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9.mai.20219.5.2021 // Les Crises

Vietnam : Les Révoltes de 1968 – Épisode 05 – Arte

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Source : Arte

Ken Burns et Lynn Novick (« The War ») font revivre le traumatique Viêtnam de l’intérieur. Une plongée sanglante au cœur de la tragédie qui a façonné la fin du XXe siècle.

Cinquième volet : Révoltes (janvier-juillet 1968). À la veille des célébrations du Têt (la fête du Nouvel An vietnamien), les troupes nord-vietnamiennes et les forces viêt-cong lancent une série d’attaques surprises…

Les attaques ont lieu sur les grandes villes et les bases militaires à travers tout le Sud. Les combats font rage dans les rues de Saigon, où l’exécution sommaire d’un agent viêt-cong par le chef de la police est filmée en direct, faisant basculer l’opinion publique. À Hué, les assaillants de l’armée du Nord massacrent des civils avant de battre en retraite.

Cette offensive est un échec militaire pour le Nord, qui subit d’énormes pertes, mais signe une défaite morale pour les États-Unis. Démobilisé, le caporal Roger Harris se sent déconsidéré parce qu’il est noir dans un pays déstabilisé par les émeutes raciales, la contestation et les assassinats successifs de Martin Luther King et de Robert Kennedy.

La mère des guerres modernes

Ken Burns et Lynn Novick font revivre de manière inédite la guerre du Viêtnam au plus près de ceux qui l’ont vécue, Vietnamiens et Américains, dans une fresque documentaire digne d’Apocalypse Now ou de Voyage au bout de l’enfer.

En neuf épisodes, les réalisateurs retracent ces trente années de soulèvements et de destructions, qui firent plus de trois millions de morts, à travers les récits intimes de près d’une centaine de témoins. Simple militaire ou dirigeant politique, journaliste ou activiste, déserteur, diplomate ou sœur d’un soldat défunt, tous ont fait, observé ou subi cette tragédie aux dimensions épiques, mère de toutes les guerres modernes.

Au fil d’une narration où le rythme s’accélère d’épisode en épisode, une foule d’archives inédites, fruit de dix ans de recherche, associée à de célèbres photos, des films amateurs ou des enregistrements sonores dévoilant les coulisses de la Maison-Blanche, racontent l’histoire de la fin du colonialisme, de la montée en puissance de la guerre froide et de la victoire d’un peuple de paysans contre la machine de guerre la plus dévastatrice au monde. Ou l’histoire d’un conflit qui a divisé l’Amérique et l’opinion mondiale pour toujours.

Vietnam

Série documentaire de Ken Burns et Lynn Novick (Etats-Unis, 2017, 51mn)

Source : Arte, 03-04-2021

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Commentaire recommandé

LibEgaFra // 09.05.2021 à 06h56

A quand un regard vietnamien sur cette saloperie de guerre impérialiste?

6 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 09.05.2021 à 06h56

    A quand un regard vietnamien sur cette saloperie de guerre impérialiste?

      +7

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    • ible // 09.05.2021 à 10h54

      « A quand un regard vietnamien sur cette saloperie de guerre impérialiste? »

      Les Vietnamiens n’ont pas plus de leçons à donner sur les guerres impérialistes que n’importe qui d’autre.

      Les Vietnamiens se gardent bien d’attirer l’attention de leurs benêts d’admirateurs sur le fait qu’ils ne sont eux-mêmes que d’ordinaires envahisseurs-conquérants-colonisateurs-impérialistes-em**deurs qui ont réussi.

      La façon dont ils ont bâti le pays que l’on appelle Vietnam est connu chez eux sous le nom de (glorieuse, forcément) « poussée vers le sud », Nam tiến.

      En français de base, poussée vers le sud s’énonce : « ôte-toi de là que je m’y mette, et si tu n’es pas content, je cogne »

      Dans ce qu’a été la conquête de la péninsule par les Vietnamiens, on note

      — le refoulement et le confinement sur de hauts plateaux insalubres jugés sans intérêt de populations locales sympathiquement désignées par le terme générique de Moïs [mọi, « sauvages »]

      — l’anéantissement, par le sabre, du royaume Champa et de ses habitants. En 1987, un observateur [Than H. Vuong], considérant les rares descendants des rares survivants écrivait : « Leur sort est peu différent de celui des Amérindiens.» Il y a des gens qui vous font de ces comparaisons, on vous jure !

      — la conquête des royaumes cambodgiens, avec destruction systématique de la culture cambodgienne, destruction des temples et autels boudhiques, imposition de la coiffure vietnamienne, interdiction de porter le costume national, imposition du vietnamien comme langue administrative, vietnamisation des noms de lieux, villages et régions, abolition du titre de roi, et bien entendu, le sabre pour les récalcitrants.

      Après les révoltes cambodgiennes de 1834, imposition d’une reine fantoche de vingt ans confinée dans son palais sous la tutelle d’un résident vietnamien, et officiellement désignée comme simple « chef du territoire de My-Lam.»

      En 1841, déportation des ministres et de la reine elle-même à Saïgon, [l’ancien village cambodgien de Prey Kor, déjà annexé par les Vietnamiens depuis au moins 1658]

      En 1848, tentative d’entente avec le Siam pour le partage de la mainmise sur le Cambodge [lorsque, à propos du Cambodge, les Vietnamiens ne cherchaient pas à s’entendre avec les Thais-Siamois (autres braves gens), ils étaient en guerre ouverte avec eux]

      Quand en 1858 le premier militaire français a mis les pieds dans la région, le Vietnam achevait à peine la conquête du delta du Mékong.

      C’est seulement à partir de 1863 que le Cambodge a pu commencer à souffler un peu, parce que à cette date, suite aux demandes d’aide de son roi Ang Duong, la France de Napoléon III lui a accordé le statut de protectorat.

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  • J // 09.05.2021 à 10h38

    Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce titre. Il ne s’agit pas de révoltes mais d’une offensive dans le cadre d’une guerre classique. Et si cette guerre était impérialiste elle l’était des deux côtés, le bloc communiste se comportant en empire conquérant.

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    • patoche // 09.05.2021 à 11h35

      Environ 5 millions de morts d’un côté (en intégrant les victimes « collatérales »: Laos, Cambodge…) et 50000 de l’autre.
      Du 1 pour cent. C’est le tarif Gaza. En pratiquant le même dos à dos médiatique donc?

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  • Christian Gedeon // 09.05.2021 à 19h31

    Les Vietcongs😂 je veux bien que les Crises puissent être de parti pris, mais quand même! Les Vietcongs n’ont jamais existé. Des vietnamiens du nord repeints en version congs pour la circonstance.

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    • Velgastriel // 09.05.2021 à 23h06

      Les vietcongs n’ont pas existé ? Nous parlons bien des guérilleros vietnamiens communistes ? Je n’arrive pas à comprendre, que voulez-vous dire par là ?

        +0

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