Source : Responsible Statecraft
Traduit par les lecteurs du site Les Crises
La réaction initiale des responsables de l’administration Biden au dernier affrontement entre les troupes ukrainiennes et les milices dans l’est de l’Ukraine illustre un modèle très dangereux dans le comportement des États-Unis et de l’Occident : croire tout ce que « notre » partie nous dit, automatiquement, et sans vérifier les faits.
Combien de fois dans le passé les États-Unis ont-ils été séduits dans des actions internationales désastreuses par des acteurs locaux qui savaient sur quels boutons américains appuyer et quelle désinformation transmettre à Washington ? Les monarchistes iraniens, les services secrets britanniques, la United Fruit Company, les politiciens vietnamiens, les exilés cubains, irakiens et libyens, les princes arabes, les seigneurs de guerre afghans, une succession presque sans fin de généraux et d’oligarques latino-américains – je pourrais continuer.
Si quatre soldats ukrainiens sont morts dans les récents combats, nous ne disposons d’aucune preuve indépendante de l’identité de ceux qui les ont déclenchés, ni de leurs raisons, et les médias les plus prudents, comme le Financial Times, ont évité de désigner des coupables dans leurs reportages.
De même, je suis au regret de dire que la corroboration de nos services de renseignement ne peut être considérée comme une preuve, à moins d’être confirmée par des sources indépendantes. Il y a eu trop de cas où ils ont construit des montagnes de paranoïa à partir de taupinières prouvées lorsqu’il s’agissait de la Russie, de la Chine, de l’Iran et bien sûr – le plus désastreux – de l’Irak.
La tendance des services de renseignement à s’en remettre, dans leurs rapports et leurs analyses, à l’administration américaine du moment est déjà assez grave. Si, comme dans le cas de l’hostilité à l’égard de la Russie et du soutien à la « nouvelle Guerre froide » contre la Chine, les dirigeants des partis politiques américains et l’ensemble de l’establishment des affaires étrangères et de la sécurité sont d’accord, il faut un fonctionnaire très courageux et plein d’abnégation pour dire quoi que ce soit qui aille à l’encontre de la tendance actuelle.
Cette hâte de l’establishment à juger dans de tels cas a également été démontrée dans la réaction à l’affrontement sanglant entre les troupes chinoises et indiennes dans la vallée de Galwan, une région contestée de l’Himalaya occidental, en juin 2020. Il n’y a aucun témoin indépendant de ce qui a déclenché l’affrontement, ni de la partie la plus responsable. Tout ce que nous avons, ce sont des « informations » contradictoires émanant de l’Inde et de la Chine, dont aucune ne peut être considérée comme un tant soit peu digne de confiance.
Pourtant, en parlant avec un ami d’un groupe de réflexion de Washington après l’incident, j’ai été choqué d’entendre que « tout le monde ici pense que les Chinois sont les agresseurs » – pas seulement dans ce cas particulier, mais dans l’ensemble du différend territorial avec l’Inde. Auparavant, Washington s’était bien gardé de prendre position sur les droits et les torts juridiques de cette question. Les analystes américains étaient également neutres ou divisés sur la question de savoir quel pays était le plus à blâmer pour le déclenchement de la guerre en 1962. Rien n’a changé en termes de preuves ou de faits. Ce qui a changé, c’est simplement que la Chine a cessé d’être considérée comme un partenaire et est perçue comme un ennemi.
Un exemple encore plus frappant peut être trouvé dans la réponse des États-Unis et de l’Occident au déclenchement de la guerre Géorgie-Russie en août 2008 ; car ici, les preuves, loin d’être ambiguës et opaques, ont toujours été parfaitement claires. La guerre a commencé lorsque les troupes géorgiennes ont pénétré dans le territoire contesté de l’Ossétie du Sud et ont attaqué les troupes russes de « maintien de la paix » qui s’y trouvaient. Personne n’a jamais produit la moindre preuve crédible du contraire. La Russie a ensuite contre-attaqué et vaincu les forces géorgiennes. Pourtant, cette vérité évidente a été transformée par l’administration Bush, l’ensemble de l’establishment bipartisan et les médias américains en une histoire « d’agression russe contre la Géorgie. »
Dire cela ne signifie pas qu’il faille nécessairement prendre position concernant ce qui, de façon sous-jacente, est bon ou mauvais dans chacun de ces conflits. Ce que cela signifie, c’est que le maintien du respect des preuves et de la vérité dans chaque cas spécifique est nécessaire, sans cela, il est impossible de maintenir l’intégrité ou la sagesse du processus d’élaboration des politiques et du débat sur la politique étrangère : foutaises à l’entrée, foutaises en sortie.
La guerre Géorgie-Russie démontre également un autre effet sinistre de ce syndrome, qui consiste à réduire la capacité des États-Unis à tirer les leçons de leurs erreurs – ce qui était autrefois considéré comme un avantage clé de la démocratie libérale sur ses rivaux fermés et autoritaires. L’establishment et les médias bipartisans s’étaient mis d’accord pour pousser à l’adhésion à l’OTAN de la Géorgie et de l’Ukraine, et avaient encouragé les Géorgiens à se considérer comme des alliés pour lesquels les États-Unis se battraient pour les défendre dans une guerre avec la Russie. Ils l’ont fait en dépit des avertissements de certains experts régionaux (dont je faisais partie), à la fois sur les risques qu’ils encourageaient la Géorgie à une course en avant, et sur la vérité évidente que l’Amérique ne risquerait pas une guerre nucléaire avec la Russie pour le bien de la Géorgie.
Il n’est pas surprenant, étant donné le caractère téméraire du président géorgien de l’époque, Mikhel Saakashvili, que le soutien américain à l’adhésion à l’OTAN et les déclarations de partenariat aient été pris à Tbilissi comme un feu vert pour reconquérir l’Ossétie du Sud. Les politiciens, fonctionnaires et diplomates américains ne pouvaient et ne voulaient pas admettre le rôle totalement irresponsable qu’ils avaient joué en encourageant les Géorgiens à faire cette terrible erreur. Ils n’ont donc pas pu accepter et tirer la leçon que la guerre qui en a résulté, la défaite de la Géorgie et l’humiliation de Washington auraient dû leur enseigner.
Il est essentiel que l’administration Biden retienne cette leçon avant de se fourvoyer davantage dans l’encouragement de l’Ukraine. Car lorsqu’ils n’ont plus pu maintenir le mensonge selon lequel la Russie avait attaqué la Géorgie en août 2008, les défenseurs de la politique américaine malavisée à l’égard de la Géorgie sont passés à l’affirmation selon laquelle, oui, la Géorgie a peut-être attaqué la Russie, mais c’est parce que la Russie a délibérément provoqué la Géorgie afin de déclencher une guerre que la Russie gagnerait.
En laissant de côté la profonde malhonnêteté de ce genre de tour de passe-passe rhétorique, la réponse à cette affirmation devrait être évidente, et devrait être le conseil que l’administration Biden donne à l’Ukraine aujourd’hui. Si le dernier affrontement dans le Donbass a en fait été déclenché par Moscou dans une tentative délibérée de provoquer l’Ukraine pour qu’elle déclenche un conflit plus large afin de servir les intérêts de la Russie, il incombe évidemment au gouvernement ukrainien de ne pas se laisser provoquer.
Pour répéter le point essentiel que j’ai soulevé dans un article pour Responsible Statecraft le mois dernier, si l’Ukraine entre en guerre avec la Russie, elle perdra, et les États-Unis et l’OTAN ne se battront pas pour la sauver. Les conséquences pour Washington seront une profonde humiliation, et la Russie sera poussée dans les bras de la Chine. Le devoir de l’administration Biden, de la CIA, du département d’État et des médias est donc clair : découvrir ce qui se passe réellement dans le Donbass, puis utiliser ces connaissances pour aider à élaborer une stratégie visant à prévenir un nouveau conflit, et non à l’attiser.
Source : Responsible Statecraft, Anatol Lieven, 02-04-2021
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Commentaire recommandé
« Combien de fois dans le passé les États-Unis ont-ils été séduits dans des actions internationales désastreuses par des acteurs locaux qui savaient sur quels boutons américains appuyer et quelle désinformation transmettre à Washington ? »
A mon avis les dirigeants étasuniens ne sont pas dupes. L’économie militarisée a besoin de menaces et guerres, donc a besoin de créer des ennemis qui en général ne sont pas de vrais ennemis. Ils savent bien que les acteurs locaux racontent des salades, et savent comment en profiter.
70 réactions et commentaires
Ne plus dire: mentir comme un arracheur de dents, mais dire: mentir comme un yankee. Trop nombreux exemples. D’ailleurs si même pompeo l’a dit…
https://www.youtube.com/watch?v=DPt-zXn05ac
» et la Russie sera poussée dans les bras de la Chine »
Hou, l’épouvantail !
Mais non, mais non, il faut arrêter avec les fantasmes. Chacun des 2 pays est souverain… contrairement à la France.
+21
AlerterLa Russie et la Chine sont en train de créer une alliance, mais en respectant chacun son allié sans pour autant vouloir le dominer.
Cette alliance n’a qu’un seul objectif : Avoir un poids suffisant pour se protéger de la « démocrassie divine » qui a tissé quant à elle des liens avec ses propres alliés uniquement basés sur la servitude et bien sûr sur le fait que lesdits « alliés » ne sont que de la simple chair à canon sacrifiable à merci.
La Russie ne veut pas du tout « annexer » le Donbass, contrairement au souhait de la population locale historiquement composée de russes et qui a été quant à elle à un état artificiel créé de toutes pièces par les bolchéviks afin de diminuer l’influence de la Russie au sein de l’URSS.
Les habitants du Donbass sont bel et bien des russes dans leur sang et ne veulent pas être dominés par des polonais ou des lituaniens qui peuplent le nord-est de l’Ukraine.
Et il en va de même pour les populations qui habitent tout l’est de l’Ukraine jusqu’à Odessa d’ailleurs.
Sans compter les minorités hongroises et roumaines qui ne souhaitent qu’une chose : Rejoindre les nations correspondant à leurs peuples d’origine.
Les faits sont têtus et ce sera le bordel tant que ces territoires n’auront pas été rattachés à leurs nations culturelles d’origine.
La Russie soutient les conflits dans le Donbass, en Transnistrie et en Ossétie du Sud sans avoir la moindre intention d’annexer ces territoires pour une simple raison : Il est strictement interdit à un pays qui connaît un conflit de rejoindre l’Otan.
Tant que ces conflits dureront aucun des pays concernés ne pourra adhérer à l’Otan, ce qui limite l’encerclement de la Russie par les « gentils ».
Quant à la Chine, elle contrôle déjà économiquement Taïwan et de nombreux pays de la région qui depuis près de 20 ans font tout fabriquer en Chine ou pour les plus pauvres sont de simples ateliers délocalisés « low cost » de la Chine.
Si la Chine ferme le robinet des fabrications ces pays s’effondrent et les USA n’auront plus que deux solutions : soutenir économiquement la population (ce qui serait une hérésie pour les « économistes ») ou déclarer la guerre à la Chine (ce qui serait un bonheur pour l’industrie de l’armement) mais pourrait s’avérer désastreux pour la survie de l’Empire.
+6
AlerterBonjour,
Vu le fait que le virus est très contagieux , vu le fait qu’il y a de nouveux variants chaque semaine , il est inévitable de rester en mode distanciel , au moins jusqu’aux vacances d’été .
On ne peut pas permettre à un individu ( qui a raté trois fois l’ENS ) ou à sa clique d’amateurs de prendre en ôtage nos enfants , de les obliger se faire contaminer au lycée ou dans les transports en commun , pour ensuite contaminer et condamner donc à mort des membres de leurs familles .
Les proviseur , le ministe de l’éducation et la présidence de la République doivent annoncer immédiatement que les cours vont se poursuivre en distanciel jusqu’aux vacances d’été.
Les généraux signataires de la tribune parue dans le magazine « Valeurs Actuelles » étaient moins d’une douzaine et demie . Les parents d’élèves sont (de dizaines) de millions .
Vive la République !
Vive la France !
Bonne journée !
+0
AlerterEt la Russie n’a nullement l’intention de se charger du fardeau de l’Ukraine qui lui coûterait cher et accentuerait l’antagonisme des occidentaux yankeesés
+16
AlerterA lire l’auteur, les USA sont dirigés par de pauvres abrutis naïfs et influençables qui font rien qu’à se faire avoir par des méchants qui les instrumentalisent( sans citer Israël qui est probablement et effectivement le seul en ce cas) quelle naïveté, quel aveuglement. On continue.
+9
AlerterLes crétins tombent facilement sous l’influence d’autres idiots. Le monde est plein d’affabulateurs imbéciles cher payés pour nous diriger avec sagesse et intelligence.
+3
AlerterC’est surtout que les médias US sont peuplés par des menteurs répercutant les manipulations de leurs agences d’espionnage et des partis. Voir, en anglais, cet indispensable et récent article de Geln Greenwald : https://greenwald.substack.com/p/cnns-new-reporter-natasha-bertrand
+8
AlerterNon C’est juste que la guerre et le commerce des armes sont rentables pour les amis. Pourquoi se poser alors des questions?
L’Humiliation du Pays n’est pas cotée á Wall Street.
+2
Alerter« A lire l’auteur, les USA sont dirigés par de pauvres abrutis naïfs et influençables »
Oui pour le second qualificatifs, mais non pour les autres: ils ne sont pas pauvres et ce sont eux qui influencent les personnes naïves (et/ou mal informées). Ce sont les néocons.
+8
Alerter« Washington tire (encore) »
lapsus
Guerre totale, à mort, elle ne s’est jamais arrêtée depuis que ce pays existe. sa raison d’exister ?
Ah ces méchands indiens que l’on a mis sous le tapis.
+8
AlerterRien que de trésorerie normal pour une puissance hégémonique montante.
Regardez les centaines de cas historiques de puissances hégémoniques, vous verrez qu’elles passent leur temps à faire la guerre en phase montante et ce jusqu’à la perte de capacité définitive d’hegemon. Défaite décisive (Sedan40, Dunkerque40,Sadowa1866, Berlin 45) ou longue guerre civile comme le Déluge polonais ou l’Empire Romain d’Occident ect…
+2
AlerterS’il y a guerre entre la Russie et l’Ukraine, contrairement à ce que dit l’auteur, le premier vainqueur, haut la main, un triomphe, seront les USA.
Non, les plannificateur US ne sont pas les naïves victimes de retors ukronazis.
Toute cette dernière séquence a été totalement voulue et dirigée par les USA. Et la manœuvre fut brillante.
Premièrement, une chose est connue, les USA sont prêts à se battre contre les Russes jusqu’à la dernière goutte de sang … Ukrainien.
Une telle guerre ferait trois victimes majeures:
Ukraine
Russie
Allemagne (UE)
L’armée ukrainienne serait détruite en quelques jours, ses milices ultras seraient pilonnées même à longue portée, surtout les QG. Elle exploserait sûrement en plusieurs entités territoriales.
La Russie se retrouverait avec des zones « libérées » à reconstruire, entretenir, un piège mortel pour son économie et la popularité de ses dirigeants. Elle verrait aussi immédiatement s’instaurer un nouveau rideau de fer perdant toute possibilité de bizness avec l’UE.
Les Européens verraient s’évanouir toute possibilité d’un axe intelligent et émancipateur avec Moscou, et le collier otanien serait serré de plusieurs crans.
Le plan a foiré. Tant mieux. La rapidité foudroyante et la determination silencieuse des Russes a impressionné.
Il y a quand même des gens militairement sérieux aux USA qui calment les ardeurs des civils belliqueux quand ça risque de déraper( not on my watch).
Mais je pense que la clef de la « détente » a été dans une réaction ferme des Allemands vis à vis des USA sur NS2.
+24
AlerterBonjour, vous avez parfaitement raison Darras, une guerre sur un front régulier entre Ukraine-Russie aurait pour vainqueur les Etats-Unis. Les Russes que je connais ont le même avis, et ils écoutent les médias russes. Les Américains veulent entraîner la Russie vers cela (merzavetsi ! ostolopi !…), ils savent l’attachement des Russes à leur histoire, ils veulent refaire de cela « le Kosovo des Russes », etc, etc… Pour l’instant, la Russie tient sa patience… Elle mise tout sur l’effondrement des putschistes et peut-être le démantèlement de l’Ukraine – effondrement de l’intérieur… Les Ruthènes pourraient même alors revendiquer et demander la présence de l’Armée slovaque, comme force de sécurité…pour se préserver en tant que minorité face aux fascistes banderistes… (lol) La Pologne pourrait même avoir des compensations territoriales et retrouvé ainsi ce que les familles polonaises ont perdu en 1939 (expulsées ou massacrées par l’OUN)… et que l’Ukraine n’a toujours pas compensé…(Jirinovski en 2014 proposait le démantèlement de l’Ukraine gonflée bolchévique en s’entendant avec la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie…) Bref, tous les scénarios sont envisagés sauf celui d’une intervention directe… pour l’instant (mais attention l’Ossétie du Sud montra qu’il y a des limites…)
+11
AlerterOui, et le problème est que même si le coup a foiré, le problème reste entier.
Par contre, je reste aussi persuadé que si le coup a foiré c’est que même si Ze, quelques généraux bien véreux et l’habituelle bande d’excités fascistes n’étaient pas contre l’idée d’un holocauste ukrainien, dans la troupe, les officiers, sous off et surtout les trouffions ne devaient pas être bien chauds pour se sacrifier dans le seul intérêt de tonton Sam.
Ça fait déjà deux fois que la troupe paie au prix cher de s’attaquer au Donbass pendant que les miliciens paradent en terrorisant les civils peinards loin des combats et que les politicards se gavent à Kiev. Je doute que le biffin de base doit motivé.
Or, pour faire une offensive, il faut beaucoup de troupes de rupture hyper motivées.
Je doute que Ze et ses pourris disposent de ça.
+10
Alerter« S’il y a guerre entre la Russie et l’Ukraine, contrairement à ce que dit l’auteur, le premier vainqueur, haut la main, un triomphe, seront les USA. »
Non. Il y a eu la guerre entre la Géorgie et la Russie et le vainqueur a été la Russie. Le yankeeland n’a rien gagné.
Pourquoi voulez-vous qu’il en soit autrement avec une guerre entre l’Ukraine et la Russie? Pour la Russie il suffit de maintenir les indépendances des Républiques de la Nouvelle Russie. Comme pour l’Ossétie du Sud, l’Abkhazie, la Crimée, la Russie est la grande gagnante.
En attendant le yankeeland aboie, la caravane russe avance.
+7
AlerterComparaison n’est pas raison et ces deux affaires n’ont strictement rien à voir, surtout qu’en 13 ans, le contexte a beaucoup changé.
Comme j’explique les deux raisons qui feront que c’est un coup dur pour la Russie, je suppose que, comme d’habitude, vous n’avez même pas lu avant de venir » matamorer » votre foi de charbonnier en l’invulnerabilité invincible et inaccessiblement intouchable de la Russie.
Dieu merci, les Russes en général et leurs dirigeants en particulier sont moins catégoriques que vous et plus avisés.
Bonne journée
+5
AlerterQu’est ce qui vous fait penser que l’issue d’une potentielle guerre « conventionnelle » mènerait à la victoire du camp US?
La situation aurait beaucoup changé, en quoi? Les USA et les pays de l’OTAN, s’ils venaient à prendre part au conflit, on des atouts supplémentaires?
Ma question est sincère et vos arguments m’intéressent.
+1
AlerterC’est indiqué plus haut, il suffit de lire. Bonne lecture.
+1
AlerterVous avez compris que je ne parle nullement d’une victoire militaire des USA mais d’une victoire stratégique. Les USA ne se laisseront pas mettre le bout du doigt dans cette affaire, il ne sont déjà même pas en mesure de vaincre impunément l’Iran, vous imaginez bien que vaincre militairement la Russie, chez elle, est devenu hors de portée pour l’OTAN.
Tout le monde n’a pas la patience suicidaire de Saddam Hussein qui laissa l’OTAN s’installer pendant six mois. La Russie vient de démontrer qu’elle pouvait, en moins de trois jours, rendre une force opérationnelle de 2 armées et trois division aéroportées mécanisées( pas d’équivalent dans l’OTAN où les paras sont toujours équipés « légers »).
Pour espérer vaincre ça, il faut du monde, beaucoup de monde. L’OTAN n’a pas ce monde disponible en trois jours, ni en trois semaines. Et la Russie se renforcerait d’autant et ne garderait pas les pieds dans le même sabot.
Non, la Russie n’est pas un de ces petits pays que l’oncle Sam aime jeter contre le mur de temps à autre pour montrer qui est le boss.
+5
AlerterVous ne montrez toujours pas en quoi cela serait une victoire stratégique US.
+1
Alerter« Comparaison n’est pas raison et ces deux affaires n’ont strictement rien à voir, surtout qu’en 13 ans, le contexte a beaucoup changé. »
Oui, a beaucoup changé… en faveur de la Russie. Vous n’avez pas entendu parler du missile arrivant à proximité de Dimona? Strictement rien à voir? Oui, sur un point capital, les deux Républiques indépendantes sont peuplées de citoyens qui ont acquis la nationalité russe.
Ensuite vous construisez un scénario de l’intervention russe en prenant les Russes pour des imbéciles:
« La Russie se retrouverait avec des zones « libérées » à reconstruire, entretenir, un piège mortel pour son économie et la popularité de ses dirigeants. Elle verrait aussi immédiatement s’instaurer un nouveau rideau de fer perdant toute possibilité de bizness avec l’UE. »
Quelles zones libérées? La Russie n’a aucune intention de « libérer » des « zones » en Ukraine, elle garantit les accords de Minsk et protège les deux Républiques. Point final. Il y a aussi un monde en dehors de l’ue.
Maintenant les dirigeants ukies sont des salauds, mais je doute fort qu’ils soient suicidaires.
+8
AlerterOui, oui, vous avez raison, le Donbass ne coûte rien au contribuable russe. Et si les Russes détruisent l’armée ukrainienne au point que l’état split en plusieurs entités, celle qui refuseront l’ukrainisation ne se tourneront pas vers les Russes pour assurer l’ordinaire. Et les Russes leur diront d’aller voir à Bruxelles ou Washington s’ils y sont.
Quelle lucidité.
+3
AlerterDe fait, le Gouvernement russe est compétent. Ils sont certes nationalistes et oeuvrent pour le renforcement du rôle international de leur pays, mais sont tout à fait conscients des limites de la puissance de leur pays et n’engageront pas leur pays dans des interventions coûteuses. Le messianisme idéologique, les russes en ont soupé.
+0
AlerterAussi longtemps que merkel continue a supporter le NS 2 il n’y aura pas de guerre ! Maintenant la Russie paye pour l’ukraine avec le transit du gaz , aux moment ou NS2 est finit C’est les yankee qui auront la facture ! 3 milliard ans C’est pas 300 million occasionellement
+3
AlerterJe crois sincèrement que c’est tout à fait vrai. C’est l’Allemagne qui a la clef. C’est dire la chute de la France en 18 ans.
+6
Alerter« croire tout ce que ‘notre’ partie nous dit, automatiquement, et sans vérifier les faits »
C’est curieux, je croyais que nos médias avaient des rubriques de fact-checking, vrai ou fake, decodex, etc. Ces rubriques auraient pu disséquer les allégations occidentales sur les événements d’Ukraine.
Ah zut, c’est ballot, ces rubriques (au titre en anglais, la langue du NATO) ne démontent (debunkent, comme ils disent) que les dires des Russes, des complotistes et des hérétiques.
+22
Alerter« Combien de fois dans le passé les États-Unis ont-ils été séduits dans des actions internationales désastreuses par des acteurs locaux qui savaient sur quels boutons américains appuyer et quelle désinformation transmettre à Washington ? »
A mon avis les dirigeants étasuniens ne sont pas dupes. L’économie militarisée a besoin de menaces et guerres, donc a besoin de créer des ennemis qui en général ne sont pas de vrais ennemis. Ils savent bien que les acteurs locaux racontent des salades, et savent comment en profiter.
+14
AlerterPour rappel :
https://www.les-crises.fr/ukraine/
https://www.les-crises.fr/mot-cle/ukraine/
+2
AlerterPerso je me fiche de la politique car je suis bien trop vieux pour ces exercices de style. Mes genoux ne se plient plus comme avant… Je reste attentif à une chose: comment vivent les hommes et les femmes d’un pays. Quelles sont leurs peurs ou à un moindre niveau mais tout aussi dévastateur, leurs craintes quotidiennes. Quelque soit l’endroit, y compris dans la « formidable » Moscou ou la « magnifique » Saint-Petersbourg, la peur est présente. Dans les campagnes et les petites villes, c’est pire. Rien ne se fait sans le potentat local qui lui fait ce qu’il veut. La vieillesse n’est tranquille que si vous avez des enfants qui s’occupent de vous. Les soins de santé aléatoires. Les hommes et femmes russes sont tenues en laisse, seul le gouvernement russe est fort: un gouvernement est cela un pays? J’en ai autant pour les US, la Chine et consort. Quand à la France, ma foi je me souviens des tremblements des jeunes gens des années 70 à l’idée qu’une bombe nucléaire puisse leur tomber sur la tête, je me souviens avant encore des us go home sur les murs des villages normands, et ces dernières années ce qui me fait le plus mal ce sont les suicides des paysans qui n’y arrivent plus. Hors cela, toujours les mêmes bassesses communes à tous les hommes et femmes de cette planète. Malgré tout, je reste en France et je vous mets au défi de me citer un pays aussi « confortable » hors Europe. Bon, je suis ce qu’on appelait un prêtre ouvrier, mes genoux sont raides, et je crains que lorsque je lis ce genre d’article et ce type de commentaires, ma nuque elle aussi ne manque de souplesse.
+3
Alerterla situation est confortable, mais elle se dégrade, puis arrive une odeur de viande tranchée… Meuh… je veux dire, j’anticipe un avenir médiocre… mais effectivement si l’arthrose vous a pris le corps, vous ne verrez probablement pas ce destin aux petits oignons qui semble attendre les générations moins âgées.
+6
Alerter« des tremblements des jeunes gens des années 70 à l’idée qu’une bombe nucléaire puisse leur tomber sur la tête »
J’avais 15 ans en 70, j’étais donc « jeune », aucune crainte d’une frappe nucléaire d’où qu’elle vienne pour ma part.
+6
Alerter@RV: 15ans en 70 cela fait 7ans en 1962 (Affaire de Cuba) . Il est donc tout à fait normal qu’à l’époque vous n’ayez rien compris à ce que pouvait donner une Guerre Froide devenant chaude. En 1969, l’enseignement de l’Armée à l’usage des appelés (le Service militaire était obligatoire) était encore centré sur une guerre atomique et/ou NCB.
et il a fallu la Chute du mur de Berlin en 1991 pour que le Monde entier ait enfin a l’ immense espérance, malheureusement détruite ensuite, qu’il n’y aurait plus jamais de risque de confrontation atomique entre les Grands de ce Monde infernal.
+2
AlerterJe ne sais pas d’où vous tenez ce un sur la Russie qu’on croirait tirées de la bonne vieille propagande anti-sovietique de La Croix des années 60
Quant à un pays que je connais un peu, la France, je vous recommande d’aller vivre dans ou aux alentours de quelques centaines de « quartiers », vous verrez qu’on y vit dans la peur et qu’on n’y fait rien sans l’avis du ou des caïd du coin.
Et maintenant cette gangréne s’étant même à des milliers de villages. Vous verrez, dans ce pays vous avez l’obligation judiciaire et mediatique de baisser les yeux devant la racaille et de ne surtout pas vous défendre violemment en cas d’agression, même et surtout quand vous êtes flics. Quant à notre confort… il ne tient qu’à de la dette. La Russie elle n’a quasiment plus de dette.
+18
AlerterAt the end of 2020, Russia’s total government debt was $257 billion, Russia’s Audit Chamber reported on Wednesday.
Instead of using money from the $170 billion national wealth fund to support the country’s economy through the COVID-19 pandemic, Russia has chosen to go for higher borrowing.
In 2019, the government debt was $184 billion (12.3 percent of GDP). It grew by 7.8 percent compared to 2018.
Mieux que les USA mais le dollar us reste ce qu’il est..
Taux d’inflation 10 %..le rouble a baissé de 40 % depuis 2008, la première préoccupation des russes devant la pauvreté, le chômage, le corruption, l’augmentation des inégalités sociales.
Références disponibles en russe ou en anglais.
La dette française..le gouvernement emprunte a des taux négatifs, il s’enrichit a chaque fois, le mois dernier l’épargne française a augmentée de 10 milliards d’euros. La France a la cinquième réserve d’or au monde, derrière l’Italie. la faillite est à nos portes…
Inutile de m’insulter.
+0
AlerterNous n’avons pas eu une inflation de 10 % depuis 2014 et 2015. La moyenne depuis 2016 est d’environ 4 % (https://уровень-инфляции.рф/). Nous avons suffisamment de problèmes réels, inutile de forcer le trait.
Bonne journée.
+4
AlerterThe annual inflation rate in Russia rose to 5.8 percent in March of 2021 from 5.7 percent in the previous month, in line with market expectations and well above the central bank’s 4% target. It was the highest inflation rate since November 2016, with main upward pressure coming from food (7.6 percent), non-food products (5.9 percent) and services (3.2 percent). On a monthly basis, consumer prices went up 0.7 percent, following a 0.8 percent gain in February and compare to forecasts of a 0.6 percent rise.
Ceci reste le souci principal des russes, les retraites et les salaires ne progressant pas, les revenus pétroliers et gaziers vont rester déprimés surtout avec le retour probable de l’Iran sur le marché…remarquez qu’il s’agit du problème de TOUS les pays dont l’essentiel des budgets est tributaire du secteur énergétique..l’Algérie, le Nigéria, le Venezuela, etc…
+0
AlerterMerci de confirmer : 6 % ce n’est pas 10 %, et c’est exceptionnel depuis 6 ans.
+5
AlerterAucune insulte, mais visiblement vous ne devez pas aller souvent et surtout suffisamment longtemps en Russie pour communiquer vos appréciations. 1. Les Russes ne communiquent pas toutes leurs données (habitude soviétique et intérêt stratégique); 2. la situation est moins noire que ce que vous dites, notamment concernant « les plus pauvres ». La pauvreté stagne et même dans des régions elle diminue, grâcé à des mesures pour le logement -. 2. La réforme des retraites a été atténuée par des compensations décidées par les gouverneurs locaux. 3. Vrai, les régions sud et du Caucase comme l’Ossétie du Nord on eut des difficultés pour les petites entreprises indépendantes avec la pandémie. Les autorités ont assoupli. Ces entreprises ont pu retravailler avec mesures sanitaires… Lutte contre la corruption des gouverneurs (qui gèrent mal…) démissions, poursuites… sur les commandes publiques…pour retrouver des sommes volées…3. La faiblesse du rouble favorise des productions nationales (si si on fabrique en Russie !… La Banque de Russie ne dit pas sa vraie réserve en dollars, elle diversifie son stock en devises étrangères en général (euros, franc suisse, …)
Un exemple… que l’Occident néglige – la Russie avec l’aide du Japon Fujifilm Toyama Chemical a créé son premier centre de fabrication de l’Avigan ; seuls le Japon et les Etats-Unis ont fait la même chose – l’UE = zéro- (Favipiravir médicament pris au début de l’infection, Russes et Japonais ont vu qu’il réduit la durée de maladie)
+5
AlerterCe sont les chiffres officiels de l’organisme Rosstat.
La pauvreté ne stagne nullement, elle est en augmentation, quand on lit les communiqués et analyse de cet organisme.
Le gouvernement russe a été obligé de s’expliquer suite a ces publications et pour faire bonne mesure a mis fin a l’indépendance de l’organisme en l’intégrant au Ministère de l’Economie. Je suis plus renseigne que vous l’affirmez..vieille habitude pour discréditer les gens……
Les préoccupations des russes…
L’inflation
La pauvreté
Le chômage
La corruption..
Le Donbass et l’Ukraine…3 % des gens s’en soucient.
Je peux fournir les sources en russe ou en anglais.
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AlerterJe vous crois, mais j’avais une autre source
https://ratenger.com/economics/bednost-rossiya-statistika/
qui montrait que de 2015 à 2020, le nombre de pauvres lui n’avait pas augmenté 13.5.
Bref, comme dit un de vos journalistes ou des … les statistiques ont peu leur faire dire ce qu’on veut..
C’est à voir… si la pauvreté explose , cela aura des conséquences visibles – j’ai vu ce que ça donnait sous Eltsine. Bonne journée
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AlerterLa peur ? Ah bon… Je suis à Tver, qui n’est ni magnifique ni formidable, mais la peur, je ne la sens pas. Ce doit être à cause de la laisse…
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AlerterOui mais vous savez bien que vous les Russes, hormis le don pour les langues et la fâcheuse tradition de manger des enfants crus au petit déjeuner, vous avez une longue habitude de complaisance pour la tyrannie.🤣
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AlerterVous exagérez un peu, car grâce au modeste prix du gaz, nous les faisons cuire. Nous sommes désormais civilisés. Mais je n’ai malheureusement pas le temps de polémiquer, je dois touiller la petite dernière avant qu’elle ne colle…
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AlerterL’âge ne fait rien à l’affaire: quand on est conscient, on le reste(à moins de tomber malade); quand on aime et apprécie la vie avec tous les êtres dont elle est constituée, on s’attache à la préserver(surtout quand on a fait le choix de la perpétuer). Me semble-t-il…
Mais quand on est con, on est con, comme chantait Georges Brassens.
J’avais 21 ans en 1970 et, depuis déjà 10 ans que j’avais été informée de l’anéantissement de Hiroshima et Nagasaki, je redoutais l’armement atomique et sa puissance de destruction et de pollution. Et je le redoute tout autant aujourd’hui.
J’avais aussi compris l’avantage de vaincre et de détruire pour pouvoir s’imposer en « reconstructeur », en voyant l’évolution du Japon(avec son grouillement de gens entassés dès les années 60 dans le métro-avec des masques!, anciens paysans qui dormaient dans des tiroirs en ville pour être disponibles 16h/24, 6jrs/7, au « marché de l’emploi » boosté par les technologies).
Ainsi en fut-il aussi de l’Allemagne et des autres pays européens dévastés par la guerre(par leurs rivalités ancestrales). Pas étonnant que les USA aient trouvé l’idée géniale (et impérialiste)de se faire « accepter » comme « les gendarmes du monde » en augmentant constamment leur force de frappe et leurs « alliés »… en vue d’un max de « parts de marché ».
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AlerterSuite:
Que les USA tentent à présent de séduire les anciens pays « satellites » de l’URSS, après avoir échoué à acheter la Russie à la suite de leur victoire dans la « guerre froide », reste dans leur logique expansionniste (que, finalement, la Chine a aussi adoptée).
N’oublions pas que les immenses plaines fertiles de l’Ukraine furent le grenier à blé de la Russie pendant des siècles, et que le principal enjeu de ceux à venir sera de nourrir et abreuver tout le monde.
(Ce qu’il aurait dû être depuis longtemps, si on ne l’avait pas perdu de vue en perdant son temps à se battre.)
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AlerterPuisque vous aimez voir comment vivent les habitants d’un pays , je vous offre une petite balade aux USA : https://www.youtube.com/watch?v=7ykxQyNM9vw
HF 🙂
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Alerterhttps://www.pieuvre.ca/wp-content/uploads/2016/03/RussiePauvret%C3%A9.jpg
Ou comme ici aussi…
https://assets.letemps.ch/sites/default/files/media/2015/06/12/900fb246-113d-11e5-bce4-0f8872f43eca.jpg
On peut vous conseiller la lecture de l’article…sur le site suisse ou le site canadien français.
Cette information a été publié par ROSSTAT le service officiel de statistiques de la Russie.
Selon des chiffres publiés lundi par le service fédéral des statistiques Rosstat et qui ont été repris par l’Agence France-Presse, 19,2 millions de Russes, soit plus d’un Russe sur sept (13,4% de la population), ont vécu l’an dernier en moyenne avec 9 452 roubles par personne (environ 120 euros au cours actuel).
C’est 20% de plus qu’en 2014 et surtout le chiffre le plus élevé depuis 2006, illustrant les conséquences radicales pour le niveau de vie des Russes de la crise causée par l’effondrement des cours du pétrole et par les sanctions occidentales décrétées sur fond de crise ukrainienne.
Le nombre de Russes considérés comme pauvres reste bien moindre qu’au début du premier mandat de Vladimir Poutine (29% de la population en 2000, soit 42 millions de personnes), conséquence des crises accompagnant la conversion à l’économie de marché dans les années 1990.
La réforme financière des retraites a installé les retraités les plus pauvres dans la misère totale, moins de 100 euros par mois.
Je me demande si ca va être supprimé….?
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AlerterCertes… moins de 10 000 roubles, c’est peu, mais viable dans la plupart des cas pour un couple propriétaire (20 000 roubles en région). Pour un célibataire sans appartement, c’est en effet très difficile, mais plus de 85% des Russes (93 % à Moscou) sont propriétaires de leur logement, ce qui nuance le tableau.
Quant aux retraités, il faut aussi tenir compte des nombreuses réductions sur le gaz, les transports, les médicaments, etc. Et à Moscou, la retraite minimale est d’environ 20 000 (mais c’est en effet l’exception).
Et puis je ne connais pas beaucoup de retraités qui ne gagnent pas un peu à côté, et sans déclarer, bien sûr…
Alors oui, ce peut être difficile de vivre ici. Mais j’ai aussi vécu ailleurs, et ce n’était pas toujours simple non plus.
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AlerterMoscou n’est pas la règle…J’ai un peu de famille dans le sud-est de la Pologne pas loin de Lublin….une petite ferme, un potager, quelques animaux, de la solidarité.,avec une petite retraite vous pouvez survivre. Il reste que les subventions médicales, énergétiques, etc, il faut les payer a un moment.
J’imagine que le petit village isolé en Russie a des conditions de vie proches ou comparables.
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AlerterPouvez-vous nous dire, svp, à combien d’euros équivalent 10.000 roubles?
Et combien cela coûte-t-il, au minimum, de se loger(loyer) en ville ou à la campagne « pour un-e célibataire sans appartement »?
Car, vous faites bien de le rappeler, la question du logement est cruciale pour l’accès à une vie digne(là comme partout ailleurs)
Par exemple, en Roumanie, si la plupart des gens ont récupéré leurs propriétés familiales immobilières (appartement en ville ou maison+2-3 hectares à la campagne, confisqués en période communiste)pendant les années 90, leurs petits enfants de l’époque sont devenus adultes et toujours forcés d’habiter avec leurs parents/frères et soeurs, ce qui explique en partie l’exode des jeunes.
Ainsi, les investissements dans l’immobilier (par des entreprises) étant devenus les plus rentables du Marché(engendrant les pires « crises » financières), il n’est pas étonnant que le monde se peuple de mendiants/errants désemparé-e-s. Les « jeunes » démocraties (comme la Russie), mais aussi les nôtres, si imparfaites car livrées au Grand Marché,ont donc tout intérêt à réguler les prix (d’achat et de location) du logement, initiative au moins aussi indispensable que la création d’emplois.
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AlerterVotre observation « Observations » est purement tiré de sources froides statistiques. J’ai une amie âgée qui vit avec environ 13 000 roubles par mois -retraite, elle fait effectivement attention mais elle ne sent pas pauvre, parce qu’elle m’a expliqué que la ville de Moscou lui donne en nature et en argent parfois des compensations -transports beaucoup gratuits , réductions, etc… Elle a reçu un écran plat de 102 cm gratuit -marque inconnue « russe » en fait assemblée en Russie composants made in Taïwan, elle l’a donné à ses enfants parce qu’elle n’avait que faire dans son appartement plutôt petit et par habitude aussi d’un téléviseur plus petit…cet écran je l’ai vu fonctionné … il est comme chez vous en Occident, rien à dire etc, etc… Donc oui vous écrivez à partir de sources écrites nombreuses peut-être mais choisies donc pas au fait de nuances… Mais mais c’est vrai une retraite correcte se situe à 18 000 rbls au moins… Et vous en France ???
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AlerterRosstat organisme officiel parle de pauvreté…je cite les chiffres. Vous arrangez ca comme vous le voulez.
Les compensations il faut les payer quelque part…soit par des déficits..qu’il faut financer, des revenus supplémentaires ou des coupes budgétaires ailleurs.
C’est le gouvernement russe qui a procédé a une diminution des retraites et procédé a des augmentations importantes du taux de TVA…personne d’autre.
Je ne réside pas en France.
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Alerter« la Russie sera poussée dans les bras de la Chine »
« Avec nous (Otanie) ou contre nous (la Chine)…. »
Heureusement, les dirigeants russes sont « un peu » plus subtils que ça, en appelant (comme les dirigeants chinois) à un monde multipolaire, de pays souverains qui ne s’immiscent pas dans les affaires des autres. La Chine pourrait engloutir toute la production d’hydrocarbures russe, d’autant que sa production de charbon périclite (aille).
Mais, pour les Russes, il vaut mieux avoir plusieurs clients (Est, Ouest) pour pouvoir mieux discuter des prix avec le gros client de l’Est. Et il ne faut pas trop vite demander à être payé en or, sinon les clients à l’Ouest se retrouveraient rapidement en slip.
A court terme (10-20 ans?), la Russie risque de se retrouver avec la nécessité de garder sa production d’hydrocarbures pour elle, et les « bras » de la Chine d’être moins amicaux. A moins que l’euronouillerie aide un peu tout le monde sérieux (US, Chine, Russie) en décidant de continuer à se suicider avec l’aide de l’ « ami qui vous veut du bien » zunien, ramenant sa consommation d’hydrocarbures à 0.
En même temps (sic), la Grande Muette semble enfin s’émouvoir du suicide français dans les bras de Bruxelles/Washington… A suivre donc…
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Alerter» la Grande Muette semble enfin s’émouvoir du suicide français »
Quelques factieux tout au plus . . .
Vocabulaire de cet appel :
tradition
Honneur et Patrie
passé
histoire
hordes de banlieue
valeurs civilisationnelles
Mais tout n’est pas noir dans cet appel :
il ne peut et ne doit exister aucune ville, aucun quartier où les lois de la République ne s’appliquent pas
le pouvoir utilise les forces de l’ordre comme agents supplétifs et boucs émissaires face à des Français en gilets jaunes exprimant leur désespoir
il suffit souvent d’appliquer sans faiblesse des lois qui existent déjà
Le deuxième signataire est Christian Piquemal à qui la justice avait reproché d’avoir organisé le 6 février 2016 une manifestation interdite contre les migrants, à Calais, a été radié des cadres de l’armée en septembre 2016.
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AlerterIl semble que vous manquez d’informations. Kiwixar parlait sûrement de la lettre ouverte du Cercle de Réflexion des Armées, composé de généraux et d’amiraux tout ce qu’il y a de plus actifs et officiel.
Le titre de ce véritable brûlot passé totalement inaperçu de nos braves médias américanistes: » OTAN 2030, sautons de ce train fou tant qu’il est encore temps. »
Accrochez vous et bonne lecture.
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AlerterJe connais ce texte, mais vu l’actualité j’ai pensé qu’il s’agissait plutôt du dernier, vous avez peut-être raison.
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AlerterL’info date déjà un peu. La nouvelle du jours c’est que le département d’état enjoint Kiev à rester dans le cadre de l’accord de Minsk.
L’armée Russe a finit ses manœuvres dans le coin et plié la majorité de ses gaules , la dernière opération de l’OTAN aux frontières de la Russie idem, maintenant il est l’heure de rendre la steppe à la boue et aux moustiques. A la prochaine fenêtre météo : manœuvres , chiens qui montrent les crocs et gazouillis endiablés vont nous revendre la troisième guerre mondiale et la nécessaire adhésion de tous à une alliance et aux besoins matériels de la guerre moderne …
On va éviter de demander pourquoi on essaye de transformer toutes les frontières de la Russie en zone de guerre à coups de soutiens officieux et de vagues promesses d’alliances. Enfin ça cause de Saakashvili, moi j’aurais plutôt pris le cas Sadam Hussein Vs Koweit … mais il faut connaître la petite histoire du truc pour que ça devienne parlant comme exemple.
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AlerterEn fait, la doctrine US en ce qui concerne la Russie est de faire le pari que cette velléité d’indépendance de la Russie ne tient que sur un homme. On fait attend donc la fin du règne patiemment tout en mettant une pression infernale aux frontières.
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AlerterEn oubliant qu’on pourrait avoir à la suite quelqu’un de beaucoup moins conciliant que celui en place aujourd’hui.
On sait ce qu’on perd mais ne sait jamais ce qu’on aura 🙂
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Alerter« En oubliant qu’on pourrait avoir à la suite quelqu’un de beaucoup moins conciliant que celui en place aujourd’hui »
VV Poutine n »est pas conciliant, il est très patient :
– « N’interrompt jamais ton ennemi quand il est en train de faire une erreur » (armement obsolète, stratégies à la con, système financier archi-pourri, désindustrialisation complète, wokenisme et sociopsychiatrie, pshit énergétique)
– « Assieds-toi au bord de la rivière, tu verras passer le cadavre de ton ennemi »
Pour la Russie comme pour la Chine comme pour l’Iran, la priorité est d’éviter la guerre jusqu’à ce qu’il y ait plus de vers que de viande sur le cadavre. VVP n’est pas conciliant, il est patient….
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AlerterPatient mais pas eternel.. ça en fait des années a attendre qu’il y ait plus de vers que de viande (jolie image).
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AlerterLe hic c’est que la trajectoire de dette de la Chine commence à ressembler à celle des USA, la Russie elle n’est nulle part et reste bloquée dans le siècle dernier.
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AlerterLe bon coup original russe serait l’évacuation de la population du Donbass en cas d’aggression ukrénienne…avec la mise sous cloche de la région…passant pour le sauveur…Vladi en sortirait plus grand encore !
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AlerterVous avez une petite idée des coûts et du cauchemar logistique, humain..Le Donbass est aussi l’endroit des mines charbonnières les plus dangereuses du monde et de l’aciérie lourde…
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AlerterPour une fois je suis d’accord avec vous, c’est du grand n’importe quoi. L’idée lumineuse de Dimitry Orlov, un type vraiment génial et avec beaucoup d’humour sauf quand il se met à débloquer. Et là, il s’est lâché grave. Insensé.
Évacuer 5 millions de civils dont à peine 10% ont un passeport Russe, sans leur demander leur avis. Il a dû fumer la moquette le petit pére Dimitry. Ça lui arrivé
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AlerterPoutine est le Maître de l’immobilisme, il (comme les autres BRICS) n’a rien fait quand les USA étaient faibles entre 2008 et 2016, et ne fera donc rien maintenant que l’ouest revient en force.
Poutine à la tête de la Russie c’est la garantie d’être à la remorque du capital mondial pour des décennies, tout juste bon à réactiver les secteurs qui étaient en pointe du temps de l’URSS à savoir matières premières, défense et espace.
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AlerterC’est tout à fait vrai. sauf que c’est un budget planche à billets . « Pourvou qué ça doure… »
Quant à la Russie, les conflits en eux mêmes ne coûtent pas grand chose de spécial, hors la Syrie, pas de corps expéditionnaires ruineux. Et en Syrie, hors base permanente, c’est 30 avions… et pas les plus modernes.
Le Donbass coûte fort cher, certes. Mais si les Russes ne sont pas capables de faire un peu d’effort, autant qu’ils baissent la culotte de suite et se soumettent comme des chiens. Mais rassurez vous, ils sont prêts aux efforts pour leur liberté.
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AlerterIl serait bon de rappeler l’origine principale (avec des contentieux plus anciens) du conflit actuel. Les frontières de l’Ukraine ont été abusivement élargies par Khrouchtchev vers 1960, plutôt pour pouvoir contrôler les Ukrainiens ethniques avec des Russes ethniques. Le pays indépendant se retrouvait donc avec un territoire peuplé en partie de Russes ethniques (ainsi d’ailleurs que de Polonais ethniques, etc.) qui ne s’y sentaient pas bien (Donbass, Crimée).
Lors de l’éclatement de l’URSS, Boris Eltsine avait prévenu que si l’Ukraine voulait garder ces frontières elle devait rester dans le giron économique russe (CEI).
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AlerterOui, le référendum en Crimée avait été suscité par le refus des habitant-e-s (de nationalité ukrainienne ET de culture russe) de considérer la « langue ukrainienne » (sorte de patois slave) comme langue officielle unique. Idem pour la révolte dans le Donbass(même si elle a été ensuite instrumentalisée).
Mais je suppose que, bientôt, tout le monde parlera anglais en Ukraine…comme à Bruxelles ou à Paris, d’ailleurs… It’s so smart!
Le respect des diversités culturelles, même minoritaires, de sa population est un gage de paix, de prospérité et d’indépendance pour n’importe quelle entité politique(Nation ou Fédération d’États).
À rappeler à nos « dirigeant-e-s », qui osent assassiner la culture sous prétexte de pandémie(et pour favoriser la soi-disant « révolution numérique »!).
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AlerterBestseller en Allemagne, bientôt en France « Une brève histoire de L’empire américain » de Daniele Ganser. L’éditeur: « De l’avis de beaucoup, les États-Unis ont la plus forte influence déstabilisatrice et représentent donc la plus grande menace pour la paix dans le monde. Cette position n’a pas été acquise par hasard. Aucune autre nation n’a bombardé autant de pays et renversé autant de gouvernements depuis 1945. Ils entretiennent le plus de bases militaires, exportent le plus d’armes et disposent du budget d’armement le plus élevé au monde.
Daniele Ganser décrit de façon impressionnante la façon dont les États-Unis poursuivent une politique de domination dans laquelle la violence est un élément central. Il s’agit aussi d’une histoire de propagande et de parfaite maîtrise de la narration qui fait de l’exceptionnalisme américain (la Destinée manifeste) la clé de voûte d’un discours où les valeurs affichées sont clairement inversées par rapport à la réalité. »
« Une brève histoire de l’empire américain-Le mythe de l’exceptionnalisme » du chercheur Daniele Ganser aux éditions Demi Lune.
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