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27.mars.202527.3.2025 // Les Crises

Union européenne : des faux espoirs de grandeur impériale

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Alors que Washington réduit l’engagement des États-Unis en matière de défense en Europe, de nombreux dirigeants du continent parlent de faire de l’Union européenne une superpuissance militaire. Cette perspective est irréaliste, mais les efforts de l’Union européenne risquent de se concentrer sur cet objectif.

Source : Jacobin, Nathan Akehurst
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des soldats français se préparent à quitter le camp militaire Général Thomas d’Aquin Ouattara à Port-Bouet, Abidjan, le 20 février 2025. (Issouf Sanogo / AFP via Getty Images)

Selon un aphorisme attribué à tort à Vladimir Lénine, il y a des décennies où rien ne se passe, et il y a des semaines où des décennies se produisent.

Les quinze jours qui se sont écoulés entre l’attaque cinglante de J. D. Vance contre l’Europe lors de la conférence sur la sécurité de Munich et les coups de boutoirs perfides de Vance et Donald Trump contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale ressemblent davantage à la seconde situation.

Washington menace d’allumer un bûcher pour détruire l’alliance occidentale d’après-guerre, et jamais un empire n’aura entrepris, avec autant d’allégresse, de réduire en cendre les mécanismes qui sous-tendent son pouvoir .

Mais la dramaturgie de Trump est plus un symptôme qu’une cause du problème. Alors qu’un schisme transatlantique se creuse, il y a davantage de cohérence entre lui et ses rivaux qu’il n’y paraît à première vue. Nombre de dirigeants européens y voient l’occasion de sortir enfin de l’ombre de Washington : mais même avec tous leurs plans de dépenses, leur candidature au statut de grande puissance ne semble pas du tout convaincante.

Déclin et chute de l’empire américain

Les libéraux dénoncent actuellement la destruction par Trump d’une alliance occidentale qui était synonyme de liberté et de démocratie.

La tentation est grande d’ironiser. L’ordre d’après-guerre dirigé par les États-Unis a été synonyme de règne de la terreur, depuis les coups d’État en Amérique latine jusqu’au génocide indonésien, de la Corée et du Viêt Nam à l’Irak et à l’Afghanistan, en passant par la paupérisation économique imposée aux pays récalcitrants par le biais de mécanismes d’ajustements structurels. Mais la stratégie des États-Unis, fondée sur une prétention morale à des valeurs universelles, une prétention militaire à une puissance apocalyptique et une prétention économique à la capacité à et la volonté de soutenir le capitalisme mondial, exigeait non seulement de la force mais aussi de la persuasion.

Washington a misé sur sa capacité à assurer la sécurité de ses alliés, à agir en tant que prêteur en dernier ressort, à débourser de l’aide, à contribuer au maintien des institutions internationales et à vendre une vision capable de rivaliser avec un ordre mondial communiste ou un monde hobbesien de tous contre tous.

Le trumpisme reflète la concrétisation d’une évolution qui s’éloigne de cette vision du monde. Il y a dix ans, alors que la droite insurrectionnelle s’efforçait de capitaliser sur la colère née des injustices socio-économiques, elle a également cherché à exploiter le fait que Barack Obama avait trahi sa promesse de mettre fin aux guerres sans fin. Un ensemble de préoccupations politiquement disparates : les échecs de la politique étrangère américaine, les excès des services de sécurité, le déclin industriel, l’immigration et la législation en faveur de l’égalité — ont été fusionnées afin d’en sortir une critique du programme libéral « mondialiste » ou « woke ». Vance est devenu l’homme en pointe de cette ligne d’attaque, une voix insurrectionnelle qui affirme que l’empire américain peut satisfaire les chimères des groupes de réflexion du Beltway, mais qu’il ne fait pas grand-chose pour les péquenauds des Appalaches.

Les libéraux ont également joué leur rôle, en habillant la machine de guerre américaine d’un langage progressiste, les sondages de 2022 révélant un renversement spectaculaire des attitudes partisanes à l’égard des services de sécurité. Mais si la politique a changé, c’est en aval d’un changement de réalité stratégique. La Chine a déjà coupé les ailes des États-Unis dans de multiples domaines. Les menaces qui pèsent sur la domination du dollar sont parfois exagérées, mais bien réelles. Le consensus libre-échangiste de Washington est en lambeaux. Il en va de même pour le projet de Washington visant à mettre à genoux et à contenir la Russie post-soviétique. Et en dépit d’un budget militaire absurdement pléthorique, les États-Unis peinent à remporter des victoires militaires ou à exercer leur puissance comme ils le faisaient autrefois.

L’administration de Joe Biden s’était déjà rapprochée d’une approche moins expansive, appelée « politique étrangère à destination de la classe moyenne (américaine) ». Biden s’est désengagé en Afghanistan. Comme Trump, il a proposé que les États-Unis aient accès aux minerais essentiels de l’Ukraine en échange d’une garantie de sécurité. Il a développé une politique industrielle qui a marginalisé les intérêts européens. Et il s’est éloigné du libre-échange néolibéral pour se tourner vers des chaînes d’approvisionnement « amies » afin d’affaiblir la Chine.

Toutefois, cette approche relativement prudente en matière de réorientation a été balayée d’un revers de main par Trump. La nouvelle administration représente des factions concurrentes. Il y a les critiques de la politique étrangère comme Vance et Tulsi Gabbard. Il reste des faucons néoconservateurs plus classiques, même s’ils sont moins nombreux que lors du premier mandat de Trump. Et puis il y a Elon Musk, dont l’opposition au militarisme américain semble s’enraciner dans le désir de priver l’État de ses relations avec les grandes entreprises d’armement et de les remplacer par la Silicon Valley.

Le compromis qui se dessine actuellement semble consister à renoncer à toute forme de puissance mondiale autour de multiples axes, pour se concentrer sur quelques domaines d’intérêt essentiels. Ainsi, le soutien sans faille à Israël subsiste, tandis que sont sacrifiés les intérêts divergents de l’UE, son alliée. À rebours des appels de Nixon à la Chine, c’est Pékin qui remplace Moscou en tant que principal pivot de l’antagonisme américain, ce qu’Elbridge Colby, le principal théoricien de Trump en matière de politique étrangère préconise depuis longtemps.

Dans un nouveau monde multipolaire, l’ordre néolibéral mondial est exclu et une Weltpolitik plus restreinte et plus transactionnelle est de mise.

Réponse de l’Europe

Washington refuse de nous défendre, nous devons donc nous défendre nous-mêmes, affirme-t-on à Bruxelles. Les dirigeants européens, même les Verts traditionnellement attachés à la paix, parlent de grands projets de remilitarisation. Une course à l’armement s’est engagée en vue d’être plus extrême : les propositions visant à consacrer 3 % du PIB aux dépenses de guerre se heurtent à des contre-propositions de 5 %. Qu’il s’agisse d’une version européenne de la CIA ou d’un « Euronuke » entre les capitales de l’UE, aucune idée ne semble trop absurde.

La Commission européenne vient de dévoiler un plan qui, selon elle, permettra de mobiliser 800 milliards d’euros au titre de dépenses militaires dans l’ensemble de l’Union. Il a fallu bien du temps pour arriver à cela. Lorsque le Royaume-Uni a quitté l’UE, les euro-militaristes ont vu disparaître l’un des principaux obstacles à l’intégration militaire européenne et ont commencé à tenter leur chance.

Les engagements militaires de l’UE ont pris de l’ampleur, du Sahel au Mozambique, où des troupes sont allées aider l’armée à combattre les insurgés (comprendre : garantir les intérêts énergétiques européens). La force frontalière de l’UE, Frontex – « des troupes civiles portant un uniforme européen », selon les termes de son ex-directeur en disgrâce – constituait un excellent précédent en vue d’une militarisation ultérieure. Mais depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, les propositions sont devenues stratosphériques.

Dans un premier temps, l’Europe a misé sur une victoire de l’Ukraine. Aujourd’hui, sa rhétorique s’éloigne nettement de l’image d’une Russie facile à vaincre pour aller vers une Russie sur le point d’envahir l’Europe. Mais ce que les milliards d’euros de nouvelles dépenses de défense de l’UE et des États membres sont censés faire est moins clair.

La capitulation partielle de Zelensky face à Trump reflète les limites cruelles d’une poursuite de la guerre sans le matériel américain, qu’il s’agisse de la défense aérienne ou des tirs d’arrêt. Les États-Unis ont fourni, par exemple, trois millions d’obus d’artillerie de 155 m contre un million pour l’UE, alors que la Russie tire des obus dans une proportion de 5 pour 1 depuis l’année dernière. Et il ne s’agit que de l’Ukraine. Les faucons européens ont l’ambition de devenir une puissance comparable à la Russie, à la Chine ou aux États-Unis. Mais d’une certaine manière, ils ne sont pas assez ambitieux ; de tels objectifs nécessiteraient une centralisation et une mobilisation à une échelle qui n’est pas envisagée, dans la mesure où peu de gens la trouveraient acceptable.

Un influent groupe de réflexion bruxellois a affirmé que 300 000 soldats de plus seraient nécessaires. Il n’est pas certain que l’on puisse trouver la main-d’œuvre nécessaire. Entendre Bruxelles parler de guerre, c’est un peu comme regarder un fonctionnaire local armé d’un bloc notes essayer de manier une mitrailleuse. L’enthousiasme est au rendez-vous, mais la part de discours rationnel est faible. Et en dépit de tous ces discours sur le complexe militaro-industriel de l’UE, l’industrie américaine continuera tant à créer qu’à répondre aux besoins militaires de l’Europe.

L’insistance de Trump pour que l’Europe « paie sa juste part » pour l’OTAN, et l’insistance des dirigeants européens anti-Trump pour une défense indépendante finissent au même endroit : les coffres des fabricants américains. Le problème le plus profond est révélé par la question posée par Vance à Munich : Vous pouvez parler de défense, mais que défendez-vous ?

L’histoire juridique de l’UE est celle d’une union construite sur la reconnaissance du fait que les horreurs de la Seconde Guerre mondiale ne devraient jamais plus se reproduire. La réponse en a été l’expansion progressive des marchés et des échanges régis par des règles communes et étayés par des valeurs communes : des règles et des valeurs censées différencier l’Europe des dictateurs à l’est et des flibustiers à l’ouest. À son apogée, dans des domaines tels que la politique climatique et les droits des consommateurs, elle représentait des avancées véritablement progressistes. Mais lorsque les crises des années qui ont suivi le krach ont commencé à se faire sentir, il en a été autrement. La face sombre de l’européanisme s’est d’abord manifestée par la discipline brutale imposée à l’Europe du Sud pendant la crise financière, puis par l’abandon discret d’une grande partie de ses normes en matière de droits humains afin de claquer la porte au nez des réfugiés.

Sa politique étrangère est désormais essentiellement transactionnelle : elle cherche à conclure des alliances avec des pays autoritaires en échange d’une sécurité énergétique, d’une coopération militaire et d’un contrôle de l’immigration. Alors que Trump a construit un mur au Mexique, des véhicules fournis par l’UE patrouillent le long d’un mur plus long encore qui empêche les Syriens de passer en Turquie. Quel que soit le leadership moral que l’UE ait pu conserver – notamment en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie – il est réduit à néant par son soutien continu à Israël, plus d’un an et demi après le début de la campagne génocidaire qui frappe Gaza.

Alors que les processus d’adhésion des pays candidats s’enlisent, que les schismes entre les pays se creusent et que la droite populiste, contre laquelle l’UE était censée être un rempart, cumule plus de pouvoir que jamais à Bruxelles, on ne sait plus très bien sur quelle assise politique le projet européen peut s’appuyer. Les dirigeants européens peuvent bien se présenter comme une « coalition de bonnes volontés », leurs intérêts sont loin d’être harmonisés.

Alors que l’« ordre fondé sur des règles » s’effondre, l’Europe aurait pu choisir de jouer la carte qui est la sienne, en devenant un phare mondial pour l’État de droit, la coopération économique pacifique et les droits humains. Au lieu de cela, elle tente de jouer une carte qu’elle n’a pas, celle d’une puissance militaire de poids. Son approche du pouvoir est devenue plus illibérale et plus étriquée – un peu comme celle de sa bête noire [en français dans le texte], Donald Trump.

Austérité ou militarisme ?

Ces deux jours ont été particulièrement éprouvants pour le Britannique Keir Starmer. Les éloges qu’il a reçus pour avoir pris fait et cause pour Trump se sont rapidement dissipés à la suite de la querelle Zelensky-Bureau ovale, le conduisant à accueillir à Londres des dirigeants européens qui se demandaient de quel côté de l’Atlantique se situait sa loyauté. Conjointement avec l’italienne Giorgia Meloni, il a fait valoir sa capacité à jeter un pont stratégique entre l’UE et les États-Unis. Tel a toujours été le rôle que la Grande-Bretagne a tenté de jouer au sein de l’alliance occidentale, consciente de sa position post-impériale mais désireuse néanmoins de prolonger une influence prépondérante.

Il y a un gouvernement travailliste qui a joué un rôle clé dans le développement de l’OTAN. En effet, Lord Hastings Ismay, officier britannique de carrière, enfant de l’Inde impériale, a été le premier secrétaire général de l’Alliance. En 2020, sous la direction de Boris Johnson, la Grande-Bretagne a défini sa toute nouvelle stratégie de déploiement de puissance néo-impériale. Cela n’a pas duré longtemps, mais aujourd’hui, ce sont aussi les Britanniques qui prennent la tête du mouvement visant à s’éloigner de la géopolitique libérale. Fin février, Anneliese Dodds, ministre du développement international, a démissionné en signe de protestation contre la décision de Starmer de réduire le budget de l’aide à l’étranger pour le consacrer à l’achat d’armes.

Depuis la proposition de créer un « DOGE » britannique (le nouveau Department of Government Efficiency des États-Unis Département de l’efficacité gouvernementale) jusqu’à la diffusion en direct des déportations massives, le gouvernement britannique semble disposé à suivre la voie tracée par Washington. D’autres pays – la France, la Finlande, la Suède, les Pays-Bas et l’Allemagne – réduisent également leur aide à l’étranger afin de dégager une marge de manœuvre pour les dépenses militaires. La difficulté à se mettre d’accord sur un objectif, même fragmentaire, pour le financement du climat à Bakou en novembre dernier donne une autre indication de l’orientation des priorités. L’accent symbolique mis sur la réduction de l’aide vise probablement à éviter de trop discuter de la provenance de l’essentiel de l’argent des armes : les budgets de protection sociale déjà mis à rude épreuve.

Le ministre allemand de la défense sortant – qui faisait partie d’un gouvernement dont la politique fiscale était agressive au point de se saborder – demande la multiplication par deux de l’objectif de l’OTAN en matière de dépenses militaires. L’UE s’engage quant à elle à assouplir les règles fiscales strictes, mais uniquement en ce qui concerne les dépenses militaires, en dépit de l’effondrement des niveaux de vie, de l’atonie des économies et de l’insuffisance criante des financements nécessaires pour lutter contre la crise climatique. Il semble bien que les seuls choix possibles soient l’austérité ou la guerre.

Presque tous les dirigeants occidentaux actuellement en fonction ont accédé au pouvoir en promettant de s’attaquer à la crise paralysante du coût de la vie. Au lieu de cela, ils brandissent une fausse promesse qui voudrait qu’une forme de keynésianisme militaire pourrait relancer les économies en difficulté.

Il est difficile de prédire si les États-Unis et l’UE pourront réparer le schisme que Trump a créé au sein de l’alliance occidentale. Mais des deux côtés de l’Atlantique, le nouvel Occident est déjà là : dépouillé de ses dernières traces de libéralisme, obsédé par « des armes plutôt que du beurre » [« Guns and Butter » décrit la répartition des dépenses gouvernementales entre les dépenses de défense et les programmes sociaux, NdT], construisant des murs tant concrets que métaphoriques, et plus étriqué dans son approche du monde.

L’époque de l’hégémonie américaine unipolaire ou du duopole de la guerre froide est révolue. Il faudrait probablement remonter au Concert de l’Europe du XIXe siècle et à ses monarchies impériales imbriquées mais rivales pour trouver une quelconque analogie à ce moment de concurrence intense, parallèlement à une richesse et à un pouvoir ultraconcentrés. Le néolibéralisme mondial est sous assistance pour sa survie, mais son remplacement par le militarisme n’en est pas moins axé sur la recherche de profit et la transaction, et ne s’inscrit absolument plus dans une quelconque volonté de résoudre les véritables urgences auxquelles nous sommes confrontés.

*

Nathan Akehurst est écrivain et militant dans le domaine de la communication politique et de la défense des droits.

Source : Jacobin, Nathan Akehurst, 06-03-2025

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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DVA // 27.03.2025 à 09h01

La Russie, la Chine et l’Iran pour ne reprendre que ceux dans la ligne de mire des USA et de l’UE sont de vraies nations avec un vrai sentiment de nationalisme possible déjà…tandis que les pays de l’UE en se soumettant à cette ‘ union’ ont perdu tout ou partie du pouvoir régalien propre à une vraie nation (impression de monnaie, justice, déficit budgétaire de 3% max…) et les partis ‘nationalistes’ tournés vers elle, ne me semblent du coup plus très crédibles… Les directives européennes sont souvent écrites de la main des lobbies puissants présent en son sein…Et donc quelque soient les stratégies mises en œuvre en matière de santé, d’industries, d’agricultures and co , aujourd’hui de ‘Défense’ actuelles, les retombées économiques finales seront toujours captées par des acteurs de l’ombre.
L’exemple des mille milliards d’euros pour se refaire une santé militaire par rapport à la peur des russes, ça donnera des emplois, de l’investissement dans ‘nos’ grandes entreprises , oui, ok…mais ‘ça’ donnera surtout du bénef’ pour des grands groupes à la fortune inestimable ( Musk est un nain à côté d’eux…) toujours les mêmes comme BlackRock, Vanguard et State Street ou autres Capital Research and Management Company présents dans quasiment toutes les grosses boites européennes et ailleurs dans le monde…Ceux-là, oui, disposent d’une forme de vrais pouvoirs !

7 réactions et commentaires

  • DVA // 27.03.2025 à 09h01

    La Russie, la Chine et l’Iran pour ne reprendre que ceux dans la ligne de mire des USA et de l’UE sont de vraies nations avec un vrai sentiment de nationalisme possible déjà…tandis que les pays de l’UE en se soumettant à cette ‘ union’ ont perdu tout ou partie du pouvoir régalien propre à une vraie nation (impression de monnaie, justice, déficit budgétaire de 3% max…) et les partis ‘nationalistes’ tournés vers elle, ne me semblent du coup plus très crédibles… Les directives européennes sont souvent écrites de la main des lobbies puissants présent en son sein…Et donc quelque soient les stratégies mises en œuvre en matière de santé, d’industries, d’agricultures and co , aujourd’hui de ‘Défense’ actuelles, les retombées économiques finales seront toujours captées par des acteurs de l’ombre.
    L’exemple des mille milliards d’euros pour se refaire une santé militaire par rapport à la peur des russes, ça donnera des emplois, de l’investissement dans ‘nos’ grandes entreprises , oui, ok…mais ‘ça’ donnera surtout du bénef’ pour des grands groupes à la fortune inestimable ( Musk est un nain à côté d’eux…) toujours les mêmes comme BlackRock, Vanguard et State Street ou autres Capital Research and Management Company présents dans quasiment toutes les grosses boites européennes et ailleurs dans le monde…Ceux-là, oui, disposent d’une forme de vrais pouvoirs !

  • Tartampion-Duchmol // 27.03.2025 à 14h03

    « (…) l’Europe aurait pu choisir de jouer la carte qui est la sienne, en devenant un phare mondial pour l’État de droit, la coopération économique pacifique et les droits humains. » : c’est peut-être ce qu’elle est en train d’essayer de faire, mais cela exige qu’elle puisse se défendre elle-même, donc de se réarmer puisque les US ne veulent plus se charger du boulot. Sans doute y a-t-il des « faucons » qui parlent de « superpuissance », mais qui sont-ils ? Aucune citation dans cet article, son auteur raconte ce qui l’amuse.

    • ArméeNeuropéenne // 27.03.2025 à 18h19

      L’Union Européenne est une construction idéologique une institution de textes imposés et d’argent extrait qui ne compte pas un mètre carré de territoire ni un seul citoyen ou sujet. comment prétendre alors lever une armée ?

      • Tartampion-Duchmol // 28.03.2025 à 16h38

        Et l’OTAN ? Combien de « mètre carré de territoire » et combien de « citoyen » ? Absolument zéro. Cela ne l’empêche pas d’exister et de faire collaborer les armées européennes, US, canadienne et turque !!!

        • le nuton ardennais // 28.03.2025 à 17h02

          Je dis ça, je dis rien mais, attendez un peu, les Zuniens ne vont-ils pas nous lâcher en rase campagne ? Quant à parler d’eux comme « alliés », c’est aller très vite en besogne. Les Danois vont se faire jeter hors du Groenland dans quelques temps (et ils osent encore penser au F35 -le cercueil volant- pour équiper leur flotte aérienne; pour des Danois, avoir le syndrome de Stockholm, c’est le comble) et tout le monde (notamment les Français et les Wallons de l’Etat belgique) s’en fout.

  • BarbarossaVonDerLeyen // 27.03.2025 à 18h00

    « L’Europe » ou la UE nous a fait déclarer la guerre à la Russie après avoir saboté les accords de Minsk soit en nous mentant , pour provoquer une guerre en Ukraine après le coup d’état monté par les us de Maïdan ( voir le dossier complet et d’époque sur ce blog ). Ursula Von der Pfizer a pris en notre nom le parti de la guerre, jusqu’au dernier Ukrainien sans que jamais nos dirigeants n’interrogent leur population. Qu’avons nous de commun avec un pays balte qui rêve de tuer du russe depuis 35 ans, depuis que l’URSS a disparu ? Les « pays de l’est » vivent cette rancoeur absurde ( les Russes ayant souffert tout autant qu’eux du marxisme totalitaire) dans un sous développement économique et culturel avec le seul espoir de devenir américain…Pourquoi devons nous soutenir leur haine plutôt que de bénéficier du redressement et de la croissance de la Russie ? Tous ces revanchards étaient des alliés des Allemands et d’Hitler consultons l’histoire

  • utopiste rationnel // 28.03.2025 à 11h41

    Le terme « union européenne » est un oxymore dans la configuration actuelle de la dite « union » où la règle primordiale est la concurrence tous azimuts. Elle n’est rien de plus que l’outil administratif d’un grand marché capitaliste libéré des contraintes démocratiques. De par sa nature même, elle est faite pour lutter contre ses populations et n’a pour but que sa propre perpétuation et donc l’effacement des Nations pour en faire des « états de l’union ». La « démocratie » n’y étant qu’un jeu de dupes grossier, elle est ouverte à toutes les influences et sujette à toutes les compromissions. Ses dirigeants doivent exister sur la scène médiatique et remplir les obligations contractuelles envers les « sponsors » capitalistes. Sans pouvoir significatif ni comptes à rendre au-delà de la satisfaction des « marchés », ils sont libres de dire et faire n’importe quoi. Tels des mythomanes ordinaires, vivant dans l’illusion et le mensonge, ils n’ont qu’un seul tabou (pour le moment) : ne pas déchirer le voile qui couvre les yeux des gogos. Une situation de guerre, utilisée comme toute bonne dictature sait le faire, peut renforcer ce voile et leur offrir plus d’opportunités de mises en scène et de profits. C’était déjà l’une des pistes envisagée dans les années 50 pour favoriser la création de l’union, avec l’URSS en vis-à-vis. donc acte.

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