camps de rééducation, des balles dans la nuque et de la misère partout.

            +1

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  • Olposoch // 24.04.2016 à 09h55

    les autos uber ont des compteurs
    une cotisation sur chaque kilomètre parcourru sur le sol français pour les vtc, avec ou sans chauffeur, pour financer les services communs et collectifs.
    Uber ou Mercedes pourraient bien-sûr installer des logiciels pour tricher mais si la justice existe encore dans quelques années…
    on cherchait des sources de financement pour le revenu de base…

      +2

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  • Le Rouméliote // 24.04.2016 à 10h18

    Uber n’est qu’une illusion, comme la plupart des « start up » du même style. Ils oublient un truc : l’attachement passionnel et irrationnel de l’être humain à SA voiture, comme autrefois à son cheval ou à son chameau (selon les cultures). Et ça, c’est le plus important ! Croire qu’on se contentera de louer un bidule anonyme pour aller, non pas où bon nous semble, mais sur des autoroutes équipées de bibis électroniques pour aller là où Uber and Co voudront qu’on aille, c’est se fourrer le doigt dans l’oeil jusqu’au genou !
    C’est un rêve de bobo…

      +7

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    • Sébastien // 24.04.2016 à 14h16

      Enfin une réponse censée. Je me demandais si je devenais fou avec de tels articles.
      Qui loue son ordinateur et sa voiture aujourd’hui?
      Déjà qu’on ne fait plus grand-chose, alors se passer du plaisir de conduire son joujou, même dans les embouteillages, allez donc vendre çà! Quant au sentiment de possession, il a complètement disparu, pas de doute.
      Allez, au prochain coup, on ressort les articles sur les voitures volantes et les villes sur la Lune.

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      • bluetonga // 24.04.2016 à 15h10

        Sans offense, Sébastien (et Rouméliote), ce sont des convictions « jeunes ». En vieillissant, on se rend compte que tout se perd, finalement, même les beaux joujoux, et la fonction finit par remplacer l’organe. De plus, l’Histoire et la géographie sont pleines de sociétés où la possession n’est ni le but ultime, ni même un gage de considération. Plus près de nous, dans le temps et dans l’espace, les grands conflits et grandes catastrophes sont des épisodes où les gens se serrent les coudes et partagent facilement, se sentant paradoxalement plus libres et importants.

        Vous serez certainement incrédules. Mais je vous assure, je n’ai pas fumé la moquette. Je m’intéresse seulement beaucoup aux gens, et dans mon expérience, si posséder les rassure, ça ne les comble pas.

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    • Homère d’Allore // 24.04.2016 à 14h21

      Bonjour Le Rouméliote,

      Cet attachement à la possession de la marchandise (et non à l’usage du service) est en train de s’emousser même à l’intérieur du système de ventes de voitures classiques.
      De plus en plus de gens « possèdent » leur voiture en location longue durée…

      Je conseille à tous le visionnage de cette vidéo des « Barbares attaquent », accélérateur de start-up proche de L’institut Montaigne.

      http://barbares.thefamily.co/transports-publics

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      • olivier69 // 24.04.2016 à 14h34

        Bonjour homère,
        Ne croyez-vous pas que l’idée est séduisante dans le cadre d’une population vieillissante ? Ne croyez-vous pas que cela multiplie les bénéfices des firmes ? Par ailleurs, ce concept de la vente de l’usufruit, n’est-il pas une proposition des propriétaires des moyens de production ? Donc, la location de la consommation pour le meilleur des propriétaires du capital ? Est-ce que cela ne raccourcit pas la durée de vie du produit « programmée » ?
        ps : je le vois comme un complément et non, une solution. Votre mise en avant me surprend !

          +1

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  • LS // 24.04.2016 à 10h21

    Je suis perplexe. Ne s’agit-il pas d’une bête activité de location de voiture ? Le propriétaire de l’actif productif (la voiture) étant Uber. L’innovation, à termes, c’est que l’appel à une voiture louée devient aussi simple (automatisation) que l’appel à un taxi. Si cela permet de fabriquer moins de voiture, c’est tout bénef collectivement.
    Gain de productivité, accumulation de capital, substitution du travail par le capital. De deux choses l’une, ou bien il s’agit de création-destructive commune et on gère la transition sociale dans le cadre d’un contrat social inchangé, ou bien c’est la fin du salariat et on construit un nouveau contrat social dans un cadre démocratique. Ce dernier cas est difficile et conflictuel mais c’est la vie. La seule question est : cette solution productive est-elle plus durable ?

      +3

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    • Sébastien // 24.04.2016 à 14h21

      Simple exemple: vous louez une voiture pour aller voir un ami. Mobilisation du véhicule: une journée.
      Vous emmenez vos enfants à l’école, vous allez faire vos courses (pourquoi faire ses courses, enfin?), vous allez à la salle de gym, ou que sais-je: mobilisation: une journée.
      C’est pas 100 000 voitures dont Uber a besoin, mais 100 millions…
      Et comme vous l’écrivez, la location de voiture existe déjà. Et c’est très contraignant administrativement et juridiquement parlant (cautions de 1000 euro confisqués à la moindre éraflure, état du véhicule, entretien…). Vous voulez (pouvez?) vivre comme çà?

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      • Homère d’Allore // 24.04.2016 à 14h30

        Sébastien, faire les courses: mobilisation de la voiture pendant 2 heures et pas une journée…
        Aller à la salle de gym: mobilisation pendant un quart d’heure aller et mobilisation d’une autre voiture un quart d’heure après votre heure de gym.
        Ça fait pas des journées entières…

        Éraflures: ce n’est plus vous qui conduisez, ça vous regarde pas. Caution, vous ne pouvez pas prendre les commandes, c’est pas votre problème…

        Comme pour un taxi…

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        • Jacques F. // 24.04.2016 à 18h28

          Idem pour les courses : vous prenez une voiture pour aller au magasin, et au moment où vous passez en caisse, vous en commandez une autre depuis votre smartphone pour venir vous chercher.
          Aucune raison de mobiliser le véhicule pendant que vous être au centre commercial…

          Et on peut imaginer qu’à la sortie du magasin, comme aux sorties des aéroports, il y aurait plusieurs voitures en attente en permanence pour minimiser le temps d’attente.

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          • Sébastien // 25.04.2016 à 01h49

            Amusez-vous à conceptualiser réellement ce que vous dites. Les trajets, le nombre de clients etc.
            C’est ingérable, infaisable, économiquement ubuesque. Je suis certain que l’Etat se fera un plaisir de vous suivre pour monter cette usine à gaz afin de faire croire qu’il sert à quelque chose.
            Ah oui, n’oubliez surtout pas les quelques dizaines de milliards de subventions/pots de vins.

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            • Jacques F. // 25.04.2016 à 10h01

              Je vous invite à vous rendre dans un (grand) aéroport un jour.
              Vous verrez qu’il y a beaucoup de gens qui y vont et qui en partent en taxi, avec de bagages.

                +3

              Alerter
        • olivier69 // 24.04.2016 à 21h19

          Vous présentez froidement les arguments de vente affichés, c’est judicieux. Permettez-moi de poursuivre le raisonnement. Le véhicule rentrera seul au garage collectif. Un robot contrôlera tous les soirs (principe de la valise) et auto-réparera, si besoin. Les assurances auto seront inutiles. Les sinistres feront l’objet de procès. Les jugements seront préformatés dans le cadre de normes et de procédures…..L’énergie ? Probablement électrique.

          Effectivement, des pans entiers de l’économie vont s’effondrer. Sinon, cela ne s’appellerait pas une révolution, mais une évolution…..
          ps : Ceux qui disent que cela se passera bien, sont des rêveurs.

            +0

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  • François Lacoste // 24.04.2016 à 11h15

    La robotisation du monde, est un énorme problème social.
    Et pourtant elle est aussi porteuse d’une amélioration considérable de notre qualité de vie d’être humain. Moins de travail dégradant et plus de temps pour vivre en intelligence avec notre environnement.
    Nous sommes aveuglé par ce que peuvent faire à notre place des machines. Comme l’on été les contemporains des premières machines à vapeur ou des premiers moteurs électriques, rappelons nous la fée Electricité.
    Dans ce temps comme autrefois pour la vapeur, certains plus « malins » que d’autres en tirent le plus grand profit. C’est l’outils et l’arme idéal aujourd’hui, de la lutte sociale qui oppose les riches, grands gagnant, aux pauvres, grand perdants.

    Ce rapport de force durera tant que nous resterons dans la vision « magique » de ce nouvel outils qu’est l’informatique, c’est à dire tant que nous nous soumettrons à lui comme à un Dieu et tant que nous ne prendrons pas conscience de ce qu’il n’est pas capable et ne sera jamais capable de faire à notre place.
    Par exemple lui échapper en tant que contrôleur omniscient de nos vie.

      +1

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  • Naz // 24.04.2016 à 12h03

    Il n’y a aucun travail dégradant; ce qui est dégradant, c’est l’exploitation, faire toujours la même chose tout au long de sa vie pour avoir juste de quoi survivre, ou vivoter! Le contact, l’échange avec un humain sont irremplaçables! Ce qui est bien, dans un taxi, c’est son chauffeur!

      +10

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  • olivier69 // 24.04.2016 à 14h18

    Avant d’être convaincu par une solution politique miracle, je garde à l’esprit que ceux qui veulent apporter « la » solution, sont probablement et/ou potentiellement ceux qui ont crée et/ou cautionné les problèmes. Pourquoi ? Parce qu’aimer son prochain, semble être le cadet des soucis de notre civilisation (les réseaux). Le remède risque donc d’être pire que le mal.

    La recette ? Si il y en a une, elle se trouve probablement dans notre tête…..C’est à dire par « des » solutions ! Le communisme est une prolongation du système sous une autre forme, mais en plus, avec l’eugénisme juridiquement « légitimable » (formalisable, justifiable). Le nombre de taxes aux US (comme en France et ailleurs) montre la collusion entre politiques et financiers pour le partage des gains de productivité par une classe dominante. Il n’y a plus de libéralisme depuis longtemps. Dire le contraire, contribue à alimenter la propagande….

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  • Homère d’Allore // 24.04.2016 à 16h06

    La première supérette sans caissier ni vendeur vient d’ouvrir en Suède.

    http://www.marketing-pgc.com/2016/03/10/la-premiere-superette-sans-caissier-ni-vendeur-ouvre-en-suede/

    Ah, le doux commerce cher à Montesquieu…

      +2

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    • Emmanuel // 24.04.2016 à 17h52

      Il ne manquera plus que des vigiles-robots et ce sera parfait.

        +2

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    • jp // 24.04.2016 à 21h39

      donc ces magasins sont interdits de fait aux vieux et aux handicapés. Au contraire de ce qui se f en Allemagne et au Japon : on ouvre des supermarchés pour « seniors » (senior, grrr je n’aime pas).
      Et je n’imagine mm pas ce qui se passerait en cas d’incendie, (en fait si : beaucoup de morts comme quand ça arrive dans les maisons de retraite), en cas de panne électrique ou informatique….

      Bref je n’y mettrais jamais les pieds, sauf si je veux démontrer que c’est dangereux en bloquant involontairement une ou 2 bricoles. Le 1er escalator moderne (c-a-d plus rapide que la moyenne) qui a été mis en service dans un centre commercial près de chez moi a été en panne pour la journée dès sa 1ère heure d’utilisation, par une jeune femme aveugle…

      Les taxis travaillent encore beaucoup comme transporteurs de malades, aucun robot ne peut encore aider un impotent à monter ou descendre de voiture, par ex.

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  • Emmanuel // 24.04.2016 à 17h52

    Le mérite étant devenu un des dieux de notre société à grand renfort de simplismes et d’idéologie (au même titre que la sécurité), partager les profits du travail (euh,  » travail  » comme celui des actionnaires ??) avec des personnes au chômage requiert une inversion radicale des mentalités, c’est-à-dire exposer la complexité des choses au lieu de la cacher. Les sociologues seront les bienvenus ; ceci dit, quand on voit le traitement que leur réserve le pouvoir exécutif, il y a du souci à se faire.

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  • Jacques F. // 24.04.2016 à 18h18

    > C’est beau le progrès, mais on va faire comment pour les emplois

    Facile : on fabrique en France des voitures autonomes de luxe, et on en vend 100’000 à Uber avant qu’ils passent commande à Mercedes en Allemagne.

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  • Homère d’Allore // 24.04.2016 à 19h49

    La concurrence s’avère féroce entre les robots et les ukrainiens à 48 euros par mois…

    Mais voilà encore d’autres concurrents: les vieux !

    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/allemagne-wolfgang-schauble-propose-la-retraite-a-70-ans-566291.html

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  • olivier69 // 24.04.2016 à 21h16

    Lorsque l’homme « sous condition » va devenir une externalité du système, l’âge de cristal ne sera plus loin…..

      +0

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  • Krystyna Hawrot // 25.04.2016 à 13h49

    Bientôt il n’y aura que des boulots d’agent de sécurité debout 9h pour 1300 Euros face aux gens déchainés et armés de kalachnikov…

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    • patrick // 25.04.2016 à 20h18

      un robot fera bien mieux le boulot de vigile … avec un drône de surveillance pour superviser

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  • Antoine // 26.04.2016 à 15h36

    Toutes ces discussions seraient remises en cause si les progrès de la génétique continuent au rythme actuel.
    Un grand chercheur (Laurent Alexandre) nous dit que le 1er être humain à atteindre 1000 ans est déjà né.
    On arrive à modifier facilement l’ADN avec une nouvelle technologie CRISPR-CAS9. On va soigner les maladies rares, mais aussi pouvoir améliorer les performances humaines…
    Le futur est en marche en mode accéléré.
    Je pense que dans quelques générations, on ne fera pas une grosse différence entre notre époque et celle de l’âge de pierre 🙂

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