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5.novembre.20205.11.2020 // Les Crises

Violences policières : Deux haut fonctionnaires disent leurs vérités

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Source : Le Media – YouTube

Le 2 octobre, une conférence intitulée “Maintien de l’ordre : du terrain au politique” était organisée à l’initiative de X-Alternative, une association de polytechniciens formée à la suite des gilets jaunes. Elle a pu avoir lieu grâce à un partenariat avec le Dissident Bar, lieu d’expression des dissidents de tous pays, et avec Le Média TV, qui l’a filmée. Et la restitue ici.

Deux intervenants étaient à l’honneur : Laurent Bigot, ancien sous-préfet et Bertrand Cavallier, général de gendarmerie ayant quitté le service actif, ancien commandant du Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier.

La conférence s’est ouverte sur une citation : « Je pardonne à celui qui a tiré, que celui-ci l’ait fait accidentellement ou intentionnellement, mais je ne peux pas pardonner à ceux qui ont donné les ordres ». Une phrase prononcée par un mutilé dans le film « Un pays qui se tient sage », de David Dufresne.

Elle montre un homme qui a toutes les raisons d’en vouloir aux policiers, et qui au final n’en veut qu’à la hiérarchie. Comment se mettent en place les ordres, justement ? En polarisant le débat, sous l’influence du pouvoir, sur la question des bavures, on prend le risque de commettre une erreur : exempter les politiques pour ne charger que les fonctionnaires sur le terrain.

Ce serait une double faute. On laisserait filer les coupables, et ces coupables ont des noms : Castaner, Nunez, Lallement, et au-delà Valls ou Sarkozy. Par ailleurs on continuerait d’enfermer la police dans un syndrome obsidional. Ceci n’aurait pour effet que de contribuer à la cantonner à un rôle de force au service d’institutions délégitimées.

On céderait ainsi à la thèse des « deux camps » du préfet Lallement. En posant la question de la hiérarchie politique et des relations de commandement, on questionne au contraire un système. Ceci n’exonère pas les policiers de toute responsabilité individuelle mais désigne un responsable “structurel” : celui qui laisse pourrir les commissariats tout en envoyant castagner du manifestant. Manifestant qui, d’ailleurs, manifestent à cause de la politique de ce même responsable.

Nos invités étaient donc appelés à nous expliquer ces rapports de force entre commandement, syndicats, ministères, préfecture, qu’on ne voit pas souvent et qui se gardent bien de se montrer au grand jour. Cela s’articule aussi avec la nature de X-Alternative, une association de diplômés souvent au cœur d’une autre machine ultra violente : l’économie.

De même que le manifestant ne voit pas Castaner mais seulement le CRS en face de lui (et inversement), l’ouvrier viré ne voit que le patron de site, et pas le milliardaire qui, en bout de chaîne actionnariale, fait pression sur toute la chaîne managériale pour augmenter les dividendes.

Explorer ces chaînes de pouvoir, c’est rendre au peuple les moyens de compréhension des choses qui l’oppressent.

Source : Le Media – YouTube – 02/10/2020

 

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LibEgaFra // 05.11.2020 à 08h38

Merci d’avoir repris ce document où on comprend qu’il y a eu de la part du pouvoir la volonté manifeste de casser du Gilet Jaune, autrement dit la volonté de terroriser les manifestants pour leur instiller la peur de venir participer à ce mouvement populaire de protestation.

7 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 05.11.2020 à 08h38

    Merci d’avoir repris ce document où on comprend qu’il y a eu de la part du pouvoir la volonté manifeste de casser du Gilet Jaune, autrement dit la volonté de terroriser les manifestants pour leur instiller la peur de venir participer à ce mouvement populaire de protestation.

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  • pseudo // 05.11.2020 à 09h55

    castaner ce terroriste qui se défile… ceci dit pour l’inacton du gvt face au cronavirus, les choses bougent en justice, quand on mutile du citoyen français, rien ne se passe. et vous payez encore des impots ? pour qu’ils cassent les services publics et ouvre les frontières au terrorisme financier (troika) et au terrorisme armé, de surcroit.

      +24

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  • RGT // 05.11.2020 à 10h12

    La violence d’état n’a pour seuls responsables que les « élites » (« élues » ou pas) qui sont au sommet de l’état.

    Toutes les dérives de plus en plus violentes que l’on constate ont toutes leur origine dans ce simple fait, et depuis que les « forces de l’ordre » existent.

    Et le comportement des agents qui ont cette mission est strictement guidé par les ordres qui leurs sont donnés par leur hiérarchie, jusqu’au sommet de l’état.

    Et si un quelconque « candide » vient affirmer que le gérontophile attendrissant n’est pas au courant je lui rétorquerai qu’il doit alors démissionner car il s’agit là d’une grave incompétence ou du m’en-foutisme.

    TOUS les responsables savent parfaitement ce qui se passe réellement mais se moquent totalement des souffrances inutiles causées par leur « bienveillance » et ne pensent qu’à masquer par une violence disproportionnée les conséquences de leurs actes qui ont causé la colère des manifestants qui n’ont aucun autre moyen de se faire entendre face à des autistes (pardon les autistes) bornés et sourds.

    Sans atteindre le point Godwin, ce comportement me rappelle les « heures les plus sombres de notre histoire » durant lesquelles les « services de sécurité » avaient carte blanche pour traquer les « déviants ».

    Je regrette l’époque où les « forces de l’ordre » s’appelaient les « gardiens de la paix ».
    Merci Pierre Joxe qui a ouvert en grand les vannes de la répression la plus violente depuis la guerre d’Algérie.
    Guerre durant laquelle le ministre de l’intérieur qui avait lâché les chiens s’appelait François Mitterrand.

      +29

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  • Patapon // 05.11.2020 à 12h34

    Merci d’avoir republié cette conférence. C’est la première fois que je vois citer ce média ici, il me semble.
    La liste de référencement du document est vide, bien que les mots-clés violences policieres, violence policiere, violences soient dans le thésaurus (dans lequel il y a pas mal de doublons)

      +6

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  • utopiste // 05.11.2020 à 15h20

    Ne peut-on pas juste constater que la police n’est plus commandée mais qu’elle est désormais « manager », avec le cortège d’absurdités et d’incompétences qui vont de mise.
    Et il semblerait que nos glorieuses « élites » libérales veuillent également manager la gendarmerie et probablement l’armée.

      +8

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  • loki // 05.11.2020 à 19h56

    A lire : La fièvre d’Aude Lancellin qui reprend de manière romancée l’épopée gilets jeunes avec son lot de révélations succulentes

      +2

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  • step // 06.11.2020 à 11h06

    deux hauts EX-fonctionnaires disent leur vérité. La lucidité est une maladie qui atteint aussi des hommes politiques une fois à la retraite…

    Ce qui est effrayant dans le discours dont j’entends une bonne partie, c’est qu’il est admis que la pente naturelle (la « roue libre ») de la police nationale est la violence clanique et le comportement milicien. Je trouve cela inquiétant, surtout si la « pente naturelle » de la politique est de laisser faire, théorisé en libéralisme.

      +6

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