Jason Stearns explique pourquoi la guerre ici s’est auto-entretenue, alors que 120 groupes armés s’alimentent les uns les autres et que des millions de personnes sont mortes.
Source : Responsible Statecraft, Daniel Larison
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Vingt ans après la fin de la 2e guerre du Congo (1998-2003), un conflit sans fin persiste dans les provinces à l’est de la République démocratique du Congo. Le pays est en guerre, d’une manière ou d’une autre, depuis si longtemps que le conflit s’est enraciné et s’est perpétué, et qu’une génération entière n’a jamais connu de paix réelle.
L’est du Congo est un signal d’alarme quant à ce qui peut se passer quand on laisse les guerres traîner en longueur sans perspectives de fin.
Jason Stearns a cherché à identifier les causes de la persistance du conflit armé au Congo dans son nouveau livre : The War That Doesn’t Say Its Name: The Unending Conflict in the Congo (La guerre qui ne dit pas son nom : le conflit sans fin au Congo), et il défend avec force l’idée que le conflit s’est auto-entretenu à cause de la fragmentation des groupes armés, la symbiose entre les différents groupes armés qui s’opposent et l’émergence de ce qu’il appelle une « bourgeoisie militaire » qui profite de la continuation du conflit.
Cette bourgeoisie militaire est un groupe relativement petit de milliers d’hommes issus de divers groupes armés partageant un intérêt dans la continuation du conflit pour servir leur enrichissement personnel et leur statut. Stearns écrit : « Ils utilisent la violence dans le but d’extraire de la valeur, à la fois de l’État et de la population. » Ces hommes ne s’intéressent pas à la prise du contrôle de l’État, mais veulent au contraire « se tailler des fiefs en marge de l’État. »
Ces acteurs sont motivés à la fois par des intérêts matériels et par une vision du monde qui les encourage à continuer à reproduire le conflit. Comme le suggère Stearns, cette explication des conflits persistants peut être utilisée pour donner un sens aux guerres insolubles ailleurs.
Le conflit à l’est du Congo est extrêmement complexe avec environ 120 groupes armés opérant dans la région. Stearns est plus que qualifié pour guider les lecteurs à travers les enchevêtrements de groupes rivaux et leurs financeurs. Il a travaillé en République démocratique du Congo pendant des années, il est le fondateur et le dirigeant du Groupe d’Études sur le Congo, et l’auteur de Dancing in the Glory of Monsters: the Collapse of the Congo and the Great War of Africa (Danser à la gloire des monstres : l’Effondrement du Congo et la grande guerre d’Afrique), son excellent compte-rendu de l’histoire des deux guerres du Congo à la fin des années 90 et au début des années 2000.
Dans son nouveau livre, il recense habilement les origines de ces guerres passées et les raisons du renouvellement du conflit à la suite de la fin de la deuxième guerre du Congo.
La guerre en cours ne reçoit pas ou peu d’attention de l’Occident, mais de temps en temps des attaques et atrocités rappellent au reste du monde que les combats n’ont jamais réellement cessé et n’ont pas l’air de vouloir s’arrêter bientôt. Une récente attaque terroriste dans une église commise par les Forces démocratiques alliées (FDA), un ancien groupe d’insurgés ougandais qui s’est depuis allié avec l’État islamique, en est un exemple. Alors que le FDA n’est qu’un groupe armé parmi des douzaines à l’Est du Congo, il a bénéficié de plus d’attention dernièrement parce que les États-Unis l’ont désigné comme organisation terroriste étrangère en 2021, et en conséquence ont même envoyé certaines de leurs forces spéciales pour conseiller l’armée congolaise sur la manière de les combattre.
Le mouvement du 23 mars, ou M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda, a retenu de nouveau l’attention à l’international dans les derniers mois. À titre d’exemple de la brutalité du groupe, M23 a massacré 130 civils en novembre dernier. Des centaines de milliers de personnes ont aussi été déplacées par les derniers combats, et ils comptent parmi les millions qui ont déjà été déplacés à cause du conflit.
À cause de l’escalade du conflit durant l’année passée, le rôle du Rwanda dans l’alimentation du conflit au Congo est encore une fois scruté de très près, notamment par les États-Unis. Des tensions grandissantes entre le Rwanda et la RDC menacent d’aggraver encore le conflit. Cette semaine encore, les forces rwandaises ont tiré sur un avion de l’armée congolaise qui selon elles avait violé leur espace aérien, et le gouvernement de Kinshasa a accusé le Rwanda d’avoir commis un acte de guerre.
Stearns explique que le conflit à l’est du Congo menace davantage aujourd’hui les populations civiles en terme de déplacements et de morts par rapport aux guerres précédentes à cause de la fragmentation des groupes et du fait que ces derniers ont intérêt à faire durer la guerre indéfiniment. Les populations civiles doivent endurer les attaques et les extorsions de la part de ces groupes armés qui pratiquent le racket en échange de leur protection. La faiblesse de l’État congolais et la volonté de Kinshasa de tolérer la persistance des conflits se combinent avec l’ingérence permanente du gouvernement du rwandais qui continue de déstabiliser l’est du Congo année après année.
En conséquence, « la guerre est devenue une condition sociale, un résultat qui n’était peut être pas l’objectif recherché par aucun des protagonistes mais qui a produit ses propres acteurs, cultures et intérêts. »
Le livre de Stearn est une enquête importante sur ce que sont les intérêts des différents groupes armés dans le but de comprendre pourquoi ceux-ci continuent à se battre. Comme le dit Stearns : « il n’y a pas de grande conspiration mais plutôt de multiples acteurs bloqués dans un cercle vicieux, » motivés par ce qu’il appelle « une curieuse symbiose d’acteurs armés. »
La théorie de Stearn sur la persistance des conflits à l’est du Congo remet en question quelques propositions communément admises concernant le conflit et le rétablissement de la paix en général. Un des points les plus importants qu’il soulève est que la libéralisation rapide de l’économie congolaise dans le cadre d’accords de paix a renforcé les inégalités, la corruption et les conflits. La privatisation des ressources minières et pétrolières n’a bénéficié qu’à un très petit nombre, et cette élite de nouveaux riches a réussi à renforcer son emprise sur le pouvoir. L’hypothèse conventionnelle selon laquelle la libéralisation de l’économie favorise à la fois la paix et les réformes politiques a été testée et s’est avérée cruellement défaillante en RDC.
Les acteurs internationaux ont joué un rôle significatif en permettant aux belligérants d’agir au fil des ans. C’est particulièrement vrai pour la réponse internationale face à l’ingérence continue du gouvernement rwandais à l’est du Congo, qui a pris la forme d’invasions directes lors des deux guerres du Congo et par la suite du soutien de groupes armés dans les années 2000, 2010 et aujourd’hui.
Pendant un long moment, les États-Unis et d’autres gouvernements occidentaux ont ignoré ou excusé les interventions du Rwanda, et l’appui international prodigué au Rwanda a continué malgré l’intensification de la répression et l’autoritarisme du président du Rwanda Paul Kagame et du Front patriotique rwandais (FPR). L’administration Biden a une nouvelle fois publiquement reconnu le rôle du Rwanda dans le soutien du M23 lorsque le secrétaire Blinken a visité le pays en août, mais il reste à voir si des conséquences découleront du soutien continu du groupe par le gouvernement rwandais.
Par le passé, les États-Unis ont eu tendance à soutenir Kagame et faire écho au démentis officiels du Rwanda, il serait donc souhaitable que l’administration rompe avec ce schéma.
La guerre sans fin au Congo continue parce que les belligérants sont fortement incités à la faire durer. Pour eux, le conflit est devenu une fin en soi.
Source : Responsible Statecraft, Daniel Larison, 30-01-2023
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
L’Est de la RDC est une marmite où les conflits mijotent à petit feu continu.
La proximité de l’Ouganda (Bunia n’est séparé de l’Ouganda que par des collines assez hautes d’abord puis le lac Albert), la proximité du Rwanda (Goma, au bord du lac Kivu, est limitrophe du Rwanda et Kigali n’est qu’à une trentaine de km) ainsi que la proximité du Sud-Soudan (au Nord de l’Ituri) brassent les populations déplacées et les ethnies.
On oublie que ce que j’appellerai « le fait ethnique » est extrêmement important voire fondamental en Afrique. Les affrontements entre ethnies sont sanglants et sans pitié : c’est « Le Prince » de Machiavel à l’équateur.
Enfin, n’oublions surtout pas les intérêts miniers. A l’ouest de Bunia, sur des étendues considérables, l’orpaillage sauvage rougit les rivières. Une immense mine d’or, à environ 100 km à l’ouest de Bunia, attise les convoitises.
Tout cela dans une région qui est aussi un parc supposément protégé et qui en réalité est la cible des braconniers : ils viennent en hélicoptère chasser l’éléphant pour ses défenses…
Les Nations Unies, sont prétendument là pour assurer la paix : la vérité, c’est que la Monusco (les casques bleus) se contente de compter les morts.
Les moyens de communication sont rares : les pistes sont irrégulières et difficiles à emprunter à la saison des pluies.
Les populations sont pauvres, abandonnées, pillées, et pour beaucoup fatalistes. Pourrait-il en être autrement ?
Voilà le petit témoignage que je peux apporter, de ce que j’ai vu, et ma conclusion est que, en tant qu’occidental, je n’y comprends pas grand chose…
25 réactions et commentaires
Ben voilà, 8h40, pas un commentaire…
Tout est là.
+2
AlerterTout n’est pas là : si ça ne les touche pas de près, la plupart des gens n’a aucun intérêt à suivre un conflit au caractère plus que sanguinaire et dont les fondements sont la soif d’enrichissement rapide et de pouvoir sur des millions de personnes dont le seul tort est de vivre dans une région de l’Afrique gorgée de minerais (très) intéressants pour la haute technologie. Si ça avait été un article sur l’Ukraine, vous auriez déjà eu des réactions à foison. Mais voilà, c’est le Congo avec tout ce que ça a de présupposés. Wagner est dans la région, les Chinois y sont présents également. Mais les Américains aussi avec Akademi (anciennement connu sous le nom de Blackwater). Pauvre Congo d’être (potentiellement) aussi riche.
+14
AlerterMobutu, l’homme des Français, qui avait assassiné Lumumba, l’homme des soviétiques, qui venait de virer les Belges qui avaient commis là la plus épouvantable occupation coloniale de l’Histoire( qui est pourtant assez abominable); Mobutu donc, après quelques décennies de stabilité dictatoriale brutale, aidé régulièrement par les paras et légionnaires français(Kolwesi) a été viré par Kabila, l’homme des anglo-saxons. Le monstrueux bain de sang a commencé là. Vous noterez aussi que la monstruosité rwandaise vient des bisbilles francos contre anglos.
Donc réduire le problème à la présence des Russes et Chinois est à minima gonflé voire ubuesque.
+16
AlerterPatrice Lumumba n’était pas « l’homme des soviétiques » mais un congolais essentiellement soucieux de l’indépendance et de l’intégrité de son pays, et, au-delà, de celles de l’Afrique.
Désiré Kabila(le père), s’il a accepté le renfort des USA pour entamer, à partir du Rwanda, la longue marche vers Kinshasa, a opéré la nationalisation des entreprises US, à peine arrivé au pouvoir. Ce jour-là, à l’écoute de la radio belge, je me souviens avoir pensé qu’il ne vivrait sans doute pas longtemps…
Peu après son assassinat(dont on ignore toujours qui furent les commanditaires), le fils Joseph Kabila(dont beaucoup de congolais-es contestent jusqu’à présent la filiation), très vite consacré « président » selon une habitude « coutumière » révolue, avait renoué d’excellentes relations commerciales avec les USA.
Le « monstrueux bain de sang », et l’infinie misère, qui se déroulent au Congo dans une quasi indifférence générale, avaient commencé bien avant, causés par la volonté de partition (induite par des « influences extérieures ») des régions de l’est du pays, qui regorgent de « richesses » nécessaires à la « prospérité » hyper-productiviste des « grandes puissances ». Il perdure grâce à la fourniture d’armes à une multitude de factions « rebelles », intermédiaires de l’extraction et de la commercialisation « sauvages » de ces richesses.
De sorte que le peuple congolais, dépossédé de ses terres nourricières, peut y être exploité sans vergogne, en travaillant à mains nues dans des mines dangereuses, car obligé d’acheter, pour se nourrir et subsister, des céréales cultivées à l’étranger (en Ukraine?).
+5
AlerterCependant, un lecteur qui a été sensible à l’article devrait-il s’obliger à poster un commentaire ?
Je lis pour ma part le site assez régulièrement mais j’avoue ne plus savoir dire de plus, que ce soit concernant la situation en Ukraine, celle au Tigré, celle au Congo, … , tellement il y a de choses qui sont consternantes ou qui offusquent.
+7
AlerterJe ne sais pas comment l’Afrique pourra sortir du drame.
Avant les colons, l’Afrique subsaharienne ne connaissait ni l’état nation ni le système administratif.
Le colon s’est tout accaparé.
En partant, le colon a laissé deux problèmes majeurs:
– il a gardé une énorme part de la richesse et est prêt à déchainer l’enfer pour la conserver ou l’accroitre, divisant pour mieux régner jouant l’un contre l’autre. Les Hurons contre les Iroquois façon bled.
– ce qu’il a laissé aux natifs et surtout les rentes régaliennes, sont l’objet depuis 60 ans d’une guerre d’accaparement. Aucune propriété, aucune fonction n’est légitime. Elle est revendicable par qui veut. Donc conflit, violence, sang.
Je ne sais pas comment sortir de ces deux chancres sanglants.
Nota: les occidentaux n’avaient jamais toléré qu’à Haïti, des esclaves noirs puissent les virer et s’autogérer. Depuis 220 ans, ils ont tout, absolument tout fait pour transformer ce pays en enfer pour l’exemple.
L’Afrique est-elle une redite de l’américaine Haïti à l’échelle d’un continent?
+13
AlerterC’est l’art des géographes ou des diplomates, de tracer des frontières qui vont générer des frictions puis des guerres. Il est vraiment temps que l’occident lâche les Rennes du continent africain. Donnez l’indépendance sous dépendance administrative ou sous surveillance ce n’est pas devenir souverain.
La Rdc avaient les cadres pour avoir un avenir radieux, les techniciens pour faire tourner la machine. Mais ça ne nous rapportait pas. Alors on a coupé la tête pour avoir un pantin.
Madagascar est aussi dans une position similaire, un pays d’avenir qui le restera faute d’avoir les moyens intellectuels et économiques à disposition.
Je chercherais à m’équiper d’armes lourdes que je ne pourrais pas en trouver. Là bas, on a l’impression de pouvoir en dégoter à chaque coin de rue. Si on commençait par ça, ne plus vendre d’armes, de munition.
+7
AlerterL’Est de la RDC est une marmite où les conflits mijotent à petit feu continu.
La proximité de l’Ouganda (Bunia n’est séparé de l’Ouganda que par des collines assez hautes d’abord puis le lac Albert), la proximité du Rwanda (Goma, au bord du lac Kivu, est limitrophe du Rwanda et Kigali n’est qu’à une trentaine de km) ainsi que la proximité du Sud-Soudan (au Nord de l’Ituri) brassent les populations déplacées et les ethnies.
On oublie que ce que j’appellerai « le fait ethnique » est extrêmement important voire fondamental en Afrique. Les affrontements entre ethnies sont sanglants et sans pitié : c’est « Le Prince » de Machiavel à l’équateur.
Enfin, n’oublions surtout pas les intérêts miniers. A l’ouest de Bunia, sur des étendues considérables, l’orpaillage sauvage rougit les rivières. Une immense mine d’or, à environ 100 km à l’ouest de Bunia, attise les convoitises.
Tout cela dans une région qui est aussi un parc supposément protégé et qui en réalité est la cible des braconniers : ils viennent en hélicoptère chasser l’éléphant pour ses défenses…
Les Nations Unies, sont prétendument là pour assurer la paix : la vérité, c’est que la Monusco (les casques bleus) se contente de compter les morts.
Les moyens de communication sont rares : les pistes sont irrégulières et difficiles à emprunter à la saison des pluies.
Les populations sont pauvres, abandonnées, pillées, et pour beaucoup fatalistes. Pourrait-il en être autrement ?
Voilà le petit témoignage que je peux apporter, de ce que j’ai vu, et ma conclusion est que, en tant qu’occidental, je n’y comprends pas grand chose…
+23
AlerterLa RDC est quand même un cas particulier en Afrique. Depuis sa « découverte » par Stanley la violence n’y a pas cessé. Une colonisation sauvage par son propriétaire privé Léopold 2, une décolonisation ratée (Lumumba), sécession du Katanga, du Kasaï, Fuite des colons belges, ONU, Kasavubu, Mobutu, Rebellion de Désiré Kabila… Séquelles de la décolonisation de petits pays surpeuplés et sans ressources (Rwanda, Burundi, Uganda) entourent la plus riche région de la RDC…Les causes sont multiples et on voit mal comment cela cesserait.
+4
Alerteren quoi sommes nous concernés ?
en quoi sommes nous responsables ?
Les états du continent africain sont indépendants depuis plus d’un demi siècle !
Que font les état africains RESPONSABLES ?……
+1
AlerterVoyez comme nous sommes « responsables » chez nous. Vous espérez que la population ai le moindre pouvoir, sur la politique ou l’économie, là-bas ?
+9
Alerterquel pouvoir a le peuple français sur sa destinée ?
Quant aux malheurs de l’Afrique, pourquoi toujours instruire le procès de l’Homme Blanc ?
Les richesses africaines attirent les convoitises ?
Qui empêche les états africains d’exploiter eux même et de valoriser ces richesses ?
+1
AlerterVous savez lire : la réponse est dessous.
Les blancs ne sont pas partis d’Afrique ils ont engagé des marionnettes et les ont bien dressés et fournis en armes.
Mais pour les racistes la faute est toujours de l’autre.
+14
AlerterCe sont les embassades des anciens colonisateurs qui décident qui va être le patron avec l’aide ou parfois la contrainte des industriels qui ont gardé leurs entreprises sur place ( toute idée de nationalisation ayant été combattue par la corruption ou par les armes). Donc oui comme le chantait Bérenger « Les colons sont partis
Ils ont mis à leur place
Une nouvelle élite
Des noirs bien blanchis
Le monde blanc rigole
Les nouveaux c’est bizarre
Sont pires que les anciens
C’est sûrement un hasard »
Et donc les occidentaux sont assez responsables, et nous qui élisons les présidents soi disant démocrates qui embrassent les dictateurs africains (voir la réception du criminel éthiopien), nous avons une certaine responsabilité.
+12
Alertermerci de citer Bérenger !
« la libéralisation rapide de l’économie congolaise dans le cadre d’accords de paix a renforcé les inégalités, la corruption et les conflits. »
Quand on lit ça et qu’on regarde ici et tout autour… les soi-disantes « démocraties » – ça fait écho, non ?
+5
AlerterDisons qu’il y a longtemps eu une forme de corruption croisée entre les dirigeants français et africains : » je te file des valises de billets pour financer ton élection et quand tu seras élu tu envoies tes militaires pour m’aider « .
+3
Alerterindépendants vraiment ?
Avec le franc CFA, les guerres de la France pour mettre le chef d’État qui lui convient (derniers ex : Mali, Libye Centrafrique) ?
+7
AlerterLe franc CFA est garanti par la banque de France ,qui est censé assurer sa conversion. si la France le lâche il s’effondre et retourne à sa vraie valeur proche de zéro.
Pour ma part, je suis tout à fait favorable à arrêter de s’emm.. avec ça et avec l’Afrique en général.
+4
Alerterhttps://www.investigaction.net/fr/loeuvre-negative-du-neocolonialisme-francais-et-europeen-en-afrique-le-franc-cfa-une-monnaie-coloniale-servile-et-predatrice/
+2
Alerterhttps://www.investigaction.net/fr/autrefois-dirigee-par-patrice-lumumba-chantre-de-lanticolonialisme-la-republique-democratique-du-congo-a-de-facto-ete-recolonisee-par-le-capital-occidental/
Si vos questions sont honnêtes, vous êtes sous informé. On ne peut pas reprocher à des états d’être corrompus quand on fait partie de ceux qui corrompent, les mettent et maintienne au pouvoir, et assassinent ceux qui refusent.
+6
AlerterLes malheurs du Congo ont commencé dès son indépendance avec l’assassinat de Patrice Lumumba organisé par les autorités belges de l’époque et une grande complicité de l’ONU. Les intérêts des puissances ou ex puissances coloniales ont toujours pesé sur ce pays…
+12
AlerterUn article qui retrace bien l’histoire de ce pays
http://nbh-pour-un-nouveau-bloc-historique.over-blog.com/2023/02/republique-democratique-du-congo-otez-vos-mains-de-l-afrique.html
+7
AlerterQuelques 120 groupes armés qui se disputent l’est de la RDC. On s’y perdrait sans peine ! Une solution : les richesses minières, où vont-elles exactement et qui en profite ? Parce que ce sont elles qui expliquent la situation.
+4
AlerterLe grand Congo(puisqu’il en existe un petit, moins englué dans les crises cycliques) est, avant tout, malade de sa crise de légitimité. Depuis la conjuration ayant conduit à l’assassinat du héros national LUMUMBA aux lendemains de l’indépendance, ce pays ressemble à un enfant abandonné errant ça et là, sans espoir d’avenir. Aucun de ses dirigeants depuis 60 ans n’a réuni assez de crédibilité et de légitimité pour rassembler le pays et impulser la cohésion nécessaire pour affronter les défis se présentant à la nation. La guerre dans le flanc Est de la RDC est, avant tout, le fait d’une absence cruelle de l’autorité de l’Etat et d’une armée faible incapable d’assurer la sécurité et la protection des citoyens et du territoire. La solution viendra, peut-être, de l’élection non frauduleuse de dirigeants incontestés, à même de rassembler le pays autour des défis de développement, de sécurisation et de préservation de l’Etat, sinon, c’est la déliquescence qui profile à l’horizon.
+3
AlerterAh le pré carré français, mais à quel prix à court et long terme et pour qui ?
https://www.madaniya.info/2023/02/27/lautopsie-dun-etat-totalitaire-crimes-dun-genocidaire-denis-sassou-nguesso-un-ouvrage-de-maurice-massengo-tiasse/
+2
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