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31.mars.201331.3.2013 // Les Crises

[Reprise] Un “Empire latin” contre l’hyperpuissance allemande, par Giorgio Agamben

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Excellent article repris de PressEurop et Libération.

Le philosophe italien Giorgio Agamben relance l’idée d’une union entre les pays du Sud de l’Europe esquissée par son confrère Alexandre Kojève en 1945. Ils pourraient ainsi contre-balancer le poids prépondérant acquis par l’Allemagne au sein de l’UE.

Détail du sarcophage de Portonaccio, representant une scène de bataille entre Romains et Germains. 180-190 ap. J.-C.

En 1945, Alexandre Kojève, un philosophe qui se trouvait aussi occuper des charges de haut fonctionnaire au sein de l’Etat français, écrit un essai intitulé L’Empire latin [sous-titré Esquisse d’une doctrine de la politique française, il s’agit d’un mémorandum adressé au général de Gaulle]. Cet essai est d’une actualité telle qu’on a tout intérêt à y revenir.

Avec une prescience singulière, Kojève soutient sans réserve que l’Allemagne deviendra sous peu la principale puissance économique européenne et qu’elle va réduire la France au rang d’une puissance secondaire au sein de l’Europe occidentale. Kojève voyait avec lucidité la fin des Etats-nations qui avaient jusque-là déterminé l’histoire de l’Europe : tout comme l’Etat moderne avait correspondu au déclin des formations politiques féodales et à l’émergence des Etats nationaux, de même les Etats-nations devaient inexorablement céder le pas à des formations politiques qui dépassaient les frontières des nations et qu’il désignait sous le nom d’« empires ».

Urgence de revenir aux parentés culturelles

[…]


Je vous recommande de lire la très intéressante note de Kojève de 1945, sur laquelle se base l’article, que je vous propose en pdf ici et que je vous recommande tout particulièrement.

Deux dangers guettent la France dans le monde d’après-guerre. L’un est plus ou moins immédiat ; l’autre est beaucoup plus lointain, mais aussi incomparablement plus grave.

Le danger immédiat est le danger allemand, qui est non pas militaire, mais économique et donc politique. C’est que le potentiel économique de l’Allemagne (même amputée de ses provinces orientales) est tel, que l’incorporation inévitable de ce pays, qu’on s’efforcera de rendre « démocratique » et « pacifique », dans le système européen, aboutira fatalement à un refoulement de la France au rang d’une puissance secondaire au sein de l’Europe continentale, à moins qu’elle ne réagisse d’une façon tout aussi énergique que raisonnée. […]

Il importe de maintenir pendant la paix, et contre l’Allemagne, le premier rang économique et politique en Europe non soviétisée.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

83 réactions et commentaires

  • Vénus-Etoile du Berger // 31.03.2013 à 07h56

    Happy Pâques!

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  • elgringo // 31.03.2013 à 08h29

    merci Olivier pour ce texte, et cet auteur que je ne connaissais pas.

    Si cette voie avait été suivie, l’ Europe aurait effectivement un tout autre visage ( sans doute plus solide et plus fraternelle)

    A qui donc a profité le développement excessif de l’UE?
    A ceux qui voulaient la voir sombrer dans l’impuissance ou sous l’influence Germano-britanique.

    Mais non, souvent vos contradicteurs vous renvoient que l’Europe nous a évité une nouvelle Guerre sur le continent européen !
    M Berruyer, avec des gens comme vous qui critique l’UE, nous aurions eu des millions de morts, n’avez vous pas honte !

    Comme si la Guerre-Froide, l’équilibre de la menace nucléaire, et le développement des démocraties n’avaient pas pesé sur l’équilibre géostratégique du continent.

    Pour ce qui est des grands pays européens de l’Ouest, mis a part le délire allemand sur son « espace vital », cela fait déjà 200 ans que les ingrédients d’une paix durable étaient déjà là bien avant l’UE. (ce qui n’empêche pas la guerre économique, même avec l’UE…)

    bonne continuation…

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    • Chazam // 01.04.2013 à 19h46

      « Si cette voie avait été suivie, l’ Europe aurait effectivement un tout autre visage ( sans doute plus solide et plus fraternelle) »

      Comment donc peut-on faire ce genre de supposition ? Vous avez des arguments ?

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  • Vénus-Etoile du Berger // 31.03.2013 à 08h42

    A propos de l’Allemagne :
    « Elle comptera de plus en plus. Elle se prépare à marchander. Elle peut jouer la Russie pour faire son unité et ensuite se tourner contre la Russie. C’est un jeu dangereux. » Charles de Gaulle.
    (D’après Georges Pompidou)

    25 mars 1959.
    « La réunification des deux fractions en une seule Allemagne, qui serait entièrement libre, nous paraît être le destin normal du peuple allemand, pourvu qu’il tende à s’intégrer un jour dans une organisation contractuelle de toute l’Europe pour la coopération, la liberté et la paix. »
    Charles de Gaulle.

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    • Julian // 31.03.2013 à 17h20

      @Vénus, merci pour votre citation de de Gaulle qui est, de fait, capitale (surtout pour ceux qui, prétendant s’en inspirer, acceptent étrangement le principe d’une « intégration » européenne auquel il s’est de toutes ses forces opposé).

      Pour de Gaulle le projet européen est bien « une organisation contractuelle » (un contrat) vécu dans « la liberté », avec pour objectif  » la paix ».

      Un libre contrat donc, pas « un machin intégré », un contrat sans carte forcée (cf compromis de Luxembourg) et donc sans que quiconque puisse s’y voir imposer des décisions contraires à ses intérêts fondamentaux.

      L’opposé du chemin pris depuis Maastricht .

      L’opposé du chemin que veulent nous faire prendre les ingénieurs (ou apprentis sorciers?) du « toujours plus » d’intégration, confrontés aux impasses monétaires et économiques qu’ils ont eux-mêmes crées et aggravées.

      Le concept central de de Gaulle fut  » la coopération ». Ce qui n’excluait pas qu’elle soit très renforcée voire fusionnelle dans certains domaines.

      Vous noterez que la vision très « continentale », « très milttel Europa » pour ne pas dire allemande du projet européen actuel nous ampute de toute la dimension maritime, océane, méditerranéenne, »mondiale », si importante historiquement pour la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal.

      En forçant à peine le trait, on peut même avancer que le « repli » mental sur l’Europe (le seul « horizon » de la quasi totalité de nos élus et élites) nous empêche de bien appréhender toutes les opportunités de la mondialisation !

      Or notre pays est présent sur quatre continents. Dispose de très vastes plateaux continentaux. Se trouve au carrefour de nombreuses routes maritimes. Et converse dans sa langue avec 200 millions de locuteurs… Mais ces atouts ne sont pas vraiment mis en valeur.
      De ce point de vue, l’Europe de Maastricht nous a réduit au pré-carré.
      De Gaulle ne l’aurait jamais accepté. Ni bien sûr la monnaie unique qui est l’outil du Pouvoir par excellence, soit qu’on se laisse asservir (en en étant dépossédée), soit qu’on y asservisse autrui. L’actualité le démontre à l’envie.

      Au terme de 50, 100 ans de coopérations intelligentes, respectueuses des diversités naturelles et des pluralités politiques, eussent été créées, sans doute, suffisamment de solidarités et de convergences entre peuples européens, pour rendre légitimes ( et donc acceptables par ceux y pourvoient) les transferts financiers indispensables à une étape confédérale ou fédérale.
      Mais pas avant. Telle était la « vision » de de Gaulle, vision réaliste, imprégnée de sa profonde connaissance de l’Histoire longue des sociétés et États européens.

      « On ne fait de bonne politique qu’avec la prise en compte des réalités » était l’une de ces expressions préférées…

      J’ai depuis longtemps la conviction qu’on leur a tourné le dos.
      Le propos de Giorgio Agabem peut nous aider à y revenir.

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  • Flury // 31.03.2013 à 09h21

    Je ne partage pas a priori cette thèse. Il me faudra probablement 1 deuxième lecture. 1 grec n’est pas 1 allemand. Mais dans l’Europe telle que je l’imagine et l’espère, le grec reste un grec, l’allemand un allemand. Si l’Europe est de fondre toutes les nationalités en une seule et sur un modèle, alors c’est voué à l’échec. Mais ce postulat d’ Europe est erroné.

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    • Chazam // 01.04.2013 à 19h49

      Bah de toute façon, c’est une idée d’autant plus stupide que même dans un état aussi centralisé que la France, un breton n’est pas un corse, un marseillais, un alsacien, un parisien ou un ch’ti…

      Pourtant, la France fonctionne. Donc pour faire fonctionner une certaine Europe, on n’a absolument pas besoin que n’importe quel européen soit comme n’importe quel autre (c’est juste impossible).

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  • Irribarria Fernandez // 31.03.2013 à 09h52

    Bonjour,

    Encore une fois Mr Olivier vous nous faite decouvrir une véritable pépite.

    Ce qui me chagrine, c’est que j’ai l’impression que tous ses esprits brillant et visionnaire,

    d’hier et d’aujourd’hui, ne sont jamais écouter par nos dirigeants.

    Un problème d’égaux ? de consanguinité ? (Humour)

    En tout cas merci à vous et à toute votre equipe pour votre travail de recherche pertinent et

    éducatif, qui me permet de Mieux comprendre notre monde contemporain, et m’enrichi au

    quotidiens.

    Cordialement

    Franck

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  • Amsterdamois // 31.03.2013 à 11h26

    Pourquoi pas, mais par pitié, évitons les références à la secte galiléenne, et en particulier sa branche vaticane, qui a tant fait de mal dans l’histoire humaine!

    [du reste, ladite secte n’a pas peu contribué à la fin de la civilisation antique. Il aura fallu 15 siècles pour recouvrer la liberté intellectuelle, martyrisée par le carcan monothéiste.]

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  • sns // 31.03.2013 à 11h30

    Le problème n’est pas empire latin contre empire germain mais les schémas mentaux des élites dirigeantes qui tendent penser que la standardisation est facteur d’efficacité. En gros, ils appliquent au niveau normatif de l’UE la même idée que Ford: les gens peuvent avoir une voiture de n’importe quelle couleur du moment qu’elle est noire.
    A cela s’ajoute 2 complexes d’infériorité:
    – face à la société anglo-saxonne implicitement considérée le stade ultime de l’avancée économique;
    – face au soi disant consensus social des sociétés germaniques considérées comme stade ultime des relations sociales.

    Au niveau technique, l’abandon du recrutement des fonctionnaires de l’UE au pro rata du volume de la population par concours au profit d’un système dit de valorisation des compétences a de fait entrainé une anglo-saxonisation des fabricants de normes.

    En gros, pour la France, ce sont nos élites qui ont accepté la fin de l’histoire. Ce sont les hommes qui font l’organisation. Vous voulez changer l’organisation, changer les personnes qui la composent.

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  • vincent // 31.03.2013 à 11h38

    L’Allemagne est un peuple « dominant » tout simplement, de plus il est clair dans ligne directrice. Ils en veulent et le montrent.

    La France est tiraillée entre justice, morale, réflexion et action. Cela fait son charme aussi.

    On se complète en fait, c’est juste un ménage un peu compliqué 😉

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  • Amsterdamois // 31.03.2013 à 11h39

    D’accord avec vous pour récuser cette opposition ‘culturelle’.

    En revanche, le problème de la dette est général – l’Allemagne aussi est endettée – et est liée à la crise générale du capitalisme cf Anselm Jappe, Crédit à mort

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  • Dan // 31.03.2013 à 11h59

    L’Europe est mal partie….. comme d’habitude depuis approximativement un siècle et demi : cest toujours la faute à l’Allemagne , mais jamais les autres pays ,il faut se replonger dans l’histoire pour avoir une analyse objective . L’ Allemagne n’est pas responsable de la crise économique et financière actuelle il faut de préfèrence la chercher du coté des anglo-saxons qui ont foutu un bordel mondial. Ceux qui dirigent la BCE sont des purs produits de la Goldman Sachs , mettre des renards dans le poulailler , il faut franche être nul à chier . Ce qui s’est produit à Chypre , ce sera demain le tour de la France , les français se feront spolier pour faire comme le marquis de la Lafayette sauver les States !!

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    • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 12h29

      L’Allemagne a une responsabilité immense dans le déploiement de la crise en Europe!

      De sa politique inepte de régression sociale faite contre les autres pays européens à ce qu’elle a fait de sa domination politique depuis le début de la crise, la responsabilité allemande est historique et indubitable.

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      • Letaulier // 31.03.2013 à 12h34

        bla bla bla …..

        On m’a toujours dit de prendre exemple sur le meilleur élève et pas sur le dernier de la classe même si celui-ci peut être marrant et sympathique.

        Les Allemands ne nous ont jamais obligé à faire les 35 heures et n’ont jamais dit à la Grèce de faire appel au bons services de Goldman Sachs pour maquiller leurs comptes publics.

        Les Européens du Sud devraient être reconnaissant à l’Allemagne de l’aide que celle-ci leur offre. Fraudaient pas oublier que les BMW et les machines outils que l’Allemagne vends en Chine et ailleurs financent le budget européen d’aide aux pays les moins riches.

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        • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 12h44

          « bla bla bla »

          « Si la valeur d’une idéologie peut se mesurer à l’aune de la grandeur de ses défenseurs on peut vraiment s’inquiéter pour la vôtre. »

          La situation imbécile où tous veulent être exportateur net en réduisant leur marché intérieur pour limiter les exportations ne PEUT PAS avoir d’autres conséquences que l’effondrement économique.

          Mais là, je suppose que le « bon élève » est incapable de répondre à la question du professeur. Bon, ben on va le recaler alors! Et tout ceux qui le suivent dans sa « voie d’étude ».

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          • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 20h02

            Limiter les importations, évidement.

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  • Salva // 31.03.2013 à 13h01

    Il me semblait que l’Allemagne (de l’ouest) était un pays colonisé par les USA depuis 1945…

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  • jacqueline // 31.03.2013 à 14h15

    J’ai 62 ans et je n’ai toujours pas compris pourquoi l’ Allemagne qui a perdu deux guerres en trente ans, est le plus avancé économiquement.

    Les investissements américains, sans doute.

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    • Macarel // 01.04.2013 à 22h58

      Ben, elle ne dépense pas des sommes inconsidérées dans son armée, ni dans une force de frappe nucléaire. Cela lui est interdit justement parce qu’elle a perdu la guerre.
      Donc elle peut se consacrer pleinement à l’industrie civile.

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  • bastien775 // 31.03.2013 à 14h35

    @Letaulier « Les Européens du Sud devraient être reconnaissant à l’Allemagne de l’aide que celle-ci leur offre. Fraudaient pas oublier que les BMW et les machines outils que l’Allemagne vends en Chine et ailleurs financent le budget européen d’aide aux pays les moins riches. »
    Ha bon? Je ne savais pas que l’ Europe était fédérale..

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    • Letaulier // 31.03.2013 à 14h47

      Heureux de t’apprendre quelque chose. Le budget européen à venir c’est :

      164 milliards d’euros pour les régions les moins développées
      32 milliards pour les régions de transition
      66 milliards pour les Etats qui bénéficient du Fonds de cohésion
      1,387 milliard d’euros est prévu pour les régions ultrapériphériques (Iles Canaries, Açores, Madère, Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion, Saint-Martin, Mayotte) et pour les régions nordiques faiblement peuplées (Finlande et Suède).

      Cet argent ne tombe pas du ciel et n’est pas crée ex-nihilo par la BCE

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      • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 15h20

        Et ne représente pas grand chose à l’échelle de l’UE.

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        • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 15h50

          “Si la valeur d’une idéologie peut se mesurer à l’aune de la grandeur de ses défenseurs, on peut vraiment s’inquiéter pour la vôtre.”

          Sur l’ensemble de l’économie de l’UE, ces sommes sont extrêmement faible.

          Le point de départ était : « Je ne savais pas que l’ Europe était fédérale.. »
          bastien775 Le 31 mars 2013 à 14h35

          Il se trouve donc que l’UE a un budget particulièrement faible par rapport à n’importe laquelle des autres fédérations existantes à notre époque.

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        • Letaulier // 31.03.2013 à 15h54

          SAuf que l’Ue n’est pas une fédération et que donc cela ne sert à rien de faire des comparaisons avec les USA par exemple.
          Est-ce que l’UE a une armée à financer? Non.
          Est-ce que l’UE a une politique sociale à financer? Non.
          Est-ce que l’UE a des services consulaires et des ambassades à financer? Non.
          etc…

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        • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 16h00

          Donc, quand Bastien775 dit « Ha bon? Je ne savais pas que l’ Europe était fédérale.. » pour vous faire remarquer que le fait que l’Allemagne exporte en Chine n’est que d’une importance relative pour ses partenaires (et sans que vous n’ayez pu répondre à la question d’un monde d’exportateur net), c’est une bonne remarque.

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  • Letaulier // 31.03.2013 à 15h58

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    Faut pas oublier que Schrôder était apprenti avec de devenir avocat et que Merkel est ingénieur chimiste. Des gens avec ce cursus n’aurait aucune chance de devenir chef d’Etat ou de gouvernement en France et qui pourtant sont compétents (sinon on ne serait pas là à discuter de comment se partager les excédants de l’économie allemande).

    C’est vrai que quand je visite la Normandie, le Nord, la Picardie, la Bretagne ou l’Est de la France j’ai plus l’impression d’être dans un pays du Nord que dans un pays latin.

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    • jducac // 31.03.2013 à 22h27

      @ Letaulier Le 31 mars 2013 à 15h58

      Faut pas oublier que Schröder était apprenti avant de devenir avocat et que Merkel est ingénieur chimiste.

      C’est fondamental. Vous avez mille fois raison de le souligner. Ces personnes ont les pieds sur terre parce qu’elles se sont confrontées à la matière, et ont appris à agir avec elle et avec les dures lois de la physique qui la régissent.

      Les autres, les personnes qui fuient les sciences dures, lesquelles réglent réellement la marche du monde par les voies de la physique et de la biophysique, n’ont plus qu’à tenter d’être des virtuoses dans l’art de manipuler les hommes en usant des sciences moles que sont les sciences humaines, politiques, sociales et religieuses, afin de faire croire à ce qu’elles croient, le temps que cela peut durer.

      Mais il arrive un temps où elles se heurtent au réel. La réalité, oblige alors à admettre que chaque homme (femme) comme chaque organisme vivant, ne peut pas vivre sans consommer d’énergie.
      Elle provient
      – soit du flux solaire, par le biais de la faune, de la flore et des autres sources d’énergie renouvelable
      -soit de stocks que la nature a placés en réserves, hélas épuisables, sous forme de charbon, pétrole gaz ou autres minerais.

      Ce sont ces réserves qui ont permis à l’humanité de connaître une aussi considérable évolution depuis les 2 derniers siècles écoulés.

      Les études scientifiques et techniques qu’ont faites ces deux dirigeants allemands leurs ont donné un avantage considérable sur les autres dirigeants, celui de ne pas perdre de vue la relation étroite qui existe entre l’énergie, le travail (les deux s’exprimant dans les mêmes unités) et la vie.

      Ce qui différencie l’Europe du Nord de l’Europe du Sud c’est aussi le fait que le Nord bénéficie de réserves d’énergie que n’a pas le Sud. Comme il y a équivalence entre énergie et travail, ces stocks d’ énergie gratuite sont autant « de travail » que les heureux détenteurs de réserves d’énergies fossiles n’ont pas à rémunérer, ni durant la phase d’activité, ni durant les phases d’amenée jusqu’à l’âge adulte, et ultérieurement.

      La jeunesse d’une population est un leurre s’il n’y a pas assez d’énergie disponible pour l’amener en état d’être productive et globalement rentable, compte tenu de ce qu’il a fallu dépenser en investissement sur elle jusqu’à 20 à 30 ans et de ce qu’elle coûtera encore une fois en retraite.

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  • Lisztfr // 31.03.2013 à 16h04

    Ce n’est pas le problème…

    Robert Malthus :

    « La première chose dont on ait besoin (…), avant même tout accroissement du capital et de population, c’est une demande effective de produit, c’est-à-dire une demande faite par ceux qui ont les moyens et la volonté d’en donner un prix suffisant. »

    La demande c’est la masse salariale + le profit etc, qui comme par hasard, est égal au revenu de l’entreprise, autrement dit pour chaque entreprise, la demande créée ne peut (techniquement, de façon comptable) jamais dépasser l’offre émise sous forme de produits. Vous allez résoudre ça comment ? Il n’y a aucun moyen de le résoudre et en tout cas, l’empire latin me parait dérisoire.

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    • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 16h11

      Cela peut-être la création d’un cadre institutionnel répondant à certaines exigences (marché de taille suffisante pour porter une économie intégrée de bon niveau) et en évitant d’autres (suicide économique et social tel que symbolisé par l’Allemagne aujourd’hui).

      Après, quel est « LA » solution… (pour peu qu’il y en ai une et/ou une seule).

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    • Lisztfr // 31.03.2013 à 18h44

      Si votre vache (puisque c’est le jour pour ces bestioles) produit 1kg de beurre, vous le vendez 10E, vous avez donc 10E qui auraient suffit tout juste à acheter votre propre production ! Ce raisonnement peut être généralisé à toute échelle, – quel que soit l’ensemble d’entreprises données, elles ne peuvent acheter leur propre production et ceci est valable jusqu’à l’échelle du monde. Si une île ne peut pas survivre en autarcie, le monde non plus.

      C’était ça le monde de Say, et même le monde polonais, lorsqu’il n’y avait rien dans les magasins, dès qu’on avait de l’argent on l’échangeait contre un bien durable, mais même si on le fait, je ne vois pas d’où vient la croissance, à moins de créer de l’argent.

      Ensuite se pose le problème d’instiller l’argent créé, ‘out of thin air’, de rien, en juste quantité dans l’économie et ceci ne peut pas prendre la forme du crédit, parce que ce n’est pas du crédit !

      L’économie a besoin d’un apport externe d’argent pour fonctionner car elle est toujours en surproduction, en risquant de produire n’importe quoi juste parce que techniquement c’est nécessaire. Il faut se rendre compte que techniquement, rien ne pourra sauver l’économie, rien du tout.

      Ce n’est pas à cause de l’immoralité, l’immoralité ou le saccage de l’environnement ne freinent pas l’économie, en revanche la croissance n’a jamais été qu’une sarabande d’impossibilités, alimentée par le crédit.

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    • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 18h53

      Il n’en reste pas moins qu’on a un problème (actuellement) avec le cadre institutionnel qui renforce des rapports de force défavorable.

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    • jducac // 31.03.2013 à 22h33

      @ Lisztfr Le 31 mars 2013 à 16h04

      Essayez de sortir de ce qu’ont pu dire Malthus, Say ou autres. Essayez de voir et de prendre conscience du fonctionnement physique et simple de la vie et du monde.

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      • Lisztfr // 01.04.2013 à 11h37

        @jducac

        Si vous le dites….

        La vérité n’a besoin qu’on l’aide de toutes façons, je ne me fais aucun souci ! je rigole, personne ne pourra rien faire.

        Un choc de simplification ! Marx déclassé, remplacé par un aphorisme ! Triomphe de la logique sur l’histoire ; paradoxalement, une seule phrase aura plus de poids que 50 000 pages d’économies et 3000 thèses. Ni HEC, ni personne, personne, même Dieu ne pourra rien faire, tant que 2 + 2 = 4.

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        • jducac // 02.04.2013 à 10h23

          @ Lisztfr Le 01 avril 2013 à 11h37

          La vérité n’a (pas) besoin qu’on l’aide de toutes façons, je ne me fais aucun souci ! Je rigole, personne ne pourra rien faire.

          Désolé, mais il y a une chose que l’on peut essayer de faire. C’est de chercher à comprendre, chercher à prendre conscience rationnellement, par un effort (un travail) personnel de réflexion, toujours bien plus payant que, par facilité et moindre effort, l’adoption des idées toutes faites souvent servies par ceux qui ont un intérêt à ce qu’on les croie.

          Une fois que l’on a compris comment fonctionne le monde et quel rôle de premier plan y joue l’innovation et l’énergie, il est alors possible d’anticiper, de prévenir en utilisant les réflexions accumulées, mises en réserve et capitalisées en vue d’agir sur l’évolution ou de simplement s’adapter au mieux à elle, au lieu de la subir.

          C’est ce qu’ont toujours fait les hommes depuis les tous premiers. Et cela a davantage profité aux civilisations qui ont cultivé ce type de comportement. Les autres, les communautés qui se sont laissé aller à attendre que d’autres réfléchissent à leur place, se sont inévitablement trouvées larguées, dépassées.

          La vielle Europe était encore à l’avant-garde de la réflexion au début des années 70, lorsque le Club de Rome a fait travailler le MIT et D.Meadows, mais les dirigeants élus ont manqué de courage pour amener les peuples à en prendre conscience.

          Seule l’Allemagne de Schröder, 30 ans après, a su ouvrir les yeux à ses partenaires sociaux et donner un ensemble d’impulsions qui l’a tout naturellement placée en situation de leader européen. Les autres ont été tout surpris, avec 10 ans de retard, de se trouver bien maris et contraints, piteusement, de réagir sous la forte pression des plus éclairés, ceux qui ont vu juste les premiers.

          Il ne faut pas critiquer les pays du Nord de l’Europe, ni l’Allemagne, d’avoir fait les efforts les premiers. Il faut être de bons partenaires et montrer que l’on a compris en prenant les bonnes décisions à commencer par inciter les gens à réfléchir et à comprendre, afin qu’ils aillent le plus rapidement possible sur le bon chemin au lieu de reguimber sans même réfléchir
          .
          C’est la physique, donc l’économie qui fait évoluer (marcher) le monde, bien plus que la politique.

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          • Wilmotte Karim // 03.04.2013 à 19h31

            « Seule l’Allemagne de Schröder, 30 ans après, a su ouvrir les yeux à ses partenaires sociaux et donner un ensemble d’impulsions qui l’a tout naturellement placée en situation de leader européen. » : baisser le niveau de vie de sa population, c’est tout ce que vous savez proposer?

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  • Vince // 31.03.2013 à 16h22

    Je ne comprends pas…même pas le titre !
    L’Allemagne est dans une situation socio-économique loin d’être enviable.
    La grande majorité des landers est en faillite ainsi que les landesbank (en témoigne encore les derniers rapports du Landesbanken)
    Le pays à un TRES gros problème de démographie pratiquement insolvable. La pauvreté est parmi la plus élevée en Europe notamment parmi les classes avec un emploi qui n’est pas un temps plein et complet (la majorité des travailleurs aujourd’hui), avec un taux e près de 70% contre 45% en 2006/2007 !

    L’emploi, si on le ramène aux conditions de calcul des autres pays, c’est à dire en ne prenant pas en compte la loi Hartz IV (et donc avec une comptabilité identique des temps partiels, des intérims, des stages, des apprentissages etc…) est moins bon qu’en France (quasi le taux italien)

    On pourrait aussi parler, par exemple du salaire minimum qui est inférieur au seuil de pauvreté ou le pouvoir d’achat (global mais surtout des classes moyennes/basses et basses), diminuer proportionnellement à la compétitivité des entreprises etc….

    En quoi l’Allemagne est elle une « super puissance » sinon pour la gestion d’un budget fédéral qui ne profite à personne d’autre qu’à une élite très bien positionnée (et surtout pas aux landers ni aux classes sociales « normales » !) …ou encore à la compétitivité des entreprises liées aux gros lobbies (et uniquement celles-là…sûrement pas à l’artisanat ou aux PME) !!

    Maintenant, je suis OK…si on a une vision ULTRA libérale (pour ne pas dire monarchique), tout va très bien dans les meilleurs des mondes allemands ou états-zunien !
    De là à dire que ces pays vont bien …. ::

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    • Letaulier // 31.03.2013 à 16h26

      « Le pays à un TRES gros problème de démographie pratiquement insolvable. »

      Rien n’est insolvable. D’ailleurs ils ont trouvé la solution ; Faire appel à une immigration jeune et qualifiée alors que la France « championne » d’Europe de la natalité va devoir gérer des populations à problème inemployables.

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    • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 16h38

      « Faire appel à une immigration jeune et qualifiée »

      Tandis qu’en Allemagne, pas de problème: pas de racisme, intégration facile et rapide.
      Ou alors si, quand même, de très gros problème?

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    • Letaulier // 31.03.2013 à 16h54

      C’est pas la même immigration. C’est plus facile d’intégrer un médecin letton, protestant et européen ou un plombier polonais catholique qu’un Malien musulman, polygame et analphabète.

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    • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 17h00

      Il y a en Allemagne un problème avec les populations d’origines Turcs (non que le problème soit ses populations).

      Mais si vous dites que les nouveaux venus sont Polonais et Letton et que dés lors tout va bien, pas de raison de ne pas vous croire, n’est-ce pas?

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    • Letaulier // 31.03.2013 à 17h09

      Contrairement à une idée répandue en France il y a peu de problèmes avec les Turcs en Europe du Nord (ou je vis). Les Turcs ont même une bonne réputation comparée à d’autre ressortissants en particuliers africains ou du Proche-Orient.

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    • Vénus-Etoile du Berger // 31.03.2013 à 17h27

      @letaulier
      je suis très frappée par ces propos très racistes, cela me laisse sans voix

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      • Chazam // 01.04.2013 à 20h03

        Dire qu’il est plus simple d’intégrer un étranger culturellement proche qu’un étranger culturellement éloigné serait-il moins raciste que de nommer des religions et des pays d’origine ?

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    • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 17h28

      Je ne sais pas où vous vivez.

      Mais si quelqu’un écrit un livre dans lequel il considère les Turcs comme inférieur, il sera taxé de raciste. Et je doute qu’il puisse rester membre d’un parti socialiste. Surtout un membre éminent.

      Mais en Allemagne, il n’y a jamais de problème (si on excepte la situation de l’Allemagne, bien entendu).

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    • Letaulier // 31.03.2013 à 17h39

      @Wilmotte

      Thilo Sarrazin a été révoqué du directoire de la Bundesbank et quand on voit l’attitude du Valls vis-à-vis de gens du voyage d’origine roumaine, le PS français n’est peut-être pas en position de donner des leçons.

      Sans oublier un ancien président socialiste français (j’ai son nom sur la langue…)qui a reçu la francisque.

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    • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 17h50

      Valls n’en est pas à théoriser l’infériorité d’un autre groupe humain.
      Et si on part sur ce qui s’est passé en 33-45, l’Allemagne gagne haut la main (cfr le Président dont vous avez le nom dur le bout de la langue).

      Aussi, je vous suggère d’éviter ce genre de contre-feux. Il pourrait vous revenir dessus plus rapidement et dans d’autres proportions.

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    • Letaulier // 31.03.2013 à 18h13

      Valls fait mieux que théoriser il agit!

      Sinon le bouquin de Théo Sarazin n’est pas bien méchant, il dit quelques évidences que n’importe qui peut constater dans la vis tous les jours. La seule différence c’est que ce genre discours se tient d’habitude dans des diners privés ou entre collègues de boulot et jamais jusque là cela ne passait par un média.

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    • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 18h20

      Sur le plan intellectuel, théoriser l’infériorité, c’est tout sauf anodin.
      C’est au contraire un palier très important.

      Pouvez-vous nous dire maintenant ce que sont ces « quelques évidences que n’importe qui peut constater dans la vis tous les jours »? Merci d’avance.

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    • Letaulier // 31.03.2013 à 18h39

      Achète son bouquin et t’auras la réponse au lieu de reprendre bêtement ce que t’as pu lire dans Libé ou l’humanité.

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    • Wilmotte Karim // 31.03.2013 à 18h50

      Allons, allons, un peu de courage très cher.

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  • Vénus-Etoile du Berger // 31.03.2013 à 16h23

    En 1989, Mitterrand soucieux de maîtriser l’Histoire au risque d’apparaître déphasé

    Convaincu que l’Allemagne retrouverait son unité, François Mitterrand a abordé la chute du Mur sans céder à l’euphorie générale.
    ……
    À l’été 1989, le rideau de fer craque à la frontière austro-hongroise.
    Mitterrand prend date en appelant de ses voeux la chute des régimes communistes à condition que ce processus se déroule de manière « pacifique et démocratique ». À Bonn, le 3 novembre 1989, il affirme qu’il n’a pas peur de « la réunification allemande », même s’il redoute que la construction européenne ne soit sacrifiée sur l’autel de la réunification. Six jours plus tard, le Mur craque et Helmut Kohl, sans consulter ses alliés, se lance dans la course à l’unité allemande. Margaret Thatcher veut arrêter le cours des choses, mais Mitterrand s’efforce seulement de le canaliser.
    ……
    Mitterrand viendra jeter une pierre dans le jardin de Kohl en soulevant la question passionnelle de la frontière germano-polonaise et en encourageant Varsovie à réclamer, jusqu’à Washington, une reconnaissance solennelle par l’Allemagne de la frontière délimitée par les rivières Oder et Neisse.

    « J’étais rouge de colère quand François a soulevé cette question devant moi. Il ne voulait pas comprendre mon problème », se souviendra Kohl, dont le parti, la CDU, misait beaucoup sur le soutien des millions d’Allemands irrédentistes chassés des territoires polonais en 1945.
    ……
    Pour donner un nouvel élan à l’Europe réunie, Mitterrand propose une « confédération européenne » de l’Atlantique à l’Oural. Mais les nouveaux dirigeants de l’Est ne veulent plus s’asseoir à la même table que les Soviétiques, quoi qu’ils doivent à « Gorby ». Et c’est l’Otan et l’Union européenne qui ouvriront leurs bras aux peuples de l’Est. Dans cette grande affaire, Mitterrand regrettera finalement qu’on n’ait pas assez laissé de « temps au temps ».

    http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-11-05/en-1989-mitterrand-soucieux-de-maitriser-l-histoire-au-risque-d/920/0/391803

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    • Letaulier // 31.03.2013 à 17h29

      « Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs. »

      Mitterrand n’a rien compris à ce qui se passait à l’Est. Quand des généraux tentent un coup d’Etat contre Gorbatchev il ne trouve rien de mieux à faire que de les reconnaitre. Quand le mûr de Berlin tombe, il confirme une visite officielle auprès des anciens dignitaires est-Allemands.

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    • Hadrien // 31.03.2013 à 18h27

      Quand « la main invisible » s’est déjà faite propagandiste (29 Mars) au point de dire:
      « Ceux qui ont ralliés le Général étaient des extrémistes de droite… les communistes ne sont venu que bien plus tard, sur demande de Moscou et surtout une fois qu’il était acquis que les Allemands perdraient la guerre. »
      alors que l’appel communiste à la résistance en France contre le “fascisme hitlérien” fut lancé par Charles Tillon le 17 juin 1940, dans ma région (sud-ouest), la veille de celui du Général de Gaulle: link to fr.wikipedia.org,
      et que c’est seulement la bataille de Stalingrad en février 43, qui décida du sort de la guerre, laissant les résistants communistes supporter tout le poids de la répression nazie accrue, quand Roosevelt attendit que les Russes menacent de reconquérir toute l’Europe pour déclencher le débarquement en Juin 44,
      je conçois que ladite « main invisible » puisse dépeindre les attermoiements de Mitterrand comme ceux d’un dangereux apparatchik soviétique, au lieu de l’ancien évadé des stallags allemands qu’il était…
      Mais sans doute, comme Mauriac avait-il quelque raison d’ « aimer tellement l’Allemagne qu’il préfèrait qu’il y en eût deux » !

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    • Gbalou // 31.03.2013 à 20h36

      LA GUERRE EST FINIE ! OUBLIEZ DE GAULLE ! PASCAL LAMY est le nouveau DE GAULLE !

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      • Hadrien // 01.04.2013 à 18h22

        Ça tombe bien, Dupont Aignan a écrit sur Pascal Lamy un billet récent auquel fait écho (sans le vouloir) mon commentaire au bas de cette page…

        http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Pascal-Lamy%2C-le-docteur-Folamour-de-la-mondialisation

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      • Hadrien // 01.04.2013 à 18h42

        Sans compter la mémorable biographie qu’a faite sur lui Raoult Marc Jennar, dans son livre « Europe: la trahison des élites », dont voici les extraits:

        QUI EST PASCAL LAMY ?

        Il est né en 1947, dans la banlieue parisienne, à Levallois-Perret, de parents pharmaciens et catholiques. Il milite pendant dix ans à la Jeunesse étudiante chrétienne lorsqu’il fréquente le lycée Carnot, à Paris . Il fait des études aux Hautes Études commerciales, à l’Institut d’études politiques et à l’École nationale d’administration. Il entame sa vie professionnelle à l’Inspection générale des finances et passe ensuite à la Direction du trésor (1975-1981).

        Lors de l’arrivée des socialistes au pouvoir en 1981, il devient directeur adjoint du cabinet de Jacques Delors, ministre de l’Économie et des Finances, qui rassemble autour de lui des catholiques ayant adhéré au PS. En 1983, lorsque Delors réussit à convaincre les socialistes de pratiquer les traditionnelles recettes libérales de gestion de l’économie, Pascal Lamy est envoyé au cabinet du Premier ministre Pierre Mauroy pour piloter ce « tournant de la rigueur » et veiller à ce que ce ralliement des socialistes aux thèses libérales ne connaisse aucune altération.

        1985 : Jacques Delors devient président de la Commission européenne ; il choisit Pascal Lamy comme directeur de cabinet et comme « sherpa » (chargé de préparer les réunions du G7). Il le restera pendant les trois mandats de Delors. Durant toute cette période, Lamy siège au comité directeur du PS. Privilégiant, comme son patron, l’Europe économique et monétaire, il va appuyer les démarches de ce dernier afin de réduire les initiatives de la Commission européenne en matière d’environnement, sujet d’irritation grandissante pour le patronat européen.

        Lorsque Delors quitte la présidence de la Commission européenne, en 1994, Lamy entre au comité de direction du Crédit lyonnais. Il en devient cinq ans plus tard le directeur général et prépare la privatisation de la banque et les licenciements massifs qui l’accompagnent. Désigné par le syndicat CGT comme « celui qui a organisé la casse sociale », on le surnomme «le para », « la brute » ou encore « l’Exocet » .

        C’est pendant cette période qu’il préside la commission « prospective » du CNPF, le futur MEDEF.
        Ce qu’on sait trop peu, c’est qu’il fait partie des conseillers de la branche européenne de la Rand Corporation, le principal think tank (réservoir à penser) du complexe militaro-industriel américain, dont Donald Rumsfeld fut président de même que le sinistre Franck Carlucci, ancien chef de la CIA, désormais chef de Carlyle Group, énorme fond de pensions investi dans les industries d’armement.
        Il est également membre du conseil d’administration d’un autre think tank basé à Washington : l’Overseas Development Council. Enfin, il est membre du bureau et trésorier de la branche française de Transparency International, une association qui, officiellement, oeuvre en faveur de la transparence des institutions publiques et qui en fait véhicule les thèses de l’État minimum. Elle sert très souvent de paravent à des opérations des services de renseignement américains. On voit où se situent les sympathies de cette personnalité du PS français.

        En 1999, il est proposé par Dominique Strauss-Kahn, ministre de l’Économie et des Finances, et Lionel Jospin, Premier ministre, pour siéger au sein de la Commission européenne où il succède à Leon Brittan à la tête du commerce international. Défini par son maître Jacques Delors comme un «moine soldat», le commissaire européen Pascal Lamy met son savoir et son intelligence, en bon social-libéral, au service d’une vision marchande de la société qui, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, contribue à la destruction du modèle européen .

        Il inaugure son mandat de manière spectaculaire en proposant de lever l’interdiction d’importer en Europe des semences génétiquement modifiées en provenance des États-Unis. Peu après son entrée en fonction, il déclare devant l’assemblée du Trans Atlantic Business Dialogue (TABD), un des plus puissants lobbies d’affaires (voir ci-après) :

        « La nouvelle Commission soutiendra [les propositions du TABD] de la même manière que la précédente. Nous ferons ce que nous avons à faire d’autant plus facilement que, de votre côté, vous nous indiquerez vos priorités […]. Je crois que le monde des affaires doit aussi parler franchement et convaincre que la libéralisation du commerce et en général la globalisation sont de bonnes choses pour nos peuples … »

        Le 8 juin 2000, à New York, il déclare à l’US Council for International Business : « Nous avons besoin du soutien du monde des affaires au système de l’OMC pour davantage de libéralisation. »

        Comment faire confiance à un homme qui ose répéter, aujourd’hui, que l’éducation, la santé, la culture ne sont pas menacées par l’AGCS, cet accord de l’OMC qui entend libéraliser tous les secteurs de tous les services ? À Strasbourg, le 6 octobre 1999, il déclarait :

        « L’OMC doit élargir ses attributions pour englober des questions de société telles que l’environnement, la culture, la santé et la nourriture, qui, à l’instar de la concurrence et de l’investissement, ne peuvent plus être tenues à l’écart du commerce . »

        Et quand il se trouve à la table des négociations, celui qui en principe est porteur du message proclamé d’humanisme, de solidarité et de générosité de l’Europe se comporte comme le plus implacable, le plus agressif et le plus arrogant des négociateurs. Quand on entend les témoignages de délégations de pays du Sud à ces réunions, on n’a plus le moindre doute sur la réalité de son double langage et sur son adhésion au libéralisme le plus dogmatique .

        En 2002 il publie un livre, intitulé L’Europe en première ligne, dans lequel il s’efforce de montrer que, face à la globalisation, l’Europe n’est pas une partie du problème, mais bien une partie de la solution . Et qu’elle s’emploie à maîtriser cette mondialisation néolibérale. Ce qu’on appelle, dans la préface, «un florilège d’histoires vraies » est, au contraire, une succession d’affirmations purement idéologiques et de demi-vérités, quand il ne s’agit pas tout simplement de contre-vérités. Le livre de Pascal Lamy est un instrument de propagande en faveur de cette Union européenne « qui ne fait pas ce qu’elle dit ».

        Après la conférence ministérielle de Cancún, à Londres, dans The Guardian, George Monbiot, un très célèbre journaliste d’investigation qui fut professeur invité à l’université d’Oxford, et qui ne partage pas la complaisance de ses confrères français, écrivait : « S’il y avait un prix Nobel de l’hypocrisie, cette année il serait décerné à Pascal Lamy . »

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  • Gbalou // 31.03.2013 à 18h52

    La balance des paiements de la France comme d’autres pays du sud de l’Europe est déficitaire. Elle est rééquilibrée par des capitaux étrangers en particulier allemand qui n’hésitent pas à l’achat de bons du trésor français…

    Mais de façon générale, le déséquilibre de ces balances est lié aux exédents allemands de la balance commerciale. La loi Hartz 4 (2003 – 2005) est considérée comme une opération dîte de dévaluation compétitive au sein dela zone euro.

    En outre, à y regarder de plus près, la zone d’influence allemande ou MittelEuropa en Europe correspond aujourd’hui à celle de 1914. Autrement dit, une partie des produits allemands est fabriquée dans les pays de l’Est.

    La question pertinente qui se pose est donc de savoir si les pays du sud afin d’améliorer leurs marges de compétitivité peuvent adopter un euro « sudiste » et les pays du nord un euro « nordiste » . La France serait à la tête de ces pays du sud.

    Le problème est que cette thèse qui circule, d’actualité (merci Olivier) principalement dans nos écoles de pensée en Francene peut aboutir. Il n’y a pas de volonté politique.

    En outre, même si cela prendra du temps, la tendance est à l’harmonisation d’un systême fiscal européen. On peut sous cet angle comprendre les raisons pour lesquelles finalement ou cyniquement nous pouvons considérer les chypriotes comme turcs, russes ou encore du Galapagos (pauvres tortues !…).

    La question de la compétitivité n’en reste pas moins au coeur de la problématique européenne. Quelles la part des investissements dans l’industrie depuis 10 ans en comparaison avec l’Allemagne ? En quoi la France pourrait créer un espace avec celui de la Méditérannée pour concurrencer les produits allemands (Ex: renault au Maroc) ?

    Mais sur le fond, soyons clair, nous sommes déterminés de gré ou de force, qu’importe le vote français ou hollandais, nous européens, vous européens à devenir la puissance du XXI siècle. L’Euro est partout dans les banques mondiales. Il devient monnaie de réserve. Le commerce international s’effectue de plus en plus en euro (40%).

    Les pays du sud comme ceux du nord ont intérêt à être ensemble.

    L’EURO EST UN COMBAT.

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    • Hadrien // 31.03.2013 à 19h11

      L’EURO EST UN COMBAT… MORTIFÈRE POUR LE SUD !
      Le dénouement des affres de la zone euro en une « Union Latine » au sud pourrait bien trouver aujourd’hui, expérience aidant, la cohérence qu’elle ne sut pas se donner jadis (1865) …
      Comme l’a déclaré récemment JL Borloo, mieux vaut être leader d’une telle Union que mourrir à petit feu de désindustrialisation sous le dictat d’un euro-mark qui ne nous convient pas.

      Déjà évoqué par Bernard Maris et Frédéric Lordon (C’est pas la Grèce qu’il faut exclure…),
      le plan monétaire fut développé par Christian Saint-Etienne dans «LA FIN DE L’EURO», dont la première édition (début 2009) était prémonitoire:
      L’Allemagne pourrait considérer préfèrable de sortir elle-même de la zone euro avec l’ensemble des pays [nordiques] excédentaires, réintroduisant un euro-mark commun à cette zone.
      Car il est essentiel de comprendre que, si les pays déficitaires ne peuvent pas quitter la zone euro sauf à prendre le risque d’une réévaluation de leur dette publique qui resterait libellée en euros, les pays excédentaires peuvent sortir sans dommage car leur monnaie serait alors réévaluée par rapport à l’euro…
      Un moment peut venir où ce scénario, à condition d’avoir été préparé par les experts dans le plus grand secret, apparaîtra comme salutaire et miraculeux en ce sens qu’il permettra de conserver l’essentiel de la construction européenne en préservant les intérêts et la dignité de tous les membres de la zone euro actuelle qui sont le coeur de l’Union Européenne.

      C’est aussi la conclusion récente que l’on présentait dans les Extraits de “L’EURO”, par JP Vesperini, Dalloz, février 2013 :
      La scission se produira à partir du moment où l’Allemagne considèrera que les inconvénients de son appartenance à la zone euro l’emportent sur les avantages. Pour l’instant, la scission ne se produit pas puisque l’Allemagne est gagnante sur toute la ligne. Elle est d’abord la principale bénéficiaire de l’euro, comme le montrent les excédents qu’elle réalise sur ses partenaires. Et par ailleurs, jusqu’à présent, elle a réussi à ce que la BCE suive la politique monétaire qu’elle désirait, tout au moins jusqu’à la décision du 6 setembre 2012. Mais cette situation est appelée à se modifier progressivement:
      Les avantages diminueront parce que, dans la configuration actuelle de la zone euro, la croissance des pays de l’ensemble méditerranéen est appelée à s’affaiblir. Or, l’Allemagne a besoin de leur croissance qui ne peut revenir que par une scission de la zone euro.
      Et les inconvénients augmenteront au fur et à mesure que la politique monétaire de la BCE s’éloignera des principes de la Bundesbank, et que simultanément les tensions inflationistes s’élèveront en Allemagne.

      C’est enfin le schéma le plus souple: en gardant nominalement l’euro au sud, mais avec une nouvelle politique monétaire rendue possible par l’absence de l’Allemagne et ses satellites, la dévaluation factuelle de cet euro par les marchés réduirait en réalité continuellement le service de la dette libellée en euros, débloquant la situation pour les pays méditerranéens et la favorisant encore plus pour l’Allemagne et ses satellites dans leur nouvelle monnaie forte.
      Dans ce scenario, il est crucial que ceux qui s’accomodent de l’euro-mark actuel (Allemagne, Autriche, Pays-bas, Luxembourg, Finlande) soient ceux qui sortent de l’euro, pour permettre aux autres pays de retrouver leur souveraineté sur l’euro en redonnant son statut normal de soumission économique à la Banque Centrale, et non en remettant leur sort aux marchés…
      En cas de recours abusif à la monétisation de la part de membres du «Club Med », un pays comme la France pourrait à son tour sortir pour retrouver son franc, qui deviendrait plus fort que l’euro nominal restant, etc.
      Le schéma comporte un autre avantage: plus les spéculateurs dévalueraient l’euro nominal restant, plus ils se punieraient eux-mêmes en dévaluant leurs remboursements anciens dans cette monnaie.

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    • Gbalou // 31.03.2013 à 20h14

      Le danger d’un départ de l’Allemagne constitue une réelle faiblesse, le risque le plus important dans la zone euro ! Ce danger est d’autant plus réel que les européens du sud doivent pour rester compétitifs adopter des réformes ou disons-le des mesures de libéralisation de l’économie. Sans parler de la perception plus ou moins abjecte que peuvent avoir les uns et les autres en France jusqu’à Nicosie de madame Merkel voire des allemands.

      En matière de libération, il y a de quoi faire en France comme par exemple la suppression du département, la revalorisation de la région comme les « landers ».

      J’ajoute que le libéralisme anglo-saxon n’est pas celui du latin qui reste basé sur la lutte des classes. On peut apprendre des anglais comme des allemands. On peut se méfier de l’Etat français. On peut se méfier de la culture économique enseignée en France. Il n’y a pas de méchants capitalistes et de bons ouvriers !…

      Nonobstant la tendance lourde des allemands est de commercer avec nous en Europe. Une politique de l’euro fort par ailleurs nous mène vers une monnaie de réserve avec ses avantages que nous montre le dollar. De quoi faire baisser notre endettement…

      Mais incontestablement, oui cher HADRIEN, les allemands peuvent décider d’abandonner le projet européen.

      Ja, aber die Deutschen werden es nicht tun. Sie denken, dass ihre Macht nun auf Französisch Genie verbunden.

      L’EURO EST UN COMBAT.

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  • Gbalou // 31.03.2013 à 19h04

    Petit point utile : Toute la stratégie d’EADS sous Gallois a été de délocaliser une partie de la production des avions en particulier aux USA. Mais il n’en reste pas moins que l’Euro est fort. Deux politiques, keynésienne et ricardiste sont les deux roues du vélo européen.

    A suivre !…

    L’EURO EST UN COMBAT.

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    • Julian // 01.04.2013 à 10h20

      Le bon gag du 1er Avril :

      l’Euro est un combat qui a déjà perdu la guerre.

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  • Hadrien // 31.03.2013 à 19h17

    EADS doit délocaliser aux USA, créant le chômage…

    Mais COCORICO, l’euro est FORT, FORT, FORT… comme ce militaire qui meurt à cheval sur sa bombe dans Dr Follamour !

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    • Gbalou // 31.03.2013 à 20h16

      EADS embauche en France !!!…Mais très franchement, si je devais investir, je choisirais BOEING !

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    • Gbalou // 31.03.2013 à 20h31

      FAUX ! FAUX EADS EMBAUCHE !

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    • Gbalou // 31.03.2013 à 21h00

      Et puis gallois demande une baisse de l’EURO !

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    • Hadrien // 01.04.2013 à 18h01

      EADS embauche, où ça ? Certainement pas à Toulouse… mais peut-être en Allemagne pour rattrapper le retard dû à leur bourde sur l’A 380 d’avoir voulu utiliser leurs normes incompatibles « made in Germany » !
      Et qu’EADS embauche ou n’embauche pas, le manque à gagner des délocalisations pour cause d’euro trop fort reste le même pour notre emploi.
      Quant au pauvre Louis Gallois, il peut toujours à Merkel demander la baisse de l’euro: il s’attirera la même réponse que celle de Guillaume de Prusse à notre ambassadeur en 1870…

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  • Jared // 31.03.2013 à 19h23

    Très intéressant, merci.

    Pour ce qui est du fait que la France n’est pas un pays latin, je suis d’accord, mais certaines valeurs de « travail » ou de « rigueur » nous parlent quand même beacoup moins qu’aux sociétés du Nord.
    (Et puis entre la grisaille du Nord et le soleil de la Méditerrannée, moi j’ai vite fait mon choix :D)

    Par contre, je dirais que ce qui actuellement nous rapproche le plus de l’Espagne et de l’Italie n’est pas tant la culture latine que le ras-le-bol de l’Allemagne. Donc le potentiel d’un rapprochement avec les pays du Sud est là.

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    • Letaulier // 31.03.2013 à 20h01

      Le problème chez beaucoup de Français c’est qu’il y a un « ras-le-bol » de l’Allemagne, de l’Angleterre, des Pays-Bas, des pays de l’Est, des pays Nordiques et des pays du Sud.

      Le pire c’est que ceux qui professent ce genre d’âneries sont les premiers à se déclarer Europhiles.

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  • Toutatis // 31.03.2013 à 19h42

    C’est affligeant cet anti-germanisme qu’on voit décrit par exemple dans le blog de Panagiotis Grigoriou à traver de multiples manifestations. Alors que c’est extrèmement simple. Il suffit aux pays qui se plaignent de déclarer leur indépendance, de récupérer leur monnaie nationale, de rétablir leurs frontières, etc.
    Or il semble qu’ils ne sont même pas capables de cela, et se contentent de gémir contre Merkel-Hitler. Je comprends parfaitement qu’un contribuable allemand n’aie aucune envie de renflouer une banque chypriote (ce qu’ils feront pourtant).

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    • Hadrien // 01.04.2013 à 17h48

      C’est vrai, c’est affligeant cet anti-germanisme vis à vis de gens qui ne sont venus que trois fois envahir notre pays au nom du « Deutschland über alles », dont les deux dernières en provoquant un conflit mondial.
      N’ayant pas la bombe nucléaire, comme des enfants turbulents à qui on l’a interdit par précaution, Il est temps que leurs dirigeants recommencent… en faisant exploser l’Europe par l’économie, cette fois !
      Et on comprend parfaitement qu’un contribuable allemand n’aie aucune envie de renflouer une banque chypriote… ou grecque :

      RAPPEL UTILE
      » FÉVRIER 1953. La République fédérale d’Allemagne (RFA) croule sous les dettes et menace d’entraîner l’ensemble des pays européens dans la tourmente. Préoccupés par leur propre salut, ses créanciers – dont la Grèce – prennent acte d’un phénomène qui n’a surperis que les libéraux: la politique de « dévaluation interne », c’est à dire la réduction des salaires, n’assure pas le remboursement des sommes dues, bien au contraire.
      Réunis à Londres au cours d’un sommet exceptionnel, vingt et un pays décident de réévaluer leurs exigences à l’aune des capacités réelles de leur partenaire de faire face à ses obligations. Ils amputent de 60% la dette nominale cumulée de la RFA et lui accordent un moratoire de cinq ans (1953-1958)ainsi qu’un délai de trente ans pour rembourser. Ils instaurent également une « clause de développement » autorisant le pays à ne pas consacrer au service de la dette plus d’un vingtième de ses revenus d’exportation. »
      par Alexis Tsipras
      (Gauche radicale grecque SYRISA)

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      • Letaulier // 01.04.2013 à 17h56

        A mon avis on a plus souvent occupé l’Allemagne que l’Allemagne nous a occupé. Et je ne parle même pas de l’Occupation anglaise en France qui a bien durée 100 ans ni celle de Rome, peut-être 2/3 siècles.

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        • Hadrien // 01.04.2013 à 20h16

          Et vous oubliez l’homme de Cro-magnon, sans compter celui de Tautavel… !

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  • Kiergaard // 31.03.2013 à 23h38

    Je laisse ici, une méta revue de presse des 2 derniers jours : il y a de quoi puiser pour d’éventuels commentaires, arguments, réflexions etc…

    En lien avec l’article (j’essaye de faire un lien quand même) : On a la déclaration du responsable de l’emploi allemand qui appelle les travailleurs qualifiés d’Europe du Sud à venir travailler en Allemagne. Le brain drain au sein d’une zone qui se veut unie c’est quand même un peu limite.

    http://points-de-vue-alternatifs.over-blog.fr/article-revue-du-web-bihebdomadaire-31-mars-116689006.html

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    • Vénus-Etoile du Berger // 01.04.2013 à 06h56

      @Kiergaard
      En complément de votre commentaire, nous pouvons réfléchir sur ce point également,

      Immigration, l’Allemagne sature
      L’Allemagne veut mettre un frein à l’immigration liée à la pauvreté.

      Depuis l’adhésion de leurs pays à l’Union européenne en 2007, des centaines de milliers de Bulgares et de Roumains sont venus chercher fortune dans l’eldorado allemand. Crise oblige, ils se retrouvent bien souvent à la charge de la société.
      “- Ici, il y a du travail, il y a tout,” estime Kaldar Cesar, immigré. Lui, n’en a pas encore trouvé mais il dit chercher. Interrogé sur les allocations qu’il touche, il affirme ne recevoir que des aides pour ses enfants.
      Des tensions apparaissent alors que les infrastructures sociales – logements hôpitaux, écoles – n’arrivent plus à faire face.
      Les cours d’allemand pour jeunes immigrés saturent, comme l’explique Franziska Giffey, conseillère municipale : “nous avons 20 à 30 nouveaux élèves qui arrivent chaque mois de Roumanie et de Bulgarie. Nous les prenons en charge dans les locaux actuels de l‘école, nous essayons de leur faire de la place mais nous atteignons nos limites. Bientôt, toutes nos classes afficheront complet.”
      Pour calmer les esprits, le ministre allemand de l’Intérieur, Hans-Peter Friedrich, a promis de lutter contre l’octroi abusif d’allocations sociales. Il n’exclut pas de saisir l’Union européenne du dossier.
      http://fr.euronews.com/2013/02/20/immigration-l-allemagne-sature/

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  • bastien775 // 01.04.2013 à 01h03
  • Coligny // 01.04.2013 à 16h46

    Kojève était un grand esprit. Il faut convenir qu’écrire ce qu’il a écrit en 1945 était tout-à-fait « décoiffant ». Curieusement quelques années plus tard, Charles Maurras écrira des choses assez semblables sur l' »idée latine ».
    L’idée d’une union latine était inenvisageable à l’époque compte tenu des différences de régimes politiques entre l’Espagne et le Portugal d’une part et la France et l’Italie d’autre part. Et puis l’Eglise Romaine sous l’autorité de Pie XII qui était assez germanophile et surtout qui se préoccupait du sort de son église minoritaire en Allemagne a tout fait pour la réconciliation franco-allemande.M.F.Garaud l’a très bien analysé dans son dernier ouvrage « Impostures politiques ».
    Aprés une vingtaine d’années passées dans les organisations européennes et en contact avce les institutions de l’Union européenne, je défends cette idée d’union latine depuis des lustres. On sent très vite qu’on se comprend tout de suite entre latins car nous avons le substrat de la même culture et qu’il n’en est pas de même avec les anglo-germains ou les scandinaves.
    Certains reprochent à Kojève une approche « culturaliste » et ils on tort. C’est justement son absence qui a abouti à toutes les erreurs depuis quarante ans. Il n’existe pas une civilisation européenne mais plusieurs comme il existe des civilisations asiatiques et non une civilisation asiatique;

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  • yt75 // 01.04.2013 à 17h51

    Kojève c’était aussi son séminaire sur Hegel dont Bataille (Georges) était l’un des participants.

    Et quoi de plus actuel que Bataille aujourd’hui ? Par exemple :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/06/25/bataille-la-limite-de-lutile-extraits/

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  • Macarel // 01.04.2013 à 23h03

    L’union latine a déjà existé au XIXième siècle, mais elle n’a pas résisté aux vents de l’histoire.

    http://www.slate.fr/story/19511/euro-disparaitra-union-latine-crise-europe-monnaie

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    • Nicolas // 02.04.2013 à 11h38

      L’union latine du XIXe était une union monétaire reposant sur le Franc-or. Ici on parle d’une union politique et sociale.

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  • Nicolas // 02.04.2013 à 11h36

    Bonjour,

    Cet article semble faire beaucoup de racourcis et aller vite à des conclusions un peu simples.
    Il repose notamment sur une vision d’un potentiel « empire latin » qui serait l’héritier de l’Empire romain. Mais dans ce cas pourquoi le réduire à FR+IT+SP? Si l’on considère l’histoire et les peuples actuels, il faudrait étendre cet empire latin le long du bassin méditerrannéen jusqu’à la Roumanie (pays de langue et culture latine, peuplés par des gens qui se sont d’ailleurs considérés comme Romains, d’où le nom, jusqu’à la chute de Constantinople). Par ailleurs, exclure l’Allemagne de ce bloc latin est également discutable. Même si la Germanie n’a jamais été entièrement conquise les échanges ont été très importants et de nombreux Germains ont été romanisés (via l’armée). L’empire romain a également laissé une trace très forte, une fascination, qui transparait dans le nom même de Saint Empire Romain Gemanique au Moyen-Age.

    Par ailleurs je m’interroge également sur la pertinence du nom d’empire au modèle que décrit M. Agamben. Ne s’agit-il pas plutôt de civilisation lorsqu’il parle de culture, de modèle social, etc.? Un empire est par définition une agrégation de peuples soumis.

    L’article le laisse très perplexe…
    Cordialement

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  • G. // 02.04.2013 à 13h33

    Bouh bouh les méchants allemands! Ils travaillent dur, se serrent la ceinture, économisent de l’argent avant de le dépenser (et n’utilisent pas le crédit). Ils innovent, investissent dans leur industrie, empêchent les bulles immobilières spéculatives de se créer… Quelle horreur! Quel mauvais exemple! C’est sûr, n’essayons pas de faire appliquer ces bonens recettes aux autres pays, moyennant quelques EFFORTS, ça risquerait de fonctionner…

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