Source : Times Higher Education, Philip Roscoe, 15-06-2017
Le livre de la semaine : du personnel portant des couches aux serveuses harcelées, une étude du travail pleine d’une colère légitime, déclare Philip Roscoe
Elizabeth Anderson est une philosophe sur le sentier de la guerre. Ses conférences sur l’humanisme, publiées dans ce volume avec des commentaires et une réaction, visent le pouvoir illégitime, dictatorial et arbitraire que les employeurs exercent sur leur personnel, surtout aux États-Unis où la législation du travail est indigente. Elle nomme cette emprise « gouvernement privé », parce que les gouvernés, nous, en fait, sommes exclus du processus de gouvernance.
Ce livre abonde d’exemples d’entreprises qui transforment la vie de leurs salariés en un vrai cauchemar. On y trouve les suspects habituels et pire encore : j’ai été scandalisé de l’apprendre, le droit de se rendre aux toilettes pendant les heures de travail est un cheval de bataille des relations du travail depuis des dizaines d’années et il n’est pas rare que des travailleurs soient obligés de porter des couches sur la chaîne de montage ou en soient réduits à uriner dans leurs vêtements.
Des exemples aussi extrêmes peuvent certes nuire à la subtilité et à la force de l’argumentation de Mme Anderson. Le problème, d’après elle, est omniprésent. Il est inhérent à la structure même du contrat de travail américain. « L’emploi de gré à gré » donne aux employeurs le droit de licencier leurs salariés pour n’importe quelle raison, hormis celles qui sont interdites par la loi, comme la discrimination sur la base de la race ou du handicap. Contrairement à l’Europe, il est aussi tout à fait légal pour les employeurs de harceler leurs salariés, tant qu’ils le font sans discrimination. Les salariés abdiquent ainsi la totalité de leurs droits. L’employeur peut espionner leurs commentaires sur Facebook, insister pour que ses salariés s’astreignent à un régime alimentaire ou un programme de santé particulier, les sanctionner pour le choix de leur partenaire sexuel et entraver leur liberté politique.
Dans une vente simple, les produits changent de main et les deux parties partent chacune de leur côté sans autres obligations ni liens. Les salariés, eux, doivent se soumettre totalement à leurs employeurs pour la durée du contrat, ce qui, pour Elizabeth Anderson, aboutit à des relations sociales extrêmement inégalitaires. Comme elle l’a démontré de façon si convaincante dans son travail précédent, des relations de cet ordre sont profondément corrosives. Exercer son libre arbitre est un besoin humain fondamental, et la structure du système du salariat l’entrave. Anderson ne cesse d’insister sur ce point encore et encore. On ne peut pas simplement prétendre qu’un salarié qui n’aime pas son travail peut le quitter : il ne peut pas quitter le système du salariat entier, un système qui pourtant le dégrade et le rabaisse structurellement. Soutenir que les salariés sont libres parce qu’ils peuvent quitter leur travail revient à faire valoir, écrit-elle, que Mussolini n’était pas un dictateur parce que les Italiens pouvaient émigrer.
Anderson utilise la métaphore de la dictature communiste : « communiste » parce que les moyens de production sont possédés par la collectivité. Ici, elle est sans doute volontairement provocatrice. On peut imaginer le frisson, le malaise qui parcourt la salle de conférences à la seule mention de ce mot. En fait la structure du travail salarié n’est qu’en partie sa cible. Ce qui la fait vraiment bondir, c’est la cécité institutionnelle de l’académie, et particulièrement de l’économie en tant que discipline, devant la vraie nature de la relation de travail aux EU. Les économistes qui soutiennent que les marchés du travail sont fondés sur un libre échange souffrent d’hémiagnosie intellectuelle : comme ces tristes malades qui ne perçoivent que la moitié de leur corps, de tels économistes ne voient que la moitié de l’économie. La vraie force du livre, donc, est de démêler une alliance particulière et contradictoire entre la doctrine libertaire intellectuelle et l’autoritarisme d’entreprise et de fustiger ceux qui négligent leurs responsabilités professionnelles et politiques en refusant de défendre ceux qui sont au plus bas de l’échelle du travail salarié.
Le premier cours d’Anderson est particulièrement bon. Elle offre une brève histoire de la pensée égalitaire préindustrielle tant en Grande-Bretagne qu’en Amérique, en l’interprétant comme source d’inspiration historique et de créativité pour le présent. Elle soutient que ces penseurs ont vu le marché comme un moyen d’échapper au féodalisme, aux patriarcats, aux monopoles et à toutes les autres formes de domination qui pesaient sur la Grande-Bretagne au XVIIe siècle. L’archétype égalitaire est l’artisan indépendant ou le fermier propriétaire, ou la sorte de petite entreprise industrielle qu’Adam Smith a décrite. La révolution industrielle a gâché ces rêves. Elle a permis une concentration énorme de capitaux, rendant non viables les petites entreprises et les activités indépendantes. Les heures longues, mornes, dangereuses imposées à la nouvelle classe ouvrière ont reçu l’approbation d’intellectuels libéraux anglais comme Jeremy Bentham, qui a préconisé des institutions organisées, hiérarchisées et axées sur la routine, comme fondements de la société. Curieusement, selon Anderson, ils ont réussi à transplanter des arguments égalitaires dans ce nouveau contexte, malgré le fait évident que les conséquences du marché sont tout à fait opposées à l’émancipation imaginée par Smith et d’autres.
Le deuxième cours se déplace vers le terrain plus épineux du gouvernement privé et de la dictature communiste. Les droits exhaustifs conférés [aux employeurs] par le contrat de travail limitent les libertés « républicaine » et positive des salariés, l’une par rapport à l’autorité arbitraire et l’autre par rapport à la possibilité de se développer à travers une large gamme de choix. Elle souligne l’incohérence logique de la théorie de l’entreprise. Les entreprises apparaissent quand il est plus efficace de coopérer à l’intérieur d’une organisation que de traiter sur le marché. Les entreprises sont donc – par définition – des endroits où le marché s’arrête. Pourtant les économistes continuent à soutenir l’hypothèse que les contrats de travail à l’intérieur des entreprises obéissent aux lois du marché à l’extérieur. Le cours se termine sur quelques timides suggestions de constitutions sur le lieu de travail et de démocratie [au sein de l’entreprise] pour les salariés.
Les cours sont d’un ton mesuré. Anderson est consciente de son public distingué. Mais quand elle détricote la théorie économique de l’entreprise, on ne peut pas s’empêcher de penser que ce qu’elle recherche – ce dont elle a vraiment envie – c’est d’une embrouille avec un économiste. Et lors du commentaire final et des réactions, elle y arrive. Le destinataire de son tir groupé est le Pr Tyler Cowen, économiste universitaire et chroniqueur très en vue, qui offre des arguments classiques contre ses affirmations : que les entreprises favorisent la tolérance pour recruter de meilleurs travailleurs ; que les lieux de travail peuvent être sources de dignité ; que les petits avantages sont souvent trop élevés et donc inefficaces ; que les gains, fondés sur l’efficacité pour la plupart des travailleurs et des clients, obtenus en permettant aux employeurs de mettre à la porte les gens comme ils le souhaitent, l’emportent sur les coûts pour ceux qui ne sont plus employés ; que la représentation des travailleurs est inefficace et pénalise les actionnaires ; et que, s’ils ne sont pas contents, les salariés peuvent toujours partir.
Les dernières pages du livre grésillent de rage. Anderson n’est pas étonnée que Cowen, assis confortablement comme il l’est en haut de la pyramide, soit ravi du système. Il a perdu le contact avec la réalité du travail quotidien, un défaut augmenté par un dédain professionnel pour le témoignage qualitatif. Le respect, la position et l’autonomie ont tendance à augmenter conformément à la valeur marchande des salariés et une discussion des petits avantages devient presque obscène quand l’avantage en question est le droit de ne pas être obligé de faire pipi dans son pantalon au travail. Et surtout, la notion de liberté de partir est risible quand les problèmes sont structurels : si 90 pour cent des serveuses sont victimes de harcèlement sexuel, vers quel travail faut-il qu’elles s’orientent ?
En se concentrant sur la position misérable des ouvriers et des employés dans les services, Anderson néglige la constante dégradation du travail de bureau à mesure que des régimes disciplinaires axés sur des objectifs connaissent une dérive toujours plus élevée dans la hiérarchie des organisations. Elle ne rend aucun compte de la gestion intériorisée et de l’autocensure parmi ces travailleurs-là. Cela aurait pu aider à élargir le débat, particulièrement là où il s’applique à des environnements de travail censés être agréables. Les relations entre les sexes telles qu’elles existent dans le travail universitaire, par exemple, pour être intangibles n’en sont pas moins pernicieuses. Le corps professoral est ici particulièrement coupable. Quand Cowen tapote le genou métaphorique d’Anderson et entonne : « Soyez assurée, j’offre l’interprétation correcte de la théorie », elle a tous les droits de faire détonner son artillerie.
Philip Roscoe est lecteur en gestion à l’Université de Saint Andrew.
Source : Times Higher Education, Philip Roscoe, 15-06-2017
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
Commentaire recommandé
« Capitalisme d’état » ou « capitalisme privé » ont les mêmes conséquences dues à l’absurdité du productivisme industriel qui tend à un objectif monopolistique global. Seule les solutions démocratiques de productions locales ont un sens humaniste.
J’ai travaillé dans la fonction publique, dans une multinationale et dans des petites entreprises familiales, il n’y a que dans ces dernières que j’ai ressenti une véritable prise en compte du respect du à chacun des salariés.
56 réactions et commentaires
Au moins, les salariés italiens « POUVAIENT EMIGRER » !
PAS LES RUSSES (Staline) NI LES ALLEMANDS DE L’EST (Ulbricht), NI TOUS CEUX DU « CAMP SOCIALISTE » ¨!
+7
Alerter« Capitalisme d’état » ou « capitalisme privé » ont les mêmes conséquences dues à l’absurdité du productivisme industriel qui tend à un objectif monopolistique global. Seule les solutions démocratiques de productions locales ont un sens humaniste.
J’ai travaillé dans la fonction publique, dans une multinationale et dans des petites entreprises familiales, il n’y a que dans ces dernières que j’ai ressenti une véritable prise en compte du respect du à chacun des salariés.
+72
Alerter« Seule les solutions démocratiques de productions locales ont un sens humaniste »
Malheureusement la démocratie dans sa pratique moderne n’a plus rien a voir avec celle de la Grèce antique, dans un monde ou la majorité des êtres humains ont été réduit l’état d’animal domestique par les 5%de dominants de l’espèce, la pensée collective est devenue aussi écervelé qu’une Charolaise qui va à l’abattoir.
L’homo-bovidé n’a plus que les vestiges d’une raison qui le laisse en proie a toutes les peurs d’un monde qui ne cherche que son asservissement, nous croyons que le grand capital se suffit a lui même est qu’il jette sur le bord de la route ceux qui ne peuvent pas suivre alors celui-la même a besoin de ce refaire régulièrement en tapant dans les caisses de l’état pour y ponctionné le moindre petit donateur car la n’y a pas d’exclusion ce jours la, et même les 2€ de tva du cubi de rouge de mon ami dédé compte.
Le capital privé n’a lui aussi plus que le nom car, a grand renfort fascisme déguisé en démocratie c’est en pratique du collectivisme privatisé, les goulags en moins …enfin pour le moment Mr Reichastadt n’a pas encore sa propre prison.
+2
Alerterdans la Grèce antique la femme n’avait aucun droit ; ni l’esclave homme ou femme le commerce s’exerçait sans le capitalisme ; le colonialisme permettait aux grecs d’exploiter non plus des hommes mais des entités géographiques et économiques entières; La religion servait alors de référence commune liée aux cultes des dieux le regime grec antique fut supplanté par celui de Rome qui lui colonisa mais par des capos installés désignés sur place(les légats) puis celui des chrétiens gardant les mêmes principes mais n’étant obligé de respecter un seul Dieu le vrai
pour le capitalisme d’état citez moi une bourse d’état dans un pays d’économie collectiviste passé ou présent Le capitalisme est le capitalisme celui des bourses d’échanges le collectivisme privé c’est du blanc noirci ou du noir blanchi?
+0
AlerterIl ne vous aura pas échappé que l »URSS et la RDA ont disparue depuis plus de 25 ans ……
La question ne me paraît plus guère d’actualité.
+30
AlerterLa prépondérance croissante de l’ultra-libéralisme, ce qui est en somme dénoncé ici, est quand même venue de l’idée simpliste que si, en simplifiant, le communisme conduit à l’enfer (ce qui a encore plus sauté aux yeux lors de l’écroulement du bloc soviétique) son contraire doit conduire au paradis.
Pas de chance, on crève de froid comme de chaleur.
+30
AlerterLes gens fortunés ne sont pas si stupides. L’idée de départ de l’ultra-libéralisme fût plutôt : « Maintenant que je suis le plus fort, comment faire pour que s’applique la lois du plus fort ? »
+15
Alertercharles-de, vous confirmez donc que Mussolini était un bon démocrate libéral ? ^^
+8
AlerterPénible ces majuscules ! Et on a bien compris le sens de votre « pensée » (des guillemets car je ne suis pas sur que c’en est une)
+10
AlerterA part le nom du difficultueux Staline, que connaissez du régime soviétique, de son histoire? Découvrez- en, avec plaisir je n’en doute point un aspect:
« Le sexe ? C’était bien mieux pour les femmes sous le régime communiste »
http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/nos-vies-intimes/20170814.OBS3386/le-sexe-c-etait-bien-mieux-pour-les-femmes-sous-un-regime-communiste.html
+0
AlerterOui,ils pouvaient émigrer ,
quand ils étaient encore vivants !!
+1
AlerterOuah, grosse argumentation.
Des sources pour cette affirmation ?
+0
AlerterMadame rédécouvre MARX , c’est bien…..
+21
AlerterMonsieur fait de la caricature, c’est pas bien…
+11
AlerterQuelle caricature ? Je ne suis pas expert de Marx, mais je sais que la confrontation assymétrique entre les proprétaires des moyens de production et la force de travail (le salariat) est un aspect majeur de son analyse du capitalisme. C’est bien cela qu’elle décrit, le texte ne manque pas d’exemples.
Gracques a bien raison de le faire remarquer.
+11
Alerterpour la defense des salaries,il y a ce que l’on appelle le « fuck you » money. il s’agit d’epargner l’argent du salaire afin de se constituer 1an ou plus de reserve . cela vous donne plus de liberte pour dire « non » a votre patron s’il vous fait des ennuis.
evidemment il faut etre capable d’epargner. c’est a dire commencer a etre capable de dire « non » a certains de ses desirs, « non » a certains desirs de sa femme ou de son compagnon, « non » a certains desirs de ses enfants.
quand a l’argument du lumpenproletariat qui ne peut epargner, ben vous vous sacrifiez pour que vos enfants aient une meilleur chance au depart que vous. c’est ce que les generations precedentes ont fait.
evidemment,le plus facile c’est de croire les mecs qui disent: « votez pour nous, c’est l’etat qui doit faire ces efforts a votre place. si je suis elu,je reglererai tous vos problemes sans que vous ayez a lever votre cul de devant la tele et en plus je vous ramenerai une biere fraiche ».
+15
AlerterOui mais cela suppose là aussi que le salarié gagne suffisamment pour mettre de l’argent de côté.
Pour les salariés au plus bas de l’échelle, les dépense contraintes (gaz, électricité, téléphone, eau, loyer, alimentation, habillement, transports). constituent la part majeure des revenus .
Ce n’est que le reliquat qui permet le choix : loisirs, épargne, meilleur logement, meilleure alimentation. Passer,, par exemple de 1150 € à 2000 € / mois augmente déjà ce « reliquat » de façon considérable.
+25
AlerterLes domaines gérés par le privé: téléphone, alimentation, habillement, et même transport n’ont jamais coûté si peu cher qu’aujourd’hui. Ce qui reste cher c’est là où l’état intervient le plus : énergies ( taxes) et logement (reglementations).
+2
AlerterOn peut imprimer des logements pour 10 000 euros et les chinois fabriquent des voitures a 5 000… ces bouleversements sous entendent que l’on aurait plus besoin d’économiser une vie pour être propriétaire. Mais voila toutes ses technologies et imports sont bloqués pour protéger nos entreprises nationales et prendre le salarié dans les filets du pret a 30 ans qui le force a fermer sa gueule pour conserver son toit.
+1
Alerter2 * 1200 euros font 2400 euros. vivre en couple permet de diviser la plupart des depenses contraintes par 2.
sauf qu’on a fait croire aux gens qu’il valait mieux divorcer ou se separer a la moindre difficulte. deux apparts pour deux celibataires ca soutient davantage les prix de l’immo…
+3
AlerterC’est vrai ça, Salauds de pauvres !!
Plus sérieusement; je peux vouloir me sacrifier pour que mes enfants aient une bonne école, sauf s’il n’y a plus de bonnes écoles. C’est d’ailleurs le cas aux USA où les coûts de scolarité explosent et où le niveau moyen d’études supérieures régresse année après année.
Le taux de pauvreté augmentent directement en fonction de la concentration des moyens de productions dans les mains d »une minorité de plus en plus petite, mais vous n’y voyez que la responsabilité des pauvres ?
Affligeant…
+14
AlerterVos enfants auront beau avoir plein de diplomes et avoir trimés dans leurs universités, ils ne suplanteront pas l’intelligence artificielle. Dans les 20 ans 50% des emplois actuels auront disparus remplacé par des machines intelligentes.
+1
Alerter« Anderson néglige la constante dégradation du travail de bureau à mesure que des régimes disciplinaires axés sur des objectifs »
Pour ce petit manque, consulter les vidéo / conférences de M. Supiot, celle-ci en particulier https://www.franceculture.fr/emissions/les-cours-du-college-de-france/du-gouvernement-par-les-lois-la-gouvernance-par-les-10, et la suivante.
+5
AlerterLégalisation sur la terre ferme du recours au pavillon de complaisance… allant de paire avec la recherche de liquidité…
+0
AlerterQuel que soit le système économique et politique, l’histoire nous enseigne qu’une minorité s’est toujours arrangée pour vivre au dépends de la majorité. Sauf peut-être dans certaines tribus dites primitives, peu nombreuses par rapport aux ressources offertes par leur environnement. L’Europe a sans aucun doute été à la pointe de ce mode de « fonctionnement de la société ». Je pense que cela a quelque chose à voir avec la pression démographique, dans ce cul de sac de l’Eurasie, où se sont échouées maintes et maintes vagues migratoires de peuples guerriers et conquérants. Peuples qui ont fini par coloniser quasiment toute la planète, c’est à dire exploiter les ressources des contrées colonisées et soumettre les populations autochtones.
L’UE qui est aujourd’hui présentée comme un projet de paix, n’échappe pas à ce poids de l’histoire. Car les bases de son fonctionnement sont la concurrence dite « libre et non faussée », cette concurrence jette toutes les nations européennes dans une guerre économique sans merci, au détriment de la coopération et de la solidarité. L’Homme européen a décidément du mal a vivre en paix avec ses semblables et avec la nature (j’inclus dans cet homme, bien sûrs tous les descendants d’Européens qui ont essaimé à travers le monde, en premier lieu ceux improprement appelés américains)
+22
AlerterNe mélangez pas tout, le marché « libre et non faussé » est une invention tardive de l’Europe anglo-saxonne.
Non seulement ça n’a jamais rien eu à voir avec le socle anthropologique français (ou russe, ou grec, ou balkanique, ou italien, …), mais en plus ce libéralisme économique entre en contradiction avec tout le reste de l’histoire de l’Europe, même anglo-saxonne.
Partout en Europe il y a de longues traditions d’organisations de travailleurs, dans tous les domaines et à tous les niveaux d’organisation, des bourgades au pays dans son entier.
Par ailleurs le libéralisme est initialement une doctrine philosophique qui suppose quelque chose comme un libre arbitre, c’est-à-dire que les individus sont doués d’une volonté indépendante de leur milieu et de leur histoire.
Ce présupposé complètement absurde a un fond épistémologique dont les failles sont connues depuis longtemps, l’économie est la dernière à l’utiliser contre vents et marées.
1/2
+24
AlerterAutrement il faudrait à ces doctes économistes admettre que les individus sont le fruit du groupe et pas l’inverse, ce qui impliquerait que le groupe (les niveaux d’organisations dans lesquels l’individu se trouve placé) sont responsables du devenir de leurs éléments et que c’est par l’organisation générale d’une société qu’on élève les individus.
Mais non, contre toute logique, contre tout bon sens, contre notre histoire même et contre nos valeurs, il faut absolument que le groupe ne puisse rien faire contre les quelques individus qui possèdent tout.
2/2
+20
Alerter« Partout en Europe il y a de longues traditions d’organisations de travailleurs, dans tous les domaines et à tous les niveaux d’organisation, des bourgades au pays dans son entier. »
Je ne le nie pas, mais ce ne sont pas les valeurs de la superstructure technocratique qui nous enserre dans ses griffes aujourd’hui et qui a pour nom UE. J’aurais pu dire concurrence tout court, par opposition à une organisation coopérative et solidaire.
Car l’Euro finira par disparaître faute d’une union de transfert, et d’absence d’un budget européen à la hauteur des rééquilibrages nécessaires dans cette zone monétaire.
Budget qui n’a aucune chance de voir le jour, vu qu’il n’y a que des nations européennes, des peuples européens et non Un Peuple européen. Et que les nations les plus riches, n’ont pas envie de payer pour les plus pauvres. Sauf à ce que cette union solidaire se fasse de manière dictatoriale, ce qui serait paradoxal.
Ce qui n’empêche que de tous temps une minorité s’est arrangée pour dominer et exploiter la majorité : avant 1789 et après…
+10
AlerterNous sommes d’accord, je réagissais surtout à ce que vous avez présenté la situation actuelle de l’Europe comme une conséquence logique, nécessaire, de notre fond anthropologique. Ce avec quoi je ne suis pas d’accord.
« Ce qui n’empêche que de tous temps une minorité s’est arrangée pour dominer et exploiter la majorité : avant 1789 et après… »
Paradoxalement, après plus qu’avant. Les révolutionnaires, une fois n’est pas coutume, ont été floués : si le XIXe siècle a été si cruel et barbare à l’égard des peuples c’est en bonne partie à cause de la complète disparition de toutes les organisations de travailleurs, qui a fait suite à la révolution.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Le_Chapelier
« La loi Le Chapelier, promulguée en France le 14 juin 1791, est une loi proscrivant les organisations ouvrières, notamment les corporations des métiers, mais également les rassemblements paysans et ouvriers ainsi que le compagnonnage. »
+9
AlerterJ’admets que c’était un raccourci un peu simpliste, sinon effectivement la loi Le Chapelier n’a été vraiment abrogée que le 21 mars 1884 par la loi Waldeck-Rousseau, qui légalise les syndicats.
Et aujourd’hui si l’existence des syndicats ne semble pas remise en cause, pas encore… C’est bien leur « pouvoir de nuisance » dans dans l’entreprise que l’on cherche à réduire, c’est l’un des objectifs de la future « loi travail », qui sous couvert de simplification du dialogue social va mettre face à face dans un rapport de force totalement asymétrique : employeur et employé.
De même le suffrage censitaire n’a vraiment été abrogé que suite à la révolution de 1848 (ce qui a permis au prince Président, futur Napoléon III, de gagner le plébiscite ayant permis l’instauration du second Empire. Comme quoi le seul fait que le suffrage soit universel ne garantit pas, à lui seul, la survie d’un Etat démocratique), et encore les femmes ont du attendre 1944 !
+6
Alerter» L’Homme européen a décidément du mal a vivre en paix avec ses semblables et avec la nature »
Oh que voila une belle essentialisation.
« Je pense que cela a quelque chose à voir avec la pression démographique, dans ce cul de sac de l’Eurasie, où se sont échouées maintes et maintes vagues migratoires de peuples guerriers et conquérants. Peuples qui ont fini par coloniser quasiment toute la planète, c’est à dire exploiter les ressources des contrées colonisées et soumettre les populations autochtones. »
Et hop, on reviste l’histoire de l’humanité connue. Et si, je dis bien et si, c’était simplement faux ?
http://www.nature.com/nrg/journal/v16/n9/fig_tab/nrg3966_F5.html?foxtrotcallback=true
Je trouve de plus en plus curieux que le logiciel de lecture economique fasse percevoir des problématique essentialiste un peu partout. C’est un constat effrayant.
+6
AlerterTellement juste.
L’économicisme mite complètement les sciences humaines. Et comme les « savants » formés à l’économie n’ont qu’un verni de culture sauce Science Po, on a le droit a des cuistreries effrayantes.
Comme celle consistant à chercher des vérités premières telle que la découpe des côtes de notre continent … qui n’expliquent rien d’un point de vue anthropologique et ne servent qu’à jouer les sentencieux dans l’émission C dans l’air.
+8
AlerterIl y a une tout petit bouquin très intéressant d’Eloi Laurent qui traite de ce sujet: « Nos Mythologies Économiques » (Les Liens qui Libèrent-2016)
+1
AlerterEssentialisation, certes, mais ce ne sont pas les chinois qui ont colonisé toute la planète, du moins jusqu’à aujourd’hui…
« L’Homme européen », est effectivement une essentialisation, disons : tous les peuples qui au cours de l’histoire ont colonisé ou tenté de coloniser cette partie du continent eurasiatique.
Et dans le nombre il y des populations venant d’Afrique ou par l’Afrique (les arabes entre autre) et d’Asie Centrale (les turcs entre autre)
Tous ces gens se sont foutus sur la gueule bien avant l’apparition de la lutte des classes qui ne s’est vraiment développée qu’avec la révolution thermo-industrielle du 19ième siècle.
+0
AlerterAppelons les choses par leurs noms. 🙂
Sur une dizaine de siècle, les « Germains » (peuples germaniques – nom générique) ont conquis les 3/4 de la planète.
Sur une vingtaine de siècle, le modèle « germain » de civilisation c’est répandu presque partout sur la planète.
Depuis la fin la Seconde Guerre Mondiale le modèle est en régression.
Celle ci s’est accélérée au XXIe siècle.
Les soubresauts de notre monde « occidental » ne sont que les symptômes de la découverte/révélation/prise de conscience de cette régression.
Et comprenez bien qu’il ne s’agit pas ethnie mais de fond culturel.
La culture des Antilles Française est une variante, dans son modèle de société, de la culture française, elle même une variante de la culture germanique.
En France hexagonale plusieurs variantes coexistent sans limites fixes. (Todd est cool pour comprendre ça) 🙂
Un truc qui me fait marrer est de penser que les historiens du futur pourraient parler de l’Empire Germanique comme nous parlons de l’Empire Romain.
+2
AlerterVous oubliez les mongoles, ce qui nous fait Africains, Trucs, Mongoles, Grecs… Tout le monde en fait. Il y a également des différences culturelles éclatante comme par exp : droit latin ≠ droit Anglo-saxon ≠ droit islamique. Les tribus africaine se réduisaient mutulement en esclavage, qui étais également pratiqué par les arabes à grande échelle. Idem chez les Egyptiens, les Chinois, les azteques…
J’entend que vous pointez un essor planétaire prenant sa source en europe; c’est indéniable. Ce qui est assez bien répandu c’est le goût – et la nécéssité ? – du pouvoir de l’homme sur l’homme, dans une structure verticale. Les «Europeens » ne sont pas une exception, tout le monde ‘c’est toujours foutu sur la gueule’.
+3
AlerterL’Europe à la pointe? C’est mal connaître toutes les monarchies qui existaient sur la planète et dans le genre, les chinois ou les khmers me semblent avoir été pas mal… Sinon au hasard, les monarchies africaines antiques? Et je ne parle même pas des pharaons. Ces clichés sur les européens à l’origine de tous les maux de la planète. Vous connaissez un peu l’histoire de la déforestation de l’Australie ou le risque de désertification qu’un empereur chinois a fait peser sur la Chine, du fait d’une déforestation massive pour sa flotte militaire (la source est un hors série Histoire du Point, si je ne m’abuse)?
+4
AlerterOn prend une carte du monde depuis disons Marc-Aurèle et on dessine l’expansion* du monde germanique sur la planète, de décennie en décennie jusqu’à aujourd’hui. Et on fait de même pour les autres…
C’est significatif.
* colonisatrice, politique, culturelle…
+0
AlerterD’ailleurs, ça s’appelait pas le « Saint Empire Romain-germanique ?
+3
AlerterYes!
Pour élargir, ne pas oublier que l’attrait de ce « cul de sac » et sa puissance démographique tient à un truc tout con, son climat modéré et relativement égal, grâce au Gulf stream.
Changez ce paramètre et la situation est radicalement différente.
Tiens, c’est marrant ce paramètre EST en train de changer… 🙂
+2
AlerterOn en revient toujours au véritable problème qui n’est pas la libéralisme mais la croyance que certains ont dans la légitimité des « chefs » (en particulier leur mérite, mythe bien entretenu). Si les coordinateurs, les arbitres ou les stratèges sont nécessaires, on a trop tendance à accorder du « pouvoir » à des carriéristes et non à des méritants.
Il suffit de voir les motivations pour élire ou suivre tel ou tel chef pour comprendre que le problème n’est pas qu’il y ait des chefs mais que l’on s’en crée là où la sagesse commanderait d’être critique, méfiant et de limiter au maximum les prérogatives des personnes aux commandes.
La démocratie semblait permettre cela, l’application concrète montre des travers malheureusement significatifs.
Le système économique libéral reste le plus proche de ce qui permet un maximum de liberté pour chacun, reste que la liberté est relative et n’existe pas sans devoirs. Et là le rôle des politiciens est essentiel. Rares sont ceux à la hauteur.
+6
AlerterSi, le problème est le libéralisme.
Les néolibéraux d’aujourd’hui et les pères du libéralisme au XVIIIe siècle ont le même but et le même discours : sous prétexte de libérer l’homme, ils détruisent tout ce qui peut être une protection contre la cupidité des plus riches : les privilèges des corporations il y a trois siècles, le droit du travail aujourd’hui. Le pouvoir est simplement passé d’une minorité guerrière à une minorité de riches. Pour 99% de l’humanité, le libéralisme n’a apporté aucune liberté ni aucune amélioration, mais il met en danger la planète.
+7
AlerterLe libéralisme en tant que doctrine, peut-être, mais le principe du libre commerce existait AVANT que des théories soient exprimées. Il est bien plus « naturel » que toute forme de socialisme qui est systématiquement « forcé », il suffit pour s’en convaincre d’en observer les tentatives d’application de part le monde.
Le problème, je persiste et signe, n’est pas au niveau du principe du libéralisme mais du droit que l’on applique : on peut faire du libéralisme avec ou sans esclavage (de préférence sans, soyons bien d’accord). Mais il faut un peu cesser avec cette vision délirante du libéralisme. C’est quand même au nom du libéralisme que la Standard Oil a fait face à la première loi et décision juridique antitrust de l’Histoire.
Nos politiciens actuels ont un gros défaut, ils semblent bien plus timorés. Le problème est exclusivement politique.
+0
AlerterIl vous a visiblement échappé le paradoxe que les plus libéraux, initialement, étaient des socialistes et que le socialisme le plus « libérateur » n’a pas porté sur l’économie mais sur l’hygiène et l’éducation et en France, fut le fait de Napoléon III -autre paradoxe- qui voulait en finir avec la Cour des Miracles…
La gauche n’a jamais réussi d’ailleurs en France à sortir de son rapport d’amour-haine vis-à-vis de Victor Hugo.
+2
Alerter« il n’est pas rare que des travailleurs soient obligés de porter des couches sur la chaîne de montage ou en soient réduits à uriner dans leurs vêtements. » Juste une petite question, cette dame prend des produits ou quoi ? Faire à ce niveau là de la caricature n’a qu’un avantage, celui de lui donner un conseil, retourner à la philo et laisser tomber l’étude sur le fonctionnement des entreprises et des salariés.
Socrate revient, ils sont devenus fous.
+2
AlerterC’est passé sur CNEWS, une chaine qui n’est pas particulièrement gauchisante.
https://www.youtube.com/watch?v=stGa2mHRyu4
+4
AlerterJ’y ai pas cru et puis j’ai vu « Sully ».
Je me suis dis qu’ils sont capables de tout.
Pour ceux qui ne savent pas. Il s’agit du pilote qui a sauvé son A320 en perdition, en se posant sur l’Hudson en plein hivers après avoir été heurté par un vol d’oiseaux.
L’histoire est que la commission d’enquête lui a cherché des poux en prétendant qu’il aurait du ramener l’avion à l’aéroport après l’accident, ayant fait des simulations le confirmant.
Ce qui est stupéfiant, c’est tout le monde ait eu l’air de considérer qu’il était normal qu’une commission d’enquête officielle puisse faire tenter 17 fois la simulation pour la réussir et présenter l’erreur humaine comme acquise.
Le pilote lui même n’a pas contesté le principe. C’est dire le niveau aliénation de l’employé (le pilote).
Donc les couches pour pisser durant son travail, je ne suis pas surpris…
+1
AlerterQuelques remarques en vrac.
-Intéressant cette notion abordée d’égalité sociétale dans l’inégalité sociale. Une belle définition du Gauchisme.
-Tous les rapports humains ne sont régis que par des dispositions juridiques, censées être neutres et égalitaires. Vous avez dit fumisterie? Le résumé de la politique anglo-saxonne qui s’infiltre en France depuis 40 ans sans être dénoncer par qui que se soit, sauf…. Je vous laisse chercher.
-Le libéralisme et le communisme, deux faces d’une seule et même pièce. Un jeu de dupe qui fonctionne parfaitement pour l’élite, résumé par l’adage: pile je gagne, face tu perds.
-Un système hyper-organisé et structuré face à l’individu seul et isolé. Toute la société est organisés pour que les règles de bases ne changent jamais. la solution semble évidente, et pourtant: se regrouper, s’organiser. Il n’y a qu’une seule façon de sortir du salariat, de l’aliénation. Tiens, ça me rappelle quelqu’un…
+5
Alerter« » Tous les rapports humains ne sont régis que par des dispositions juridiques, censées être neutres et égalitaires. « »
***
Où avez vous vu ça?
Les dispositions juridiques régissant les rapports humains (dans ce qu’elles régissent) n’ont qu’un seul but : maintenir la paix civile (éviter qu’on s’entretue). Celle ci étant réputée bénéfique à tous et en particulier à ceux qui détiennent le pouvoir (comprendre le Groupe Social dominant et non les Gouvernants).
Elle ne sont ni nécessairement neutres, ni nécessairement égalitaires.
Quand les dispositions juridiques régissant les rapports humains s’étendent de plus en plus à la sphère privée, ça s’appelle le totalitarisme.
+3
AlerterC’est un peu hors-sujet mais certains adhèrent aux idées de Marx ou de Rousseau en oubliant qu’ils ont quand même sorti quelques c***eries de première en matière d’Histoire, de sociologie ou d’anthropologie. Et pour cause, ni l’un ni l’autre n’était anthropologue, biologiste ou historien.
Lévi-Strauss semble pas mal négligé (ou très mal compris) à notre époque et c’est bien dommage.
+0
AlerterC’est cette aliénation du salariat qui rend le travail indépendant si attrayant malgré la charge de travail énorme de beaucoup d’artisans. Les nouvelles generations refusent l’action collective, mais elles refusent aussi la tyrannie patronale, c’est pourquoi, elles sont si difficiles à gérer : un esclave à 8 balles, c’est souvent un singe qui fait semblant de travailler.
+2
AlerterEncore une fois mon commentaire est trop long et ne passe pas. Ce n’est pas grave ce n’est qu’une reprise de la réponse que j’avais faite à la question « Où est le totalitarisme » : https://lemoine001.com/2013/11/24/comprendre-la-mondialisation-5/
+1
AlerterPour ma part, je suis contre l’argument qui consiste à dire que tout est de la faute du tyran, ici l’employeur, et je ne suis pas d’accord avec le passage qui indique que « soutenir que les salariés sont libres parce qu’ils peuvent quitter leur travail, revient à faire valoir, écrit-elle, que Mussolini n’était pas un dictateur car les Italiens pouvaient émigrer ».
Je repense à l’essai d’Etienne de La Boétie sur la servitude, et je suis assez d’accord avec l’analyse qui indique donc au contraire que les Tyran existent d’avantage par la propension de la majorité des gens, nous, le peuple, à la servitude, que par la forte capacité des tyrans à dominer salement. Par ailleurs, tous les employeurs ne sont pas des tyrans, loin de là, donc oui, les employeurs sont libres d’aller trouver un patron au management plus humain et intelligent, plutôt qu’à se complaire dans leur situation.
+0
AlerterC’est le schéma que veulent imposer en France les gouvernants que nous avons élus à la suite de ceux qui voulaient la même chose.
Donc tout va bien, longue vie aux marchands d’anti-dépresseurs.
+0
AlerterC’est un phénomène récurant , il y a eut- les chefs de tribus , puis les seigneurs….. et maintenant les Entreprises qui pour gaver leurs actionnaires font tout pour réduire leurs couts de production ?
Cela est du au gigantisme car quand les entreprises étaient » familiales , petites et par consequent nombreuses les employés pouvaient changer à tout moment et le » patron » devait « soigner » ses bons éléments pour ne pas les perdre ? Actuellement un employé est souvent coincé car il n’a pas échappatoire , grâce a la mondialisation qui fait que les grosses entreprises DÉTRUISENT leurs concurrents ?
+1
Alerter« Quand Cowen tapote le genou métaphorique d’Anderson et entonne : « Soyez assurée, j’offre l’interprétation correcte de la théorie », elle a tous les droits de faire détonner son artillerie. »
Voilà bien un argument étrange puisque comme l’argumentation de Cowen est de l’aveu même de l’auteur très classique la seule différence avec Cowen qui argumente contre n’importe qui d’autre est qu’Anderson est une femme. Serait-ce aujourd’hui un délit sexiste d’oser contredire une femme ?
+0
AlerterLes commentaires sont fermés.