Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière
Le 25 avril dernier, la Chine a adressé une protestation officielle au motif que la frégate de surveillance française Vendémiaire aurait « franchi illégalement » le détroit de Taïwan en pénétrant dans « les eaux territoriales chinoises ». Curieusement la veille, une dépêche de l’agence Reutersindiquait que, selon des sources américaines, « une frégate française a franchi le 6 avril le détroit de Taïwan, qui sépare cette île de la Chine populaire (…) Conséquence de la présence de cette frégate, la Chine a fait savoir à la France qu’elle n’était plus invitée à une revue navale chinoise à l’occasion des 70 ans de la création de la marine chinoise ».
Faux, faux et archi-faux a, immédiatement répondu le ministère français de la défense. Le Vendémiaire (numéro de coque F-734, frégate de surveillance de la classe Floréal)1 a bien franchi le détroit de Taïwan, mais en appliquant strictement les règles internationales, garantissant la liberté de navigation y compris dans les zones économiques exclusives (jusqu’à 200 nautiques). Florence Parly : « la Marine nationale transite en moyenne une fois par an dans le détroit de Taïwan, sans incident, ni réaction ». Conformément au droit de la mer, la France réaffirme ainsi son attachement à la liberté de naviguer. En fait, « les eaux territoriales » au sens où l’entend la Chine sont des « eaux internationales ». Bien que revendiquées depuis des années par Pékin au même titre que Taïwan, le transit dans ce détroit (entre 130 et 180 kilomètres) y est libre, absolument libre !
Notre pays, qui dispose officiellement du deuxième espace maritime mondial avec 12 millions de km2 – officieusement le premier en raison des demandes en cours d’extension de sa ZEE selon la cartographie des plateaux continentaux – a tout intérêt à voir strictement appliquées les règles de la CNUDM2 garantissant la liberté de navigation dans toutes les mers du monde.
Alors que la France ne médiatise pas ce qu’elle considère être l’exercice d’une liberté fondamentale inscrite dans le droit international, les Etats-Unis ont une approche différente et mènent quant à eux régulièrement des opérations appelées FONOPS3, appelant généralement une réponse chinoise plus agressive. Le 25 février dernier, deux bâtiments militaires américains ont, eux-aussi, emprunté le détroit de Taïwan et provoqué des réactions chinoises similaires dénonçant des « provocations ».
Ce qui est nouveau cependant, dans le cas du Vendémiaire, c’est la réaction chinoise en deux temps, la deuxième – postérieure au passage de la frégate française – consistant à annuler l’escale prévue du Vendémiaire en réponse à l’invitation de la marine chinoise à célébrer ses 70 ans. Dans une posture équilibrée, notre pays avait répondu présent. Il est intéressant de noter que cette « désinvitation » est intervenue après la diffusion de la dépêche de Reuters. L’opération française aura sans doute été assimilée à la posture américaine. Cela dit ces deux postures, si elles diffèrent dans leur méthode, rejoignent le même objectif : la primauté du droit sur la force et le fait accompli4.
Or depuis des années Pékin multiplie des manœuvres d’encerclement de Taïwan et d’autres archipels en mer de Chine méridionale, cherchant à s’approprier des eaux sous souveraineté vietnamienne, thaïlandaise, philippine ou japonaise. A plusieurs reprises, des chalutiers de ces différents pays ont été proprement éperonnés par des navires d’Etat chinois, Pékin multipliant la construction illégale (dans ces zones disputées) de digues flottantes, de ports artificiels et différentes infrastructures de renseignement militaire.
La Chine utilise indifféremment des navires de guerre (de la marine), ou des navires des garde-côtes (eux-mêmes pratiquement des navires de guerre, parfois d’un tonnage supérieur à nos plus grosses frégates) ou encore des milices (embarquées sur des navires de pêche mais qui ne pratiquent pas la pêche et dépendent de la même chaine de commandement que les précédents).
MENACES HYBRIDES
Ces différents agissements constituent autant de « menaces hybrides ». Celles-ci cherchent à emmagasiner des gains en combinant le contournement de la puissance militaire adverse, l’économie des moyens et la limitation de la prise de risque. La stratégie poursuivie est celle du fait accompli, permettant d’acquérir des positions, généralement dans des zones considérées comme « périphériques », sans jamais permettre à l’adversaire de riposter frontalement, d’élever sa posture défensive, voire d’initier un conflit ouvert.
Les menaces hybrides recouvrent des actions, la plupart du temps illégales sinon subversives, menées avec des moyens non spécifiquement militaires (surréaction diplomatique, désinformation, corruption, déstabilisation politique, cyber-attaques, etc.), pouvant agréger des actions militaires non-conventionnelles (opérations clandestines), voire des forces conventionnelles (manœuvres d’intimidation, soutien à des groupes armés locaux et autres supplétifs), pouvant y associer – au cas échéant – la dissuasion nucléaire.
Comme dans le cas du Vendémiaire – monté en épingle par les autorités chinoises -, les menaces hybrides cherchent à générer l’ambiguïté, à dérouter l’adversaire, à affecter son processus décisionnel et l’emploi de ses moyens en favorisant tous les facteurs de division interne. En l’occurrence, cela n’a pas manqué, les réseaux dits « sociaux » et autres sites d’information/désinformation multipliant les messages contradictoires selon trois modes principaux : la France a d’autres urgences sociales et économiques, la France provoque inutilement la puissance chinoise, la France n’a rien à faire dans le détroit de Taïwan…
Si la réponse générale et générique s’appuie principalement sur une défense objective et la promotion de l’espace maritime français, elle comporte aussi d’autres dimensions culturelles et médiatiques révélatrice des carences, sinon de l’ignorance des journalistes français. On a pu le constater encore dernièrement, dans une très grande largeur, lors de l’incendie de la cathédrale Notre Dame de Paris, certains commentateurs ayant pu affirmer sans ciller qu’« avec le temps, les Chrétiens s’étaient appropriés l’édifice » (SIC).
Toujours est-il qu’on peut distinguer actuellement deux mises en perspective dominantes de menaces hybrides : avec la Russie qui privilégie traditionnellement le rapport de force, pouvant aussi provoquer l’instabilité pour restaurer un système de zones d’influence que ses seuls moyens économiques ne lui permettent pas en temps de paix ; avec la Chine, à l’exception de démonstration de force limitées, préférant collaborer à la consolidation de stabilités (le plus souvent, en pratiquant massivement des investissements d’infrastructures) qui rendent encore plus évidente sa puissance.
Ainsi, depuis la fin de la Guerre froide, une multitude de foyers de menaces hybrides se sont développés, transformant – en profondeur – la nature de la guerre. A l’ordre cartésien des confrontations Est/Ouest s’est substitué celui d’un Léviathan incertain mais généralisé où règne potentiellement un système de menaces de « tous contre tous ». Le more geometrico du « monde libre » opposé au système communiste s’est transformé en un « dispositif rhizomatique », sans centre ni rationalité, sans armée ni ligne de front et sans foi ni loi où prédomine un sens de la mesure extrême, une expérience maîtrisée des limites permettant de toujours éviter d’aller trop loin : ne jamais franchir le « seuil critique » au-delà duquel pourrait se déclencher une guerre ouverte classique en-deçà duquel on peut mener toutes les guerres possibles sans les faire… Privilégiant les « guerres couvertes » aux « guerres ouvertes », les stratèges chinois ont inventé le concept de « guerre hors limites », expliqué dans un manuel stratégique5devenu la référence de leurs écoles de guerre depuis 1996.
Qio Liang, colonel de l’Armée de l’air, directeur adjoint du Bureau de la création au Département politique de l’armée de l’Air et membre de l’Union des écrivains de Chine, et Wang Xiangsui, colonel de l’Armée de l’air et commissaire politique adjoint de division expliquent : « pour la guerre hors limites, la distinction entre champ de bataille et non-champ de bataille n’existe pas. Les espaces naturels que sont la terre, la mer, l’air et l’espace sont des champs de bataille ; les espaces sociaux que sont les domaines militaire, politique, économique, culturel et psychologique sont des champs de bataille ; et l’espace technique qui relie ces deux grands espaces est plus encore le champ de bataille où l’affrontement entre les forces antagoniques est le plus acharné. La guerre peut être militaire, paramilitaire ou non militaire ; elle peut recourir à la violence et peut être aussi non-violente ; elle peut être un affrontement entre militaires professionnels ainsi qu’un affrontement entre les forces émergentes principalement constituées de civils ou de spécialistes. Ces caractéristiques marquent la ligne de partage entre la guerre hors limites et la guerre traditionnelle, et elles tracent la ligne de départ des nouvelles formes de guerre ».
Ils concluent : « en outre, il est urgent que nous élargissions notre champ de vision concernant les forces mobilisables, en particulier les forces non militaires. A part diriger l’attention comme par le passé sur les forces conventionnelles, nous devrions porter une attention spéciale à l’emploi des ‘ressources stratégiques’ intangibles comme les facteurs géographiques, le rôle historique, les traditions culturelles, le sentiment d’identité ethnique ainsi que le contrôle et l’utilisation de l’influence des organisations internationales ».
LES 7 POINTS CARDINAUX DE LA GEOGRAPHIE « VUCA »
En 2014, les chercheurs Nathan Bennett et James Lemoine ont popularisé, à travers plusieurs articles publiés par la Harvard Business Review, un concept créé aux Etats-Unis par l’Army War College : le « VUCA », acronyme de Volatility, Uncertainty, Complexity et Ambiguity pour décrire les conséquences résultant de la fin de la Guerre froide : volatilité, incertitude, complexité et ambiguïté. Appliquée au monde actuel de « la guerre de tous contre tous » et notamment aux réalités induites par la « jurisprudence Vendémiaire », cette grille de lecture permet de répertorier différentes zones de guerre « sous le seuil », rejoignant le constat établi par le géographe français Yves Lacoste dès 1976 : la géographie, ça sert d’abord à faire la guerre6.
Dans cette perspective, il est parfaitement logique que cette « géographie VUCA » s’impose – dans et à partir – de zones maritimes dont les ambitions et la maîtrise constituent les articulations majeures de l’économie mondialisée contemporaine. En tête de liste vient l’appropriation de territoires et eaux territoriales. La Russie et la Chine ont, illégalement pris ou construit des terres avant d’en réclamer les eaux territoriales adjacentes, restreignant ainsi la liberté de navigation, sans aucune résistance internationale réelle.
Ici, la Chine tient la corde avec son projet de « routes maritimes de la soie », prévoyant d’établir un réseau de points d’appui jusqu’en Europe avec des installations civiles (terminal 1 du Pirée) et des bases militaires à proximité des détroits de Bab el-Mandeb (Djibouti), potentiellement de l’Inde (Colombo au Sri-Lanka), d’Ormuz (Gwadar au Pakistan), de Suez ou en Méditerranée (Tartous et Cherchell). Le levier est « d’abord civil/financier » avant de se concrétiser militairement (Djibouti, Tanzanie, Mozambique et Madagascar), mais aussi au travers de partenariats stratégiques comme au Pakistan notamment.
Parmi les objectifs russes, on peut citer une volonté d’implantation durable en Méditerranée et au Levant ; celle de dénier l’accès de puissances rivales dans les mers Noire et Baltique ; l’extension de son plateau continental dans l’océan Arctique. Pour se faire, Moscou réactive autant de « liens historiques » en Syrie, Algérie et Egypte, ainsi que dans les Balkans et, désormais en Afrique, tout en déployant une « diplomatie cohérente et pro-active ». Evitant de renverser ou de changer les régimes – comme cherchent à le faire brutalement les Etats-Unis -, la Russie soutient des acteurs militaires locaux tout en s’efforçant de détourner le droit international à son profit comme, par exemple, pour la route maritime du Grand nord.
En second lieu, il s’agit de souligner la vulnérabilité cyber des navires et des ports. Les effets « disruptifs » d’attaques cyber sur les navires et/ou les systèmes de navigation peuvent être considérables : satellites de communication, détecteurs, AIS7, systèmes de navigation et de propulsion, etc.). L’AIS est utilisable par des pirates et des pêcheurs illégaux. Ces derniers peuvent s’en servir pour cibler leurs victimes ou duper les différentes autorités maritimes. Une erreur de navigation GPS peut parfaitement être provoquée, avec des conséquences catastrophiques dans un détroit ou un port.
La troisième dimension de la géographie VUCA touche les câbles sous-marins. Les quelques 300 câbles, qui permettent d’acheminer 99% des communications internationales, sont physiquement vulnérables, d’éventuelles ruptures laissant aussi présager d’incalculables dégâts. Les menaces étatiques et non-étatiques (espionnage, sabotage, piraterie et terrorisme) qui pèsent sur ces câbles sont susceptibles d’affecter des infrastructures vitales, parce qu’au cœur de l’interdépendance des réseaux. A ce jour, il n’existe aucun instrument juridique international traitant de la protection des câbles en haute mer. Djibouti et Marseille constituent deux nœuds très sensibles pour l’Europe du Sud comme Hawaï pour l’Asie. La Norvège est également une cible potentielle.
La quatrième fragilité concerne les ressources en eaux profondes, connaissant un regain d’intérêt certain en raison de la raréfaction croissante des ressources naturelles terrestres. La Russie se positionne sur la zone arctique avec six nouvelles bases militaires. La Chine a renforcé sa « ligne des neuf traits » par la construction des îles et l’installation de bases civiles et militaires en mer de Chine méridionale. Elle s’intéresse activement aussi au Groenland. Le golfe de Guinée, la Guyane, le canal du Mozambique et la Polynésie où la France dispose d’intérêts important sont également concernés.
Cinquième incidence : piraterie et terrorisme en mer. Les espaces maritimes sont de plus en plus menacés par le brigandage, la piraterie, des trafics en tous genres et, désormais le terrorisme, ces différentes menaces pouvant s’imbriquer. Au cœur des activités illicites, les trafics d’armes, de drogues et d’êtres humains ramènent souvent aux capacités opérationnelles de réseaux criminels transnationaux.
Sixièmement : la prolifération. Les ventes d’armes aux pays en développement pour y gagner de l’influence compliquent énormément la donne et les logiques de la géographie VUCA. De surcroît, le développement des missiles balistiques peut donner lieu – notamment dans le cas Nord-coréen – à une prolifération secondaire par l’acquisition de systèmes balistiques ou de leurs composants par des pays tiers.
Enfin, septième perspective : des guérillas soutenues par des Etats. C’est le plus vieux métier du monde ! La Chine utilise contre paiement nombre de pêcheurs et de milices locales pour effectuer ses avancées illégales en mer de Chine méridionale et dans l’océan Indien, notamment dans le canal du Mozambique et entre Maurice et Madagascar. La plupart des détroits stratégiques – dont ceux d’Ormuz et de Bab el-Mandeb – peuvent facilement être minés à l’aide de moyens légers et par l’intermédiaire de sous-traitants disposés à remplir de genre de contrats.
QUE FAIRE ?
Pour faire face aux évolutions de cette géographie VUCA et ses menaces non conventionnelles, il s’agit à la fois de s’inscrire dans une logique d’approche globale et de renforcement des capacités de notre Marine nationale. Non seulement le Vendémiaire et l’ensemble de nos bâtiments de guerre doivent poursuivre leurs missions afin d’assurer et de garantir la liberté de navigation sur l’ensemble des mers et des océans de la planète, mais il s’agit – de manières opérationnelles, politiques et culturelles – de maintenir une « posture de vigilance à 360 degrés ».
Trois perspectives s’imposent : améliorer la coordination des différents acteurs, au sein des Etats, entre les Etats, entre Etats et organisations internationales, et entre organisations internationales. Une telle posture s’efforce de promouvoir le développement des normes internationales ou, selon les cas, politiquement contraignantes dans les domaines de menaces hybrides précédemment évoqués. Il s’agit ensuite de renforcer les capacités de recueil et de partage du renseignement afin de disposer d’analyses communes des situations. Cette étape s’avère indispensable pour améliorer la réactivité des instruments de sécurité, notamment par la mise en œuvre d’exercices conjoints intégrant les scénarios de menaces hybrides jusqu’à la conduite d’opérations militaires de haute intensité.
Enfin, la géographie actuelle du VUCA doit être retournée pour en inverser les dimensions contre l’adversaire, afin de lui imposer l’incertitude en maintenant le « flou » sur nos critères de réaction, à l’instar de la dissuasion qui vise à défendre des intérêts vitaux volontairement non explicités. Un impératif catégorique : élever le prix qu’il aura à payer en cas de passage à l’acte. Une information largement diffusée dénonçant ces comportements constitue donc un premier élément de réponse. Mais pour marquer la volonté de faire respecter les règles, une force navale crédible (donc visible) reste indispensable pour prévenir ces comportements.
La dernière « jurisprudence » Vendémiaire s’inscrit pleinement dans cette cohérence d’action. Alors, que les rigolos qui osent affirmer que le Vendémiaire n’avait rien à faire dans le détroit de Taïwan, commencent par s’informer avant de tourner trois fois leurs tweets dans la réalité des rapports de force internationaux et celle des intérêts de la France.
Richard Labévière
6 mai 2019
1 Même si depuis la fin de la Guerre froide, les conflits de grande envergure sont moins probables sans pour autant être définitivement exclus, la Marine nationale considère que ses avisos ne sont plus adaptés aux conflits de basse intensité et devait se doter d’un nouveau type de bâtiment plus adapté à ce nouvel environnement. L’une de ses principales missions est la surveillance de la Zone économique exclusive (ZEE), d’une étendue de 12 000 000 km². Il fallait donc des bateaux plus petits, plus rapides et embarquant un hélicoptère.
2 CNUDM : Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Ses travaux se sont achevés à Montego Bay (Jamaïque) par la signature le 10 décembre 1982 du texte. Cette convention est entrée en vigueur le 16 novembre 1994, après ratification du 60e État. La Communauté européenne ratifie la Convention en 1998.
3 La France ne fait pas d’opérations de liberté de navigation, contrairement aux Etats-Unis, qui pratiquent des FONOPS (Freedom of Navigation Operations). Elle ne médiatise pas ses actions car il n’y a pas à médiatiser un comportement normal, conforme au droit. La France ne prend pas parti dans les différends locaux, elle applique partout et sans exception les règles qu’elle juge fondamentales.
4 Il est également possible que le fait que le Vendémiaire assure aussi une mission de surveillance de l’embargo envers la Corée du Nord indispose la Chine dont l’attitude sur le sujet reste pour le moins ambiguë.
5 Qio Liang et Wang Xiangsu : La Guerre hors limites. Editions Payot&Rivages, 2003.
6 Yves Lacoste : La Géographie, ç sert d’abord à faire la guerre. Editions François Maspero, 1976.
7 Le Système d’identification automatique (SIA) ou Automatic Identification System (AIS) est un dispositif d’échanges automatisés de messages entre navires par radio VHF qui permet aux navires et aux systèmes de surveillance de trafic (CROSS en France) de connaître l’identité, le statut, la position et la route des navires se situant dans la zone de navigation.
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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 06-05-2019
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Commentaire recommandé
Les tentatives d’extension du domaine maritime chinois sont uniquement motivées par l’encerclement maritime total de leur pays par nos « grands amis bienveillants ».
Encerclement qui peut mener à un blocus total permettant d’étouffer la Chine, il suffit simplement de regarder une carte de la mer de Chine pour le comprendre.
L’objectif des chinois consiste simplement à se réserver des passages vers la haute mer sans se retrouver totalement encerclés par des archipels insignifiants sur lesquels les « grands humanistes » pourraient sans complexe construire des bases militaires qui bloqueraient totalement toute voie de sortie.
Et les russes font exactement la même chose.
La seule différence, c’est que ces pays voyous mènent cette stratégie « expansionniste » à proximité immédiate de leurs territoires pendant que d’autres s’étendent tout autour de la planète afin de s’imposer comme les maîtres absolus de toutes les voies de navigation planétaires.
En gros, ils s’approprient la totalité des eaux internationales en se contentant simplement d’empêcher les autres d’y pénétrer.
Qui a commencé en premier ?
33 réactions et commentaires
L’auteur est partial et c’est son choix comme la Chine qui étend sa zone maritime en empietant sur les pays alentours, comme l’Amérique qui provoque la Chine pour servir ses intérêts afin d’endiguer l’influence de celle-ci.
J’ai une question quand allez vous arrêter de jouer aux…. Ce jeu auquel nous participons en bons laquais est un jeu dont personne ne sortira gagnant avez vous un minimum de maturité et de décence !?
De Gaulle nous voulait intermédiaire afin de nouer le dialogue pas d’etre les supplétifs d’un camp ou de l’autre comme c’est le cas actuellement.
Pt révélateur on parle de successeur du porte avions Charles de Gaulle qui va être la confirmation de supplétif pour porter la menace chez ceux qui refusent le nouvel ordre mondial alors que ces moyens seraient mieux employés dans des frégates pour surveiller, protéger nos intérêts dans notre ZEE maritim.
Quand on nous parle de défense utile à mon avis cette relique qu’est le porte avions n’est sûrement le plus pertinent sauf d’être dans une volonté plus d’influence agressive d’un camp que de nos vrais intérêts.
+17
AlerterA défaut d’avoir des bases permanentes en dur partout à travers le globe, un PA permet d’en déployer une, temporaire, en cas de crise, avec des moyens équivalents voir largement supérieurs en terme de reconnaissance et de puissance de feu. C’est globalement plus cher qu’une base comme celle de Djibouti, mais c’est politiquement beaucoup MOINS cher (indépendant du jeu de négociation nécessaire installer une base à l’étranger).
Si vous êtes une nation tournée vers l’océan, le PA est un outil de souveraineté qui vous fait rentrer dans une autre dimension, le club fermé de ceux qu’il faut écouter sur les mers. (même si on l’utilise principalement pour des interventions droit-de-l’hommismes…). Malgré la soumission écœurante de son élite politique au pouvoir impérial la France conserve par ce biais des capacités de nation « entre les grands ».
Un jour, peut-être, on se réveillera… Avant que l’intégration aux systèmes et réseaux Américains ne soient trop poussés au sein de nos navires et systèmes d’armes…
Sinon autant larguer immédiatement notre ZEE maritime, et rester dans notre baignoire hexagonale. Mais dans ce cas là, il faudrait revoir globalement nos ambitions en tant que nation (et encore une fois, je ne parle pas de droit-de-l’hommisme mal placé et donneur de leçon), ce qui peut s’entendre; après tout nous ne faisons rien de cette ZEE, la Marine Nationale peine à la patrouiller en raison de son trop faible tonnage, et nos décideurs politiques sont complètements étrangers/ignares à la politique de la mer.
+6
AlerterUne question un porte avions et sa flotte accompagnatrice (qui serait mieux utilisée ailleurs) peut faire quel type de missions et sur quelle superficie ? alors que pour le même montant combien de frégates qui peuvent patrouiller sur quelle superficie du coup ? Sur quelles missions ?
La réponse est facile si la priorité est vraiment la ZEE, sinon c’est bien de l’interventionnisme sur l’internationale qui n’a rien à voir avec nos intérêts sur notre ZEE.
+5
AlerterLa situation de la France pourrait se retrouver délicate.
Elle « détient » une superficie maritime que seule la non contestation des pays riverains permet de conserver.
Qu’une guerre chaude s’engage pour les ressources des Grands Fonds du Pacifique Sud et ça va devenir très compliqué la souveraineté dans l’espace contrôlée par la Polynésie Française.
Les années futures risquent d’être très rigolotes si le réchauffement global ne ramène pas tout le monde à l’age de pierre… 🙂
+1
AlerterUn point me gêne dans cet article : politiquement, Taïwan n’existe pas. C’est la république de Chine, que la France ne reconnaît plus depuis… 1964, au profit de la république populaire de Chine.
+12
AlerterVous avez doublement faux. D’une part, pour Pékin, Taïwan existe bel et bien! C’est une province de la République populaire de Chine (il suffit de regarder les cartes chinoises qui inclut toujours Taïwan comme partie intégrante de son territoire). C’est la République de Chine qui n’a pas de légitimité pour la RPC. D’autre part, ce n’est pas la France qui a rompu officiellement les relations diplomatiques avec République de Chine en 1964 (tout au moins officiellement, car il existe une représentation diplomatique rue de l’université à Paris), mais c’est cette dernière en tant que représailles contre la décision de De Gaulle!!! La Chine nationaliste (dirigée par une minorité de Chinois venus du continent entre 1945 et 1949 qui ne se sont pas mieux comporté que les Japonais à l’égard des locaux) espérait effectivement encore reconquérir le continent, elle ne voulait pas de l’existence de deux entités chinoises qui aurait signifié à plus long terme la reconnaissance de l’indépendance de l’île et cela aurait retiré toute possibilité de reconquérir le continent. Le KMT n’avait que faire des Taïwanais qu’ils considéraient comme des citoyens de second ordre.
+3
AlerterNe soyez pas si agressif, je voulais seulement dire qu’un pays tiers comme la France ne peut reconnaître qu’un seul État chinois, celui du KMT ou celui du PCC. Dès que la République populaire de Chine a été admise à l’ONU, la République de Chine a dû quitter l’organisation.
Allez, maintenant, je parlerai de Formose.
+4
AlerterLes tentatives d’extension du domaine maritime chinois sont uniquement motivées par l’encerclement maritime total de leur pays par nos « grands amis bienveillants ».
Encerclement qui peut mener à un blocus total permettant d’étouffer la Chine, il suffit simplement de regarder une carte de la mer de Chine pour le comprendre.
L’objectif des chinois consiste simplement à se réserver des passages vers la haute mer sans se retrouver totalement encerclés par des archipels insignifiants sur lesquels les « grands humanistes » pourraient sans complexe construire des bases militaires qui bloqueraient totalement toute voie de sortie.
Et les russes font exactement la même chose.
La seule différence, c’est que ces pays voyous mènent cette stratégie « expansionniste » à proximité immédiate de leurs territoires pendant que d’autres s’étendent tout autour de la planète afin de s’imposer comme les maîtres absolus de toutes les voies de navigation planétaires.
En gros, ils s’approprient la totalité des eaux internationales en se contentant simplement d’empêcher les autres d’y pénétrer.
Qui a commencé en premier ?
+31
AlerterRussie, Chine, Iran…
Aujourd’hui, tout le monde a bien compris qu’ils avaient un ennemi irréductible : les USA.
Tout ce que fait la Chine en mer de Chine a un seul but : se protéger des porte-avions Américains.
Ils ont bien retenu la leçon de 96.
La route de la soie a le même but : empecher les Américains de controler leur commerce.
L’Iran fournit un exemple parfait de ce qui arrive à un pays qui ne se soumet pas aux US.
Les USA sont devenus une menace pour le monde entier.
+29
Alerter« Une telle posture s’efforce de promouvoir le développement des normes internationales » affirme M. Labévière.
Les personnes intéressées peuvent étudier ici la position des différents pays concernant le droit maritime.
L’on constatera que les USA ont refusé de ratifier (voire de signer) de nombreuses conventions importantes — à commencer par la plus pertinente en ce qui concerne l’article de M. Labévière : la convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM).
En particulier, les USA refusent les conventions internationales sur la responsabilité civile pour les navires transportant des matériaux fissiles, pour ceux transportant des substances nocives et dangereuses, sur la responsabilité civile et la prévention des dommages dus à la pollution, l’élimination des épaves, les normes de formation et de certification du personnel des bateaux de pêche, le contrôle du ballast des vaisseaux, etc.
La Chine (et la France de même) est loin d’être parfaite, mais fait nettement mieux que les USA lorsqu’il s’agit de « promouvoir le développement des normes internationales » en matière maritime.
La paille, la poutre…
+20
Alerter« …ces deux postures, si elles diffèrent dans leur méthode, rejoignent le même objectif : la primauté du droit sur la force et le fait accompli … Or depuis des années Pékin multiplie des manœuvres d’encerclement de Taïwan… »
Si les Chinois ne passaient pas leur temps à critiquer les manoeuvres d’encerclement de la Corse ou de la Vendée ou de la Seine-Saint-Denis par la France, Labévière ne serait pas obligé de leur faire la leçon sur Taiwan.
Par ailleurs, les Chinois sont coupables d’occuper des îlots non peuplés et situés à proximité de leur pays. La nation exceptionnelle qui promeut « la primauté du droit sur la force » préfère, elle, les îles peuplées situées à quelques dizaines de milliers de kilomètres de ses côtes, afin de faire profiter les habitants de l’honneur d’une déportation totale mise en oeuvre par la nation indispensable.
https://www.youtube.com/watch?v=17OPvurq97I
+0
Alerterla france fait quelque chose avec sa zee maritime 1ere du monde (cocorico) ?!
+5
AlerterJusqu’à une période récente c’était la liberté de navigation pour les puissances occidentales y compris dans des zones contestées.
De nos jours la marine chinoise est presque partout notamment en Méditerranée et en mer Baltic et elle y va en force et durablement.
C’est cette réciprocité que la Chine et la Russie imposent de plus en plus aux marines occidentales qui est mal vu (quand les groupes maritimes chinois et russes auront une présence permanente face aux USA nous verrons si, ils sauront autant pour la liberté de circulation).
L’autre point les états envoient leurs navires sur des points chauds pour vérifier ce qui s’y passe.
Ainsi lors de la destruction du drone par l’Iran, la Russie présente sur place a confirmé que celui-ci avait bien violé l’espace aérien de l’Iran, le silence français veut dire la même chose.
+8
AlerterHoula, voila un article 100% propagande occidentale et OTANnienne.
Il faudrait un livre entier pour développer le sujet mais rapidement :
D’abord n’oublions pas que Taiwan fait parti intégrante de la Chine. Les USA défendent un Taiwan indépendant pour affaiblir un adversaire mais il est légitime pour la Chine de vouloir récuperer Taiwan.
Les tensions en mer de Chine ne sont pas uniquement du à la Chine. Les pays voisins ne sont pas des oies blanches. Si je me souviens bien, c’est le Vietnam qui le 1er a décidé de s’installer sur différents récifs. La Chine n’a fait que suivre le mouvement (avec des moyens supérieur).
La « guerre hors limite » n’est qu’une réponse à la « full spectrum dominance » des Américains par laquelle ils ont énoncé que leur but était la domination totale, sans limite, dans tous les domaines (militaire, technologique, culturel, médiatique, etc, etc)
Accuser la Chine d’installer un « réseau de points d’appuis » avec la route de la soie est totalement stupide. La route de la soie a bien d’autres interets. Et puis quand on voit la liste des bases Américaines réparties dans le monde entier…
Au final, cette histoire de frégate ne prouve qu’une chose : la France est maintenant considérée comme une simple extension des US.
Le pire, c’est que les Chinois ont parfaitement raison sur ce point.
+28
AlerterEffectivement, Taïwan elle-même ne se considère pas comme indépendante – même si il existe un parti indépendantiste – et personne ne la reconnaît comme telle. Le détroit sépare bel et bien entre deux territoires chinois.
En fait il y a deux gouvernements se considérant comme gouvernement légitime de l’ensemble de la Chine et puisque les Américains ont finalement reconnu le gouvernement de Pékin (par Nixon) il se retrouve dans la situation d’une puissance étrangère ayant installé illégalement des bases dans un territoire rebelle. Mais la légalité internationale n’a jamais intéressé les Américains sauf quand ils peuvent s’en prévaloir.
+7
AlerterC’est inexact. Cette situation absurde est largement entretenue par Pékin (c’est la terminologie adoptée par la RPC elle-même). Taïwan ne peut pas changer de constitution pour la simple et bonne raison que Pékin l’interdit et brandit ses centaines de missiles de l’autre côté du détroit à chaque fois qu’un gouvernement insulaire en évoque la possibilité. Le gouvernement de la ROC était ténu par le KMT jusqu’à la levée de la loi martiale en 1987, et pour lui, il était impensable de changer de constitution car ils rêvaient eux-mêmes de reprendre le pouvoir. L’ennui est que depuis, beaucoup d’eau a coulé dans le détroit… Le parti indépendantiste, le DPP, a aussi été le parti d’opposition à la dictature soutenue par les Etats-Unis d’ailleurs. Le plus ironique est que le KMT est devenu « pro chinois » alors qu’il était anti communiste auparavant. Cela étant, la question est plus complexe dans la mesure où certaines minorités, Aborigènes, et Hakkas votent KMT pour contrer l’hégémonie Minans (« taïwanais »), alors que beaucoup peuvent être indépendantistes.
+2
AlerterRien n’est plus faux que les commentaires que je viens de lire dans ce post. Il est compliqué, pour ceux qui vont régulièrement sur place, connaissent des chinois, taiwanais et honkongais, discutent avec eux, de se faire une idée de la situation, alors de l’autre bout du monde…
Je me rend régulièrement pour mon travail en Chine dite continentale (Hangzhou semaine dernière, Shanghai mois dernier), à Taiwan et à Hong Kong.
La plupart des Taiwanais veulent être et rester indépendants de la Chine. Ce sont deux pays distincts avec des mentalités très différentes. Les Taiwanais n’ont pas subi le joug communiste et ont longtemps étés sous influence Japonnaise.
Hongkong célèbre le 22e anniversaire de la rétrocession à la Chine… en manifestant contre les mesures anti-démocratiques que la Chine veut imposer.
De nombreux chinois et hongkongais se démènent maintenant pour obtenir des passeport à Taiwan ou Singapour.
J’ai été surpris des commentaires très négatifs de mes amis Chinois, hommes d’affaire et cadres, sur le durcissement du pouvoir. Plusieurs m’ont dit qu’ils ont aujourd’hui moins de liberté qu’il y a cinq ans.
Si vous allez au Vietnam, vous vous rendrez compte que les Chinois sont détestés (entreprises Chinoises qui se comportent mal avec les locaux, riches Chinois qui « achetent » des femmes vietnamiennes…) et surtout l’appropriation par la Chine des eaux nord vietnamiennes quitte à couler des bataux de pêche vietnamiens.
Il est lamentable de faire l’éloge d’une dictature comme la Chine et de cracher sur les US et la France, des démocraties, bien qu’imparfaites.
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AlerterC’est complètement faux. Taiwan ne fait pas partie intégrante de la République populaire de Chine! C’est le point de vue de Pékin, pas des Taiwanais. Taiwan possède sa propre administration, son propre système scolaire, judiciaire, etc. En termes de légitimité, Taïwan devrait revenir, soit aux Aborigènes, ou aux… Portugais qui ont précédé la présence chinoise (qui n’est qu’un colonisateur au fond). A la différence du Kosovo, de l’Ukraine, Taïwan est un pays prospère qui n’a pas besoin du « grand frère continental ».
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AlerterSidéré je suis ! J’avais une grande estime pour les textes de Richard Labévière jusqu’à ce jour, jamais il n’en avait commis un aussi atlantiste.
A quand la justification de la politique extérieure de Macron ?
Les déceptions se ramassent à la pelle…
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AlerterCe qui est incroyable dans cet article c’est que les menaces de guerres et les atteintes à l’ordre international sont mises sur le dos… de la Russie et de la Chine. La Chine installe UNE base militaire à Djibouti, c’est l’horreur (surtout ne pas rappeler quelles sont les autres bases présentes dans ce pays)! La Russie construit des bases dans la région arctique sur SON territoire, vous n’y pensez pas, c’est une menace sans précédant pour l’hégémonie américaine à qui l’auteur prête sa plume si généreusement.
Car ce ne sont pas des « menaces hybrides » ou des « menaces tous contre tous », mais UN (hégémon avec ses vassaux, mais ce ne sont que des supplétifs) contre tous. La Russie et la Chine ne menacent pas, ils sont sur la défensive face à une agression sans précédent dans tous les domaines aussi bien à leur périphérie (attaques sous faux drapeau, cybercriminalité officiellement admise ou même revendiquée, violation de territoire, sanctions illégales, bases militaires, déstabilisation et coups d’Etat, etc.) qu’à l’intérieur (instrumentalisation des musulmans: Tchétchénie et Xinjiang). Cet article procède de la propagande américaine: nous sommes les bons, les autres sont les méchants et « nous » avons tous les droits. Car nous sommes le DROIT.
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AlerterSe souvenir que les USA occupent militairement 70+ % des pays de la planète, avec plus de 900+ bases militaires, (plus les secrètes, les prisons secrètes, les attaques de drones, la militarisation belliqueuse des réseaux de communication, de la monnaie, de l’espace, du renseignement économique, les violations d’espaces aériens… activités criminelles contre l’humanité qui entre parenthèses sont des sources majeures de pollution, le pentagone et l’outil militaire US n’étant pas comptabilisé dans le calcul des conséquences pour le climat)… vazy la Russie construit 3 bases et la Chine 5…
La France de Macron n’ayant aucun poids nulle part en dehors des beaux quartiers n’entre plus dans la sphère de pouvoirs. se couchera devant les chinois, les saoudiens et autres..
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Alerter« Privilégiant les « guerres couvertes » aux « guerres ouvertes », les stratèges chinois ont inventé le concept de « guerre hors limites », expliqué dans un manuel stratégique5devenu la référence de leurs écoles de guerre depuis 1996 »?
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Cette façon de présenter la guerre hors limites comme étant la doctrine de guerre de la Chine est une grossière imposture qui ne peut que tromper le lecteur. Introduire un concept pour désigner comment l’Empire mène désormais la guerre n’est PAS inventer cette manière de la mener…
Lisez cet ouvrage. Vous constaterez que ses auteurs préconisent en fait un renouveau de la pensée chinoise sur la guerre, SUITE À l’adoption et la pratique, par l’Empire, d’une forme de guerre totale qu’ils désignent comme « guerre hors limites » («unrestricted warfare ») et qu’ils analysent en détail. Tout lecteur de bonne foi reconnaîtra, dans cette analyse, cette manière très particulière de guerroyer qu’a perfectionnée l’Empire, depuis la guerre dite du Golfe. La Chine s’adapte. Elle entend faire face résolument à l’ennemi.
« Une guerre ( la Guerre du Golfe) a changé le monde et la guerre elle-même… Qu’est-ce donc qui a mené à ces changements, de quels types de changements s’agit-il, à quoi mènent ces changements, comment y fait-on face, voilà le sujet de ce livre, ce que nous voulons ici éclairer. »
https://archive.org/stream/Unrestricted_Warfare_Qiao_Liang_and_Wang_Xiangsui/Unrestricted_Warfare_Qiao_Liang_and_Wang_Xiangsui_djvu.txt
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AlerterBizarre ces réactions qui, toutes, oublient le point de départ. Le Vendémiaire, invité par les Chinois, qui passe le détroit de Taïwan tout à fait normalement et dans le strict respect des règles internationales, et qui se fait alors désinviter. C’est une action complètement tordue des autorités chinoises. Celles-ci sont à la manoeuvre pour nous déposséder des notre immense domaine maritime. La France a pourtant maintenu sa souveraineté sur ce domaine au prix d’une lourde charge (les Anglais ont renoncé il y a bien longtemps dans l’océan Indien). Ce domaine sera peut-être l’avenir de nos enfants. Pour une fois, soutenons notre pays quand il est injustement attaqué. Bravo à Richard Labévière pour la clarté de son propos et l’accuser d’atlantisme est tout simplement inepte : toute sa carrière de grand journaliste prouve son indépendance.
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AlerterJ’ignorais que le domaine maritime de la France incluait le détroit de Formose.
Pouvez-vous préciser quels territoires d’outre-mer nous y possédons ?
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Alerter« La France a pourtant maintenu sa souveraineté sur ce domaine au prix d’une lourde charge ». Sur le papier, d’accord avec vous, dans la réalité, avec les compressions budgétaires, il manque à la France 6 frégates pour tenir son rôle.
Ne croyez vous pas que les bateaux de la Royale seraient mieux sur zone de notre domaine maritime plutôt que de servir de poil ç gratter supplétif des ambitions US ?
Je crains que nous n’ayons pas la même lecture du texte. Il est passé dans le détroit où vous comme moi ignorons tout des règles de navigation, et c’est ce fait qui déclencha l’annulation de la présence à la parade. Les 2 choses ne sont donc pas liées comme vous le soutenez.
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Alerter« La France a pourtant maintenu sa souveraineté sur ce domaine au prix d’une lourde charge »
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Heu… lesquelles?
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AlerterLa Russie et la Chine ont bien compris la leçon de ces dernières années :
La France est maintenant considérée comme un simple supplétif des USA.
Difficile de les blamer quand on voit les actions récentes de la France ( attaque de la Libye, déstabilisation de la Syrie, embargo contre la Russie, refus d’honorer l’accord avec l’Iran)
Depuis Sarkozy, la France a perdu tout crédit à l’international.
La France a fait le choix d’être le toutou des USA.
Et vous êtes surpris qu’il y ait des conséquences à ce choix ?
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AlerterAller défendre l’indépendance des eaux internationales dans le détroit de Taiwan c’est aussi expédient que d’aller promouvoir la liberté de déplacement sous les murs de Fleury-Mérogis, ou le droit à la vie des poulets dans la cage aux tigres du zoo…! C’est donc ce que c’est: une provocation. L’excuse de la bonne intention, du droit, de l’humanitaire & Co est, hélas, usée jusqu’à la corde afghane du Kosovo et de la Lybie…Faut pas nous prendre -ni les Chinois!- pour des jambons. Il y a un usage qui permet d’éviter l’ambiguïté du détroit de Taiwan, conservant à tout le monde une face bienvenue et pacifique: prévenir à l’avance par un câble diplomatique. Ce n’est pas une demande d’autorisation (comme pour les diplomates en déplacement dans un pays), c’est une politesse. La France l’a d’ailleurs toujours fait, sauf cette fois-ci, tiens tiens Monsieur Labévière, vous n’en parlez pas! Se baguenauder au nez et à la barbe des Chinois en dehors des us et coutumes non seulement ne défend pas le moins du monde NOS eaux nationales ni une quelconque »liberté de circulation »’ mais nous contraint à une position hostile. Merci du coup de fil des USA (« Allez-y les gars, c’est votre tour »), et belle avancée diplomatique de la France et de l’UE qui par ailleurs bêle vouloir être un interlocuteur indépendant pour la Chine. Une action vaine, que les Chinois ont eu la bonté de ne punir que d’une exclusion de parade (où étaient même les Japonais!) mais qu’ils n’oublieront pas. Diplomatie française toujours au top!
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AlerterMerci pour cette petite précision qui explique mieux que tout l’article l’incident.
Cela prouve bien la stupidité et la forfaiture de la diplomatie Française.
Pourquoi diable la France cherche-t-elle à faire monter la tension entre elle et la Chine ?
Quel interet il pourrait bien y avoir si ce n’est les interets des US ?
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AlerterLa France n’est capable de défendre ses intérêts dans la relation franco-chinoise que dans les domaines où les US s’en moquent: d’où les performances françaises dans le cognac, le pinard en général, le saucisson depuis l’an dernier, dont l’importation en Chine a enfin été autorisée, après moultes et pénibles tractations qui ont occupé toute la diplomatie française locale et beaucoup amusé les Chinois. Le fromage, c’est pas encore gagné…
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Alerter« Cela prouve bien la stupidité et la forfaiture de la diplomatie Française »…
…et la servilité de Labévière, qui ne pouvait l’ignorer.
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AlerterC’est effroyablement douteux de qualifier le détroit de Taiwan d’eaux internationales, Taiwan n’ayant JAMAIS déclaré une quelconque indépendance vis-à-vis de la Chine.
Taiwan selon la doctrine de son gouvernement depuis la guerre civile chinoise est et reste une province de la Chine. Le gouvernement de Taipei et le gouvernement de Pékin ne sont simplement pas d’accord sur la forme que doit prendre ce gouvernement (en fait plutôt qui devrait être au pouvoir parce que bon paye la merveilleuse « démocratie » Taiwanaise et « communisme » Chinois) mais ni l’un ni l’autre ne prétendent être un pays différent (d’où la raison pour laquelle Taiwan n’est PAS reconnu comme un pays par toutes les démocraties et institutions internationales de la planète. Taiwan est de facto traité comme tel mais tout le monde fait bien attention à ce que ce ne soit pas le cas de jure).
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AlerterLa mission principale de la « Vendémiaire » ,n’est -elle pas la surveillance pour le compte des USA des sanctions anti-Corée du Nord?
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