Source : Venezuela info, Alan Macleod, 05-05-2019
La rage médiatique qui a légitimé la répression contre les Gilets jaunes en France aide, par analogie, à mesurer l’étendue du mensonge sur le Venezuela. L’occultation de la base populaire du chavisme et la transformation en “société civile luttant pour la démocratie” d’une minorité nostalgique de l’apartheid, victorieuse à Brasilia et impatiente à Caracas, ont déjà fait l’objet de quelques centaines d’analyses sur ce blog (voir “médiamensonges/propagande/désinformation”). Les médias français étant, avec un retard de quelques heures ou minutes, l’ombre portée des médias privés du Venezuela et des Etats-Unis, on gagne du temps à étudier l’original.
Venezuelainfos
Les médias se rangent du côté de Trump plutôt que du bon sens en qualifiant le coup d’État de » protestation « . Par Alan Mc Leod, de FAIR
L’Histoire semble se répéter au Venezuela, où l’opposition locale de droite a lancé une nouvelle tentative de chasser le Président Nicolas Maduro du pouvoir. Entouré d’une poignée de partisans inconditionnels, Juan Guaidó, président “autoproclamé”… par Washington, a appelé les militaires à se soulever pour renverser le président démocratiquement élu Nicolas Maduro, ce 30 avril 2019. Guaidó, un homme qui ne s’est jamais présenté aux élections présidentielles, avait tenté la même choseen janvier. La droite vénézuélienne a déjà tenté de renverser Maduro et son prédecesseur Hugo Chávez en de nombreuses occasions, notamment en 2017, 2014, 2013, 2002 et 2001.
Bien qu’elle porte les marques évidentes d’un coup d’État – défini comme « le renversement violent ou la modification d’un gouvernement existant par un petit groupe » – les médias états-uniens ont massivement soutenu cette tentative, comme ils l’ont fait dans le passé – (FAIR.org, 1/25/19, 5/16/18, 4/18/02). CNN (4/30/19) a dit aux Etats-Unis qu’il faut “soutenir le peuple” du Venezuela, avant de déclarer explicitement : “soutenir le peuple vénézuélien signifie espérer que Maduro va partir” – répétant ce phénomène étudié par FAIR (1/31/19) qui veut que pour les médias privés, “le peuple du Venezuela” est la minorité (raciste, blanche) qui est d’accord avec le gouvernement états-unien. CNN (4/30/19) a également utilisé les images des paramilitaires de Guaidó (identifiables par leurs brassards bleus) pour illustrer un rapport expliquant que les forces du “dictateur socialiste” Maduro “fauchaient des citoyens dans les rues.”
Pas un Coup d’Etat mais un…
Le cadre perceptif est un puissant outil de propagande. Ne dites pas “bombardement massif” mais “attaque chirurgicale”. Ne dites pas “tortures” mais “techniques avancées d’interrogatoire”. Ne dites pas “droite putschiste” mais “opposition”, ou “société civile”. Dans leurs efforts pour éviter l’usage du terme négatif, bien qu’approprié, de “coup d’Etat” pour décrire les événements qu’ils soutiennent, les médias doivent parfois emprunter des détours bizarres et des voies tordues. Le Washington Post (4/30/19) a employé l’expression confuse de “défi mené par l’opposition et soutenu par les militaires”. Le Post (4/30/19) a aussi publié un article en appui à Guaidó sous le titre “Une tentative de coup d’Etat est-elle en cours au Venezuela ?” Commençons par définir “coup d’Etat” pour voir s’il en existe de “nobles” et “démocratiques”…
D’autres médias ont également refusé d’utiliser le mot le plus logique pour décrire les événements. CBS (4/30/19), Reuters (5/1/19) et CNN (5/1/19) ont choisi le mot “soulèvement” NPR (4/30/19), le New York Times (4/30/19) “protestation”. Yahoo! News a préféré “pari à haut risque” (5/1/19). De son côté le Miami Herald (4/30/19) a insisté sur le fait que la “rébellion militaire” au Venezuela “peut être appelée de multiples manières. Mais ne l’appelez pas une tentative de coup d’Etat.”
Même des médias internationaux comme la BBC (5/1/19), le Guardian (5/1/19) ou Al-Jazeera (5/1/19) n’ont utilisé le terme “coup d’Etat” qu’entre guillemets, en le définissant comme une accusation provenant des autorités gouvernementales que ces médias ont satanisées depuis des années (Extra!, 11–12/05; FAIR.org, 5/28/18, 4/11/19). Et ceci en dépit du fait qu’Al-Jazeera (4/30/19) a rapporté, le jour même du coup d’Etat, qu’Erik Prince, Le PDG de l’entreprise militaire privée Blackwater, a tenté de convaincre Donald Trump de le laisser envoyer 5000 mercenaires au Venezuela pour “chasser” Maduro.
Sténographes du pouvoir
Les raisons de la résistance des médias à user du terme “coup d’Etat” sont à rechercher dans les annonces officielles du gouvernement. Avec autant de crédibilité qu’un homme armé et masqué criant à plusieurs reprises “ceci n’est techniquement pas un hold-up”, le conseiller national à la sécurité John Bolton a déclaré aux journalistes le 30 avril : “clairement il ne s’agit pas d’un coup d’Etat” mais d’un effort du ”peuple vénézuélien” pour récupérer “sa liberté”, que les Etats-Unis “soutiennent pleinement.” De la même manière, le Secrétaire d’Etat et ex-directeur de la CIA Mike Pompeo a annoncé que ce que nous voyons au Venezuela “est la volonté du peuple de changer pacifiquement le destin de leur pays et de passer du désespoir à la liberté et à la démocratie.”
Peu après les commentaires de Bolton, Bloomberg a publié une série d’articles (4/30/19; 4/30/19; 4/30/19), tous d’auteurs différents, pour nous expliquer pourquoi ces événements ne constituaient pas une tentative de coup d’Etat. Et ceci malgré le fait que le reporter de Bloomberg Andrew Rosati a révélé que le leader du coup d’Etat Leopoldo Lopez lui a dit ainsi qu’aux autres médias internationaux, qu’il voulait que les Etats-Unis gouvernent officiellement le Venezuela lorsque Maduro tomberait.
Pompeo a fait des vagues en avril après avoir admis publiquementlors d’un événement à l’université de Texas A&M University qu’il était un menteur en série, un tricheur et un voleur. En tant que directeur de la CIA, a-t-il déclaré, “Nous avons menti, nous avons triché, nous avons volé. Nous avions des cours complets pour ça !” Cela n’a pas empêché les médias de crédibiliser ses déclarations étonnantes faites lors d’une interview par Wolf Blitzer de CNN (5/1/19) selon lesquelles Maduro, qui a survécu à plusieurs tentatives de coups d’Etat et d’assassinats, se trouvait sur le tarmac de l’aéroport pour s’envoler vers Cuba, “prêt à quitter le Venezuela pour de bon”, et n’était resté sur place que sur injonction de la Russie.
Cette affirmation douteuse, non vérifiée et contestée officiellement a fait les titres du monde entier (Daily Beast, 4/30/19; Newsweek, 4/30/19; Times of London, 5/1/19; Deutsche Welle, 4/30/19), sans que sa crédibilité soit vraiment remise en cause.
Ce n’est pas la première fois que les médias suivent la ligne gouvernementale sur un coup d’Etat au Venezuela. Comme je l’ai expliqué en détail dans mon livre, Mauvaises nouvelles du Venezuela : vingt ans de mensonges et de désinformation, les médias états-uniens ont appuyé le coup d’Etat d’avril 2002 contre le président Chavez, utilisant des euphémismes tels que “soulèvement populaire” (Miami Herald, 4/18/02), “troubles” (New York Times, 5/23/02) ou “chute temporaire de Chavez” (New York Times, 4/29/02) pour traiter plus positivement des événements. Ce n’est qu’après qu’un porte-parole de la Maison Blanche usa du terme “coup d’Etat” le 15 avril 2002 que le mot fut fréquemment utilisé dans les médias, ce qui suggère une synergie étroite entre les fonctionnaires gouvernementaux et ceux dont le travail supposé est de leur demander des explications.
Après 12 heures à peine, la plus récente tentative de coup d’Etat semble avoir échoué sous le poids de sa propre impopularité. Selon le New York Times (4/30/19), Guaidó a échoué à réunir un appui suffisant des militaires, son co-mentor Leopoldo Lopez a cherché refuge dans l’ambassade du Chili puis d’Espagne et 25 de ses paramilitaires ont fait de même dans celle du Brésil. Guaidó n’a pas gagné l’appui de la majorité des vénézuéliens qui ont auparavant chassé son cortège de voitures du quartier populaire où il avait essayé d’entrer. Les vénézuéliens ordinaires ont continué à vaquer à leurs occupations ou se sont mobilisés en défensedu gouvernement. Comme USA Today (5/1/19) l’a résumé:
Guaidó a appelé en ce moment les vénézuéliens de réclamer leur démocratie une fois pour toutes. Mais à mesure que les heures se sont écoulées, il est resté seul sur un tronçon d’autoroute avec le même petit groupe de soldats avec lequel il avait lancé l’effort téméraire d’allumer une révolte militaire.
Il semble en réalité que l’appui principal du coup d’État furent le gouvernement américain … et les médias. L’extraordinaire complicité de la presse, qui préfère s’aligner sur la version du département d’État plutôt que d’examiner les preuves empiriques, met en évidence le fait qu’en matière de politique étrangère, il n’y a souvent plus de différence entre l’État profond et le “quatrième pouvoir”.
L’auteur: @AlanRMacLeod est membre du Groupe sur les Médias de la Glasgow University. Son dernier ouvrage “Bad News From Venezuela: 20 Years of Fake News and Misreporting” (Venezuela : 20 ans de mensonges ou d’inexactitudes) a été publié par Routledge en avril 2018.
Source : https://fair.org/home/venezuela-its-only-a-coup-if-the-us-government-says-so/
Traduction de l’anglais: Thierry Deronne
Source : Venezuela info, Alan Macleod, 05-05-2019
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Commentaire recommandé
Comme disait le regretté Plan B : les médias mentent. Librement, sans aucune pression du pouvoir économique ou politique. Ils sont libres de mentir, ils mentent comme ils respirent. Les médias français ont juste un petit décalage par rapport à leurs mentors américains (les délais de traduction, je suppose).
Tout ce que dit M. MacLeod s’applique au Venezuela comme à l’Ukraine (la « protestation » de la place Maïdan).
17 réactions et commentaires
Comme disait le regretté Plan B : les médias mentent. Librement, sans aucune pression du pouvoir économique ou politique. Ils sont libres de mentir, ils mentent comme ils respirent. Les médias français ont juste un petit décalage par rapport à leurs mentors américains (les délais de traduction, je suppose).
Tout ce que dit M. MacLeod s’applique au Venezuela comme à l’Ukraine (la « protestation » de la place Maïdan).
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AlerterMalheureusement nous ne sommes que trop peu nombreux à mon goût, à rester lucide…..mon cher Fritz….
+14
AlerterEt pourtant il suffirait de si peu d’esprit critique !
Un exemple parmi tant d’autres : quels sont les auditeurs de France Info qui se soucient des résultats de la NBA ou de la NFL ? Autour de moi : personne. Pourquoi donc nous les donner sur une antenne étatique française ? N’ont ils rien de mieux pour meubler leur temps d’antenne ?
Sinon il est toujours amusant de regarder MSNBC, ou CNN, le soir: c’est gratuit et ça vous donne les titres de la presse française du lendemain. En plus, mais accessoirement, pour les amateurs de football américain ou de leur championnat de basket c’est plus étoffé..
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AlerterL’ex-directeur de la CIA Mike Pompeo enfonce le clou avec simplicité et clarté histoire de bien se faire comprendre. Que nous soyons d’accord ou pas, sa parole comme celle de son gouvernement c’est la vérité et c’est son combat (kampf, auf deutsch).
Cela se passe aux USA. Certes ce n’est pas nouveau, la différence est que maintenant c’est dit sans contestation possible.
Ici aussi en France, la main de fer est sortie de son gant, on y écrabouille les têtes au propre et au figuré, E. Macron ne changera pas de cap, Castaner reste à son poste, la majorité signe absolument tout ce qu’on lui demande de signer, le référendum ils s’en occupent, la liquidation de l’état tel que nous l’avions construit suit son cours…
Europa! Europa!
Lorsque le pouvoir utilisant ses innombrables relais en est là, on ne peut pas dire; je ne savais pas.
+29
Alerter–
qu’en matière de politique étrangère, il n’y a souvent plus de différence entre l’état profond et le « quatrième pouvoir ».
–
Tout est dit.
Les guillemets autour de 4e pouvoir sont de l’auteur.
+9
AlerterN’oublions pas le coup d’État militaire au Honduras, qui bien sûr «n’en était pas un » (« a non-coup military coup »)… non plus que la « révolution » — rien de moins… ??du Maidan!
Rien de nouveau.
+9
AlerterEncore un coup des complotistes !
***************************************
Un plan détaillé du « COMMANDEMENT SUD DES ÉTATS-UNIS »
daté du « 23 FÉVRIER 2018 » a été publié sous le titre
Plan pour renverser la dictature vénézuélienne, « Coup de maitre »
est présenté ici complet
https://off-guardian.org/2019/05/02/leaked-usas-feb-2018-plan-for-coup-in-venezuela/
+3
Alerterextraits :
Encourager l’insatisfaction populaire en augmentant la rareté et la hausse des prix des denrées alimentaires, médicaments et autres biens essentiels pour les habitants. rendant plus pénibles et douloureuses les pénuries des principales marchandises de base. » …
l’intensification de la sous-capitalisation du pays, la fuite de devises étrangères et la détérioration de sa base monétaire, entraînant l’application de nouvelles mesures inflationnistes. » …
Entraver totalement les importations, tout en décourageant les investisseurs étrangers potentiels afin de rendre la situation plus critique pour la population. » …
l’obligeant à commettre des erreurs qui engendrent une plus grande méfiance et un rejet à l’échelle nationale « …
L’assiéger, le ridiculiser et le faire passer pour un symbole de maladresse et d’incompétence. pour l’exposer comme une marionnette de Cuba. » …
Faire appel aux alliés nationaux ainsi qu’à d’autres personnes insérées de l’étranger dans le scénario national afin de générer des protestations, des émeutes et l’insécurité, des pillages, des vols, des agressions et des détournements de navires ainsi que d’autres moyens de transport, avec l’intention d’abandonner ce pays en crise par toutes les frontières et autres moyens possibles, mettant ainsi en danger la sécurité nationale des pays voisins. Causer des victimes et tenir le gouvernement responsable de leurs actes. magnifiant, devant le monde, la crise humanitaire à laquelle le pays a été soumis. »
Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator
+17
AlerterJ’attends avec impatience le moment où un état lassé des intrigues et des méfaits US se décidera d’appliquer cette « si belle politique » à l’intérieur des USA.
Je pense qu’il ne faudrait pas un très gros effort pour transformer ce pays en un véritable bourbier pour ses élites, certains états étant déjà au bord de la sécession.
Et comme l’immense majorité des citoyens de ce pays sont armés et prêts à se battre pour défendre leurs intérêts ou leur « foi » une petite étincelle au bon endroit pourrait entraîner un brasier monumental.
Croyez-vous que tous ceux qui ont des boulots de merde sous-rémunérés et qui doivent de plus héberger leurs parents sans retraite, rembourser les études de leurs enfants tout en les hébergeant aussi car ils ne trouvent pas de job, sans compter toutes les victimes de la magouille des Subprimes seraient disposés à défendre au prix de leur vies un système qui les écrase chaque jour un peu plus ?
Je suis certain que les russes et les chinois ont dans des cartons des plans prêts à exploiter le filon et à l’activer si les USA viennent les titiller un peu trop près de leurs frontières.
Guerre asymétrique qui pourrait s’avérer désastreuse pour TOUS les pays occidentaux si bien « inspirés » par le Dieu USA.
Combien de milliardaires partis de rien à chaque génération ?
Pas beaucoup. La plupart des « visionnaires » étaient des fils à papa et on fait fortune en pillant sans remords les idées des autres en en se les appropriant.
Le plus bel exemple est bien « l’idole des jeunes » : Bill Gates. cherchez les relations entre sa mère et le PDG d’IBM.
+6
AlerterS’il se créé régulièrement des milliardaires il se créé simultanément autant de pauvres.
Il y a qui,je parle des milliardaires qui cherchent des zones hors USA de repli.
Ils ont conscience que le dégradation de la vie du plus grand nombre ne peut et n’est pas illimitée.
La police est dotée d’engins militaires et blindés légers,et les très riches ont la manie nouvelle du blockhaus dans le pays ou en Nouvelle Zélande par exemple.
La NZ a ,compte tenu de l’invasion » étrangère » forcement ,interdit la vente de terres aux étrangers(vérification à faire de l’application)
+0
AlerterLa politique de Nicolas Maduro est désastreuse. Son parti politique a été sévèrement battu aux élections législatives. Mais il s’est opposé à tout par des manœuvres bureaucratiques et/ou anticonstitutionnelles. La situation n’est plus désastreuse, elle est dramatique. Lisez ce qu’en dit Carlos Tablante,qui a été le fondateur du parti MAS (socialiste) de l’état d’Aragua.
http://carlostablante.com/carlos-tablante-todos-somos-la-asamblea-nacional/
+0
AlerterMaduro est président,au pouvoir légalement, compte tenu de la constitution.
Les élection au Vénézuela sont gérées par un organe indépendant du gouvernement,un quatrième pouvoir.
2000 observateurs internationaux ont surveillé l’élection sans qu’une seule observation négative ait été exprimée.
L’anti démocratisme et le fascisme ne sont pas de son fait.
S’agissant de la politique menée,il y a eu des erreurs dont les conséquences ne sont pas la situation actuelle du pays.
Un blocus économique est organisé par l’extérieur.
Le pétrole est la denrée qui a provoqué le plus de coups d’état et de morts!
+6
AlerterPourquoi vous ne parlez pas de l’assemblée constituante constitué des seuls chavistes ? Pourquoi ne parlez vous pas de la gestion désatreuses du pays par Chavez et Maduro qui l’a conduit à la ruine? Pourquoi ne parlez vous pas des fautes de cette pseudo révolution qui cache une corruption galopante?
Peu importe qui est Guaido, que les américains (ou les russes ou les chinois) veulent prendrent le controle du vénézuela. Le peuple meurt chaque jour de malnutrition d’absence de soin. Renseignez vous avant de soutenir des meutriers qui n’ont de socialistes que le nom.
+0
Alerter@ Luke // 31.05.2019 à 12h25
Vous relayez les poncifs de la presse mainstream, pourquoi pas, mais souffrez qu’il y ait d’autres sources d’informations.
La question n’est pas de savoir si Gaido est ceci ou cela, mais d’arrêter de « prétendre importer la démocratie » à coup de canon et de blocus économique. Oui il y a de la corruption en Amérique du sud, mais pas spécifiquement au Venezuela. Et non, il importe de savoir que les Etats-Unis d’Amérique du Nord « veulent prendre le contrôle » du Venezuela, comme il est attesté qu’ils le font partout en Amérique du sud par la déclassification de leurs archives étatiques.
Pour ma part je consulte notamment la page de Thierry Deronne, ce journaliste belge qui vit au Venezuela depuis plus de vingt ans.
https://venezuelainfos.wordpress.com/
+0
AlerterLe Venezuela est un pays qui organise régulièrement des élections et dans lequel la majorité des médias
sont aux mains d’intérêts privés ouvertement dans l’opposition.
Ceci n’empêche pas de constater l’existence d’une « nomenklatrura » à tous les niveaux de l’Etat.
L’élection législative de 2015 qui a donné la majorité à l’opposition au parlement en est une illustration.
L’opposition a refusé de reconnaitre l’invalidation de trois de ses élus par la commission électorale pour fraude.
Même sans ces trois sièges elle serait restée majoritaire, (en attendant une nouvelle élection)
mais elle a choisi l’épreuve de force et de ne pas respecter la loi.
Le parlement ne peut siéger avec des députés invalidés en son sein, j’espère que vous en conviendrez,
d’où la crise institutionnelle qui en a suivi.
La vacance du pouvoir législatif est du seul fait de l’opposition
qui par ailleurs n’a pas hésité à déclarer qu’elle se donnait 6 mois pour sortir Maduro
et à voter une loi d’amnistie dont les attendus en disent long sur les actes qui ont précédés l’élection.
Je serai curieux de connaitre l’avis des donneurs de leçon de démocratie si l’opposition parlementaire en France
lors des précédentes cohabitations avait déclaré du haut du perchoir qu’elle se donnait 6 mois pour sortir le Président de la République,
Chirac sous Mitterrand, Edouard Balladur sous Mitterrand et Lionel Jospin sous Chirac.
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Alerter@ Luke // 31.05.2019 à 12h25
Le Venezuela est un pays qui organise régulièrement des élections et dans lequel la majorité des médias sont aux mains d’intérêts privés ouvertement dans l’opposition.
Ceci n’empêche pas de constater l’existence d’une « nomenklatrura » à tous les niveaux de l’Etat.
L’élection législative de 2015 qui a donné la majorité à l’opposition au parlement en est une illustration.
L’opposition a refusé de reconnaitre l’invalidation de trois de ses élus par la commission électorale pour fraude.
Même sans ces trois sièges elle serait restée majoritaire, (en attendant une nouvelle élection)
mais elle a choisi l’épreuve de force et de ne pas respecter la loi.
Le parlement ne peut siéger avec des députés invalidés en son sein, j’espère que vous en conviendrez,
d’où la crise institutionnelle qui en a suivi.
La vacance du pouvoir législatif est du seul fait de l’opposition qui par ailleurs n’a pas hésité à déclarer qu’elle se donnait 6 mois pour sortir Maduro et à voter une loi d’amnistie dont les attendus en disent long sur les actes qui ont précédés l’élection.
Je serai curieux de connaitre l’avis des donneurs de leçon de démocratie si l’opposition parlementaire en France lors des précédentes cohabitations avait déclaré du haut du perchoir qu’elle se donnait 6 mois pour sortir le Président de la République, Chirac sous Mitterrand, Edouard Balladur sous Mitterrand et Lionel Jospin sous Chirac.
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Alerter… / / / … suite . . . / / / . . .
Par ailleurs voici une longue liste de méfaits vérifiables :.
https://www.romainmigus.info/2019/01/chronologie-des-sanctions-economiques.html
Ca n’explique pas tout mais il est bon de les avoir en tête.
Ces considérations ne font pas de Maduro un démocrate ou un socialiste, mais souffrons que chaque peuple s’autodétermine.
Prétendre apporter la démocratie à coup de guerre ou de révolution de couleur ou d’asphyxie économique ou dernièrement de convoi humanitaire auquel même la Croix-Rouge a refusé de participer, n’est pas plus tolérable hier qu’aujourd’hui.
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