Les Crises Les Crises
22.septembre.201622.9.2016 // Les Crises

Union européenne : la défaite de Bratislava, par Romaric Godin

Merci 91
J'envoie

Source : La Tribune, Romaric Godin, 19/09/2016

L'Europe est-elle irréformable ? (Crédits : REUTERS/Leonhard Foeger)

L’Europe est-elle irréformable ? (Crédits : REUTERS/Leonhard Foeger)

Le sommet de Bratislava devait relancer l’UE après le Brexit. De ce point de vue, c’est une défaite complète qui pourrait être lourde de conséquences pour l’avenir.

Le bilan du sommet européen de Bratislava du vendredi 16 septembre est terne. Il l’est encore plus lorsque l’on songe à l’objet initial de ce sommet extraordinaire, décidé dans les jours suivants le vote britannique en faveur du Brexit avec comme ambition la « relance » de l’Europe. Les enjeux n’étaient donc pas mineurs. Il s’agissait de savoir comment faire en sorte que le précédent britannique ne se reproduise pas et quel chemin prendra, dans l’avenir, l’Europe. A ces deux réponses, les chefs d’Etats et de gouvernements des 27 pays qui vont rester dans l’Union européenne n’ont pas été capables d’apporter de vrais réponses.

Réformes a minima

Certes, une « feuille de route » a été décidée avec pour ambition d’apporter des « réponses concrètes » afin de ne pas, a-t-on affirmé, rester dans les belles paroles. L’ennui, c’est que la feuille de route est bien mince. Et bien floue. En matière de défense, on prévoit certes quelques avancées : création réelle des unités européennes qui existent déjà sur le papier, création d’un quartier général et un financement commun. Tout cela reste à définir, à préciser et à valider. En matière de sécurité, on n’a guère prévu que l’intensification des échanges de données contre le terrorisme et l’assurance qu’on ne reverra plus de flot de réfugiés comme en 2015. Par quels moyens ? On l’ignore. En matière de jeunesse, de simples bonnes intentions. Tout ceci est évidemment loin d’être à la hauteur des enjeux.

Le surplace économique

Mais nulle part ailleurs qu’en matière économique, ce sommet de Bratislava n’a été un échec flagrant. Le vote britannique sur le Brexit a montré combien une partie de la population, parmi la plus fragilisée par la mondialisation, estimait que l’UE n’était pas en état de les défendre. Ce sont les ouvriers anglais et gallois qui n’ont pas écouté les consignes des Travaillistes qui ont fait basculer le vote. Il convenait donc de répondre à cette situation qui n’est pas propre au Royaume-Uni. Jean-Claude Juncker qui, mercredi 14 septembre, dans son « discours sur l’Etat de l’Union » avait beaucoup insisté sur « l’Europe sociale » avait beaucoup travaillé sur ce thème, semblait l’avoir compris. Mais ce n’est pas le cas du Conseil européen.

La zone euro en panne

Rien n’aura en effet été décidé sur ce sujet, pourtant celui où l’UE est en théorie le plus avancé, donc celui sur lequel sa responsabilité est la plus engagée. Pas un mot sur une éventuelle réflexion concernant la zone euro et sa réforme, pourtant considérée après la crise grecque de l’été 2015 une priorité. En réalité, la poussée d’AfD en Allemagne interdit le dossier tout autant que celle du FN en France. La BCE sera donc plus que jamais seule et contrainte à une fuite en avant monétaire qui prépare à coup sûr la prochaine crise financière, comme vient de le pointer la Bundesbank, alors qu’une action coordonnée avec la BEI permettrait de dynamiser rapidement et sans changer les traités l’économie de la zone euro. On continuera à vouloir lutter contre la déflation en demandant à l’Espagne et au Portugal de nouvelles mesures de consolidation budgétaire, ce qui est contradictoire. On continuera ainsi à réclamer des ajustements unilatéraux, sans s’attaquer aux excédents. En bref : l’occasion est une nouvelle fois manquée et ceci met à terme clairement l’euro en danger.

L’investissement remis à plus tard

Signe de cette volonté de ne rien faire : la prolongation du plan Juncker que le président de la Commission a réclamé le 14 septembre fera l’objet d’une « étude d’impact ». On sait ce plan globalement inefficace, mais la mauvaise volonté du conseil est désormais patent sur ce dossier, car cette « étude d’impact » semble ne laisser que deux options : sa prolongation ou son abandon. Aucune réflexion ne semble engagée pour en modifier les contours et le fonctionnement, notamment par des actions plus ciblées sur les investissements paneuropéens, sur les pays les plus en manque d’investissement et sur des projets plus risquées qui n’attirent pas les investisseurs privés. Du reste, l’UE et la zone euro n’ont pas tant besoin de projets en 2020 que rapidement. Et, de ce point de vue, la réponse de l’UE est bel été bien un niet absolu à tout changement. Pour preuve : l’Europe sociale, Leitmotiv de Jean-Claude Juncker le 14 septembre, est absente de ce sommet de Bratislava.

Impasse à Bratislava

En réalité, dans la capitale slovaque, personne n’était d’accord sur rien. Rien n’aura donc été décidé d’autre que la défense d’un statu quo dont on sait pourtant les dangereuses limites. Si la prise de conscience que, comme l’affirme Angela Merkel, l’Europe est dans une mauvaise passe, est peut-être réelle, l’incapacité des dirigeants à trouver un nouveau souffle est patent. En affirmant vouloir apporter du concret pour éviter de « belles paroles », on a donné ni « belles paroles », ni concret. La réponse n’est donc pas à la hauteur de l’enjeu qu’ils s’étaient eux-mêmes fixer après le 23 juin. Elle confirme l’état d’incapacité de l’UE de répondre aux attentes des citoyens et d’agir pour leurs situations concrètes. Comme souvent, les dirigeants européens se sont faits, ce 16 septembre, les meilleurs alliés des Eurosceptiques.

Stratégie du statu quo

Tout se passe désormais comme si les dirigeants européens considéraient encore que le Brexit était une « bonne leçon » pour ceux qui sont tentés de sortir et qu’il va permettre de réutiliser l’argument du chaos et de la peur pour calmer les mécontentements. Pour le reste, rien n’a besoin de changer. Les dirigeants semblent avoir renoncé à faire aimer l’Europe, se contentant de le laisser être une sorte de « moindre mal ». C’est une stratégie possible, mais qui a déjà montré ses limites puisque, en un an, l’UE a déjà perdu trois référendums, en Grèce, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Surtout, c’est une stratégie qui est hautement risquée : la situation en zone euro pourrait conduire à une nouvelle déstabilisation économique dont la zone euro aura bien du mal à sortir indemne. Déjà, de nouvelles crises se profilent dans les pays « traités » par les programmes d’ajustement comme le Portugal ou la Grèce. Bref, l’UE a utilisé sa bonne vieille stratégie, celle en place depuis 2010 : mettre la poussière sous le tapis et tenter de gagner du temps. Ou plutôt de le perdre.

Le nœud gordien allemand

Le nœud gordien du problème européen est que les Etats ne veulent pas payer le prix de davantage d’intégration et donc de solidarité, mais veulent sauvegarder l’existant. Et le principal Etat concerné par ce nœud, c’est l’Allemagne. Ce pays ne peut prendre le flambeau d’initiatives nouvelles. La situation actuelle lui convient plutôt bien sur le plan économique et sa situation politique lui interdit toute avancée vers l’intégration.

Angela Merkel n’ira pas plus loin. La constitution allemande est un cadre étroit pour toute avancée « fédérale » et il n’est pas question d’ouvrir un débat dont profiterait à coup sûr les eurosceptiques d’AfD qui ne demandent pas mieux pour attirer encore davantage d’électeurs conservateurs que de reprendre le thème de la défense de la politique économique traditionnelle de l’Allemagne et du rejet de l’union des transferts. Aussi se drape-t-elle dans cette posture d’une demande constante de réformes supplémentaires des autres pays pour avancer vers l’intégration. Une stratégie qui est un gage de l’immobilisme de l’UE puisqu’on sait qu’il n’y a « jamais assez » de réformes. Il est donc un peu piquant de voir les Allemands accuser Matteo Renzi, qui réclame une réforme économique de l’UE, de défendre ses intérêts politiques intérieurs.

Une Europe qui apparaît comme irréformable

Avec un tel leader, l’UE ne peut que faire du surplace. D’autant que la France n’est pas loin de se trouver dans la même situation et que François Hollande, désormais obsédé par l’échéance présidentielle, a renoncé à peser en Europe depuis longtemps. Face à ces deux géants défenseurs du statu quo, les autres Etats ont aussi tendance à regarder ailleurs. L’Europe apparaît donc pour le moment comme irréformable. Et la vraie question est donc désormais de savoir si le statu quo augmenté de quelques éléments peut perdurer encore longtemps.

Source : La Tribune, Romaric Godin, 19/09/2016

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

isidor ducasse // 22.09.2016 à 07h28

L’Europe, la face civile de l’otan, un empire aux ordres de Washington pour nous entrainer dans une guerre contre leur grand rival: la Russie.

28 réactions et commentaires

  • Titus // 22.09.2016 à 06h11

    Et maintenant l’UE accepte la demande d’adhésion de la Bosnie-Herzégovine. Avec tout le respect que l’on doit au(x) peuple(s) bosniaque(s), quelques recherches internet objectives sur ce petit pays nous donnent toute la mesure de la vaste bouffonnerie qu’est devenue l’UE. C’est consternant.

      +54

    Alerter
  • Toussi toussa // 22.09.2016 à 06h58

    Peut être ce sommet a été décidé dans l’urgence à cause du Brexit .
    Et hypothèse : le Brexit risque d’attendre …
    Donc l’urgence de ne rien faire .
    Pour le reste : vue la profondeur de la crise économique partout , ses dégâts sociétaux , il n’y a sans doute plus grand chose à faire avant le grand effondrement et ses conséquences .
    Ca ressemble à 1938 ….
    Sauf que les foyers de guerre sont partout .
    Autre chose : le monde politique est suspendu partout à des élections :
    La plus importante me semble t’il c’est aux USA où la crise ,( l’échec des néocons ) , sociale est particulièrement marquée .
    B. Obama ne se représente pas et apparemment son (peu de ) pouvoir lui échappe .
    Et il n’est pas dans les intentions des néoconservateurs de partager , de s’ouvrir à un monde meilleur et multipolaire .$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$.

      +24

    Alerter
  • isidor ducasse // 22.09.2016 à 07h28

    L’Europe, la face civile de l’otan, un empire aux ordres de Washington pour nous entrainer dans une guerre contre leur grand rival: la Russie.

      +103

    Alerter
    • Charles Michael // 22.09.2016 à 09h41

      isidor ducasse,
      un peu succint mais tout à fait juste.

      L’Union Européenne ressemble de plus à un zoo où tous les animaux seraient enfermés dans la même cage et les rabatteurs Bruxellois continuent à vouloir augmenter la collection de bestioles improbables.
      avant de rejoindre, comme Barosso, le Paradis selon Golman Sachs.

        +26

      Alerter
      • leravidemilo // 25.09.2016 à 20h49

        Pour faire image, ça ressemble bien plus à une barque sur laquelle 26,5 peuples sont entassés, qui prend l’eau et tangue dangereusement… C’est pas le moment de s’agiter, d’autant que le calme plat n’est plus de saison! De même l’immobilisme des dirigeant peut se comprendre, car lorsqu’on est au bord du précipice, le moindre pas en avant s’avère fort risqué… Ces facteurs ne font que se rajouter aux très pertinentes raisons analysées ici par Romaric Godin ^pour expliquer la vacuité totale de nos «  »dirigeants » ». Bon, Messieurs les anglais se sont tirés les premiers, et ont eu parfaitement raison une fois de plus (y aura peut être pas de bouées pour les derniers!). C’était, de longue date, prévisible, mais on s’en approche : De Profondis « U ».E, mais tous les espoirs sont permis sur les coopérations libres que les peuples européens sauront bâtir assurément dès le lendemain de son enfouissement…

          +0

        Alerter
    • Piotr // 22.09.2016 à 21h56

      Oui, bien d’accord avec vous.
      J’ajouterai que Bratislava n’est pas un échec pour une Europe des Nations : Hongrie, Slovaquie, Pologne, Tchèquie ne seront pas sanctionnées pour leur refus des quotas de migrants. Quant au « couple Merkel-Hollande », que dire ?? Dialogue dans le vide. Avec humour, je lis parfois ce que dit Gérard Depardieu sur l’état de la France (voir RT ed.française) et il n’a pas tout à fait tort. Au rythme de votre « désindustrialisation », dans 40 ans votre pays pèsera ?? Ensuite, la multipolarité du monde dissout la hiérarchie des puissances mondiales.
      Et enfin, je ne comprends toujours pas comment certains Français raisonnent face aux migrants : à les entendre, il faut accepter ? « On a la capacité de les accueillir » Mais alors acceptons de « vider » toute l’Afrique vers l’Europe pour « répartir les richesses ou la pauvreté ? » Cela n’a aucun sens pour moi -sauf si on veut un chaos ou un suicide non ???

        +8

      Alerter
  • Henri Tanson // 22.09.2016 à 08h57

    Qui donc croit encore en l’Union européenne ?
    Les peuples ? Évidemment non, à qui on a vendu un leurre, de belles promesses non tenues, une soi-disant force qui s’est avérée être une énorme faiblesse…
    Les responsables, chefs d’Etat ? Même pas. On le voit à Bratislava, personne n’y croit encore; on peut même se demander, raisonnablement, s’il n’y ont jamais vraiment cru un jour… Ils ont joué l’Europe, et ils ont perdu !
    Après une longue période d’apnée, le manque d’air devient insupportable et chacun veut enfin pouvoir respirer…
    Adieu l’UE.

      +35

    Alerter
  • christian gedeon // 22.09.2016 à 10h12

    Il n’ y a pas eu de « jour d’après « …les « marchés  » ne se sont pas écroulés,les fortunes n’ont pas quitté le RU,et tout va très bien pour les Britons,merci. Et voilà les quarante ( façon de parler) d’Ali Babarkel consternés…Barroso est barré chez Goldman Sachs et l’ancienne commissaire européenne à la libéralisation du marché de l’énergie est prise la main dans le sac des Bahamas(c’est en Europe,çà?) à la tête d’une off shore…qui investit dans le marché de l’énergie,dis donc!Ce sont des pantins ridicules qui s’agitent à présent sur la scène d’un théâtre d’ombres,pathétiques,mais toujours arrogants…et menaçants!Pendant ce temps là,Béhachèle fait le guignol en Ukraine,et le minitre teuton des AE se précipite au Canada pour essayer de faire signer subrepticement la version définitive du CETA,façon catimini,ni vu ni connu ,je t’embrouille…la Bête n’est pas encore trépassée,mais son affolement ne présage rien de bon!

      +35

    Alerter
    • Jmk011 // 22.09.2016 à 11h17

      Des pantins ridicules certes, mais ô combien dangereux !!

        +29

      Alerter
  • Nicolas Anton // 22.09.2016 à 11h04

    LCI ce jour : « L’ancienne commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes, classée 5 années de suite parmi les femmes les plus puissantes du monde, a été la directrice d’une société offshore basée aux Bahamas pendant son mandat. Un « détail » qu’elle avait oublié de signaler lors de sa prise de fonction, au mépris de toutes les règles. »

    Non c’est pas vraiment ça. Elle ne l’a pas signalé car ils étaient déjà tous au courant.

    J’espère seulement qu’un jour nous aurons au pouvoir une équipe d’incorruptible capable de nous débarrasser de cette racaille mercantile cleptomane. Ne vous trompez pas en 2017.

      +26

    Alerter
    • Titus // 22.09.2016 à 12h11

      Mis à part les abstentions, blancs ou nuls, aurons nous au second tour un autre choix que la tromperie?

        +15

      Alerter
    • christian gedeon // 22.09.2016 à 12h42

      Mdr!!! elle a dit qu’elle « regrettait » de ne pas avoir averti la (grosse) commission… il faut le lire pour y croire…plus rien ne les arrête,ils sont tellement sûrs de leur impunité…des Al Capone en pleine gloire…mais même Al Capone est tombé,n’est ce pas?

        +17

      Alerter
      • Scrib // 22.09.2016 à 16h44

        Oui mais Capone n’était pas du coté de ceux qui édicte les lois.

          +9

        Alerter
  • Julie // 22.09.2016 à 12h25

    Sur ce sommet, une séquence d anthologie à écouter ici.
    Je sais pas à quoi on tourne à la fondation Schumann ms c est fort

    http://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-22h/le-sommet-de-bratislava-se-referme-avec-des-bonnes-intentions-mais-toujours

      +2

    Alerter
    • christian gedeon // 22.09.2016 à 12h40

      La fondation Schumann tourne à ce qu’était son inspirateur.. quasiment sanctifié de son vivant. Pour moi,c’était une mauvaise personne,toute dévouée au rêve américain d’asservir l’Europe. Mais chut,il ne faut pas le dire! Les fondateurs de l’Europe,qui ont profité de la quatrième république,héritiers directs du pétainisme, ont créé le monstre que nous connaissons aujourd’hui…et je pèse mes mots,héritiers directs mais dissimulés, de l’Europe qu’avait rêvé Adolf…Ein Volk,Ein Reich,Ein Führer… nous y sommes presque,non?

        +20

      Alerter
  • Damien // 22.09.2016 à 12h34

    Comment expliquer ces échecs (passés et à venir) ? S’agit-il de l’incompétence des chefs d’Etats (poser la question c’est déjà y répondre j’ai peur…), de l’aveuglement devant la doxa ultra-libérale?
    J’ai peine à croire que l’Allemagne peut à elle seule bloquer tout le système…
    Ce qui me surprend davantage encore c’est l’absence de réaction pour les pays en proie au matraguage libéral: Grèce, Portugal, Espagne.
    Soit personne ne comprend rien à ce qu’il se passe, soit les lobbys ont de fait pris le pouvoir, soit le constat est trop accablant pour que quelqu’un ose bouger car tout l’édifice est proche de s’écrouler…

      +8

    Alerter
  • Brice // 22.09.2016 à 13h33

    Hollande :
    « La sécurité c’est d’abord la protection des frontières »

    http://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-22h/le-sommet-de-bratislava-se-referme-avec-des-bonnes-intentions-mais-toujours

    Heu j’ai loupé un truc ou les derniers attentats ont-il été commis pas des européens, voire des français???

      +7

    Alerter
  • sissa // 22.09.2016 à 19h49

    Vivement que l’UE se dissolve!
    C’est inéluctable, le plus tôt sera le mieux.

      +0

    Alerter
  • Jeanne L // 22.09.2016 à 20h15

    Un ancien président de la Commission de l’UE qui va pantoufler dans une banque responsable d’une crise mondiale ayant ruiné des Etats et surtout soumis à la rigueur des travailleurs du monde entier, une commissaire qui est en même temps une grande manitou des paradis fiscaux.
    Les journalistes, l’opinion publique en font des personnalités déviantes, des « sales types » , des pêcheurs qui vont devoir se repentir età qui on va demander de se confesser, de se repentir et de ne plus recommencer à l’avenir.

    Mais qui, oui qui? met en cause la construction même de l’UE?
    Faite, organisée, instituée sous couvert de « Paix entre les peuples » après les désastres dévastateurs de 1930 à 1945, pour (et uniquement pour) que des groupes obscurs et off-shore , des lobbies, des « entreprises internationales » s’approprient sans frein les profits générés par le travail des hommes
    Plus de transparence ?
    Allons donc, les choses sont claires, suffisamment claires,la question est: quand va-t-on se lever ?
    Avec quelles forces? car nous sommes bien plus démunis aujourd’hui que face à Hitler et aux barons de la Rhur.
    OUI, on sait, mais on est désarmés.

      +4

    Alerter
  • Nicolas D. // 22.09.2016 à 23h34

    L’Union Européenne s’est suicidée sans s’en apercevoir le jour où elle a décidé d’intégrer toute l’Europe de l’est. Cool et généreux sur le papier. Ingérable dans les faits. Et y a plus moyen de réparer, la machine est devenue trop grosse. (de toute façon, pourquoi vouloir réparer un truc qui déconne à plein régime en politique intérieure comme extérieure)

      +3

    Alerter
  • theuric // 23.09.2016 à 01h17

    Il n’est pas possible de réformer un système politique triplement bloqué, institutionnellement, idéologiquement et politiquement, quelle que soit cette réforme.
    Ce qui est intéressant c’est de percevoir que ce qui semble être une règle générale, simple de formulation, se révèle terriblement efficace pour expliquer les événements qui se déroulent.
    Bon, il est vrai aussi que les détailles n’y sont pas inclus, mais qui pourrait le faire par avance?
    Toute théorie n’a de valeur que par son caractère prédictif, ça aussi c’est de moi, ma foi, j’entretiens mes chevilles, ça m’aide à marcher.
    La preuve, ça marche.
    Vous verrez, toutes les décisions future de l’U.E. tomberont à l’eau, parce que c’est purement mécanique.

      +1

    Alerter
  • Titus // 23.09.2016 à 05h49

    « Vous verrez, toutes les décisions future de l’U.E. tomberont à l’eau, parce que c’est purement mécanique ».
    Mais non mais non, seulement celles qui ne seront pas conformes a l’application forcenée du Néo-libéralisme-way-of-life qui doit nous apporter paix et prospérité.

      +2

    Alerter
  • Francesc Pougault // 23.09.2016 à 12h27

    Donc liquidons l’UE; c’est bien vrai que avant l’UE, les Européens vivaient dans une paix profonde, que les travailleurs des états alors souverains pleinement n’étaient pas exploités par les capitalistes, que les peuples du tiers monde n’étaient pas colonisés.
    dans l’état français, le MEDEF n’attend que ça pour, débarrassé des directives européennes, rétablir le CNE, le contrat première embauche, réduire les droits aux congés payés, sans parler des moralistes voulant réglementer la liberté de se vêtir librement.

      +0

    Alerter
    • Titus // 23.09.2016 à 16h34

      Les situations que vous dénoncez avec ironie avant l’UE, on les trouve tout autant maintenant avec l’UE. Par contre, avant l’UE il y avait un vrai pouvoir politique sur notre territoire, notre président n’était pas le maire de la France juste bon à mettre en forme à coups de décrets les directives des instances supérieures et on avait au moins l’espoir que nos votes avaient de l’importance. Avant l’UE il y avait l’alternance, la cohabitation, il y a même eu l’honneur et la démission! On a déjà une bonne quinzaine de « gros » candidats pour 2017 mais pas un seul homme (ou femme) d’état, que du bon haut-fonctionnaire (ou ex haut-fonctionnaire) fin prêt pour nous présenter les décisions prises par des gens que l’on ne connaît pas, que l’on n’a ni choisi ni élu, qui souvent ne parlent pas notre langue et ne connaissent de la vraie vie des français que Paris et la Tour Eiffel. Quand le CNPF de Seillières vous insupportait, vous pouviez envahir les rues pour défendre vos idées; ça ne marchait pas toujours mais des fois, oui, ça fonctionnait. Comparez maintenant avec la loi « El Khomri »! Cette UE, désormais je vous la laisse…

        +4

      Alerter
      • Francesc Pougault // 23.09.2016 à 18h55

        L’alternance et la cohabitation ont eu lieu en 1981 ( Giscard battu par Mitterrand), en 1986 ( Mtterrand président, Chirac premier ministre ), en 1997 ( Chirac président, Jospin premier ministre. La démission a eu lieu en 1969 ( De Gaulle ).
        La CECA, précurseur de l’UE, a existé dès 1952, L’UE a été fondée en 1957, n’empêchant en aucune manière les citoyens français de choisir leurs représentants, ou de répondre à de multiples référendums. De nombreux politiques ou fonctionnaires français ( « parlant notre langue » ) travaillent au sein des institutions de l’UE.
        Rien de vous emêche de faire campagne et de voter pour des candidats de votre choix tant aus élections européennes que françaises, y compris pour des formations ou des gents adversaires de l’UE.
        Ce n’est pas l’UE qui sabote le droit du travail ou celui à la retraite, ce sont bien les députés français de droite et de gauche qui ont voté le retard du départ à la retraite ou la loi dite ElKhomry, députés élus par les citoyens français.
        Le CNPF ne nous a jamais empêchés « d’envahir les rues » encore qu’il l’aurait bien voulu, le MEDEF non plus, encore qu’il le voudrait bien.
        L’UE, telle qu’elle est, est un instrument d’exploitation autant que les monarchies et les républiques , telles qu’elles sont ou étaient, furent et sont des instruments d’exploitations.
        Autre exemple parmis tant d’autre, le choix du tout nucléaire en France s’est fait sans consulter le peuple, et sans aucune contrainte de l’UE.

          +1

        Alerter
        • leravidemilo // 25.09.2016 à 21h35

          Hors votre dernier argument, sur le choix du tout nucléaire, dont le bien fondé est totalement établi, vous faites bien fausse route.
          Le choix d’une monnaie unique place totalement l' »U ».E sous la féroce tutelle de la finance et de ses acteurs (qui savent d’ailleurs bien les en récompenser), et dicte totalement leur politique, comme l’exemple grec l’a pleinement démontré.
          – Un banquier/conseil du crédit agricole, l’indique sans appel dans une interwiew accordé à Fakir, trois semaine avant l’élection de 2012 : voir sur you tube «  »La mise à mort du cdi décidé par les banques »
          – De même, vous trouverez l’intégrale de la loi dite El Khomri de février 2016, dans la « recommandation du 14 juillet 2015 du conseil européen à la France » elle même directement inspirée des travaux de la commission.
          – Qui plus est, un de vos « argument » fleure même l’indécence : Celui où vous nous vantez notre droit à « répondre à de multiples referendum », lorsqu’on sait, depuis les exemples hollandais et français de 2005, ce que l’U.E fait des « réponses » des peuples. Cette année là, nos ploutocrates de bruxelles se sont tirés une méchante balle, plus haut que dans le pied, qui a généré une gangrène, dont elle ne se remet pas.

            +0

          Alerter
          • Frances Pougault // 26.09.2016 à 08h36

            Les faits sont têtus. Rien n’obligeait les dėputės français à voter la loi El Khomry

              +0

            Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications