Reportage très intéressant de Zone Interdite
Regarder le reportage ici : Maison de retraite, maintien à domicile : Le scandale des personnes âgées maltraitées
(il faut s’inscrire et cela met un peu de temps à démarrer…)
Source : Télérama, Emmanuelle Skyvington, 07/10/2018
Ce dimanche 7 octobre, à 21h sur M6, “Zone interdite” diffuse une enquête intitulée “Maisons de retraites, maintien à domicile : le scandale des personnes âgées maltraitées”. Quelques jours après l’enquête retentissante d’“Envoyé Spécial” sur ce sujet, le constat est à nouveau accablant.
Malgré les coûts mensuels élevés des Ehpad, les services pour les résidents ne sont pas à la hauteur. C’est ce que montre cet excellent reportage réalisé par Elise Richard et pour lequel une journaliste s’est fait embaucher comme aide-soignante. La réalisatrice (KM Productions) revient pour nous sur les coulisses du tournage.
Comment s’est déroulée cette enquête ?
Nous avons enquêté durant quatre mois, depuis juin 2018. Le tournage a été compliqué, car il est très difficile de convaincre le personnel de ces maisons de retraite de témoigner. Ils ont peur de perdre leur poste. Ceci étant, j’ai constaté une vraie volonté de dénoncer certaines situations. Le tabou des conditions de vie dans les Ehpad a commencé à se briser après la diffusion d’un reportage de Pièces à conviction, il y a un an. Depuis, cette volonté de parler s’est renforcée : « Il faut que les mauvais traitements et les dysfonctionnements s’arrêtent », nous disent ceux qui témoignent.
La séquence où votre journaliste, qui s’est fait embaucher dans un Ehpad révèle l’absence de formation de certains aides-soignants propulsés au milieu des résidents, est particulièrement frappante. Quel était le but de cette infiltration ?
L’idée de départ, c’était de démontrer un phénomène dont tous, des AS (aides-soignants) aux ASH (agents de service hospitalier) en passant par les infirmiers, nous ont parlé : le « glissements des tâches ». Comme ces maisons de retraites médicalisées manquent de personnel et que, par ailleurs, elles peinent à en recruter, on demande à ceux qui sont présents de passer d’une tâche à l’autre (toilettes, distribution des repas, entretien des chambres, des locaux, couchages…) sans nécessairement avoir reçu la formation adéquate. C’est la raison pour laquelle une journaliste de notre équipe a réussi à se faire embaucher en quelques minutes, alors qu’elle n’a aucune expérience, ni formation. Les images qu’elle a filmées soulèvent une série de problèmes graves.
“Les gens sont vite à bout, ce qui entraîne de nombreux arrêts maladie et un turn over incessant.”
En effet, à l’heure de la distribution des médicaments et du couchage, la journaliste, équipée d’une caméra discrète, est seule. On sent monter en elle une forme de panique à l’idée de se tromper…
C’était assez violent pour elle. On le voit à l’image et on l’entend à ses réactions. Le premier jour, elle était en doublon avec quelqu’un, puis elle s’est retrouvée seule à devoir faire des toilettes, sans connaître les gestes élémentaires pour ne pas faire mal à des gens âgés, malades, souffrant de diverses pathologies. Personne ne lui a expliqué comment manipuler les résidents. Pour la distribution des médicaments, elle dispose d’une liste de noms, des gens qu’elle ne connaît pas et doit identifier, et leur administrer des comprimés… Ce genre de situation explique pourquoi […]
Lire la suite sur : Télérama, Emmanuelle Skyvington, 07/10/2018
En bonus, un reportage d’envoyé spécial sur le même sujet le mois dernier :
Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation.
Commentaire recommandé
Grand corps malade
Je connais bien une aide soignante.Elle pratique des soins à domicile dans le cadre d’une association .Elle n’est pas une » fainéante » , je vous demande de me croire .
Elle craque .Pourquoi ?
Parce qu’elle n’a pas le temps de s’occuper « humainement » de ses patients , que par ailleurs on lui demande de plus en plus des rapports (sur tablette mobile ) après chaque visite qui sont remplis n’importe comment (faute de temps) par les aide- soignants.
Alors que fait-elle ? Et bien pour s’occuper « humainement » de « ses » malades, elle prend sur elle de travailler 30 ou 40 mn de plus (non rémunérées) pour d’alimenter un patient (alors que,dans sa mission , ce n’est pas prévu pour celui-ci ).
Ce qui l’a « achevée » ? Ses collègues lui en ont fait le reproche . »Mais si il n’a pas mangé …je ne peux pas le laisser comme ça ? » se défend-elle.
Voilà où nous en sommes arrivés.Je suis tellement dégoûté pour elle et ses patients .J’hésite même à laisser ce commentaire car je me dis qu’il pourrait contribuer à aggraver les difficultés de recrutement de ce secteur et partant ses conditions de travail.
Idiot.
J’appuie sur « entrée » .Pour elle.
64 réactions et commentaires
On devrait toujours prendre soin de nos aînés. Ces personnes à la tête des Ehpad qui ne pensent qu’aux chiffres ne pensent pas qu’un jour eux aussi seront vieux. Arf’
+6
AlerterPour visionner directement sur youtube:
https://www.youtube.com/watch?v=6wCoxYMURsM
+2
Alerterle problème, c’est que plus personne veut prendre soin « de nos aînés »… alors on les met là, et on fait semblant d’être surpris que les hospices c’est l’horreur… mais ça a toujours été le cas !!!
En vérité, ce n’est qu’une nouvelle étape dans la monétisation de tous les secteurs de la vie humaine. On a marchandisé les liens intergénérationnels. Et on est en passe de le faire au sein même de la famille nucléaire. Engels notait déjà que la Capital détruit la Famille.
La question du sens de la vie, de la vieillesse et des génération apparait au grand jour. Mais en vérité la question est déjà tranchée… On vit dans le capitalisme… tout cela est absolument normal, et les gens font semblant de le découvrir.
+4
AlerterLe problème c’est que nos rythme de vie et l’impératif de mobilité rend pratiquement impossible de prendre soin soi même d’un aîné totalement dépendant tout en continuant de travailler, et de préserver sa propre santé mentale et physique. N’oublions pas que la majorité des gens « subissent » le système et n’ont pas de marges de manœuvres réelles sur le mode de vie qui leur est imposé.
+4
AlerterGrand corps malade
Je connais bien une aide soignante.Elle pratique des soins à domicile dans le cadre d’une association .Elle n’est pas une » fainéante » , je vous demande de me croire .
Elle craque .Pourquoi ?
Parce qu’elle n’a pas le temps de s’occuper « humainement » de ses patients , que par ailleurs on lui demande de plus en plus des rapports (sur tablette mobile ) après chaque visite qui sont remplis n’importe comment (faute de temps) par les aide- soignants.
Alors que fait-elle ? Et bien pour s’occuper « humainement » de « ses » malades, elle prend sur elle de travailler 30 ou 40 mn de plus (non rémunérées) pour d’alimenter un patient (alors que,dans sa mission , ce n’est pas prévu pour celui-ci ).
Ce qui l’a « achevée » ? Ses collègues lui en ont fait le reproche . »Mais si il n’a pas mangé …je ne peux pas le laisser comme ça ? » se défend-elle.
Voilà où nous en sommes arrivés.Je suis tellement dégoûté pour elle et ses patients .J’hésite même à laisser ce commentaire car je me dis qu’il pourrait contribuer à aggraver les difficultés de recrutement de ce secteur et partant ses conditions de travail.
Idiot.
J’appuie sur « entrée » .Pour elle.
+41
AlerterLa mère d’un ami est morte de faim en EHPAD, dans le sud de la France . Elle ne mangeait correctement qu’une fois par mois, quand il lui rendait visite ( à 800 km) et qu’il la faisait manger lui-même La dernière année, comme elle ne pouvait plus porter la cuillère à sa bouche, les employées n’avaient pas plus de cinq minutes à lui consacrer, comme à tous les autres patients, puisqu’il n’était prévu que le temps de poser le plateau sur la tablette, de lui attacher la serviette autour du cou et, faute de temps, ils ne lui donnaient que deux cuillerées de chaque barquette avant de repartir en courant vers un autre malade.
Dans notre ville l’association Carpe Diem essaye de faire changer les mentalités sur l’accompagnement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer en nous montrant un film sur la clinique CARPE DIEM, établissement canadien situé à Trois-Rivières, qui applique la méthode, fondée sur l’empathie, mise au point par une soignante extraordinaire, Nicole Poirier, qui se déplace pour la faire connaître. Evidemment, cette méthode nécessite beaucoup de temps à consacrer aux malades et je suppose que cela doit coûter très cher aux familles. Il y a un établissement CARPE DIEM près de Grenoble.
+4
Alerterc’est la même chose dans certains hôpitaux »long séjour ». heureusement l’hôpital n’étant pas loin nous allions tous les jours à 10 km pour faire manger ma belle mère……. Elle a redemandé à revenir chez nous sentant sa fin proche. les ambulanciers l’ont trouvé par terre dans sa chambre…
+0
AlerterJ’ai une amie aide-soignante depuis 30 ans dans un EMS vaudois (Etablissements Médico-Sociaux pour personnes âgées), équivalant des EPAD françaises, laquelle travaille comme veilleuse, de 20 heures à 7 heures. Des longues nuits passées à courir d’une chambre à l’autre en restant attentive aux besoins des personnes et si possible d’humeur accorte : un sacerdoce.
2 veilleuses pour 59 personnes. 60 pensionnaires nécessiteraient 3 veilleuses selon la loi.
Ce qu’elle me raconte m’a définitivement dégoutée de recourir à pareil service.
1. on parle de maltraitance des aînés : cela peut arriver sous le coup de stress, fatigue, voire incompatibilité entre personnes. Un geste non controlé peut avoir des conséquences dramatiques chez un vieillard.
2. par contre on ne parle jamais de la maltraitance du personnel : coups, griffures, mains aux fesses ou poitrine, exhibitionnisme, etc. (certains ainés devraient séjourner en asile psychiatriques), ni des dégâts sur l’ossature (voire fractures !) que produit le port ou déplacement des corps pour exécuter les différentes étapes de la toilette (WC, déshabillage, garnitures de nuit, médication, voire remettre au lit quelqu’un qui se balade dans les chambres des autres et les importune ou carrément fugue, etc…
3. bien se dire que 40% des ainées se sentent en prison, privés d’affection ou simplement d’interactions sociales. Les cas de défenestration par désespoir ne sont pas rares malgré les balustrades ou crises paroxystiques induisant l’administration de neuroleptiques ou anti-dépresseurs pour avoir la paix.
C’est un univers carcéral.
Ces établissements doivent dégager des profits : donc tout est bon pour réduire les coups du personnel et d’entretien des pensionnaires. Ça va de la bouffe, aux couches-culottes comptées, au personnel non instruit (ici une attestation de la Croix-Rouge est un minimum requis), payé au lance-pierre et en sous effectif. Par contre, des assistants sociaux (en stage !) viennent les amuser durant la journée : ça rassure les rares familles qui viennent visiter…
Le personnel est majoritairement issu de l’immigration : si ceux de souche patriarcale interagissent de manière plus respectueuse et amicale, ils sont par contre laxistes une forme de fatalité) et très dépourvus au niveau technique. Question culturelle : on respecte les vieux mais inch Allah/à la grâce de Dieu, ils mourront car la vie est ainsi.
Une quadrature du cercle insoluble dans notre organisation sociétale nucléaire…
Autre détail, mais d’importance : affronter la mort. Des liens se créent forcément dans un métier qui demande empathie et délicatesse. Apprendre à gérer un deuil et rassurer les (sur)vivants : pas évident.
Sachant qu’on grandit, que choses et hommes passent, au terme d’une vie, chaque humain encore maitre de son mental, apprend à apprivoiser la mort : se détacher devient primordial, un processus aidé par la perte de l’énergie vitale… mais aussi l’absence de projet. Dans ce domaine précis, l’enseignement bouddhique est précieux.
+14
AlerterMême principe pour les ADMR ?
+2
AlerterIl est temps de penser à un grand service public unifié de la gestion du 4ème âge. Les Korian et autres machines à fric doivent être nationalisées.
+13
AlerterBonjour Homère d’Allore !
pour info , la personne dont je parle est fonctionnaire…
ps: vous n’avez pas changé de matricule ? 🙂
+4
AlerterUne courte recherche et nous voila plongé dans le monde merveilleux de la finance « sociale ».
https://twitter.com/capgeris/status/1039925375017447425
C’est malin de donner ces informations sur twitter…parce que sur le site internet du groupe on peut chercher longtemps.
Il n’y a aucune raison pour que dans ce domaine là aussi, la réduction des coûts et la rentabilité financière maximisée ne soit fermement appliqué.
Car chacun de nous peut y investir et donc est en droit d’en attendre le meilleur, afin d’abonder à un fond de retraite prévoyance qui garantit son propre future hébergement de retraite, avec « sérénité » comme ils disent…
+3
Alerteril n’y a pas que la maltraitance. Là aussi, la redistribution *, subie toute la vie, fonctionne à plein. Malheur au retraité qui a quelques revenus, ils vont servir à payer le séjour des autres. Il va rentrer en maison de retraite à la dernière limite, genre 88 ans, et va y retrouver, oh surprise, des copains d’école arrivés là avant 60 ans car ils n’ont jamais été capables de travailler. Il faut bien payer pour eux.
et les économies d’une vie de labeur, qui pourraient être transmises à enfants et petits enfants, sont ponctionnées en quelques années.
plutôt crever chez soi sur le carrelage !
*
– impôts sur le revenu
– bientôt impôts fonciers pour compenser la taxe d’habitation
– coût de l’immobilier privé surfacturé par les promoteurs, pour compenser la grosse remise consentie aux investisseurs intitutionnels sur un immeuble social
+6
AlerterLe but du « grand capital » etait d’eliminer la concurrence des classes moyennes jugees inutiles apres la fin de l’alternative communiste. On a fait croire aux gens que « les cercueils n’ont pas de poche », que « heriter c’est mal,c’est injuste » et que chaque generation se construit elle meme a partir de rien…
Un des moyens utilises pour empecher la constitution et la transmission de capital au sein des classes moyennes est le developpement de ces maisons de retraites qui engloutissent en frais la retraite du parent place,et bien souvent necessite la vente de sa maison .
on pouvait choisir de travailler a deux,de faire garder les enfants en bas age,puis de les envoyer a l’ecole,et de placer les parents ages en maison de retraite.Ce calcul etait valable en debut de cycle, quand le « grand capital » vend a perte un produit d’une certaine qualite pour gagner des ^parts de marche.
Maintenant,en fin de cycle ,il est plus en plus judicieux pour de plus en plus de situation,vu le cout et la qualite des services tant scolaires que des maisons de retraites qu’un des membres du couple cesse de travailler et fasse l’ecole a la maison (possible sans probleme jusqu’au lycee) et s’occupe d’un ou des parents ages.
Apres pour des citadins vivants dans 40m2 c’est evidemment plus difficile.Mais vivre dans une metropole, c’est faire le choix de la confiance dans le systeme de toute facon.
+8
AlerterTout cela est très théorique. Avez-vous déjà essayé de faire l’école à la maison avec des enfants d’age différents, de faire en même temps la cuisine, les courses, le ménage? Et si par dessus le marché il faut pendant la même période s’occuper d’un ou plusieurs Alzheimer (un couple est potentiellement responsable de 4 parents, sans compter les éventuels parents des parents)?
D’autre part, comme il est dit dans l’article, se posera forcément la question de la formation; savoir s’occuper d’une personne âgée lourdement dépendante n’est pas forcément intuitif et parfois difficile physiquement (à cause des questions de poids par exemple). Pour les enfants, c’est pareil, il ne faut pas penser que nous sommes tous instinctivement de « bon pédagogues ». Une femme qui vient d’accoucher, n’est pas non plus forcément très disponible pour faire l’école à ses autres enfants plus agés.
La vraie question c’est celle de notre choix de société : une « hyper-technique » qui nécessite de faire ingurgiter à nos jeunes le maximum de connaissances techniques pendant au moins les 25 premières années de leur vie puis qui s’acharne à maintenir en vie le plus longtemps possible des personnes qui ont perdu toute autonomie biologique et tout lien psychique avec le monde extérieur.
J’envie le chef indien du film « La foret d’emeraude » qui meure debout, sans regret et sans lamentations après avoir combattu dignement et vaillamment pour les sien. Sa vie n’est pas confortable, mais au moins elle est digne.
+13
AlerterTout travail merite salaire.vous faites le boulot d’un prof d’une aide soignante,d’une gouvernante tous sa en même temps.vous avez en échange la retraite de la personne âge soit grosso modo un SMIC.
PS:être obèse est un poids pour tous les autres pour ça que la pression sociale sur les gros est justifiee
+1
AlerterMais comme nous ne vivons pas dans La forêt d’émeraude, que nos vieux comme nous-mêmes plus tard, n’ont ni « dignité » ni « combattu vaillamment », il va de soi si je comprends bien qu’ils n’aient qu’à mourir,couchés, euthanasiés comme vous et moi plus tard au bon vouloir de nos enfants qui se chargeront légalement et prestement de nous injecter une dose létale « d’Humanité »!
+9
AlerterAvec ses histoires d’euthanasies conviviales Attali va encore avoir raison, peut-être pas sur la convivialité du phénomène mais sur la popularité déjà grandissante de cette alternative sur les anciens.
Pour les générations d’après-guerre, des trente glorieuses et de l’émancipation soixante-huitarde pre-macronienne l’heure du purgatoire sonne avant le terme.
+3
AlerterAvant de parler d’euthanasie, mieux vaudrait décortiquer les implications de la technicité médicale qui nous a fait gagner des années supplémentaires… mais en mauvaise santé, tout en développant l’industrie du médico-social !
Je ne connais pas votre âge. Perso, je suis entrée en zone vieillesse encore autonome, mais pour combien de temps. Un paysage socio-économique totalement différent des années d’activités passées à batailler pour gagner ma vie et construire cette fameuses retraite.
L’idée d’avoir ici (Suisse) la possibilité de recourir à l’une des institutions d’assistance médicale au suicide me relaxe : c’est ma « forêt d’émeraude » !
+8
Alerterma mère est décédé suite à un passage de 18 mois en maison de retraite ; motif : malnutrition , manque de soins ( escarres lui grignotant littéralement le fessier ) , manque d’hygiène , manque de couches , la douche 1 fois par mois …..coût mensuel : 2500 euros ….. j’ai fais son malheur le jour ou je l’ai mise dans ce mouroir …et je m’en mordrai les doigts jusqu’à la fin de mes jours….
+16
Alerterc’est la vie !
pas besoin de maltraitance. La mienne décédée en 6 mois, pourtant bien traitée. Mais changement d’univers trop tard, à un âge où elle ne l’a pas décidé elle-même. Mais elle ne pouvait plus rester, les anciens arrivés comme elle en 1938 décédaient les uns après les autres, et les appart aussitôt squattés. L’immeuble était préempté par la ville, empêchant le petit propriétaire de mettre un nouveau locataire. Le Maire (PC), que j’ai rencontré, a refusé que les locataires restant achètent leur modeste studio (pour éviter la spéculation qu’il a dit !!!). Des ouvriers qui spéculent sur le petit appart où ils ont vécu pendant 60 ans !!!
Ma mère, une des dernières, s’est fait voler chez elle (comme d’autres) par un squatteur. Enquête classée sans suite
que faire d’autres , on travaille tous.
et nous, devrons nous nous placer nous même, volontairement, pour nous y habituer ? Je crois qu’on déchanterait en quelques mois
+4
AlerterCessez de vous mordre les doigts.
1. votre mère comme tout être humain n’était pas éternelle. Je viens d’en faire l’expérience alors que la fin de vie de ma mère (93 ans) s’est fort heureusement déroulée chez elle. Son corps n’en pouvait plus : ses propres paroles 3 semaines avant de décéder.
2. on sait très que le déracinement des ainés hâtent leur départ : ils perdent leurs repères sociaux et géographiques et laissent filer. Le drame est l’isolement affectif, pas la mort en soi.
On n’a plus le droit de mourir, technologie oblige !
Notre organisation sociale est parvenue à dématérialiser la mort ! Inouï.
+5
AlerterJe suis aide soignante depuis 1987, j’ai arrêté en 2007, épuisé, écoeuré.
Ce scandale, existé déjà en 87, c’est drôle vous donne l’impression de le découvrir.
Ont ces focalisé sur l.infirmière!! Prestige de l’uniforme!!!! Mais celle qui bosse vraiment physiquement, ce dont les petites mains, les AS, les ASH….J’ai l’impression que les gens qui ont accepté que l’on traite les « vieux » de cette manière ont pris 30 ans, et aujourd’hui c’est leurs tour et ça fait PEUR. Faut pas ce voiler la face, dire que les soignants des EPATH, maltraite leurs patients ces faux et vrai. Mais quand ils rendent visite à leurs parents, ne me dites pas, que personne ne voyer leurs détresse. Cela arrange bien de placer un « vieux », et ça cet un problème bien Français, les « vieux » ne servent à rien! NON!
+19
Alerter@Gaston,
c’est vrai qu’il y a entre l’auxiliaire de vie et l’infirmiere comme une concurrence des soins a apporter a la personne agee. Tout cela est dans le caractere de la personne.
Non il ne faut pas parler de deces a la personne agee, ni donner des nouvelles d’une de leur connaissance. Pourquoi toujours parler de mort ou d’enterrement ? il devient convenable d’ignorer la situation des personnes agees a soigner.
bien a vous
+0
AlerterSi, les vieux en EPAD servent.
Ils servent à donner bonne conscience aux familles éparpillées et encagées dans des HLM même de luxe.
Le secteur médico-social est en pleine expansion, juteux pour les actionnaires et créateur d’emplois à 2 balles, type « barman ». Vous avez totalement raison : ce sont ces petites mains qui font le plus gros du travail.
+4
AlerterBonjour
J’ai renoncé à mon ancien confort pour m’occuper de mon épouse victime d’une maladie apparentée à Parkinson-Azheimer. Je ne ferai pas la liste des renoncements qu’elle même a vécus et les miens ne sont rien.
Je me fais aider par des personnes non qualifiées maintenant que j’ai appris à tout maitriser et en supplément, 2 jours par semaine elle est prise en charge dans l’EHPAD voisin qui offre aussi des infos pour aidants
Matériellement elle fait avec sa retraite à 1000€ et moi avec la mienne et ma bonne santé mais …
Ce site fait partie de mon nouveau confort et est un vrai réconfort, merci à Olivier, son équipe et aux commentateurs
+18
AlerterBon courage, Josephr. Vous avez fait le bon choix.
+3
AlerterJe suis aide-soignant (AS) depuis qq années et oui le métier est très difficile et e plus en plus mais c’est la faute à qui?! Regardez nos gouvernements qui rationnent tout….Diminuons très sévèrement la taille de nos armées, arrêtons nos interventions impérialistes et sérieusement de nos jeunes et nos vieux. QUE LE BON SENS REVIENNE ENFIN!!!
+14
AlerterLa proche famille peut aussi venir les voir +souvent les sortir de temps en temps.car la plupart sont 1peu abandonné .par leur famille .pas le temps vous diront ils mais pour l héritage tout le monde arrive a se libérer. et puis on aurait +de ptites structure s dans les communes les personnes âgées seraient moins isolées.mais comme nous sommes dans un monde où l argent est prioritaire . (Ces vieux des pompes a fric désolé.)
+5
AlerterQuand on est à 800 km de cet EHPAD, pas simple !!!
+0
AlerterCe documentaire est réaliste et triste, personnellement suis aide à domicile et j’aime mon travail le maintien à domicile, hélas de moins en moins d’enfants s’occupent de leur parents… Rendre à nos parents ceux qu’ils ont fait pour nous…
+4
AlerterExactement. Un juste retour des choses: le soin et la sécurité qu’un parent donne à la vie de son enfant est un devoir que l’enfant devenu adulte se doit d’assurer pour la fin de celle de ses parents.
Malheureusement l’idéologie libérale est passée par là avec sa marchandisation du privé, son atomisation des rapports sociaux et familiaux et son individualisme égoïste.
Résultat ce qui allait de soi il y a encore 50 ans (la solidarité familiale) a été remplacé, occulté ou encore relégué à de coupables pratiques obsolètes.
Restent ces mouroirs-tirelires ou la seringue de Dignité.
+4
AlerterC’est un non sens de privatiser la gestion des personnes âgées dépendantes.
Ce scandale est notoire depuis longtemps dans le milieu médical, mais il n’avait pas encore été révélé au grand public.
En effet l’omerta règne dans le personnel soignant sous peine de mise à la porte, on vient d’en avoir l’illustration parfaite avec l’éviction de Hella Kherief pour avoir brisé le silence dans l’émission Envoyé spécial !
https://www.youtube.com/watch?v=GPGM6kfoUlk
Cette activité de devoir d’aide aux personnes âgées dépendantes relève exclusivement du service public,
Mais ce n’est pas avec ce qui nous sert de président de la République qu’il faut espérer un changement de politique, vu qu’après 30 ans de mondialisation, de cadeaux fiscaux aux multinationales et la monnaie unique, on nous explique les caisses de l’état sont vides pour causes de dépenses trop élevées… sauf que l’on a écroulé volontairement les recettes !
+19
AlerterL’or gris.
Vous vous rappelez ?
C’était à la mode il y a quelques années.
On faisait miroiter aux petits capitalistes tout les bénéfices qu’on allait pouvoir faire sur le dos de la génération des baby-boomers.
Nos 1ers de cordée se sont précipités sur l’occasion en amenant avec eux le management « moderne ».
Les vrais coupables se sont eux et ne vous en faites pas, ils sont hors de portée.
Dans les reportages, vous verrez peut-etre le directeur de l’epad mais pas la direction d’orpea.
Et le directeur de l’epad, même s’il a sa part de responsabilité ne peut rien faire : s’il ne fait pas ses chiffres, il sera remplacé par quelqu’un de plus « moderne ».
Mais bon, Macron continuera a vous vanter que ces gens sont extraordinaires, qu’ils prennent des risques, que ce sont eux qui font avancer la France et qu’ils meritent bien leur argent.
+12
AlerterOu quand « l’or gris » s’est transmuté en plomb !
+1
AlerterEn 1998 J’ai été accidentellement directeur d’une petite maison de retraite (45 lits, 18 salariés) durant 5 ans.
Les conditions étaient difficiles, (la fréquentation quotidienne de la maladie, la vieillesse, la mort crée par nature un contexte difficile) Mais le personnel peu ou pas qualifié était remarquable, dévoué, compétent, humain. Les salaires et la rentabilité n’étaient pas énormes, mais la gratification était ailleurs. Et les résidents (et leur famille) nous ont largement fait profiter de leurs remerciements et de leurs sourires
J’ai arrêté car l’Etat réclamait une professionnalisation accrue qui, pour le patron que j’étais, signifiait : changement d’echelle, plus d’administration et moins de temps à consacrer aux personnes.
Si l’on enlevait tout ce qui faisait la richesse du métier, je ne voyais plus l’intérêt.
Ceci est mon témoignage, il n’a pas valeur universelle donc, mais il servira je l’espère à contrebalancer les éternels « scandales gagne-pain » que les média nous resservent régulièrement sur le sujet.
+13
AlerterJe constate surtout que vous avez été poussé hors du système.
Les personnes comme vous sont donc remplacées inéluctablement par des personnes plus intéressées par l’argent que par l’humain.
Rappelons aussi le role des normes et règlementations qui ont détruit les petites structures et qui imposent les grands groupes.
Je connais personnellement l’exemple d’une maison de retraite qui avait un jardin et un cuisinier maison et pouvait donc proposer de la très bonne cuisine à ses pensionnaires.
Puis c’est devenu interdit par l’Europe et ses normes. Impossible à suivre pour une petite structure. Il a fallu passer à de la nourriture industrielle (dégueulasse mais certifiée).
Les lobbys de Bruxelles gagnent à tout les coups.
+14
AlerterJe suis perplexe quant aux critiques moralistes sur les enfants et petits enfants.Arretez de dire des choses tres negatives sur les enfants et petits enfants. Occupez vous de la personne agée.
+0
AlerterIl n’est pas ici question de discours moral en pointant le comportement de certains enfants et petits enfants.
Comme le dit Emmanuel Todd dans la vidéo précédente, on peut faire le constat de la médiocrité morale de notre monde et avoir honte pour ceux qui ne répondent pas à leur devoir.
C’est là toucher trés sensiblement à la bonne ou mauvaise conscience de chacun.
C’est un fait (l’absence des proches) que l’on peut observer facilement lorsqu’on fréquente ces établissements et qui fait aussi parti du problème.
Nombre d’entre nous persiste à croire que la vieillesse et la mort sont un problème qu’il faut résoudre ou exclure de la/leur vie (les uns « oublient » leurs vieux,d’autres s’en remettent à diverses panacées voire au transhumanisme),
c’est pourquoi exprimer ce point de vue qui vous apparait négatif et vous rend perplexe, c’est contribuer à ce que cette « médiocrité morale » ne devienne pas une norme tacite et entendue.
+1
AlerterCertaines personnes âgées ont construit leur solitude et l’éloignement d’avec leurs enfants en se comportant parfois très mal (maltraitance pendant l’enfance, aucune aide financière alors que les parents avaient les moyens, captation de l’héritage, critiques permanentes injustifiées et j’en passe). Alors, oui, certains enfants ont du mal à entourer leurs parents.
C’est un gros travail psychologique que de s’occuper bien de quelqu’un qui vous a fait tant de mal pendant tant d’années.
Ce n’est pas parce qu’une personne vieillit qu’elle devient bonne. Elle devient juste vulnérable et on se doit de la traiter le plus humainement possible même si elle s’est montrée inhumaine avec ses propres enfants…
+3
AlerterJe m’attendais à ce genre de réaction et vais être plus précise.
Plus haut j’écris qu’un enfant devenu adulte se doit de rendre la pareille question soin et sécurité envers ses parents qui le lui ont assuré.
C’est-à-dire qui ont fait leur boulot de parents.
Rien dans mes propos ne dit, au risque de choquer, qu’un parent négligent ou pire malveillant mérite cette gratitude.
Ce n’est pas une question de marchandage affectif mais de don.
On ne peut pas rendre ce que l’on n’a pas reçu.
Je n’ai pas cette capacité d’abnégation et de sacrifice ( ce qui, à mon avis, n’a rien avoir avec le devoir filiale),
ce qui ne me rend pas moins humaine (histoire à mon tour de « montrer ma médaille » j’ai choisi de m’occuper de l’un de mes parents jusqu’au bout).
Nous fonctionnons tous à peu prés ainsi,
consciemment ou non, alors pourquoi s’en cacher au nom de valeurs hypocrites ou de l’idée/l’image que l’on se fait de soi et que l’on aimerait renvoyer aux autres?
C’est juste que je n’arrive pas à comprendre, ni excuser cette sorte de lâcheté du confort d’enfants et petits-enfants (il suffit de tendre l’oreille autour de soi) qui se débarrassent de leurs vieux pour bien d’autres raisons que celles que vous évoquez.
+1
AlerterComme E todd le disait dans la video posté dernierement sur ce site à vouloir traiter les animinaux comme des humains on fini par traiter les hommes comme des animaux…
+6
AlerterBonjour,
les EHPAD, maisons de retraites, foyer logement, etc… ne dérogent pas aux règles.
Aujourd’hui, tout doit être quantifiés, normalisés, comptabilisés, optimisés, avec fiches de poste, rapports à effectuer, … Changer une couche, 2mm30, faire prendre une douche, 5mm15 (chiffre au hasard, mais je ne pense pas trop me tromper, non pas dans la durée mais sur la précision à la seconde près).
L’humain ? personnels comme résidents ou patients, de la ressource ou de la marchandise, juste bon à réaliser des bénéfices et des dividendes. (Beau métier que DRH)
L’ennemi de tout ça, la solidarité familiale. Mais la notion de famille est mise à mal ces derniers temps.
A titre personnel ,nous avons pris nos dispositions pour accueillir nos parents chez nous le temps venu, tout comme ils le font et l’ont fait eux même pour leur parents, et ce, malgré la maladie.
Question d’éducation peut être ? de reconnaissance ?
+3
AlerterC’est affligeant. ..ma mère est dans un USLD…même problème du personnel hospitalier…on lève les patients vers 11h à 16h ils sont déjà recouchès. … pas bcp de temps pour les toilettes une douche par semaine…voir tout les 15 jours si manque de personnel. On ne prends pas soin des ongles …des dents des oreilles. Heureusement notre famille est très présente.
Pas d’activités à l’extérieur pour les personnes à mobilité reduite. ..très peu d’échanges avec le personnel !
J’ai parfois honte de me dire que ma mère est accompagnée de cette façon sans considération pour son âge et son handicap …hémiplégie suite à un AVC.
Mais nous n’avions pas le choix..nous allons devoir vendre sa maison pour assurer ses frais d’hébergement que pour l’instant nous couvrons en partie avec ma soeur…il faut que tout ça change !!!! On doit à nos aînés autre chose que cette misère sociale !!!
+3
AlerterJe travaille en ehpad de la maltraitance verbale où physique j en voit même nous involontairement on le devient faute de temps.
Le pire sait quand la direction est maltraitante physiquement envers les résidents et le personnel car eux ils veulent que le pognon du rendement.
La faute à qui que fait l ars pourquoi il y a pas plus de contrôle sans prévenir, les familles acceptes la situation autrement on s intéresserait un peu plus à certains ehpad croyez moi.
Y a ASH ça fait des années qui font fonction d aide soignante et parfois plus compétentes Qu une as mais l ehpad veut pas leur faire passer la vae faudrait l ai payé plus cher mais il serait sur d avoir une as pendant 3 ans.
Quelle honte pour nos aînées même les prisonniers sont mieux traités Qu eux.
+1
AlerterIl faut dénoncer ces agissements, cela ne fait aucun doute et ceux qui le font risquent gros: leur carrière. C’est ainsi. Je vais être cynique, très cynique… Que l’on se rassure, après quelques reportages de cette nature viendra un jour le projet de Loi pour le droit à mourir dans la dignité… A votre avis l’opinion publique, elle se positionnera comment?… toutes ces personnes qui souffrent, pour lesquelles il n’y a pas de solutions, pas de personnels, pas de moyens, la maltraitance présentée, in fine, comme une fatalité… L’euthanasie sera perçue comme une délivrance une solution au « problème ». Le propos suivant sera sans doute perçu comme excessif, j’assume. Mais il semblerait que quelques projets qui n’avaient pas pu être menés à leur terme, il y a 75 ans, soient en passe d’être réalisés. Il semblerait qu’il ne fait pas bon, de nos jours, être non productif…
+4
AlerterVous avez raison, mais d’un autre côté, mon mari et moi préfèrerions choisir l’euthanasie en France plutôt que d’aller à l’étranger. Nos jeunes auront assez de problème avec l’insécurité de leurs emplois, de leurs salaires, de leur protection sociale etc. Nous ne voulons pas être un poids pour eux ni engraisser les faiseurs de fric des structures ‘genre Ehpad’
+1
AlerterJe comprend tout à fait votre choix
mais c’est terrible, terrible aveu d’échec de nos sociétés dites civilisées oû des parents craignent d’être un poids pour leurs enfants.
Alors que les choix économiques de nos dirigeants obligent une partie de notre jeunesse à rester chez leurs parents et d’autres moins jeunes à y retourner ou être grandement aidés financièrement par des parents ou grands-parents,
voilà que ces mêmes choix économiques poussent certains d’entre nous à penser et agir ainsi.
Encore une fois je respecte votre choix mais c’est pour le coup très désespérant…à désespérer des jeunes générations.
+3
AlerterEncore une histoire de pognon.
Ces établissements font plus de bénéfices que des supermarchés et ce n’est pas peu dire.
Ce type d’établissement pour nos retraités et nous qui le seront tôt ou tard, ne devrait pas être privés et ne devraient pas réaliser de bénéfices au profit d’inconnus dont l’obssession est l’argent et qui se moque éperdument d’au dépens de qui il est gagné.
Les tarifs sont prohibitifs et sont très majoritairement pas du tout à la portée des retraites qui sont versées.
Arrêter ce scandale c’est tout simplement arrêter que certains se gavent d’une situation qui mérite qu’elle soit traitée respectueusement, humainement et en faisant honneur aux anciens.
Mais la situation est plutôt toujours plus d’argent aux plus riches.
+5
AlerterCc
Ça ne changera pas si l’ARS ne fait pas son travail à contrôler les EHPAD , ça ne changera pas si le conseil régional ne vérifie pas si les budgets et les enveloppes qu’ils ont donné aux EHPAD étaient bien utilisé pour nos aînés…
En fin si SYNDICAT MEDEF ferme les yeux, celà veut dire qu’ils ont une part de gâteau, tout le système est corrompu, je travaille dans une maison de retraite et tout ce qui était dit dans les émissions par apport à la maltraitance Est vrai.
Bien à vous.
+2
AlerterLes civilisations, traditionnelles ou libérales, engendrent des maux insolubles. Trop de communautarisme, trop d’individualisme, surconsommation. Tant que les énergies fossiles permettaient une croissance économique de 5%, la prise en charge des plus faibles et des plus vieux se gérait de façon humaine. Nous sortons de ce bref épisode d’abondance. La crise de nos Etats Providence est parallèle au déclin de la quantité de pétrole disponible par personne entamé dans les années 70. Le lien entre les deux est évident, et nous n’avons pas encore pris la mesure de ses conséquences.
+2
AlerterNous sommes tous responsables !
escamoter la mort, la vieillesse, est une tare de nos sociétés occidentales
il fut un temps où les jeunes assumaient les vieux. Car nous serons tous vieux un jour ! Observez comment nos zélites organisent les oppositions entre générations : les jeunes contre les vieux ! Les vieux sont riches et sont responsables des maux de la France !
Aujourd’hui, le besoin de jouissance des jeunes générations fait que celle ci préfèrent se débarrasser de leurs vieux en les mettant dans des maisons de retraite. Les vieux crèvent dans leur coin, les jeunes ont tant de choses à faire
C’est d’abord une question de responsabilité, de solidarité et de morale……….
+3
AlerterAujourd’hui, le besoin de jouissance des jeunes générations fait que celle ci préfèrent se débarrasser de leurs vieux en les mettant dans des maisons de retraite. Les vieux crèvent dans leur coin, les jeunes ont tant de choses à faire
Je connais des retraites de 65 ans qui ne s’occupent pas de leurs parents de 87ans places…
+2
AlerterConcernant les maltraitances aux personnes âgées je connais le dossier.
Je suis un proche de Robert Hugonot (paix à sa mémoire ou à son âme, au choix).
Il était professeur de médecine et il a transformé les « asiles » des hôpitaux qui n’étaient que des mouroirs en services de médecine réels et efficaces avec respect du patient, soins adaptés et dont le seul objectif était de permettre à ces personnes de rentrer au plus vite et en bonne santé dans leur domicile personnel et de retrouver une vie normale.
Jusqu’à sa mort il s’est battu pour le respect et la dignité des personnes âgées, ces « grabataires » selon certains mais à qui nous devons TOUS, quelque soit les fonctions qu’ils aient exercées dans leur vie active, notre bien-être actuel (en pleine dégradation hélas, je pense que vous en connaissez les causes).
Son action a permis de faire fermer de nombreux établissements particulièrement ignobles dans lesquels les patients n’étaient que des « matières premières » permettant aux dirigeants de « rentabiliser » les structures au dépends des « invités ».
Ce qui lui avait attiré de très nombreuses inimitiés.
Il a terminé sa carrière en apothéose en créant l’association ALMA (Allô Maltraitance des Personnes Agées et/ou handicapées), ce qui avait exacerbé la haine de nombreuses personnes à son égard car il venait perturber leurs « petites affaires ».
Si vous avez connaissance de cas de maltraitance n’hésitez pas à contacter l’antenne locale de cette association qui ne laissera pas ces actes impunis.
Même dans le cas d’établissements « exemplaires » le dossier sera examiné et si les faits sont avérés les responsables seront sérieusement sanctionnés.
Sauf si la responsabilité se situe au niveau du ministère de la santé ou du gouvernement car les hauts fonctionnaires et les politicards sont malheureusement au dessus des lois comme dans toute oligarchie dictatoriale qui se respecte.
Si Robert Hugonot était encore vivant il serait scandalisé par le tournant actuel des politiques sociales et de santé qui sont un retour à marche forcée vers le XIXè siècle.
Si les politiques actuelles persistent « Les Misérables » ou « Germinal » deviendront des romans utopiques à l’eau de rose.
La cause : C’est la nécessité de « rentabilité » imposée par les énarques ultra-libéraux dans leurs bureaux cossus au fond des ministères qui n’ont aucune empathie ni aucune notion des objectifs réels des services publics.
Un peu de « concurrence » leur serait salutaire, avec comme objectif à atteindre non pas la « rentabilité » économique mais l’efficacité pour le bien-être commun.
Concernant ce sujet, même un SDF analphabète les battrait à plate couture même en accumulant les bourdes en tout genre.
Un service public « rentable » qui n’est utile qu’à ses dirigeants n’est qu’un gouffre à fric inutile. Ne vous étonnez donc pas si la « dette » croit sans limites et que les services publics se transforment en sévices.
Et tous les « dirigeants » de ces « machins » devenus inutiles devraient être virés sur le champ avec obligation de recyclage professionnel dans la « vraie vie » à hauteur de leurs compétences productives réelles… Je suis certain qu’il y aurait sureffectif dans le récurage de fosses septiques.
Un autre professeur de médecine, Roland Gori, se bat actuellement contre le scandale des objectifs de « rentabilité » des services publics…
Je vous conseille vivement de lire ses publications ou, si vous êtres peu enclins à la lecture, d’aller chercher sur Internet ses conférences, ses prises de positions et les entrevues (interviews pour les incultes qui ne maîtrisent pas leur langue natale) qu’il donne volontiers.
C’est étrange, il tient des propos censés, propose des mesures correctives efficaces mais il n’est jamais présent sur les médias de masse, contrairement à tous les lobbyistes opportunistes qui nous vendent leur soupe nauséabonde à longueur de journée.
+2
AlerterL’Ephad est pour moi un lieu d’enfermement ou la liberte individuelle est remise en cause selon le vecu precedent des personnes agees.
Je suis partisane de l’hospitalisation a domicile avec auxiliaire de vie et infirmiere
+2
AlerterSi ces structures existent, c’est parce qu’il y a défaillance de la famille. Ce n’est pas l’infirmière qui fait la maladie mais la maladie qui demande une infirmière !
C’est quand même incroyable que lorsque je fais une vacation en EPAHD, suis infirmière, je ne vois que très peu de familles…toujours les mêmes. Ce qui surprend aussi c’est la façon dont on a eu de recycler l’enfant de migrants en ASH, en AS…mieux en IDE ! Si effectivement l’équipe de France est très noire, il en est de même de ces AS qui ont en charge seule 10, 12 résidents. Les familles ne supportent pas de donner plus de 10 mn à manger à un patient qui fait des fausses routes mais il faudrait que l’AS qui en a 10 le fasse avec un big smile pour 1300 €/mois ! Si vous voulez un bon EPAHD, choisissez une ancienne IDE…elle fera 10, 20 h de plus par semaine !
Il faut arrêter, si personne ne veut de ces postes c’est qu’il y a une raison. Soutien total aux collègues qui n’ont plus de dos à 40 ans. Il y a des cas de maltraitances, il ne faut pas le nier et il faut les condamner…MAIS QUI CONDAMNERA LA MALTRAITANCE DES SOIGNANTS !!!
+3
Alerter@ Leila: « si ces structures existent, c’est parce qu’il y a défaillance de la famille ». Quel aplomb vous avez !! Que savez-vous de la vie des familles ? Avez-vous déjà assumé 24h/24 365 jours par an sans jamais aucun répit la prise en charge d’un proche atteint d’Alzheimer ? Celle d’un malade schizophrénique avec lequel tout dialogue est impossible ? Que faire des personnes qui n’ont aucune famille ? Car ceux-là aussi existent: pas mariés ou divorcés, sans enfant, sans frères ni soeurs, sans neveux ni nièces, ni cousins, parfois seulement des voisins un peu plus aimables que la moyenne. Qu’en faites-vous ?
Si vous êtes infirmière en EHPAD, on comprend que vous n’êtes guère aimable ni à l’écoute des gens avec de tels préjugés.
+0
AlerterEn ce qui conçerne mon point de vue..si l epadh
Semble reçençer des disfonctionnements de gestion des équipes..la negligençe de suivre de prés la façon de travail des soignants en ne pointant que les interactions de personnalités intergenérationnelles a bon dos..dans le sens ou les soignants ne sentent pas qu ils peuvent regulierement etre a même de se remettre en question au travail..ne voyant pas leur comportement comme obstacle a un bon soin et
Une vrai reflexion sur l echange de confiançe et d écoute nécessaire dans les dernieres années de leur vie..Mettre au nue la fragilité du résident .de sa pathologie en pensant qu il est Le Problème.il faut voir a mettre un cadre..et plus de controle sur le fonctionnement de n importe quel epadh
+1
AlerterMes reflexions sont que si vous soulevez un gros souçis de disfonçtionnement.et que vous mettez un cadre tres claire sur les limites d une façon a ne pas laissé un soignant s engager dans une routine en perte d humanitude ou plutot de douçeur et réserve envers ces vieilles person es fragilisés..l epadh a plutot peur d une grêve des soignants qui soutiendrais un collégue qui agit mal.et de ce fait risquerait de faire fuire les familles..on noie donc le poisson en rassurant la famille en déplaçant le probléme ailleurs.tel un échiquier..mais sans controle des hautes instançes..dés un souçis .il faut le noter et l envoyer en courier pour une transparençe du fonctionnement en interne.on peut ainsi remettre les pendules plus a l heure sur les attitudes personnelles et qui ne deviennent plus tout a fait professionnelles
+0
AlerterLes personnes qui gèrent les établissements ne sont pas auprès des patients il faut du chiffre aucun respect . mais un jour viendra leur tour hélas . bravo pour les divers reportages et merci que les gens prennent conscience,et que certaines familles bougent mais bien souvent on ferme les yeux de peur des représailles réponse si vous n’êtes pas content vous pouvez aller ailleurs
+0
AlerterJe parle de mon expérience qui a été lorsque ma mère était en epad pendant la période 2010 à 2014.
Pour surveiller le système je rendais visite à ma maman tous les jeudis pendant ces 4 années. Ayant pris connaissance du conseil de vie sociale ( obligatoire ) je me suis porté volontaire comme représentant les familles au dit conseil. J ai pu constater que la direction n aimait pas les representants des familles et j avais des rapports tendus avec la directrice qui n aimait les questions qui dérangent: les repas pas très qualitatifs, les horaires de siestes ou le résidents sont parqués, les chambres mises en situation de nuit avant 16h00 de L am, le peu d intérêt des familles concernant leurs aînés, les questions à ne pas poser au personnel soignant, la liste serait longue à décrire…! Bref la misère des vieux gérée par des personnels pas professionnels, motivés uniquement par un revenu qui leur permette de vivre près de chez à la ville comme à la campagne en gros d être planqués et du coup ferment les yeux sur leur insuffisance et la maltraitance des personnes âgées confiées par les familles, chômage oblige etc…
Lorsque ma mère est partie, la direction ne m a pas envoyé de condoléances c’est encore une façon de démontrer le peu d humanité de ces pseudos professionnels. Je rappelle que les maire sont les présidents des epad et que les intérêts des uns et d autres sont convergents. Il Faudrait modifier profondément ce système pour que les choses évoluent en premier mettre une comptabilité transparente car c’est une pompe à fric ou tout le monde se gavé du conseil régional en passant par les communes et se terminant par les gérants des epad.
C’est un challenge très compliqué compte tenu des acteurs décrits plus haut
+0
AlerterEffectivement si les choses ne changent pas c’est que trops sont satisfaits de la situation
+0
Alerterje vais faire simple..et donc insuffisant. Mais les premiers responsables de cet état de fait sont les familles qui ne sont plus des familles…j’ai dit!
+0
AlerterDe par mon travail, dans la livraison, je suis Jour et nuit dans ces établissements : ehpad, hôpitaux public/privé, maison de retraite, orpea, domusvi, maison d’aide spécialisées …, dans tous les services possibles, de la réa au ssr, usld… dans tout l’île de France et le constat est frappant.
La nuit dans une maison de retraite proche d’Orléans, pas de gardien de sécurité, 80 lits, 1 infirmière, 1 aide soignante.
D’un établissement à l’autre les conditions sont plus ou moins pire. J’ai souvent vu un personnel soignant (je parle surtout des infirmières et aide-soignantes et Ash que je côtoient le plus) débordé mais dévoué malgré les difficultés du métier. Je ne tiendrais pas 2 semaines à la place d’une aide soignante.
Je croises également de plus plus de vacataires. Qui tournent sur plusieurs établissements selon les besoins.
J’ai vu dans un service d’un hôpital de l’aphp demander aux familles des patients de ramener des draps car il y avait pénurie depuis quelques jours.
Des bâtiments anciens (beaucoup dans le public),des flambants neufs (beaucoup dans le privé).
Cet après midi dans une maison de retraite il y a un monsieur qui a ramené des animaux (poules, cochon, coq, poussin..) et qui faisait un petit show en faisant participer les personnes âgées. Il y avait également les enfants de la crèche d’à côté.
J’ai trouvé cette initiative très intéressante et enrichissante pour tout le monde.
Un exemple parmi d’autres de choses concrètes à mettre en place.
Dépêchons-nous avant que la maison ne s’effondre.
Bonne soirée.
+0
AlerterLes commentaires sont fermés.