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5.novembre.20175.11.2017 // Les Crises

[Vidéo] La fabrique du cerveau – ARTE

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Source : Arte, Youtube, 20-10-2017

Dans les laboratoires du monde entier, la course au cerveau artificiel a déjà commencé. Enquête sur ceux qui tentent de transformer l’homme en être digital afin de le libérer de la vieillesse et de la mort. La science-fiction a inventé depuis longtemps des robots « plus humains que l’humain », mais ce fantasme n’a jamais été plus près d’advenir. Aujourd’hui, des neuroscientifiques et des roboticiens se sont donné pour objectif de créer un cerveau artificiel capable de dupliquer le nôtre. Leur but : extraire l’ensemble des informations « programmées » dans notre cerveau pour les télécharger dans une machine qui nous remplacera et vivra éternellement. Rêve ou cauchemar ? Du Japon aux États-Unis, pionniers en la matière, Cécile Denjean (« Le ventre, notre deuxième cerveau ») enquête aux frontières de la science et de la fiction, sur des recherches aux moyens démesurés. Éternité digitale La « brain race » (« course au cerveau ») a aujourd’hui remplacé la « space race » (« course spatiale »). Après le séquençage du génome, la cartographie complète des connexions neuronales humaines, le Connectome, constitue le nouvel horizon de nombreuses recherches en cours. Cette « carte » du cerveau, récemment esquissée, comporte encore beaucoup de zones inexplorées. Pourra-t-on un jour « télécharger » les données d’une conscience individuelle comme on installe un logiciel ? Les enjeux diffèrent considérablement selon les acteurs. Dans le cas de grands projets scientifiques financés par les gouvernements, il s’agit de mieux comprendre le cerveau. Pour les transhumanistes, le but avoué est d’atteindre l’immortalité. Quant à l’empire Google, qui s’y intéresse également de près, il ambitionne de créer une intelligence capable d’apprendre et d’interagir avec le monde. Cette quête insensée, si elle aboutit un jour, offrira-t-elle l’éternité digitale à quelques milliardaires ? Donnera-t-elle naissance à une intelligence artificielle mondiale et désincarnée ?

Documentaire de Cécile Denjean (France, 2017, 53mn) ARTE F

A méditer :

« La liberté commence où finit la connaissance. Avant, elle n’existe pas, car la connaissance des lois nous oblige à leur obéir. Après elle n’existe que par l’ignorance des lois à venir et la croyance que nous avons de ne pas être commandées par elles puisque nous les ignorons. En réalité, ce que l’on peut appeler « liberté », si vraiment nous tenons à conserver ce terme, c’est l’indépendance très relative que l’homme peut acquérir en découvrant, partiellement et progressivement, les lois du déterminisme universel. Il est alors capable, mais seulement alors, d’imaginer un moyen d’utiliser ces lois au mieux de sa survie, ce qui le fait pénétrer dans un autre déterminisme, d’un autre niveau d’organisation qu’il ignorait encore. »

Henri Laborit (La Nouvelle Grille, Chapitre 7 – conscience, connaissance, imagination – p.160-161)

Bonne réflexion,

Source : Arte, Youtube, 20-10-2017

Commentaire recommandé

Fabrice // 05.11.2017 à 06h24

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » le danger pour moi c’est de vouloir donner à une IA les mêmes caractéristiques que l’humain actuel car nous n’avons pas su nous transcender de notions comme la peur, la haine, la violence, …

Avec un tel héritage le projet serait condamné à créer un monstre qui cherchera inévitablement à supplanter son créateur, mais si il en avait été autrement de les créer loin de notions économiques, militaires mais purement scientifique, artistique ou humanitaire qui sait ils auraient pu nous montrer l’exemple hélas on le voit l’un des premiers objectifs est de créer des drones avec IA capables de tuer sans quasiment d’intervention extérieur avec de tels objectifs la messe est dite, nous créons nous même notre destructeur au lieu de notre plus bel héritage.

74 réactions et commentaires

  • Fabrice // 05.11.2017 à 06h24

    « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » le danger pour moi c’est de vouloir donner à une IA les mêmes caractéristiques que l’humain actuel car nous n’avons pas su nous transcender de notions comme la peur, la haine, la violence, …

    Avec un tel héritage le projet serait condamné à créer un monstre qui cherchera inévitablement à supplanter son créateur, mais si il en avait été autrement de les créer loin de notions économiques, militaires mais purement scientifique, artistique ou humanitaire qui sait ils auraient pu nous montrer l’exemple hélas on le voit l’un des premiers objectifs est de créer des drones avec IA capables de tuer sans quasiment d’intervention extérieur avec de tels objectifs la messe est dite, nous créons nous même notre destructeur au lieu de notre plus bel héritage.

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    • jiojio // 05.11.2017 à 09h54

      Et bien non, car la peur, la violence sont essentiels pour un être vivant. La peur permet de détecter le danger rapidement, c’est un excellent complément à la raison (c’est une émotion, voir « la raison des émotions », Antonio Damasio). Et la violence, qui a de multiples formes graduelles en intensité, est présente partout dans la nature. Dans un monde régit par la causalité, où il y a de multiples formes de vie et intérêts, elle est inévitable. C’est pourquoi les machines libres et intelligentes comme les être humains adopteront ces comportements.
      Quand à l’usage par les hommes de l’IA comme d’une arme ou d’un outil de pouvoir économique, c’est une évidence. Elle le sera, l’est déjà.
      A long terme il y a de bonnes chances que l’homme aura engendré des formes de vie qui lui seront supérieures (soit hybrides soit nouvelles), et peut-être le remplaceront.
      A moyen terme l’IA pourrait stratifier un peu plus notre société, avec une hyper classe qui bénéficiera de ses retombées (pouvoir), une classe éduquée qui se dégonflera, et les classes inférieures moins éduquées et laissées pour compte qui augmenteront.

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      • fanfan // 05.11.2017 à 12h23

        « Le transhumanisme est à la fois l’idéologie de la technocratie et le stade actuel du capitalisme, de la croissance, de l’industrialisme et de l’artificialisation…
        Formez partout des groupes de Chimpanzés du futur.
        Surveillez les médias et les activités transhumanistes et alertez les humains.
        Contestez partout et par tous les moyens de la critique (textes, films, dessins, actions, etc.), les manifestations ouvertes et occultes du transhumanisme, dans les médias, les universités, les milieux professionnels, politiques, associatifs, artistiques, culturels, etc…
        « Les Chimpanzés du futur contre le transhumanisme »
        http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=960
        https://chimpanzesdufutur.wordpress.com/

          +7

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        • Laurence // 05.11.2017 à 12h54

          Très juste fanfan! L’humain comme marchandise ultime. Malheureusement, les contestataires ne seront pas entendus car la machine est lancée et inébranlable. Telle est la destiné de notre Humanité. Une Humanité dévorée par la possession, par son narcissisme, une Humanité qui a peut-être besoin d’aller au bout de l’horreur pour enfin se découvrir et effectuer le saut de conscience tant attendu.

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      • Fabrice // 05.11.2017 à 12h50

        Transcender n’est pas éliminer mais ne plus en être l’esclave et être le maître d’un outil qui nous permet de réagir avec le monde extérieur.

        Un outil qui ne doit plus nous faire perdre la tête mais un moyen pour faire de l’humain quelqu’un assumant la responsabilité de ses actes pris en toute conscience et non plus sans conscience du fait des manipulations des puissants ou autres facteurs extérieurs pour commettre le pire.

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        • olivier // 05.11.2017 à 14h58

          Transcander c’est dépasser, surpasser. On parle ici de dépasser l’humain. Donc l’apres humain. Donc changer l’humain en autre chose, d’obsolète de surcroit.

          Le reste c’est du blabla positiviste pour doux rêveur. Vous croyez qu’on vous laissera en profiter ? On ne vous a déjà même pas laisser les outils conceptuels pour comprendre la question, alors la technique…

          Le transhumanisme est un mot forgé par Huexley, le grand frère biologiste eugeniste directeur de l’Unesco. Le petit frère à écris – par hasard – le meilleur des mondes. Cela vous parle ? si non, il y a urgence.

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          • Fabrice // 05.11.2017 à 16h54

            Un peu énervé Olivier comme d’habitude donc on ne peut selon vous améliorer que ce qui est externe à l’humain mais pas ce qui est intérieur (sauf transhumanisme) c’est une vision purement occidentale qui ignore ou méprise tout ce qui est humain en balançant les termes de bisournours ou dénigrant du même genre triste vision et effectivement nous mène au mur (un conseil, respirez et sortez un peu en forêt ?).

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            • olivier // 05.11.2017 à 19h08

              Effrayé par tant d’enthousiasme aveugle oui, énervé… c’est un grand mot. Il y a pourtant de quoi être en colère face a tant de mensonges et de danger (pas de votre part directement, mais vous vous en faite le relais).

              Ce sont justement les passions qui sont absente de vos projections « purement occidentale » : il est typique a ce sujet de différencier l’intérieur et l’extérieur dans la pensée ‘techniciste’ qui découpe le corps humain en fonction pour mieux les asservir alors qu’il est question de changer la nature même des choses. Une pensée ‘holistique’ orientale pense le tout dans une vison unifiant le vivant dans son interaction entre intérieur et extérieur, profondeur et surface, ciel et terre, flux et reflux…. Je reconnais volontiers que le sujet est ardu, mais on ne gagne rien à le réduire à un changement de boulon ou la correction d’un gène qui gêne. La boite de pandore, vous connaissez aussi ?

              Bisounours n’est pas mon terme, j’ai dis doux rêveur positiviste, ce qui vous renvois à une conception idéaliste de la technique et a Auguste Comte. Un conseil : formez-vous sur le sujet et creusez les notions abordées, vous comprendrez mieux l’imperfection de vos réponses. 😉 A ce sujet, vous n’auriez pas une définition de l’humain sous la main par hasard ?

              P.S : l’usage de la ponctuation aiderais a clarifier votre propos.

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    • olivier // 05.11.2017 à 11h20

      « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme”

      Il faut comprendre le sens exact de la citation de Rablais (Pantagruel), souvent cité a tord et a travers.

      « Mais par ce que selon les dire du Sage Salomon, Sapience n’entre point en âme malveillante, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme, il te conviens servir, aimer et craindre Dieu, et en lui remettre toutes tes pensées et tout ton espoir ; et par une foi charitable, lui être fidèle, en sorte que jamais tu ne t’en écartes par péché. »

      Pour les eugénistes, les neo-darwiniste, les évolutionnistes, les mécanistes, les cartésiens, et jeanoubli, l’homme doit s’auto-améliorer, évoluer, grâce à la technologie. Leur travaux sont voués à l’échec car leur conception de l’intelligence est ridiculement réduite a la puissance de calcule et l’interaction neuronale. Mais c’est sur cette base qu’ils nous proposent rien de moins que la disparition de l’humanité, son obsolescence programmée : les « nouveau dinosaures de demain », l’ipone 23 dépassé par l’iphone 25. Un monde stérile, sans souffrance, sans maladie, sans rien qui puisse l’aider à grandir, créer, aimer.

       » La mélancolie est le partage de tous les hommes de génie »  Cicéron. Folie et génie, question déjà posée par Aristote. Ils sont fou, mais de l’hybris, la démesure qui n’apporte que malheur. Nous sommes à la foire et cela nous distrait. La pataphysique n’est pas loin.

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      • Sybillin // 06.11.2017 à 08h45

        Dans ce documentaire on parle essentiellement de la mémoire conceptualisée par des modèles mathématiques et donc susceptible d être téléchargée, conservée et restituée. Si les événements vécus et enregistrés dans notre mémoire structurent notre personnalité et organisent notre système de pensée, il manque un pion important : les émotions qui vont interférer avec les circuits neuronaux et parfois les embrouiller sérieusement ! A ma connaissance l’ordinateur ne maîtrise pas encore cette donnée pour ressembler à un humain.
        Tant que l’on aura pas identifié la structure anatomique de la pensée (si tant est qu’il existe!)
        le robot ne restera toujours qu’un objet dépendant de l’homme même si celui-ci lui donne une grande autonomie. Cela n’en reste pas moins un univers qui peut devenir rapidement cauchemardesque.

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  • martin // 05.11.2017 à 07h37

    A méditer en parallèle.

    Descartes, sur la volonté libre:

    « Car elle consiste seulement en ce que nous pouvons faire une chose, ou ne la faire pas (c’est-à-dire affirmer ou nier, poursuivre ou fuir) ; ou plutôt seulement en ce que, pour affirmer ou nier, poursuivre ou fuir les choses que l’entendement nous propose, nous agissons en telle sorte que nous ne sentons point qu’aucune force extérieure nous y contraigne ».

    Descartes, Méditations métaphysiques, IV.

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    • François Lacoste // 05.11.2017 à 08h40

      Très juste, Descarte nous écrit aux delà des siècles la réponse à ce fantasme, morbide chez certains, de recréer l’intelligence humaine.
      Nouvelle tour de Babel, réduite à le seule intelligence…qu’en pense Jacques Attila par exemple?
      Pour autant ce sont de belles et nécessaires recherches qui nous en apprendront beaucoup sur notre intelligence et sa nature.
      Quand à ceux qui fantasme, il en dit énormément sur leur état d’esprit, cela aussi mérite d’être étudié.
      Bigre, recréer Dieu!

      Confusion bien partagée entre l’intelligence et l’outils, fruit de l’intelligence.

      A moins que l’ordinateur suprême décide de se mettre en grève parce qu’on lui à interdit de devenir berger dans la montagne, violeur de gorille, ou « addict » aux jeux d’argent?

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      • Pepin Lecourt // 05.11.2017 à 09h38

        En tout cas jusqu’à maintenant alors que les connaissances de l’homme ne cessent de s’accumuler on n’a aucune impression que cela le rende plus généreux, mais au contraire ne fait qu’augmenter le désir de certains groupes humains de vouloir en contrôler d’autres, si bien que c’est accroissement de connaissances, s’il satisfait notre curiosité ne contribue nullement à nous donner confiance dans l’avenir !

        Les données des recherches archéologiques et anthropologiques semblent plutôt monter qu’en terme de sociabilité, générosité et sérénité existentielle l’homme aurait régressé en abandonnant son statut de chasseur cueilleur, abandon qui semble dû à sa pression démographique sur un environnement devenu insuffisant en taille !

        En fait de là à conclure que ce serait son incapacité à contrôler sa démographie qui l’empêcherait d’atteindre une plénitude existentielle !

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        • Chris // 05.11.2017 à 12h07

          « En fait de là à conclure que ce serait son incapacité à contrôler sa démographie qui l’empêcherait d’atteindre une plénitude existentielle ! »
          C’est aussi ma conviction.
          Mais contrôler sa démographie, par rapport à quels critères ?

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  • Fougnard // 05.11.2017 à 08h03

    Celui qui ne « raisonne » que par citation
    m’a tout l’air d’un gros dindon !

    Alonzo Balmaquez, Lévitations pataphysiques, VI

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    • Xavier // 05.11.2017 à 09h13

      Si vous saviez comment fonctionne le cortex associatif vous seriez certainement plus humble sur ce que vous percevez comme un « « raisonnement »…

      Celui qui ne se nourrit que de ce qui lui semble logique serait un peu comme une personne qui ne mangerait qu’un seul aliment.

      Les citations sont en cela pas suffisantes mais nécessaires.

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      • Madudu // 05.11.2017 à 10h14

        Il est évident que ce que Fougnard a commis est une boutade en forme d’aporie.

        Et il y a peu de choses plus malséantes que répondre à une aporie.

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        • Xavier // 05.11.2017 à 11h16

          Je pense qu’il y a rarement plus malséant que des pédants là pour exposer leur pseudo-science avec force vocabulaire pour tenter l’argument d’autorité.

          Il est déjà assez rare de pouvoir débattre, d’autres forums devraient vous combler dans votre recherche de dominance inconsciente (?)

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  • Aquitanis // 05.11.2017 à 08h09

    Je voudrais juste conseiller très fortement le livre  » éloge de la fuite  » d’ Henry LABORIT à ceux qui ne l’ auraient pas lu.
    Un bouquin essentiellissime !
    Sinon, j’ ai déjà visionné cette vidéo en Replay sur Arte. Merci à Arte d’ exister, même si ils ont leur part de résponsabilité quant à la  » manipulation », sur tout ce qui touche à la politique dominante ( cf l’ émission 28 mn, par exemple )

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    • martin // 05.11.2017 à 09h18

      @ François Lacoste

      Vous m’encouragez à aller un peu plus loin.

      Une fois reconnu l’intérêt des recherches « objectvistes » sur la pensée, deux choses me viennent à l’esprit:

      1> Au plan matériel:
      dans les années 80, la connaissance du génome devait rénover la thérapeutique. Résultat: échec sur toute la ligne. Las, la découverte de l’épigénome (ARNi et tout le reste) est venue tout mettre par terre. Idem, le relevé des connexions neuronales « oublie » les cellules gliales (astrocytes). On devine la suite!

      2> Au plan psychique:
      après une période « objectiviste » d’Amasio devient honnête: « Il est faux de penser qu’on puisse effectivement comprendre la nature des expériences subjectives en étudiant leurs corrélats comportementaux. » La pensée est subjectivité, le scientisme n’y peut décidément rien.

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      • marc // 05.11.2017 à 11h03

        “Il est faux de penser qu’on puisse effectivement comprendre la nature des expériences subjectives en étudiant leurs corrélats comportementaux.”

        et connaissez vous cette théorie d’un scientifique de haut niveau, la « théorie de la double causalité », par Philippe Guillemant chercheur au CNRS, il a reçu plusieurs distinctions, dont le Cristal du CNRS… (un scientiste?)

        d’après lui, notre futur serait déjà réalisé et en continuelle transformation, sous l’influence de nos intentions, (grandes études et petit résultat on dirait…)

        donc je dis ça car les intentions sont une partie du comportement n’est-ce pas?

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        • martin // 05.11.2017 à 11h30

          Oui, je connais Guillemant et je trouve sa démarche très intéressante. Personnellement, je prendrais plutôt (mais sans exclusive) ma référence chez Penrose, dont les Fantômes de l’esprit, ouvrent des perspectives très larges sur la liaison possible entre l’intériorité psychique (conscience) et la non-localité quantique ( Théorie quantique des champs). Il y a là une approche physique (mais non classique) des phénomènes psychiques tout à fait prometteuse (à mon avis).

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          • martin // 05.11.2017 à 11h41

            Mais pardon, je n’ai pas répondu sur Guillemant.

            L’idée d’un espace à cinq dimensions comme alternative à l’univers-bloc de la Relativité (4d) est très stimulante, car elle permet de donner une forme intelligible au libre-arbitre. En même temps, la cinquième dimension ouvre le domaine électro-magnétique. C’est vraiment très intéressant, mais aussi, ne l’oublions pas, très spéculatif.

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    • FARINET // 05.11.2017 à 10h21

      Je ne connais pas l’éloge de la fuite, mais ce n’est pas irrémédiable.
      Je partage entièrement votre opinion concernant 28 ‘ …
      Un élixir de pur jus de cerveau lobotomisé par des pensées consanguines.
      Des « débats  » entre gens partageant les mêmes opinions dictées, par la pensée commune et n’ayant jamais de contradicteurs sauf  » l’impertinence  » redoutable d’ Élisabeth Quin et de ses chroniqueurs..

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  • lemoine001 // 05.11.2017 à 08h51

    Tiens ! les grands esprits se rencontrent ! Il se trouve que j’ai très récemment écrit sur le transhumanisme. Comme je ne saurais pas résumer le propos j’espère qu’on m’autorisera à en donner l’adresse : https://lemoine001.com/2017/10/23/sur-le-transhumanisme-et-la-dictature-du-proletariat/

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  • eric le goff // 05.11.2017 à 09h55

    pour un « chercheur » , trouver des subsides , donc du pognon ? les banques ? les milliardaires ? promettre l’immortalité ? fichtre diantre , mais comment motiver un multimilliardaire ? éventuellement un militaire ? vendre les galaxies ? mais sans l’éternité ? le caviar ? à la louche ? à la pelle ? l’homme réduit à une puce , une mémoire morte ? car l’homme meurt des déchets de son fonctionnement ….éliminez les au fur et à mesure ? mutations cancérigènes ……l’horizon recule au fur et à mesure que l’on avance …..c’est d’ailleurs le moteur de la marche …..

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  • Eric83 // 05.11.2017 à 10h42

    Aux apprentis sorciers et à leurs thuriféraires qui rêvent « d’immortalité transhumaniste » – et comme corollaire la perpétuation unique du plaisir – la lecture d’ouvrages comme « Se libérer du connu » ou « Renaître chaque jour » du sage Jiddu Krishnamurti pourrait bien changer profondément et durablement votre perception de la vie… et percevoir la vacuité de cette quête « d’immortalité transhumaniste ».

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  • martin // 05.11.2017 à 10h53

    Le transhumanisme est une jakataliade, c’est à dire un fantasme (bougeois dans son cas) de domination et d’immortalisation. Le premier empereur (Tsin Che Huangdi pour les intimes) a flingué je ne sais combien d’alchimistes pour obtenir cela d’eux. Ils ont fini par l’empoisonner. Puissent ces fous de transhumanistes s’étouffer de leur propre délire!

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  • joe billy // 05.11.2017 à 10h53

    Je n’ai pas les clefs de la vérité -si tant est qu’elles existent- mais j’éprouve un certain malaise devant cette nouvelle religion qui s’ignore : « dans 5 ou 10 ans je saurai définir quelle est votre personnalité en regardant vos neurones » ou « en 2045 je me téléchargerai dans une cerveau artificiel et les corps seront devenus obsolètes ».

    Nous ne serions que des Lego, un peu plus compliqués que les Duplo et d’ici peu, nous toucherons le bout du bout qui explique l’humanité dans son entièreté, la conscience, la pensée que nous saurons dupliquer, rendre immortelles. Quelle présomption ! Y a-t-il pire croyance que celle qui s’ignore ?

    Emettre l’hypothèse que la conscience est peut-être plus que la simple émanation de la complexité neuronale est LE blasphème insupportable qui discrédite son locuteur instantanément.

    Cette nouvelle religion du matérialisme indépassable ne doute de rien et j’espère bien être là encore en 2045 pour voir si on a tout compris, enfin.

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    • lemoine001 // 05.11.2017 à 11h09

      Cette « religion » est potentiellement criminelle : imaginez : vous prenez un homme d’une tribu amazonienne. Vous transférez son cerveau dans une machine. Croyez-vous qu’il se réjouira de son « immortalité ». Je suis certain que non car que sera-t-il loin de sa forêt, loin de son mode de vie, loin des siens ? Il ne sera plus rien et ne voudra plus rien que mourir, vraiment mourir !

      L’homme est fragile. Celui-ci particulièrement. Il suffit de lui apporter brutalement la modernité pour le détruire. Et il ne faut pas nous leurrer. Nous sommes peut-être un peu plus adaptables. Mais certainement pas tellement plus.

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  • AG // 05.11.2017 à 11h04

    Encore un reportage typique : pendant 49 minutes on essaye de nous faire croire que la création d’un cerveau artificiel est possible voire probable, puis pendant les 3 dernières minutes on vois les scientifiques dire ce qu’ils en pensent vraiment : on est loin, très très très loin d’en arriver là …

    Certes tous ces travaux peuvent avoir des applications pratiques, le reportage aurait mieux fait de s’orienter vers une réflexion des conséquences probables de ces travaux plutôt que de faire dans le sensationnalisme. Déçu, comme d’hab par ce type de traitement …

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  • Catherine // 05.11.2017 à 12h52

    Je trouve que continuer à faire référence à Laborit est un peu désuet, largement dépassé.
    Il vaut mieux s’intéresser aux travaux du Professeur Damasio.

    Une phrase clé :
    « le psychisme a du se rapporter au corps sans lequel il n’aurait jamis eu de raison d’être. »
    Le cerveau biologique n’a pas d’intelligence propre, il est orienté sur la vie,la qualite de vie, la survie de lui-même. Il contient un programme propre dans ce sens, dont notre condition biologique hérite dès la naissance.
    Mais ne sommes nous qu’un organisme biologique programmé ? Evidemment non, cet organisme fonctionne au service et avec le concours d’une autre dimension qu’on poura appeler, esprit, âme, conscience, comme on veut.
    Les médecins qui observent et étudient les Expérience de Mort Imminente (EMI) n’hésitent plus à dire que les preuves existent que la conscience poursuit sa route une fois le corps mort.
    L’intelligence artificielle ne pourra jamais exister qu’à l’image d’un cerveau biologique au service d’une cause qu’on lui aura au préalable définie. Cela ne pourra jmais être autre chose. Et sans conscience…hum …

      +6

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    • Xavier // 05.11.2017 à 13h16

      Franchement, je ne vois pas ce que Laborit a de désuet.
      RIEN de la Nouvelle Grille n’est à jeter, plus de 40 ans après sa rédaction.

      Là où Damasio évoque des « expériences », Laborit prouve scientifiquement le rôle dans le comportement de voies nerveuses, hormonales.

      Laborit a frustré beaucoup de gens qui cherchent des réponses complexes, d’autant qu’il trouvait dans les paroles de Jésus des informations intéressantes. La simplicité d’un enfant ici…
      Tout est simple et tout peut être représenté de manière simple si on ne cherche pas à faire d’un savoir un outil de sa dominance.

      J’ai personnellement constaté que tous ceux qui n’apprécient pas Laborit :
      1) sont incapables d’invalider ses thèses,
      2) ont grand intérêt (titre, chaire, rémunération, etc.) à trouver de la complexité et à en vivre.

      Beaucoup de ceux qui lisent des scientifiques ne se rendent pas compte qu’ils sont eux-même dans la croyance car la science c’est de pouvoir opposer des arguments et pas de lire béatement des belles théories auxquelles on ne comprend rien, juste parce que le rédacteur a des titres.

      Paradoxalement, plus on avancera dans la science et la technologie, moins le peuple aura les moyens (connaissances) pour juger de leur pertinence, et plus il sera dans la croyance.

      D’où l’idée de liberté par la créativité, la compréhension et non par la finalité.
      Sans elle, comment penser la condition d’Homme intéressante ?

        +8

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      • martin // 05.11.2017 à 14h24

        Je partage votre sentiment au sujet de Laborit, c’est un grand, et pour longtemps.

        Mais je ne peux empêcher le retour d’une question lancinante, qui touche directement à son humanisme. Parmi les moyens dont dispose l’organisme pour assurer sa propre régulation, il y a en effet la création. Mais que signifie ce mot? Soit il s’agît de la réponse programmée à une somme de valeurs d’entrées, auquel cas le mot création n’est qu’un synonyme de réaction automatique, soit ce n’est pas le cas, et il faut bien qu’une spontanéité agisse pour ouvrir le champ de la nouveauté.

        En d’autres termes, les matérialistes humanistes comme Laborit me donnent l’impression de cacher quelque chose sous le tapis. Ce que je comprends parfaitement, sans que la gêne disparaisse pour autant. Mais les amis de l’Esprit me gènent également, quoique d’une façon différente et symétrique.

        Aporie, quand tu nous tiens!

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        • Catherine // 05.11.2017 à 14h56

          Oui, et alors d’où viendrait cette spontanéité ?

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          • martin // 05.11.2017 à 18h29

            Difficile de ne pas la nommer, avec les philosophes, pensée, âme ou conscience. Ou bien, si l’on veut faire plus cognitiviste, « être à la première personne ». Mais c’est tout un.

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      • Catherine // 05.11.2017 à 15h02

        Oups ! Pas un neuroscientifique Damasio ?
        Wikipedia :
        Neuroscientifique, ses travaux portent sur l’étude des bases neuronales de la cognition et du comportement. Parmi ses principales découvertes, on notera :
        la mise en évidence des activations des trajets corticaux et sous-corticaux dans la reconnaissance des visages et des objets ;
        l’identification de sites neuronaux impliqués dans le processus des émotions ;
        la démonstration que les émotions sont impliquées dans la prise de décision ;
        l’identification de régions limbiques et du tronc cérébral suspectées de jouer un rôle dans la maladie d’Alzheimer ;
        une théorie des mécanismes neuronaux de la mémorisation et de la remémoration, fondée sur le concept de zone de convergence-divergence (ZCD) 1

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        • Xavier // 05.11.2017 à 16h00

          Ces « identifications de site » ne sont que de la topologie, Laborit a mis en évidence le concept…
          Ensuite désuet veut dire « qui n’est plus en usage ».
          Le concept de conservation de l’énergie peut être traité de plus en plus précisément à des niveaux d’organisation plus faible, n’empêche que ceux qui ont fait émerger cette notion me semble bien plus impressionnant que ceux qui la déclinent dans un nouveau niveau d’organisation.

          Donc non, les découvertes de Laborit ne sont pas désuètes, bien au contraire.

          Très peu de scientifiques ont une culture aussi large que lui, si bien que les japonais avaient pris en photo sa bibliothèque pour comprendre comment une si petite équipe avec aussi peu de moyens faisait pour breveter autant de molécules.

          La transdisciplinarité qu’il prônait et mettait en pratique est très loin d’avoir été mise en œuvre.

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      • Catherine // 05.11.2017 à 15h04

        Desuet ne veut pas dire à jeter mais plutôt dépassé.

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        • lecrabe // 07.11.2017 à 15h07

          Je dirais plutôt que la pensée de Laborit est tout le contraire de dépassée, elle n’est pas encore advenue, car elle heurte trop le sens et la pratique communs.
          En revanche, ce qui est largement dépassé, c’est cette dichotomie matière/esprit que vous formulez:
          « Evidemment non, cet organisme fonctionne au service et avec le concours d’une autre dimension qu’on pourra appeler, esprit, âme, conscience, comme on veut. »
          Quant aux « preuves [qui] existent que la conscience poursuit sa route une fois le corps mort. », j’en veux bien un seul exemple, histoire de…

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    • joe billy // 05.11.2017 à 14h18

      Bravo Catherine ! Je plussoie avec bonheur vtre commentaire. Admettre la réalité des EMI met par terre l’idée que l’on pourra un jour se téléporter comme un pokemon dans son PC ; car elles (les EMI) tendent à démontrer que la conscience n’est pas le produit de la matière.

      Insupportable blasphème !! diront les tenants de la survie dans les machines et ceux-là ignoreront purement et simplement cette hypothèse invalidante (ainsi que les millions d’expérienceurs qui vont avec).

      Certains voient la faucheuse comme le bout du chemin et cela leur est d’autant moins acceptable qu’ils se rapprochent du terme et d’autres la voient (la faucheuse) comme l’occasion de passer à autre chose, comme une libération. Tout les opposent.

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    • pemile // 05.11.2017 à 21h13

      « Catherine: Les médecins qui observent et étudient les Expérience de Mort Imminente (EMI) n’hésitent plus à dire que les preuves existent que la conscience poursuit sa route une fois le corps mort. »

      Non, ce sont les médecins croyant que la conscience poursuit sa route après la mort qui utilisent une fraction de récits d’EMI pour vendre leurs croyances.

      Des EMI il y en a des dizaines chaque jour, vous nous donnez les noms de ces médecins « qui n’hésitent plus à dire… » ?

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      • joe billy // 06.11.2017 à 08h43

        Il y a effectivement beaucoup de médecins qui ne pensent plus que la conscience soit une propriété émergente de la matière qui nous compose (une recherche sur le net vous le prouvera). L’un des premiers et plus connus est Jung qui ne disait pas « croire » mais affirmait « savoir ». Notez la vantardise !

        Sa dernière interview : https://www.youtube.com/watch?v=HIZj6hgnaAA

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    • Rosewood // 07.11.2017 à 17h00

      Laborit désuet et dépassé euh… relisez-le vous avez du mal comprendre…

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  • martin // 05.11.2017 à 13h06

    Sans conscience?

    Les « réssucités » du futur penseront comme des tartes, c’est à dire au mieux d’une façon indiciblement pauvre (que sait-on après tout de la pensée pâtissière?), au pire pas du tout. On peut se consoler en pensant au réveil hautement comique de ces cerveaux crétins!

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  • Adriano // 05.11.2017 à 13h30

    Mais ces chercheurs n’auraient-ils pas oublié un bout de cerveau ?? Cf. cet autre documentaire d’Arte sur « le ventre, notre deuxième cerveau » : http://www.dailymotion.com/video/x1ivxo4

    Bon je sais bien que le corps est parfaitement inutile en ce monde.

    À quoi sert en effet pouvoir se mouvoir quand on peut visiter New-York et Tombouctou depuis un serveur immobile ? Eh puis, ça gaspille de l’énergie, un corps, alors qu’une machine : pô du tout, voyons ! Un serveur calculant et traitant des milliards de milliards d’informations à la seconde, ça a besoin de quoi ? Un p’tit verre d’eau tous les deux cents ans et une injection d’électricité tous les siècles, grosso modo. On pourrait continuer le délire longtemps (qui construira et maintiendra ces serveurs – des machines ? Qui construira alors ces machines ? Des machines ? Hein !? WTF ??), mais je vais m’arrêter là, promis.

    Quoi qu’il en soit, ce satané cerveau aurait pourtant délocalisé une partie de sa production dans la région ventrale, connue pour les violents conflits qui y règnent – un peu une métaphore du Nord civilisé, le cerveau, et le Sud barbare, l’estomac et l’intestin.

    À quels chercheurs faudrait-il donc donner le plus de subsides ? À ceux qui promettent l’éther, ou à ceux dont les mains baignent dans les matières fécales tout au mieux ? Conseil : vend l’immortalité mon pote, t’auras l’argent des plus riches !! Et dis que ça servira d’abord à guérir des personnes tétraplégiques ou présentant des troubles autistiques, comme ça t’auras des rallonges du secteur public 😉

    Bon, et avec un peu de chance, on va découvrir que ce foutu cerveau aura eu la mauvaise idée d’aller se loger dans un bout de pied, d’oreille et d’annulaire, et là on est foutu, je vous dis…

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    • Catherine // 05.11.2017 à 15h24

      Il vaut mieux ne pas s’égarer. Le ventre n’est pas un deuxième cerveau. Il est le siège des viscères, avec le coeur et les poumons au dessus, tout le reste n’étant pratiquement, et pour faire simple, que du musculo squelettique.
      Les viscères sont reliés au cerveau par les voies du système nerveux autonome (tiens ! autonome). Et effectivement ils réagissent sur ordre lorsqu’un stress, un conflit détecté par un ou plusieurs de nos cinq sens est analysé par le cerveau ainsi que la réponse adéquate nécessaire pour maintenir la vie ou la qualité de la vie. Par exemple, en cas d’hémorragie, les reins vont retenir l’eau.
      Tous les organes sont innervés par le système nerveux autonome avec ses deux circuits, orthosympathique et parasympathique.
      Mais on pourrait aussi bien dire que chaque cellule à son propre cerveau.
      Das tous les cas, le cerveau est le « grand ordinateur ».

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      • Adriano // 05.11.2017 à 15h57

        Ou l’art de répondre sérieusement à un commentaire se voulant léger, qui n’avait pour seule ambition que de souligner la réalité de l’interdépendance en nous comme ailleurs.

        J’ai d’ailleurs hésité à passer par une description anatomique du grand ordinateur sans clavier, en faisant un laïus sur les pie-mère, dure-mère, arachnoïde et autre liquide céphalo-rachidien, pour manifester ma connaissance wikipédique du sujet, mais je me suis finalement abstenu.

        J’aurais également pu disserter sur le réductionnisme physicaliste (dont vous semblez vous réclamer), le connexionisme ou le fonctionnalisme mais j’ai pensé qu’il ne valait mieux ne pas s’égarer.

        Le calembour me paraissait plus adapté, mais mal m’en a pris ! Fils de médecin et ayant moi-même poussé un peu plus loin le bouchon en matière de sciences cognitives, j’en ai simplement assez des documentaires simplistes qui font résonner (raisonner ?) comme en écho l’hubris des grands de ce monde.

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        • Catherine // 05.11.2017 à 17h36

          Excusez-moi de n’avoir pas été légère cher fils de médecin et ayant lui-même poussé un peu plus loin le bouchon en matière de sciences cognitives.

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      • Sophia // 05.11.2017 à 21h46

        Au sujet du « deuxième cerveau »: C’est un peu plus subtil que cela. Notre intestin n’est pas qu’un tube: c’est un écosystème. Au-delà de ses nombreux autres rôles, notre flore bactérienne influence notre personnalité. On a montré notamment qu’elle affecte nos goûts, par exemple: La présence dans notre intestin de bactéries se nourrissant préférentiellement de l’aliment « X », va nous donner une appétence pour « X ». Cette flore bactérienne peut aussi affecter nos humeurs (quand elle est en déséquilibre, ça peut aller jusqu’à la dépression, schizophrénie, autisme…), et on n’en est qu’au début des découvertes!

        Il faut bien avoir à l’esprit que ce qui me fait « moi » , est en fait une propriété émergente de mon corps ET des cellules de ma flore bactérienne (qui, ensemble, contiennent d’ailleurs 100 fois plus de gènes que l’ADN humain!). Une symbiose, quoi.

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    • Xavier // 05.11.2017 à 19h15

      Pas si légèrement que cela, je trouve même votre rapprochement très intéressant.

      Le cerveau doit forcément avoir été « façonné » par l’immense quantité d’informations proprioceptives et leurs conséquence est la priorité de certaines, le fameux « Boire, Manger » pour maintenir le corps et « Copuler » pour perpétuer l’espèce.
      Comment imaginer un cerveau qui serait dissocié de cela ?

      Un cerveau (un système nerveux) ça sert à agir disait Laborit (bon, désolé…) avec une pointe de malice et une autre de provocation, mais pas seulement !
      Nous idéalisons ce qu’est le processus de la « pensée », de la « logique », ce que serait « l’intelligence », autant de concepts, de notions impossibles à définir de manière absolue.

      Le seul processus certain est l’association d’expériences n’ayant aucun lien entre elles, le processus imaginaire.
      D’où l’idée de liberté dans la fuite plus que dans la logique du productivisme.

      Pardon pour tous ces « bavardages désuets » et ces « citations » d’une personne trop « simple » pour « réfléchir » par elle-même 😉 .

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  • stanlolo // 05.11.2017 à 13h42

    Oui ,tiens revoilà nos crétins éduqués ! Dans une de ses interventions ,Michel Onfray nous redefinissait le crétin  » c’est celui qui fait dire aux autres ce qu’ils n’ont pas dit ».Si on applique ceci aux  » éduqués » le crétin est celui qui fait dire à la réalité ce qu’elle ne dit pas.
    Avec cette vision ,on explique l’effrayante bêtise des experts de tout poils autant en science qu’en economie .

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  • fanfan // 05.11.2017 à 14h08

    Lisez Ellul ! Lisez Charbonneau ! par Jean Bernard-Maugiron
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/bcje_toile.pdf

    Quatre ministres nous écrivent, et nous leur répondons
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Quatre_ministres_nous_e_crivent-2.pdf

    Colloque transhumaniste Transvision à Bruxelles (9-11 novembre 2017)
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=992

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  • yann // 05.11.2017 à 14h16

    Quand on arrivera à télécharger un cerveau dans une machine X, on aura depuis longtemps réussi à faire une machine Y de réalité virtuelle qui fournira à X toutes les informations sensorielles (la vue, l’ouïe) et qui recevra de X les informations motrices, les paroles, etc…

    La question qui reste: En tant qu’humains, arrivera-t-on à trouver cela complètement con, ou faudra-t-il fabriquer une machine Z pour le faire à notre place ?

      +6

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  • Julia // 05.11.2017 à 16h28

    Je ne vois pas en quoi le téléchargement des « données neurones » d’un être humain pourrait créer un être semblable à ce même être, au vu de la « neuroplasticité » de notre cerveau (la malléabilité de notre cerveau, de nos neurones) ? ça créerait un être « vivant » correspondant à un instant « T » de son existence (avec tout l’historique culturel, familial, social et émotionnel que cela implique) sans impliquer l’avenir (inconnu et différent puisqu’immortel ou en tout cas non malade) de ce clone qui, du coup, serait « autre chose » qu’un être humain – au même titre que les robots – ; la complexité du vivant (évolution du génome selon l’épigénétique) rend peu probable cette réalité…à mon avis ! En tout cas, le jour où les scientifiques auront compris le fonctionnement complexe du cerveau humain (compréhension des neurones), l’être humain pourra soigner beaucoup de maux dont il souffre. De-là à devenir immortel…c’est ne plus être humain !

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  • Michel Ickx // 05.11.2017 à 16h46

    Croire qu’un cerveau Humain puissent se comprendre totalement serait prouver que le Théorème de Gödel a été résolu.

    Croire qu’un pourrait copier et reproduire (enrégistrer) un cerveau qui évolue constamment, alors que l’IRM le plus avancé consome l’énergie d’un sous-marin nucléaire est nier l’entropie.

    Combien de mégawat pour chaque cerveau?

    La tour de Babel est toujours présente!

    Dans cent ans nous dit-on, Heureux si nous sommes encore en mesure de trouver l’énérgie pour maintanir le statu quo!

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    • lemoine001 // 05.11.2017 à 17h17

      Cela montre qu’on a affaire à de l’idéologie et non à de la science. Et quand on fait face à une idéologie la question à se poser est : quels intérêts sert-elle ? de quelle façon ? Quelle vérité sert-elle à masquer ?

        +3

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    • Pierre Tavernier // 05.11.2017 à 20h44

      Bravo pour ce commentaire, certainement celui qui envisage de la façon la plus synthétique tous les problèmes pratiques (énergie) et théorique (théorème d’incertitude de Gödel) du « téléchargement » d’une conscience sur un support mécanique.
      Allez pour rire, une dernière citation, sur l’erreur intrinsèque de la modélisation :
      « Tous les modèles sont faux, mais certains sont utiles » de George Box
      Des modélisations de l’esprit humain auront sans aucun doute des applications pratiques (bénéfiques ou non). De là à croire qu’une modélisation permettra d’appréhender l’ensemble de la conscience humaine …
      un lien Wikipédia sur le data mining, qui est, même si ce n’est pas le sujet de l’article, au cœur de cette présomption de vouloir modéliser l’esprit humain :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Exploration_de_donn%C3%A9es

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    • Caton l’Ancien // 07.11.2017 à 01h26

      Je partage votre perplexité quant à cela. C’est la mode d’aujourd’hui : en 1950, on croyait qu’en 2000, on aurait des bagnoles qui volent, en 2020, on croit qu’en 2070 on saura des consciences robotiques.

      Je suis moins convaincu des limites de l’IA par des arguments à la Godel que par l’absence d’arguments des promoteurs de l’IA (vu leur nombre et leur intérêt, s’ils avaient un argument convaincant, ils n’en feraient pas rétention).
      Quand ils disent : la conscience émerge de l’activité cérébrale donc aucun obstacle théorique à ce que ça se fasse dans un ordi, je réponds « Aucun obstacle théorique à ce que cela se fasse dans une moussaka ; pourquoi négligez-vous ce sujet crucial qu’est la moussaka ? » ; quand ils disent « l’activité cérébrale, c’est des « computations » « , je réponds sobrement « Non »( ce qui est affirmé sans preuve peut être contesté sans preuve).

      De toute façon, on sait « fabriquer » une intelligence, on appelle ça « faire un bébé ».

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  • calal // 05.11.2017 à 19h49

    je pense que l’interet pour les intelligence artificielles vient de l’armee et de la course aux armements.
    dans un premier temps les armees ont developpe des drones et autres engins teleguides qui permettent de faire la guerre a l’abri ( et permette de se dispenser d’avoir a entretenir un trop grand cheptel humain) pour la faire.
    l’ennemi a contre-attaque en developpant des techniques de hacking et de brouillage des signaux pour empecher ce pilotage a distance.
    D’ou maintenant le desir de creer un engin de guerre a distance,de meilleur rapport prix /performance qu’un humain, et autonome.
    les histoires de medecine et d’immortalite c’est amha du dorage de pilule pour nous la faire avaler.

      +1

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  • Raphaël // 05.11.2017 à 21h12

    Tous les 20 ans la hype de l’intelligence artificielle ressort, puis flop, comme la domotique. Faudrait déjà commencer par développer sa propre intelligence, y’a du boulot, et ça commence pas sur ARTE…

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  • RV // 05.11.2017 à 21h28

    Quand j’entends  » …/… notre âme est notre programme …/…  » je ne vais pas plus loin !

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    • RV // 05.11.2017 à 22h32

      c’était une façon de parler . . .
      ce film sera un témoin de l’état de la recherche en 2017
      et de ce que ces sujets de recherches disent de nous . . .

        +0

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      • Pierre Tavernier // 05.11.2017 à 23h26

        Une vision beaucoup moins manichéenne et unidimensionnelle du cerveau humain :
        https://www.youtube.com/watch?v=YALC1xGH-fA
        Ne résumons pas l’ensemble de la recherche en neuro-sciences à ces quelques illuminés. C’est toujours le prisme du reportage (qui doit se vendre) qui peut réduire notre champ de vision sur un sujet donné. Un travail intellectuel actif doit toujours être ajouté à ce gavage passif d’informations pour qu’un « honnête homme » (homme au genre neutre, je précise à l’attention des obsédés de l’écriture inclusive) puisse garder un semblant d’objectivité et de compréhension du monde qui nous entoure.
        Cordialement

          +2

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    • Caton l’Ancien // 07.11.2017 à 00h52

      Il ne faut pas oublier qu’il y a montage : cette phrase est peut-être extraite d’un monologue de plusieurs minutes dont cette phrase serait un genre de résumé provocateur.

      Après, c’est vrai qu’elle est gratinée comme phrase.

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  • foobar // 06.11.2017 à 17h22

    Ce qui est drôle, c’est qu’à la fin des fins les chercheurs découvriront que la meilleur IA et exosquelette est

    L’humain : 10 millions d’année d’évolution concentrée…

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  • Kometa // 07.11.2017 à 02h24

    Fumisterie?
    `
    « Il y a d’abord eu les politiciens, puis les médias, et avec ce qui se passe présentement aux États-Unis, il y aura sans doute les tribunaux… Mais les prochaines victimes de la perte de confiance d’une partie de la population pourraient bien être les scientifiques, bien que ce soit déjà le cas dans certains dossiers, comme celui des changements climatiques. »

    Ceci est le premier paragraphe du texte disponible ici:

    http://agora.qc.ca/documents/la_fumisterie_a_lage_du_big_data

    À la fin du texte, si vous maîtrisez la langue anglaise, il y a une référence à cette perle:

    http://callingbullshit.org/index.html

    Site élaboré par deux profs de l’Université de l’état de Washington à Seattle (non loin de la Silicon Valley!).

    Bonne visite.

    PS: Ti-Macron serait pas content de ce que dit Calling Bullshit.

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    • Kometa // 07.11.2017 à 02h39

      Oups! Oublié ceci:

      « Notre cerveau n’est pas un ordinateur

      Résumé d’un article de Robert Epstein dans AEON

      Le 18 mai dernier, Robert Epstein, l’ancien rédacteur en chef de la revue américaine Psychology Today et psychologue-chercheur à l’Institut américain de recherche comportementale et technologique en Californie, publiait un texte important, au titre provocateur («The empty brain») et dont la thèse, avant que je ne l’explique dans le détail, est la suivante : les cerveaux humains ne sont pas des ordinateurs. Je tenterai de résumer le plus fidèlement possible la pensée de l’auteur.  »

      Texte complet: http://agora.qc.ca/documents/notre_cerveau_nest_pas_un_ordinateur

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  • Frédéric // 07.11.2017 à 18h23

    L’IA est une technique qui a le vent en poupe actuellement parce qu’elle est promue fortement par les firmes qui ont un intérêt à le faire. Personne n’est actuellement capable de définir précisemment (c’est à dire, formellement, en termes mathématiques) ce qu’est l’intelligence, qu’elle soit humaine ou artificielle. Personne ne prétend comprendre véritablement comment fonctionne le cerveau et en particulier répondre à la question : le cerveau est-il ou non une machine, au sens que l’informatique donne à ce terme (une machine de Turing) ? Et dans cette situation, certains parlent de « dumper » (comme sur un disque dur) la mémoire d’un individu, pour le cloner ou bien la transférer à un « avatar » ! Il n’est pas nécessaire de creuser bien loin pour comprendre qu’on a affaire à des fantasmes enoncés par des charlatants. Le fond de l’affaire est que la techno-science prend le pas sur la science pour le plus grand bénéfice des Google et autres vendeurs de publicité. Ne nous laissons pas abuser.

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  • Jacquesjacques // 08.11.2017 à 11h40

    Pardonnez ce trait direct et implacable : ces messieurs sont complètement cinglés ! Ils ne vont aboutir qu’à une seule chose, redécouvrir ce que des êtres profondément accomplis sont allés explorer en ouvrant largement leur conscience. Le reflet de qui ils sont, un point dans l’immensité de l’Univers. Les êtres éveillés ne disent que cela.
    Ces « scientifiques » refont le trajet externe à l’homme alors que le chemin de la vie même est de l’ordre de l’intérieur. Ils n’élaborent que des automates.
    Et il y a dans leur démarche de très grands dangers possibles pour l’humanité qui sont de l’ordre de la volonté de domination.
    Le cerveau n’est qu’un « outil » de connexion biologique à l’Univers. La vie passe par le biologique et n’oubliez pas ceci : pensez au tableau périodique des éléments de Mendeleïev, ce sont des éléments chimiques matériels descriptifs mais sans vie – les robots n’auront pas la dimension vitale/biologique, pourront-ils être connectés à notre chair, peut-être mais ils ne seront pas animés par la vie.
    Ces scientifiques prennent une voie de contournement des efforts à faire pour entrer en CONSCIENCE.
    Ce qu’il recherchent existe déjà en nous !

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  • lerebel // 09.11.2017 à 15h38

    SVP, quelqu’un peu me dire pourquoi cette vidéo est bloquée dans votre pays ( Belgique en l’occurrence ) par l’utilisateur qui l’a mise en ligne ? Raz-le-bol de ce type de censure de plus en plus courante ! Merci d’avance. Ps : Un moyen de contourner existe-t-il sans VPN ? Re-merci 😉

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