Source : Boursorama, Olivier Berruyer,
Ils repartent en flèche. Les dividendes versés par les plus grandes entreprises mondiales à leurs actionnaires ont augmenté de 7,7 %. Alors qui sont les entreprises qui gâtent le plus leurs actionnaires ? Pourquoi ont-elles décidé d’être aussi généreuses ? Est-ce que cette envolée des dividendes cachent une certaine frilosité ? Analyse d’un phénomène avec Olivier Berruyer, auteur du blog Les Crises. Ecorama du 20 février présenté par Jérôme Libeskind sur boursorama.com
Source : Boursorama, Olivier Berruyer,
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Commentaire recommandé
1250 Milliards de dollars de dividendes!
ça fonctionne drôlement bien la théorie du ruissellement si chère à Macron, sauf qu’elle est dans le mauvais sens !
22 réactions et commentaires
Ce qui est inquiétant c’est que les entreprises de l’économie du réel rachètent leurs actions et gonflent le prix de leurs actions quitte à sacrifier tout investissement, pendant que les instituts financiers se versent des dividendes monstres du fait de la hausse de la bourse (en partie et pour simplifier) , alors que les banques centrales déversent des milliards pour alimenter ce cercle vicieux qui ne bénéficie qu’à une minorité mais qui a terme sacrifie l’économie réelle ainsi qu’une majorité.
Tout ce mécanisme est si complexe que personne ne peut réaliser ce qui se trame espérons qu’un blogueur pourra trouver le moyen d’expliquer de manière situatmplecet explicite ce qui se passe pour que tout un chacun puisse réaliser la situation.
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AlerterEuh … je trouve qu’Olivier Berruyer (entre autres) le fait plutôt bien … après ça, peut-être que je crois seulement avoir compris. Mais il me semble qu’il a bien dit clairement que l’augmentation des dividendes complètement décorrélée de la croissance de l’économie réelle allait inéluctablement provoquer à terme de gros soucis en terme d’investissement.
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Alerter1250 Milliards de dollars de dividendes!
ça fonctionne drôlement bien la théorie du ruissellement si chère à Macron, sauf qu’elle est dans le mauvais sens !
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AlerterD’une certaine manière et sans vouloir être provoquant, elles redistribuent (en partie seulement – nous sommes d’accord) les impôts qu’elles ne paient plus. Le problème étant qu’en France, vue la faible participation des français aux marchés boursiers, la majorité de des dividendes versés par des sociétés (encore) domiciliees en France n’atterrissent pas en France.
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AlerterOui, la théorie, c’est un ruissellement de haut en bas. Sauf que là, on a une mousson de bas en haut…
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AlerterLes dividendes versés par les entreprises francaises seraient plutot stagnation depuis au moins 2 ans. Bonne nouvelle?
Domage qu’on n’ai pas eu un mot sur l’evolution du chiffre d’affaire et du taux de profit, mais je comprends, 1000 milliards ca en jette, ca fait son petit effet, on va pouvoir geindre au café ce matin
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AlerterChez boursorama même les blogueurs sont des patrons…a quand le turbo-call sur les crises ?
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AlerterBonjour
« Royal Dutch Shell est un gros pourvoyeur de dividende » (Libeskind). Or le secteur pétrolier en général sous-investi massivement (Shell : -25% sur 2014-2015, -16% 2015-2017).
Perte des compétences en interne + baisse des investissements + gisement coûteux à exploiter (peak oil des conventionnels en 2006) = risque de contrainte sur l’approvisionnement futur dans un contexte d’endettement ne permettant pas de se fournir un baril à plus de 100$ (90$?, 80$?, …)
La question de l’opposition investissement/dividende n’est pas le bon prisme, Il me semble que les « exigents » investisseurs sont plus dans l’optique de « presser le citron » tant qu’il y a encore un peu de jus…. et après moi le déluge (quel que soit le secteur économique).
http://www.energie.sia-partners.com/20160512/crise-petroliere-comment-le-sous-investissement-daujourdhui-prepare-t-il-la-rarete-de-demain
https://www.lemonde.fr/economie/article/2015/01/29/shell-va-reduire-ses-investissements_4565604_3234.html
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AlerterDans cette société française bénie des dieux et « gouvernée » par Jupiter il est inconcevable, rentabilité oblige, d’augmenter d’un seul petit centime d’euro les salaires de ceux qui créent les richesses …
Par contre il est tout à fait normal que le PDG déjà multi-millionnaire voire milliardaire puisse voir ses revenus augmenter de 30% …
Voir l’immense « sacrifice » consenti par le PDG de Renault sur injonction de Jupiter lui-même …
Cela relève du Coluche ou Le Luron coté « crédibilité » et ce ne serait pas une fake news …
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AlerterLes dividendes sont du vol au détriment des travailleurs des entreprises par action. Il faut donc supprimer l’actionnaire et les actions pour que le profit soit répartis entre les travailleurs en fonction de leur qualification dans le travail fourni. Un PDG ou un directeur d’entreprise doit être un apôtre qui permet à chaque salarié de se sentir bien au travail pour produire la qualité et recevoir le fruit de son travail sans aucune jalousie de l’un ou de l’autre de ses compagnons d’entreprise. Cela étant dit l’humanité a encore beaucoup de progrès à faire pour obtenir ce type d’entreprise avec un directeur au service de tous et non pour sa pomme .
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AlerterVous décrivez là un phalanstère ou un monastère cistercien… remarquables exemples d’unités économiques humanistes mais bien rares…
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Alerterwiki : Un dividende élevé n’est pas forcément perçu positivement parce qu’il arrive que des entreprises en difficulté paient de forts dividendes afin d’augmenter artificiellement leur valeur.
En gros, un dividende cela vous donne la température, sauf que parfois celui-ci est mis avec son emballage et qu’à la fin vous avez [Modéré] désolé je sors .
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AlerterPierre Gattaz : » les dividendes, c’est merveilleux, c’est magnifique, parce que ça rémunère des risques « . Ah, oui ? Qui supporte le risque de perte le plus probable, est-ce bien les actionnaires ? Vu l’évolution des dividendes dans le temps, c’est grotesque. Parlez-en aux gens qui enquillent des CDD, pour ne citer qu’eux.
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AlerterGattaz est incroyable.
Le MEDEF est fabuleux!
Le MEDEF a à sa tête un héritier, qui succède à une héritière, qui elle même succédait à à un héritier.
Et ces gens vous parlent de risques, d’entreprises, etc… La seule chose qu’ils aient jamais entrepris, le seul risque qu’ils n’aient jamais pris, c’est de toutes évidences le risque de naitre.
Les mots ont un sens : ils n’ont jamais entrepris quoi que ce soit… Ils sont nés, puis ils ont hérité.
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AlerterOui tout cela c’est vrai mâââme Michu, mais ce qui est moins dit c’est que les grands actionnaires sont principalement les caisses de retraite. Alors pourquoi se priver de se tirer des balles dans les pieds ?
Signé : la Mite railleuse.
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AlerterC’est bien pour ça que les systèmes de retraite par répartition sont dans le collimateur ou ont été démantelés ou réduis à presque rien dans beaucoup de pays : ça augmente le montant des capitaux investis sur les « marchés financiers ».
Le démantèlement des systèmes de retraite a été au cœur de l' »explosion des marchés » depuis les années 80. Ça a largement contribué a alimenté la bulle inflationniste qui les constitue. C’est bien l’inflation dans l’économie virtuelle : ça permet d’utiliser la monnaie de singes qu’elle génère dans l’économie réelle… Jusqu’à ce que ça pète…
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AlerterVisiblement, vous ne voyez pas le probleme de la gestion de la retraite par répartition, ce qui vous permet de juger que la retraite par capitalisation est forcément un mal.
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AlerterQuel problème?
La retraite par répartition est une question politique. Si il y a une volonté politique pour qu’elle soit pérenne, elle sera pérenne.
La retraite par capitalisation dépend des « marchés ». Un crack et vous êtes lessivé. Et un crack, ça arrive souvent…
Les premiers systèmes de retraite instaurées à la fin du XIXième (par les syndicats qui ne voyaient pas d’autres moyens) ont été baptisés « retraite des morts », parce que les gens ne la percevaient jamais : les fonds étaient partis en fumée lorsqu’ils partaient en retraite.
Pour qu’un système par capitalisation fonctionne, il faut que le système financier soit stable pendant la période des cotisations et celle des pensions. Soit sur une période de plus de 60 ans, donc. Impossible. Ça n’est jamais arrivé.
C’est pour ça qu’on a inventé le système par répartition…
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AlerterPar contre, les gens qui vivent du système boursier ont tout intérêt à briser les systèmes par répartition (qui ne leur rapport rien) et promouvoir les systèmes par capitalisation (qui leur rapporte beaucoup).
De plus, comme je l’ai écrit plus haut, les flux de capitaux drainés par les salariés lambdas à qui on impose un système par capitalisation font énormément gonfler la capitalisation boursière. Et c’est pas perdu pour tout le monde…
Ça explique pourquoi beaucoup de lobbyistes tournent autour de la Commission Européenne pour promouvoir le système par capitalisation. Ce qui explique aussi que la Commission impose aux États des allongement du temps de travail avant la retraite et autres mesures pour limiter le systèmes par répartition. Les systèmes par capitalisation prennent le relai pour ceux qui en ont les moyens (retraites complémentaires, etc.).
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AlerterQue d’indignations…ben vous savez quoi,moi,ça me fait marrer( un peu jaune,mais quand même). Ce tournant a été pris à la fin des années soixante. Vous savez,ces années phares « des libertés » et du succès d’un Foucault et de ses théories fumeuses et libertariennes…ceux qui geignent aujourd’hui devant ces phénomènes ultraliberaux sont certainement ceux qui ont applaudi des deux mains les disparitions,vécues comme une liberation(sic!) des règles sociales « contraignantes…sans se rendre compte,ces c…..s, qu’ils ouvraient grande la porte à tous les individualistes forcenés,y compris les supranationales. Qui à travers l’école de Chicago ont dressé une statue a des penseurs(resic) comme des Foucault….vous avez chanté ? Eh bien dansez maintenant…mdr!
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AlerterBon, la somme des dettes privées et publiques du monde est 3 fois supérieure au PIB monde. Qui lui même est, disons, entaché d’une certaine opacité. Donc tout cela va forcément péter, mal probablement, et en attendant, ceux qui touchent des dividendes se dépêchent d’en engranger afin de, vite, les transformer en « économie réelle » avant perte générale. L’exemple des années 20 de la brouette de marks permettant d’acheter le pain le matin contre deux brouettes l’après-midi reste toujours pertinent.
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Alerter« Bon, la somme des dettes privées et publiques du monde est 3 fois supérieure au PIB monde. »
Bon, la somme des créances publiques et privées est 3 fois supérieure au PIB du monde alors? On m’a cependant dit quelques fois que c’est plus l’intérêt que le principal qui motive les (gros) créanciers; m’aurait-on menti?
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