Signe des temps…
Source : France Info, L’Oeil du 20 heures, 06/04/2018
À l’école, une sortie de classe, en général, c’est une visite de musée, la découverte d’un monument ou d’une pièce de théâtre. Mais aujourd’hui, c’est dépassé : des écoles publiques emmènent aussi vos enfants… dans des magasins Apple ! Pour la marque à la pomme, quels bénéfices à votre avis ?
Sur son site, voilà ce que propose la marque dans ses 20 magasins français : des sorties de classe gratuites, dès 5 ans, à l’initiative des écoles. La promesse ? Offrir aux élèves “des vitamines pour la créativité”, pour « une journée qu’ils n’oublieront jamais.”
Intrigués, nous avons demandé à filmer l’une de ces sorties : Apple a refusé. Nous décidons donc de nous y rendre en caméra cachée, en nous faisant passer pour un enseignant intéressé par la démarche.
Ce jour-là, en région parisienne, nous suivons une classe de CM2 d’une école publique. Et à peine arrivés : haie d’honneur des employés, applaudissements, musique à fond… Les élèves sont accueillis exactement comme des clients pour l’ouverture d’un nouveau magasin.
Dès le début, les enfants reçoivent un cadeau : un t-shirt jaune, orné du logo de la marque. “Je croyais qu’on n’avait pas le droit au placement de produits à l’école ?”, s’étonne spontanément un élève.
Un cours encadré par des formateurs… et par des vendeurs
Pendant deux heures, la classe suit une initiation au codage informatique, sur des tablettes de la marque. Du matériel disponible en quantité, des encadrants nombreux : c’est ce qui a séduit l’institutrice. « Il y a quatre formateurs, ils sont professionnels, ils connaissent chaque petite chose, ils peuvent vraiment aider”, plaide l’enseignante, qui a prévu en tout cinq sorties Apple pour sa classe.
Quatre formateurs… dont deux sont en réalité des vendeurs, qui utilisent pour le cours un robot vendu en boutique. Les élèves doivent le programmer pour qu’il suive un parcours.
L’effet « Waouh »
Nous avons montré ces images à Franck Lalieux. Il travaille pour l’enseigne et il a déjà encadré l’une de ces sorties de classe. Il affirme reconnaître là une technique qui, en interne, a un nom. “On appelle ça l’effet Waouh chez Apple. C’est l’idée d’émerveiller le client tout de suite sur un produit de lamarque, explique ce délégué CGT chez Apple Retail. C’est cet effet qui pousse la personne à acheter. »
Et, à écouter les vendeurs, ça marche. « Il arrive parfois que les élèves reviennent avec leurs parents, confie l’un d’eux. Les enfants aiment bien les accessoires qu’on leur a fait découvrir. Ils sont contents d’avoir ça à la maison.”
« C’est une vitrine pour nos produits »
Lors d’une autre sortie que nous avons suivie, un employé va plus loin. “Ça fait une super pub pour nous, admet ce vendeur. Si jamais ça peut déboucher sur des ventes de classes d’iPad, oui, pourquoi pas. Forcément, c’est une vitrine pour nos produits.”
Une sortie de classe dans une vitrine commerciale ? Nous avons contacté le directeur de l’école. « Une sortie sur le codage, ça rentre dans les programmes, donc je l’autorise, justifie-t-il. Le fait que ça se passe dans un Apple Store m’a un peu posé question, c’est du privé, y a un côté publicité. Mais les élèves ne repartent pas avec des flyers non plus ! »
Avec des flyers, non, mais, en plus des t-shirts, le magasin offre aux enfants une clé USB en forme de bracelet… siglé de la marque, évidemment.
« Pas besoin d’Apple pour enseigner »
Inacceptable pour Paul Devin. Cet inspecteur de l’Éducation nationale s’appuie sur un document de 2001 : un « Code de bonne conduite » pour les professeurs. « Ce document rappelle à tous les enseignants ce qu’est le principe de neutralité. C’est-à-dire qu’un fonctionnaire, dans l’exercice de ses fonctions, ne peut pas faire de la promotion pour un objet commercial, s’indigne le secrétaire général du SNPI-FSU. Il n’y a pas besoin d’Apple pour enseigner. »
Et les parents concernés, qu’en pensent-ils ? Ils ont signé une autorisation de sortie mais, devant l’école, la démarche ne fait pas l’unanimité. « C’est fâcheux que l’école publique devienne un laboratoire pour des expérimentations commerciales », s’étonne ce père de famille après avoir accompagné son fils en classe. « Pour moi, Apple Store, ça reste un magasin, je ne vois pas pourquoi mon fils irait dans un magasin, ça me dérange », estime une mère.
La mairie propose pourtant les mêmes cours
D’autant qu’une autre solution existe. À Paris, une mairie d’arrondissement propose aux écoles publiques des cours de codage informatique gratuits, dispensés dans les classes par des employés municipaux. Plusieurs écoles ont dit oui. D’autres ont préféré la boutique…
Le ministère de l’Éducation promet d’examiner ces sorties en détail. La marque, elle, assure qu’elles sont avant tout pédagogiques et réfute toute visée commerciale.
Source : France Info, L’Oeil du 20 heures, 06/04/2018
Suite à ce reportage, le ministre a arrêté ces visites (source).
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Commentaire recommandé
Je suis atterré par l’attitude du directeur de l’école et de l’enseignante. Apple est dans son rôle (même en mentant comme un vendeur de tapis..); l’inspecteur et le ministère aussi pour une fois. Mais le directeur et l’enseignante!? Qu’ont ils dans le ciboulot? Cette historiette est un symptôme d’un mal plus grave. Ne pas savoir distinguer le « bon choix » dans un cas si simple, balisé à la fois par des valeurs partagées de façon évidente (« béé je me suis un peu posé la question (kameme)) mais aussi par la loi… Comment cela se passe t il quand nous arrivons à des sujets plus subtils ou plus sensibles ?
Un peu trop de ces zigotos et les parents ne voudront plus mettre leurs enfants à l’école publique.
Et malheureusement on y vient. Trop de collègues faux modernes jugent utile d’utiliser fessedebook (car ils n’ont rien de sexy à vendre aux élèves ?) ou les services de « clouds » de gogole par exemple (en classe je précise). Stupide et scandaleux d’après moi. Normal et moderne pour eux.
43 réactions et commentaires
Oui, mais maintenant, au moins, ils sont incollables sur l’obsolescence programmée… sauf les cancres bien sûr.
… eux finiront « à la commission » en CDD à l’Apple Store™
+7
Alerterd’un autre côté, je trouve que c’est un bon processus d’intégration des enfants dans la société du futur… car il ne faut pas se faire d’illusion, si ils sont formatés par Apple plus tôt, alors ils ont de meilleures chances d’épanouissement personnel et professionnel quand ils seront grands.
Les gens consomment ds BD, du jazz, du cinéma et autres, en ayant l’impression que c’est mieux que Appel et Facebook… c’est juste du mépris social et générationnel… et scientifiquement c’est totalement faux, vu que tout le monde sait bien que cette soi-disant culture moderne n’est que le produit de l’industrie du diverstissement américain pour formater les masses, les peuples, les rêves, les désirs et les consciences.
Donc au total, il n’y a pas de différence entre le jazz, Hollywood et cette démarche d’Apple. Eisenhower disait : « le jazz est le meilleur ambassadeur de l’Amérique ». Et James Byrnes qui a introduit Hollywood en Europe en échange du Plan Marshall : « le cinéma précède les affaires ». Je ne vois pas la différence. Ca fait longtemps qu’il n’y a plus de culture populaire autonome, produite par le peuple indépendament de l’infulence de l’industrie du divertissement. Personnellement, ça ne me choque plus.
+1
Alerter« Suite à ce reportage, le ministre a arrêté ces visites. »
C’est pas de chance. Les reportages devraient être mieux surveillé.
« La marque, elle, assure qu’elles sont avant tout pédagogiques et réfute toute visée commerciale »
Si la marque le dit c’est que c’est vrai. Apple aime les enfants, depuis des années Apple leur offre le meilleur « système d’exploitation ».
https://www.amnesty.org/fr/latest/campaigns/2016/06/drc-cobalt-child-labour/
https://www.zdnet.fr/actualites/un-etudiant-americain-denonce-les-conditions-de-travail-dans-les-usines-d-un-prestataire-d-apple-39851266.htm
+24
AlerterDans le même ordre d’idées:
Comment un état pour ses écoles, le CSA pour les médias, peuvent-ils permettre la publicité gratuite et permanente pour une société privée qui plus est agit contre leurs intérêts et néfaste de surcroît.
En revanche, démarchez les écoles, des classes, accédez aux médias pour faire la pub gratuite de votre petite entreprise, vous vous ferez expulser très rapidement.
Je ne comprends pas qu’un particulier ou une organisation n’ait pas encore saisi la justice pour dénoncer cette illégalité.
Fessebouc n’est pas une organisation de bien public que diable ! Interdisons qu’on la cite gratuitement du moins.
+9
AlerterEt les parents ?? ils laissent faire ? à moins-ce que les conseils de classe soient corrompus eux aussi par Apeule….
+2
AlerterQuand on voit que Steve Jobs interdisait à ses enfants l’usage des tablettes, on voit mieux le delta entre cette volonté « d’éduquer » les masses et la volonté de préserver ses propres enfants des risques de l’usage de ce type de technologie :
https://www.lepoint.fr/high-tech-internet/les-enfants-de-steve-jobs-prives-d-ipad-20-09-2014-1865015_47.php
http://www.psychologies.com/Culture/Ma-vie-numerique/Articles-et-Dossiers/Trop-d-ecrans-l-alerte/Trop-d-ecrans-les-risques-pour-les-enfants
+18
AlerterPoint que de nombreuses personnes remarquent. Mais paradoxalement, perdure ce quasi-émerveillement que les adultes ont devant un enfant qui actionne un tas de « bidules » comme si ça lui apprenait à comprendre quelque chose. L’argument tranquillisant sur « l’enseignement du codage » ne me convainc pas du tout. Déjà, la proportion de possesseurs de smartphones et de « i-trucs » qui fait du codage, mmm… Ensuite j’ai l’impression que très souvent, même dans d’autres contextes, les journalistes mélangent les petits jeux ludo-éducatifs (pouvant être néanmoins intéressants) avec le codage informatique. On ne peut pas faire du codage informatique, même simple, entre 5 et 8 ans!
+4
AlerterOn peut faire du codage informatique entre 5 et 8 ans. Avec une ambition très modeste certes, on parles de pédagogie pas de production.
J’ajouterais que l’informatique c’est le traitement logique de l’information, et ce n’est pas le domaine exclusif des ordinateurs. Avant l’utilisation généralisé des machines logiques, on avait inventé les bouliers, les tourniquets a fiche, et le plan comptable français, qui sont totalement dans le domaine du calcul, du classement et du traitement logique de l’information.
+1
AlerterPardon ! J’avais cet âge pour ma part quand j’ai commencé à découvrir le GFA-Basic, alors merci quoi. Apprendre la programmation, ça n’a rien à voir avec ce qu’il font, ok. Mais non, ce n’est pas impossible, et c’est même plutôt souhaitable de développer une pensée logique dès le plus jeune âge. Après, je pense que si l’école veut enseigner correctement la programmation, qu’elle commence par des jeux de logique et l’enseignement des maths, puisque la partie « programmation », ça n’est que la transcription en instruction d’un schéma logique..
+2
AlerterJe suis atterré par l’attitude du directeur de l’école et de l’enseignante. Apple est dans son rôle (même en mentant comme un vendeur de tapis..); l’inspecteur et le ministère aussi pour une fois. Mais le directeur et l’enseignante!? Qu’ont ils dans le ciboulot? Cette historiette est un symptôme d’un mal plus grave. Ne pas savoir distinguer le « bon choix » dans un cas si simple, balisé à la fois par des valeurs partagées de façon évidente (« béé je me suis un peu posé la question (kameme)) mais aussi par la loi… Comment cela se passe t il quand nous arrivons à des sujets plus subtils ou plus sensibles ?
Un peu trop de ces zigotos et les parents ne voudront plus mettre leurs enfants à l’école publique.
Et malheureusement on y vient. Trop de collègues faux modernes jugent utile d’utiliser fessedebook (car ils n’ont rien de sexy à vendre aux élèves ?) ou les services de « clouds » de gogole par exemple (en classe je précise). Stupide et scandaleux d’après moi. Normal et moderne pour eux.
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AlerterCe fut aussi ma première pensée au terme de cette lecture: mais qu’ont-ils dans le crâne ces profs?
Du coup cela m’a rappelé ces articles sur le déclin du QI en France, entre autre expliqué par l’émigration de nos brillants diplômés.
De plus depuis 40 ans ce n’est pas seulement le niveau de nos élèves (dont sont issus les nouvelles générations de profs) qui tutoie le fond du trou mais celui de ceux qui sont censés les en extraire.
Cet article illustre assez bien la fuite de nos cerveaux, dans tous les sens du terme.
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Alerter« mais qu’ont-ils dans le crâne ces profs? »
Préparer des cours, corriger les copies, c’est beaucoup de boulot, Vraiment. Prof des écoles, croyez-moi, c’est pas de la tarte. Donc une sortie de ce genre, toute préparée par des intervenants extérieurs et prisée par les élèves, est bienvenue pour souffler un peu.
+3
AlerterAu vue de votre réponse vous semblez du nombre de ces profs dont parle l’article et dont je parle.
Souffler n’est pas exempt de penser. Pour sûr! une sortie dans une boutique Apple lorsqu’on en manque (de souffle) répondra, grâce au monde merveilleux de sa dépendance technologique, à votre insuffisance respiratoire.
+5
AlerterC’est pas dur : On demande Bac+5, et on paie à peine plus que le SMIC.
Faut pas s’étonner que l’offre de candidat soit inférieure à la demande de recrutement, et donc, que les recrutés soient pas des flèches.
+2
AlerterL’éducation nationale ne pouvant virer à peu près personne, on se retrouve fatalement avec quelques profs ou directeur complètement incompétents.
+3
AlerterOn voit bien que vous n’êtes pas dans le bouzin sinon vous auriez su qu’un des problèmes n’est pas de virer quelque nuls (en vérité il y en a partout, même dans l’industrie ou le commerce) mais d’éviter la promotion des nuls (qui est aussi un problème plus vaste que l’EN mais qui prend une profondeur particulière dans cette organisation).
+2
AlerterCoïncidence, j’étais jeudi au Musée d’Art Moderne de la petite ville de Cérêt (où ont vécu entre autres Soutine et Mayol ). L’exposition temporaire est consacrée (un mois encore) à l’artiste franco-marocaine Najia MEHADJI, et deux classes d’école primaire y faisaient la découverte de « L’art et le souffle » selon Najia…Leurs questions fusaient, leur admiration s’exprimait parfois…Bref, à mon sens une sortie dans un magasin Apple est dinosauresque !!
+13
AlerterPar contre je me demande vraiment où était l’esprit critique de cette enseignante et du directeur, pour organiser et justifier ce genre de sortie ? avec des profs pareils, absolument perméables au discours publicitaire et vulnérables aux stratégies marketing, on est vraiment mal barrés…des gens sans cervelle formatés par la pub, on voit bien qu’ils sont le talon d’Achille, le cheval de Troie sur lequel l’entreprise s’est appuyée pour s’introduire dans le milieu…
Le fait que le ministre ait interdit ce genre de pratique ne le disculpe en rien : ideologiquement, LREM est un mouvement acquis à ce genre de méthodes. N’oublions pas, il faut que les gamins aient envie de devenir milliardaires, il faut libérer les énergies blablabla..
C’est le début de la même stratégie qu’aux States : dans le pays de la liberté (d’entreprendre), des manuels scolaires agréés sont produits de A à Z par coca-cola, pour ne citer qu’eux. Je ne vous raconte pas le nombre de placement produits à la page qu’il y a dans ces manuels, et personne ne trouve rien à y redire : en effet les investissements du gouvernement fédéral sont tellement rabotés, qu’il n’a plus les moyens, et ce depuis longtemps, d’éditer ses manuels scolaires en propre. Pas grave, nos amies les multinationales qui nous veulent du bien, seront toujours là pour suppléer au gouvernement défaillant, car comme nous le savons tous, l’éducation des enfants est leur priorité…
+29
Alerter@Toff
Vous noterez que pour justifier l’interdiction (et encore s’agit-il d’un « gel »), notre bon ministre invoque le « manque d’intérêt pédagogique ». https://www.lemonde.fr/education/article/2018/05/11/l-education-nationale-met-en-stand-by-les-sorties-scolaires-chez-apple-et-microsoft_5297291_1473685.html
C’est une poursuite en Justice qu’il aurait fallu engager contre cette marque. Car évidemment en mettant des objets Apple dans les mains des enfants, ce n’est pas leur cerveau que l’on cherche à développer mais leurs « sens » (tactile et visuel) qui sont ciblés pour que la marque s’imprime dans leur mémoire.
Me vient à l’esprit un rapprochement un peu saugrenu avec les prêtres pédophiles.
+9
AlerterBonjour caliban, en même temps la constitution d’une infraction à la législation ne me paraît pas avérée hélas, car je suis bien d’accord avec vous, il faudrait que ces marques soient purement et simplement interdites d’entrisme dans l’éducation nationale, et quand elles oseraient passer outre, la punition devrait être à la hauteur (et à part taper très fort au portefeuille, je ne vois rien d’autre) . Comment faire ? Peut être tout simplement en renforçant la législation actuelle … A quand une loi sur ce sujet, interdisant clairement et explicitement toute forme d’influence ou de stratégie marketing envers les écoles, et mettant la barre très haut en matière de pénalités financières ? Même mieux, à quand une formation spécifique dans les cursus préparant au professorat, pour les futurs enseignants, sur les stratégies marketing visant les enfants, et comment les contrer en classe, une formation d’autodéfense intellectuelle en quelque sorte ?
Autant dire pas pour tout de suite, avec la majorité au pouvoir dans ce pays…
+10
AlerterSi, l’infraction a la législation est est totalement avéré. Je vous laisse vous référer au BOEN quand a la distributions de cadeaux publicitaire et les conditions régissant de ce genre d’opérations.
Je me suis quelque peu disputé avec l’école et la mairie a une époque sur la campagnes de lancement de Croustipate™ (si vous cherchez des raisons valables de boycotter cette marque…) qui a touché quelques écoles en France seulement : heureusement que tous les profs ne sont pas des vendus! Bref, ils avaient présenté un kit pédagogique a l’académie pour l’autorisation, et fait complètement autre chose, ce qui est totalement délictueux et en infraction avec la loi.
Mais ils avaient fait fort et ça c’était terminé en publi-reportage avec photo des enfants tenant une grande pancarte publicitaire de la marque et déguisés aux couleurs de la marque, dans le torchon puant nommé Midi-Libre pour laquelle la journaliste (elle avait sa carte de presse a défaut d’en avoir la fonction) m’a expliqué que Jule Ferry c’était préhistorique et qu’il fallait vivre son temps. Le temps de la corruption en l’occurrence.
+1
AlerterOn ne peut pas dire que le ministère donne l’exemple : https://www.20minutes.fr/societe/1925119-20160915-pourquoi-partenariat-entre-microsoft-education-nationale-fait-polemique.
Les bons profs, ceux qui suscitent des vocations ou tout simplement le gout d’apprendre ont toujours été minoritaires mais il semble qu’aujourd’hui ils aient disparu.
+5
AlerterDétrompez-vous, il reste d’irréductibles villages de professeurs et d’instituteurs (pas de « profs ») qui résistent encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour les garnisons de légionnaires des camps de Pédagogum…
+15
AlerterEt ça revient régulièrement comme un marronnier.
Insidieusement, certaines entreprises essaient de s’introduire dans le cerveau de nos bambins pour les former à la connaissance des marques commerciales. Au consumérisme effréné.
Les accessoires d’enseignement sont proposés en kits financièrement avantageux, depuis de nombreuses années.
Livres scolaires, cartes géographiques, manips de chimie ou physique. Etc… Marqués, griffés, tamponnés, estampillés.
Aujourd’hui (06/04/2018), ON travaille sur le numérique, l’ipad, la tablette, autrement dit, ce qui fait baver les gosses. Serait-ce une surprise ?
Globalisation, mondialisation, privatisation.
Et plus on ira vers la désétatisation, plus on aura ce genre de chose. Les dérives, coups bas, contournement des lois sont courants et n’ont pas de limites.
Et si c’est possible, il se pourrait bien qu’on organise la bienpensance politique depuis la maternelle. Qu’on inculque à nos bambins la pensée unique.
C’est fait !!!
Nos amis du décodex du « Le Monde » proposent à nos écoles, collèges, lycées, des cours de formation au débusquage de fake news.
fake news = tout ce qui ne correspond pas à la pensée unique.
Terminé. Circulez, ya rien à voir. Interdiction de penser.
PS
Nos amis du décodex disent à propos du site « Les-Crises »:
« Nous n’avons pas encore vérifié ce site. »
Étonnant, non ? Comme dirait P.D. (Pierre Desproges)
+18
AlerterQuel est le système d’exploitation utilisé par l’administration et les écoles?
Les logiciels libres y sont-ils utilisés?
Ces le cas dans le canton de Genève: Linux et OpenOffice.
+11
AlerterHélas, en France, le politicien professionnel a quelques sponsors à satisfaire. Figurez-vous que l’informatique la Défense nationale est gérée par Microsoft : la passoire à malwares.
Pour qui ?
+5
AlerterLe problème n’est pas que Windblows est une passoire a malware, mais que c’est un malware. A moins de considérer que la défense est le valet des maîtres de l’Empire US et que de leur envoyer toutes les données par ces canaux ne présente pas une faille… comme celle de faire traiter les bigdata récoltés par « nos services » dans le cadre de l’espionnage généralisé directement par des entreprises américaines affiliées a la NSA…. Mais bon, c’est pas comme si l’élection de notre Young-Leader présidentiel n’avait pas été aidée par cette même entreprise… Aucune relation de cause a effet entre tout ça, c’est du pur complotisme.
+2
AlerterOuais enfin, c’est volontaire : La loi américaine oblige les fabricants de logiciels à les ouvrir à la NSA. C’est comme cela. Et nos décideurs le savent très bien, vous en faites pas.
+0
AlerterLa différence entre De Gaulle et Macron ?
Si il part en Angleterre, les gaulois ne le laissent pas revenir.
Même parachuté.
+0
AlerterDe Gaulle avait compris (et subi) le rôle pernicieux (ils lui ont trop longtemps préféré le collaborationniste Pétain) et impérialiste des amerloques qu’il s’est toujours efforcé de tenir à distance.
Pour De Gaulle, la souveraineté nationale n’était pas négociable.
Macron n’est que postures. Il manie les contradiction sans scrupules ( jusqu’à ce qu’elles lui pètent successivement à la g…) ; ainsi, il est à la fois ultra-libéral et autoritariste (ce qui, de fait, va souvent ensemble…).
Macron est un technocrate (brillant, certes) ;
Macron est un atlantiste, définitivement.
Pour Manu, la France n’est qu’un théâtre pour mettre en scène son égo narcissique, en même temps qu’elle n’est (la France) qu’un segment de marché, dont il tire les dividendes…
Rien à voir avec l’homme de Colombey !
+0
AlerterLe directeur d’école et l’enseignante devraient être licenciés pour faute grave.
Comment peut-on manquer d’un tel discernement? La France est un pays au patrimoine fabuleux, regorge de musées, a des espaces naturels exceptionnels. Et on emmène des enfants dans un magasin Apple? Pathétique.
Pas besoin d’informatique. Rien ne remplacera un bon enseignant.
Les cours qui m’ont le plus marqué ont été faits par des enseignants qui savaient de quoi ils parlaient, qui dominaient la discipline qu’ils enseignaient et surtout qui étaient passionnés par leur métier. Avec un tableau noir et un peu de craie.
Apprendre, c’est se concentrer sur ce que dit l’enseignant qui doit avoir assimilé les mécanismes de base de la compréhension. L’outil informatique est perturbateur car il détourne l’attention, nuit à la capacité d’écoute, déconcentre.
+14
AlerterExact. Cette tendance à se focaliser sur la technologie est une constante de la pédagogie « gadget ».
Ça avait commencé avec la télé, puis avec la vidéo. L’informatique à emballé le mécanisme.
Quelques enseignants, un peu trop confiants en la révolution technologique, voulaient croire qu’il suffisait de regarder un écran pour faire éclore, sinon le génie, du moins le savoir.
Résultat, des générations entières sont le nez vissé sur leurs multiples écrans (TV, tablettes, smartphones, etc.) et – malgré des durées d’études doubles, voire triples, de celles de leurs grand-parents – sont très nombreux à gober, sans recul ni discernement, des « informations » qui auraient fait sursauter et réagir leurs aînés.
Une (trop) grande partie des études médicales est assurée par l’industrie pharmaceutique.
Certains gros dossiers des parlementaires sont préparés par des lobbies. Il est logique que le monde marchand veuille s’emparer de l’éducation des enfants (futurs consommateurs).
C’est (ce devrait être) le rôle du politique de mettre des freins et des barrières étanches face aux tentatives d’influence et d’hégémonie des marchands et des idéologues (ils se confondent plus souvent qu’on ne l’imagine !), notamment sur l’enseignement et l’éducation.
Le macronisme ne s’y engage guère…
+11
AlerterCurieux… Moi j’ai plutôt l’impression que l’outil informatique est « un concentrateur » qui permet a certains enfants de se concentrer plus de 3mn sur quelque chose. De plus il y a un autre intérêt, c’est que l’ordinateur est ressenti comme sans jugement de valeur par l’enfant ce qui fait sauter pas mal de verrous pour des enfants avec des difficultés scolaires et sociales.
Ceci étant, et comme vous le dites vous même, c’est un outil ! et comme tout outil, ses vertus proviennent de la manière dont on le manipule ! Je pense que c’est une faute d’ignorer l’informatique, que c’est une faute de ne pas acquérir les compétences sur un outil très puissant qui a conquis tous les domaines de notre vie, sans pour autant penser que l’ordinateur est nécessaire dans le cadre de l’enseignement dans les petites sections :
Sans projet pédagogique, l’outil est au mieux du gaspillage, et devient facilement toxique. Comme le dis si bien Richard Stallman, il faut contrôler la machine et non pas se faire contrôler par la machine. S’il y a quelque chose a enseigner dès le plus jeune âge, en informatique comme dans tous les domaines, c’est comment devenir « hackeur ». Oubliez le sens de ce mot employé par le journalisme ignare et crétinisant : « hackeur » dans le sens de « La main à la Pâte ». https://www.fondation-lamap.org/ ou du projet GNU.
+0
AlerterQuelle honte ! Des enseignants plagient les « ménages » de nos journalistes subventionnés.
De bien mauvais augure quand on scrute la qualité de l’info en France. Souvenons-nous de la pratique de la chasse au tigre de Sibérie par Poutine( le tyran, rien de moins) sur France 2.
M. Brighelli pourra « updaté » la Fabrique du crétin( qui consomme)
L’Education nationale s’est convertie au trotskisme « liberalisant ». Moitié gauchiste, moitié vénale.
RÉVOLUTION EN COUR, NE PAS DÉRANGER.
+2
AlerterLa très grande majorité des enseignants fait ce qu’elle peut pour exercer ce métier. Leurs valeurs entrent en collision de plein fouet avec les valeurs de l’organisation politico-économique actuelle. Les réformes émanant du ministère font partie de la stratégie du choc. Les enseignants n’en reviennent pas, ils sont même paralysés de voir ce qui se met en place. Chacun pleure, dans son coin, la fin d’une histoire.
Les produits APPLE sont déjà distribués aux enseignants…La distribution généralisée est en cours.
Bienvenu dans le nouveau monde.
+1
AlerterDe pire en pire !
LA BBC elle s’ingère dans la vie des enfants pour en faire des transgenres !
https://www.youtube.com/watch?v=0x_u2cs8DpI
« Il semblerait, d’après ces productions, que la BBC glorifie le transgendérisme pour les enfants – leur expliquant que toute confusion peut aisément être balayée par magie en changeant de vêtements et de coupe de cheveux, en utilisant des pronoms différents et en prenant quelques pilules.
Les recherches montrent qu’environ 80% des enfants qui ne se conforment pas à leur genre s’en sortiront avant la puberté. Les programmes mentionnés ci-dessus reposent sur des stéréotypes sexistes qui en quelque sorte « prouvent » qu’ils sont transgenres. Ils minimisent les effets néfastes du processus de transition et véhiculent l’idéologie d’« être né dans le mauvais corps », qui n’a en fait aucun fondement. Les dures réalités de la transition telles que l’amputation de parties saines du corps, la stérilité et la perte de la fonction sexuelle ne sont pas mentionnées. »
https://off-guardian.org/2018/09/18/the-bbc-and-transgender-children/
+2
Alerterhttps://www.youtube.com/watch?v=9-eIdSE57Jw
Les dangers des écrans.
Troubles qui ressemblent aux troubles de spectre autistique.
Perte de socialité, de psychomotricité, de compréhension…..
A partager sans modération.
+1
AlerterC’est bon , je peux le faire le cours sur apple ….
Aujourd’hui les enfants sortie chez Apple !
Au premier chapitre : comment rendre un client captif (fermer son système au maximum, se foutre des lois sur l’interopérabilité , jouer sur le côté unique du couple produit/client, n’hésitez pas à récompenser les gens avec de la merde …)
Second chapitre ; comment faire passer le client à la caisse plus souvent. ( Grand atirail du marketing, promo, ventes privées et « lean design » , mais aussi obsolescence logicielle ou programmée , non réparabilité des appareils , verouillage des circuits de distribution/réparation hors marque pour ceux qui seraient doués avec un fer à souder …)
Chapitre trois : On ne devient pas riche en travaillant ; on devient riche en faisant travailler les autres ; comment réussir son ousourcing en trois leçons ; baisser les salaires , baisser les couts , baisser les lois.
Chapitre quatre ; de la reussite fiscale ou comment se trouver un « état conféti » qui se contentera de quelques millions d’impots sur nos quelques dixaines de milliards de bénéfice et que ça soit « légal »
Conclusion : si vous voulez 1000 milliards de dollars de cash , abandonnez votre humanité : c’est trop cher.
+2
AlerterPour quels bénéfices? L’effet waouh? Mais ce n’est pas de l’exaltation cela ressemble à de l’extase qui implique toujours la passivité l’immobilité, la contemplation « sujets dociles ». Si dans l’idéal et le rôle de l’éducateur, « l’adulte n’est pas là pour vouloir en son nom personnel, pour exercer une autorité arbitraire. Il est là pour favoriser le bon vouloir de l’enfant au nom des valeurs spirituelles, amour, raison, vérité, bien,autorité morale « (Adolphe ferrière L’école active, page 93 ». C’est du pain béni pour le capitalisme et les élites si l’on fabrique 100% de sensoriels.
+0
AlerterQui était le sociologue qui disait qu’il y avait beaucoup de point communs entre ceux qui font la queue au lancement d’un produit Apple et un membre de secte ?
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AlerterL’affaire est un peu curieuse. Si Apple organisait (c’est peut-être le cas) des visites de leurs usines, de leurs bureaux, pourquoi pas, si cela pouvait familiariser les enfants avec le monde du travail? Mais là, cela pose un certain nombre de questions. Tout d’abord, les enfants connaissent très bien les nouveaux médias, ils n’ont pas franchement besoin de ce genre de visites! Ensuite, l’éducation nationale devrait privilégier les logiciels libres qui sont tout aussi performants (sauf peut-être pour les jeux). C’est une question d’équité, car de toute façon, tous les enfants ne pourront acquérir des produits Apple, et surtout, en termes d’indépendance, voire de sécurité, ce serait préférable. Le pire dans ce genre de manifestation, c’est qu’au fond, les enfants n’apprennent pas grand-chose. Si Apple organisait et finançait des cours de programmation, ou même de marketing, cela pourrait être utile, mais je crois pas que les enfants aient besoin d’apprendre à acheter leurs produits. C’est incroyable de voir comment les autorités françaises se mettent à la merci de grands groupes industriels étrangers, de surcroît. Pour mémoire, Apple et Microsoft (voire Intel, AMD) sont des entreprises américaines, et de ce fait, devront se soumettre aux desiderata du gouvernement de leur pays si celui-ci les y force…
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AlerterEst-ce que quelqu’un pourrait me conseiller des références concernant la disponibilité des outils d’auto-défense intellectuelle?
Nous n’avons jamais eu de télévision et nous ne lisons pas la presse grand public mais notre ennemi est entré chez nous pernicieusement par le biais du téléphone intelligent… Nous résistons en refusant l’intrusion dans notre espace familial de la console de jeu vidéo mais notre fils de 12 ans subit les assauts extérieurs (Ses camarades de classe exigent qu’il ait la playstation 4 pour entrer dans la bande de copain).
Il semble comprendre que nous vivons dans une société du divertissement, où la sur-consommation permet d’afficher sa réussite et donc son bonheur et donc sa richesse intérieure. Cependant, s’il résiste à devenir un homme-sandwich en s’affichant avec des logo de marques de sport américaines sur ses vêtements, il n’accepte pas un ordinateur sans logiciel propriétaire. Son besoin de socialisation est trop fort et rend inefficace mes cours de philosophie.
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AlerterEntre la surconsommation et l’ascèse, il y a une grande palette. Le plus important n’est pas de refuser le système, mais d’avoir conscience de ce qu’on fait quand on est dedans, et d’aller dans le bon sens. Le monde n’est pas binaire, il s’agit de généralité, d’objectifs d’orientation, et non d’un commutateur tout blanc vs tout noir.
Par expérience avec mes enfants, qui n’ont jamais porté de vêtement de marque a l’école ou ce genre de symboles de « réussite » communautaires de notre brillante société hyper-compétitive, voire lisaient des bouquins jusqu’à 900 pages dans la cour de récré du collège, ça ne rend pas les choses faciles pour votre enfant et il peut très rapidement passer dans un système ou il se fait stigmatiser voire carrément persécuter. Il se fera de toute manière marginaliser un peu. Il y a bien un moment ou il va falloir qu’il s’insère dans le système social autour de lui quelque soit les qualités de ce système.
Si j’avais un conseil a donner : Au delà de toute doctrine, soyez très a l’écoute de ce qu’il vous dit ou ne vous dit pas directement. Encore une fois il faut donner les outils pour avoir les moyens de faire ses choix de manière responsable, apprenez et expliquez a votre enfant ce qui est important, mais faites-lui confiance ! Ne chargez pas trop ses épaules en le mettant en difficulté sociale ! L’objectif de l’éducation est de former un adulte responsable, inséré dans la société même si c’est sans se laisser manipuler et avec tous les choix et compromis que cela impose, adulte qui pourra un jour se passer de vous et quitter la maison : c’est très difficile et très ingrat 😉
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Solidairement !
Jérôme
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