Un sujet important…
Et au passage, un salut aux professeurs d’Histoire qui nous lisent. N’hésitez pas à régir en commentaire sur ce sujet, ou sur votre expérience quotidienne…
Source : Mediapart, Youtube, 21-12-2016
Avec Myriam Cottias, historienne, Jean-Paul Demoule, archéologue, Laurence De Cock, professeure en lycée et Mathilde Larrère, historienne. Débat animé par Edwy Plenel.
Source : Mediapart, Youtube, 21-12-2016
Commentaire recommandé
Edwy Pleynel présente ainsi son émission.Il dit très explicitement:
« Quelles histoires de Frances avec des « S » partout parce qu’on verra qu’il y a aussi peut-être sans doute plusieurs Frances » .
On doit l’écrire ainsi (contrairement à la transcription du titre de l’émission dans la vidéo) pour respecter le sens voulu par son énonciateur.E Pleynel ,en fin lettré, n’ignore pas qu’il existe des exceptions grammaticales ,que orthographe et grammaire évoluent actant ainsi des évolutions .
Un nom propre peut s’écrire dans certains cas au pluriel .Le plus connu : « les Amériques ».
Et bien non M.Pleynel, il n’y a pas « aussi peut-être sans doute plusieurs Frances ». Il n’existe qu’une seule histoire de France. Il n’existe qu’un seule France.,vieille et belle,plurielle et singulière, souveraine et ouverte .
Les français de Nouvelle Aquitaine ou de Rhône-Alpes-Auvergne ne sont pas encore les sous produits de la marque chapeau France à l’intérieur de l’hypermarché globalisé nommée Europe.
72 réactions et commentaires
Un des point dont l’évocation est obligatoire lorsque l’on travaille cette thématique.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Mockingbird
+11
AlerterMon historien favori: Henri Gillemin
http://gillemin.blogspot.fr/
+29
AlerterCa la fout mal une telle erreur sur l’orthographe du nom de votre historien favori (et aussi sur le nom de votre blog)! Mauvais élève !!! C’est Henri GUillemin et non Gillemin.
Guillemin, pas toujours impartial mais toujours passionnant, ça nous change de l’Histoire vue à travers les secrets d’alcôves par un Stéphane Bern ! Qui, soyons honnêtes, n’a jamais revendiqué la qualité d’historien.
+20
AlerterPourtant c’est le même niveau Guillemin est un histo-rien bien trop occupé à faire l’hagiographie du marxisme pour avoir jamais été considéré par la profession (qu’on a rarement accusé de pencher à droite, au contraire) comme quelqu’un de sérieux.
C’est le Lorànt Deutsch de son époque, mais en rouge.
Réflexion faite Stéphane Berne est probablement plus honnête, au moins il ne prétend pas être ce qu’il n’est pas.
+7
AlerterQuelque soit sa couleur H. Guillemin dit (et écrit) des choses exactes et vérifiées, ce qui est l’essentiel en matière historique…
+33
Alerter@ tachyon
« des choses exactes et vérifiées »
Longtemps convaincus nous aussi jusqu’à l’audition de ceci :
https://www.youtube.com/watch?v=09_1dSDfe1c
Grande désillusion, et qui entache tout le reste des prestations de ce monsieur d’un sentiment de doute prégnant.
Ainsi, après qu’un M. Untel (c’est un exemple fictif) aurait déclaré, sur un ton critique, que « dans certains pays, seuls des religieux peuvent avoir accès aux commandes de l’État », la démarche de M. Guillemin revient à répandre ce bruit : « N’oublions jamais que M. Untel a prononcé ces mots : “ Seuls des religieux peuvent avoir accès aux commandes de l’État ” ». Et hop, le tour est joué, on attribue à M. Untel une pensée absolument contraire à la sienne.
Ce genre de manipulations est inadmissible. Et bien trop similaire à l’intox que pratiquent nos actuels médias concernant M. Mélenchon par exemple (qui « approuve les bombardements », « apprécie Trump » etc.).
Cordialement,
L. A.
+8
AlerterHenri Guillemin n’est pas marxiste mais catholique !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Guillemin
+11
Alerter« Jamais considéré par la profession comme quelqu’ un de serieux »
Mouais… vous faites sans doute référence à sa polémique avec Régine Pernoud qui l’accusait de ne pas être médiéviste ni paléographe au moment de la sortie de son « Jeanne d’Arc ».
Personnellement, j’ai appris plus de choses sur Jeanne d’Arc et le début du XVème avec Guillemin qu’avec Pernoud (son Jeanne d’Arc m’est tombé des mains alors que l’ouvrage éponyme de Guillemin m’a passionné) mais l’on peut admettre que cette dernière a eu plus de sources directes en main que le premier.
En revanche, dans son domaine de prédilection, la guerre franco-prussienne de 1870 (les origines de la Commune), je ne connais pas de critiques venant « de la profession ».
Quant à faire « l’hagiographie du marxisme », Guillemin, chrétien de gauche, était certes influencé par l’histoire populaire (des gens d’en bas) mais n’a jamais repris à son compte une histoire des masses comme Porchnev, par exemple.
Ses choix de recherches sont des biographies, c’est à dire l’antithèse d’une conception matérialiste de l’Histoire.
Cette critique me paraît donc injustifiée.
+46
AlerterRhoooo c’que t’es zintelligent Felix. 🙂
Et quand je pense qu’il y en a qui disent que le niveau des commentaires sur les blogs est lamentable….
Toujours un plaisir de vous lire Homère.
+0
AlerterBonjour Homère d’Allore
je voudrais rebondir sur une de vos phrases en l’élargissant à un philosophe médiatique connu.Vous écrivez justement:
« Ses choix [de Guillemin] de recherches sont des biographies, c’est à dire l’antithèse d’une conception matérialiste de l’Histoire ».
On remarquera également que M Onfray appartient à un mouvement de pensée proudhonien,social libertaire balayé par Marx et sa conception matérialiste de l’Histoire.
Ce n’est pas un hasard ,si dans sa contre-histoire de la philosophie, MO s’appuie sur les biographies (et la généalogie nietzschéenne) plutôt que sur le matérialisme historique de Marx.Comme Guillemin.
+3
AlerterComme vous l’écrivez si bien, Stéphane bernE ! Quant à prétendre que Guillemin soit un »rouge », soyons sérieux ….!
+8
AlerterIl est rare de lire ici des commentaires qu’on puisse qualifier de proprement navrant. Avec celui de @ L’aïeul, cette excellente habitude vient brutalement d’être rompue 🙂
+18
AlerterStéphane « BERNE »!!!! Pauvre de lui! ah c’est assez amusant parfois les « forums »…
+0
AlerterAvis de l’historienne Annie Lacroix-Riz sur Henri Guillemin :
« […] Un professeur de lettres qui avait beaucoup de connaissances historiques. […] C’est un remarquable vulgarisateur qui n’est pas historien, mais si on avait un certain nombre d’historiens qui respectent les méthodes scrupuleuses de Guillemin ce serait très bien. »
A 2h12min
https://vimeo.com/167287974
+12
AlerterOrthographe Guillemin Merci! Le U et le I sont bien proches sur mon clavier cher Giuseppe,mais ce ne doit pas être une excuse, quant a mon blog???…
+1
AlerterMon historien favori, Friedrich Nietzsche, 2ème Intempestive
https://fr.wikipedia.org/wiki/Consid%C3%A9rations_inactuelles
+0
AlerterQuand je lis « Edwy Plenel » et « Jean-Paul Demoule », je me dis en effet que la manipulation de l’Histoire n’est pas loin.
Quant à la citation attribuée à Napoléon, parlez-en à Thierry Lentz.
+25
Alerter… »parlez-en à Thierry Lentz » ,historien dont le premier roman s’intitule « Tout le monde ment » 😉
+5
Alerter« Quant à la citation attribuée à Napoléon, parlez-en à Thierry Lentz », exacte; en fait Napoléon a dit « L’histoire est une fable convenue » (Mémorial de Saint Hélène, 20 novembre 1816), mais est apparemment (car je n’était pas présent lorsque l’auteur l’a prononcée ou écrite) attribuée à Bernard Le Bouyer de Fontenelle. Puis, on l’a transformée en « l’histoire est un mensonge que personne ne conteste » et on l’a attribuée à Napoléon.
Comment voulez vous que l’histoire puisse être authentique dans ces cas là; en changeant quelques mots, même si le fond reste équivalent, l’impact n’est plus le même : moins poétique, moins politique, moins diplomatique…
C’est un peu comme la légende (ou mythe) du « cheval de Troie » raconté par Homère (d’origine grec et n’exprimant ses poèmes que par la communication orale), alors que ce récit fût transcrit en phénicien, puis interprété par un romain qui diffusa cette « histoire » (j’ai quelques doute, car rentrer dans une cité, un monument en bois (à l’époque nous étions à l’âge du bronze) pouvant contenir une garnison de guerrier…, ils avaient intérêt à transformer la porte d’entrée de Troie…); par contre une très belle épopée.
+4
AlerterDéjà qu’Homère ne raconte pas l’histoire du cheval de Troie, c’est dans l’Eneïde.
Ensuite c’est un « commando » grec qui est dans le cheval et les Troyens ont du démolir leur mur pour faire entrer le cheval suite à des actions de propagande d’un grec infiltré dans Troie…
Pas du tout cuit.
Je dis ça… 🙂
+3
Alerter« Déjà qu’Homère ne raconte pas l’histoire du cheval de Troie, c’est dans l’Eneïde »
« Je dis ça… ? »
…Ouais, t’aurais mieux fait de rien dire 😀
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_de_Troie
+0
AlerterPuisque Wiki
« »L’épisode du cheval de Troie est brièvement relaté pour la première fois par Homère dans l’Odyssée, son Iliade arrêtant la narration de la guerre de Troie aux funérailles d’Hector » »
« »D’autre part, Virgile, qui a contribué à la popularité de l’épisode, en a fait l’objet de tout le livre II de l’Énéide, sous la forme d’un récit fait par Énée à Didon, reine de Carthage.
+0
AlerterQue Virgile (Ier siècle av JC) ait transposé Homère (VIIIè siècle) en latin n’est pas vraiment une nouvelle.
Homère lui-même (si Homère (pas d’Allores) il y a) puisait dans un fonds oral plus ancien, mais c’est juste le plus ancien écrit.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hom%C3%A8re
+0
AlerterEdwy Pleynel présente ainsi son émission.Il dit très explicitement:
« Quelles histoires de Frances avec des « S » partout parce qu’on verra qu’il y a aussi peut-être sans doute plusieurs Frances » .
On doit l’écrire ainsi (contrairement à la transcription du titre de l’émission dans la vidéo) pour respecter le sens voulu par son énonciateur.E Pleynel ,en fin lettré, n’ignore pas qu’il existe des exceptions grammaticales ,que orthographe et grammaire évoluent actant ainsi des évolutions .
Un nom propre peut s’écrire dans certains cas au pluriel .Le plus connu : « les Amériques ».
Et bien non M.Pleynel, il n’y a pas « aussi peut-être sans doute plusieurs Frances ». Il n’existe qu’une seule histoire de France. Il n’existe qu’un seule France.,vieille et belle,plurielle et singulière, souveraine et ouverte .
Les français de Nouvelle Aquitaine ou de Rhône-Alpes-Auvergne ne sont pas encore les sous produits de la marque chapeau France à l’intérieur de l’hypermarché globalisé nommée Europe.
+55
AlerterBien sur qu il existe plusieurs histoireS de France et c est comme cela pour tous les pays. Le nier, c est nier les differents points de vue (vainqueurs/vaincus, religieux ou non, classes sociales au moment des faits, tendances politiques, sources,…) des auteurs qui ecrivent ces histoires.
+12
AlerterNous ne pouvons pas défaire ce qui à été, même si nous pouvons avoir de multitudes et différents points de vues sur un même évènement.
Après relecture et étude de cette « émission », où les sophismes côtoient les assertions fallacieuses, sous l’étendard de l’antiracisme, cette joyeuse équipe débridée, attaque en règle nos Institutions par le biais de leurs seuls préjugés.
Ce n’est pas un historien dont il nous faut l’aide pour comprendre leur discours , mais d’un psychiatre ….
+10
AlerterLe glissement rhétorique d’E. Plenel qui passe des histoires de Frances à l ‘existence de plusieurs frances (tant que nous y sommes enlevons la majuscule) est une manipulation doublée d’une escroquerie intellectuelle à des fins politiques.
Il se sert d’une fausse évidence ,il existe des histoires de France, pour nous conduire à admettre l’existence de plusieurs Frances.
Non.Il existe plusieurs aspects ou angles d’analyse si vous voulez ,pour aborder l’histoire de France mais celle-ci reste unique.Elle appartient à la France (une et singulière),à son peuple et parmi d’autres à l’histoire humaine .
Certains évoqueraient les multiples visages de l’Un,les chrétiens parleraient de l’Un et du multiple (la Trinité), d’autres de complexité.
+20
Alerter« Il n’existe qu’une seule histoire de France » — LBSSO
Bien sûr qu’il n’existe qu’une seule histoire de France, le problème est qu’on ne peut la reconstituer avec exactitude avec les seules parcelles de réalité qu’on en connaît et qu’elle est, par conséquent, sujette à toutes les interprétations et instrumentalisations qu’on veut en faire.
Si on tient absolument à avoir des certitudes, on doit se tourner vers la mathématique ou vers les croyances et la foi. Pour le reste, à peu près toute aventure humaine est faite de connaissances plus ou moins exactes. Même les sciences dites exactes ne sont le sont pas. Elles ont cependant la grande vertu de mesurer le degré d’incertitude qui entache les connaissances qu’elles nous permettent d’acquérir, ce qui n’est pas la même chose.
Le présent nous donne bien assez d’exemples de divergences d’interprétation des faits, par exemple à des fins politiques, pour nous révéler que notre compréhension du monde est bien relative. Si on ne peut s’entendre sur ce qui compose réellement notre présent, il nous faut peut-être accepter qu’il y ait toujours une part d’imaginaire dans le récit de notre passé; ce qui n’est pas une raison pour cesser de fouiller l’histoire.
+12
Alerter« Le présent nous donne bien assez d’exemples de divergences d’interprétation des faits, par exemple à des fins politiques, pour nous révéler que notre compréhension du monde est bien relative. »
J’étais sur le point de rédiger un avis comparable quand j’ai lu le vôtre.
La complexité des évènements actuels en Syrie, par exemple, donne lieu à un panel gigantesque d’interprétations qu’un futur écrit historique univoque ne pourra contenir.
Cette complexité existait tout autant pour les évènements passés, mais les écrits/traces étaient rares. La technologie facilitant l’expression de points de vue toujours plus nombreux et divers sur une même réalité, l’écriture de l’Histoire semble être maintenant impossible: aucun consensus à l’horizon… De nouvelles fables seront écrites.
+2
AlerterTout à fait , c’est évident. Bien argumenté, bravo.
+0
AlerterMerci pour ce beau commentaire.
Mais pourquoi «ouverte»?
La France souveraine doit s’ouvrir et se fermer en fonction de l’état du monde et de son intérêt propre.
Un pays structurellement ouvert, si vous l’entendiez dans le sens opposé à «fermé» n’est pas souverain (je parle de l’ouverture aux flux de marchandises, de capitaux et aux flux des hommes).
+2
AlerterMonsieur Plenel, en fin lettré comme vous dîtes, doit-être confus que vous rajoutiez , avec force, un « Y » à son patronyme! Un hommage antique sans doute? Amusant au demeurant… quant au reste, c’est bien sinueux…
+0
AlerterLa falsification de l’Histoire est elle-même un fait historique. De l’Inquisition à la CIA, quelques mensonges sont analysés dans « Histoire et mystifications » ou « Comment l’Histoire est fabriquée et enseignée… », par Michael Parenti (Editions Demi-Lunes, collection Résistances).
+6
Alerter« La France n’a pas d’origine »
Il y a une origine géographique déjà, avec un océan à gauche, une chaîne de montagne et une mer en dessous, une chaîne de montagne à droite. Des étendues froides et hostiles au Nord.
Cela explique une langue et une culture commune, presque inévitable.
Cette géographie vient bien du fond des ages.
Se croire plus malin que de Gaulle, cela doit alerter d’un possible délire.
+29
AlerterOuais, enfin la langue commune (pour ne rien dire de la culture), faut le dire vite. Très vite.
Jusqu’à l’avènement du rouleau compresseur de la télé, on parlait des centaines de patois et de dialectes, en France. Et le picard du Moyen-Age n’a pas grand-chose de commun avec l’occitan, encore moins avec le breton, pour ne rien dire de l’alsacien ou du basque.
Le nivellement linguistique de ce pays est extrêmement récent.
+5
AlerterOn a longtemps considéré que les frontières naturelles de la France étaient la Meuse, le Rhône et la Saône. Jusqu’au jour où un petit malin s’est dit que le Rhin faisait aussi très bien l’affaire…
Pour faire simple, on va dire que la notion de frontière naturelle jouit sensiblement de la même considération chez les géographes un peu sérieux que le géocentrisme chez les astronomes. Vous devriez lire le « Qu’est ce que la géographie » de Scheibling, synthétique et bien foutu et dont l’auteur, à défaut d’être plus malin que De Gaulle, a le mérite d’être géographe.
Pour la langue et la culture, le commentaire de Didier est pertinent mais fait l’impasse sur l’oeuvre de la IIIe République en la matière: les cartes de M. Vidal de La Blache, l’Histoire de France de Lavisse (promu « instituteur national »), l’interdiction des langues régionales,etc. Le tout diffusé par l’école obligatoire et par le service militaire égal et obligatoire, au nom de l’uniformisation culturelle et linguistique du territoire, et de la constitution d’une conscience nationale dont l’absence servait à expliquer la défaite de 70.
Croyez bien que quand Jules Ferry parlait de civiliser les peuples inférieurs, il pensait sans doute autant aux lointains colonisés qu’aux « ploucs » de l’intérieur.
+3
AlerterAh c’est rigolo comme description! On dirait une « belle histoire de l’Oncle Paul »… A gauche, à droite, au dessus, au dessous, rien que des termes géographiques sinon topographiques… que fait l’IGN bon sang…
+1
AlerterJe me demande si certains n’ont pas la fâcheuse tendance à confondre « culture » et « idéologisme ».
Il y a tellement d’histoire(s), qu’aucune n’est vraie. Supprimons donc l’histoire cause de nos malheurs.
Si toutes les particularités historiques « bourgeoises et égoïstes » se multiplient jusqu’à disparaître, nous pourrons peut-être aboutir à l’homo globalitus socialitus, uniformatus. Une sorte d’homme nouveau dont certains idéologues ont tant rêvé, même au prix du sang. Tous pluriels mais tous pareils. Mais quelle langue parlera l’homo uniformisé? L’esperanto? L’anglo-américain? Existera-t-il des « comités populaires » pour diriger le monde dominé par une élite dont la langue sera incompréhensible de l’homo uniformatus? Une élite déifiée, forte du pouvoir financier, qui pensera et choisira à la place du nouvel homme, rendu esclave et heureux malgré lui? A force de tailler dans le scalp de l’histoire et de couper les cheveux en quatre on finira tous tondus. Nous sommes cernés.
+19
AlerterComme vous avez raison ! Je suis obligé de participer à des tas de réunions d’enseignants actuellement, la « langue de l’homo uniformatis » existe bien. Je ne comprends plus rien au jargon utilisé dans ces réunions. Et, bien entendu, je ne comprends rien au but de ces réunions ni à ce qu’on nous demande… mais c’est la vie, je suis une relique, un dinosaure, un déchet de l’histoire pré-68 …
+9
AlerterNon, cher monsieur.
Ne le prenez pas mal surtout !
Vous n’êtes… qu’ un homme censé, équilibré, s’essayant quotidiennement à la rationalité, à la compréhension du monde, avec scrupule et mesure.
Mais voilà, vous êtes cerné.
Cerné par des idéologues sûrs de tout et d’abord d’eux-mêmes. Pratiquant l’altérité au point de vous haïr si vous avez l’audace de les contestez.
Il faut en prendre votre parti : pour ces prescripteurs, vous n’êtes pas tout à fait… comment dire sans vous blesser, pas tout à fait normal.
+12
AlerterSi vous saviez… même dans les entreprises privées ça commence, ce genre de trucs!
+2
AlerterTenez bon jusqu’à la retraite Yann
vous savez les réunionite dans le bocal.
Tôt ou tard, l’eau est vidée dans les toilettes.
Vos élèves, eux se souviendront de vous 😉
+1
Alerter« obligé »! Ah camarade, c’est dur hein? Impossible de refuser alors? Curieux… Des réunions! Ben dis donc… Mais votre dernière phrase prouve que vous êtes encore lucide ou non? Rassurez nous…
+0
AlerterEn fait si nous sommes vraiment démocratiques nous devons impérativement sauver LA FRANCE une et indivisible car l’impérialisme américain ne souhaite que diviser pour régner.
Je constate simplement que c’est sa tactique partout dans le monde.
Alep-ouest- Alep est
Ukraine ouest- l’Ukraine est.
Bientôt chez nous si nous ne réagissons pas sainement il y aura l’Aquitaine qui fera la guerre au nom de je ne sais quoi à la Normandie par exemple.
J’ai aimé beaucoup Médiapart mais je me suis désabonnée après avoir réfléchi longuement.
+26
Alerterclair, tout comme vous
oui mais la France est déjà tellement fractionnée, de l’intérieur, mais aussi par ses frontières fluctuantes
l’invention de la télévision y a dejà beaucoup fait, internet fait le reste voir l’article sur ce même blog
+0
AlerterAh camarade, sur Médiapart, nous avons regretté votre départ évidemment. Quant à « LA FRANCE » (?), je n’ai jamais su, si elle aimait autant que vous Médiapart (avant votre fuite; bon, 9 euros mensuels d’économie quand même, il faut le dire) … Allez savoir… A quoi sert donc Médiapart, je vous le demande? ps: pourquoi ce ne serait pas plutôt la « Normandie » qui essaierai d’envahir « l’Aquitaine »?
Il n’y a pas de raison d’accuser les aquitains d’être plus belliqueux non? Ils sont capables de tous se désabonner à cause de vous! Vous vous rendez compte ?
+0
AlerterLe sujet est politique et scientifique.
Il ressort de ce visionnage, à ce que j’en comprends, qu’il existe au moins deux histoires. Celle des historiens dont la fonction est scientifique, à la recherche de la réalité passée, garante de la connaissance du réelle, cette histoire ci est externe et distanciée au sujet qu’elle traite, et celle qui est enseignée en principe à tous, une histoire politique, au sens propre du terme, destinée à établir en chacun le sentiment d’appartenance à une communauté nationale, cette histoire là est interne et intimement liée au sujet qu’elle traite.
Ce sentiment d’appartenance peut être combattu par certains, défendu par d’autres, pour divers raisons et intérêts. Combattu à divers degrés, comme en Europe, en Syrie, en Irak ou Palestine, etc. ou au contraire exacerbé par le politique comme aux USA, en Russie, en Allemagne, en Israël, en Chine, etc.
Ces deux fonctions opposées de l’histoires sont, je pense, nécessaires et en tous cas inévitables si on admet l’existence des nations.
En toutes rigueur il conviendrai de les qualifier afin de les distinguer l’une de l’autre, par exemple l’histoire scientifique et l’histoire d’enseignement.
+8
AlerterC’est ce qui existe, l’histoire académique et l’histoire scolaire.
La première s’attache aux faits et dates, la seconde est l’expression d’une volonté idéologique à un instant d’une évolution sociale.
Cela n’a rien de contradictoire, seulement voilà, ces « universalistes » rejettent violemment toute idée d’appartenance culturelle.
Un Lapon ne devrait pas vivre comme un Lapon mais comme ces « cas-socs » enfermés dans leur bibliothèque surchauffée de la banlieue mondialiste. Bibliothèques bâties par des ancêtres qu’ils ne cessent de conspuer les actes à rendre le monde meilleur, tout en utilisant ces bienfaits conservateurs sans vergogne aucune.
Pour des « chercheurs » ils se posent là, ne démontrant que la confusion qui règne dans leur esprit.
Finalement, les exposer au grand jour, permet en partie de comprendre comment à partir d’une idée « humaniste » (universaliste) on en vient à approuver toutes ces violences macabres qui maraudent autour de nous.
+3
AlerterLongue discutions notamment sur la traite des noirs, dans une émission appelé quelles(s) histoire(s) de France? mais pas un mot dans ce cadre sur la controverse de Valladolid en 1550, qui est l’essence même du début de cette période au regard que, entre autre, l’homme civilisé sculpte la pierre sauf les peuplade d’Afrique. ce qui donnera un blanc seing a la mise en esclavage de ces peuples.
en fait même de ceux ce disant révisionniste critique conserve des réflexes politique, ce qui est toujours gênant.
+2
AlerterEt pourtant l’Afrique, l’Eurasie et le continent latino recèle des sculptures et peintures rupestres anciennes. Ce n’est pas le propre de l’Occident.
+1
Alerterne pas oublié que tout à chacun a reçu une « éducation formatrice »
+0
Alerterj’ai regardé ça. 3/4 d’heure pour rien. Je suppose que la famille de M. Demoule n’existe pas puisqu’elle n’a pas d’origine … J’enseigne à des jeunes. Si j’écoute ces belles âmes, je ne raconte plus de contes de fées, le Père Noël n’existe pas, la mythologie est un tissu de conneries, les korrigans et le roi Arthur des outils impérialistes … je suis fatigué de ces universitaires qui croient que l’on peut parler de leur(s) science(s) à des enfants comme à la fac … Evidemment que nous faisons des erreurs en classe, dans toutes les matières, l’objectif est d’élever les enfants, pas de leur inculquer un nihilisme anxiogène. Et la perle : être factuel sur l’impensé ! Ils sont pitoyables ces gens qui essaient de bâtir une histoire européenne en détruisant un roman national qui à défaut d’être « vrai » contentait le peuple. Fatigant tout ça …
+20
AlerterNe vous fatiguez pas. Nous avons affaire à d’authentiques saboteurs qui manipulent des naïfs.
Certains intervenants dans ce débat sont bien connus pour être directement connectés à la rue de Grenelle et partie prenante du sabotage de l’enseignement de l’histoire.
Tout cela à évidemment une visée politique.
Ce est pas du tout dans ce genre de débats que se joue la bataille mais dans les nominations les jurys et les cooptations.
On a ainsi pu voir très très récemment un jury très velkacemien trouver « trop compétant » un candidat à un poste Universitaire car il avait pas le bon avis sur la Syrie. L’heureux élu à bien sur un avis conforme. Et l’enseignement sera conforme…
+25
AlerterProfesseur d’histoire en collège, j’approuve @Alfred : depuis une vingtaine d’années, les programmes d’histoire (et de géographie) font l’objet d’un saccage en règle.
Disparition de la crise de 1929 (le capitalisme ne connaît jamais de crises, c’est bien connu), du fascisme, amalgame entre national-socialisme et communisme soviétique, silence sur la Chine, le Moyen-Orient, l’Amérique du Sud…
Destruction du récit de la Révolution française, disparition des révolutions anglaises et de la révolution américaine, quasi-disparition de Napoléon Bonaparte…
En Troisième, les élèves ne voient plus le monde en 1914, ni la Belle Époque, ni l’impérialisme, ni même les offensives de 1914 : ils passent directement à la guerre des tranchées…
Le sens de ce saccage ? Inculquer aux élèves ces idées : la nation, la révolution, c’est mal ; la mondialisation capitaliste, c’est bien. Pour bien faire passer, on ne parle plus aux élèves du capitalisme (retiré des programmes de Quatrième).
+37
AlerterC’est exactement ça. On peut rajouter à cette déstructuration la mise au rebut des chronologies qui permettent pourtant d’appréhender la notion de causes et de conséquences…. Le fascisme n’a pas de causes. Ni la colonisation. Surtout pas économiques….
+21
Alerter@Fritz & Alfred
Vos pseudos laissaient déjà à désirer, vos divagations vous emmèneront au peloton !
😉
Sérieusement, oui, on nous écrit tous les jours l’épopée enchanteresse du « progrès humaniste occidental » capitaliste, forcément, mais aussi validée par des gens qui préfèrent les valeurs humanistes à l’ombre qu’au grand jour (à l’est 😉 )…
De voir que même en ESPE SVT Henri Laborit est entièrement méconnu… Atterrant quand on connait la contribution exceptionnelle de cet homme à la pensée systémique et je remets ici sa vision de l’éducation : http://nouvellegrille.info/pdfrpe.html
+4
AlerterJean-Paul Demoule, c’est celui qui expliquait en 1993 (dans la revue L’Histoire) que les savants qui étudiaient les Indo-Européens étaient quasiment des nazis. Il explique les similitudes des langues indo-européennes par un processus de convergence, comme les « balkanismes », mais il n’a pas convaincu les linguistes.
+3
AlerterCe pauvre Demoule doit confondre les langues « indo-européennes » qui existent et l’invention de l’élite anglo-saxonne (et l’extrême droite ) de la race indo-européenne qui n’a jamais existé ! Franchement là il tombe bien bas tout comme les élites (élitistes nobles) ont crée le « darwinisme social » alors que le darwinisme est avant tout une explication scientifique sur l’adaptation du vivant « avec son environnement et sa génétique ». Encore une création idéologique qui arrangeait bien les « élites » pour expliquer leur primauté face à la plèbe !
« Ne dites pas a ma mère que je lis Dumézil sur les mythes indo-européens et leurs langues elle croirait que je milite pour Hitler »
+9
AlerterMerci @Fritz pour son commentaire, oh combien véridique.
J’en suis tombée dans le désespoir quand j’ai entendu mes petite nièces affirmer avec force que Robespierre était un dictateur sanguinaire et Napoléon un grand homme!
C’est ainsi que l’on contrôle mieux un pays politiquement.
En Suisse, c’est peut-être pire, l’histoire n’y est pas enseignée au delà de 1870 et les cours de philosophie n’existent pas….
+8
AlerterPeut-être, c’est une piste que je lance, qu’on devrait apprendre et se contraindre de parler en « a fait ceci » plutôt qu’en « est ». Robespierre a prononcé des discours formidables, a donné des ordres sanguinaire, a dirigé de telle façon, etc. (une façon de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain).
+3
Alerter« Pourtant c’est le même niveau Guillemin est un histo-rien bien trop occupé à faire l’hagiographie du marxisme pour avoir jamais été considéré par la profession »
On fait le même reproche à Annie Lacroix-Riz… en vain car elle a plus fait pour la connaissance de la période 39-45 que quasiment tous les historiens « sérieux » cad sorbonnards.
« jamais été considéré[s] par la profession »
N’oubliez pas que l’Histoire n’est pas une science (où seule la vérité compterait) mais un salon mondain où l’on discute entre gens biens nés et bien élevés (nommés historiens) et où il convient toujours de taire – comme des secrets de famille honteux – certaines vérités gênantes (ex : la compromission des élites françaises avec le IIIème Reich avant et pendant la guerre).
Guillemin ou Lacroix-Riz n’ont jamais fait partie de la famille et c’est tant mieux.
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AlerterLe degré zéro de la pensée. Je me demande vraiment pourquoi Olivier nous propose cette vidéo. Un « débat » entre 5 personnes qui pensent la même chose et qui estiment indispensable de tout déconstruire, sauf leur propre idéologie évidemment. Un racialisme insupportable (« la différence génétique des gens de St Denis », « l’importance de la mémoire de l’esclavage pour la population de St Denis », …)
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AlerterQuand on voit ce qu’est devenu l’enseignement de l’histoire depuis une trentaine d’années il ne faut pas être surpris de la facilité avec laquelle nous sommes manipulés par nos médias auxquels participent nos (pseudos) historiens
À comparer avec les manuels jusqu’encore le début des années 80 de Jacques Bouillon
Édifiant
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AlerterOui je vous croie, car entre mes deux enfants a 10 ans de différence, j’ai vu que les cours d’histoire et géographie avaient diminué en quantité et qualité, je pensais même reprendre des livres d’histoire anciens, ou donner d’autres livres à lire en plus de ce que donne l’école tant c’est si peu a apprendre pour ma petite fille. Ais je raison ou pas tant pis.
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AlerterJe pense que vous avez raison Lysbeth
Personnellement je me régale en lisant de Jacques Bouillon : Le XIXe siècle et ses racines, 1848-1914, 1900-1939, 1914-1945, Le monde contemporain tous édités chez Bordas que j’ai trouvé en occasion entre 0,56€ et 6€
Pour compléter, nous venons de voir le film Primaire et l’instit ressort clandestinement un vieux manuel de lecture pour remettre à niveau une élève d’origine étrangère, je crois qu’il s’agit de la méthode Boscher… et le résultat est foudroyant
Pour en revenir à nos « historiens » Annie Lacroix-Riz cite quelques noms célèbres…. qui n’ont jamais consulté une seule archive de leur vie
Il est vrai que même sur un site comme Veni Vidi Sensi il est fait l’éloge de la collection Belin au motif qu’elle est réalisée par des Universitaires…
J’ai la collection complète… quelle diffère avec Bouillon!!!
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AlerterOui la méthode Boscher, je connais et je crois que nous sommes nombreux à acheter la série ré-éditée, nous avons appris avec cette méthode alors que les modernes sont difficiles. Les méthodes modernes ont fait plus d’illettrés ou de dyslexiques alors que la plus ancienne était aussi la plus simple pour apprendre à lire. Cette méthode Boscher est en effet est utilisée par des « anciens instits » apprenant le français a des étrangers ou des « migrants » comme ils disent. Les résultats sont excellents selon une personne qui fait dans le bénévolat auprès de ces personnes. Quand a l’histoire ou géographie est bien oui j’ai prévu car c’est vraiment l’indigence de nos jours l’éducation nationale ( ex-instruction publique) n’étant plus une priorité depuis longtemps en France.
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Alerter@Lysbeth Levy
Vous avez raison d’aider ainsi votre enfant. De mon côté, je connais des collègues qui utilisent d’anciens manuels d’histoire-géographie, simples et substantiels,
au lieu de la bouillie vide et prétentieuse que le Système nous impose.
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AlerterAi entendu parler de Freinet mais il y a peu ou pas de classe : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1564660-celestin-freinet-un-heritage-precieux-qui-doit-nourrir-nos-reflexions-sur-l-ecole.html a essayer ? En tout cas la bouillie est très légère a côté de ce qu’apprenaient nos parents par exemple le niveau était plus haut a une certaine époque mais on me dit souvent que je suis nostalgique du passé.
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AlerterElle est pire encore! Même sur France 24 ils ne sont pas à ce point.
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AlerterUne saine critique de Mme Laurence de Cock : https://www.histoirefabriquee.com/tag/laurence-de-cock/
« »Sur ce sujet, j’ai toutefois une inquiétude. Sur France 2 Laurence de Cock affirme qu’on « est dans un monde globalisé, il faut l’accepter. » Se ferait elle l’apôtre du renoncement, de l’acceptation du réel et de la fatalité d’une globalisation qui écrase les peuples et uniformise les cultures ?
Elle critique aussi le « Protectionnisme historique ». Sa condamnation des frontières et des œillères s’étend elle aussi aux frontières douanières ? C’est suspect. Sa critique du protectionnisme s’étend elle à l’économie ? Laurence de Cock rejoindrait-elle les partisans de la vague bleue du néolibéralisme le plus débridé ? C’est inquiétant et presque nauséabond. »
Le site ou parle Mme de Cock : http://aggiornamento.hypotheses.org/category/opinion-prise-de-position
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AlerterAucun contradicteur pour ces precieuses ridicules, pourquoi s’embarrasser d’un discours ranci qui ne saurait s’élever au niveau des envolées telles que « inventer des récits alternatifs » des « vous et moi du passé » pour une France « plurielle »?
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AlerterSur la malinformation et la désinformation, voir cet ancienne émission (encore potable) de Kristina Borjesson qui a écrit « Black-List » la fin du journalisme dont le journalisme d’investigation aux Usa avec le pouvoir considérable sur les citoyens de la CIA que Mme Borjesson dénonce :
http://www.dailymotion.com/video/xbxit2_black-list-la-mort-du-journalisme-a_webcam
Plusieurs affaires évoquées dont les journalistes ayant enquêtés dessus ont perdu leur place, comme Mme Borjesson a la suite de son enquête sur le vol 800 TWA a Long Island en 1996 ou « par erreur » l’armée américaine a abattu cet avion. Elle a été licenciée après avoir été empechée d’enquêter ! http://www.goodreads.com/book/show/603289.Black_List
Mme Borjesson a été accusé de « complotiste » !!
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